- IphigénieProphète
C'est tout le charme de ces réformes du collège et du lycée que de créer de la confusion et des coutumes locales.
En lycée, on est ici actuellement à continuer l'AP non disciplinaire-n'importe-quoi-prise-de-note-méthodologie-à-la-con-orientation-bricolage en seconde:
et à ramener en première et terminale l'AP vers des cours de groupe disciplinaires rattachés à l'horaire et au professeur de la classe.
En lycée, on est ici actuellement à continuer l'AP non disciplinaire-n'importe-quoi-prise-de-note-méthodologie-à-la-con-orientation-bricolage en seconde:
et à ramener en première et terminale l'AP vers des cours de groupe disciplinaires rattachés à l'horaire et au professeur de la classe.
- doctor whoDoyen
Surtout que les nvx programmes "soclés" intègre des compétences. Si les compétences sont dans le programme, on peut faire de l'AP sans connaissances disciplinaires ou presque.
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Mon blog sur Tintin (entre autres) : http://popanalyse.over-blog.com/
Blog pédagogique : http://pedagoj.eklablog.com
- InvitéInvité
Iphigénie a écrit:C'est tout le charme de ces réformes du collège et du lycée que de créer de la confusion et des coutumes locales.
En lycée, on est ici actuellement à continuer l'AP non disciplinaire-n'importe-quoi-prise-de-note-méthodologie-à-la-con-orientation-bricolage en seconde:
et à ramener en première et terminale l'AP vers des cours de groupe disciplinaires rattachés à l'horaire et au professeur de la classe.
Chez nous idem en première et en terminale, mais également en partie en seconde où certaines séances sont dédiées à du soutien/approfondissement dans les disciplines. Mais ce n'est pas majoritaire dans l'horaire annuel et très variable selon les équipes.
- MalagaModérateur
LadyC a écrit:mistinguette a écrit:
Hep ! coucou !
Je ne suis qu'une crottouille sur le forum mais je suis tjs avec interet les post Elyas, je voudrais donc la source inattaquable que l'Ap est disciplinaire. Il n'y a aucune ironie, quand je dis que je tiens quelqu'un qui y comprend qq chose et donc que ça m'inerresse !
Mistinguette, je crois que tu as la réponse dans la citation d'Ycombe ci-dessusElyas a écrit:Je suis un manche avec la tablette pour écrire et faire des liens intertextuels Je vais le répéter, les textes disent que l'AP est pour travailler les domaines du socle et que les programmes sont soclés (pardonnez l'usage de ce barbarisme DGESCOien). Le socle est, selon le CSP, le programme des programmes. Les programmes ont été faits en fonction de lui. En conséquence, l'AP disciplinaire est la logique de l'AP. Le problèmes est qu'une partie de la profession pense que le socle, ce n'est pas les programmes. Or, c'est faux. Socle et programmes vont de paire. On ne peut pas faire le socle sans les programmes sinon c'est comme faire le Tour de France sur un vélo d'appartement.
De toute façon, si vous voulez faire de l'AP non disciplinaire, c'est votre choix et vos élèves en pâtiront. Personnellement, je ferai de l'AP disciplinaire et je forme à l'AP disciplinaire.
Elyas, d'une part, encore une fois, personne ici ne veut faire d'AP non disciplinaire ! Mais il y a des CDE qui vont l'imposer. Oh, évidemment, on peut toujours faire ce qu'on veut une fois seuls en face des élèves... Mais quand ce ne sont pas tes élèves mais des groupes, qui éventuellement tournent, et/ou que tu partages avec un collègue... ça va être coton.
D'autre part, ta logique "AP = socle or socle = programmes" peut être inversée par les CDE en un "AP = programmes or programmes = socle" (puisque chaque point du programme correspond à un élément du socle ou peut y être rapporté, et que lesdits éléments se retrouvent dans plusieurs matières donc ne sont pas disciplinaires... je me fais l'avocat du diable, hein), donc Mme LadyC vous allez me faire le plaisir de travailler tel élément du socle mais surtout sans me faire une fixette sur sa concrétisation disciplinaire. (Ce n'est pas ce qu'on va m'imposer, et de toute façon je ne me laisserais pas faire, mais c'est ce qui va se passer dans certains établissements - avec la bénédiction de certains collègues !)
