Pensez-vous exercer ce métier jusqu'à la retraite ?
- lalilalaEmpereur
Oui, c'est possible mais pas pour tout le monde : quand tu commences à bosser après 25ans, que tu passes ton temps à déménager les premières années et que ton conjoint (à l'autre bout du pays) enchaîne les galères financières (chômage, périodes de revenus très faibles, etc.) c'est compliqué...
Je suis arrivée au bon endroit à 32 ans et je n'ai pas réussi à mettre grand chose de côté jusqu'à maintenant et je pense qu'on va bien rester locataires encore deux ou trois ans.
Je suis arrivée au bon endroit à 32 ans et je n'ai pas réussi à mettre grand chose de côté jusqu'à maintenant et je pense qu'on va bien rester locataires encore deux ou trois ans.
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Nuestra vida es un círculo dantesco.
Mon blog
- VISSANNiveau 1
Une fois n'est pas coutume, je me permets d'apporter l'eau de mon petit moulin... Mon parcours est strictement inverse à ceux dont vous témoignez ici, et je dois dire que j'en suis très heureuse.
Après avoir passé mon concours il y a quelques années je ne me voyais pas enseigner immédiatement. J'ai fait plein de trucs différents (organiser des rencontres culturelles dans un café-concert, assurer des remplacements de journalistes dans la presse locale, travailler dans des agences de communication comme attachée de presse, concepteur rédacteur, metteur en page, graphiste... puis créer ma propre agence de communication pour tout faire en même temps ). Il y a des jours où je mangeais au champagne, d'autre où je... ne mangeais pas ; des périodes vraiment formidables et d'autres très angoissantes... Mais j'adorais ça, j'ai rencontré des tonnes de personnes intéressantes et j'ai appris des tonnes de choses passionnantes.
Le métier d'enseignant, je l'ai choisi en toute connaissance de cause, à l'aube de la quarantaine, quand les enfants sont venus enchanter notre quotidien. Je voulais pouvoir leur assurer une présence régulière, leur éviter les emplois du temps instables et toujours surchargé. Et moi, je voulais profiter de leur présence, de leur jeunesse. Et leur assurer, aussi, un minimum nécessaire pour vivre décemment, toute l'année.
Je savais que je m'embarquais dans un métier pas facile, nerveusement très fatigant, qui nécessite une discipline personnelle très stricte et une remise en question constante. Mais rien que l'on ne rencontre dans les autres milieux professionnels traversés. Où l'on doit faire face à un manque de moyen humain et matériel, mais rien de nouveau. La nouveauté pour moi, c'est l'Administration et ses méandres, j'ai du mal à comprendre cet art de compliquer éternellement les choses (hum... ce n'est pas le sujet, je ne vais pas plus loin).
Alors non, je ne me suis jamais vue exercer le même métier toute ma vie, mais oui, si on m'en donne l'occasion, je resterai dans l'éducation jusqu'à la fin de ma carrière. Je considère cette "seconde vie" comme une grande chance, et je savoure mon plaisir, je l'avoue.
Après avoir passé mon concours il y a quelques années je ne me voyais pas enseigner immédiatement. J'ai fait plein de trucs différents (organiser des rencontres culturelles dans un café-concert, assurer des remplacements de journalistes dans la presse locale, travailler dans des agences de communication comme attachée de presse, concepteur rédacteur, metteur en page, graphiste... puis créer ma propre agence de communication pour tout faire en même temps ). Il y a des jours où je mangeais au champagne, d'autre où je... ne mangeais pas ; des périodes vraiment formidables et d'autres très angoissantes... Mais j'adorais ça, j'ai rencontré des tonnes de personnes intéressantes et j'ai appris des tonnes de choses passionnantes.
Le métier d'enseignant, je l'ai choisi en toute connaissance de cause, à l'aube de la quarantaine, quand les enfants sont venus enchanter notre quotidien. Je voulais pouvoir leur assurer une présence régulière, leur éviter les emplois du temps instables et toujours surchargé. Et moi, je voulais profiter de leur présence, de leur jeunesse. Et leur assurer, aussi, un minimum nécessaire pour vivre décemment, toute l'année.
