- IlseÉrudit
Même avec mes élèves plutôt sympas, ils ne tiendraient pas !
- IlseÉrudit
Qu'en penseraient les parents (même FCPE...) ? Dans mon collège, ils demandent le contraire !
A médiatiser ?
A médiatiser ?
- MUTISExpert
Osmie a écrit:MUTIS a écrit:En tout cas ,j'espère que mon fils aura un vrai prof de français qui lui apprendra à réfléchir et lui transmettra des connaissances solides et structurées.... et non un animateur venu pour l'écouter.
Quel mauvais père tu fais ; on devrait soustraire ce malheureux enfant à ton éducation, que l'on devine néfaste !
Tu as raison Osmie, je suis un très mauvais père. Parfois je dis non et parfois même, je lui demande d'écouter. Et je lui pose même des questions !
J'espère qu'il aura donc un mauvais prof qui fait lire, fait des interros sur les livres, donne de vrais cours et pose des questions. Surtout pas un bon prof formaté , pitié...
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"Heureux soient les fêlés car ils laissent passer la lumière" (Audiard)
"Ce n'est pas l'excès d'autorité qui est dangereux, c'est l'excès d'obéissance" (Primo Levi)
"La littérature, quelque passion que nous mettions à le nier, permet de sauver de l'oubli tout ce sur quoi le regard contemporain, de plus en plus immoral, prétend glisser dans l'indifférence absolue" (Enrique Vila-Matas)
" Que les dissemblables soient réunis et de leurs différences jaillira la plus belle harmonie ; rien ne se fait sans lutte." (Héraclite)
"Les hommes sont si nécessairement fous que ce serait être fou par un autre tour de folie, de n'être pas fou" (Pascal).
- doctor whoDoyen
Hermiony a écrit:lotta a écrit:
-La grammaire est au service de l'écriture et de l'oral. On n'a pas compris, malgré nos nombreuses questions, si on pouvait faire une progression de langue décrochée. En tous cas, il faut partir de la pratique des élèves. Je ne vois pas trop ce que cela peut donner concrètement.
-la lecture analytique n'est plus le coeur de la séance de littérature (Là, je n'ai pas trop compris ce qu'ils attendaient de nous). On a trop tendance à tronçonner les textes quand on les étudie en classe. Les questionnement sont aussi bien littéraires que personnels. Ils doivent amener l'élève à réfléchir sur de grandes questions.
Pour ce qui est en gras, cela revient tout simplement à partir des copies des élèves pour étudier le point de grammaire qui a posé problème à la majorité, même si cela te fait faire le subjonctif avec l'accord de l'adjectif...
Pour le dernier tiret, les IPR pensent encore que nous ne faisons que des questionnaires à I.1a a' b b' portant uniquement sur des points de détails ? J ne tronçonne rien du tout parce que je lis le texte en entier avant de l'expliquer et que j'axe sur la compréhension globale avant tout. Qu'est-ce qu'il ne faut pas entendre...
Une hérésie, 90% des cas.
C'est se condamner à ne pas faire de grammaire, où alors en voyant un minimum de notions en un maximum de temps avec un minimum d'efficacité.
Une ou deux petites phrases au tableau, trouvées par l'élève ou par le prof ou prises dans un texte, ça la fait. Mais faire des relevés sur des paragraphes entiers, c'est du suicide.
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Mon blog sur Tintin (entre autres) : http://popanalyse.over-blog.com/
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- RoninMonarque
Je leur propose mes élèves. Quand ils veulent.
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- JPhMMDemi-dieu
+1, Alvaro, j'ai les mêmes espérances pour mon fils.MUTIS a écrit:Osmie a écrit:MUTIS a écrit:En tout cas ,j'espère que mon fils aura un vrai prof de français qui lui apprendra à réfléchir et lui transmettra des connaissances solides et structurées.... et non un animateur venu pour l'écouter.
Quel mauvais père tu fais ; on devrait soustraire ce malheureux enfant à ton éducation, que l'on devine néfaste !
Tu as raison Osmie, je suis un très mauvais père. Parfois je dis non et parfois même, je lui demande d'écouter. Et je lui pose même des questions !
J'espère qu'il aura donc un mauvais prof qui fait lire, fait des interros sur les livres, donne de vrais cours et pose des questions. Surtout pas un bon prof formaté , pitié...
