- YazilikayaNeoprof expérimenté
Gilbertine a écrit:Je me lance.
Quelques idées en vrac. Je précise que j'ai des lycéens intelligents qui apprécient toujours un discours clair et rationnel sur des événements de ce genre.
Leur dire qu'il existe un temps pour l'émotion (on est en plein dedans) et un temps pour la réflexion (qui demande de se détacher des émotions, de prendre du recul pour penser les événements, mobiliser des concepts, utiliser ce que l'histoire, la géopolitique peut nous enseigner).
Leur dire qu'une civilisation, qu'une culture, c'est fragile. Que nous avons rebâti, depuis 1945, un pays sur la paix, l'entente européenne, la laïcité aussi (alors que notre pays a traversé des bains de sang avant que les différentes religions ne parviennent à cohabiter en bonne intelligence).
Leur dire que c'est incroyablement beau de vivre dans un pays dans lequel on puisse pratiquer n'importe quelle religion sans être inquiété, que c'est formidable d'avoir les libertés que nous avons, les droits que nous avons, l'égalité hommes-femmes, le droit de vote, la liberté d'expression. Mais que cette chance là est menacée par ceux qui croient qu'il faut tuer les athées, les agnostiques, les chrétiens et les juifs, par ceux qui croient que la musique, le rire, la fête, le jeu doivent être bannis, par ceux qui croient que l'éducation et la culture sont des mots à rayer du vocabulaire, par ceux qui croient que leur idéologie fasciste et mortifère et leur soif de pouvoir doivent dominer le monde.
Leur dire qu'il peut sortir de belles choses de ces événements tragiques : asseoir nos valeurs, refonder notre croyance en l'art et en la culture, voire en l'homme.
Je leur relirai la dernière phrase de la Peste de Camus :
il savait ce que cette foule en joie ignorait, et qu'on peut lire dans les livres, que le bacille de la peste ne meurt ni ne disparaît jamais, qu'il peut rester pendant des dizaines d'années endormi dans les meubles et le linge, qu'il attend patiemment dans les chambres, les caves, les malles, les mouchoirs et les paperasses, et que, peut-être, le jour viendrait où, pour le malheur et l'enseignement des hommes, la peste réveillerait ses rats et les enverrait mourir dans une cité heureuse.
Pour leur dire que la fraternité et la solidarité sont les seules réponses à donner.
Voilà, voilà,
C'est encore très flou, mais cela va se décanter peu à peu.
Merci. Merci de donner des pistes et non pas des marques de mépris. C'est tellement plus intelligent et constructif.
- Fesseur ProGuide spirituel
Merci pour vos insultes.
C'est apparemment plus facile de me reprocher mon "mépris" que de faire son travail normal d'enseignant qui sait parler posément, calmement, à froid à des élèves.
Si les enseignants n'en sont plus capables et ne savent plus gérer leurs émotions, on est très mal.
Je remets ici une vidéo du site du Monde, dispo aussi sur Dailymotion et Youtube qui explique clairement et factuellement ce qui se passe en Syrie.
Un bon point de départ pour expliquer pourquoi on s'en prend actuellement à notre pays.
http://www.lemonde.fr/proche-orient/video/2014/04/24/comprendre-la-situation-en-syrie-en-cinq-minutes_4407121_3218.html
C'est apparemment plus facile de me reprocher mon "mépris" que de faire son travail normal d'enseignant qui sait parler posément, calmement, à froid à des élèves.
Si les enseignants n'en sont plus capables et ne savent plus gérer leurs émotions, on est très mal.
Je remets ici une vidéo du site du Monde, dispo aussi sur Dailymotion et Youtube qui explique clairement et factuellement ce qui se passe en Syrie.
Un bon point de départ pour expliquer pourquoi on s'en prend actuellement à notre pays.
http://www.lemonde.fr/proche-orient/video/2014/04/24/comprendre-la-situation-en-syrie-en-cinq-minutes_4407121_3218.html
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Pourvu que ça dure...
- C'est pas fauxEsprit éclairé
Tu inverses les choses . C'est toi qui as insulté les autres en les traitant implicitement de sous-enseignants. Méprisant n'est pas une insulte, que je sache.
- Fesseur ProGuide spirituel
C'est pas faux a écrit:Ils enseignent où, les donneurs de leçons méprisants ?