Je savais que je m'embarquais dans un métier pas facile, nerveusement très fatigant, qui nécessite une discipline personnelle très stricte et une remise en question constante. Mais rien que l'on ne rencontre dans les autres milieux professionnels traversés. Où l'on doit faire face à un manque de moyen humain et matériel, mais rien de nouveau. La nouveauté pour moi, c'est l'Administration et ses méandres, j'ai du mal à comprendre cet art de compliquer éternellement les choses (hum... ce n'est pas le sujet, je ne vais pas plus loin).
Alors non, je ne me suis jamais vue exercer le même métier toute ma vie, mais oui, si on m'en donne l'occasion, je resterai dans l'éducation jusqu'à la fin de ma carrière. Je considère cette "seconde vie" comme une grande chance, et je savoure mon plaisir, je l'avoue.
- CondorcetOracle
Ton enthousiasme fait plaisir à lire, Vissan !
- MrHabitué du forum
barèges a écrit:Leperenoelnoir a écrit:lisette83 a écrit:Peut-être pas 50 mais en tout cas pas 60-65.
- Ne plus avoir de crédit immobilier/loyer sur le dos depuis plusieurs années.
- Placer un maximum, sans oublier de se faire plaisir, afin de constituer un capital qu'on pourra consommer ou qui permettra de vivre uniquement grâce à ses revenus (ce dernier cas est mon objectif, déjà pratiquement atteint, d'ailleurs).
- Ne plus avoir de crédit sur le dos.
Question de pure curiosité : est-ce possible sans avoir hérité d'un patrimoine quelconque ?
Oui.
Mon patrimoine je l'ai constitué moi même en achetant rénovant moi même vendant.
Il y a aussi une question de mode de vie.
- LeclochardEmpereur
lalilala a écrit:Oui, c'est possible mais pas pour tout le monde : quand tu commences à bosser après 25ans, que tu passes ton temps à déménager les premières années et que ton conjoint (à l'autre bout du pays) enchaîne les galères financières (chômage, périodes de revenus très faibles, etc.) c'est compliqué...
Je suis arrivée au bon endroit à 32 ans et je n'ai pas réussi à mettre grand chose de côté jusqu'à maintenant et je pense qu'on va bien rester locataires encore deux ou trois ans.
S'arrêter à la cinquantaine comme Lepèrenoëlnoir, c'est rarissime. Même des gens qui ont accumulé grâce à leur salaire beaucoup plus que lui ne font pas. Il faut avoir suivi une discipline exceptionnelle sur vingt ou trente ans. Il s'agit de gérer au final plusieurs centaines de milliers d'euros de patrimoine tout en vivant modestement. Souvent, ceux qui peuvent se le permettre préfèrent continuer à travailler tout en profitant de la vie au sens matériel (grands voyages, belles voitures..). Ils se mettent plutôt à temps partiel.
Ne pas oublier, non plus, que des événements inattendus peuvent bouleverser ce genre de plan (crise financière, politique - maladie, décès..). D'où le bon conseil qu'a donné notre ami de profiter de la vie durant la période d'épargne.
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Quelqu'un s'assoit à l'ombre aujourd'hui parce que quelqu'un d'autre a planté un arbre il y a longtemps. (W.B)
- LeclochardEmpereur
Leperenoelnoir a écrit:barèges a écrit:Leperenoelnoir a écrit:lisette83 a écrit:Peut-être pas 50 mais en tout cas pas 60-65.
- Ne plus avoir de crédit immobilier/loyer sur le dos depuis plusieurs années.
- Placer un maximum, sans oublier de se faire plaisir, afin de constituer un capital qu'on pourra consommer ou qui permettra de vivre uniquement grâce à ses revenus (ce dernier cas est mon objectif, déjà pratiquement atteint, d'ailleurs).
- Ne plus avoir de crédit sur le dos.
Question de pure curiosité : est-ce possible sans avoir hérité d'un patrimoine quelconque ?
Oui.
Mon patrimoine je l'ai constitué moi même en achetant rénovant moi même vendant.
Il y a aussi une question de mode de vie.
Tu devrais dire que c'est l'immobilier qui t'a permis d'y arriver.
