- Marcelle DuchampExpert spécialisé
A la question "tu fais quoi dans la vie?": je réponds "Princesse" et je m'en vais
Ou alors je dis prof et quand on me demande ma discipline, je fais chercher. J'adore quand on pense que je suis prof de physique-chimie!
Ou alors je dis prof et quand on me demande ma discipline, je fais chercher. J'adore quand on pense que je suis prof de physique-chimie!
- CasparProphète
Il n'a pas développé son argument (il faut dire que j'ai dû faire une drôle de tête: l'argument sur les profs mauvais clients parce que râleurs et croyant tout savoir je l'ai entendu plus d'une fois).
- Marcelle DuchampExpert spécialisé
La "mentalité particulière", mes parents le voient chez certains de leurs patients profs, c'est celui qui te parle comme à un élève, qui veut t'apprendre ton métier...
_________________
Je m’excuse par avance des fautes d’accord, de grammaire, de syntaxe et de conjugaison que je peux laisser passer dans mes écrits. Je suis aphasique suite à un AVC et je réapprends à écrire depuis presque 5 ans. J'ai un grand problème avec le subjonctif et le genre des mots!
- MrBrightsideEmpereur
Marcelle Duchamp a écrit:A la question "tu fais quoi dans la vie?": je réponds "Princesse" et je m'en vais
Je fais pareil !
Ou parfois, je parle du "plus beau métier du monde", mais les gens confondent alors avec le plus vieux et on me propose de l'argent
- CarmenLRNeoprof expérimenté
Que tu prends en leur collant une liste de verbes irréguliers, hey, hey...
- RendashBon génie
MrBrightside a écrit:Marcelle Duchamp a écrit:A la question "tu fais quoi dans la vie?": je réponds "Princesse" et je m'en vais
Je fais pareil !
Ou parfois, je parfois je parle du "plus beau métier du monde", mais les gens confondent alors avec le plus vieux et on me propose de l'argent
:shock:
Alors que tout le monde sait que les profs, y font pas ça pour l'argent
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"Ce serait un bien bel homme s’il n’était pas laid ; il est grand, bâti en Hercule, mais a un teint africain ; des yeux vifs, pleins d’esprit à la vérité, mais qui annoncent toujours la susceptibilité, l’inquiétude ou la rancune, lui donnent un peu l’air féroce, plus facile à être mis en colère qu’en gaieté. Il rit peu, mais il fait rire. [...] Il est sensible et reconnaissant ; mais pour peu qu’on lui déplaise, il est méchant, hargneux et détestable."
- Sylvain de Saint-SylvainGrand sage
Rendash a écrit:
Je comprends mal comment on peut s'inventer un autre métier. Si on a honte d'évoquer le sien, soit on change de métier, soit on change d'interlocuteur, non?
Qui a parlé de honte ? Pour moi, il ne s'agit que de passer de meilleures soirées : j'en ai ras-la-bolinette de me prendre le chou avec des inconnus parce qu'ils ont cru bon de m'expliquer que tout ce que je honnis est l'avenir incontournable et le seul moyen pour moi de ne pas être un facho, et tout cela moins d'une minute après avoir appris que j'étais prof. Ça me fatigue, c'est systématique.
Les gens que tu décris, je ne les trouve que chez mes amis et dans ma famille...
- Fesseur ProGuide spirituel
Tout à fait.Rendash a écrit:Je comprends mal comment on peut s'inventer un autre métier. Si on a honte d'évoquer le sien, soit on change de métier, soit on change d'interlocuteur, non?
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Pourvu que ça dure...
- CasparProphète
Marcelle Duchamp a écrit:La "mentalité particulière", mes parents le voient chez certains de leurs patients profs, c'est celui qui te parle comme à un élève, qui veut t'apprendre ton métier...
