- V.MarchaisEmpereur
pulcinella a écrit:V.Marchais a écrit:Mais il y a toujours l'accord du participe passé. Ça va devenir quoi, la règle : le participe passé employé avec avoir s'accorde avec le complément de verbe ? Ça ne marche pas.
Et pour apprendre à employer les pronoms relatifs, que ou dont, peu importe : compléments de verbe ?
Et puis, si on ne fait plus la distinction COD/COI, comment leur expliquer, en cours de latin, la différence entre l'accusatif et le datif ?
En quoi ?
- IlseÉrudit
V.Marchais a écrit:pulcinella a écrit:V.Marchais a écrit:Mais il y a toujours l'accord du participe passé. Ça va devenir quoi, la règle : le participe passé employé avec avoir s'accorde avec le complément de verbe ? Ça ne marche pas.
Et pour apprendre à employer les pronoms relatifs, que ou dont, peu importe : compléments de verbe ?
Et puis, si on ne fait plus la distinction COD/COI, comment leur expliquer, en cours de latin, la différence entre l'accusatif et le datif ?
En quoi ?
ou en allemand...
- V.MarchaisEmpereur
Non mais tout de même, il va bien falloir le dire, à la fin !
Cette réforme était cohérente, on avait tout bien détruit comme il faut, et maintenant, tout part en sucette parce que les morituri refusent de mourir. Va falloir remettre du COD, et pourquoi pas de la proposition à la place du prédicat !
Vous faites suer, les collègues : c'est vous qui fichez le bazar, avec vos trucs d'élitiste !
Cette réforme était cohérente, on avait tout bien détruit comme il faut, et maintenant, tout part en sucette parce que les morituri refusent de mourir. Va falloir remettre du COD, et pourquoi pas de la proposition à la place du prédicat !
Vous faites suer, les collègues : c'est vous qui fichez le bazar, avec vos trucs d'élitiste !
- IlseÉrudit
Je compte bien continuer à enseigner COD, COI, proposition, ... !
- Pierre-HenriHabitué du forum
Ilse a écrit:
ou en allemand...
Les Allemands n'ont qu'à s'inspirer du génie novateur de nos experts pédagogues, en votant une loi qui supprime le datif.
- AnaroreNiveau 9
En cours de... "latin" et "allemand" ? Ah, vous voulez parler des langues archi-mortes !! Bon, ben on va les laisser reposer en paix d'après la réforme, donc mieux vaut ne pas trop se prendre la tête
Non, sérieusement, je pense qu'on va enseigner la grammaire comme avant. Reste à espérer que les PE en fassent autant (et qu'on ne se retrouve pas avec seulement la 3p.sing du passé simple) et zut. Et puis si on nous dit quelque chose, on pourra toujours mettre en avant les incohérences : comment leur expliquer les accords sans ça etc.
A la prochaine formation mi-Mars on espère quand même encore avoir des réponses à ces questions....
Non, sérieusement, je pense qu'on va enseigner la grammaire comme avant. Reste à espérer que les PE en fassent autant (et qu'on ne se retrouve pas avec seulement la 3p.sing du passé simple) et zut. Et puis si on nous dit quelque chose, on pourra toujours mettre en avant les incohérences : comment leur expliquer les accords sans ça etc.
A la prochaine formation mi-Mars on espère quand même encore avoir des réponses à ces questions....
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"En dépit de tout ce qu'on peut vous raconter, les mots et les idées peuvent changer le monde." - Le Cercle des Poètes Disparus
"Un baiser, mais à tout prendre, qu'est-ce? Un serment fait d'un peu plus près, une promesse plus précise, un aveu qui se veut confirmer, un point rose qu'on met sur l'i du verbe aimer;
C'est un secret qui prend la bouche pour oreille, un instant d'infini qui fait un bruit d'abeille, une communion ayant un goût de fleur, une façon d'un peu se respirer le coeur, et d'un peu se goûter, au bord des lèvres, l'âme!" - Cyrano de Bergerac
- Presse-puréeGrand sage
Ce non-sens grammatical des nouveaux programmes est précisément là pour effacer férocement toute trace de latin dans la grammaire française, qui est hors-sol et s'est constituée de manière totalement autonome, c'est bien connu.