Allez, bon week-end malgré tout à toutes et à tous.
_________________
Pourvu que ça dure...
- XIIINeoprof expérimenté
Fesseur Pro a écrit:Merci pour vos insultes.
C'est apparemment plus facile de me reprocher mon "mépris" que de faire son travail normal d'enseignant qui sait parler posément, calmement, à froid à des élèves.
Si les enseignants n'en sont plus capables et ne savent plus gérer leurs émotions, on est très mal.
Je remets ici une vidéo du site du Monde, dispo aussi sur Dailymotion et Youtube qui explique clairement et factuellement ce qui se passe en Syrie.
Un bon point de départ pour expliquer pourquoi on s'en prend actuellement à notre pays.
http://www.lemonde.fr/proche-orient/video/2014/04/24/comprendre-la-situation-en-syrie-en-cinq-minutes_4407121_3218.html
Moi je leur montrerai plutôt ça non..plus proche de la vérité...
http://danielclairvaux.blogs.nouvelobs.com/archive/2015/09/17/la-guerre-en-syrie-une-question-de-gaz-naturel-569649.html
- frecheGrand sage
Ce matin, j'avoue que je n'ai rien fait, les élèves n'en ont pas parlé non plus, je ne savais pas comment réagir.
- Fesseur ProGuide spirituel
Bien aussi mais un peu trop géopolitiquement compliqué en collège.XIII a écrit:Moi je leur montrerai plutôt ça non..plus proche de la vérité...
http://danielclairvaux.blogs.nouvelobs.com/archive/2015/09/17/la-guerre-en-syrie-une-question-de-gaz-naturel-569649.html
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Pourvu que ça dure...
- CelebornEsprit sacré
Le ministère de l'EN devrait communiquer sur le sujet vers 17h.
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"On va bien lentement dans ton pays ! Ici, vois-tu, on est obligé de courir tant qu'on peut pour rester au même endroit. Si on veut aller ailleurs, il faut courir au moins deux fois plus vite que ça !" (Lewis Carroll)
Mon Blog
- LeodaganFidèle du forum
freche a écrit:Ce matin, j'avoue que je n'ai rien fait, les élèves n'en ont pas parlé non plus, je ne savais pas comment réagir.
De mon humble point de vue, tu as fait ce qu'il fallait.
+1
- LeodaganFidèle du forum
Celeborn a écrit:Le ministère de l'EN devrait communiquer sur le sujet vers 17h.
J'ai hâte !!
- YazilikayaNeoprof expérimenté
https://www.facebook.com/#!/Les-Maternelles-France-5-149992365752/?fref=photo
Quelques conseils pour les parents, peut-être utiles aux enseignants des élèves les plus jeunes.
Quelques conseils pour les parents, peut-être utiles aux enseignants des élèves les plus jeunes.
- LeodaganFidèle du forum
Fesseur Pro a écrit:Bien aussi mais un peu trop géopolitiquement compliqué en collège.XIII a écrit:Moi je leur montrerai plutôt ça non..plus proche de la vérité...
http://danielclairvaux.blogs.nouvelobs.com/archive/2015/09/17/la-guerre-en-syrie-une-question-de-gaz-naturel-569649.html
Sans parler des qualités de l'article en question, ce ne peut être que contre-productif :
- les interventions en Syrie ont lieu pour des raisons malhonnêtes
- donc ceux qui veulent y mettre fin sont honnêtes
- HonchampDoyen
Fesseur Pro a écrit:C'est pas faux a écrit:Ils enseignent où, les donneurs de leçons méprisants ?
Allez, bon week-end malgré tout à toutes et à tous.
Je suis plutôt d'accord avec Fesseur-Pro.
Mais c'est vraisemblablement plus facile de parler de tout cela pour les profs d'Hist-Géo. (Non pas parce que le prof d'HG est un être supérieur, mais parce que, par exemple, dans nos programmes, nous devons faire le point sur le monde actuel, nous devons enseigner la Défense nationale. Cela donne des éléments.)
Solution donnée plus haut pour ceux qui ne se sentent absolument pas capables de dire quelques mots : renvoyer les élèves à leur professeur d'HG.
_________________
"Tu verras bien qu'il n'y aura pas que moi, assise par terre comme ça.."