Eh bien moi je ne suis pas comme ça, et je pense avoir assez de savoir-vivre pour ne pas parler à mon médecin ou ma boulangère comme s'ils étaient mes élèves. Il y a aussi les idées reçues "tel patient est prof, donc j'ai l'impression qu'il veut m'apprendre mon métier, qu'il joue les monsieur-je-sais-tout etc.
- CarmenLRNeoprof expérimenté
Sylvain de Saint-Sylvain a écrit:Rendash a écrit:
Je comprends mal comment on peut s'inventer un autre métier. Si on a honte d'évoquer le sien, soit on change de métier, soit on change d'interlocuteur, non?
Qui a parlé de honte ? Pour moi, il ne s'agit que de passer de meilleures soirées : j'en ai ras-la-bolinette de me prendre le chou avec des inconnus parce qu'ils ont cru bon de m'expliquer que tout ce que je honnis est l'avenir incontournable et le seul moyen pour moi de ne pas être un facho, et tout cela moins d'une minute après avoir appris que j'étais prof. Ça me fatigue, c'est systématique.
Les gens que tu décris, je ne les trouve que chez mes amis et dans ma famille...
Je plussoie. La situation la pire étant chez le coiffeur : tu ne peux même pas te casser pour aller reprendre des petits fours... Petite invention discrète et vive la sérénité et foin des savoureux "Ah, mais en France, on ne sait pas enseigner les langues..." Et surtout, syrtout, surtout, et c'est important, moins de risque d'avoir une couleur ratée... WTF!
- Marcelle DuchampExpert spécialisé
Avec deux de leurs filles profs, mes parents sont bien placés pour savoir que nous ne sommes pas tous comme ça... encore que... ma soeur....
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Je m’excuse par avance des fautes d’accord, de grammaire, de syntaxe et de conjugaison que je peux laisser passer dans mes écrits. Je suis aphasique suite à un AVC et je réapprends à écrire depuis presque 5 ans. J'ai un grand problème avec le subjonctif et le genre des mots!
- CasparProphète
CarmenLR a écrit:Sylvain de Saint-Sylvain a écrit:Rendash a écrit:
Je comprends mal comment on peut s'inventer un autre métier. Si on a honte d'évoquer le sien, soit on change de métier, soit on change d'interlocuteur, non?
Qui a parlé de honte ? Pour moi, il ne s'agit que de passer de meilleures soirées : j'en ai ras-la-bolinette de me prendre le chou avec des inconnus parce qu'ils ont cru bon de m'expliquer que tout ce que je honnis est l'avenir incontournable et le seul moyen pour moi de ne pas être un facho, et tout cela moins d'une minute après avoir appris que j'étais prof. Ça me fatigue, c'est systématique.
Les gens que tu décris, je ne les trouve que chez mes amis et dans ma famille...
Je plussoie. La situation la pire étant chez le coiffeur : tu ne peux même pas te casser pour aller reprendre des petits fours... Petite invention discrète et vive la sérénité et foin des savoureux "Ah, mais en France, on ne sait pas enseigner les langues..." Et surtout, syrtout, surtout, et c'est important, moins de risque d'avoir une couleur ratée... WTF!
Oui, je crois que prof d'anglais c'est la double peine.
- InvitéInvité
Sylvain de Saint-Sylvain a écrit:Rendash a écrit:
Je comprends mal comment on peut s'inventer un autre métier. Si on a honte d'évoquer le sien, soit on change de métier, soit on change d'interlocuteur, non?
Qui a parlé de honte ? Pour moi, il ne s'agit que de passer de meilleures soirées : j'en ai ras-la-bolinette de me prendre le chou avec des inconnus parce qu'ils ont cru bon de m'expliquer que tout ce que je honnis est l'avenir incontournable et le seul moyen pour moi de ne pas être un facho, et tout cela moins d'une minute après avoir appris que j'étais prof. Ça me fatigue, c'est systématique.
