- CasparProphète
J'ose espérer que j'aurais quand même le temps de lire un peu même si je n'étais pas prof, heureusement qu'il n'y a pas que les profs qui lisent. Cela étant, je me suis mis à la musique récemment (chant, solfège, deux instruments) et je ne suis pas sûr que j'aurais le temps de tout faire avec un métier "normal", ne serait-ce que pour caser les cours dans la semaine, mais certains y arrivent quand même (bon, d'accord, ils restent raisonnables et ne font qu'UN instrument...).
- Ma'amÉrudit
Et puis il y a des tas de boulots où tu as besoin de l'anglais quotidiennement.
- CasparProphète
maîtresse a écrit:Et puis il y a des tas de boulots où tu as besoin de l'anglais quotidiennement.
Je fais passer à mes élèves (certains ne sont pas bien au courant...).
- CarmenLRNeoprof expérimenté
Dans la fonction publique, non. L'enseignement est le seul qui permette ce rapport intime à sa matière.
- CasparProphète
Je regrettais à un époque de ne pas enseigner les lettres plutôt que les langues, mais le risque est de devenir un "lecteur professionnel" et j'aime bien l'idée de séparer le travail (public) et les passions (l'intime).
De toute façon, le problème ne se pose pas car il y a peu de chances que je me reconvertisse à mon âge et je comprends que tu vois les choses différemment mais je crois que je pourrais abandonner l'anglais sans trop de problèmes.
De toute façon, le problème ne se pose pas car il y a peu de chances que je me reconvertisse à mon âge et je comprends que tu vois les choses différemment mais je crois que je pourrais abandonner l'anglais sans trop de problèmes.
- Ma'amÉrudit
CarmenLR a écrit:Dans la fonction publique, non. L'enseignement est le seul qui permette ce rapport intime à sa matière.
Ah pardon, je n'avais pas vu qu'il voulait rester dans la FP.
Sauf s'il bosse aux Affaires étrangères !
- LefterisEsprit sacré
Non , dans certains domaines j'étais même bien meilleur que maintenant, car c'était un loisir choisi (le truc qu'on fait au lieu de regarder la télé, et ça en fait du temps) , un jeu de l'esprit, et je n'étais pas obligé de me disperser sur autre chose. Exemple le thème grec , truc stupide... j'étais bien moins à l'aise le jours du concours, après plusieurs années d'incurie. Si j'arrive à repartir, cela ne changera rien dans certains domaines.CarmenLR a écrit:Dans la fonction publique, non. L'enseignement est le seul qui permette ce rapport intime à sa matière.
Je conçois tout à fait ça, et encore plus maintenant.Botchan a écrit:Je regrettais à un époque de ne pas enseigner les lettres plutôt que les langues, mais le risque est de devenir un "lecteur professionnel" et j'aime bien l'idée de séparer le travail (public) et les passions (l'intime).
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"La réforme [...] c'est un ensemble de décrets qui s'emboîtent les uns dans les autres, qui ne prennent leur sens que quand on les voit tous ensemble"(F. Robine , expliquant sans fard la stratégie du puzzle)
Gallica Musa mihi est, fateor, quod nupta marito. Pro domina colitur Musa latina mihi.
Δεν ελπίζω τίποτα, δεν φοβούμαι τίποτα, είμαι λεύτερος (Kazantzakis).
- CasparProphète
J'envie, bêtement peut-être, les gens dont le métier n'a rien à voir avec la littérature, et qui peuvent lire tranquilles le soir à la veillée sans se dire "ah tiens, je pourrais me servir de ce texte/article/roman" en classe. J'envie aussi ceux qui ne sont pas obligés de travailler chez eux; mais bon l'herbe est toujours plus verte... (ils doivent se dire "Quel bonheur d'être prof, de gérer son temps, de travailler tout seul chez soi, de faire partager ses auteurs préférés avec les élèves... ).