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Labyrinthe où l'admiration des ignorants et des idiots qui prennent pour savoir profond tout ce qu'ils n'entendent pas, les a retenus, bon gré malgré qu'ils en eussent. — John Locke
Je crois que je ne crois en rien. Mais j'ai des doutes. — Jacques Goimard
- Agrippina furiosaFidèle du forum
Bon alors si j'ai bien tout compris, on va les chercher dans la cours, on les installe en classe, on leur lit le texte (parce que faut quand même pas déconner, c'est duuur !!) et après on les laisse s'épanouir les uns les autres ... Et on peut aller boire un café et s'épanouir les uns les autres en salle des profs, nous aussi ??? Parce que, si ça se trouve, mon collègue de maths pourrait m'en apprendre bien plus sur ma pratique du français que mon gentil IPR, non ???
- F.LemoineÉrudit
lotta a écrit:Aujourd'hui, formation toute la journée sur les nouveaux programmes dans mon académie.
D'abord, je vous livre un best of des meilleures phrases, afin de dépeindre un peu l'ambiance :
"Un nouveau paradigme : l'élève, le temps de l'élève"
"Poses méta ou poses réfléxives que l'élève porte sur son savoir"
"Les questions que posent les professeurs sont des mises à la question pour l'élève"
"Faire système, c'est faire sens"
"Le laboratoire expérimental du corps qui s'appelle la proposition subordonnée relative"
"L'élève est une force qui va"
"Nous sommes professeurs, concepteurs, inventeurs".
Sinon, en gros, les mêmes banalités qu'ailleurs :
-Il faut axer son enseignement sur "les pratiques langagière orales"
-L'intervention de l'élève doit constituer la base du cours. Il ne faut pas l'interroger, mais le laisser réagir. Les élèves peuvent d'ailleurs débattre du texte sans intervention du professeur (mais bien sûr...)
-Le professeur ne doit pas faire face à l'élève, mais être à côté de lui (bref, on renonce à la transmission)
-La grammaire est au service de l'écriture et de l'oral. On n'a pas compris, malgré nos nombreuses questions, si on pouvait faire une progression de langue décrochée. En tous cas, il faut partir de la pratique des élèves. Je ne vois pas trop ce que cela peut donner concrètement.
-Les inspecteurs ont parlé de groupe nominal/ groupe verbal. Il faut utiliser les expressions "complément de verbe", "complément de phrase". Cependant, la terminologie n'intervient qu'après la compréhension de la notion par l'élève.
-Il faut repenser les rythmes de travail au sein du cours : plus de pratique de l'élève.
-la lecture analytique n'est plus le coeur de la séance de littérature (Là, je n'ai pas trop compris ce qu'ils attendaient de nous). On a trop tendance à tronçonner les textes quand on les étudie en classe. Les questionnement sont aussi bien littéraires que personnels. Ils doivent amener l'élève à réfléchir sur de grandes questions.
-Le professeur reste le garant de la culture commune. Il a une grande responsabilité dans le choix des textes étudiés.
-Ils n'ont pas pu répondre à notre question sur l'épreuve du brevet : le Français et l'Histoire-géo seront-ils fusionnés ?
Je déprime. Quand ces boulets vont-ils nous laisser faire notre métier ? Pas d'émoticone à proposer.
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"La vie est mêlée de traverses. Il est bon de s'y tenir sans cesse préparé." (Molière, Les Fourberies de Scapin).
- lottaFidèle du forum
Moi aussi François, je deprime. J'ai vraiment l'impression que ma vision du métier et mes pratiques sont à l'opposé de tout cela. J'en viens même à me demander si ce n'est pas moi qui me fourvoie.
- Agrippina furiosaFidèle du forum
Et pour me joindre à la grande confrérie des tortionnaires:
- oui, je vais continuer à faire étudier des textes un tout petit peu plus élaborés que Oui-Oui (j'attaque le Cid à la rentrée ... ouais, je sais, chuis une grosse vilaine)
- oui, je vais continuer à donner des contrôles (le GROS mot !) en LS avec des questions pour lesquelles il faudra et réfléchir, et argumenter, et rédiger (dur !).
- oui, j'ai l'outrecuidance de revendiquer, même pour l'année prochaine, quelques cours de grammaire, de la vraie, de la pure, de la dure ...
- et oui, j'ai le petit espoir que ma fille tombera entre les pattes d'un esprit aussi pervers que celui de sa mère !