Je n'en suis pas fan à cause de certains inconvénients (tracasseries toujours possibles avec le locataire, risque de l'endettement ou de moins-value énorme, fiscalité compliquée, éventuels travaux à faire soi-même) mais je reconnais que lui seul permet de réaliser ce genre de rêve quand on a le revenu d'un professeur. Bien maîtriser le crédit permet un enrichissement impossible à égaler avec une simple épargne sur une AV pépère.
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Quelqu'un s'assoit à l'ombre aujourd'hui parce que quelqu'un d'autre a planté un arbre il y a longtemps. (W.B)
- Tatane78Niveau 4
J'enseigne depuis 4 ans et depuis 4 ans je suis en ZEP / REP. Cette année j'ai vraiment des cas sociaux et j'avoue que j'en ai un peu ras-le-bol. Maintenant, il faut séduire les élèves ou les menacer pour ne pas se faire bordeliser. Des fois, j'aimerais juste pouvoir faire un cours normal et ne pas avoir à éduquer des gamins qui ne sont pas les miens. La faillite de certains parents rend notre métier intolérable. Et puis la misère intellectuelle est affligeante. Les gamins n'ont aucune culture, même populaire. Ils ne connaissent rien en littérature bien sûr, mais rien non plus en cinéma, art ou musique...
Je vais passer l'agrégation en interne en espérant l'obtenir et je prierai pour avoir un poste en lycée.
Si je n'y arrive pas et qu'on me maintient en éducation propriétaire, je ferai un autre métier...
Je vais passer l'agrégation en interne en espérant l'obtenir et je prierai pour avoir un poste en lycée.
Si je n'y arrive pas et qu'on me maintient en éducation propriétaire, je ferai un autre métier...
- nuagesGrand sage
N'idéalise pas le lycée, il y a des élèves qui arrivent désormais en seconde sans en avoir ni le niveau ni l'envie: nous accueillons cette année des élèves n'ayant pas réussi le brevet et ayant été refusés en bac pro cuisine. Quand je m'en étonne et explique mes difficultés à obtenir d'eux un commentaire composé (car ils se retrouvent dans une classe qui comporte aussi quelques élèves brillants qu'il faut préparer à des études supérieures) , on me rétorque que le lycée est avant tout un lieu d'accueil et que ces situations se généraliseront rapidement . En lycée il y a aussi quelques classes de STMG qui ne te feront pas trop rêver de littérature...Tatane78 a écrit:Je vais passer l'agrégation en interne en espérant l'obtenir et je prierai pour avoir un poste en lycée.
- LefterisEsprit sacré
Tout à fait d'accord avec ton constat, étant aussi en REP. Il faut toujours surveiller les élèves,être impitoyable pour avoir un peu de silence, être sur leur dos pour qu'ils notent trois lignes, ils ne s'intéressent à rien en dehors de leur téléphone, des hurlements entre eux, et même ceux qui pourraient être moyens sont tirés vers le bas. Mais là où c'est grave, c'est qu'on en fait passer de plus en plus au lycée et de plus en plus faibles, en force, avec des moyennes faibles quoique gonflées, pour soi-disant leur "donner leur chance", en fait pour faire du chiffre et parce qu'on n'en veut nulle part.Tatane78 a écrit:J'enseigne depuis 4 ans et depuis 4 ans je suis en ZEP / REP. Cette année j'ai vraiment des cas sociaux et j'avoue que j'en ai un peu ras-le-bol. Maintenant, il faut séduire les élèves ou les menacer pour ne pas se faire bordeliser. Des fois, j'aimerais juste pouvoir faire un cours normal et ne pas avoir à éduquer des gamins qui ne sont pas les miens. La faillite de certains parents rend notre métier intolérable. Et puis la misère intellectuelle est affligeante. Les gamins n'ont aucune culture, même populaire. Ils ne connaissent rien en littérature bien sûr, mais rien non plus en cinéma, art ou musique...
Je vais passer l'agrégation en interne en espérant l'obtenir et je prierai pour avoir un poste en lycée.
Si je n'y arrive pas et qu'on me maintient en éducation propriétaire, je ferai un autre métier...