Chez moi la CDE est OK pour que ce soit disciplinaire, mais va imposer des groupes de besoin (oui oui, imposer ; quand elle a balancé cette idée en réunion avec l'ensemble des collègues présents j'ai été la seule à réagir - et à lui dire que ce n'était pas elle qui décidait de cette organisation - et elle m'a répliqué que si un AP chacun-avec-sa-classe était proposé en CA, elle "s'y opposerait" (ou "l'interdirait", une formulation funky comme ça) ; et deux collègues sont venues me voir après pour me dire que si si l'AP en groupes de besoin c'était le mieux et que qui j'étais pour oser penser différemment). Donc heures alignées, première joie, "groupes" (?? à 14-15 minimum, de toute façon), et on est censés "extraire des points du programme qui nous semblent relever de l'AP", que nous ne traiterons pas dans nos heures avec nos classes mais en AP. Wouhou. Si au moins l'équipe de lettres partageait ma position, mais non, je suis la seule rabat-joie.
C'est la même chose qui a été proposée dans mon collège, notamment en français...
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J'utilise des satellites coûtant plusieurs millions de dollars pour chercher des boîtes Tupperware dans la forêt ; et toi, c'est quoi ton hobby ?
- doctor whoDoyen
Pour l'accusation de nihilisme, je ne vois pas comment je pourrais en être l'objet.
On peut vouloir tirer le meilleur (ou le moins mauvais, tout dépend du point de vue) de cet AP en s'appuyant sur sa dimension disciplinaire.
Mais le fait est que la formulation ambiguë permet aux CDE d'imposer une organisation de type "AP lycée" dans bien des établissements, comme on le lit dans les témoignages sur ce fil.
Montrer les contradictions du texte n'est pas du nihilisme, mais de la prudence.
On peut vouloir tirer le meilleur (ou le moins mauvais, tout dépend du point de vue) de cet AP en s'appuyant sur sa dimension disciplinaire.
Mais le fait est que la formulation ambiguë permet aux CDE d'imposer une organisation de type "AP lycée" dans bien des établissements, comme on le lit dans les témoignages sur ce fil.
Montrer les contradictions du texte n'est pas du nihilisme, mais de la prudence.
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- Isis39Enchanteur
doctor who a écrit:Surtout que les nvx programmes "soclés" intègre des compétences. Si les compétences sont dans le programme, on peut faire de l'AP sans connaissances disciplinaires ou presque.
Les compétences s'appuient sur le programme donc sur des connaissances.
Quand on doit développer la compétence rédiger en histoire, c'est à partir de connaissances historiques, sur un sujet historique.
- Roumégueur IerÉrudit
Donc, si je comprends bien les derniers posts :
- l'AP est disciplinaire, donc, ne pas se faire de souci, en fait ça ne change rien à ceux qui ont déjà des pratiques 'd'aide' aux élèves (ben, tout le monde, quoi!)
- l'AP n'a même pas à être une heure fléchée dans l'edt (ben pourquoi diable l'avoir fléchée alors, en siphonnant les heures disciplinaires : il aurait simplement fallu faire un rappel en formation disciplinaire au PAF sur ce qu'est une aide à apporter à l'élève dans le cadre de l'heure de cours)
- l'AP se fait avec une classe que tu as et sans changer le groupe (ah mais en fait pas vraiment puisque les textes ne disent précisément ni cela mais parfois même son contraire, donc, ça se fera comme ça se fera, des fois sur tes classes, des fois sur d'autres groupes...)
-l'AP se fait sur un groupe classe entier, pas la peine de dédoubler (on peut donc légitimement se poser la question de sa pertinence devant 28 élèves d'un bloc, et on peut donc remettre en question la comm' gouvernementale qui dit que c'est en demi-groupe!)
-les antis réformes ne comprennent décidément rien, on leur propose des outils formidables et ils n'en veulent pas ou font semblant de ne rien comprendre pour manipuler l'opinion.
Et si on nous fichait la paix, en fait.
