- ElyasEsprit sacré
Celeborn a écrit:Elyas a écrit:ycombe a écrit:L'EPI ça bouffe des horaires disciplinaires. C'est ça qui va faire foirer la réforme, qu'on y fasse de l'occupationnel ou qu'on s'y interroge pour savoir si Mme Bovary mangeait équilibré ne changera rien.coqenstock a écrit:
Ou alors beaucoup ne changeront pas leurs pratiques, feront de l'occupationnel en EPI et diront que la réforme a foiré.
C'est là où je me dis que je ne comprends pas une partie de la profession.
Tu penses à celle qui propose des projets interdisciplinaires sur "Madame Bovary mangeait-elle équilibré" ?
Non mais eux aussi, je ne les comprends pas.
- IgniatiusGuide spirituel
Elyas a écrit:Celeborn a écrit:Elyas a écrit:ycombe a écrit:
L'EPI ça bouffe des horaires disciplinaires. C'est ça qui va faire foirer la réforme, qu'on y fasse de l'occupationnel ou qu'on s'y interroge pour savoir si Mme Bovary mangeait équilibré ne changera rien.
C'est là où je me dis que je ne comprends pas une partie de la profession.
Tu penses à celle qui propose des projets interdisciplinaires sur "Madame Bovary mangeait-elle équilibré" ?
Non mais eux aussi, je ne les comprends pas.
Ton problème en fait, c'est que tu es un peu au-dessus de tout le monde, mais que personne ne te comprend.
C'est injuste.
_________________
"Celui qui se perd dans sa passion est moins perdu que celui qui perd sa passion."
St Augustin
"God only knows what I'd be without you"
Brian Wilson
- InvitéInvité
Igniatius a écrit:Elyas a écrit:Celeborn a écrit:Elyas a écrit:
C'est là où je me dis que je ne comprends pas une partie de la profession.
Tu penses à celle qui propose des projets interdisciplinaires sur "Madame Bovary mangeait-elle équilibré" ?
Non mais eux aussi, je ne les comprends pas.
Ton problème en fait, c'est que tu es un peu au-dessus de tout le monde, mais que personne ne te comprend.
C'est injuste.
Hé, moi je le comprends Elyas !
- CelebornEsprit sacré
Elyas a écrit:Celeborn a écrit:Elyas a écrit:ycombe a écrit:
L'EPI ça bouffe des horaires disciplinaires. C'est ça qui va faire foirer la réforme, qu'on y fasse de l'occupationnel ou qu'on s'y interroge pour savoir si Mme Bovary mangeait équilibré ne changera rien.
C'est là où je me dis que je ne comprends pas une partie de la profession.
Tu penses à celle qui propose des projets interdisciplinaires sur "Madame Bovary mangeait-elle équilibré" ?
Non mais eux aussi, je ne les comprends pas.
(Je préviens : je schématise. Les choses ne sont pas coupées ainsi joliment en deux, avec une belle séparation.)
L'avantage de la première partie de la population que tu ne comprends pas (celle qui dit que les EPI bouffent les horaires disciplinaires), c'est que globalement elle n'a pas pour objectif premier dans la vie d'imposer ses vues à la seconde (celle qui veut savoir si la Bovary mange équilibré). Alors oui, je sais, il y a des gens méchants partout, ça mémère en salle des profs, etc. Mais si on regarde des choses dans leur ensemble, c'est bien les seconds qu'on met en avant dans les réformes, dans les formations, dans les ESPE, au ministère, dans en gros tous les lieux de pouvoir, afin d'évangéliser les premiers, ces profs "bornés", comme dit l'autre, qui n'ont pas vu la lumière mais qui vont bien finir par la voir, quitte à ce qu'on leur crame les yeux pour cela dans le processus.
Moi je la comprends très bien, cette première partie de la profession. Parce qu'elle réagit à un phénomène très humain : le ras-le-bol. Et qu'in fine, quand rien d'autre ne fonctionne (les grèves, les actions, les cartes postales au Président de la République…), elle a recours à la seule arme vraiment inefficace qui lui reste, et qui lui est conférée par l'organisation même du système, complètement branquignole : son imposante force d'inertie. Ce qui permet à la seconde partie de la stigmatiser davantage encore, etc.
