- Norman BatesNiveau 10
J'ai vécu une expérience assez troublante récemment, concernant précisément l'image du métier d'enseignant. Le lundi suivant les attentats parisiens, nous nous sommes réunis à quelques amis pour honorer la mémoire d'un des nôtres tombé au Bataclan. Je suis le seul enseignant de ce groupe d'une vingtaine de copains. Le jour-même, nous avions naturellement repris les cours, mais d'une manière un peu particulière (mon établissement est situé près des différents lieux des attentats, et nous savions que des collègues ou des élèves pouvaient avoir été directement affectés).
Et donc, ce soir-là, tout-à-coup, le fait que je sois enseignant a fait l'objet d'un intérêt tout-à-fait particulier. Une sorte d'admiration mêlée à une curiosité très vive ("mais comment vous avez fait avec les élèves ?") à laquelle j'ai pensé qu'il fallait répondre (alors que j'évite généralement les discussions sur le métier). Les copains étaient véritablement fascinés par le fait que l'on puisse reprendre les cours, que nous ayons à gérer ce retour en classe, ce qui avait été fait, à quel point nous étions importants pour les élèves etc. Tout-à-coup le rôle de professeur revêtait une aura incroyable, mais qui n'avait pas grand-chose à voir avec la transmission des savoirs mais plutôt avec le côté role model, ou peut-être pas, je n'ai pas bien réussi à comprendre.
Très, très perturbant.
Et donc, ce soir-là, tout-à-coup, le fait que je sois enseignant a fait l'objet d'un intérêt tout-à-fait particulier. Une sorte d'admiration mêlée à une curiosité très vive ("mais comment vous avez fait avec les élèves ?") à laquelle j'ai pensé qu'il fallait répondre (alors que j'évite généralement les discussions sur le métier). Les copains étaient véritablement fascinés par le fait que l'on puisse reprendre les cours, que nous ayons à gérer ce retour en classe, ce qui avait été fait, à quel point nous étions importants pour les élèves etc. Tout-à-coup le rôle de professeur revêtait une aura incroyable, mais qui n'avait pas grand-chose à voir avec la transmission des savoirs mais plutôt avec le côté role model, ou peut-être pas, je n'ai pas bien réussi à comprendre.
Très, très perturbant.
- ElaïnaDevin
Evariste a écrit:dandelion a écrit:Je confirme que prof d'anglais, c'est la double peine comme le dit Caspar. C'est fou d'ailleurs qu'avec toutes ces solutions miracles concernant l'enseignement des langues, nous ne parvenions pas à trouver la-pédagogie-miracle-révolutionnaire qui permettra de maîtriser l'anglais parfaitement à la fin du collège.
Cela dit, les gens ont des raisons objectives de ne pas aimer les professeurs: nous lisons les contrats, et il arrive même que nous les comprenions, nous sommes souvent capables de chercher un texte de loi et de nous en servir le cas échéant, un certain nombre d'entre nous conserve quelques idéaux, bref, comme emmerdeurs, nous avons un gros potentiel.
+1000
Tous les commerciaux nous ADORENT
Il y a pire encore : les JURISTES. Mon mari peut faire pleurer des larmes de sang à un banquier qui veut nous refourguer des options pas légales dans un contrat...
- IlseÉrudit
Quand j'ai fait des travaux chez moi le menuisier m'a conseillé de ne pas dire que j'étais prof car dans le bâtiment nous avions une mauvaise image... C'était un conseil amical, qu'il avait donné à sa fille enseignante m'a -t-il expliqué. De même, un ami m'a dit que nous avions une image de casse-pied -il a utilisé un mot plus fort... - dans le milieu médical car nous posions trop de questions
- A TuinVénérable
CarmenLR a écrit:Celadon a écrit:Passke c loin d'être passionnant...
Peut-être avons-nous aussi beaucoup de préjugés ? A part notre propre métier et notre discipline, nous semblons souvent trouver les autres métiers peu intéressants, et je ne vous jette pas la pierre, Pierre. Les seuls métiers qui semblent trouver grâce à nos yeux sont liés à la recherche, à l'art, à la culture, au journalisme... Ce n'est pas une critique, mais un constat, qui m'interroge...