Je l'ai déjà dit, l'AP se fera dans mon établissement en groupes différents des groupes classes 'classiques' (on fera des 'groupes de besoin', donc perte réelle d'heures disciplinaires, impossible d'arranger le truc à sa sauce), et n'importe quel enseignant prendra en charge les AP puisqu'il s'agit de compétences (aide en math ou français par un professeur d'EPS par exemple : si,si, cela a été évoqué sans sourciller par des collègues!). Les heures seront fléchées et j'ai bien lu quelque part que les IPR comptaient bien inspecter sur ces heures précises et sur les EPI, manière de mettre "sympathiquement" la pression. Et 36 à 72 heures d'AP, ça fait pas vraiment énorme comme horaire dédié, comparé aux horaires disciplinaires? Je me demande vraiment comment ça va finir au mois de mai.
Il va y avoir des lendemains difficiles semble-t-il.
Je le redis, comme toujours, je ne suis pas du tout défavorable à de l'AP, mais pas comme ça, pas pris sur les heures disciplinaires, pas en classe entière (ce qui ferait un investissement conséquent et qui est donc hors de propos), pas sans formation solide et efficace (ce qui devient une denrée extrêmement rare!).
- l'AP est disciplinaire, donc, ne pas se faire de souci, en fait ça ne change rien à ceux qui ont déjà des pratiques 'd'aide' aux élèves (ben, tout le monde, quoi!)
- l'AP n'a même pas à être une heure fléchée dans l'edt (ben pourquoi diable l'avoir fléchée alors, en siphonnant les heures disciplinaires : il aurait simplement fallu faire un rappel en formation disciplinaire au PAF sur ce qu'est une aide à apporter à l'élève dans le cadre de l'heure de cours)
- l'AP se fait avec une classe que tu as et sans changer le groupe (ah mais en fait pas vraiment puisque les textes ne disent précisément ni cela mais parfois même son contraire, donc, ça se fera comme ça se fera, des fois sur tes classes, des fois sur d'autres groupes...)
-l'AP se fait sur un groupe classe entier, pas la peine de dédoubler (on peut donc légitimement se poser la question de sa pertinence devant 28 élèves d'un bloc, et on peut donc remettre en question la comm' gouvernementale qui dit que c'est en demi-groupe!)
-les antis réformes ne comprennent décidément rien, on leur propose des outils formidables et ils n'en veulent pas ou font semblant de ne rien comprendre pour manipuler l'opinion.
Et si on nous fichait la paix, en fait.
Je l'ai déjà dit, l'AP se fera dans mon établissement en groupes différents des groupes classes 'classiques' (on fera des 'groupes de besoin', donc perte réelle d'heures disciplinaires, impossible d'arranger le truc à sa sauce), et n'importe quel enseignant prendra en charge les AP puisqu'il s'agit de compétences (aide en math ou français par un professeur d'EPS par exemple : si,si, cela a été évoqué sans sourciller par des collègues!). Les heures seront fléchées et j'ai bien lu quelque part que les IPR comptaient bien inspecter sur ces heures précises et sur les EPI, manière de mettre "sympathiquement" la pression. Et 36 à 72 heures d'AP, ça fait pas vraiment énorme comme horaire dédié, comparé aux horaires disciplinaires? Je me demande vraiment comment ça va finir au mois de mai.
Il va y avoir des lendemains difficiles semble-t-il.
Je le redis, comme toujours, je ne suis pas du tout défavorable à de l'AP, mais pas comme ça, pas pris sur les heures disciplinaires, pas en classe entière (ce qui ferait un investissement conséquent et qui est donc hors de propos), pas sans formation solide et efficace (ce qui devient une denrée extrêmement rare!).
- doctor whoDoyen
Isis39 a écrit:doctor who a écrit:Surtout que les nvx programmes "soclés" intègre des compétences. Si les compétences sont dans le programme, on peut faire de l'AP sans connaissances disciplinaires ou presque.
Les compétences s'appuient sur le programme donc sur des connaissances.
Quand on doit développer la compétence rédiger en histoire, c'est à partir de connaissances historiques, sur un sujet historique.
Il n'y a pas que des savoir-faire disciplinaires dans les programmes, mais aussi des compétences transversales (si jamais ça existe).
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- V.MarchaisEmpereur
doctor who a écrit: Sinon, pour l'anecdote, on vient d'assister à la conjonction d'un membre de SLL (Véro) et d'un membre du CRAP (Mila). Ca fait réfléchir, quoi qu'on pense.
Et quelles conclusions penses-tu pouvoir tirer de cette réflexion ?