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- ElyasEsprit sacré
Celeborn a écrit:Elyas a écrit:Celeborn a écrit:Elyas a écrit:
C'est là où je me dis que je ne comprends pas une partie de la profession.
Tu penses à celle qui propose des projets interdisciplinaires sur "Madame Bovary mangeait-elle équilibré" ?
Non mais eux aussi, je ne les comprends pas.
(Je préviens : je schématise. Les choses ne sont pas coupées ainsi joliment en deux, avec une belle séparation.)
L'avantage de la première partie de la population que tu ne comprends pas (celle qui dit que les EPI bouffent les horaires disciplinaires), c'est que globalement elle n'a pas pour objectif premier dans la vie d'imposer ses vues à la seconde (celle qui veut savoir si la Bovary mange équilibré). Alors oui, je sais, il y a des gens méchants partout, ça mémère en salle des profs, etc. Mais si on regarde des choses dans leur ensemble, c'est bien les seconds qu'on met en avant dans les réformes, dans les formations, dans les ESPE, au ministère, dans en gros tous les lieux de pouvoir, afin d'évangéliser les premiers, ces profs "bornés", comme dit l'autre, qui n'ont pas vu la lumière mais qui vont bien finir par la voir, quitte à ce qu'on leur crame les yeux pour cela dans le processus.
Moi je la comprends très bien, cette première partie de la profession. Parce qu'elle réagit à un phénomène très humain : le ras-le-bol. Et qu'in fine, quand rien d'autre ne fonctionne (les grèves, les actions, les cartes postales au Président de la République…), elle a recours à la seule arme vraiment inefficace qui lui reste, et qui lui est conférée par l'organisation même du système, complètement branquignole : son imposante force d'inertie. Ce qui permet à la seconde partie de la stigmatiser davantage encore, etc.
Cela, je le comprends. Ce que je ne comprends pas, c'est qu'une partie de la profession est prête à tout saboter, à faire le travail minimum, à mal faire son travail tout en disant défendre l'intérêt des élèves et défendre la hausse du niveau. C'est un groupe infime des antis mais ils font beaucoup de bruit. Ce sont eux que je ne comprends pas.
- coqenstockNiveau 6
Rendash a écrit:coqenstock a écrit:Rendash a écrit:coqenstock a écrit:
Ou alors beaucoup ne changeront pas leurs pratiques, feront de l'occupationnel en EPI et diront que la réforme a foiré.
C'est probable. Et c'est bien là l'échec de cette réforme, qui a voulu contraindre plutôt que convaincre.
Convaincre des gens bornés relève de la magie...
Toute la question est de savoir qui est le plus borné : l'imbécile qui ne veut pas se laisser convaincre, ou l'imbécile qui veut imposer une façon de faire à des gens dont il a besoin, mais qui ne sont pas convaincus?
Ce n'était que de la provocation pour souligner l'immense mauvais foi de certains ici qui laisseraient croire une seconde qu'ils se laisseraient convaincre par de la pédagogie active ou de la différenciation...
- MalagaModérateur
Elyas a écrit:
Pour le moment, cette "culture" n'est pas totalement imposée, elle ne concerne que 2 à 3h par semaine selon le cycle. On est loin d'un rouleau-compresseur. Ensuite, de nombreux collègues travaillent déjà ainsi. Un collège, c'est une équipe. Ceux qui savent ou aiment faire quelque chose, on le leur laisse faire. Personnellement, je crains ne pas avoir d'AP alors que je sais et que je veux faire. Je vois déjà des gloubi-boulgas en train d'être créés par des gens qui, en plus, ne veulent même pas le faire.
Mais pourquoi crains-tu cela ?? Comme ce que tu veux faire en AP se fait avec ta classe entière, quel besoin as-tu qu'une de tes heures de cours soit estampillée "AP" ? Cela fait deux fois que je lis cette remarque sous ta plume et je ne la comprends toujours pas.
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J'utilise des satellites coûtant plusieurs millions de dollars pour chercher des boîtes Tupperware dans la forêt ; et toi, c'est quoi ton hobby ?