Le monopole des latinistes doit être combattu!
Le monopole des latinistes doit être combattu!
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Homines, dum docent, discunt.Sénèque, Epistulae Morales ad Lucilium VII, 8
"La culture est aussi une question de fierté, de rapport de soi à soi, d’esthétique, si l’on veut, en un mot de constitution du sujet humain." (Paul Veyne, La société romaine)
"Soyez résolus de ne servir plus, et vous voilà libres". La Boétie
"Confondre la culture et son appropriation inégalitaire du fait des conditions sociales : quelle erreur !" H. Pena-Ruiz
"Il vaut mieux qu'un élève sache tenir un balai plutôt qu'il ait été initié à la philosophie: c'est ça le socle commun" un IPR
- pulcinellaNiveau 5
Presse-purée a écrit:Ce non-sens grammatical des nouveaux programmes est précisément là pour effacer férocement toute trace de latin dans la grammaire française, qui est hors-sol et s'est constituée de manière totalement autonome, c'est bien connu.
Le monopole des latinistes doit être combattu!
Je vous rappelle que la réforme renforce les Lettres Classiques, si, si ! Que vous êtes médisants, tous autant que vous êtes ! Tous les élèves auront accès au latin qui sort grandi de tout ceci. C'est notre Ministre qui l'a affirmé !
C'est pourquoi je ne dois pas ma plaindre de devoir enseigner une langue et sa civilisation avec tant d'heures en moins. D'autant plus que je passe une grande partie de mes cours de latin à refaire de la grammaire : explication du passif/actif, fonctions grammaticales, voix et modes des verbes, etc. Faire du latin sans reprendre avec les élèves les bases de la grammaire me semble impossible.
De toute manière, quand je vois une de mes collègues de Lettres dire que la grammaire n'est pas d'un grand intérêt... Je me dis "in cauda venenum"...
Et, hier, j'ai étudié avec mes élèves de cinquième en français l'incipit de "Tristan et Iseut" : je leur ai fait analyser les antithèses, le chiasme et l'anaphore. Eh oui, je leur ai expliqué ce que c'était, on l'a noté dans les cours et ils étaient ravis de découvrir ces figures de style et ils ont tout très bien compris. Je leur ai même montré que le terme chiasme venait d'une lettre de l'alphabet grec.
J'avais fait le même cours il y a 3 ans devant une IPR qui m'avait dit que c'était trop ambitieux, pas de leur niveau, etc. Je refais néanmoins les figures de style chaque année : les élèves sont toujours très contents d'apprendre ces nouveaux mots, de les découvrir dans le texte et de chercher à voir ce que ces figures de style apportent en plus par rapport à l'histoire.
Je n'ai pas encore été à la formation de Lettres mais je ne suis pas motivée du tout...
- Marie-HenrietteNiveau 8
Une petite question à ceux et celles qui ont déjà suivi (subi) les formations: l'organisation en "séquences" est-elle toujours de mise?
Je m'interroge: puisque nos heures seront déjà saucissonnées (AP, EPI...), j'envisage, pour les heures qui restent, de fonctionner "à l'ancienne" avec une partie lecture/vocabulaire et une partie langue (grammaire, conjugaison, orthographe).
Tout ce merdier me mine tellement que j'ai pris le parti de n'en faire qu'à ma tête, puisque j'ai l'impression que l'institution nous place en situation d'échec (quoi qu'on fasse, on fera mal). Je n'entends goutte aux savants diaporamas (les parcours, les cheminements....). Tout cela a-t-il seulement un sens?
Je m'interroge: puisque nos heures seront déjà saucissonnées (AP, EPI...), j'envisage, pour les heures qui restent, de fonctionner "à l'ancienne" avec une partie lecture/vocabulaire et une partie langue (grammaire, conjugaison, orthographe).