Et certaines classes de secondes se transforment en cauchemar, le nombre en plus. Même si je n'ai pas mis les pieds au lycée depuis longtemps, je confirme ce qui dit Nuages, car j'ai des échos, et peu flatteurs, de lycées transformés en véritables poubelles depuis quelques années, de professeurs qui dépriment, ne peuvent pas faire cours.
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"La réforme [...] c'est un ensemble de décrets qui s'emboîtent les uns dans les autres, qui ne prennent leur sens que quand on les voit tous ensemble"(F. Robine , expliquant sans fard la stratégie du puzzle)
Gallica Musa mihi est, fateor, quod nupta marito. Pro domina colitur Musa latina mihi.
Δεν ελπίζω τίποτα, δεν φοβούμαι τίποτα, είμαι λεύτερος (Kazantzakis).
- CeladonDemi-dieu
Les gouvernements successifs s'étant ingéniés à expurger du métier tout contenu disciplinaire digne de ce nom, à déposséder l'enseignant de la moindre tentative d'autorité, à donner aussi souvent que possible raison à l'élève et à faire en sorte qu'il se sente plus "sachant" que son professeur, à remplacer les notes par des pastilles de couleur, à donner à des parents incapables d'élever leurs enfants le dernier mot en matière d'orientation d'iceux, et j'arrête là la litanie déjà connue, je me demande encore comment certaines personnes douées d'une intelligence normale peuvent ENCORE dans de telles conditions se présenter aux concours d'enseignement.
- User21929Expert
Et j'ajoute même, qu'en lycée, les BTS sont contaminés !
Symptômes : incapables de ne pas avoir le smartphone en main. Incapables de prendre des notes. Incapables de conserver un document distribué. Incapables de parler de l'actualité. Incapables d'appréhender le bien et le mal. Etc...
Et quand on rencontre les employeurs, ceux-ci ont déjà jeté l'éponge !!!! Ils font avec
Symptômes : incapables de ne pas avoir le smartphone en main. Incapables de prendre des notes. Incapables de conserver un document distribué. Incapables de parler de l'actualité. Incapables d'appréhender le bien et le mal. Etc...
Et quand on rencontre les employeurs, ceux-ci ont déjà jeté l'éponge !!!! Ils font avec
- nigousseHabitué du forum
Celadon vous lisez dans mes pensées, j'approuve chaque mot de votre dernier post. Au-delà de notre situation d'enseignant, je suis très inquiète quant à la société de demain. Que ferons ces jeunes qui ne supportent aucune limite, aucune frustration, qui sont dans le l’hyper consumérisme. Ils ne pourront pas tous être joueur de foot ou Steve Jobs!
- DaphnéDemi-dieu
Parce que vu de l'extérieur il est difficile de se rendre compte de la situation : honnêtement je ne crois pas que j'aurais pu imaginer le quart de la moitié de ce qu'on vit, et je comprends les gens qui ne comprennent pas ce qu'on leur raconte ! C'est tellement hallucinant même pour nous parfoisCeladon a écrit:Les gouvernements successifs s'étant ingéniés à expurger du métier tout contenu disciplinaire digne de ce nom, à déposséder l'enseignant de la moindre tentative d'autorité, à donner aussi souvent que possible raison à l'élève et à faire en sorte qu'il se sente plus "sachant" que son professeur, à remplacer les notes par des pastilles de couleur, à donner à des parents incapables d'élever leurs enfants le dernier mot en matière d'orientation d'iceux, et j'arrête là la litanie déjà connue, je me demande encore comment certaines personnes douées d'une intelligence normale peuvent ENCORE dans de telles conditions se présenter aux concours d'enseignement.
Sans compter la situation de l'emploi, il faut bien faire bouillir la marmite.........
- CasparProphète
nigousse a écrit:Celadon vous lisez dans mes pensées, j'approuve chaque mot de votre dernier post. Au-delà de notre situation d'enseignant, je suis très inquiète quant à la société de demain. Que ferons ces jeunes qui ne supportent aucune limite, aucune frustration, qui sont dans le l’hyper consumérisme. Ils ne pourront pas tous être joueur de foot ou Steve Jobs!
Je pense que tu exagères. La plupart des élèves ont des souhaits d'orientation tout à fait raisonnables. On entendait il y a quelques années, quand la téléréalité a commencé: "Ils veulent tous devenir célèbres/des stars..." ce que je n'ai jamais constaté dans mes classes.