- IgniatiusGuide spirituel
Tamerlan a écrit:Igniatius a écrit:Elyas a écrit:Celeborn a écrit:
Tu penses à celle qui propose des projets interdisciplinaires sur "Madame Bovary mangeait-elle équilibré" ?
Non mais eux aussi, je ne les comprends pas.
Ton problème en fait, c'est que tu es un peu au-dessus de tout le monde, mais que personne ne te comprend.
C'est injuste.
Hé, moi je le comprends Elyas !
Péché d'orgueil !
:lol:
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"Celui qui se perd dans sa passion est moins perdu que celui qui perd sa passion."
St Augustin
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Brian Wilson
- coqenstockNiveau 6
Elyas a écrit:Celeborn a écrit:Elyas a écrit:Celeborn a écrit:
Tu penses à celle qui propose des projets interdisciplinaires sur "Madame Bovary mangeait-elle équilibré" ?
Non mais eux aussi, je ne les comprends pas.
(Je préviens : je schématise. Les choses ne sont pas coupées ainsi joliment en deux, avec une belle séparation.)
L'avantage de la première partie de la population que tu ne comprends pas (celle qui dit que les EPI bouffent les horaires disciplinaires), c'est que globalement elle n'a pas pour objectif premier dans la vie d'imposer ses vues à la seconde (celle qui veut savoir si la Bovary mange équilibré). Alors oui, je sais, il y a des gens méchants partout, ça mémère en salle des profs, etc. Mais si on regarde des choses dans leur ensemble, c'est bien les seconds qu'on met en avant dans les réformes, dans les formations, dans les ESPE, au ministère, dans en gros tous les lieux de pouvoir, afin d'évangéliser les premiers, ces profs "bornés", comme dit l'autre, qui n'ont pas vu la lumière mais qui vont bien finir par la voir, quitte à ce qu'on leur crame les yeux pour cela dans le processus.
Moi je la comprends très bien, cette première partie de la profession. Parce qu'elle réagit à un phénomène très humain : le ras-le-bol. Et qu'in fine, quand rien d'autre ne fonctionne (les grèves, les actions, les cartes postales au Président de la République…), elle a recours à la seule arme vraiment inefficace qui lui reste, et qui lui est conférée par l'organisation même du système, complètement branquignole : son imposante force d'inertie. Ce qui permet à la seconde partie de la stigmatiser davantage encore, etc.
Cela, je le comprends. Ce que je ne comprends pas, c'est qu'une partie de la profession est prête à tout saboter, à faire le travail minimum, à mal faire son travail tout en disant défendre l'intérêt des élèves et défendre la hausse du niveau. C'est un groupe infime des antis mais ils font beaucoup de bruit. Ce sont eux que je ne comprends pas.
+ 10 000
Peu nombreux mais leur pouvoir de nuisance peut être grand...
- User17706Bon génie
Je ne pense pas qu'on puisse, dans ce cas et d'ailleurs généralement, confondre « sabotage » et « grève du zèle ». Ce sont deux choses très différentes.
- MalagaModérateur
Elyas a écrit:Celeborn a écrit:Elyas a écrit:Celeborn a écrit:
Tu penses à celle qui propose des projets interdisciplinaires sur "Madame Bovary mangeait-elle équilibré" ?
Non mais eux aussi, je ne les comprends pas.
(Je préviens : je schématise. Les choses ne sont pas coupées ainsi joliment en deux, avec une belle séparation.)
L'avantage de la première partie de la population que tu ne comprends pas (celle qui dit que les EPI bouffent les horaires disciplinaires), c'est que globalement elle n'a pas pour objectif premier dans la vie d'imposer ses vues à la seconde (celle qui veut savoir si la Bovary mange équilibré). Alors oui, je sais, il y a des gens méchants partout, ça mémère en salle des profs, etc. Mais si on regarde des choses dans leur ensemble, c'est bien les seconds qu'on met en avant dans les réformes, dans les formations, dans les ESPE, au ministère, dans en gros tous les lieux de pouvoir, afin d'évangéliser les premiers, ces profs "bornés", comme dit l'autre, qui n'ont pas vu la lumière mais qui vont bien finir par la voir, quitte à ce qu'on leur crame les yeux pour cela dans le processus.