Tout ce merdier me mine tellement que j'ai pris le parti de n'en faire qu'à ma tête, puisque j'ai l'impression que l'institution nous place en situation d'échec (quoi qu'on fasse, on fera mal). Je n'entends goutte aux savants diaporamas (les parcours, les cheminements....). Tout cela a-t-il seulement un sens?
- V.MarchaisEmpereur
La liberté pédagogique est inscrite dans la loi : tu es contrainte par les contenus, mais pour la forme, toi seule es juge de la meilleure manière d'enseigner ce contenu à tes élèves. Il serait illégal de t'obliger à travailler en séquences. À rappeler à l'IPR si nécessaire. Je ne m'en suis pas privée.
- Pierre-HenriHabitué du forum
Le référentiel de compétences des professeurs impose le travail en séquences. L'exercice de notre métier est donc régi à la fois par un document A qui garantit notre liberté pédagogique, et par un document B qui la nie. Selon le document auquel il se réfère, un inspecteur peut demander tout et son contraire.
- William FosterExpert
Comme j'avais posé ici la question de la définition de "curriculaire" et que tout un fil y a été dédié, je me permets de vous le signaler
https://www.neoprofs.org/t99402-reflexions-sur-le-spiralaire-et-le-curriculaire#3529763
https://www.neoprofs.org/t99402-reflexions-sur-le-spiralaire-et-le-curriculaire#3529763
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Tout le monde me dit que je ne peux pas faire l'unanimité.
"Opinions are like orgasms : mine matters most and I really don't care if you have one." Sylvia Plath
Vérificateur de miroir est un métier que je me verrais bien faire, un jour.
- V.MarchaisEmpereur
Pierre-Henri a écrit:Le référentiel de compétences des professeurs impose le travail en séquences. L'exercice de notre métier est donc régi à la fois par un document A qui garantit notre liberté pédagogique, et par un document B qui la nie. Selon le document auquel il se réfère, un inspecteur peut demander tout et son contraire.
Jusqu'à nouvel ordre, ce référentiel n'a pas le statut de loi. Contrairement aux lois du code de l'éducation. Si le premier contredit le second, il est donc simplement nul et non avenu.
- nini066Niveau 1
Nous avons eu une formation la semaine dernière sur les nouveaux programmes. Bilan: une inspectrice qui s'écoutait parler, qui semblait tout droit sortir de France culture, qui nous a demandé, par égard pour elle, d'être plus attentif prétextant qu'elle ne parlerait pas plus fort !! Bref, quelqu'un qui semblait sortir d'un autre monde...Insupportable à entendre et à digérer, surtout quand on bosse en REP+ et qu'on est immergé dans une toute autre réalité ! Je reprendrai les termes d'un collègue présent dans cette discussion : "Quand est-ce que, tous, nous nous lèverons et partirons ???"Si un seul collègue le fait, ça lui retombera dessus et ça n'aura aucun poids. Je pense que le monde enseignant est bien trop sage. Je regardai mes collègues de Lettres classiques venir poliment écouter leur mise à mort...
- AmaliahEmpereur
Chez nous, c'est le 8 mars, j'en fais déjà des cauchemars...
Nini066, peut-être en mp, vous avez eu qui comme inspectrice? Je suis dans le département voisin.
Nini066, peut-être en mp, vous avez eu qui comme inspectrice? Je suis dans le département voisin.
- stanleymilgramNiveau 9
nini066 a écrit:Nous avons eu une formation la semaine dernière sur les nouveaux programmes. Bilan: une inspectrice qui s'écoutait parler, qui semblait tout droit sortir de France culture, qui nous a demandé, par égard pour elle, d'être plus attentif prétextant qu'elle ne parlerait pas plus fort !! Bref, quelqu'un qui semblait sortir d'un autre monde...Insupportable à entendre et à digérer, surtout quand on bosse en REP+ et qu'on est immergé dans une toute autre réalité ! Je reprendrai les termes d'un collègue présent dans cette discussion : "Quand est-ce que, tous, nous nous lèverons et partirons ???"Si un seul collègue le fait, ça lui retombera dessus et ça n'aura aucun poids. Je pense que le monde enseignant est bien trop sage. Je regardai mes collègues de Lettres classiques venir poliment écouter leur mise à mort...