Heu. Non en fait. Bon en même temps je ne suis pas un prototype du genre c'est sans doute pour cela.
- A TuinVénérable
Marcelle Duchamp a écrit:La "mentalité particulière", mes parents le voient chez certains de leurs patients profs, c'est celui qui te parle comme à un élève, qui veut t'apprendre ton métier...
Parfois quand je me promène dans les magasins avec mon mari on en repère quelques uns, c'est toujours assez drôle : le vêtement particulier ou les petites lunettes pour les types, la tendance à toujours négocier pour deux ronds de flan en caisse et toi tu attends derrière comme un c**, ou encore la radinerie au resto. Ceci était particulièrement marquant quand j'avais une fois ou deux mangé dans un resto à proximité de profs à Tours, en passant mes oraux. Toi t'es là tu te dis que tu vas prendre un bon repas et profiter, eux sont là à calculer pour voir si ça dépasse surtout pas 13 euros par tête. J'ai toujours halluciné de ça, même encore en formation. Je suis la seule qui mange entrée plat dessert pour manger bon, les autres sont tous à surveiller que la note ne dépasse pas telle ou telle somme. Après, je dis ça je dis rien. Mais d'un point de vue extérieur ça fait un peu bizarre de constater ces faits.
- CasparProphète
Image des métiers: mon père était vétérinaire, métier qui a une bonne image dans la population, mais qui s'est dégradée (les gens se plaignent beaucoup des tarifs, qui de fait ont pas mal augmenté ces dix dernières années mais pas seulement du fait des vétos eux-même, beaucoup de clients pensent que s'ils payent une consultation 100 euros, les 100 euros finissent tous dans la poche du véto, ce qui n'est évidemment pas le cas).
Quand j'étais plus jeune, moins maintenant, j'avais régulièrement droit à la question "Et vous n'avez pas voulu faire comme votre papa?" (eh ben non, tu vois, travailler la nuit, le week-end, mettre mon bras dans le luc d'une vache jusqu'à l'épaule etc. très peu pour moi ).
Sinon, j'ai l'impression que kinés et osthéos ont une bien meilleure image que les médecins ("J'avais très mal au dos/coude/poignet, mon médecin ne trouvait rien mais mon kiné m'a tout de suite soulagé.")
@A Tuin: moi je n'ai jamais constaté ce genre de choses, il me semble que la radinerie est répandue de façon égale dans la population, de même que d'autres défauts. Je trouve qu'il y a toutes sortes de personnalités et de caractères parmi les collègues et si on se met tous à s'autocritiquer et s'autodétester ... :gratte:
Quand j'étais plus jeune, moins maintenant, j'avais régulièrement droit à la question "Et vous n'avez pas voulu faire comme votre papa?" (eh ben non, tu vois, travailler la nuit, le week-end, mettre mon bras dans le luc d'une vache jusqu'à l'épaule etc. très peu pour moi ).
Sinon, j'ai l'impression que kinés et osthéos ont une bien meilleure image que les médecins ("J'avais très mal au dos/coude/poignet, mon médecin ne trouvait rien mais mon kiné m'a tout de suite soulagé.")
@A Tuin: moi je n'ai jamais constaté ce genre de choses, il me semble que la radinerie est répandue de façon égale dans la population, de même que d'autres défauts. Je trouve qu'il y a toutes sortes de personnalités et de caractères parmi les collègues et si on se met tous à s'autocritiquer et s'autodétester ... :gratte:
- coindeparadisGuide spirituel
Quand je réponds "instit", j'ai droit à un discours sur l'EN, les profs en vacances, les enfants brimés. Quand je dis "prof de sciences médico-sociales" les gens se taisent (ils ne savent pas ce que c'est) ou répondent "ah mais c'est différent, tu n'es pas vraiment prof" ! Ben oui , ce n'est pas un vraie matière, de vrais savoirs ...
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Ne t'excuse jamais d'être ce que tu es. Gandhi
- A TuinVénérable
novabulma a écrit:@ gauvain31 : Moi aussi je viens d'un milieu ouvrier (et en plus immigré et presque illettré). Je vois beaucoup d'admiration dans les yeux de ma famille, mais pas dans celui des gens que je croise dans la vie.