Moi je la comprends très bien, cette première partie de la profession. Parce qu'elle réagit à un phénomène très humain : le ras-le-bol. Et qu'in fine, quand rien d'autre ne fonctionne (les grèves, les actions, les cartes postales au Président de la République…), elle a recours à la seule arme vraiment inefficace qui lui reste, et qui lui est conférée par l'organisation même du système, complètement branquignole : son imposante force d'inertie. Ce qui permet à la seconde partie de la stigmatiser davantage encore, etc.
Cela, je le comprends. Ce que je ne comprends pas, c'est qu'une partie de la profession est prête à tout saboter, à faire le travail minimum, à mal faire son travail tout en disant défendre l'intérêt des élèves et défendre la hausse du niveau. C'est un groupe infime des antis mais ils font beaucoup de bruit. Ce sont eux que je ne comprends pas.
A titre personnel, avec quatre niveaux de programme à changer (en réalité, ce sera sûrement seulement trois si nous arrivons à nous répartir intelligemment les classes avec mes collègues), ma priorité sera de préparer les cours, notamment les nouvelles questions, le plus sérieusement possible. Le reste, l'AP, les EPI, ce sera après. Et je fais cela dans l'intérêt de mes élèves.
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J'utilise des satellites coûtant plusieurs millions de dollars pour chercher des boîtes Tupperware dans la forêt ; et toi, c'est quoi ton hobby ?
- VanGogh59Expert spécialisé
Elyas a écrit:
Cela, je le comprends. Ce que je ne comprends pas, c'est qu'une partie de la profession est prête à tout saboter, à faire le travail minimum, à mal faire son travail tout en disant défendre l'intérêt des élèves et défendre la hausse du niveau. C'est un groupe infime des antis mais ils font beaucoup de bruit. Ce sont eux que je ne comprends pas.
Je crois qu'il n'est aucunement question de "faire le travail minimum". Peux tu imaginer que beaucoup d'anti-réformes ont à coeur de faire réussir leurs élèves et qu'ils utilisent des méthodes qui fonctionnent pour cela ? Si ces antis vont saboter des choses ce sont ces EPI qui deviendront des heures de cours mises à profit pour faire progresser les élèves sans forcément faire des éoliennes en carton ou se demander si madame Bovary mangeait équilibré. Quant à l'AP, si ça consiste à faire des exercices pratiques pour faire progresser les compétences des élèves, j'en ai toujours fait mais sans qu'on m'impose une heure à tel jour pour le faire et un nombre d'heures x nombre de semaines pour le faire ingurgiter aux élèves. Ce que je ne comprends pas en revanche moi, ce sont les pro-réformes qui disent défendre la réforme dans l'intérêt des élèves : même s'ils imaginent que les pratiques des projets des EPI vont fonctionner (alors que les études en montrent plutôt l'échec) avec 162 heures d'enseignement en moins, des options qui disparaissent, comment peut-on imaginer que cela va aider les plus faibles ? C'est une réelle question que je me pose et jusqu'ici aucun des rares pro-réformes qui se sont exprimés n'ont apporté de réponse...
edit : et après la lecture du post de Malaga, je rejoins également à 100 % son analyse
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- InvitéInvité
Igniatius a écrit:Tamerlan a écrit:Igniatius a écrit:Elyas a écrit:
Non mais eux aussi, je ne les comprends pas.
Ton problème en fait, c'est que tu es un peu au-dessus de tout le monde, mais que personne ne te comprend.
C'est injuste.
Hé, moi je le comprends Elyas !
Péché d'orgueil !
:lol:
Certes peut-être que je n'y comprends rien mais il me semble qu'Elyas est un type qui concilie son attachement aux connaissances et sa conviction dans l'efficacité de pédagogies disons actives. Donc qui chemine actuellement entre un pôle conservateur (sans connotation) et un pôle réformiste façon projet hors-sol. J'espère qu'il y aura beaucoup de formateurs comme cela. Après je comprends que cela puisse agacer puisque ce détournement rend la réforme plus présentable.
- ben2510Expert spécialisé
Tamerlan a écrit:Igniatius a écrit:Tamerlan a écrit:Igniatius a écrit:
Ton problème en fait, c'est que tu es un peu au-dessus de tout le monde, mais que personne ne te comprend.