J'attends ce moment comme on attend Godot...
- KikiHabitué du forum
Première formation dans mon collège REP. Ce n'était pas une formation mais plutôt une réunion. Les profs de français et de primaires devaient se mettre d'accord ce qu'on ferait en CM1, CM2 et 6e. Comme la collègue en primaire affirmait qu'elle faisait déjà tout (c'est peut-être pour ça que nos 6e ne savent pas écrire des phrases...), on a fait un copié-collé des programmes. Les collègues des autres matières ont fait pareil. Bref on a perdu une journée et une tonne de copies m'attend...
La semaine prochaine réunion/formation ? sur les EPI et l'AP.
La semaine prochaine réunion/formation ? sur les EPI et l'AP.
- AsarteLilithEsprit sacré
Fini la partie sur M@gistère.
Questionnaire 1, sur cycle 3. Réponses envoyées, mail de confirmation (si si). 2.3/4 au total. Interview assez lente, mais pas facile de voir où ça correspond aux questions.
Questionnaire 2: sur cycle 4 : pas vraiment de corrigé, plutôt la liste des réponses. Je pense donc que la formation sera plus sur cycle 4, avec LCA, EPI et AP.
Pour le moment, j'ai fait pour être tranquille, mais je me suis sentie infantilisée, surtout quand les 3/4 des réponses d'une question étaient à cocher. Je ne suis pas un élève de collège à qui il faut répéter les choses, bon sang !
Les interviews confirment que la séquence est à privilégier.
Questionnaire 1, sur cycle 3. Réponses envoyées, mail de confirmation (si si). 2.3/4 au total. Interview assez lente, mais pas facile de voir où ça correspond aux questions.
Questionnaire 2: sur cycle 4 : pas vraiment de corrigé, plutôt la liste des réponses. Je pense donc que la formation sera plus sur cycle 4, avec LCA, EPI et AP.
Pour le moment, j'ai fait pour être tranquille, mais je me suis sentie infantilisée, surtout quand les 3/4 des réponses d'une question étaient à cocher. Je ne suis pas un élève de collège à qui il faut répéter les choses, bon sang !
Les interviews confirment que la séquence est à privilégier.
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Chuis comme les plantes sans eau : sans grec ni latin, j'me dessèche.
ON DIT CHOCOLATINE, PHILISTINS !
- V.MarchaisEmpereur
Les interview disent ce qu'elles veulent, y compris que deux et deux font cinq, cela ne change pas la loi. Il n'est pas né, celui qui me fera travailler en séquences. J'ai résisté de 1996 à 2009, je peux bien recommencer.
- User5899Demi-dieu
Non. Un inspecteur est là pour observer, pas pour demander.Pierre-Henri a écrit:Le référentiel de compétences des professeurs impose le travail en séquences. L'exercice de notre métier est donc régi à la fois par un document A qui garantit notre liberté pédagogique, et par un document B qui la nie. Selon le document auquel il se réfère, un inspecteur peut demander tout et son contraire.
- F.LemoineÉrudit
V.Marchais a écrit:Les interview disent ce qu'elles veulent, y compris que deux et deux font cinq, cela ne change pas la loi. Il n'est pas né, celui qui me fera travailler en séquences. J'ai résisté de 1996 à 2009, je peux bien recommencer.
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"La vie est mêlée de traverses. Il est bon de s'y tenir sans cesse préparé." (Molière, Les Fourberies de Scapin).