- LefterisEsprit sacré
Disons qu’on lit avec d'autant plus de goût qu'il n'existe aucun arrière plan pro. Ce n'est pas du travail, ça coupe d'avec le travail. Le fait de travailler seul et gérer son temps est en effet un attrait indéniable (jusqu'à quand? ). Quant au partage, il ne faut pas rêver, hormis les bons établissements, plus grand monde n'aime lire , la lecture est une corvée pour la plupart des élèves, et le discours social de "la littérature, ça sert à rien " a déjà bien imprégné les jeunes esprits.Botchan a écrit:J'envie, bêtement peut-être, les gens dont le métier n'a rien à voir avec la littérature, et qui peuvent lire tranquilles le soir à la veillée sans se dire "ah tien, je pourrais me servir de ce texte/article/roman" en classe. J'envie aussi ceux qui ne sont pas obligés de travailler chez eux; mais bon l'herbe est toujours plus verte... (ils doivent se dire "Quel bonheur d'être prof, de gérer son temps, de travailler tout seul chez soi, de faire partager ses auteurs préférés avec les élèves... ).
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"La réforme [...] c'est un ensemble de décrets qui s'emboîtent les uns dans les autres, qui ne prennent leur sens que quand on les voit tous ensemble"(F. Robine , expliquant sans fard la stratégie du puzzle)
Gallica Musa mihi est, fateor, quod nupta marito. Pro domina colitur Musa latina mihi.
Δεν ελπίζω τίποτα, δεν φοβούμαι τίποτα, είμαι λεύτερος (Kazantzakis).
- Marcel KhrouchtchevEnchanteur
Lefteris a écrit:Disons qu’on lit avec d'autant plus de goût qu'il n'existe aucun arrière plan pro. Ce n'est pas du travail, ça coupe d'avec le travail. Le fait de travailler seul et gérer son temps est en effet un attrait indéniable (jusqu'à quand? ). Quant au partage, il ne faut pas rêver, hormis les bons établissements, plus grand monde n'aime lire , la lecture est une corvée pour la plupart des élèves, et le discours social de "la littérature, ça sert à rien " a déjà bien imprégné les jeunes esprits.Botchan a écrit:J'envie, bêtement peut-être, les gens dont le métier n'a rien à voir avec la littérature, et qui peuvent lire tranquilles le soir à la veillée sans se dire "ah tien, je pourrais me servir de ce texte/article/roman" en classe. J'envie aussi ceux qui ne sont pas obligés de travailler chez eux; mais bon l'herbe est toujours plus verte... (ils doivent se dire "Quel bonheur d'être prof, de gérer son temps, de travailler tout seul chez soi, de faire partager ses auteurs préférés avec les élèves... ).
Et combien de collègues aussi?
- CarmenLRNeoprof expérimenté
"A quoi ça sert ? " "A rien. Dans la vie, l'important, pour survivre, c'est de boire, de manger suffisamment, et d'avoir chaud. Le reste, les amis, la musique, la beauté, les dessins, les histoires et les poèmes, c'est du luxe en attendant la mort."
- BrindIfFidèle du forum
CarmenLR a écrit:"A quoi ça sert ? " "A rien. Dans la vie, l'important, pour survivre, c'est de boire, de manger suffisamment, et d'avoir chaud. Le reste, les amis, la musique, la beauté, les dessins, les histoires et les poèmes, c'est du luxe en attendant la mort."
- CarmenLRNeoprof expérimenté
Lefteris a écrit:Je pense que c'est possible , et je l'explique : j'ai fait l'inverse, à savoir pratiquer mes disciplines sans les enseigner ni même penser à me reconvertir, et même plus que maintenant (adieu le grec déjà ), sans compter la réforme qui m'amener de toute manière à en faire un deuil définitif. Je partirais donc bien dès demain, sans un regret ni un regard en arrière. Je cherche un peu partout des détachements (pas de raison de perdre mes acquis en terme de carrière, je ne démissionnerai pas) et en attendant, je philosophe, je me dis que si je m'ennuie , je n'ai guère le choix, et je me rattrape par mon mode de vie : lever le pied et travailler moins, je commence à être suffisamment expérimenté, habiter à côté, avoir des loisirs, essayer de lire cd qui me plaît. Bon, l'engagement contre la réforme me mange du temps en ce moment... A mon avis, tu peux faire pareil. Il y a des tas de gens très versés dans toutes nos disciplines qui n'ont jamais vu un élève de leur vie d'adulte.Botchan a écrit:
Je pense que je pourrais faire le deuil de ma discipline. L'anglais était ma passion, je m'y intéresse toujours (je lis beaucoup de romans en anglais par exemple) mais après 25 ans passés à ne faire que ça, je pourrais très bien faire autre chose je pense. C'est peut-être différent dans d'autres disciplines comme les lettres ou la philosophie, je ne sais pas...
