- OsmieSage
L'heure choisie pour la minute de silence (12h) est la preuve d'une impuissance. Le MEN ne se risque plus à la mettre à 11h45 comme en janvier : on risquerait d'entendre de jolies choses en 60 secondes dans certains établissement, comme en janvier.
Je suis curieuse de savoir si cette minute sera respectée partout dans les classes.
Je suis curieuse de savoir si cette minute sera respectée partout dans les classes.
- coindeparadisGuide spirituel
12h dans beaucoup d'écoles maternelles et élémentaires correspond à la pause méridienne (donc cour ou cantine...) non prise en charge par les enseignants.
Question pragmatique : le cars scolaires du département qui emmènent les enfants au parc des sports sont-ils considérés comme des transports publics ?
Question pragmatique : le cars scolaires du département qui emmènent les enfants au parc des sports sont-ils considérés comme des transports publics ?
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Ne t'excuse jamais d'être ce que tu es. Gandhi
- AndmaExpert spécialisé
Je me demande comment rassurer des enfants quand la ministre parle d'état de guerre.
On est en guerre, rassurez vous, on vous protège.
Si un assaut se passe dans mon collège, je suis capable de protéger mes élèves? J'ai une formation militaire?
Franchement ce matin, mes élèves avaient pas les mots, on a commencé le cours classique avec une chape de plomb sur la tête.
Je leur ai proposé la parole, qu'ils n'ont pas voulu prendre.
Puis j'entendais des bavardages.
Alors j'ai stoppé le cours et été obligée de mener une prise de parole sur un sujet qui me fait grave flipper et que je ne maitrise pas.
Ce matin on a juste eu le mot de la ministre et démerdez vous avec vos classes.
Avec des collègues en pleurs par dessus le marché.
Rassurez les, qu'ils disaient, alors qu'est déclaré l'état d'urgence et des faits de guerre chez nous.
On est en guerre, rassurez vous, on vous protège.
Si un assaut se passe dans mon collège, je suis capable de protéger mes élèves? J'ai une formation militaire?
Franchement ce matin, mes élèves avaient pas les mots, on a commencé le cours classique avec une chape de plomb sur la tête.
Je leur ai proposé la parole, qu'ils n'ont pas voulu prendre.
Puis j'entendais des bavardages.
Alors j'ai stoppé le cours et été obligée de mener une prise de parole sur un sujet qui me fait grave flipper et que je ne maitrise pas.
Ce matin on a juste eu le mot de la ministre et démerdez vous avec vos classes.
Avec des collègues en pleurs par dessus le marché.
Rassurez les, qu'ils disaient, alors qu'est déclaré l'état d'urgence et des faits de guerre chez nous.
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Nelson Mandela : « en faisant scintiller notre lumière nous offrons la possibilité aux autres d'en faire autant »
- coindeparadisGuide spirituel
Ce n'est une guerre, déjà. Au plan géopolitique c'est une ânerie de dire cela. Mais NVB est spécialiste. Et dire cela aux élèves relève de l’inconscience : leur faire peur, les mettre en situation de constater leur impuissance n'est pas digne d'un"éducateur". D'autant que cela peut exciter certains élèves fragiles et faire le terreau de pensées, actes violents.
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Ne t'excuse jamais d'être ce que tu es. Gandhi
- ErgoDevin
Ben moi, j'ai fait la seule chose dont je me sentais capable pour l'instant: j'ai fait cours, moins assurée, moins...avec une remarque débile qui m'a échappée à un étudiant qui est entré avec les cheveux verts ("ça fait du bien de voir de la couleur") et puis voilà.
Ce midi, j'irai sur le parvis à l'invitation du directeur de l'UFR et du président de l'Université mais je ne me sens pas capable de plus, ni d'en parler, ni même de leur souhaiter qu'ils ne connaissent personne qui...
Ce midi, j'irai sur le parvis à l'invitation du directeur de l'UFR et du président de l'Université mais je ne me sens pas capable de plus, ni d'en parler, ni même de leur souhaiter qu'ils ne connaissent personne qui...