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- dandelionVénérable
Je confirme que prof d'anglais, c'est la double peine comme le dit Caspar. C'est fou d'ailleurs qu'avec toutes ces solutions miracles concernant l'enseignement des langues, nous ne parvenions pas à trouver la-pédagogie-miracle-révolutionnaire qui permettra de maîtriser l'anglais parfaitement à la fin du collège.
Cela dit, les gens ont des raisons objectives de ne pas aimer les professeurs: nous lisons les contrats, et il arrive même que nous les comprenions, nous sommes souvent capables de chercher un texte de loi et de nous en servir le cas échéant, un certain nombre d'entre nous conserve quelques idéaux, bref, comme emmerdeurs, nous avons un gros potentiel.
Cela dit, les gens ont des raisons objectives de ne pas aimer les professeurs: nous lisons les contrats, et il arrive même que nous les comprenions, nous sommes souvent capables de chercher un texte de loi et de nous en servir le cas échéant, un certain nombre d'entre nous conserve quelques idéaux, bref, comme emmerdeurs, nous avons un gros potentiel.
- gauvain31Empereur
Rendash a écrit:C'est marrant comme le ressenti change d'une personne à une autre. Jusqu'à présent, dire que je suis prof a plutôt suscité l'intérêt (voire parfois la compassion, quand je tombe sur d'anciens pénibles ). En général il y a beaucoup de curiosité pour l'envers du décor, voire une forme d'admiration.
Je comprends mal comment on peut s'inventer un autre métier. Si on a honte d'évoquer le sien, soit on change de métier, soit on change d'interlocuteur, non?
Oui j'ai aussi le même ressenti de mon côté; je côtoie, par mes activités, beaucoup de monde hors éducation nationale, et on ne m'a jamais regardé de travers loin de là. Il y a toujours la question "alors pas trop durs les élèves?" qui revient souvent, mais effectivement comme le disait Rendash il y a beaucoup d'admiration dans le regard des personnes que je croise. Je sais que j'ai la fierté de mes parents... et la fierté à moi aussi d'avoir été le seul fils d’ouvrier de la promo à avoir le concours . C'est la seule chose qui m'importe. Que des personnes en privé méprisent les enseignants, cela me passe alors complètement au dessus de la tête.... mais ce que je ne supporte plus, ce sont ces politiques, censés représenter tous les français, qui se permettent de dénigrer publiquement les enseignants, (en parole ou en acte) et que donc, des personnes qui travaillent dans l’Éducation Nationale nous méprisent. C'est eux qui doivent changer de métier, pas nous.
Dans mon milieu socioculturel, loin d'être favorisé (milieu ouvrier ET agricole), ce métier a une résonance particulière puisque je rends ce que l'école m'a donnée, à savoir une émancipation intellectuelle, qui est le bien le plus précieux que la Nature peut faire à l'Homme . Je suis fier d'être prof, du parcours intellectuel parcouru et pour le reste
- EvaristeNiveau 7
dandelion a écrit:Je confirme que prof d'anglais, c'est la double peine comme le dit Caspar. C'est fou d'ailleurs qu'avec toutes ces solutions miracles concernant l'enseignement des langues, nous ne parvenions pas à trouver la-pédagogie-miracle-révolutionnaire qui permettra de maîtriser l'anglais parfaitement à la fin du collège.
Cela dit, les gens ont des raisons objectives de ne pas aimer les professeurs: nous lisons les contrats, et il arrive même que nous les comprenions, nous sommes souvent capables de chercher un texte de loi et de nous en servir le cas échéant, un certain nombre d'entre nous conserve quelques idéaux, bref, comme emmerdeurs, nous avons un gros potentiel.
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Quand on ne sait pas où on va il faut y aller.... et le plus vite possible
- JuneNiveau 2
novabulma a écrit:Personnellement, je fais souvent du covoiturage en ce moment pour me rendre à mon ESPE et donc je rencontre des gens de tous bords avec qui je suis obligée de tailler le bout de gras pendant 1h30. Et j'en ai plus que ras la casquette que les gens se permettent de donner leur avis à tout bout de champs sur le métier de prof et sur le système scolaire.