- henrietteMédiateur
Tout pareil.F.Lemoine a écrit:V.Marchais a écrit:Les interview disent ce qu'elles veulent, y compris que deux et deux font cinq, cela ne change pas la loi. Il n'est pas né, celui qui me fera travailler en séquences. J'ai résisté de 1996 à 2009, je peux bien recommencer.
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"Il n'y a que ceux qui veulent tromper les peuples et gouverner à leur profit qui peuvent vouloir retenir les hommes dans l'ignorance."
- Fires of PompeiiGuide spirituel
henriette a écrit:Tout pareil.F.Lemoine a écrit:V.Marchais a écrit:Les interview disent ce qu'elles veulent, y compris que deux et deux font cinq, cela ne change pas la loi. Il n'est pas né, celui qui me fera travailler en séquences. J'ai résisté de 1996 à 2009, je peux bien recommencer.
J'ai travaillé en séquences l'année de stage, donc j'ai eu un an pour me convaincre que c'était de la m****.
Maintenant je travaille en non-séquences et je trouve mes progressions bien plus cohérentes. Celui qui entend me forcer à travailler en séquences de nouveau, je l'attends de pied ferme.
- FantômetteHabitué du forum
Je remonte le fil pour témoigner à mon tour d'une journée de formation en Lettres que nous avons eue en mars quelques collègues et moi:
L'ambiance était à l'exaspération avant même que cela ne commence: sentiment de perdre encore son temps (et son argent pour les frais de déplacement et de repas) pour RIEN ou, si , pour entendre de vastes conn****.
Celles-ci ont été rapidement confirmées et les présents pouvaient être répartis en 3 groupes: ceux qui s'en fichaient royalement et avaient apporté copies ou bulletins; ceux qui écoutaient, réagissaient et notaient les perles; ceux qui écoutaient avec une véritable attention inquiète et soucieuse de bien appliquer les changements à venir (une minorité heureusement).
Parmi les meilleures énormités (je faisais partie de ceux qui notaient les perles :lol: ):
- habituer l'élève à une lecture tabulaire et pas seulement linéaire (ex: lire les docs "composites" en HG ou en maths).
- Donner la priorité à l'oral (évidemment, l'écrit, c'est devenu trop dur): laisser parler l''élève, si possible "en continu", trace écrite élaborée par l'élève (pas nouveau..)..
- Changer de posture: ne pas être FACE à, mais A COTE ou carrément se mettre A L'ECART (je dis qu'on devrait, tant qu'à faire, laisser les élèves entre eux et aller prendre un petit café).
- Faire accepter à l'élève "le risque intellectuel" (oh que c'est beau, je vais mettre ça dans mes bulletins maintenant!) et le valoriser (: bienveillance = nouveau mantra). La formatrice présente nous a bassinés avec le même exemple repris 50 fois, je n'en pouvais plus:"la meute de chiens aboie". Si l'élève écrit "aboient", c'est bien car il a compris qu'une meute comporte plusieurs chiens.
-ne pas faire d'exercices de grammaire car on s'est aperçu que ce n'est pas efficace (j'aurais dit au contraire les résultats médiocres en la matière s'expliquent par le fait que les élèves n'en font pas assez..).
- The best: ne pas nommer les notions en grammaire: pas besoin! Inutile de savoir que tel mot est un pronom etc. Pas utile de savoir identifier une PSR, parler de compléments de verbe et de phrase suffit etc. Et d'ailleurs chacun peut utiliser la terminologie qu'il veut, ce n'est pas grave.
:350:
De nombreux collègues étaient atterrés et on entendait des vagues de plus ou moins fortes de consternation. Certains ont pris la parole et ont été applaudis. A un moment, un formateur présent a applaudi lui aussi!
Les principales interventions ont porté sur:
- l'absence de temps de concertation prévu (pour les AP ,EPI, profs des écoles..)
- l'absence de temps de préparation
- l'absence de rémunération supplémentaire pour tout cela: "on n'est pas corvéable à merci", de rétribution pour les formations hors temps de travail et ça a même dévié à la fin sur la médiocrité des indemnités de correction pour le brevet
- des statistiques comparatifs bidons entre la France, l'Angleterre et la moyenne des pays de l'OCDE
- l'échec des réformes similaires au Québec et en Suède (les formateurs n'ont rien trouvé à redire..)