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"You went to a long-dead octopus for advice, and you're going to blame *me* for your problems?" -- Once Upon a Time
"The gull was your ordinary gull." -- Wittgenstein's Mistress
« Cède, cède, cède, je le veux ! » écrivait Ronin, le samouraï. (Si vous cherchez un stulo-plyme, de l'encre, récap de juillet 2024)
- dandelionVénérable
C'est une guerre. Dès lors que le président parle de guerre, c'est la guerre. Rassurer les élèves, ce n'est pas leur dire que tout va bien, c'est leur apprendre à faire face, à respecter les consignes de sécurité, à accepter le monde dans lequel ils vivent. Si je peux me permettre, je pense tout de même qu'en m'enseignant des choses mes professeurs m'ont protégée. Réciter un poème, chanter une chanson, jouer du Bach, penser, prendre de la distance, cela protège notre esprit face à la difficulté.
Je vous recommande l'écoute de l'émission qui est en cours sur France Inter, qui parle justement d'éducation au risque, de distinction entre être en deuil et soutenir le deuil. Il y a les personnes qui sont directement touchées et les autres.
Je vous recommande l'écoute de l'émission qui est en cours sur France Inter, qui parle justement d'éducation au risque, de distinction entre être en deuil et soutenir le deuil. Il y a les personnes qui sont directement touchées et les autres.
- mistinguetteFidèle du forum
[quote="Tangleding"]
Tiens, on reconnait que ces glandeurs de profs travaillent le we et ouvre leur messagerie pro dimanche et we ?
.
"Les chefs d'établissements ont eu tout le week-end pour préparer cela", rappelle Najat Vallaud-Belkacem, qui ajoute que des "cellules psychologiques" ont été mises en place dans les établissements.
Tiens, on reconnait que ces glandeurs de profs travaillent le we et ouvre leur messagerie pro dimanche et we ?
- stanleymilgramNiveau 9
dandelion a écrit:C'est une guerre. Dès lors que le président parle de guerre, c'est la guerre. Rassurer les élèves, ce n'est pas leur dire que tout va bien, c'est leur apprendre à faire face, à respecter les consignes de sécurité, à accepter le monde dans lequel ils vivent. Si je peux me permettre, je pense tout de même qu'en m'enseignant des choses mes professeurs m'ont protégée. Réciter un poème, chanter une chanson, jouer du Bach, penser, prendre de la distance, cela protège notre esprit face à la difficulté.
Je vous recommande l'écoute de l'émission qui est en cours sur France Inter, qui parle justement d'éducation au risque, de distinction entre être en deuil et soutenir le deuil. Il y a les personnes qui sont directement touchées et les autres.
+1
- coindeparadisGuide spirituel
Le terrorisme est bien plus insidieux qu'une guerre. Et il n'a pas de fin.
http://www.lexpress.fr/actualite/societe/pour-villepin-se-dire-en-guerre-c-est-faire-le-jeu-de-l-ennemi_1736009.html
Sinon des ressources "playbacpresse" pour travailler en classe :
http://www.playbacpresse.fr/
http://www.lexpress.fr/actualite/societe/pour-villepin-se-dire-en-guerre-c-est-faire-le-jeu-de-l-ennemi_1736009.html
Sinon des ressources "playbacpresse" pour travailler en classe :
http://www.playbacpresse.fr/
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Ne t'excuse jamais d'être ce que tu es. Gandhi
- CherteaNiveau 9
Je pense avoir commis une bourde ce matin. On a étudié une vidéo montrant un camp qui traite les jeunes accros aux jeux vidéos, en leur faisant jouer à des jeux de guerre "pour de vrai" càd contre des vraies personnes mais avec des FAUSSES ARMES évidemment...
Je n'imaginais pas du tout que certains allaient être choqués et c'était prévu depuis longtemps dans ma séquence, mais une fille qui pleurait en entrant en cours l'a mal pris...
Je ne sais pas trop comment me rattraper :/
Je n'imaginais pas du tout que certains allaient être choqués et c'était prévu depuis longtemps dans ma séquence, mais une fille qui pleurait en entrant en cours l'a mal pris...