- CeladonDemi-dieu
Il n'existe pas de concours FP autres que l'enseignement, de même niveau, mais qui permettent de ne pas se sentir nié, piétiné, servir de repoussoir à la société ? Franchement ?Daphné a écrit:Parce que vu de l'extérieur il est difficile de se rendre compte de la situation : honnêtement je ne crois pas que j'aurais pu imaginer le quart de la moitié de ce qu'on vit, et je comprends les gens qui ne comprennent pas ce qu'on leur raconte ! C'est tellement hallucinant même pour nous parfoisCeladon a écrit:Les gouvernements successifs s'étant ingéniés à expurger du métier tout contenu disciplinaire digne de ce nom, à déposséder l'enseignant de la moindre tentative d'autorité, à donner aussi souvent que possible raison à l'élève et à faire en sorte qu'il se sente plus "sachant" que son professeur, à remplacer les notes par des pastilles de couleur, à donner à des parents incapables d'élever leurs enfants le dernier mot en matière d'orientation d'iceux, et j'arrête là la litanie déjà connue, je me demande encore comment certaines personnes douées d'une intelligence normale peuvent ENCORE dans de telles conditions se présenter aux concours d'enseignement.
Sans compter la situation de l'emploi, il faut bien faire bouillir la marmite.........
- CleroliDoyen
Celadon, as-tu des idées précises en tête de concours car je suis très intéressée.
- DaphnéDemi-dieu
Le problème est la discipline de départ.
On a souvent eu l'occasion d'en parler en SDP, et que fait-on avec certains bagages qui sont clairement destinés à l'enseignement ?
D'autre part combien de postes y a-t-il dans ces concours au regard de l'offre dans l'EN ?
On a souvent eu l'occasion d'en parler en SDP, et que fait-on avec certains bagages qui sont clairement destinés à l'enseignement ?
D'autre part combien de postes y a-t-il dans ces concours au regard de l'offre dans l'EN ?
- CeladonDemi-dieu
@Cleroli :
http://www.letudiant.fr/fonction-publique/concours/niveau-bac-5/employeur-fonction-publique-d-etat.html
Il est vrai qu'il y a peu de postes, Daphné, je le reconnais mais sincèrement, sachant ce que je sais aujourd'hui de ce métier, des conditions drastiques pour y accéder (concours et surtout invraisemblable stage) puis carrière bon bref, je ne tenterais plus ce concours-là.
http://www.letudiant.fr/fonction-publique/concours/niveau-bac-5/employeur-fonction-publique-d-etat.html
Il est vrai qu'il y a peu de postes, Daphné, je le reconnais mais sincèrement, sachant ce que je sais aujourd'hui de ce métier, des conditions drastiques pour y accéder (concours et surtout invraisemblable stage) puis carrière bon bref, je ne tenterais plus ce concours-là.
- DaphnéDemi-dieu
Celadon a écrit:@Cleroli :
http://www.letudiant.fr/fonction-publique/concours/niveau-bac-5/employeur-fonction-publique-d-etat.html
Il est vrai qu'il y a peu de postes, Daphné, je le reconnais mais sincèrement, sachant ce que je sais aujourd'hui de ce métier, des conditions drastiques pour y accéder (concours et surtout invraisemblable stage) puis carrière bon bref, je ne tenterais plus ce concours-là.
Moi non plus !
Mais je ne sais pas ce que je ferais non plus.........
Bon la question ne se posant pas, je n'ai pas besoin d'y répondre.
- LefterisEsprit sacré
C'est un peu ça. J'avais beau avoir des membres de ma famille, je n'arrivais pas à y croire,, avec plus de vingt ans sans passer le seuil d'un établissement scolaire à l'époque où je suis rentré. Même encore , je me pince pour arriver à croire ce que je vois et entends, et je ne suis certainement pas le plus mal loti, bossant à proximité (là je suis chez moi, dans le "trou" d'EDT , par exemple) , arrivé directement presque en fin de carrière (après un bras de fer épuisant pour le reclassement, certes).Daphné a écrit:
Parce que vu de l'extérieur il est difficile de se rendre compte de la situation : honnêtement je ne crois pas que j'aurais pu imaginer le quart de la moitié de ce qu'on vit, et je comprends les gens qui ne comprennent pas ce qu'on leur raconte ! C'est tellement hallucinant même pour nous parfois
Sans compter la situation de l'emploi, il faut bien faire bouillir la marmite.........