- LeodaganFidèle du forum
Sans vouloir vexer personne, je ne suis pas si sûr que la question soit de savoir quelle est votre matière, HG ou autre. Certes, on entend souvent des profs de sciences dire qu'ils sont moins à l'aise avec les discussions en classe... mais ce n'est pas parce que vous vous sentez à l'aise en discussion et que vous en menez sans crainte que ce que vous ferez sera forcément mieux que... le silence.
- C'est pas fauxEsprit éclairé
+1. Fesseur Pro n'a sans doute pas à l'esprit toutes les situations possibles selon le lieu et l'âge des élèves. Moi, je ne me sens pas spécialement démuni, mais je comprends très bien que l'on puisse l'être, dans le contexte qui est le mien.Honchamp a écrit:Fesseur Pro a écrit:C'est pas faux a écrit:Ils enseignent où, les donneurs de leçons méprisants ?
Allez, bon week-end malgré tout à toutes et à tous.
Je suis plutôt d'accord avec Fesseur-Pro.
Mais c'est vraisemblablement plus facile de parler de tout cela pour les profs d'Hist-Géo. (Non pas parce que le prof d'HG est un être supérieur, mais parce que, par exemple, dans nos programmes, nous devons faire le point sur le monde actuel, nous devons enseigner la Défense nationale. Cela donne des éléments.)
Solution donnée plus haut pour ceux qui ne se sentent absolument pas capables de dire quelques mots : renvoyer les élèves à leur professeur d'HG.
Sinon, si ma réaction agacée a été ressentie comme une insulte, je le regrette.
- MalagaModérateur
Nestya a écrit:Mais tu nous prends pour quoi? Pour des robots capables de parler froidement de ce qui s'est passé, capables de trouver les mots facilement? Est-il seulement possible de mettre des mots sur de tels événements? Les enseignants sont comme tous les français: sous le choc! Et ce n'est pas un état dans lequel il est aisé de parler à qui que ce soit...alors à des élèves!Fesseur Pro a écrit:Ca fait partie de notre métier d'enseignant.Oudemia a écrit: or parler aux enfants ne s'improvise pas.
Je suis effaré par les collègues qui "ont peur" ou qui paniquent pour Lundi ne sachant pas quoi dire.
C'était plus """facile""" en janvier. C'est la colère qui dominait alors, j'ai parlé à mes élèves avec mes tripes mais j'ai pu pour cela me raccrocher à quelque chose que je maîtrisais: Voltaire, les Lumières, la défense des libertés.
Aujourd'hui, à part, un sentiment de terrible impuissance face à ce carnage...
Je ne sais pas encore ce que je vais dire à mes classes lundi, notamment celles que je verrai le matin. Mais je sais que je leur parlerai de ce qui s'est passé. Il m'est impensable de continuer à faire mon cours sans rien, sans évoquer ce qui vient de se passer.
En janvier, j'avais montré des dessins à mes élèves puis nous avions échangé, discuté. Là, je ne sais pas encore.
- HonchampDoyen
Leodagan a écrit:Sans vouloir vexer personne, je ne suis pas si sûr que la question soit de savoir quelle est votre matière, HG ou autre. Certes, on entend souvent des profs de sciences dire qu'ils sont moins à l'aise avec les discussions en classe... mais ce n'est pas parce que vous vous sentez à l'aise en discussion et que vous en menez sans crainte que ce que vous ferez sera forcément mieux que... le silence.
Franchement, je ne me vois pas lundi à 8 h refuser de dialoguer ne serait-ce que quelques minutes avec chaque classe.
D'autant plus qu'en 3ème, je suis en éducation civique...
Ma pratique de l'éducation civique, et de l'hist-géo , est de ne jamais botter en touche quand un élève pose une question ou apporte une objection. Je fais le point, je recadre au besoin, je termine en disant "on en reste là".
Je préfère ça aux pseudos-débats qu'on veut nous faire faire.
Bref, les élèves ne comprendraient pas que je fasse silence sur ces attentats.
Ceci dit, il ne faut pas se laisser piéger par les élèves qui ont envie d'entendre le prof "tartiner", blablater , plutôt que faire cours.
Au final, on fait comme on le sent.
_________________
"Tu verras bien qu'il n'y aura pas que moi, assise par terre comme ça.."
- Fesseur ProGuide spirituel
On est d'accord.Leodagan a écrit:ce n'est pas parce que vous vous sentez à l'aise en discussion et que vous en menez sans crainte que ce que vous ferez sera forcément mieux que... le silence.