Je ne sais pas trop comment me rattraper :/
- SibylleNeoprof expérimenté
Même à "trou paumé", la toute première intervention du tout premier cours de ce matin à 8h a été d'un(e) élève (je cache son sexe) pour dire que la fille d'amis de ses parents est décédée au Bataclan. L'élève la connaissait. Les parents avaient offert la place de concert. Cet(te) élève était très impressionnant(e) par sa dignité, les dessins qu'il/elle a réalisés, les propos tenus.
- LuxxNiveau 8
J'avais deux heures de cours ce matin, avec des premières et les secondes dont je suis PP.
Je n'ai pas fait cours, on a parlé, ils ont parlé. Les secondes surtout était choqués, par les images qu'ils ont vu sur les réseaux sociaux. Je pense qu'ils ont besoin et envie d'en parler, de mettre des mots sur les images qui tournent en boucle et qu'ils se prennent en pleine face. J'ai pris la parole pour tenter d'apaiser certains jugements hâtifs, pour leur dire la responsabilité qu'ils ont quand ils diffusent et partagent des infos sur facebook. Une élève a passé l'heure à pleurer car son cousin était sur les lieux. Il n'a rien, mais elle était vraiment choquée.
Le plus difficile, c'est d'entendre des enfants dirent qu'il faut fermer les frontières et renvoyer les étrangers chez eux. Je sais qu'ils reprennent les paroles entendues chez eux, mais ça me fait peur.
Bref, une matinée éprouvante. Bon courage à tous
Je n'ai pas fait cours, on a parlé, ils ont parlé. Les secondes surtout était choqués, par les images qu'ils ont vu sur les réseaux sociaux. Je pense qu'ils ont besoin et envie d'en parler, de mettre des mots sur les images qui tournent en boucle et qu'ils se prennent en pleine face. J'ai pris la parole pour tenter d'apaiser certains jugements hâtifs, pour leur dire la responsabilité qu'ils ont quand ils diffusent et partagent des infos sur facebook. Une élève a passé l'heure à pleurer car son cousin était sur les lieux. Il n'a rien, mais elle était vraiment choquée.
Le plus difficile, c'est d'entendre des enfants dirent qu'il faut fermer les frontières et renvoyer les étrangers chez eux. Je sais qu'ils reprennent les paroles entendues chez eux, mais ça me fait peur.
Bref, une matinée éprouvante. Bon courage à tous
- philopoussinNiveau 8
Bon... je n'ai pas été très pro. J'ai même été mauvaise. Ça ne s' est pas arrangé quand la seule question d'une élève a été : "avec l'état d'urgence, les marchés de Noël sont maintenus?"...
- InvitéInvité
Mes élèves étaient surexcités, racontaient n'importe quoi, certains étaient même limite,
- Spoiler:
- j'ai du appeler la mère d'une élève qui voulait venir faire la même chose qu'à Paris parce que je l'avais collée.
- User5899Demi-dieu
Daech n'est pas une armée régulière, d'accord. Mais nous avons bombardé Daech. Je crois que ça s'appelle une guerre. Quand Hollande va G20, par exemple, il ne le fait pas bombarder.coindeparadis a écrit:Ce n'est une guerre, déjà. Au plan géopolitique c'est une ânerie de dire cela.
Sinon, je suis allé dans mon bahut à 10h voir si on avait besoin d'encadrement. Impression bizarre : collègues parfaitement normaux, pas de conversation sur vendredi, la même soupe sur les CCF, les séquences, etc. J'aidemandé si les élèves avaient été demandeurs, quelques collègues m'ont dit non, d'autres m'ont dit (en HG) qu'ils ont renvoyé la discussion à plus tard, lorsque le programme traité s'y prêtera Pas de commentaires de ma part, oeuf corse.
Puis la minute de silence à la fin de M3, organisée selon le protocole que j'avais cité plus haut. Et là, ce fut vraiment impressionnant : silence vraiment total après lecture par le patron du message ministériel. Une bonne minute d'horloge avec près de 800 personnes - bien encadrées, cela dit... - dans un silence total. Pas de pleurs, pas de manifestations visibles d'émotion, juste un moment très fort. Et, à la dislocation, un petit groupe d'élèves entonnant de façon impromptue la Marseillaise, peut-être sérieusement, peut-être pour se moquer, difficile à dire, on a laissé faire. Remontée calme en classe. Ouf.