@June : Ton anecdote ne me surprend pas. Beaucoup de gens ne savent même pas combien d'années d'études il faut faire pour être prof. Sinon, il n'est pas rare qu'un maçon gagne autant ou plus qu'un prof. Mon père était maçon et gagnait plus que moi ! (enfin bon, je suis encore stagiaire...)
Une année je suis allée faire une visite de stage d'un jeune avec ma clio. Quand je suis arrivée son tuteur ou patron, se promenait en Q7 et se gaussait de ma voiture. Je confirme que les salaires peuvent n'avoir rien à voir.
- A TuinVénérable
Thalia de G a écrit:Il y a longtemps que j'ai pris mes distances.
Je suis mariée à un architecte et combien de fois ai-je entendu qu'il prenait trop cher pour quelques plans dans lesquels il aurait suffi d'une équerre pour faire des plans qui tiennent la route. Sans compter les logiciels qui font illusion.
Bac + 8, thèse et doctorat de 3e cycle. Grandeurs et misères d'une profession. Les procès pour se faire payer.
Je relativise, sans pour autant nier qu'en tant que profs nous sommes humiliés et dans la représentation et dans la rémunération.Moi aussi.novabulma a écrit:Moi aussi je viens d'un milieu ouvrier (et en plus immigré et presque illettré). Je vois beaucoup d'admiration dans les yeux de ma famille
En somme, on est toujours le con de quelqu'un...
Enfin en même temps l'architecte est sensé proposer quelque chose en fonction de ce que TU souhaites à la base. C'est quand même pour soi qu'on peut faire construire, il faudrait voir de ne pas renverser les choses. Le type qui se permet de faire raquer pour en plus te dire que "ah non je ne ferai pas cela comme VOUS voulez parce que sur la maison il n'y a pas MA patte personnelle", c'est carrément plus que limite. A la base les gens s'en tapent de savoir s'il y a "la patte" à la noix de l'architecte sur sa baraque, ils veulent un truc fonctionnel qui tienne sur la durée en fonction de leurs souhaits. Je pense que les architectes doivent avoir moins de boulot en ce moment s'ils tiennent tous ce genre de discours.
- A TuinVénérable
Caspar Goodwood a écrit:Image des métiers: mon père était vétérinaire, métier qui a une bonne image dans la population, mais qui s'est dégradée (les gens se plaignent beaucoup des tarifs, qui de fait ont pas mal augmenté ces dix dernières années mais pas seulement du fait des vétos eux-même, beaucoup de clients pensent que s'ils payent une consultation 100 euros, les 100 euros finissent tous dans la poche du véto, ce qui n'est évidemment pas le cas).
Quand j'étais plus jeune, moins maintenant, j'avais régulièrement droit à la question "Et vous n'avez pas voulu faire comme votre papa?" (eh ben non, tu vois, travailler la nuit, le week-end, mettre mon bras dans le luc d'une vache jusqu'à l'épaule etc. très peu pour moi ).
Sinon, j'ai l'impression que kinés et osthéos ont une bien meilleure image que les médecins ("J'avais très mal au dos/coude/poignet, mon médecin ne trouvait rien mais mon kiné m'a tout de suite soulagé.")
@A Tuin: moi je n'ai jamais constaté ce genre de choses, il me semble que la radinerie est répandue de façon égale dans la population, de même que d'autres défauts. Je trouve qu'il y a toutes sortes de personnalités et de caractères parmi les collègues et si on se met tous à s'autocritiquer et s'autodétester ... :gratte:
Ce n'est pas évident d'être vétérinaire, comme tu dis il faut beaucoup de disponibilités dans les campagnes. Pas spécialement perçu de distinction entre kinés, médecins non plus. Après sinon pour les profs heureusement qu'il y a de tout, et qu'ils ne sont pas tous maniérés dans le mauvais sens.
- User21929Expert
Caspar Goodwood a écrit:Rendash a écrit:C'est marrant comme le ressenti change d'une personne à une autre. Jusqu'à présent, dire que je suis prof a plutôt suscité l'intérêt (voire parfois la compassion, quand je tombe sur d'anciens pénibles ). En général il y a beaucoup de curiosité pour l'envers du décor, voire une forme d'admiration.
Je comprends mal comment on peut s'inventer un autre métier. Si on a honte d'évoquer le sien, soit on change de métier, soit on change d'interlocuteur, non?
