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- papillonbleuEsprit éclairé
Et, accessoirement, êtes-vous tombé(e)s de haut ? :lol:
Pour moi, qui n'avait fréquenté que des établissements privés, l'atterrissage a été rude...
Pour moi, qui n'avait fréquenté que des établissements privés, l'atterrissage a été rude...
- NestyaEsprit sacré
Bah...je ne me faisais pas vraiment d'illusions. Je savais que ce serait difficile...au début! Mais je pensais qu'avec le temps, on pouvait caresser l'espoir d'obtenir un poste peinard. Je pensais qu'un prof gagnait mieux sa vie. Je pensais aussi qu'on pouvait muter facilement: je me souviens, quand j'étais étudiante, d'une prof qui disait qu'elle demandait (et obtenait) sa mut tous les 4-5 ans car elle aimait le changement. Il est bien loin, ce temps là!
Bref, quelques désillusions quand même.
Bref, quelques désillusions quand même.
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"Attendre et espérer."
Alexandre Dumas
- RuthvenGuide spirituel
Une image idéalisée de profession intellectuelle (et pourtant passage en collège ZEP) ...
Mes premières vacations m'ont ramené à la réalité des adolescents sans que cela me déplaise (la nécessité du côté acteur).
Et depuis 2 ans, désillusion totale quand je vois la réalité de mes élèves (sans travail rien n'est possible et tout est ennuyeux).
PS. Cripure, si tu veux, on peut ouvrir un fil, "râlons après nos TL" (les tiens ont découvert la 2GM, certains chez les miens croyaient que la libération avait eu lieu en 39).
Mes premières vacations m'ont ramené à la réalité des adolescents sans que cela me déplaise (la nécessité du côté acteur).
Et depuis 2 ans, désillusion totale quand je vois la réalité de mes élèves (sans travail rien n'est possible et tout est ennuyeux).
PS. Cripure, si tu veux, on peut ouvrir un fil, "râlons après nos TL" (les tiens ont découvert la 2GM, certains chez les miens croyaient que la libération avait eu lieu en 39).
- DulcineaNiveau 9
Mon image était celle d'un métier intellectuel qui nous laissait pas mal de libertés au niveau de la conception des cours et de l'organisation de son travail, bref pas mal d'autonomie. Par contre, je ne me faisais aucune illusion sur la réalité des ados et sur la paye. Idem pour la reconnaissance sociale.
Et là, je déchante car notre liberté pédagogique se réduit comme peau de chagrin, que la portée intellectuelle de notre métier tend à disparaître et c'est ce qui me pèse le plus.
Et là, je déchante car notre liberté pédagogique se réduit comme peau de chagrin, que la portée intellectuelle de notre métier tend à disparaître et c'est ce qui me pèse le plus.
- olivier-np30Habitué du forum
Ma crainte était de démarrer au collège, je savais que ce serait peu passionnant mais je l'assumais imaginant (à tort) avoir du temps libre pour évoluer. Par ailleurs la notion de remplacement ne m'enthousiasmait que très peu, car en début de carrière les nouveaux sont pas mal testés et ont une image à construire, cela est d'autant plus difficile de faire sa place quand on n'a pas une affectation pérenne.
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Quadra aujourd'hui, quinqua demain
- AëmielExpert
Bah, moi, je voulais pas être prof... J'y voyais un monde étriqué et pas franchement passionnant, sclérosé, qui tournait en rond et se mordait la queue. Et j'aimais pas les enfants.
:lol:
:lol:
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Auteur
- papillonbleuEsprit éclairé
T'as changé d'avis ?J'y voyais un monde étriqué et pas franchement passionnant, sclérosé, qui tournait en rond et se mordait la queue. Et j'aimais pas les enfants.
- AlcyoneFidèle du forum
Je m'étais préparée à faire face aux difficultés des élèves mais je n'avais pas pensé au fait que ceux-ci n'avaient aucune envie de les dépasser...
J'ai fait ce métier pour faire connaître et comprendre à mes élèves leur culture et leur langue, pour leur apprendre à penser, à être curieux, pour les sensibiliser à l'art, à la beauté des mots ou choses, bref pour les élever intellectuellement et moralement.
Cependant, toute ma volonté et ma passion du métier se heurtent souvent à leur ennui, leur suffisance et leur résistance face au savoir.
Je garde encore l'espoir d'être utile grâce à quelques élèves.