- MalagaModérateur
Ici, nous n'avons eu aucun mail, aucune information de la direction (en tout cas, pas à 9h quand je suis arrivée). J'ai appris par une collègue que les chefs passaient dans chaque classe pour parler puis faire la minute de silence. Donc, chaque classe a fait la minute de silence à des moments différents, certains profs l'ont fait deux fois, d'autres (comme moi) n'ont pas pu la faire (en fait, si, parce que mes 4e ont voulu la refaire à midi pile mais ils l'avaient déjà faite plus tôt). Bref, je suis plutôt en colère de la façon dont tout cela a été organisé.
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J'utilise des satellites coûtant plusieurs millions de dollars pour chercher des boîtes Tupperware dans la forêt ; et toi, c'est quoi ton hobby ?
- SeiferÉrudit
Plus belle journée de ma jeune carrière d'enseignant. Avec mes 4èmes on a discuté une heure. Avec mes 5èmes également. J'ai eu mes 5ème de 10h à 12h, de 8h à 10h ils avaient EPS et n'avaient pas parlé de cela. Durant ma première heure de cours ils avaient un devoir sur table. Durant la deuxième je leur ai passé "être heureux" de Skip the Use, en leur disant que c'était désormais l'objectif à atteindre de chacun, et qu'à des moments dans notre vie il fallait dire les choses, dire qu'on s'aime et qu'on veut avancer ensemble. Ensuite ils ont parlé, longtemps, se sont questionné, souvent. De ce que j'ai compris, ils n'ont pas l'impression d'être horrifié, et heureusement, car il faut poursuivre et vivre comme on le faisait, mais sont plutôt dans l'incompréhension. Après les avoir écoutés, et après qu'ils ont échangé entre eux, j'ai essayé de répondre à leur crainte, à leurs peurs. Puis il y a eu la minute - émouvante - de silence. Une fois rentrés en classe, à 12h, je leur ai lu un article et leur ai dit qu'il fallait continuer à vivre, à s'amuser, à être ce que nous sommes et nous accepter malgré nos choix de vie, nos différences.
J'ai eu les larmes qui ont coulé devant mes deux classes.
A 12h10 j'ai eu des applaudissements, et une élève m'a dit "Monsieur, vous avez un grand coeur".
Et vous une grande force de vivre, celle insouciante, celle de la liberté, celle qui me fait tenir.
J'ai eu les larmes qui ont coulé devant mes deux classes.
A 12h10 j'ai eu des applaudissements, et une élève m'a dit "Monsieur, vous avez un grand coeur".
Et vous une grande force de vivre, celle insouciante, celle de la liberté, celle qui me fait tenir.
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De tout cimetière naît un champ de fleurs.
- DicloniaExpert
Ici, chacun a fait comme il a pu...
Les 3e sont très touchés, et ont des réactions si matures...
Vendredi, j'ai quitté des ados "gamins" (au sens de jeunes insouciants s'amusant de bêtises et de futilités, s'amusant comme il se doit à leur âge), ce matin, j'ai retrouvé de jeunes adultes marqués par l'horreur de ce we... qui ont grandi d'un coup...
La minute de silence a été remarquable...
Les 3e sont très touchés, et ont des réactions si matures...
Vendredi, j'ai quitté des ados "gamins" (au sens de jeunes insouciants s'amusant de bêtises et de futilités, s'amusant comme il se doit à leur âge), ce matin, j'ai retrouvé de jeunes adultes marqués par l'horreur de ce we... qui ont grandi d'un coup...
La minute de silence a été remarquable...
- LMVénérable
RAS à 8h en salle des profs ("ben si moi je fais des DM pourquoi pas toi?", minute de silence à la fin de M2 (fin de récré), pas de discours ni de mot lu par le CDE, juste 2-3 mots rapides.
Mes 4e sont remontés en chantant la Marseillaise.
J'ai parlé avec toutes mes classes ce matin, le manque de connaissances, de culture, d'ouverture et de réflexion est immense, j'ai essayé de combler ce que je pouvais, le travail est grand, long et difficile.
Je me sens fatiguée.
Mes 4e sont remontés en chantant la Marseillaise.