C'est injuste.
Hé, moi je le comprends Elyas !
Péché d'orgueil !
:lol:
Certes peut-être que je n'y comprends rien mais il me semble qu'Elyas est un type qui concilie son attachement aux connaissances et sa conviction dans l'efficacité de pédagogies disons actives. Donc qui chemine actuellement entre un pôle conservateur (sans connotation) et un pôle réformiste façon projet hors-sol. J'espère qu'il y aura beaucoup de formateurs comme cela. Après je comprends que cela puisse agacer puisque ce détournement rend la réforme plus présentable.
Bien que je sois dans une autre matière qu'Elyas, je lis ses interventions avec intérêt.
Mais je ne pense pas que ses interventions rendent la réforme plus présentable.
Elyas a une idée précise de ce qu'est l'AP pour lui, idée qui semble pertinente.
Mais son idée n'a pas forcément grand-chose à voir avec ce que la réforme prévoit, ou pour être précis avec ce qui pourra être mis en place dans les établissements. L'AP d'Elyas se fait en classe entière avec la classe dont on a la charge ; L'AP de la réforme ne garantit pas que ce format (le plus favorable/le moins défavorable à mon avis) soit la norme.
_________________
On fait la science avec des faits, comme on fait une maison avec des pierres : mais une accumulation de faits n'est pas plus une science qu'un tas de pierres n'est une maison. Henri Poincaré La notion d'équation différentielle est le pivot de la conception scientifique du monde. Vladimir Arnold
- InvitéInvité
ben2510 a écrit:Tamerlan a écrit:Igniatius a écrit:Tamerlan a écrit:
Hé, moi je le comprends Elyas !
Péché d'orgueil !
:lol:
Certes peut-être que je n'y comprends rien mais il me semble qu'Elyas est un type qui concilie son attachement aux connaissances et sa conviction dans l'efficacité de pédagogies disons actives. Donc qui chemine actuellement entre un pôle conservateur (sans connotation) et un pôle réformiste façon projet hors-sol. J'espère qu'il y aura beaucoup de formateurs comme cela. Après je comprends que cela puisse agacer puisque ce détournement rend la réforme plus présentable.
Bien que je sois dans une autre matière qu'Elyas, je lis ses interventions avec intérêt.
Mais je ne pense pas que ses interventions rendent la réforme plus présentable.
Elyas a une idée précise de ce qu'est l'AP pour lui, idée qui semble pertinente.
Mais son idée n'a pas forcément grand-chose à voir avec ce que la réforme prévoit, ou pour être précis avec ce qui pourra être mis en place dans les établissements. L'AP d'Elyas se fait en classe entière avec la classe dont on a la charge ; L'AP de la réforme ne garantit pas que ce format (le plus favorable/le moins défavorable à mon avis) soit la norme.
Certes.
- Presse-puréeGrand sage
coqenstock a écrit:Reine Margot a écrit:C'est toute la perversion de la chose: nos dirigeants savent bien que les profs vont limiter la casse autant que possible car pour la plupart ils sont consciencieux. Et du coup les parents se rendront moins compte de la dégradation de la qualité du service rendu, c'est un peu le coup de la grenouille qu'on plonge dans l'eau chaude. Difficile en effet de laisser tomber et de faire seulement ce qui est demandé, surtout pas plus de disciplinaire...d'ailleurs ça ferait seulement fuir les parents qui le peuvent vers le privé mais les autres?
Ou alors beaucoup ne changeront pas leurs pratiques, feront de l'occupationnel en EPI et diront que la réforme a foiré.
Donc ce n'est pas une réforme pédagogique à destination des élèves, mais une réforme qui vise à normaliser les pratiques enseignantes à ton profit à toi et tes potes, selon tes vues, contestables et contestées. D'ailleurs, il faudrait peut-être arrêter de penser que les "antis" ne savent rien à rien et ne lisent rien: va voir un peu ce qui se dit en philosophie de l'éducation, en psychologie etc sur les conneries que tes potes et toi avez faites depuis 20 ans, et je ne parle pas d'ouvrages de polémistes à la Brighelli.
Ainsi, cette réforme est une question de pouvoir. Pouvoir sur tes collègues que, au fond, tu méprises.