Je n'aurais l'idée de m'inventer un métier, mais je redoute tout de même la question "que fais-tu dans la vie?" car je sais que ma réponse va déclencher de nombreux commentaires, encore hier, un kiné, pourtant fils de prof "ah mais moi de toute façon je les reconnais tout de suite les profs, pas besoin de voir MGEN sur les papiers, ils ont une mentalité particulière". Je rencontre rarement de la curiosité ou de l'admiration, mais ça vient peut-être de moi.
Cela étant je pense que d'autres métiers peuvent provoquer des réactions "en soirée": policier, inspecteur des impôts...
Anecdote : Avec ma fille je faisais la queue à la caisse de mon hypermarché, 3 "cady" devant nous et arrivé le second un mini drame se passe. Prix erroné, coupon qui ne passe pas et carte bancaire difficilement lue. Le personne concernée était hautaine, supérieure, condescendante, etc. Je glisse à l'oreille de ma fille : "Cela ne peut-être qu'un professeur. J'espère que je ne suis pas comme elle... !?". Et ma fille qui me répond : "Ah, tu la connais cette prof ?". Bref nous sommes des highlanders on se ressent.
- A TuinVénérable
Whypee a écrit:Anecdote : Avec ma fille je faisais la queue à la caisse de mon hypermarché, 3 "cady" devant nous et arrivé le second un mini drame se passe. Prix erroné, coupons qui ne passe pas et carte bancaire difficilement lue. Le personne concernée était hautaine, supérieure, condescendante, etc. Je glisse à l'oreille de ma fille : "Cela ne peut-être qu'un professeur. J'espère que je ne suis pas comme elle... !?". Et ma fille qui me répond : "Ah, tu la connais cette prof ?". Bref nous sommes des highlanders on se ressent.
Voilà !!! Merci. Il y en a vraiment des comme ça. Et c'est infect de devoir attendre derrière.
- User21929Expert
Aaaaaah, les repas de famille !!!!
Cela fait longtemps que le sujet sur mon métier est évité.
Pour eux je gagne 7000€ par mois, je fais 18H de présence pour torturer des bovins, j'accroche ma caravane au cul de ma Dacia (je rappel 7000€ par mois !) 3 jours avant les vacances pour partir au Cap d'Agde dans un camping CGU. Je partirai en retraite à 55 ans pas usé avec 90% de mon dernier salaire.
Et je ne contredis pas. Bien au contraire, je laisse penser que tout cela est bien sous-estimé.
Bien sûr, ils sont à plaindre. Patron d'une usine de 49 employés (pas plus hein...), directeur régional des affaires sanitaires, propriétaire bailleur de 5 surfaces de ventes louées à 5 enseignes internationales (cela m'a toujours étonné que ces enseignes ne soient pas propriétaires de leurs magasins.) et le seul qui ne me croit pas est responsable d'un centre de tri de colis.
Cela fait longtemps que le sujet sur mon métier est évité.
Pour eux je gagne 7000€ par mois, je fais 18H de présence pour torturer des bovins, j'accroche ma caravane au cul de ma Dacia (je rappel 7000€ par mois !) 3 jours avant les vacances pour partir au Cap d'Agde dans un camping CGU. Je partirai en retraite à 55 ans pas usé avec 90% de mon dernier salaire.
Et je ne contredis pas. Bien au contraire, je laisse penser que tout cela est bien sous-estimé.
Bien sûr, ils sont à plaindre. Patron d'une usine de 49 employés (pas plus hein...), directeur régional des affaires sanitaires, propriétaire bailleur de 5 surfaces de ventes louées à 5 enseignes internationales (cela m'a toujours étonné que ces enseignes ne soient pas propriétaires de leurs magasins.) et le seul qui ne me croit pas est responsable d'un centre de tri de colis.
- User21929Expert
+1A Tuin a écrit:Marcelle Duchamp a écrit:La "mentalité particulière", mes parents le voient chez certains de leurs patients profs, c'est celui qui te parle comme à un élève, qui veut t'apprendre ton métier...