J'ai parlé avec toutes mes classes ce matin, le manque de connaissances, de culture, d'ouverture et de réflexion est immense, j'ai essayé de combler ce que je pouvais, le travail est grand, long et difficile.
Je me sens fatiguée.
- EdgarNeoprof expérimenté
Pas grand chose à dire de mon côté aux élèves et peu de questions. On a déja vêcu ça ensemble en janvier et c'était un peu comme une redite. Et moi surtout, je suis surtout trop pessimiste pour la suite pour être en mesure de faire bonne figure face à des adolescents en pleine construction.
- Fesseur ProGuide spirituel
Magyd Cherfi, chanteur de Zebda
http://www.20minutes.fr/toulouse/1731035-20151115-toulouse-magyd-cherfi-chanteur-zebda-signe-declaration-amour-france
Carnages
Il y a des jours comme ça où on aime la France, où on a envie de chanter la Marseillaise, envie d'être tricolore comme un supporter insupportable. Il y a des jours où on se reproche de pas être assez français. Des jours où on voudrait s'appeler Dupont quand on s'appelle Magyd. Suis-je toqué ? Suis-je choqué ? Oui je laisse se répandre la douleur en mon cœur et reposer ma tête percutée de plein fouet.
C'était un carnage et c'est mon jour de baptême, je deviens solennellement français, c'est dit. Je promets devant le fronton des mairies d'aimer la France pour le pire et le meilleur, de la protéger, de la chérir jusqu'au dernier souffle. Suis-je sonné ? Miné ? Je nais.
Il y a des jours comme ça où même anar on porte un drapeau parce que c'est tout ce qui reste à brandir après l'embrasement et il est bleu blanc rouge. Il y a des jours où on aime ce pays même quand il a tort, même quand il se trompe parce qu'il est nous jusque dans les entrailles.
Des jours comme ça où on aime ce pays, ses hameaux, ses villages, ses monuments aux morts. Des jours où on regrette de pas la ménager la vieille dame aux quatre cent fromages.
Des jours où on préfère la justice à sa propre mère, des jours où on est à l'envers. Des jours qui dépassent nos propres idéaux de liberté, d'égalité, de fraternité. Des jours plus forts que la vie et c'est des jours de mort.
C'est vrai, des jours comme ça où on reprocherait à Renaud, Ferré, Brassens d'avoir aimé que la France et pas assez la patrie. Des jours où on voudrait être patriote sans attendre qu'un danger nous guette. Avant le sang, avant le feu.
On devrait avoir envie de sauver la France avant les signaux d'alerte, avant que la mort ne vienne exhaler son odeur dégueulasse. Allez ! Prenons les armes et sauvons ce trésor qui est la république et même la nation. Il y a des jours comme ça où on est de droite, de gauche, de tous les bords tant qu'ils respectent le droit de pas être d'accord. On envie ce pays d'autant tolérer d'avis contraires, d'idées extrêmes et nauséabondes.
Des jours comme ça où on mesure l'état de droit, la liberté, le combat pour la laïcité qu'elle que soit sa maladresse. D'assumer les débats foireux de l'identité nationale, de dire oui à la France quelle qu'elle soit, de tout assumer, Pétain et Jean Moulin, le lâche et le héros, l'orfèvre et le bourrin, l'étroit comme l'iconoclaste ? Des jours où Finkielkraut est un enfant de cœur, où le front national n'est qu'un adversaire de jeu.
Il y a des jours à lire Houellebecq pas pour ce qu'il écrit mais parce qu'il a peur ! Des jours à écouter Zemmour, Morano et Delon et la cohorte des dépités parce qu'ils perdent la boule. Des jours comme ça où on veut s'acheter deux sapins, un pour la tradition, l'autre pour l'effort de porter ce pays qui essaie en trois mots de nous faire une place.
Des jours où on veut manger des crêpes à mardi gras et à Pacques du chocolat.
Des jours où même noir ou même musulman, on veut bien que nos ancêtres soient gaulois.
Des jours comme ça où on s'incline devant la tombe du soldat inconnu, où on rechigne pas à la minute de silence. Des jours de fleurs pour tous les "morts pour la patrie" et qu'ils le soient au front ou à l'arrière salle d'un restaurant. Des jours où on choisit son camp parce qu'il y en a pas d'autres.