On me parle sans arrêt des "nouvelles pédagogies", de la "bienveillance", du fait que tout le monde peut et DOIT réussir, que tout le monde a une intelligence différente et que c'est à l'école de s'adapter aux élèves !
Ce qui me fait grincer des dents, c'est qu'en revoyant des films issus des cinématographies peu représentées (arabie saoudite, turquie, etc), je me rends compte que le professeur est perçu comme une figure intellectuelle, c'est celui qui éveille les consciences, qui tire les élèves vers le haut, qui leur fait accéder à la connaissance, à l'esprit critique, aux libertés individuelles, etc.
MAIS en France, le prof est vu comme un vieil acariâtre qui brime, opprime, entrave, stigmatise, traumatise, qui se cramponne à ses grand privilèges !
J'ai parfois perdu mon self control pendant ces covoiturages !
Entièrement d'accord ! J'ai eu droit, lors d'un covoiturage, à : "oui, vous n'êtes pas très bien payés, vous les profs, mais par rapport à un maçon, c'est très bien." :shock: Je ne dénigre pas le métier de maçon, mais quand même, mettre les deux sur un pied d'égalité... c'est insensé.
- CeladonDemi-dieu
Pas sûr que la comparaison soit à notre profit. Essayons d'appeler un maçon pour élever un muret entre le salon et la salle à manger et examinons son tarif horaire...
- InvitéInvité
@ gauvain31 : Moi aussi je viens d'un milieu ouvrier (et en plus immigré et presque illettré). Je vois beaucoup d'admiration dans les yeux de ma famille, mais pas dans celui des gens que je croise dans la vie.
@June : Ton anecdote ne me surprend pas. Beaucoup de gens ne savent même pas combien d'années d'études il faut faire pour être prof. Sinon, il n'est pas rare qu'un maçon gagne autant ou plus qu'un prof. Mon père était maçon et gagnait plus que moi ! (enfin bon, je suis encore stagiaire...)
@June : Ton anecdote ne me surprend pas. Beaucoup de gens ne savent même pas combien d'années d'études il faut faire pour être prof. Sinon, il n'est pas rare qu'un maçon gagne autant ou plus qu'un prof. Mon père était maçon et gagnait plus que moi ! (enfin bon, je suis encore stagiaire...)
- Thalia de GMédiateur
Il y a longtemps que j'ai pris mes distances.
Je suis mariée à un architecte et combien de fois ai-je entendu qu'il prenait trop cher pour quelques plans dans lesquels il aurait suffi d'une équerre pour faire des plans qui tiennent la route. Sans compter les logiciels qui font illusion.
Bac + 8, thèse et doctorat de 3e cycle. Grandeurs et misères d'une profession. Les procès pour se faire payer.
Je relativise, sans pour autant nier qu'en tant que profs nous sommes humiliés et dans la représentation et dans la rémunération.
En somme, on est toujours le con de quelqu'un...
Je suis mariée à un architecte et combien de fois ai-je entendu qu'il prenait trop cher pour quelques plans dans lesquels il aurait suffi d'une équerre pour faire des plans qui tiennent la route. Sans compter les logiciels qui font illusion.
Bac + 8, thèse et doctorat de 3e cycle. Grandeurs et misères d'une profession. Les procès pour se faire payer.
Je relativise, sans pour autant nier qu'en tant que profs nous sommes humiliés et dans la représentation et dans la rémunération.
Moi aussi.novabulma a écrit:Moi aussi je viens d'un milieu ouvrier (et en plus immigré et presque illettré). Je vois beaucoup d'admiration dans les yeux de ma famille
En somme, on est toujours le con de quelqu'un...
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Le printemps a le parfum poignant de la nostalgie, et l'été un goût de cendres.
Soleil noir de mes mélancolies.
- IsidoriaDoyen
Je déteste l'expression "faire prof" surtout quand la personne qui l'utilise dit "moi quand j'en aurai marre de mes horaires infernaux, je ferai prof". Ben ouais, c'est bien connu tu claques des doigts et hop, tu fais prof.