J'ai fait ce métier pour faire connaître et comprendre à mes élèves leur culture et leur langue, pour leur apprendre à penser, à être curieux, pour les sensibiliser à l'art, à la beauté des mots ou choses, bref pour les élever intellectuellement et moralement.
Cependant, toute ma volonté et ma passion du métier se heurtent souvent à leur ennui, leur suffisance et leur résistance face au savoir.
Je garde encore l'espoir d'être utile grâce à quelques élèves.
- Invité5Expert
sérafina a écrit:Bah, moi, je voulais pas être prof... J'y voyais un monde étriqué et pas franchement passionnant, sclérosé, qui tournait en rond et se mordait la queue. Et j'aimais pas les enfants.
:lol:
J'aurais pu écrire la même chose.
Énorme surprise,je n'aurais jamais cru que ce métier me passionnerait autant !
- AëmielExpert
myfarenier a écrit:T'as changé d'avis ?J'y voyais un monde étriqué et pas franchement passionnant, sclérosé, qui tournait en rond et se mordait la queue. Et j'aimais pas les enfants.
Oui, sur pas mal de sujet. Je n'y connaissais en fait rien du tout. Je suis donc arrivée totalement par hasard dans l'enseignement (après des études de lettres, que faire d'autre ?), et j'ai découvert que j'adorais le contact avec les ados, qu'il existait des endroits où travailler dans des conditions très agréables.
Après, je trouve toujours que l'Educ nat se mord la queue, et que, peu ou prou, nous avons tous le même profil, et je trouve ça dommage.
- papillonbleuEsprit éclairé
T'oublies Stench un peu vite... :lol:nous avons tous le même profil
- ArverneGrand sage
Je n'avais pas trop d'idées sur le métier de profs. Je l'ai choisi parce que je ne savais pas trop quoi faire d'autres avec mes études d'histoire et cela me permettait de faire de l'histoire toute ma vie.
La 1ère année a été rude, j'étais TZR en remplacement courte et moyenne durée, j'ai pensé quitter l'enseignement pour un job sans élèves. Puis j'ai fait du lycée, du collège en remplacement à l'année et j'ai donc pris de l'assurance. Aujourd'hui, je suis en poste fixe dans un collège calme, avec des élèves fainéants mais attachants, je les apprécie et j'apprécie mon métier. Je suis issue d'une famille ouvrière et j'ai connu cette réalité du travail à la chaîne pendant 8 heures par les petits jobs d'été pour payer mes études et donc, je suis très heureuse d'être prof. Pourvu que ça dure !
La 1ère année a été rude, j'étais TZR en remplacement courte et moyenne durée, j'ai pensé quitter l'enseignement pour un job sans élèves. Puis j'ai fait du lycée, du collège en remplacement à l'année et j'ai donc pris de l'assurance. Aujourd'hui, je suis en poste fixe dans un collège calme, avec des élèves fainéants mais attachants, je les apprécie et j'apprécie mon métier. Je suis issue d'une famille ouvrière et j'ai connu cette réalité du travail à la chaîne pendant 8 heures par les petits jobs d'été pour payer mes études et donc, je suis très heureuse d'être prof. Pourvu que ça dure !
- zabriskieÉrudit
sérafina a écrit:
Après, je trouve toujours que l'Educ nat se mord la queue, et que, peu ou prou, nous avons tous le même profil, et je trouve ça dommage.
Ce n'est pas ce que je vois autour de moi. Une poignée de collègues a quitté le secteur privé pour l'enseignement, et quelques uns - dont moi - n'enseignent pas la discipline qu'ils ont étudiée à l'université !
- MagpieExpert
Issue d'une famille de profs, je savais ce que ça demandait comme travail, patience, courage... Et je n'avais justement ab-so-lu-ment pas envie de suivre la lignée, malgré la passion de mes parents ! Je n'avais pas envie de refaire continuellement la même chose, de ne fréquenter que des mômes (mauvais souvenirs de mes propres années de collège).
Je me faisais, à côté de cela, une image idéalisée des professeurs de français que j'ai eus, je ne me croyais pas à la hauteur. Aujourd'hui, sans m'y croire arrivée, cette idée m'obsède moins ! :lol:
Je dirais la même chose que Tinkerbell et Sérafina : cette première année m'a passionnée mais je crains les virements et revirements de l'EN...
Je me faisais, à côté de cela, une image idéalisée des professeurs de français que j'ai eus, je ne me croyais pas à la hauteur. Aujourd'hui, sans m'y croire arrivée, cette idée m'obsède moins ! :lol:
Je dirais la même chose que Tinkerbell et Sérafina : cette première année m'a passionnée mais je crains les virements et revirements de l'EN...