Des jours où on applaudit à tout rompre les uniformes, tous les gardiens de la paix, les paras et les flics. Ce jour là on aime les français quels qu'ils soient. Des jours, mais il y en aura d'autres.
http://www.20minutes.fr/toulouse/1731035-20151115-toulouse-magyd-cherfi-chanteur-zebda-signe-declaration-amour-france
Carnages
Il y a des jours comme ça où on aime la France, où on a envie de chanter la Marseillaise, envie d'être tricolore comme un supporter insupportable. Il y a des jours où on se reproche de pas être assez français. Des jours où on voudrait s'appeler Dupont quand on s'appelle Magyd. Suis-je toqué ? Suis-je choqué ? Oui je laisse se répandre la douleur en mon cœur et reposer ma tête percutée de plein fouet.
C'était un carnage et c'est mon jour de baptême, je deviens solennellement français, c'est dit. Je promets devant le fronton des mairies d'aimer la France pour le pire et le meilleur, de la protéger, de la chérir jusqu'au dernier souffle. Suis-je sonné ? Miné ? Je nais.
Il y a des jours comme ça où même anar on porte un drapeau parce que c'est tout ce qui reste à brandir après l'embrasement et il est bleu blanc rouge. Il y a des jours où on aime ce pays même quand il a tort, même quand il se trompe parce qu'il est nous jusque dans les entrailles.
Des jours comme ça où on aime ce pays, ses hameaux, ses villages, ses monuments aux morts. Des jours où on regrette de pas la ménager la vieille dame aux quatre cent fromages.
Des jours où on préfère la justice à sa propre mère, des jours où on est à l'envers. Des jours qui dépassent nos propres idéaux de liberté, d'égalité, de fraternité. Des jours plus forts que la vie et c'est des jours de mort.
C'est vrai, des jours comme ça où on reprocherait à Renaud, Ferré, Brassens d'avoir aimé que la France et pas assez la patrie. Des jours où on voudrait être patriote sans attendre qu'un danger nous guette. Avant le sang, avant le feu.
On devrait avoir envie de sauver la France avant les signaux d'alerte, avant que la mort ne vienne exhaler son odeur dégueulasse. Allez ! Prenons les armes et sauvons ce trésor qui est la république et même la nation. Il y a des jours comme ça où on est de droite, de gauche, de tous les bords tant qu'ils respectent le droit de pas être d'accord. On envie ce pays d'autant tolérer d'avis contraires, d'idées extrêmes et nauséabondes.
Des jours comme ça où on mesure l'état de droit, la liberté, le combat pour la laïcité qu'elle que soit sa maladresse. D'assumer les débats foireux de l'identité nationale, de dire oui à la France quelle qu'elle soit, de tout assumer, Pétain et Jean Moulin, le lâche et le héros, l'orfèvre et le bourrin, l'étroit comme l'iconoclaste ? Des jours où Finkielkraut est un enfant de cœur, où le front national n'est qu'un adversaire de jeu.
Il y a des jours à lire Houellebecq pas pour ce qu'il écrit mais parce qu'il a peur ! Des jours à écouter Zemmour, Morano et Delon et la cohorte des dépités parce qu'ils perdent la boule. Des jours comme ça où on veut s'acheter deux sapins, un pour la tradition, l'autre pour l'effort de porter ce pays qui essaie en trois mots de nous faire une place.
Des jours où on veut manger des crêpes à mardi gras et à Pacques du chocolat.
Des jours où même noir ou même musulman, on veut bien que nos ancêtres soient gaulois.
Des jours comme ça où on s'incline devant la tombe du soldat inconnu, où on rechigne pas à la minute de silence. Des jours de fleurs pour tous les "morts pour la patrie" et qu'ils le soient au front ou à l'arrière salle d'un restaurant. Des jours où on choisit son camp parce qu'il y en a pas d'autres.
Des jours où on applaudit à tout rompre les uniformes, tous les gardiens de la paix, les paras et les flics. Ce jour là on aime les français quels qu'ils soient. Des jours, mais il y en aura d'autres.
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Pourvu que ça dure...