Bref, une journée qui a transpiré l'ennui et le ras-le-bol général. Je suis intervenue quelques fois, mais je regrette qu'il n'y ait pas eu plus de protestation directe et de vraies questions de fond sur les contenus des programmes.
L'ambiance était à l'exaspération avant même que cela ne commence: sentiment de perdre encore son temps (et son argent pour les frais de déplacement et de repas) pour RIEN ou, si , pour entendre de vastes conn****.
Celles-ci ont été rapidement confirmées et les présents pouvaient être répartis en 3 groupes: ceux qui s'en fichaient royalement et avaient apporté copies ou bulletins; ceux qui écoutaient, réagissaient et notaient les perles; ceux qui écoutaient avec une véritable attention inquiète et soucieuse de bien appliquer les changements à venir (une minorité heureusement).
Parmi les meilleures énormités (je faisais partie de ceux qui notaient les perles :lol: ):
- habituer l'élève à une lecture tabulaire et pas seulement linéaire (ex: lire les docs "composites" en HG ou en maths).
- Donner la priorité à l'oral (évidemment, l'écrit, c'est devenu trop dur): laisser parler l''élève, si possible "en continu", trace écrite élaborée par l'élève (pas nouveau..)..
- Changer de posture: ne pas être FACE à, mais A COTE ou carrément se mettre A L'ECART (je dis qu'on devrait, tant qu'à faire, laisser les élèves entre eux et aller prendre un petit café).
- Faire accepter à l'élève "le risque intellectuel" (oh que c'est beau, je vais mettre ça dans mes bulletins maintenant!) et le valoriser (: bienveillance = nouveau mantra). La formatrice présente nous a bassinés avec le même exemple repris 50 fois, je n'en pouvais plus:"la meute de chiens aboie". Si l'élève écrit "aboient", c'est bien car il a compris qu'une meute comporte plusieurs chiens.
-ne pas faire d'exercices de grammaire car on s'est aperçu que ce n'est pas efficace (j'aurais dit au contraire les résultats médiocres en la matière s'expliquent par le fait que les élèves n'en font pas assez..).
- The best: ne pas nommer les notions en grammaire: pas besoin! Inutile de savoir que tel mot est un pronom etc. Pas utile de savoir identifier une PSR, parler de compléments de verbe et de phrase suffit etc. Et d'ailleurs chacun peut utiliser la terminologie qu'il veut, ce n'est pas grave.
:350:
De nombreux collègues étaient atterrés et on entendait des vagues de plus ou moins fortes de consternation. Certains ont pris la parole et ont été applaudis. A un moment, un formateur présent a applaudi lui aussi!
Les principales interventions ont porté sur:
- l'absence de temps de concertation prévu (pour les AP ,EPI, profs des écoles..)
- l'absence de temps de préparation
- l'absence de rémunération supplémentaire pour tout cela: "on n'est pas corvéable à merci", de rétribution pour les formations hors temps de travail et ça a même dévié à la fin sur la médiocrité des indemnités de correction pour le brevet
- des statistiques comparatifs bidons entre la France, l'Angleterre et la moyenne des pays de l'OCDE
- l'échec des réformes similaires au Québec et en Suède (les formateurs n'ont rien trouvé à redire..)
Bref, une journée qui a transpiré l'ennui et le ras-le-bol général. Je suis intervenue quelques fois, mais je regrette qu'il n'y ait pas eu plus de protestation directe et de vraies questions de fond sur les contenus des programmes.
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"La dictature s'épanouit sur le terreau de l'ignorance." G.Orwell
- Dadoo33Grand sage
Fantômette a écrit:Je remonte le fil pour témoigner à mon tour d'une journée de formation en Lettres que nous avons eue en mars quelques collègues et moi:
L'ambiance était à l'exaspération avant même que cela ne commence: sentiment de perdre encore son temps (et son argent pour les frais de déplacement et de repas) pour RIEN ou, si , pour entendre de vastes conn****.