Sinon, pour les témoignages, j'ai beaucoup entendu: ah, tu es prof, wahou, moi je ne pourrais jamais. Et tu enseignes quoi?
- Le français.
- Ah, je détestais le français, moi, à l'école. Les dictées, c'est vraiment n'importe quoi.
Et voilà, prof de dictée!
Il m'est arrivé, quand j'étais au bout du rouleau d'épuisement de dire que j'étais orthoptiste. Je n'ai jamais eu de réaction, aucune, je vous recommande.
Sinon, pour les témoignages, j'ai beaucoup entendu: ah, tu es prof, wahou, moi je ne pourrais jamais. Et tu enseignes quoi?
- Le français.
- Ah, je détestais le français, moi, à l'école. Les dictées, c'est vraiment n'importe quoi.
Et voilà, prof de dictée!
Il m'est arrivé, quand j'étais au bout du rouleau d'épuisement de dire que j'étais orthoptiste. Je n'ai jamais eu de réaction, aucune, je vous recommande.
- nautieHabitué du forum
Je n'ai jamais été particulièrement agacée par des réflexions sur les profs, mais si d'aventure on me fait une réflexion qui peut froisser du style "toujours en vacances", je suis mon interlocuteur: c'est vrai, je suis en vacances et j'aime ça!!
En fait, je me suis rendue compte que je ne répondais jamais ce qu'attend mon interlocuteur... sans le faire exprès, mais si on me demande "alors les élèves, pas trop dur?" (la phrase qui revient le plus!), je réponds en toute bonne fois "non, ça va! là où je suis, c'est tranquille".
Comme j'habite un DOM, c'est plutôt mon lieu d'habitation qui intrigue que mon métier!!
En fait, je me suis rendue compte que je ne répondais jamais ce qu'attend mon interlocuteur... sans le faire exprès, mais si on me demande "alors les élèves, pas trop dur?" (la phrase qui revient le plus!), je réponds en toute bonne fois "non, ça va! là où je suis, c'est tranquille".
Comme j'habite un DOM, c'est plutôt mon lieu d'habitation qui intrigue que mon métier!!
- MrBrightsideEmpereur
Plus sérieusement, moi non plus on ne me cherche pas quand j'annonce mon métier. C'est peut-être aussi parce que je fais (presque) deux mètres
Finalement, les réflexions les plus désagréables auxquelles j'ai eu le droit jusqu'à présent venaient de collègues qui me prennent pour un br*nleur surpayé, mais ça on s'y fait aussi.
Finalement, les réflexions les plus désagréables auxquelles j'ai eu le droit jusqu'à présent venaient de collègues qui me prennent pour un br*nleur surpayé, mais ça on s'y fait aussi.
- Marie LaetitiaBon génie
Ton mari s'entendrait avec mon beau-père (même profession)...Thalia de G a écrit:Il y a longtemps que j'ai pris mes distances.
Je suis mariée à un architecte et combien de fois ai-je entendu qu'il prenait trop cher pour quelques plans dans lesquels il aurait suffi d'une équerre pour faire des plans qui tiennent la route. Sans compter les logiciels qui font illusion.
Bac + 8, thèse et doctorat de 3e cycle. Grandeurs et misères d'une profession. Les procès pour se faire payer.
Je relativise, sans pour autant nier qu'en tant que profs nous sommes humiliés et dans la représentation et dans la rémunération.
Transposé en HG, c'est tout à fait ça...Isidoria a écrit:
Sinon, pour les témoignages, j'ai beaucoup entendu: ah, tu es prof, wahou, moi je ne pourrais jamais. Et tu enseignes quoi?
- Le français.
- Ah, je détestais le français, moi, à l'école. Les dictées, c'est vraiment n'importe quoi.
Et voilà, prof de dictée!