Je n'aime pas l'impression de ramener les querelles d'idées à des querelles de personnes, mais pour le coup, la conjonction est vraiment anecdotique. Mila porte la réforme, la défend, s'en réjouit, en chante les louanges. Je me bats contre elle depuis des mois, je suis consternée par tout ce que nous allons perdre avec elle... Avec ma proposition d'AP, je n'ai vraiment pas l'impression de faire un truc super, juste de sauver les meubles. D'ailleurs, j'applique à la lettre les recommandations de l'IPR : Ne changez rien, faites comme avant. Tout ça pour ça, ça fait rire jaune, non ?
Mon point de vue, je pense que tu le connais : si c'est pour ne rien changer, pourquoi nous emm*erder avec tout ce bordel ? Pourquoi nous supprimer l'ATP, les heures de groupes, l'accompagnement éducatif, une demi-heure en Troisième, le grec, le latin ? (Questions purement oratoires, toi et moi connaissons la réponse.) Je vois très bien ce qu'on perd, pas ce qu'on est censés gagner. Bref, ce que j'ai dit de l'AP ne saurait constituer une apologie de la réforme, même pas un peu.
Je n'avais pas besoin de cette réforme pour mener mon travail d'écriture avec échelles de maîtrise. Je n'avais pas besoin de la réforme pour différencier quelques études de texte. De ce point de vue, la réforme ne m'apporte RIEN. Et même si ça fait maintenant plusieurs années que je travaille ainsi, je ne vois aune raison d'imposer aux autres cette manière de travailler, je n'en ai aucun désir, et je ne peux me réjouir que d'autres le fassent, car je pense que ces impositions sont néfastes, en pédagogie. La seule idée de cette violence me révulse. Sans compter le risque, qui nous concerne tous, même si, là où l'on est, on parvient à mettre en place quelque chose qui limite les dégâts, de tomber un jour, en mutant, sur des usines à gaz du type que décrit Tiptop.
Bref, je crois que le point de rencontre avec MSA est extrêmement ténu et soit fortuit, soit opportuniste.
- doctor whoDoyen
Je suis désolé pour les partisans de l'"AP disciplinaires", mais ce ne sont pas les anti-réforme qui vont rendre cette solution minoritaire dans le collège de 2016.
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- Isis39Enchanteur
doctor who a écrit:Isis39 a écrit:doctor who a écrit:Surtout que les nvx programmes "soclés" intègre des compétences. Si les compétences sont dans le programme, on peut faire de l'AP sans connaissances disciplinaires ou presque.
Les compétences s'appuient sur le programme donc sur des connaissances.
Quand on doit développer la compétence rédiger en histoire, c'est à partir de connaissances historiques, sur un sujet historique.
Il n'y a pas que des savoir-faire disciplinaires dans les programmes, mais aussi des compétences transversales (si jamais ça existe).
Mais ces compétences (transversales ou pas) s'appuie sur les programmes. Comme je l'écris, je fais rédiger mes élèves. C'est une compétence transversale. Mais je les fais rédiger avec des connaissances disciplinaires, sur un sujet disciplinaire.
- InvitéInvité
doctor who a écrit:Isis39 a écrit:doctor who a écrit:Surtout que les nvx programmes "soclés" intègre des compétences. Si les compétences sont dans le programme, on peut faire de l'AP sans connaissances disciplinaires ou presque.
Les compétences s'appuient sur le programme donc sur des connaissances.
Quand on doit développer la compétence rédiger en histoire, c'est à partir de connaissances historiques, sur un sujet historique.
Il n'y a pas que des savoir-faire disciplinaires dans les programmes, mais aussi des compétences transversales (si jamais ça existe).
Pourquoi pas : sur les attitudes (autonomie et initiative par exemple) ou sur les capacités à s'exprimer qui sont bien susceptibles d'être mises en œuvre partout non ?
Par ailleurs j'ai toujours autant de mal à différencier capacité, savoir-faire et compétence...
- doctor whoDoyen
Isis39 a écrit:doctor who a écrit:Isis39 a écrit:doctor who a écrit:Surtout que les nvx programmes "soclés" intègre des compétences. Si les compétences sont dans le programme, on peut faire de l'AP sans connaissances disciplinaires ou presque.
Les compétences s'appuient sur le programme donc sur des connaissances.