Si avec tout ça, je ne brûle pas dans les flammes de l'enfer ...
- oui, je vais continuer à faire étudier des textes un tout petit peu plus élaborés que Oui-Oui (j'attaque le Cid à la rentrée ... ouais, je sais, chuis une grosse vilaine)
- oui, je vais continuer à donner des contrôles (le GROS mot !) en LS avec des questions pour lesquelles il faudra et réfléchir, et argumenter, et rédiger (dur !).
- oui, j'ai l'outrecuidance de revendiquer, même pour l'année prochaine, quelques cours de grammaire, de la vraie, de la pure, de la dure ...
- et oui, j'ai le petit espoir que ma fille tombera entre les pattes d'un esprit aussi pervers que celui de sa mère !
Si avec tout ça, je ne brûle pas dans les flammes de l'enfer ...
- RabelaisVénérable
Bravo, maintenant j'ai peur ! Ma formation approche et je me suis deja énervée lors d'un tout petit stage de rien du tout lorsque la " formatrice" nous a répété que la solution à tous les problèmes de la classe était le travail en collaboration, groupe de collègues, concertation collective . Bref, je lui ai dit que je faisais ce métier pour être seule, justement, et ne pas me coltiner des réunions, discussions interminables et stériles tous les jours ...
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Le temps ne fait rien à l'affaire, quand on est c., on est c.
- HORAHabitué du forum
Dans le documentaire Education nationale un grand corps malade, Marc Le Bris, auteur de Et vos enfants ne sauront pas lire... ni compter !, parlait, si je me souviens bien, d'une crise de l'état-major dans l'EN, crise qui dure depuis des lustres et précipite la chute de l'institution.
La réforme illustre bien la métaphore martiale : autoritarisme, carriérisme et dogmatisme des chefs d'en haut et du milieu tandis qu'en bas on trinque (chefs d'établissement, enseignants, élèves), avec des conséquences néfastes à court terme (conditions de travail encore un peu plus bousillées) et à long terme (quelle instruction sera celle des générations qu'on est en train de former à coups de bienveillance niaise ?)
La réforme illustre bien la métaphore martiale : autoritarisme, carriérisme et dogmatisme des chefs d'en haut et du milieu tandis qu'en bas on trinque (chefs d'établissement, enseignants, élèves), avec des conséquences néfastes à court terme (conditions de travail encore un peu plus bousillées) et à long terme (quelle instruction sera celle des générations qu'on est en train de former à coups de bienveillance niaise ?)
- RoninMonarque
Ces personnes sont en train de permettre l'avènement d'une dictature. Mais tout baigne.
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- F.LemoineÉrudit
lotta a écrit:Moi aussi François, je deprime. J'ai vraiment l'impression que ma vision du métier et mes pratiques sont à l'opposé de tout cela. J'en viens même à me demander si ce n'est pas moi qui me fourvoie.
Mon prénom n'est pas François, mais je l'accepte, il me plaît bien, malgré Hollande. Je ne pense me fourvoyer en aucune façon. Je voudrais une institution qui nous aide à faire notre travail, plutôt que des gens qui abaissent leur pantalon à la moindre injonction économique, déguisée sous des oripeaux pédagogiques, aidés qu'ils sont par des idéologues qui vont comme par hasard dans le sens de la marche : droit dans le mur. Cette année passée a assez montré combien les Français (et parmi eux beaucoup de professeurs) se foutaient du sort de leurs enfants en matière d'éducation.
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"La vie est mêlée de traverses. Il est bon de s'y tenir sans cesse préparé." (Molière, Les Fourberies de Scapin).
- User5899Demi-dieu
"Madame, je constate que vous êtes toujours debout, à la différence du correcteur d'orthographe et de grammaire - d'origine marocaine - de Charlie-Hebdo. Au-revoir Madame", et je la plante là.lotta a écrit:J'ai appris ensuite qu'une des deux IPR avaient terrorisé certains collègues présents lorsqu'elle les avait inspectés en leur disant des choses comme "Vous m'avez agressé à la kalachnikov avec votre cours de grammaire" .
Puis je rédige un courrier pour le recteur et pour l'IG.
Il y a des limites à l'indécence, non ? Ce que dit cette dame est inacceptable. Battez-vous et cessez de trembler.
- User5899Demi-dieu
lotta a écrit:Aujourd'hui, formation toute la journée sur les nouveaux programmes dans mon académie.