- mimileDoyen
Avant de passer le concours, je connaissais le statut de TZR. Ce que je ne savais pas, c'est qu'on pouvait rester 10 ans TZR sans l'avoir choisi.
Je pensais que c'était un métier d'intello et je me rends compte que non.
J'entendais souvent des profs à la retraite qui se plaignaient des comportements des élèves et je me disais qu'étant jeune, le décalage serait moins grand. Hé bien, j'ai pris un coup de vieux : les élèves qui se permettent de partir en vacances une semaine hors vacances scolaires, les parents qui cherchent à joindre leur enfant sur portable pendant l'heure de cours...
Malgré tout, j'aime ce métier.
Je pensais que c'était un métier d'intello et je me rends compte que non.
J'entendais souvent des profs à la retraite qui se plaignaient des comportements des élèves et je me disais qu'étant jeune, le décalage serait moins grand. Hé bien, j'ai pris un coup de vieux : les élèves qui se permettent de partir en vacances une semaine hors vacances scolaires, les parents qui cherchent à joindre leur enfant sur portable pendant l'heure de cours...
Malgré tout, j'aime ce métier.
- CarabasVénérable
Je trouvais que c'était un métier où la création et la part intellectuelle étaient importantes.
Je croyais que, même si tous les élèves n'aimaient pas le français, ils mettaient un peu plus de bonne volonté, et que se faire reprendre une fois (du genre "maintenant, tu te retournes, tu te tais, tu travailles") en classe suffisait à les remettre dans le droit chemin, rouges de honte.
Je trouvais qu'en français on avait quand même pas mal d'atouts pour intéresser les élèves : quand même, c'est la seule matière qui parle d'imaginaire et sollicite celui des élèves.
Je croyais que c'était passionnant, qu'on était toujours en train d'apprendre, de chercher. J'avais un peu l'impression que le prof était un éternel étudiant, qui n'avait jamais fini d'apprendre.
Je croyais qu'être prof, ça s'apprenait.
Ah, et je croyais que les profs étaient solidaires entre eux.
Je croyais que, même si tous les élèves n'aimaient pas le français, ils mettaient un peu plus de bonne volonté, et que se faire reprendre une fois (du genre "maintenant, tu te retournes, tu te tais, tu travailles") en classe suffisait à les remettre dans le droit chemin, rouges de honte.
Je trouvais qu'en français on avait quand même pas mal d'atouts pour intéresser les élèves : quand même, c'est la seule matière qui parle d'imaginaire et sollicite celui des élèves.
Je croyais que c'était passionnant, qu'on était toujours en train d'apprendre, de chercher. J'avais un peu l'impression que le prof était un éternel étudiant, qui n'avait jamais fini d'apprendre.
Je croyais qu'être prof, ça s'apprenait.
Ah, et je croyais que les profs étaient solidaires entre eux.
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Les chances uniques sur un million se réalisent neuf fois sur dix.
Terry Pratchett
- leyadeEsprit sacré
Carabas a écrit:
Ah, et je croyais que les profs étaient solidaires entre eux.
Ma plus grande déception dans ce boulot ...
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Maggi is my way, Melfor is my church and Picon is my soutien. Oui bon je sais pas dire soutien en anglais.
LSU AP ENT HDA PAI PAP PPMS PPRE ULIS TICE PAF
- papillonbleuEsprit éclairé
Moi, j'ai eu la naïveté de croire que j'avais droit au respect... et je ne parle pas que des élèves...
- KrokoEsprit éclairé
Carabas a écrit:Je trouvais que c'était un métier où la création et la part intellectuelle étaient importantes.
Je croyais que, même si tous les élèves n'aimaient pas le français, ils mettaient un peu plus de bonne volonté, et que se faire reprendre une fois (du genre "maintenant, tu te retournes, tu te tais, tu travailles") en classe suffisait à les remettre dans le droit chemin, rouges de honte.
Je trouvais qu'en français on avait quand même pas mal d'atouts pour intéresser les élèves : quand même, c'est la seule matière qui parle d'imaginaire et sollicite celui des élèves.
Je croyais que c'était passionnant, qu'on était toujours en train d'apprendre, de chercher. J'avais un peu l'impression que le prof était un éternel étudiant, qui n'avait jamais fini d'apprendre.
Je croyais qu'être prof, ça s'apprenait.
Ah, et je croyais que les profs étaient solidaires entre eux.
en fait mon image colle assez bien à la tienne.