- MacQuackNiveau 2
Matinée étrange pour ma part. Trois heures de cours, quasi pas d'élèves en première et dernière heure car j'étais censée être en sortie. Minute de silence avec mes 10 sixièmes bi-langues à 11h15. Ils ont été très bien. J'ai essayé d'être à l'écoute, j'ai répondu comme je pouvais à leurs interrogations, à leurs craintes. J'ai encore deux heures cet après-midi, pas vraiment envie d'y aller, pas la tête à bosser.
Du côté moins bien, nous avons été lâchés dès 8h30 devant les élèves sans aucune consigne de la direction. Et j'ai été prise à parti par la chef qui n'a pas apprécié le mail que j'ai adressé à toute l'équipe hier soir pour m'interroger sur son silence et demander ce que nous faisions aujourd'hui.
Du côté moins bien, nous avons été lâchés dès 8h30 devant les élèves sans aucune consigne de la direction. Et j'ai été prise à parti par la chef qui n'a pas apprécié le mail que j'ai adressé à toute l'équipe hier soir pour m'interroger sur son silence et demander ce que nous faisions aujourd'hui.
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Keep calm and Corgi on...
- lucBNiveau 9
Matinée moins pire que je ne le craignais...M'enfin, l'impression d'un grand jem'enfoutisme chez les collègues qui n'avaient pas trop l'air concerné. L'un m'a même dit qu'il zapperait le moment de discussion, parce qu'on n'est pas en avance. Je n'étais pas au mieux pour parler avec les gamins, mais ce genre de remarque me gêne.
En arrivant au bahut, j'écoutais notre ministre, bien embêtée quand Cohen lui a demandé ce qu'il fallait dire aux enfants...Un long silence avant qu'elle emploie de mots totalement inadaptés, prouvant une fois encore qu'elle ne maîtrise rien.
"Vous diriez quoi aux plus jeunes enfants ? Maîtresse, c’est qui les méchants ? demande Coen
C’est une organisation terroriste qui a décidé d’exterminer tous ceux qui ne lui font pas allégeance, tous ceux qui ne pensent pas comme elle. Donc cette organisation terroriste il faut la détruire parce que sinon elle nous détruira."
Un 6°, quand j'ai dit qu'il y aurait une minute de silence : "Encore ?", dit avec surprise, sans mauvais esprit. J'espère bien que ce sera leur dernière minute de silence.
En arrivant au bahut, j'écoutais notre ministre, bien embêtée quand Cohen lui a demandé ce qu'il fallait dire aux enfants...Un long silence avant qu'elle emploie de mots totalement inadaptés, prouvant une fois encore qu'elle ne maîtrise rien.
"Vous diriez quoi aux plus jeunes enfants ? Maîtresse, c’est qui les méchants ? demande Coen
C’est une organisation terroriste qui a décidé d’exterminer tous ceux qui ne lui font pas allégeance, tous ceux qui ne pensent pas comme elle. Donc cette organisation terroriste il faut la détruire parce que sinon elle nous détruira."
Un 6°, quand j'ai dit qu'il y aurait une minute de silence : "Encore ?", dit avec surprise, sans mauvais esprit. J'espère bien que ce sera leur dernière minute de silence.
- SimgajulNeoprof expérimenté
Le grand n'importe quoi chez nous.
A 7h50, on ne s'avait pas ce qu'on devait faire, on s'est mis d'accord avec les quelques profs qui étaient là. Le chef nous a dit " je vous fais confiance".
Donc à 8h j'ai finalement annulé mon interro pour faire un petit blabla de 15 minutes et ensuite on a bossé. Je leur ai dit qu'il y aurait concertation à 11h donc ils ont compris qu'on n'en parle pas pendant une heure.
Puis réunion à 10h pour préparer la minute de silence qui tombait pile entre deux périodes mais tout le monde n'a pas eu les consignes. Du coup certains ont fait sortir les élèves à 11 h 55 et pendant la minute de silence c'était le bordel dans les couloirs.
Cependant, les élèves que j'ai eu de 11 à 12 et avec lesquels j'ai fait cette concertation et cette minute de silence, je les ai trouvé très bien, très simple et généreux dans leur propos. Et très digne dans leur recueillement. Pas un qui a bougé alors qu'on avait des cris dans le couloir.