Ton expérience m'intéresse, Lefteris. Concrètement, où trouvais-tu le temps autrefois de pratiquer le thème grec en dehors de ton temps de travail ? Travaillais-tu le soir ? (Les exemples que je vois autour de moi me font penser que c'est difficile : retour à 18 h 30 et la bouche et la tête pleines de soucis...)
- ElaïnaDevin
Carmen LR, je suis certainement moins bosseuse que Lefteris mais quand j'étais en thèse à temps plein en lycée, je réussissais à avoir un edt avec des demi-journées complètes voire des journées entières. Impossible de bosser pour moi le soir (c'est un accord tacite avec mon mari : on ne travaille jamais le soir sauf exception d'urgence).
Du coup je me réserve toujours (encore aujourd'hui) une demi-journée pour faire autre chose : maintenant je m'occupe de la publication de ma thèse le mercredi matin quand je ne bosse pas au lycée. Les copies sont corrigées un lundi matin sur deux quand je ne commence qu'à 14h, les jeudis quand je commence à 11h et les vendredis quand je commence à 11h aussi. Mais le mercredi matin c'est la journée "autre". Tant pis s'il y a du retard dans les copies.
Du coup je me réserve toujours (encore aujourd'hui) une demi-journée pour faire autre chose : maintenant je m'occupe de la publication de ma thèse le mercredi matin quand je ne bosse pas au lycée. Les copies sont corrigées un lundi matin sur deux quand je ne commence qu'à 14h, les jeudis quand je commence à 11h et les vendredis quand je commence à 11h aussi. Mais le mercredi matin c'est la journée "autre". Tant pis s'il y a du retard dans les copies.
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It took me forty years to realize this. But for guys like us... our lives aren't really our own. There's always someone new to help. Someone we need to protect. These past few years, I fought that fate with all I had. But I'm done fighting. It's time I accept the hand I was dealt. Too many people depend on us. Their dreams depend on us.
Kiryu Kazuma inYakuza 4 Remastered
Ma page Facebook https://www.facebook.com/Lire-le-Japon-106902051582639
- LeclochardEmpereur
Quand on est passionné par un sujet, on arrive à se dégager du temps libre pour s'y consacrer, quitte à se coucher plus tard ou se lever plus tôt. Tous les soirs, je lis à peu près heure par exemple. Pourtant, les journées sont parfois fatiguantes (18 heures de cours; des enfants très jeunes; des activités ménagères...)
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Quelqu'un s'assoit à l'ombre aujourd'hui parce que quelqu'un d'autre a planté un arbre il y a longtemps. (W.B)
- LefterisEsprit sacré
Le paradoxe est que je travaillais beaucoup (rien à voir avec les lettres, encore moins avec l'enseignement, dont je n'avais même l'ombre de l'idée), avec des horaires décalés. Déjà je ne regardais jamais la télé,-d'ailleurs je n'en avais pas- et la lecture reste accessible à tout moment, même fatigué, même un peu. Je me suis mis au grec par hasard, juste pour avoir des notions, car je lisais entre autres de la philo , je suivais vaguement des cours, et je me suis rendu compte qu'il me manquait vraiment quelque chose. Mais j'avais tellement entendu dire que c'était très difficile que je ne pensais pas aller très loin. Finalement je me suis pris au jeu , mais sans bosser tant que ça: c'était comme un loisir, je prenais le manuel (ancêtre d'Hermaion) et j'apprenais, 1/2 heure, une heure par-ci par là, sans aucune pression , sans aller trop vite, en assimilant bien. Je n'ai pas calculé, mais je dirais une moyenne de trois heures par semaine, parfois presque rien, parfois plus. J'amenais le bouquin avec moi quand je me déplaçais. Quand je suis arrivé au niveau des versions, j'ai écrit à Connaissance Hellénique qui publiait alors une revue et proposait aussi de corriger des thèmes, et voilà, un nouveau jeu, je le faisais peu à peu, une phrase par-ci par là, pas 4 heures la tête dans le guidon, hein . Et comme cet apprentissage n'était pas "parasité" par autre chose, ou dans la hâte, il se fixait bien. J'étais plus à l'aise à l'époque que je ne le serais maintenant, et même que je ne l'étais au concours. (En plus, plus on fréquente les auteurs, plus on finit par coller instinctivement des archaïsmes, des tours non classiques, voire des néo-hellénismes ).CarmenLR a écrit:
Ton expérience m'intéresse, Lefteris. Concrètement, où trouvais-tu le temps autrefois de pratiquer le thème grec en dehors de ton temps de travail ? Travaillais-tu le soir ? (Les exemples que je vois autour de moi me font penser que c'est difficile : retour à 18 h 30 et la bouche et la tête pleines de soucis...)