_________________
Homines, dum docent, discunt.Sénèque, Epistulae Morales ad Lucilium VII, 8
"La culture est aussi une question de fierté, de rapport de soi à soi, d’esthétique, si l’on veut, en un mot de constitution du sujet humain." (Paul Veyne, La société romaine)
"Soyez résolus de ne servir plus, et vous voilà libres". La Boétie
"Confondre la culture et son appropriation inégalitaire du fait des conditions sociales : quelle erreur !" H. Pena-Ruiz
"Il vaut mieux qu'un élève sache tenir un balai plutôt qu'il ait été initié à la philosophie: c'est ça le socle commun" un IPR
- RendashBon génie
coqenstock a écrit:Rendash a écrit:coqenstock a écrit:Rendash a écrit:
C'est probable. Et c'est bien là l'échec de cette réforme, qui a voulu contraindre plutôt que convaincre.
Convaincre des gens bornés relève de la magie...
Toute la question est de savoir qui est le plus borné : l'imbécile qui ne veut pas se laisser convaincre, ou l'imbécile qui veut imposer une façon de faire à des gens dont il a besoin, mais qui ne sont pas convaincus?
Ce n'était que de la provocation pour souligner l'immense mauvais foi de certains ici qui laisseraient croire une seconde qu'ils se laisseraient convaincre par de la pédagogie active ou de la différenciation...
Soit ces abrutis bornés et de mauvaise foi sont une minorité, ce que tu dis par ailleurs, auquel cas il aurait fallu tâcher de convaincre la majorité du bien-fondé de la réforme et de ces pratiques plutôt que d'imposer.
Soit ces abrutis bornés et de mauvaise foi sont une majorité, et dans ce cas il faut être à la fois sacrément prétentieux pour être à ce point persuadé de détenir LA Vérité qu'il faille l'imposer aux autres, et sacrément stupide pour s'y prendre de cette façon en sachant que ça condamne le truc dans l'œuf puisque cette réforme ne se fera pas sans les profs.
Dans les deux cas, la façon dont cette réforme a été mise en place est indéfendable. La précipitation (incluant les changements de programmes pour tous les niveaux) s'explique uniquement par le calendrier politique, ça n'a rien de pédagogique. Et ce, sans même évoquer le contenu de la réforme.
_________________
"Ce serait un bien bel homme s’il n’était pas laid ; il est grand, bâti en Hercule, mais a un teint africain ; des yeux vifs, pleins d’esprit à la vérité, mais qui annoncent toujours la susceptibilité, l’inquiétude ou la rancune, lui donnent un peu l’air féroce, plus facile à être mis en colère qu’en gaieté. Il rit peu, mais il fait rire. [...] Il est sensible et reconnaissant ; mais pour peu qu’on lui déplaise, il est méchant, hargneux et détestable."
- Presse-puréeGrand sage
Enfin, vous oubliez un peu vite un point essentiel de la contestation: la question de la décentralisation. Décentralisation des modes de fonctionnement, qui est une atteinte forte à l'égalité devant le service public, à l'image de ce qui s'est fait au lycée et surtout au lycée pro. Le cadre national est atomisé au profit d'intérêts locaux, qu'on achète (chez les profs) à coups d'IMP. Au même moment où vous essayez de normer les pratiques enseignantes selon des théories invalides pour certaines, vous abandonnez aux potentats locaux les élèves et actez l'idée que l'égalité des chances est un mythe. L'EPI "Monde économique" sera-t-il égalitaire selon qu'on habite au fin fond de la Creuse, du pays de Caux, des Vosges ou Santerre et à Paris intra-muros? A terme, faudra-t-il, si on veut espérer que son enfant fasse des études supérieures, déménager en ville parce que la seule offre de formation à la campagne sera celle qui sied à l'entreprise du coin? L'ouverture culturelle tant vantée, elle se limite à un rayon de 40 km?
@Tamerlan: le débat syndical, il est aussi là. Certains veulent une décentralisation (et, si on regarde par exemple par rapport à la loi Macron) un abandon total du cadre légal au profit d'accords locaux ou fatalement les faibles seront en infériorité; d'autres veulent un maintien des garanties statutaires et de la valeur générale du diplôme, qui permet à celui qui le veut d'aller aussi loin qu'il le veut.