Quand on doit développer la compétence rédiger en histoire, c'est à partir de connaissances historiques, sur un sujet historique.
Il n'y a pas que des savoir-faire disciplinaires dans les programmes, mais aussi des compétences transversales (si jamais ça existe).
Mais ces compétences (transversales ou pas) s'appuie sur les programmes. Comme je l'écris, je fais rédiger mes élèves. C'est une compétence transversale. Mais je les fais rédiger avec des connaissances disciplinaires, sur un sujet disciplinaire.
Oui, comme tout bon prof (même si faire rédiger n'est à mon avis pas si transversal que ça).
Mais la circulaire impose un lien avec le programme, pas avec le contenu de connaissances de ces programmes. Là est l'entourloupe.
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- doctor whoDoyen
Tamerlan a écrit:doctor who a écrit:Isis39 a écrit:doctor who a écrit:Surtout que les nvx programmes "soclés" intègre des compétences. Si les compétences sont dans le programme, on peut faire de l'AP sans connaissances disciplinaires ou presque.
Les compétences s'appuient sur le programme donc sur des connaissances.
Quand on doit développer la compétence rédiger en histoire, c'est à partir de connaissances historiques, sur un sujet historique.
Il n'y a pas que des savoir-faire disciplinaires dans les programmes, mais aussi des compétences transversales (si jamais ça existe).
Pourquoi pas : sur les attitudes (autonomie et initiative par exemple) ou sur les capacités à s'exprimer qui sont bien susceptibles d'être mises en œuvre partout non ?
Par ailleurs j'ai toujours autant de mal à différencier capacité, savoir-faire et compétence...
Donc on aura des AP autonomie, puisque l'autonomie figure dans tel ou tel programme disciplinaire. Le lien avec une connaissance spécifique ne sera pas forcément défendable auprès des CdE qui veulent dispatcher l'AP.
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- coqenstockNiveau 6
V.Marchais a écrit:doctor who a écrit: Sinon, pour l'anecdote, on vient d'assister à la conjonction d'un membre de SLL (Véro) et d'un membre du CRAP (Mila). Ca fait réfléchir, quoi qu'on pense.
Et quelles conclusions penses-tu pouvoir tirer de cette réflexion ?
Je n'aime pas l'impression de ramener les querelles d'idées à des querelles de personnes, mais pour le coup, la conjonction est vraiment anecdotique. Mila porte la réforme, la défend, s'en réjouit, en chante les louanges. Je me bats contre elle depuis des mois, je suis consternée par tout ce que nous allons perdre avec elle... Avec ma proposition d'AP, je n'ai vraiment pas l'impression de faire un truc super, juste de sauver les meubles. D'ailleurs, j'applique à la lettre les recommandations de l'IPR : Ne changez rien, faites comme avant. Tout ça pour ça, ça fait rire jaune, non ?
Mon point de vue, je pense que tu le connais : si c'est pour ne rien changer, pourquoi nous emm*erder avec tout ce bordel ? Pourquoi nous supprimer l'ATP, les heures de groupes, l'accompagnement éducatif, une demi-heure en Troisième, le grec, le latin ? (Questions purement oratoires, toi et moi connaissons la réponse.) Je vois très bien ce qu'on perd, pas ce qu'on est censés gagner. Bref, ce que j'ai dit de l'AP ne saurait constituer une apologie de la réforme, même pas un peu.
Je n'avais pas besoin de cette réforme pour mener mon travail d'écriture avec échelles de maîtrise. Je n'avais pas besoin de la réforme pour différencier quelques études de texte. De ce point de vue, la réforme ne m'apporte RIEN. Et même si ça fait maintenant plusieurs années que je travaille ainsi, je ne vois aune raison d'imposer aux autres cette manière de travailler, je n'en ai aucun désir, et je ne peux me réjouir que d'autres le fassent, car je pense que ces impositions sont néfastes, en pédagogie. La seule idée de cette violence me révulse. Sans compter le risque, qui nous concerne tous, même si, là où l'on est, on parvient à mettre en place quelque chose qui limite les dégâts, de tomber un jour, en mutant, sur des usines à gaz du type que décrit Tiptop.
Bref, je crois que le point de rencontre avec MSA est extrêmement ténu et soit fortuit, soit opportuniste.