- AlcyoneFidèle du forum
Carabas a écrit:Je trouvais que c'était un métier où la création et la part intellectuelle étaient importantes.
Je croyais que, même si tous les élèves n'aimaient pas le français, ils mettaient un peu plus de bonne volonté, et que se faire reprendre une fois (du genre "maintenant, tu te retournes, tu te tais, tu travailles") en classe suffisait à les remettre dans le droit chemin, rouges de honte.
Je trouvais qu'en français on avait quand même pas mal d'atouts pour intéresser les élèves : quand même, c'est la seule matière qui parle d'imaginaire et sollicite celui des élèves.
Je croyais que c'était passionnant, qu'on était toujours en train d'apprendre, de chercher. J'avais un peu l'impression que le prof était un éternel étudiant, qui n'avait jamais fini d'apprendre.
Je croyais qu'être prof, ça s'apprenait.
Ah, et je croyais que les profs étaient solidaires entre eux.
Je te comprends si bien.
Pensons aux aspects positifs du métier : quelques élèves sont volontaires ; on arrive à passer des moments malgré tout intéressants, à leur incruster au moins pour un an quelques connaissances, compétences et valeurs. On a tous des exemples de petites réussites. Je pense que c'est cela qu'il faudrait aussi partager entre nous.
Pour ma part, cela ne fait qu'un an que je suis prof, et je compte le rester à force de persévérance, je n'ai pas dit mon dernier mot!
- User5899Demi-dieu
Moi, élève pendant dix ans de Thiers à Marseille, j'avais une image de profession intellectuelle entre collègues, mais sans illusions quant aux élèves, je voyais trop comment nous fonctionnions, moi y compris. Après 24 ans de boite, c'est la dégringolade sur les deux plans : les élèves sont devenus extrêmement faibles depuis trois-quatre ans, je veux dire sur les plans de la compréhension littérale et de la simple expression, ils grognent plus qu'ils ne parlent, ça devient effrayant, dans dix ans, ce sont des sangliers. Quant aux collègues, là, les bras m'en tombent. Il n'y a que chez ceux qui font l'effort d'aller sur des listes ou des forums qu'on peut discuter un peu, les sdp résonnent d'une vacuité intellectuelle effarante : pas de bouquins, pas de journaux, pas de ciné, pas d'expos, des polycops ou des sites ou des bulletins scolaires truffés de fautes en tous genres, bref, la cata. Et n'oublions pas la servilité nouvelle de cette corporation désormais composée en grande partie de pleutres moutonniers, pleins de sigles à la con, B2I, A2, S3C, STI2D, OQG2L.Ruthven a écrit:Une image idéalisée de profession intellectuelle (et pourtant passage en collège ZEP) ...
Mes premières vacations m'ont ramené à la réalité des adolescents sans que cela me déplaise (la nécessité du côté acteur).
Et depuis 2 ans, désillusion totale quand je vois la réalité de mes élèves (sans travail rien n'est possible et tout est ennuyeux).
PS. Cripure, si tu veux, on peut ouvrir un fil, "râlons après nos TL" (les tiens ont découvert la 2GM, certains chez les miens croyaient que la libération avait eu lieu en 39).
Tout ça pour dire qu'en cette fin d'année, j'en ai vraiment ras le bol et que je pense ne plus pouvoir tenir très longtemps encore, à moins de décider de me foutre de tout à donf.
PS Ruthven, oui, pourquoi pas. Mais tu vois, au fond, j'ai encore un peu de tendresse pour ces cruches. Si j'avais eu les programmes qu'ils ont subis et certains des "profs" qu'ils ont eus, jamais je n'aurais pu faire d'études.
PS2 En revanche, j'ai beaucoup de temps libre et je me fais respecter sans problème, et j'arrive quand même à exiger de temps en temps. C'est mieux que rien...
- FourseasonsGrand sage
Je croyais... et bien rien ! Pas vraiment de désillusions donc. J'aime même beaucoup ce métier. Je m'y sens épanouie, "jusque quand?" vous me direz. Tout de même l'EN c'est un univers impitoyable ! Et ca avant d'entrer dans la maison on ne peut pas l'imaginer au plus près !
Ah et je ne savais pas ce qu'est un TZR... et que je le serai de longues années ! :|
Ah et je ne savais pas ce qu'est un TZR... et que je le serai de longues années ! :|
- AmaliahEmpereur
Moi, surtout j'avais une haute image des profs qui devaient être irréprochables. Le jour de ma rentrée de stagiaire, j'ai déjà déchanté en entendant un collège crier à ses 6° "allez rangez-vous vite! Ça va chier sinon!"