@Tamerlan: le débat syndical, il est aussi là. Certains veulent une décentralisation (et, si on regarde par exemple par rapport à la loi Macron) un abandon total du cadre légal au profit d'accords locaux ou fatalement les faibles seront en infériorité; d'autres veulent un maintien des garanties statutaires et de la valeur générale du diplôme, qui permet à celui qui le veut d'aller aussi loin qu'il le veut.
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Homines, dum docent, discunt.Sénèque, Epistulae Morales ad Lucilium VII, 8
"La culture est aussi une question de fierté, de rapport de soi à soi, d’esthétique, si l’on veut, en un mot de constitution du sujet humain." (Paul Veyne, La société romaine)
"Soyez résolus de ne servir plus, et vous voilà libres". La Boétie
"Confondre la culture et son appropriation inégalitaire du fait des conditions sociales : quelle erreur !" H. Pena-Ruiz
"Il vaut mieux qu'un élève sache tenir un balai plutôt qu'il ait été initié à la philosophie: c'est ça le socle commun" un IPR
- InvitéInvité
Presse-purée a écrit:Enfin, vous oubliez un peu vite un point essentiel de la contestation: la question de la décentralisation. Décentralisation des modes de fonctionnement, qui est une atteinte forte à l'égalité devant le service public, à l'image de ce qui s'est fait au lycée et surtout au lycée pro. Le cadre national est atomisé au profit d'intérêts locaux, qu'on achète (chez les profs) à coups d'IMP. Au même moment où vous essayez de normer les pratiques enseignantes selon des théories invalides pour certaines, vous abandonnez aux potentats locaux les élèves et actez l'idée que l'égalité des chances est un mythe. L'EPI "Monde économique" sera-t-il égalitaire selon qu'on habite au fin fond de la Creuse, du pays de Caux, des Vosges ou Santerre et à Paris intra-muros? A terme, faudra-t-il, si on veut espérer que son enfant fasse des études supérieures, déménager en ville parce que la seule offre de formation à la campagne sera celle qui sied à l'entreprise du coin? L'ouverture culturelle tant vantée, elle se limite à un rayon de 40 km?
@Tamerlan: le débat syndical, il est aussi là. Certains veulent une décentralisation (et, si on regarde par exemple par rapport à la loi Macron) un abandon total du cadre légal au profit d'accords locaux ou fatalement les faibles seront en infériorité; d'autres veulent un maintien des garanties statutaires et de la valeur générale du diplôme, qui permet à celui qui le veut d'aller aussi loin qu'il le veut.
Tu as en face de toi et pour toutes ces raisons un farouche ennemi de la décentralisation...
- Presse-puréeGrand sage
Ce n'est pas une critique à ton égard. Selon moi, on ne peut pas comprendre la teneur parfois tendue des débats si on ne prend pas en compte, outre cette volonté d'imposer des pratiques, la question de la décentralisation, qui est aussi un clivage syndical fort, avec les pro-décentralisation pour la réforme et les pro-cadre légal contre.
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Homines, dum docent, discunt.Sénèque, Epistulae Morales ad Lucilium VII, 8
"La culture est aussi une question de fierté, de rapport de soi à soi, d’esthétique, si l’on veut, en un mot de constitution du sujet humain." (Paul Veyne, La société romaine)
"Soyez résolus de ne servir plus, et vous voilà libres". La Boétie
"Confondre la culture et son appropriation inégalitaire du fait des conditions sociales : quelle erreur !" H. Pena-Ruiz
"Il vaut mieux qu'un élève sache tenir un balai plutôt qu'il ait été initié à la philosophie: c'est ça le socle commun" un IPR
- VanGogh59Expert spécialisé
Rendash a écrit:coqenstock a écrit:Rendash a écrit:coqenstock a écrit:
Convaincre des gens bornés relève de la magie...
Toute la question est de savoir qui est le plus borné : l'imbécile qui ne veut pas se laisser convaincre, ou l'imbécile qui veut imposer une façon de faire à des gens dont il a besoin, mais qui ne sont pas convaincus?
Ce n'était que de la provocation pour souligner l'immense mauvais foi de certains ici qui laisseraient croire une seconde qu'ils se laisseraient convaincre par de la pédagogie active ou de la différenciation...