Il vaut mieux se taire que de dire des conneries...
Mais nous avons un rôle d'adultes/enseignants responsables et expliquer factuellement sans émotion et recadrer si besoin et si possible me semble indispensable devant de tels évènements, surtout en collège.
C'est la moindre des choses et peu importe la matière enseignée.
_________________
Pourvu que ça dure...
- CasparProphète
freche a écrit:Ce matin, j'avoue que je n'ai rien fait, les élèves n'en ont pas parlé non plus, je ne savais pas comment réagir.
Idem. Je n'ai eu qu'un groupe (pas mal d'absents), j'ai entendu des élèves en parler entre eux dans les couloirs mais je n'ai pas abordé le sujet avec ma classe.
- HonchampDoyen
Botchan a écrit:freche a écrit:Ce matin, j'avoue que je n'ai rien fait, les élèves n'en ont pas parlé non plus, je ne savais pas comment réagir.
Idem. Je n'ai eu qu'un groupe (pas mal d'absents), j'ai entendu des élèves en parler entre eux dans les couloirs mais je n'ai pas abordé le sujet avec ma classe.
Ce matin, à chaud, sans recul, cela peut se comprendre.
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"Tu verras bien qu'il n'y aura pas que moi, assise par terre comme ça.."
- MUTISExpert
cocktail a écrit:Fesseur Pro a écrit:Ca fait partie de notre métier d'enseignant.Oudemia a écrit: or parler aux enfants ne s'improvise pas.
Je suis effaré par les collègues qui "ont peur" ou qui paniquent pour Lundi ne sachant pas quoi dire.
Peut-être parce que certains se sentent terriblement démunis face aux propos que quelques élèves sont capables de tenir ?
Tu réagis comment face à un groupe d'élèves qui refuse de faire la minute de silence ? Qui dit que "c'est bien fait, ils l'avaient bien cherché" ?
A mon avis, le pire alors est de ne rien dire ou de laisser dire.
Je leur rappelle un certain nombre de principes essentiels : que l'apologie de crime est punie par la loi et qu'ils sont dans un établissement public de l'Etat Français qui n'est pas en dehors de la loi et de la république. J'essaie, même si cela peut-être difficile je reconnais, de leur rappeler quelques principes et de rappeler aussi la différence entre démocratie et terreur fanatique.
C'est je pense notre rôle, d'opposer un discours réfléchi à tous les actes terroristes. Je ne dis pas que c'est facile. Je pense que c'est nécessaire en revanche.
Le pire, à mon avis, est de baisser la tête ou de se contenter d'écouter des paroles haineuses et faisant l'apologie du terrorisme sans réagir. A mon avis, il ne faut pas laisser dire tranquillement ou accepter de tels propos car on les banalise alors.
Ceci dit, cela demande sans doute du temps, et c'est beaucoup plus difficile au moment des événements. Et personnellement, si j'étais face à des "petites terreurs" faisant l'apologie des crimes de vendredi, j'aurais, je reconnais, beaucoup de mal à garder ma sérénité et éviter une réaction beaucoup plus violente... Donc, je me tais !
_________________
"Heureux soient les fêlés car ils laissent passer la lumière" (Audiard)
"Ce n'est pas l'excès d'autorité qui est dangereux, c'est l'excès d'obéissance" (Primo Levi)
"La littérature, quelque passion que nous mettions à le nier, permet de sauver de l'oubli tout ce sur quoi le regard contemporain, de plus en plus immoral, prétend glisser dans l'indifférence absolue" (Enrique Vila-Matas)
" Que les dissemblables soient réunis et de leurs différences jaillira la plus belle harmonie ; rien ne se fait sans lutte." (Héraclite)
"Les hommes sont si nécessairement fous que ce serait être fou par un autre tour de folie, de n'être pas fou" (Pascal).
- AspasieNiveau 10
@Gilbertine : la dernière phrase de La peste... je l'avais totalement oubliée... merci.
Je reposte ici le lien posté par Balthamos dans le fil consacré à l'actualité ; 5mn sur "qu'est-ce qui terrorise dans le terrorisme ?" au sujet des attentats de janvier.
Ca, et le texte posté par Ruthven dans la section philo, c'est probablement de cette façon que j'aborderai la chose lundi, avec mes terminales en philo, mais aussi avec les autres niveaux que j'ai en EMC.