Celles-ci ont été rapidement confirmées et les présents pouvaient être répartis en 3 groupes: ceux qui s'en fichaient royalement et avaient apporté copies ou bulletins; ceux qui écoutaient, réagissaient et notaient les perles; ceux qui écoutaient avec une véritable attention inquiète et soucieuse de bien appliquer les changements à venir (une minorité heureusement).
Parmi les meilleures énormités (je faisais partie de ceux qui notaient les perles :lol: ):
- habituer l'élève à une lecture tabulaire et pas seulement linéaire (ex: lire les docs "composites" en HG ou en maths).
- Donner la priorité à l'oral (évidemment, l'écrit, c'est devenu trop dur): laisser parler l''élève, si possible "en continu", trace écrite élaborée par l'élève (pas nouveau..)..
- Changer de posture: ne pas être FACE à, mais A COTE ou carrément se mettre A L'ECART (je dis qu'on devrait, tant qu'à faire, laisser les élèves entre eux et aller prendre un petit café).
- Faire accepter à l'élève "le risque intellectuel" (oh que c'est beau, je vais mettre ça dans mes bulletins maintenant!) et le valoriser (: bienveillance = nouveau mantra). La formatrice présente nous a bassinés avec le même exemple repris 50 fois, je n'en pouvais plus:"la meute de chiens aboie". Si l'élève écrit "aboient", c'est bien car il a compris qu'une meute comporte plusieurs chiens.
-ne pas faire d'exercices de grammaire car on s'est aperçu que ce n'est pas efficace (j'aurais dit au contraire les résultats médiocres en la matière s'expliquent par le fait que les élèves n'en font pas assez..).
- The best: ne pas nommer les notions en grammaire: pas besoin! Inutile de savoir que tel mot est un pronom etc. Pas utile de savoir identifier une PSR, parler de compléments de verbe et de phrase suffit etc. Et d'ailleurs chacun peut utiliser la terminologie qu'il veut, ce n'est pas grave.
:350:
De nombreux collègues étaient atterrés et on entendait des vagues de plus ou moins fortes de consternation. Certains ont pris la parole et ont été applaudis. A un moment, un formateur présent a applaudi lui aussi!
Les principales interventions ont porté sur:
- l'absence de temps de concertation prévu (pour les AP ,EPI, profs des écoles..)
- l'absence de temps de préparation
- l'absence de rémunération supplémentaire pour tout cela: "on n'est pas corvéable à merci", de rétribution pour les formations hors temps de travail et ça a même dévié à la fin sur la médiocrité des indemnités de correction pour le brevet
- des statistiques comparatifs bidons entre la France, l'Angleterre et la moyenne des pays de l'OCDE
- l'échec des réformes similaires au Québec et en Suède (les formateurs n'ont rien trouvé à redire..)
Bref, une journée qui a transpiré l'ennui et le ras-le-bol général. Je suis intervenue quelques fois, mais je regrette qu'il n'y ait pas eu plus de protestation directe et de vraies questions de fond sur les contenus des programmes.
:shock:
- doctor whoDoyen
On a beau essayer d'être à l'écoute des pro-réformes intelligents (il y en a), on est toujours atterré par la connerie de ce qui peut se dire chez certains formateurs et IPR.
Le seul truc que je sauverais, c'est le coup du risque intellectuel. Au lycée, quand je fais faire des explications littéraires, je valorise même certains contresens ou faux sens s'ils montre une certaine réflexion.
Mais pas pour un accord du verbe avec nom collectif, au collège !!!
Le seul truc que je sauverais, c'est le coup du risque intellectuel. Au lycée, quand je fais faire des explications littéraires, je valorise même certains contresens ou faux sens s'ils montre une certaine réflexion.
Mais pas pour un accord du verbe avec nom collectif, au collège !!!
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