Il y en a qui m'a dit Il y a des musulmans qui se sentent coupables que ce qu'il s'est passé (je pense qu'il parlait de lui même). C'est bien trop lourd à porter pour une petit 5e.
A 7h50, on ne s'avait pas ce qu'on devait faire, on s'est mis d'accord avec les quelques profs qui étaient là. Le chef nous a dit " je vous fais confiance".
Donc à 8h j'ai finalement annulé mon interro pour faire un petit blabla de 15 minutes et ensuite on a bossé. Je leur ai dit qu'il y aurait concertation à 11h donc ils ont compris qu'on n'en parle pas pendant une heure.
Puis réunion à 10h pour préparer la minute de silence qui tombait pile entre deux périodes mais tout le monde n'a pas eu les consignes. Du coup certains ont fait sortir les élèves à 11 h 55 et pendant la minute de silence c'était le bordel dans les couloirs.
Cependant, les élèves que j'ai eu de 11 à 12 et avec lesquels j'ai fait cette concertation et cette minute de silence, je les ai trouvé très bien, très simple et généreux dans leur propos. Et très digne dans leur recueillement. Pas un qui a bougé alors qu'on avait des cris dans le couloir.
Il y en a qui m'a dit Il y a des musulmans qui se sentent coupables que ce qu'il s'est passé (je pense qu'il parlait de lui même). C'est bien trop lourd à porter pour une petit 5e.
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When you doubt your power, you give power to your doubt.
- CherteaNiveau 9
lucB a écrit:Matinée moins pire que je ne le craignais...M'enfin, l'impression d'un grand jem'enfoutisme chez les collègues qui n'avaient pas trop l'air concerné. L'un m'a même dit qu'il zapperait le moment de discussion, parce qu'on n'est pas en avance. Je n'étais pas au mieux pour parler avec les gamins, mais ce genre de remarque me gêne.
En arrivant au bahut, j'écoutais notre ministre, bien embêtée quand Cohen lui a demandé ce qu'il fallait dire aux enfants...Un long silence avant qu'elle emploie de mots totalement inadaptés, prouvant une fois encore qu'elle ne maîtrise rien.
"Vous diriez quoi aux plus jeunes enfants ? Maîtresse, c’est qui les méchants ? demande Coen
C’est une organisation terroriste qui a décidé d’exterminer tous ceux qui ne lui font pas allégeance, tous ceux qui ne pensent pas comme elle. Donc cette organisation terroriste il faut la détruire parce que sinon elle nous détruira."
Un 6°, quand j'ai dit qu'il y aurait une minute de silence : "Encore ?", dit avec surprise, sans mauvais esprit. J'espère bien que ce sera leur dernière minute de silence.
Pourquoi? Je ne comprends pas exactement à quoi sert ce moment de discussion/débat. Je pense que tout le monde est d'accord pour dire que ce qui s'est passé est horrible. Maintenant, nous on ne peut rien faire concrètement, c'est au président, à l'armée d'agir. C'est pas en mettant des drapeaux français sur Facebook que ça changera quelque chose ou empêchera d'autres terroristes d'attaquer. Je ne vois pas vraiment ce qu'il y a à débattre. C'est une situation très compliquée et s'il y avait une solution miracle, ça se saurait.
Après certains parlent de rassurer les élèves... vraiment? Vous voulez leur dire quoi? Qu'il n'y aura plus jamais d'actes terroristes? Je ne comprends pas exactement. On est dans le même flou que les élèves.
- leskhalNiveau 9
Briefing du CDE en salle des profs à 10h sur ce qui se fait à midi. Un courriel envoyé, j'apprends tout par la bande car j'étais au bout de l'établissement, tout se passe bien, discours assez nul, marseillaise entonnée par un prof à la voix puissante qui entraîne un bon nombre des autres, et un quart d'heure pour que tout se remette en place : un bazar monstre au self, mais les élèves sont contents, on leur donne un carré au centre de la cour pour fumer et éviter de sortir sur le trottoir. On est loin de Paris, les élèves n'avaient pas l'air très concernés, à part ceux qui ont des copains là-bas. On n'est vraiment pas en guerre, ou alors c'est une drôle de guerre.
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