L'ATP n'existe plus depuis belle lurette... et je suis certain qu'en cherchant bien, ce dispositif doit prendre pour son grade sur ce même forum.
Les heures de groupe. --> Lesquelles ? Tu parles peut être de celles qu'on pourra faire avec les marges ? Non parce que 2,75 puis 3h par division ce n'est pas rien.
La suppression de l'AE --> C'est déjà le cas cette année, c'est bien dommage, je le déplore mais ce n'est pas dans la réforme.
Si tu différenciais déjà tant mieux, mais c'est loin d'être le cas de tout le monde alors si la réforme peut apporter cette culture enseignante à plus de profs alors ça ne sera pas vain.
- doctor whoDoyen
On n'apporte pas une culture en l'imposant. Ou plutôt si, mais dans quel type de régime ?
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- BrindIfFidèle du forum
ycombe a écrit:La circulaire du 30 juin 2015 dit:
Je pense que c'est ce qu'il y a de plus précis. Le reste est affaire d'interprétation: ce sont des horaires pris aux disciplines dont les programmes sont faits pour les horaires officiels, si on fait autre chose que du disciplinaire on ne pourra pas boucler le programme.
L'accompagnement personnalisé prend des formes variées : approfondissement ou renforcement, développement des méthodes et outils pour apprendre, soutien, entraînement, remise à niveau. Quelles que soient les formes retenues, il repose sur les programmes d'enseignement, dans l'objectif de la maîtrise du socle commun de connaissances, de compétences et de culture, notamment le domaine 2 « les méthodes et outils pour apprendre ».
Isis39 a écrit:Mais ces compétences (transversales ou pas) s'appuie sur les programmes. Comme je l'écris, je fais rédiger mes élèves. C'est une compétence transversale. Mais je les fais rédiger avec des connaissances disciplinaires, sur un sujet disciplinaire.
On est d'accord que le bon sens voudrait que ce soit disciplinaire...
Malheureusement, cela reste une interprétation, qui n'est pas reprise partout. Lorsque le ministère publie sur son site des exemples où un enseignant de je ne sais quoi organise un AP pour permettre aux élèves de travailler la compréhension des consignes discipline par discipline, on peut difficilement accuser le dit ministère d'être anti-réforme (même si cela expliquerait bien des choses ).
Je n'accuse pas cette réforme de promouvoir un AP non disciplinaire : je déplore qu'elle le permette et permette de l'imposer (si la CDE de Tiptop veut faire ses débats et que l'équipe suit, Tiptop pourra sans doute éviter d'y participer, mais pas forcément de conserver ses horaires dans sa discipline).
- Al9Niveau 10
doctor who a écrit:Tamerlan a écrit:doctor who a écrit:Isis39 a écrit:
Les compétences s'appuient sur le programme donc sur des connaissances.
Quand on doit développer la compétence rédiger en histoire, c'est à partir de connaissances historiques, sur un sujet historique.
Il n'y a pas que des savoir-faire disciplinaires dans les programmes, mais aussi des compétences transversales (si jamais ça existe).
Pourquoi pas : sur les attitudes (autonomie et initiative par exemple) ou sur les capacités à s'exprimer qui sont bien susceptibles d'être mises en œuvre partout non ?
Par ailleurs j'ai toujours autant de mal à différencier capacité, savoir-faire et compétence...
Donc on aura des AP autonomie, puisque l'autonomie figure dans tel ou tel programme disciplinaire. Le lien avec une connaissance spécifique ne sera pas forcément défendable auprès des CdE qui veulent dispatcher l'AP.
Oui et c'est bien çà qui me fait peur. Notre PA veut faire des groupes de besoins (3 profs avec 2 classes) et semble déjà avoir acté un fonctionnement qui tourne autour des dites compétences transversales (je cite :"une réflexion autour des compétences transversales est nécessaire") donc pas besoin de faire des groupes disciplinaires, c'est ce que je crains.
Mais cela n'a pas l'air d'inquiéter mes collègues, à voir.
Déjà que je suis loin d'être convaincu des groupes de besoins (mis en place chez nous depuis des années avec un effet disons le nul et après avoir lu Apprendre à apprendre), encore moins par les compétences transversales. Bref...
- ElyasEsprit sacré
doctor who a écrit:On n'apporte pas une culture en l'imposant. Ou plutôt si, mais dans quel type de régime ?