Soit ces abrutis bornés et de mauvaise foi sont une minorité, ce que tu dis par ailleurs, auquel cas il aurait fallu tâcher de convaincre la majorité du bien-fondé de la réforme et de ces pratiques plutôt que d'imposer.
Soit ces abrutis bornés et de mauvaise foi sont une majorité, et dans ce cas il faut être à la fois sacrément prétentieux pour être à ce point persuadé de détenir LA Vérité qu'il faille l'imposer aux autres, et sacrément stupide pour s'y prendre de cette façon en sachant que ça condamne le truc dans l'œuf puisque cette réforme ne se fera pas sans les profs.
Dans les deux cas, la façon dont cette réforme a été mise en place est indéfendable. La précipitation (incluant les changements de programmes pour tous les niveaux) s'explique uniquement par le calendrier politique, ça n'a rien de pédagogique. Et ce, sans même évoquer le contenu de la réforme.
Inutile de te fatiguer Rendash. Son extraordinaire lucidité et son incommensurable intelligence ne sont pas à notre portée...
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"Nous sommes tous dans le caniveau, mais certains d'entre nous regardent les étoiles" Oscar Wilde
- RendashBon génie
VanGogh59 a écrit:
Inutile de te fatiguer Rendash. Son extraordinaire lucidité et son incommensurable intelligence ne sont pas à notre portée...
Ho, mais je le sais bien Mais je suis tellement bête que je m'obstine malgré tout
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"Ce serait un bien bel homme s’il n’était pas laid ; il est grand, bâti en Hercule, mais a un teint africain ; des yeux vifs, pleins d’esprit à la vérité, mais qui annoncent toujours la susceptibilité, l’inquiétude ou la rancune, lui donnent un peu l’air féroce, plus facile à être mis en colère qu’en gaieté. Il rit peu, mais il fait rire. [...] Il est sensible et reconnaissant ; mais pour peu qu’on lui déplaise, il est méchant, hargneux et détestable."
- OlympiasProphète
Il y a eu très tôt une énorme confusion entre l'AP lycée (réforme Chatel) et l'AP collège 2016. L'AP lycée, accompagnement personnalisé a été compris par certains parents comme des cours en micro effectif. Rien de tout cela.
Les premières années c'était une vraie auberge espagnole avec, sous l'alibi projet, un peu tout et n'importe quoi. Beaucoup de profs, barrettes dans les EDT, ce qui complique tout, essai de laisser le choix aux élèves, réunionite pour faire les groupes, perte de temps incommensurable... Of course, AP utilisé pour combler les et services des collègues.
Bref, un concentré d'inefficacité sachant qu'on a des élèves de plusieurs classes, qu'on a rarement les groupes au complet, ce qui ralentit tout ce qu'on peut faire.
Les premières années c'était une vraie auberge espagnole avec, sous l'alibi projet, un peu tout et n'importe quoi. Beaucoup de profs, barrettes dans les EDT, ce qui complique tout, essai de laisser le choix aux élèves, réunionite pour faire les groupes, perte de temps incommensurable... Of course, AP utilisé pour combler les et services des collègues.
Bref, un concentré d'inefficacité sachant qu'on a des élèves de plusieurs classes, qu'on a rarement les groupes au complet, ce qui ralentit tout ce qu'on peut faire.
- coqenstockNiveau 6
Dont acte, on doit donc ne rien changer face à une profession très largement conservatrice... Ou alors si on change c'est pour revenir en arrière. Plus d'élitisme, plus "d'autorité proclamée" dont on sait qu'elle ne sert strictement à rien concrètement...
- V.MarchaisEmpereur
On peut changer des choses sans revenir en arrière ni appliquer cette réforme.
- V.MarchaisEmpereur
Déjà, si on veut du changement, on pourrait commencer par arrêter de reproduire toujours les mêmes causes qui produisent les mêmes effets depuis des décennies : baisses des horaires de Français au nom de l'interdisciplinarité, promotion de la pédagogie de projet et du zapping, application de méthodes de lecture plus que douteuses et discrédit jeté sur les méthodes syllabiques au nom du "conservatisme"...
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