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"La réforme [...] c'est un ensemble de décrets qui s'emboîtent les uns dans les autres, qui ne prennent leur sens que quand on les voit tous ensemble"(F. Robine , expliquant sans fard la stratégie du puzzle)
Gallica Musa mihi est, fateor, quod nupta marito. Pro domina colitur Musa latina mihi.
Δεν ελπίζω τίποτα, δεν φοβούμαι τίποτα, είμαι λεύτερος (Kazantzakis).
- LeclochardEmpereur
Marcel Khrouchtchev a écrit:Lefteris a écrit:Disons qu’on lit avec d'autant plus de goût qu'il n'existe aucun arrière plan pro. Ce n'est pas du travail, ça coupe d'avec le travail. Le fait de travailler seul et gérer son temps est en effet un attrait indéniable (jusqu'à quand? ). Quant au partage, il ne faut pas rêver, hormis les bons établissements, plus grand monde n'aime lire , la lecture est une corvée pour la plupart des élèves, et le discours social de "la littérature, ça sert à rien " a déjà bien imprégné les jeunes esprits.Botchan a écrit:J'envie, bêtement peut-être, les gens dont le métier n'a rien à voir avec la littérature, et qui peuvent lire tranquilles le soir à la veillée sans se dire "ah tien, je pourrais me servir de ce texte/article/roman" en classe. J'envie aussi ceux qui ne sont pas obligés de travailler chez eux; mais bon l'herbe est toujours plus verte... (ils doivent se dire "Quel bonheur d'être prof, de gérer son temps, de travailler tout seul chez soi, de faire partager ses auteurs préférés avec les élèves... ).
Et combien de collègues aussi?
C'est triste de s'apercevoir que certains ne lisent plus (sauf les magazines TV et les journaux sportifs). Mais avaient-ils cette habitude avant ?
Bravo à Botchan: aussi étonnant que cela paraisse, ce n'est pas si commun qu'un professeur de langue continue à se cultiver et à lire des oeuvres étrangères (constat personnel).
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Quelqu'un s'assoit à l'ombre aujourd'hui parce que quelqu'un d'autre a planté un arbre il y a longtemps. (W.B)
- User21929Expert
Ma jeune cousine, 23 ans, bac plus deux avorté, vient d'être embauchée dans le service animations de son agglomération. Elle émarge à 3200€/mois en tant que responsable d'un budget de 250000€ et d'une personne pour l'assister... Je n'atteindrai jamais ce salaire !
Alors oui, être "prof", c'est minable ! Et du coup je me comporte en tant que tel depuis 7/8 ans. Marre d'être méprisé. Marre d'être sous-payé. Marre d'être négligé. Marre d'être insulté. Marre d'être envié !
Alors oui, être "prof", c'est minable ! Et du coup je me comporte en tant que tel depuis 7/8 ans. Marre d'être méprisé. Marre d'être sous-payé. Marre d'être négligé. Marre d'être insulté. Marre d'être envié !