D'abord, je vous livre un best of des meilleures phrases, afin de dépeindre un peu l'ambiance :
"Un nouveau paradigme : l'élève, le temps de l'élève"
"Poses méta ou poses réfléxives que l'élève porte sur son savoir"
"Les questions que posent les professeurs sont des mises à la question pour l'élève"
"Faire système, c'est faire sens"
"Le laboratoire expérimental du corps qui s'appelle la proposition subordonnée relative"
"L'élève est une force qui va"
"Nous sommes professeurs, concepteurs, inventeurs".
Sinon, en gros, les mêmes banalités qu'ailleurs :
-Il faut axer son enseignement sur "les pratiques langagière orales"
-L'intervention de l'élève doit constituer la base du cours. Il ne faut pas l'interroger, mais le laisser réagir. Les élèves peuvent d'ailleurs débattre du texte sans intervention du professeur (mais bien sûr...)
-Le professeur ne doit pas faire face à l'élève, mais être à côté de lui (bref, on renonce à la transmission)
-La grammaire est au service de l'écriture et de l'oral. On n'a pas compris, malgré nos nombreuses questions, si on pouvait faire une progression de langue décrochée. En tous cas, il faut partir de la pratique des élèves. Je ne vois pas trop ce que cela peut donner concrètement.
-Les inspecteurs ont parlé de groupe nominal/ groupe verbal. Il faut utiliser les expressions "complément de verbe", "complément de phrase". Cependant, la terminologie n'intervient qu'après la compréhension de la notion par l'élève.
-Il faut repenser les rythmes de travail au sein du cours : plus de pratique de l'élève.
-la lecture analytique n'est plus le coeur de la séance de littérature (Là, je n'ai pas trop compris ce qu'ils attendaient de nous). On a trop tendance à tronçonner les textes quand on les étudie en classe. Les questionnement sont aussi bien littéraires que personnels. Ils doivent amener l'élève à réfléchir sur de grandes questions.
-Le professeur reste le garant de la culture commune. Il a une grande responsabilité dans le choix des textes étudiés.
-Ils n'ont pas pu répondre à notre question sur l'épreuve du brevet : le Français et l'Histoire-géo seront-ils fusionnés ?
Une chouette académie
Avec des grilles de bingo bien faites, vous gagnez en même pas 15 minutes.
Il y aurait un gag à faire quand ça part comme ça : sortir discrètement et appeler les secours, en disant qu'un groupe de personnes ont été saisies d'hallucinations verbales à tel endroit, et que ça empire...
- Shere KhanNiveau 10
C'est effectivement ce qu'il faudrait faire. L'opinion publique a une image plutôt négative des enseignants, accusés de ne plus savoir enseigner, de ne plus savoir se faire respecter comme autrefois, ah! mais !Ilse a écrit:Qu'en penseraient les parents (même FCPE...) ? Dans mon collège, ils demandent le contraire !
A médiatiser ?
Je n'invente rien, je regarde les interventions des lecteurs sur les quotidiens lorsque ceux-ci publient des articles sur l'Ecole.
Ce que veulent les parents, c'est que leurs enfants apprennent quelque chose. Certains sont à cent lieues de se douter que beaucoup d'I.P.R. terrorisent les professeurs qui osent encore faire de la grammaire et de l'orthographe. A l'I.U.F.M., on nous disait carrément que notre métier n'était plus d'instruire (motif, le monde a changé) et on nous faisait remarquer que le Ministère qui était le nôtre ne s'appelait plus le Ministère de l'Instruction publique, mais de l'Education Nationale. Il faudrait vraiment que les parents, tous, sans exception, apprennent que nous subissons régulièrement des pressions phénoménales pour laisser leurs gamins dans l'ignorance. Le regard sur la responsabilité de notre seule profession changerait.
- lottaFidèle du forum
Je ne tremble pas, merci, sinon je ne serai pas ici pour vous raconter ce que j'ai vécu. D'autre part, cette inspectrice n'a pas tenu ces propos à moi, ils m'ont été rapportés.
- V.MarchaisEmpereur
Cripure a écrit:"Madame, je constate que vous êtes toujours debout, à la différence du correcteur d'orthographe et de grammaire - d'origine marocaine - de Charlie-Hebdo. Au-revoir Madame", et je la plante là.lotta a écrit:J'ai appris ensuite qu'une des deux IPR avaient terrorisé certains collègues présents lorsqu'elle les avait inspectés en leur disant des choses comme "Vous m'avez agressé à la kalachnikov avec votre cours de grammaire" .