J'en profite pour remercier tous ceux qui postent ces idées et ces liens.
Outre le fait d'exprimer leurs ressentis et leurs questions, je veux aussi donner aux élèves les moyens d'analyser toutes ces choses sur lesquelles ils vont avoir tant d'idées, parfois tellement floues : l'état d'urgence, la revendication de l'attentat, l'état de guerre évoqué dans les discours... les objets ne manquent pas.
Je reposte ici le lien posté par Balthamos dans le fil consacré à l'actualité ; 5mn sur "qu'est-ce qui terrorise dans le terrorisme ?" au sujet des attentats de janvier.
Ca, et le texte posté par Ruthven dans la section philo, c'est probablement de cette façon que j'aborderai la chose lundi, avec mes terminales en philo, mais aussi avec les autres niveaux que j'ai en EMC.
J'en profite pour remercier tous ceux qui postent ces idées et ces liens.
Outre le fait d'exprimer leurs ressentis et leurs questions, je veux aussi donner aux élèves les moyens d'analyser toutes ces choses sur lesquelles ils vont avoir tant d'idées, parfois tellement floues : l'état d'urgence, la revendication de l'attentat, l'état de guerre évoqué dans les discours... les objets ne manquent pas.
- HérodouteGrand sage
Sur des sites académiques d'Aix-Marseille des infos sont données. Pour le moment, il y a un lien renvoyant à une page Eduscol du MEN.
http://www.pedagogie.ac-aix-marseille.fr/jcms/c_423605/fr/accueil
http://www.pedagogie.ac-aix-marseille.fr/jcms/c_43559/fr/accueil
Questions :
- Des infos concernant le deuil national ?
- Concernant une éventuelle minute de silence dans les établissements ? (en espérant que cela ne soit pas ordonné et fait dans la précipitation...).
- D'autres liens utiles pour la prise en charge des élèves ce lundi ?
http://www.pedagogie.ac-aix-marseille.fr/jcms/c_423605/fr/accueil
http://www.pedagogie.ac-aix-marseille.fr/jcms/c_43559/fr/accueil
Questions :
- Des infos concernant le deuil national ?
- Concernant une éventuelle minute de silence dans les établissements ? (en espérant que cela ne soit pas ordonné et fait dans la précipitation...).
- D'autres liens utiles pour la prise en charge des élèves ce lundi ?
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"Le réchauffement climatique ? Deux degrés de plus, c'est que dalle, non ?", philosophe anonyme de la télé-réalité.
- RendashBon génie
Sei a écrit:MUTIS a écrit:Fesseur Pro a écrit:Ca fait partie de notre métier d'enseignant.Oudemia a écrit: or parler aux enfants ne s'improvise pas.
Je suis effaré par les collègues qui "ont peur" ou qui paniquent pour Lundi ne sachant pas quoi dire.
Idem...
Votre mépris à tous les deux, gardez-le où je pense.
Personnellement, je n'ai pas peur, je ne panique pas. Je me questionne. Oui, nous sommes professeurs, notre métier est de parler. Il n'empêche que je suis souvent en colère quand j'entends me parler des journalistes, des prétendus experts, des politiques sur la question du terrorisme. Pourtant, leur métier est aussi de parler. J'aurais aimé qu'ils se questionnent plus.
+1.
Whypee a écrit:Bien muette notre ministre !
Un message d'aide à vos professeurs et personnels serait le bienvenu Madame...
J'aime autant qu'elle la ferme. Quand elle l'ouvrira, ce sera pour expliquer que c'est la faute à l'école, donc aux profs, et pour pondre un nouvel EMC.
Qu'elle la ferme.
MUTIS a écrit:
A mon avis, le pire alors est de ne rien dire ou de laisser dire.
Je leur rappelle un certain nombre de principes essentiels : que l'apologie de crime est punie par la loi et qu'ils sont dans un établissement public de l'Etat Français qui n'est pas en dehors de la loi et de la république. J'essaie, même si cela peut-être difficile je reconnais, de leur rappeler quelques principes et de rappeler aussi la différence entre démocratie et terreur fanatique.
C'est je pense notre rôle, d'opposer un discours réfléchi à tous les actes terroristes. Je ne dis pas que c'est facile. Je pense que c'est nécessaire en revanche.