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Si tu crois encore qu'il nous faut descendre dans le creux des rues pour monter au pouvoir, si tu crois encore au rêve du grand soir, et que nos ennemis, il faut aller les pendre... Aucun rêve, jamais, ne mérite une guerre. L'avenir dépend des révolutionnaires, mais se moque bien des petits révoltés. L'avenir ne veut ni feu ni sang ni guerre. Ne sois pas de ceux-là qui vont nous les donner (J. Brel, La Bastille)
Antigone, c'est la petite maigre qui est assise là-bas, et qui ne dit rien. Elle regarde droit devant elle. Elle pense. [...] Elle pense qu'elle va mourir, qu'elle est jeune et qu'elle aussi, elle aurait bien aimé vivre. Mais il n'y a rien à faire. Elle s'appelle Antigone et il va falloir qu'elle joue son rôle jusqu'au bout...
Et on ne dit pas "voir(e) même" mais "voire" ou "même".
- CarmenLRNeoprof expérimenté
Ce qui est super, c'est que ces conversations sont la source d'un amusement sans fin :
Je suis boulanger. Ah, les croissants c'est exquis !
Je suis coiffeur. Oh, je déteste les cheveux !
Je suis médecin-légiste. Ah, les cadavres, c'est sympa !
Je suis plombier. Mais pourquoi vous n'êtes JAMAIS disponibles, sauf dans les films pornos ?
...
Je suis boulanger. Ah, les croissants c'est exquis !
Je suis coiffeur. Oh, je déteste les cheveux !
Je suis médecin-légiste. Ah, les cadavres, c'est sympa !
Je suis plombier. Mais pourquoi vous n'êtes JAMAIS disponibles, sauf dans les films pornos ?
...
- Norman BatesNiveau 10
J'ai vécu une expérience assez troublante récemment, concernant précisément l'image du métier d'enseignant. Le lundi suivant les attentats parisiens, nous nous sommes réunis à quelques amis pour honorer la mémoire d'un des nôtres tombé au Bataclan. Je suis le seul enseignant de ce groupe d'une vingtaine de copains. Le jour-même, nous avions naturellement repris les cours, mais d'une manière un peu particulière (mon établissement est situé près des différents lieux des attentats, et nous savions que des collègues ou des élèves pouvaient avoir été directement affectés).
Et donc, ce soir-là, tout-à-coup, le fait que je sois enseignant a fait l'objet d'un intérêt tout-à-fait particulier. Une sorte d'admiration mêlée à une curiosité très vive ("mais comment vous avez fait avec les élèves ?") à laquelle j'ai pensé qu'il fallait répondre (alors que j'évite généralement les discussions sur le métier). Les copains étaient véritablement fascinés par le fait que l'on puisse reprendre les cours, que nous ayons à gérer ce retour en classe, ce qui avait été fait, à quel point nous étions importants pour les élèves etc. Tout-à-coup le rôle de professeur revêtait une aura incroyable, mais qui n'avait pas grand-chose à voir avec la transmission des savoirs mais plutôt avec le côté role model, ou peut-être pas, je n'ai pas bien réussi à comprendre.
Très, très perturbant.
Et donc, ce soir-là, tout-à-coup, le fait que je sois enseignant a fait l'objet d'un intérêt tout-à-fait particulier. Une sorte d'admiration mêlée à une curiosité très vive ("mais comment vous avez fait avec les élèves ?") à laquelle j'ai pensé qu'il fallait répondre (alors que j'évite généralement les discussions sur le métier). Les copains étaient véritablement fascinés par le fait que l'on puisse reprendre les cours, que nous ayons à gérer ce retour en classe, ce qui avait été fait, à quel point nous étions importants pour les élèves etc. Tout-à-coup le rôle de professeur revêtait une aura incroyable, mais qui n'avait pas grand-chose à voir avec la transmission des savoirs mais plutôt avec le côté role model, ou peut-être pas, je n'ai pas bien réussi à comprendre.
Très, très perturbant.
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