Parfois quand je me promène dans les magasins avec mon mari on en repère quelques uns, c'est toujours assez drôle : le vêtement particulier ou les petites lunettes pour les types, la tendance à toujours négocier pour deux ronds de flan en caisse et toi tu attends derrière comme un c**, ou encore la radinerie au resto. Ceci était particulièrement marquant quand j'avais une fois ou deux mangé dans un resto à proximité de profs à Tours, en passant mes oraux. Toi t'es là tu te dis que tu vas prendre un bon repas et profiter, eux sont là à calculer pour voir si ça dépasse surtout pas 13 euros par tête. J'ai toujours halluciné de ça, même encore en formation. Je suis la seule qui mange entrée plat dessert pour manger bon, les autres sont tous à surveiller que la note ne dépasse pas telle ou telle somme. Après, je dis ça je dis rien. Mais d'un point de vue extérieur ça fait un peu bizarre de constater ces faits.
En formation extérieure, je ne vais plus au resto avec les collègues à cause de cela.
- ElaïnaDevin
D'un point de vue extérieur aussi, je trouve curieux de juger les gens parce qu'ils ont un certain budget à ne pas dépasser pour un repas de midi.
_________________
It took me forty years to realize this. But for guys like us... our lives aren't really our own. There's always someone new to help. Someone we need to protect. These past few years, I fought that fate with all I had. But I'm done fighting. It's time I accept the hand I was dealt. Too many people depend on us. Their dreams depend on us.
Kiryu Kazuma inYakuza 4 Remastered
Ma page Facebook https://www.facebook.com/Lire-le-Japon-106902051582639
- IlseÉrudit
Moi je n y vais plus car je ne peux plus me permettre de manger pour 13€ ...
- InvitéInvité
Ilse a écrit:Moi je n y vais plus car je ne peux plus me permettre de manger pour 13€ ...
Mais enfin c'est une attitude lamentable ! D'après nos collègues il faut claquer avec panache les sous que vous n'avez pas !
- User21929Expert
Je ne juge pas, je n'ai jamais rien dit et je ne participe plus. Par contre à leurs yeux je suis un rabat-joie et ils me le disent. Ce n'est pas une question de budget pour la plupart. D'ailleurs quand je proposais de partager le repas d'un jeune collègue (contractuel 5H) beaucoup moins fortuné les têtes se sont souvent baissées !!!! Pourtant une tablée de 20 repas à 11€90 n'ajoute pas 1€ pour faire ce geste, et nous serions remboursés...Elaïna a écrit:D'un point de vue extérieur aussi, je trouve curieux de juger les gens parce qu'ils ont un certain budget à ne pas dépasser pour un repas de midi.
- DaphnéDemi-dieu
Ilse a écrit:Quand j'ai fait des travaux chez moi le menuisier m'a conseillé de ne pas dire que j'étais prof car dans le bâtiment nous avions une mauvaise image... C'était un conseil amical, qu'il avait donné à sa fille enseignante m'a -t-il expliqué. De même, un ami m'a dit que nous avions une image de casse-pied -il a utilisé un mot plus fort... - dans le milieu médical car nous posions trop de questions
Mon frère médecin dit exactement la même chose mais je reconnais que c'est vrai : à moins d'être dans le coma, je ne prendrais jamais un médicament sans savoir le pourquoi du comment, et ne me laisserais jamais imposer n'importe quel traitement n'importe comment.
J'ai déjà refusé une opération, et je ne m'en porte pas plus mal.
- celitianSage
novabulma a écrit:@June : Ton anecdote ne me surprend pas. Beaucoup de gens ne savent même pas combien d'années d'études il faut faire pour être prof. Sinon, il n'est pas rare qu'un maçon gagne autant ou plus qu'un prof. Mon père était maçon et gagnait plus que moi ! (enfin bon, je suis encore stagiaire...)
Cela vous parait bizarre car vous fonctionnez avec le réflexe : salaire selon le nombre d'années d'études, sans faire aucune différence entre les études suivies.
Beaucoup de personnes fonctionnent autrement, et vont estimer un salaire par rapport à la pénibilité, à l'utilité dans la société.
Pourquoi l'intellectuel mériterait-il un salaire plus élevé que le manuel ?
Pour moi, le problème est plutôt que, globalement, les salaires sont assez bas en France.