Puis je rédige un courrier pour le recteur et pour l'IG.
Il y a des limites à l'indécence, non ? Ce que dit cette dame est inacceptable. Battez-vous et cessez de trembler.
Entièrement d'accord.
L'IPR qui me tient ce genre de discours, je prends des notes, je lui fais vérifier que rien n'est déformé, et ça finit dans la presse.
Quand est-ce que ces gens-là nous laisserons faire notre travail ? Quand nous cesserons de leur conférer un pouvoir qu'ils n'ont pas.
J'ai répondu calmement mais fermement à la forcenée venue m'inspecter, qui était parfaitement dans ce type de discours (pas la kalach, hein, juste le refus d ela grammaire, etc.). Je vais bien.
- User5899Demi-dieu
Je crois d'ailleurs qu'à ma prochaine inspection, j'enregistrerai l'entretien.
- JaneMonarque
Je lis le contenu des formations disciplinaires et j'hallucine...
1) parce que le discours qu'on vous a servi est le même qu'un inspecteur (visiblement zélé) a tenu à l'équipe de français médusée il y a 3 ans (cette bouse était donc déjà dans les cartons ?): le plaisir de la lecture blablabla, laisser s'exprimer les élèves blablabla, adieu lecture analytique blablabla, grammaire inexistante blablabla...,
2) parce que la volonté de faire de nous des animateurs est clairement affichée,
3) parce que l'écriture est mise au placard (masquons l'indigence de leurs écrits au lieu de tenter de les améliorer et préférons l'oral),
4) parce que je plains sincèrement les collègues de lycée qui hériteront des élèves ainsi formés au grand n'importe quoi.
1) parce que le discours qu'on vous a servi est le même qu'un inspecteur (visiblement zélé) a tenu à l'équipe de français médusée il y a 3 ans (cette bouse était donc déjà dans les cartons ?): le plaisir de la lecture blablabla, laisser s'exprimer les élèves blablabla, adieu lecture analytique blablabla, grammaire inexistante blablabla...,
2) parce que la volonté de faire de nous des animateurs est clairement affichée,
3) parce que l'écriture est mise au placard (masquons l'indigence de leurs écrits au lieu de tenter de les améliorer et préférons l'oral),
4) parce que je plains sincèrement les collègues de lycée qui hériteront des élèves ainsi formés au grand n'importe quoi.
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"Il n'est pas une vérité qui ne porte avec elle son amertume." (A. Camus)
- doctor whoDoyen
Tout n'est pas mauvais dans ce genre de propos, et rejoint d'ailleurs des choses que certains font sur ce forum (V. Marchais, par ex).
Il y a tout de même des problèmes dans la manière dont nous faisons cours de français, notamment la place de la lecture analytique, qui est effectivement parfois complètement disproportionnée et aboutit à une routine dommageable : questions, relevés, synthèse, cours dicté, technicisme, etc.
Les programmes réagissent contre ça et ils ont raison. Mais ils vont trop loin et proposent des solutions qui aggraveront le problème.
Il y a tout de même des problèmes dans la manière dont nous faisons cours de français, notamment la place de la lecture analytique, qui est effectivement parfois complètement disproportionnée et aboutit à une routine dommageable : questions, relevés, synthèse, cours dicté, technicisme, etc.
Les programmes réagissent contre ça et ils ont raison. Mais ils vont trop loin et proposent des solutions qui aggraveront le problème.
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Mon blog sur Tintin (entre autres) : http://popanalyse.over-blog.com/
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- JaneMonarque
doctor who a écrit:Tout n'est pas mauvais dans ce genre de propos, et rejoint d'ailleurs des choses que certains font sur ce forum (V. Marchais, par ex).
Il y a tout de même des problèmes dans la manière dont nous faisons cours de français, notamment la place de la lecture analytique, qui est effectivement parfois complètement disproportionnée et aboutit à une routine dommageable : questions, relevés, synthèse, cours dicté, technicisme, etc.
Les programmes réagissent contre ça et ils ont raison. Mais ils vont trop loin et proposent des solutions qui aggraveront le problème.