Le pire, à mon avis, est de baisser la tête ou de se contenter d'écouter des paroles haineuses et faisant l'apologie du terrorisme sans réagir. A mon avis, il ne faut pas laisser dire tranquillement ou accepter de tels propos car on les banalise alors.
Ceci dit, cela demande sans doute du temps, et c'est beaucoup plus difficile au moment des événements. Et personnellement, si j'étais face à des "petites terreurs" faisant l'apologie des crimes de vendredi, j'aurais, je reconnais, beaucoup de mal à garder ma sérénité et éviter une réaction beaucoup plus violente... Donc, je me tais !
C'est autrement plus constructif que ton post précédent. Je te rejoins par ailleurs totalement sur la phrase que j'ai surlignée.
_________________
"Ce serait un bien bel homme s’il n’était pas laid ; il est grand, bâti en Hercule, mais a un teint africain ; des yeux vifs, pleins d’esprit à la vérité, mais qui annoncent toujours la susceptibilité, l’inquiétude ou la rancune, lui donnent un peu l’air féroce, plus facile à être mis en colère qu’en gaieté. Il rit peu, mais il fait rire. [...] Il est sensible et reconnaissant ; mais pour peu qu’on lui déplaise, il est méchant, hargneux et détestable."
- LeodaganFidèle du forum
Honchamp a écrit:Leodagan a écrit:Sans vouloir vexer personne, je ne suis pas si sûr que la question soit de savoir quelle est votre matière, HG ou autre. Certes, on entend souvent des profs de sciences dire qu'ils sont moins à l'aise avec les discussions en classe... mais ce n'est pas parce que vous vous sentez à l'aise en discussion et que vous en menez sans crainte que ce que vous ferez sera forcément mieux que... le silence.
Franchement, je ne me vois pas lundi à 8 h refuser de dialoguer ne serait-ce que quelques minutes avec chaque classe.
D'autant plus qu'en 3ème, je suis en éducation civique...
Ma pratique de l'éducation civique, et de l'hist-géo , est de ne jamais botter en touche quand un élève pose une question ou apporte une objection. Je fais le point, je recadre au besoin, je termine en disant "on en reste là".
Je préfère ça aux pseudos-débats qu'on veut nous faire faire.
Bref, les élèves ne comprendraient pas que je fasse silence sur ces attentats.
Ceci dit, il ne faut pas se laisser piéger par les élèves qui ont envie d'entendre le prof "tartiner", blablater , plutôt que faire cours.
Au final, on fait comme on le sent.
Entièrement d'accord: la seule règle est de se préparer à fond pour parler ou de le faire avec rigueur. Naturellement, si on choisit un certain silence, faire en sorte que ce ne soit pas interprété comme un "refus à tout prix de dialoguer".
- Alex.BNiveau 8
J'ai eu la "chance" d'être en réunion dans mon établissement ce matin. Nous en avons discuter longuement, et des pistes d'action ont été proposées. Notre principale a notamment évoquer la possibilité d'évoquer le ressenti des élèves par rapport à ce qui vient de se passer. A l'heure actuelle, nous ne sommes peut-être pas en mesure (ou bien je parle pour moi personnellement) de prendre le recul nécessaire pour découdre tout ce qu'impliquent ces attentats. En revanche, nous sommes à même de parler de nos sentiments, d'exprimer notre colère ou notre chagrin, de la décrire, et par ce biais, de faire comprendre l'idée de deuil national.
Je ne sais pas encore comment je vais en parler avec mes élèves. Je ne sais pas ce que je vais faire. J'ai peur de ne pas gérer mes propres émotions, j'ai peur qu'un élève déborde. Mais il me semble de mon devoir de faire quelque chose. Ne serait-ce que pour introduire la minute de silence, je ferais quelque chose. Quoi ? Je ne sais pas.
Merci pour ce fil qui est d'une grande aide et d'un grand soutien.
Je ne sais pas encore comment je vais en parler avec mes élèves. Je ne sais pas ce que je vais faire. J'ai peur de ne pas gérer mes propres émotions, j'ai peur qu'un élève déborde. Mais il me semble de mon devoir de faire quelque chose. Ne serait-ce que pour introduire la minute de silence, je ferais quelque chose. Quoi ? Je ne sais pas.
Merci pour ce fil qui est d'une grande aide et d'un grand soutien.
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