- Fires of PompeiiGuide spirituel
Leclochard a écrit:Marcel Khrouchtchev a écrit:Lefteris a écrit:Disons qu’on lit avec d'autant plus de goût qu'il n'existe aucun arrière plan pro. Ce n'est pas du travail, ça coupe d'avec le travail. Le fait de travailler seul et gérer son temps est en effet un attrait indéniable (jusqu'à quand? ). Quant au partage, il ne faut pas rêver, hormis les bons établissements, plus grand monde n'aime lire , la lecture est une corvée pour la plupart des élèves, et le discours social de "la littérature, ça sert à rien " a déjà bien imprégné les jeunes esprits.Botchan a écrit:J'envie, bêtement peut-être, les gens dont le métier n'a rien à voir avec la littérature, et qui peuvent lire tranquilles le soir à la veillée sans se dire "ah tien, je pourrais me servir de ce texte/article/roman" en classe. J'envie aussi ceux qui ne sont pas obligés de travailler chez eux; mais bon l'herbe est toujours plus verte... (ils doivent se dire "Quel bonheur d'être prof, de gérer son temps, de travailler tout seul chez soi, de faire partager ses auteurs préférés avec les élèves... ).
Et combien de collègues aussi?
C'est triste de s'apercevoir que certains ne lisent plus (sauf les magazines TV et les journaux sportifs). Mais avaient-ils cette habitude avant ?
Bravo à Botchan: aussi étonnant que cela paraisse, ce n'est pas si commun qu'un professeur de langue continue à se cultiver et à lire des oeuvres étrangères (constat personnel).
Idem en langues anciennes ; combien de collègues ne savent plus lire en latin et en grec ???? L'ont-ils jamais su ? Je mets un point d'honneur à ne pas perdre ce que j'aime tant ; il est hors de question que ce métier fasse de moi une "décérébrée" au sens où, sous prétexte que je ne suis plus étudiante, j'arrêterais de lire ces langues que j'aime tant. On n'arrête jamais d'apprendre et de se cultiver (et je sais que je peux et dois encore apprendre, d'où le plaisir que j'ai à continuer à lire en langues anciennes), et toutes les formations pédago du monde ne serviront à rien tant qu'autant de collègues (je parle de ceux que je connais) continueront à se borner à ne connaître que ce qu'ils enseignent, et pas plus. C'est particulièrement frappant en latin et en grec, je trouve, malheureusement.
Edit : je ne parle que des collègues que je connais, et je sais qu'en langues anciennes on perd vite. Je ne me permettrais pas de généraliser.
- RosanetteEsprit éclairé
Leclochard a écrit:
C'est triste de s'apercevoir que certains ne lisent plus (sauf les magazines TV et les journaux sportifs). Mais avaient-ils cette habitude avant ?
Bravo à Botchan: aussi étonnant que cela paraisse, ce n'est pas si commun qu'un professeur de langue continue à se cultiver et à lire des oeuvres étrangères (constat personnel).
:shock: Représentatifs ou pas, les profs des LV de ce forum tendent à montrer le contraire, je trouve la remarque insultante.
- CasparProphète
Rosanette a écrit:Leclochard a écrit:
C'est triste de s'apercevoir que certains ne lisent plus (sauf les magazines TV et les journaux sportifs). Mais avaient-ils cette habitude avant ?
Bravo à Botchan: aussi étonnant que cela paraisse, ce n'est pas si commun qu'un professeur de langue continue à se cultiver et à lire des oeuvres étrangères (constat personnel).
:shock: Représentatifs ou pas, les profs des LV de ce forum tendent à montrer le contraire, je trouve la remarque insultante.
Merci pour le bravo, mais je pense que ça dépend en effet des profs de langue, il y a toutes sortes de profils. Certains sont plus linguistes que littéraires, et n'aiment pas spécialement lire de romans par exemple (une collègue me disait récemment qu'elle allait "bazarder tous les classiques" qu'elle avait achetés pendant ses études). Dans l'équipe d'anglais de mon lycée, certains ne sont pas du tout intéressés par la LELE et préfèrent l'anglais technique ou commercial (ce qui me barbe profondément, chacun son truc...).
Depuis que je fais de la musique, je n'ai plus autant de temps pour lire et ça me manque (je passe aussi trop de temps sur ce forum, mais ça c'est une autre histoire...).
- Sylvain de Saint-SylvainGrand sage
De toute façon c'est impossible de faire juste prof, n'est-ce pas. On passe les concours pour faire animateur, dresseur, punching ball, conseiller d'orientation, assistante sociale, et prof à nos 18 heures perdues.