C'est ahurissant : dans quel métier de cadre A ou A+ est-on insulté par des morveux, pris pour un employé d'exécution par son administration, pur un larbion par certainsparents, payé comme en catégorie B, privé d'évolution interne, sauf à changer de corps, et cible permanente d'une société qui se défoule de son malaise sur ceux qu'elle a sous la main.
Comme tu dis, il y a certaines formations qui condamnent à l'EN. Je me suis reconverti dans l'urgence, et c'était bien la seule chose immédiatement accessible. Le problème, c'est de faire le chemin en sens inverse, chose qu'on n'appréhende pas assez au moment où l'on rentre. Et puis on reste parce qu'on n'est pas rentier, hein...
La bonne solution,, si l'on entre dans une filière cul-de-sac, (lettres au hasard) c'est comme j'en vois certains, bifurquer après la licence vers des préparations sérieuses aux concours publics (IPAG et autres), faire du droit, des masters pros. là, avoir fait des études littéraires est plutôt un avantage ( culture G, esprit de synthèse).
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"La réforme [...] c'est un ensemble de décrets qui s'emboîtent les uns dans les autres, qui ne prennent leur sens que quand on les voit tous ensemble"(F. Robine , expliquant sans fard la stratégie du puzzle)
Gallica Musa mihi est, fateor, quod nupta marito. Pro domina colitur Musa latina mihi.
Δεν ελπίζω τίποτα, δεν φοβούμαι τίποτα, είμαι λεύτερος (Kazantzakis).
- jésusFidèle du forum
Bonjour,
Je conseille à ceux qui ne sont pas complètement dans le métier de se donner un double cursus à la fac, de faire un master2 pro, de passer les concours en tablant sur l'expérience des concours enseignant...
Et je dirais, que c'est un véritable risque de sortir de la fac sans une formation pro...
Et donc passer un m2 pro par précaution avant éventuellement de passer les concours de l'enseignement.
Il ne faut pas oublier que les m2 pro via les stages sont censés donner du réseau et de véritables compétences pour travailler...Et pour peu qu'on veuille capitaliser sur ce m2 pro, il y a moyen de trouver du travail derrière. ( certaines de mes collègues de M2 pro se sont réorientés encore après , instit, infirmier, ou domaine qui n'a rien à voir, mais moi c'était une réorientation, reconversion).
Et je ne saurais que trop conseiller de faire un m2 pro avec stage, de le choisir correctement, de trouver un bon stage et ça devrait le faire. Des tas de gens le font ( chaque année deux trois adultes en moyenne dans un master 2 pro en formation continue et en général, ça se passe très bien.) Je l'ai fait et c'était très sympa.
Parce que passer directement de l'enseignement à un autre concours et métier sans formation professionnelle idoine, avec le domaine et de l'expérience...ça semble compliqué. A moins qu'on vous forme comme dans un ira.
Après, sans accuser les profs, je trouve malheureusement, que beaucoup d'enseignants se désintéressent de l'orientation des élèves, et de la leur. Qu'ils sont déconnectés. Et que c'est une plus-value énorme que de connaître le monde du travail avant d'enseigner, de voir autre chose qu'une salle de classe. Sans juger du fait qu'être enseignant , c'est beaucoup de boulot.
Je conseille à ceux qui ne sont pas complètement dans le métier de se donner un double cursus à la fac, de faire un master2 pro, de passer les concours en tablant sur l'expérience des concours enseignant...
Et je dirais, que c'est un véritable risque de sortir de la fac sans une formation pro...
Et donc passer un m2 pro par précaution avant éventuellement de passer les concours de l'enseignement.