Aheum... Tu es certain de rester crédible avec ce type de remarque ?
- Al9Niveau 10
BrindIf a écrit:
Je n'accuse pas cette réforme de promouvoir un AP non disciplinaire : je déplore qu'elle le permette et permette de l'imposer (si la CDE de Tiptop veut faire ses débats et que l'équipe suit, Tiptop pourra sans doute éviter d'y participer, mais pas forcément de conserver ses horaires dans sa discipline).
Exactement d'accord avec çà.
- InvitéInvité
doctor who a écrit:Tamerlan a écrit:doctor who a écrit:Isis39 a écrit:
Les compétences s'appuient sur le programme donc sur des connaissances.
Quand on doit développer la compétence rédiger en histoire, c'est à partir de connaissances historiques, sur un sujet historique.
Il n'y a pas que des savoir-faire disciplinaires dans les programmes, mais aussi des compétences transversales (si jamais ça existe).
Pourquoi pas : sur les attitudes (autonomie et initiative par exemple) ou sur les capacités à s'exprimer qui sont bien susceptibles d'être mises en œuvre partout non ?
Par ailleurs j'ai toujours autant de mal à différencier capacité, savoir-faire et compétence...
Donc on aura des AP autonomie, puisque l'autonomie figure dans tel ou tel programme disciplinaire. Le lien avec une connaissance spécifique ne sera pas forcément défendable auprès des CdE qui veulent dispatcher l'AP.
Heu non, l'autonomie ce n'est pas quelque chose qu'on travaille en l'air. Ça peut se reconnaitre au travers de la réalisation de tâches ouvertes pratiquées dans des disciplines ou un projet pluri-disciplinaire. Mais faire un AP thématique je ne vois pas...
- IphigénieProphète
Au risque de me répéter, le plus grave défaut de ces réformes (je joins collège et lycée) c'est qu'avec le flou des programmes et des textes, la confusion des niveaux et l'interdisciplinaire, elles font éclater les cadres nationaux, renvoyant chaque établissement aux initiatives locales qui comme la langue d'Esope, vont être le meilleur ou le pire et malheureusement et statistiquement bien plus souvent le pire que le meilleur: entre le zèle des CDE, la formation disciplinaire plus ou moins poussée des enseignants et leur zèle aux motivations nécessairement diverses, la diversité aussi des publics scolaires et l'air du temps qui va imposer ici le travail sur le macramé, là sur la culture des joncs et là sur l'archéologie locale, on va créer des parcours totalement aberrants.
- doctor whoDoyen
Elyas a écrit:doctor who a écrit:On n'apporte pas une culture en l'imposant. Ou plutôt si, mais dans quel type de régime ?
Aheum... Tu es certain de rester crédible avec ce type de remarque ?
Effectivement pas ce que j'ai dit de + intelligent. (Je précise que je pensais au colonialisme, et non au fascisme. J'évite le point Godwin ?)
Mais je pense vraiment qu'imposer une culture pro en l'imposant est complètement contreproductif.
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- coqenstockNiveau 6
Al9 a écrit:doctor who a écrit:Tamerlan a écrit:doctor who a écrit:
Il n'y a pas que des savoir-faire disciplinaires dans les programmes, mais aussi des compétences transversales (si jamais ça existe).
Pourquoi pas : sur les attitudes (autonomie et initiative par exemple) ou sur les capacités à s'exprimer qui sont bien susceptibles d'être mises en œuvre partout non ?
Par ailleurs j'ai toujours autant de mal à différencier capacité, savoir-faire et compétence...
Donc on aura des AP autonomie, puisque l'autonomie figure dans tel ou tel programme disciplinaire. Le lien avec une connaissance spécifique ne sera pas forcément défendable auprès des CdE qui veulent dispatcher l'AP.
Oui et c'est bien çà qui me fait peur. Notre PA veut faire des groupes de besoins (3 profs avec 2 classes) et semble déjà avoir acté un fonctionnement qui tourne autour des dites compétences transversales (je cite :"une réflexion autour des compétences transversales est nécessaire") donc pas besoin de faire des groupes disciplinaires, c'est ce que je crains.
Mais cela n'a pas l'air d'inquiéter mes collègues, à voir.