- LeclochardEmpereur
Rosanette a écrit:Leclochard a écrit:
C'est triste de s'apercevoir que certains ne lisent plus (sauf les magazines TV et les journaux sportifs). Mais avaient-ils cette habitude avant ?
Bravo à Botchan: aussi étonnant que cela paraisse, ce n'est pas si commun qu'un professeur de langue continue à se cultiver et à lire des oeuvres étrangères (constat personnel).
:shock: Représentatifs ou pas, les profs des LV de ce forum tendent à montrer le contraire, je trouve la remarque insultante.
Pourquoi "insultante" ?
Botchan a bien répondu : il y a des profils très différents. Ce n'est pas parce qu'on ne lit plus d'oeuvres qu'on est un mauvais professeur de LV. Il manquera une dimension culturelle. (évidemment, c'est différent pour un professeur de lettres qui doit faire lire).
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- CasparProphète
La dimension culturelle peut aussi se retrouver dans les sujets de civilisation (les études de LV ont trois composantes: étude de la langue, de la littérature, et de la civilisation, en gros: histoire, histoire des idées et sociologie des pays concernés). Nous enseignons très peu la littérature dans le secondaire (sauf en LELE) et la plupart du temps, si nous faisons étudier un extrait littéraire, nous avons un objectif lexical, grammatical et/ou thématique en tête. Mais on s'éloigne grandement du sujet de départ là...
- LefterisEsprit sacré
Je crois que c'est surtout le grec la grande victime. Des collègues , qui déjà étaient grands débutants, ne savent parfois plus grand chose si par hasard ils doivent l'enseigner. Il m'est arrivé de devoir carrément donner un cours sur les rudiments de l'accentuation à une collègue -à sa demande- qui n'en avait plus fait depuis le capes, il y avait belle lurette, et un rappel sur la formation des temps, les verbes contractes toussa...Fires of Pompeii a écrit:
Idem en langues anciennes ; combien de collègues ne savent plus lire en latin et en grec ???? L'ont-ils jamais su ? Je mets un point d'honneur à ne pas perdre ce que j'aime tant ; il est hors de question que ce métier fasse de moi une "décérébrée" au sens où, sous prétexte que je ne suis plus étudiante, j'arrêterais de lire ces langues que j'aime tant. On n'arrête jamais d'apprendre et de se cultiver (et je sais que je peux et dois encore apprendre, d'où le plaisir que j'ai à continuer à lire en langues anciennes), et toutes les formations pédago du monde ne serviront à rien tant qu'autant de collègues (je parle de ceux que je connais) continueront à se borner à ne connaître que ce qu'ils enseignent, et pas plus. C'est particulièrement frappant en latin et en grec, je trouve, malheureusement.
Edit : je ne parle que des collègues que je connais, et je sais qu'en langues anciennes on perd vite. Je ne me permettrais pas de généraliser.
Pour ma part, je tâche de lire de temps en temps un peu. Quand je prépare en latin, le lis par principe plus que l'extrait que je vais utiliser. Là je lis à coup de quelques pages les Tusculanes, ce qui du coup me remémore les différentes théories philosophiques. Mais c'est vrai qu'il faut se forcer, quand on rentre avec mille choses en tête, la fatigue, le combat contre la réforme.
Si je parviens à quitter l'EN , je crois que je lirais tout autant ...
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"La réforme [...] c'est un ensemble de décrets qui s'emboîtent les uns dans les autres, qui ne prennent leur sens que quand on les voit tous ensemble"(F. Robine , expliquant sans fard la stratégie du puzzle)
Gallica Musa mihi est, fateor, quod nupta marito. Pro domina colitur Musa latina mihi.
Δεν ελπίζω τίποτα, δεν φοβούμαι τίποτα, είμαι λεύτερος (Kazantzakis).
- Quelle image vous faisiez-vous du métier de prof... avant de devenir prof ?
- Juste pour rire: à qui vos élèves vous assimilent-ils? Vous donnent-ils un surnom?
- et après, vous ferez quoi ?
- Comment ferez-vous avec les nouveaux programmes ?
- Prof célibataire (mais pas seulement?)... vous ruminez chez vous quand vous avez une classe pénible?
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