- User21929Expert
De même qu'il y a pénibilité et pénibilité. Porter des charges lourdes toute la journée c'est pénible. Supporter des élèves ingérables deux heures d'affilées c'est pénible.
Les salaires sont fixés comme les prix. Il y a une somme incompressible minimale puis on y ajoute une somme acceptable et acceptée... ou pas.
J'ai entendu dire qu'un certain petit modèle de voiture très connue coûtait, sortie usine, environ 2700 € alors qu'il était vendu 9990 €. C'était le prix accepté par le client. Moins cher cela aurait paru trop bas de gamme et plus cela ne se serait pas vendu car trop cher.
Pour les salaires c'est la même chose, sauf que là c'est le contraire au niveau acceptation entre le plus et le moins
Les salaires sont fixés comme les prix. Il y a une somme incompressible minimale puis on y ajoute une somme acceptable et acceptée... ou pas.
J'ai entendu dire qu'un certain petit modèle de voiture très connue coûtait, sortie usine, environ 2700 € alors qu'il était vendu 9990 €. C'était le prix accepté par le client. Moins cher cela aurait paru trop bas de gamme et plus cela ne se serait pas vendu car trop cher.
Pour les salaires c'est la même chose, sauf que là c'est le contraire au niveau acceptation entre le plus et le moins
- RendashBon génie
Elaïna a écrit:D'un point de vue extérieur aussi, je trouve curieux de juger les gens parce qu'ils ont un certain budget à ne pas dépasser pour un repas de midi.
Tamerlan a écrit:Ilse a écrit:Moi je n y vais plus car je ne peux plus me permettre de manger pour 13€ ...
Mais enfin c'est une attitude lamentable ! D'après nos collègues il faut claquer avec panache les sous que vous n'avez pas !
Je cite vos réactions, parce que vous, vous réussissez à tout dire sans zorcharter
Mais bon, je trouve ça plus drôle qu'irritant, cette façon de se préoccuper de ce que font les autres, et de les juger radins parce qu'ils ont un budget limité. La prétention se niche où elle peut, faut croire, y compris dans le mépris affiché pour ceux qui ne peuvent/veulent pas claquer au restau plus de ronds qu'ils n'en ont.
"...qui voudrait bien avoir l'air, mais qu'a pas l'air du tout! " ♪♫
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"Ce serait un bien bel homme s’il n’était pas laid ; il est grand, bâti en Hercule, mais a un teint africain ; des yeux vifs, pleins d’esprit à la vérité, mais qui annoncent toujours la susceptibilité, l’inquiétude ou la rancune, lui donnent un peu l’air féroce, plus facile à être mis en colère qu’en gaieté. Il rit peu, mais il fait rire. [...] Il est sensible et reconnaissant ; mais pour peu qu’on lui déplaise, il est méchant, hargneux et détestable."
- Reine MargotDemi-dieu
Elaïna a écrit:D'un point de vue extérieur aussi, je trouve curieux de juger les gens parce qu'ils ont un certain budget à ne pas dépasser pour un repas de midi.
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Quand tout va mal, quand il n'y a plus aucun espoir, il nous reste Michel Sardou
La famille Bélier
- celitianSage
Whypee a écrit:De même qu'il y a pénibilité et pénibilité. Porter des charges lourdes toute la journée c'est pénible. Supporter des élèves ingérables deux heures d'affilées c'est pénible.
Les salaires sont fixés comme les prix. Il y a une somme incompressible minimale puis on y ajoute une somme acceptable et acceptée... ou pas.
J'ai entendu dire qu'un certain petit modèle de voiture très connue coûtait, sortie usine, environ 2700 € alors qu'il était vendu 9990 €. C'était le prix accepté par le client. Moins cher cela aurait paru trop bas de gamme et plus cela ne se serait pas vendu car trop cher.
Pour les salaires c'est la même chose, sauf que là c'est le contraire au niveau acceptation entre le plus et le moins
Certes mais la pression psychologique est, par exemple, très très forte pour une caissière seulement payée au SMIC.
Le fameux prix psychologique qui joue sur la naïveté
- User21929Expert
A ces mêmes personnes qui ne peuvent/veulent pas, vous dites que le remboursement se fera à hauteur de 150€ et une bonne partie d'entre-elles se remplira la panse à en crever. Ces personnes là me :censure:
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