Déjà que je suis loin d'être convaincu des groupes de besoins (mis en place chez nous depuis des années avec un effet disons le nul et après avoir lu Apprendre à apprendre), encore moins par les compétences transversales. Bref...
Le fait d'avoir un 3eme prof peut être intéressant si 2 des 3 profs sont les profs des 2 classes. Et donc si ce sont eux qui pilotent le dispositif.
Ca revient juste à pouvoir intégrer l'AP à la discipline en ayant un prof en surnuméraire... Ce qui ne veut d'ailleurs pas forcément dire 3 groupes mais possibilités de co-intervention.
- CelebornEsprit sacré
Qu'on soit bien d'accord : ils ont pondu une réforme en vrac, dans l'urgence, mal pensée, qui torture le texte de loi , et ils essayent de la justifier a priori. Le coup de "l'AP ça va être formidable, regardez comme c'est joliment articulé", c'est le plus grand solo de pipeau qu'on a jamais joué. Ils n'ont réfléchi aux conséquences de rien : ils ont pondu un cadre de réforme fondé sur une idéologie et non sur des réalités, et ensuite, texte après texte, ils ont tenté de faire que ça tienne, tant bien que mal, debout. Et on en arrive avec cet AP qui est un dispositif parfaitement illisible, et dans lequel chacun mettra bien ce qu'il veut, parce que les textes font que c'est le cas. Personne ne peut prétendre détenir la vérité sur ce qu'est ce dispositif, ou même sur comment il doit être pensé, parce qu'il n'a pas été pensé. Et de ce point de vue, la circulaire est sublime : c'est les programmes (donc c'est disciplinaire ? Au singulier ou au pluriel, "programme(s)" ?) mais c'est aussi le socle (donc ça n'est pas disciplinaire ?), c'est une autre modalité dans la classe (donc c'est la classe ?) mais ça peut être des groupes de besoin (donc ça n'est pas la classe ?), etc, etc.
Véronique, dans son dernier message, résume parfaitement mon point de vue.
Véronique, dans son dernier message, résume parfaitement mon point de vue.
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"On va bien lentement dans ton pays ! Ici, vois-tu, on est obligé de courir tant qu'on peut pour rester au même endroit. Si on veut aller ailleurs, il faut courir au moins deux fois plus vite que ça !" (Lewis Carroll)
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- Al9Niveau 10
coqenstock a écrit:Al9 a écrit:doctor who a écrit:Tamerlan a écrit:
Pourquoi pas : sur les attitudes (autonomie et initiative par exemple) ou sur les capacités à s'exprimer qui sont bien susceptibles d'être mises en œuvre partout non ?
Par ailleurs j'ai toujours autant de mal à différencier capacité, savoir-faire et compétence...
Donc on aura des AP autonomie, puisque l'autonomie figure dans tel ou tel programme disciplinaire. Le lien avec une connaissance spécifique ne sera pas forcément défendable auprès des CdE qui veulent dispatcher l'AP.
Oui et c'est bien çà qui me fait peur. Notre PA veut faire des groupes de besoins (3 profs avec 2 classes) et semble déjà avoir acté un fonctionnement qui tourne autour des dites compétences transversales (je cite :"une réflexion autour des compétences transversales est nécessaire") donc pas besoin de faire des groupes disciplinaires, c'est ce que je crains.
Mais cela n'a pas l'air d'inquiéter mes collègues, à voir.
Déjà que je suis loin d'être convaincu des groupes de besoins (mis en place chez nous depuis des années avec un effet disons le nul et après avoir lu Apprendre à apprendre), encore moins par les compétences transversales. Bref...
Le fait d'avoir un 3eme prof peut être intéressant si 2 des 3 profs sont les profs des 2 classes. Et donc si ce sont eux qui pilotent le dispositif.
Ca revient juste à pouvoir intégrer l'AP à la discipline en ayant un prof en surnuméraire... Ce qui ne veut d'ailleurs pas forcément dire 3 groupes mais possibilités de co-intervention.
Ce sera le cas, 2 profs de la classe mais pas de co-intervention pour le 3e. Actuellement c'est çà, mais cela peut être 2 ou 3 matières différentes. (du style maths/français ou maths/français/anglais suivant les besoins de service)
Avec l'argument des compétences transversales, on peut garder la même organisation et çà pour l'année prochaine, je n'en veux pas.
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