En même temps, nos élèves vont se retrouver plus ou moins autonomes face aux textes en lycée. Un élève qui n'aura pas fait des relevés systématiques, n'aura pas de démarche "technique" face aux texte va se retrouver drôlement embêté quand il devra faire son premier commentaire composé.
Pour autant, à nous de ne pas leur proposer uniquement cette approche des textes et de nous adapter à nos élèves. Dire qu'il n'y a qu'une façon d'enseigner, c'est nier la diversité de nos publics; ce qui va être bon / vrai pour les uns ne le sera pas forcément pour les autres.
Enfin, c'est aussi nier la réalité du travail de l'écrivain: le texte est ce qu'il est parce que quelqu'un l'a pensé, l'a construit, l'a voulu tel qu'il est. Son travail d'écriture a fait que nous, lecteurs, comprenions / percevions ceci plutôt que cela. Pourquoi priver l'analyse de texte de cette dimension ?
- Spoiler:
- Parce que mon "public" me le permet, j'ai depuis très longtemps opté pour quelque chose de "mixte": après lecture du texte, je sollicite leurs réactions. A partir de leurs réactions / hypothèses de lecture, je leur pose des questions qui leur permettent de décortiquer le texte (selon niveau de classe évidemment) pour confirmer leurs hypothèses de lecture et d'affiner leur compréhension. Mais jamais je ne consentirai à pérorer sur de simples impressions sans leur expliquer pourquoi le texte les sous-entend (de par sa construction, le choix des termes, les figures de style etc...).
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"Il n'est pas une vérité qui ne porte avec elle son amertume." (A. Camus)
- Invité ElExpert spécialisé
Malheureusement Jane, je crains que le commentaire composé ne vive ses dernières heures de gloire. L'affaissement des exigences va suivre ("il faut agir sur tous les leviers en même temps", après tout). On nous demande déjà de proscrire absolument le mot de "problématique" quand la dissertation est encore au programme de l'EAF... Je ne suis pas certain du chiffre, mais je pense que moins de 15% choisit ce sujet lors de l'épreuve.
- ThalieGrand sage
Jane, tu peux me donner les initiales de cet inspecteur car j'ai fait plusieurs stages avec eux il y a deux ans et en janvier dernier et je n'ai jamais entendu ces propos parmi tous les inspecteurs de notre académie ?
Je suis justement scandalisée qu'il puisse y avoir autant de discours différents à partir des mêmes programmes.
Ce que tu dis faire est dans les grandes lignes ce qui est prôné par nos inspecteurs.
On part des impressions mais on ne s'arrête justement pas là car nous sommes professeurs de Lettres, ils nous l'ont martelé. Ils refusent que l'on devienne des professeurs de communication. Leur vision de la LA repose sur l'apport du professeur mais en évitant la surenchère techniciste dont parle Docteur Who.
Quant à la grammaire, je l'ai déjà dit mais ils exigent que l'on ait une progression autonome et de vrais cours de grammaire décrochés. C'est la seule chose qu'ils s'obligent à imposer avec le refus des questionnaires. Là je suis plus dubitative car selon les publics, je comprends très bien que le professeur ait envie d'avoir un questionnaire sur lequel s'appuyer en cas de problèmes et de conflits avec la classe. J'aimerais bien trouver un entre deux mais je ne vois pas.
Je suis justement scandalisée qu'il puisse y avoir autant de discours différents à partir des mêmes programmes.
Ce que tu dis faire est dans les grandes lignes ce qui est prôné par nos inspecteurs.
On part des impressions mais on ne s'arrête justement pas là car nous sommes professeurs de Lettres, ils nous l'ont martelé. Ils refusent que l'on devienne des professeurs de communication. Leur vision de la LA repose sur l'apport du professeur mais en évitant la surenchère techniciste dont parle Docteur Who.
Quant à la grammaire, je l'ai déjà dit mais ils exigent que l'on ait une progression autonome et de vrais cours de grammaire décrochés. C'est la seule chose qu'ils s'obligent à imposer avec le refus des questionnaires. Là je suis plus dubitative car selon les publics, je comprends très bien que le professeur ait envie d'avoir un questionnaire sur lequel s'appuyer en cas de problèmes et de conflits avec la classe. J'aimerais bien trouver un entre deux mais je ne vois pas.
- Invité ElExpert spécialisé
D'une académie à l'autre, les différences de discours sont en effet phénoménales...
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