Il ne faut pas oublier que les m2 pro via les stages sont censés donner du réseau et de véritables compétences pour travailler...Et pour peu qu'on veuille capitaliser sur ce m2 pro, il y a moyen de trouver du travail derrière. ( certaines de mes collègues de M2 pro se sont réorientés encore après , instit, infirmier, ou domaine qui n'a rien à voir, mais moi c'était une réorientation, reconversion).
Et je ne saurais que trop conseiller de faire un m2 pro avec stage, de le choisir correctement, de trouver un bon stage et ça devrait le faire. Des tas de gens le font ( chaque année deux trois adultes en moyenne dans un master 2 pro en formation continue et en général, ça se passe très bien.) Je l'ai fait et c'était très sympa.
Parce que passer directement de l'enseignement à un autre concours et métier sans formation professionnelle idoine, avec le domaine et de l'expérience...ça semble compliqué. A moins qu'on vous forme comme dans un ira.
Après, sans accuser les profs, je trouve malheureusement, que beaucoup d'enseignants se désintéressent de l'orientation des élèves, et de la leur. Qu'ils sont déconnectés. Et que c'est une plus-value énorme que de connaître le monde du travail avant d'enseigner, de voir autre chose qu'une salle de classe. Sans juger du fait qu'être enseignant , c'est beaucoup de boulot.
- Tatane78Niveau 4
C'est surtout l'éducation prioritaire qui est en délabrement. J'ai eu l'occasion d'enseigner un peu dans un collège dit "normal" et ça n'avait rien à voir. Enfants polis, calmes, cultivés, soumis à l'autorité.
L'EN a deux choix possibles pour les REP:
1-reduire considérablement les effectifs (à 15 ça devient tout à fait vivable) et inciter les profs expérimentés à rester (primes mensuelles triplées au bout de 5 ans d'ancienneté par exemple. La perspective de gagner 600e de plus par mois en fera réfléchir certains)
2-Supprimer le collège unique ou du moins l'aménager (instaurer une 4eme prepa pro pour commencer, multiplier par 10 les places en Segpa, etc.)
Car le système actuel se casse la gueule totalement...
L'EN a deux choix possibles pour les REP:
1-reduire considérablement les effectifs (à 15 ça devient tout à fait vivable) et inciter les profs expérimentés à rester (primes mensuelles triplées au bout de 5 ans d'ancienneté par exemple. La perspective de gagner 600e de plus par mois en fera réfléchir certains)
2-Supprimer le collège unique ou du moins l'aménager (instaurer une 4eme prepa pro pour commencer, multiplier par 10 les places en Segpa, etc.)
Car le système actuel se casse la gueule totalement...
- moonieNiveau 9
Celadon a écrit:Les gouvernements successifs s'étant ingéniés à expurger du métier tout contenu disciplinaire digne de ce nom, à déposséder l'enseignant de la moindre tentative d'autorité, à donner aussi souvent que possible raison à l'élève et à faire en sorte qu'il se sente plus "sachant" que son professeur, à remplacer les notes par des pastilles de couleur, à donner à des parents incapables d'élever leurs enfants le dernier mot en matière d'orientation d'iceux, et j'arrête là la litanie déjà connue, je me demande encore comment certaines personnes douées d'une intelligence normale peuvent ENCORE dans de telles conditions se présenter aux concours d'enseignement.
Je partage ton constat et c'est bien malheureux.
- zouigNiveau 3
oui car:
https://m.youtube.com/watch?v=3xIbVuGX6Cw
https://m.youtube.com/watch?v=3xIbVuGX6Cw
- prof d'anglais97118Niveau 5
+10000000000000Tatane78 a écrit:il faut séduire les élèves ou les menacer pour ne pas se faire bordeliser. Des fois, j'aimerais juste pouvoir faire un cours normal et ne pas avoir à éduquer des gamins qui ne sont pas les miens. La faillite de certains parents rend notre métier intolérable. Et puis la misère intellectuelle est affligeante. Les gamins n'ont aucune culture, même populaire. Ils ne connaissent rien en littérature bien sûr, mais rien non plus en cinéma, art ou musique...
..
Punaise,j'ai l'impression que c'est moi qui ai écrit ces mots.Je suis soulagée que nous sommes plusieurs à avoir ces mêmes impressions
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- Évolution du métier : le prof partant en retraite est devenu un objet d'envie, malgré son âge...
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