Je pensais aussi que les profs étaient bienveillants, soucieux de faire de leur mieux et passionnés. Et ce n'est pas toujours le cas.
Le reste ras.
Je pensais aussi que les profs étaient bienveillants, soucieux de faire de leur mieux et passionnés. Et ce n'est pas toujours le cas.
Le reste ras.
- MélisandeNeoprof expérimenté
Issue d'une famille d'enseignants, je savais ce que demandais ce métier et je n'ai pas eu de désillusion en l'exerçant. Au contraire, je me sens bien en classe, je suis très contente quand j'arrive à faire progresser un élève, je m'épanouis vraiment.
Ma très grosse désillusion vient de l'image de mon métier. Je me rappelle, à la fin de ma première année d'enseignement, être allée au mariage d'un ami, il y avait une super atmosphère, on était à la "table des amis" et il y régnait une ambiance géniale, chacun se présente et annonce son métier, à chaque fois c'est une avalanche de questions, des rires, de la bonne humeur. Arrive mon tour, je dis que je suis prof.... Un gros blanc nous tombe pesamment dessus. Un courageux tente un " - prof de quoi ?". J'avoue : "français/latin" (ça ne pouvait guère être pire). Et là, l'ambiance était tombée à plat comme un soufflé. Un autre a voulu me consoler en me demandant "mais c'est pas trop dur ?" Et on est vite passé à mon voisin.
J'ai pris brutalement conscience que mon métier, que j'adorais, était vu comme une tare, et ça m'a vraiment fait mal. Cela continue à me faire mal, quand les gens (et ils le font à chaque fois), jugent mon métier d'une phrase, au choix parmi ces deux-là : "Tu dois souffrir ! Tu y arrives, au niveau discipline ?" (version gentille, voire pitoyable) ou "ah oui, t'es toujours en vacances !" (version "je-suis-trop-jaloux-de-toi-grosse-feignasse").
Remarquez, je préfère presque que la conversation s'arrête là, plutôt qu'elle dévie dans le récit-du-prof-le-pire-que-j'ai-connu-quel-con-je-m'en-souviens-encore.
Ma très grosse désillusion vient de l'image de mon métier. Je me rappelle, à la fin de ma première année d'enseignement, être allée au mariage d'un ami, il y avait une super atmosphère, on était à la "table des amis" et il y régnait une ambiance géniale, chacun se présente et annonce son métier, à chaque fois c'est une avalanche de questions, des rires, de la bonne humeur. Arrive mon tour, je dis que je suis prof.... Un gros blanc nous tombe pesamment dessus. Un courageux tente un " - prof de quoi ?". J'avoue : "français/latin" (ça ne pouvait guère être pire). Et là, l'ambiance était tombée à plat comme un soufflé. Un autre a voulu me consoler en me demandant "mais c'est pas trop dur ?" Et on est vite passé à mon voisin.
J'ai pris brutalement conscience que mon métier, que j'adorais, était vu comme une tare, et ça m'a vraiment fait mal. Cela continue à me faire mal, quand les gens (et ils le font à chaque fois), jugent mon métier d'une phrase, au choix parmi ces deux-là : "Tu dois souffrir ! Tu y arrives, au niveau discipline ?" (version gentille, voire pitoyable) ou "ah oui, t'es toujours en vacances !" (version "je-suis-trop-jaloux-de-toi-grosse-feignasse").
Remarquez, je préfère presque que la conversation s'arrête là, plutôt qu'elle dévie dans le récit-du-prof-le-pire-que-j'ai-connu-quel-con-je-m'en-souviens-encore.
- simone du bavoirNiveau 6
Issue de famille de prof, je ne concevais pas de finir prof. je suis entrée dans le métier par passion pour la matière (erreur) et par fatalisme (deuxième erreur). J'ai découvert que j'aimais ce métier en même temps que j'ai découvert qu'il m'était impossible de le pratiquer (mais en fait, ça, je le savais déjà).
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- Prof célibataire (mais pas seulement?)... vous ruminez chez vous quand vous avez une classe pénible?
- Pourquoi aimez-vous votre métier de prof ?
- Quelle formation pratique auriez-vous souhaitée AVANT votre premier cours?
- Vous sentez-vous libre dans l'exercice quotidien de votre métier ?
- Si vous n'aviez-pas été profs, quel métier auriez-vous souhaité exercer?
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