Dernières nouvelles de la réforme des rythmes scolaires

Dhaiphi a écrit:
L'école laïque, gratuite et... obligatoire.

Pas l'école :

le code de l'éducation a écrit:L'instruction est obligatoire pour tous les enfants, français et étrangers, à partir de 6 ans et jusqu'à l’âge de 16 ans révolus. Les parents peuvent choisir de scolariser leur enfant dans un établissement scolaire, public ou privé, ou bien d'assurer eux-même cette instruction.

coindeparadis a écrit:Et... c'est une prouesse ?

C'est pas comme si on avait le choix en plus !
La statistique intéressante serait de voir combien d'enfants fréquentent les activités périscolaires alors que leurs parents peuvent les garder ou les faire garder. Pas beaucoup à mon avis...
Si j'en avais la possibilité, mes enfants n'iraient pas.

Je connaissais cette distinction, je ne l'ai pas faite à dessein et par dérision.

1) Jamais les élèves ne sont restés plus longtemps dans l'école sans pause hebdomadaire
2) Jamais ils n'ont eu moins d'école

Bravo !

J'ai vu passer une statistique de type : "85% des accidents de cour d'école ont lieu sur le temps périscolaire" ...

coindeparadis a écrit:J'ai vu passer une statistique de type : "85% des accidents de cour d'école ont lieu sur le temps périscolaire" ...

Ça compte les temps de cantine ?
C'est un peu normal en même temps, ils restent plus longtemps dehors que pendant le temps scolaire.

Non, cela comptait les temps de TAP, NAP et garderie.

Ah ouais quand même... :shock:

Rythmes scolaires : des parents satisfaits, des enfants fatigués

Six parents sur dix jugent même que ces nouveaux rythmes ont un impact négatif sur la fatigue de leur enfant. Alors comment faire pour améliorer cela ?

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En les laissant se reposer le mercredi ? :gratte:

Rythmes scolaires : « Une décision irresponsable »

Tout allait bien jusqu'à ce que l'UNSA (Union nationale des syndicats autonomes) dise que la Directrice académique pourrait décider le maintien de l'existant. On l'a interrogée. Anne-Marie Bazzo nous avait répondu textuellement « ces propos n'engagent que l'UNSA ». On lui a fait confiance. Nous avons visiblement eu tort.

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C'est presque une généralité dans l'éducation en France. Ca se passe pas mal jusqu'à ce que l' UNSA intervienne ... C'est une blague , je caricature.

Rythmes scolaires : seules trois écoles privées sur 363 restent aux 4,5 jours par semaine

« Mais très vite, les parents et les enseignants se sont plaints de la fatigue des enfants. » Et la fréquentation aux activités ne dépassait pas les 30 %. « Alors j’ai sondé les parents, les enseignants et les élèves à partir du CE2. » Pour un résultat sans appel : trois quarts de réponses (dont + de 90 % chez les enseignants) favorables à un retour à la semaine de quatre jours.

Qu'ils ne viennent pas se plaindre si tous leurs élèves fuient dans le public !

Tandis qu’à Arras, deux études ont été menées. La première, qui s’appuie aussi sur les impressions des adultes (profs, parents, animateurs), va dans le même sens. Mais pas l’étude menée par le chronopsychologue François Testu.

Celui-ci a évalué la vigilance et la durée de sommeil des enfants : les résultats sont meilleurs chez ceux participant aux activités périscolaires et « pratiquement égaux » à ceux menés à Paris il y a dix ans. Bémol : ceci est circonstancié au mode d’organisation arrageois (école le mercredi matin, activités réparties sur quatre jours...) et la mesure de la fatigue proprement dite n’existe pas. Mais c’est la seule étude scientifique qui existe.

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C'est formidable, on apprend 3 ans après que les études qui prouvaient que le passage à 4.5 jours reposaient sur un paramètre non mesurable.

Claire Leconte : [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]

Madame la Ministre, avec tout le respect que je vous dois, relisez le rapport en question : loin des milliers d’enfants dont vous parlez, ce sont 134 enfants de GS, 54 de CP et 74 de CM2 qui ont été « suivis » par François TESTU.

Luigi_B a écrit:Claire Leconte : [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]

Madame la Ministre, avec tout le respect que je vous dois, relisez le rapport en question : loin des milliers d’enfants dont vous parlez, ce sont 134 enfants de GS, 54 de CP et 74 de CM2 qui ont été « suivis » par François TESTU.

:succes: :vvv: et toute cette sorte de chose.

Mais surtout

Et s'agissant des rythmes scolaires au collège : [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]

La FCPE a écrit:L’intérêt des enfants doit primer sur celui des adultes.

Curieux car en ce cas, rétablir l'école le samedi matin était conforme aux recommandations de l'Académie de médecine. Mais, en octobre 2013, Paul Raoult avait opposé le problème des installations sportives utilisées par les adultes le samedi...

Rythmes scolaires : bras de fer sur les taux d’encadrement

« Nous attendons la sortie du décret pérennisant les taux expérimentaux au journal officiel. Dès sa sortie, nous l’attaquerons au Conseil d’Etat pour non respect de l’article 3. A refuser toute discussion sur le fond et toute négociation globale sur l’avenir du secteur de l’animation, le ministre est en train de créer une insécurité juridique. Car à partir du moment où le décret est attaqué, les collectivités territoriales et les associations, qui sont en train de préparer la rentrée, seront suspendues à la décision du conseil d’Etat sur ces taux d’encadrement ! » prévient Patrice Weisheimer.
Appel à la grève nationale

L’intersyndicale envisage même un appel à la grève nationale des animateurs pour le premier jour de la rentrée. Ce qui ne s’est encore jamais produit. « Nous souhaitons une négociation globale sur l’avenir de l’animation.

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:lol:

Pour l'école le samedi matin, ce qui a fondamentalement changé la donne est le nombre d'enfants de parents divorcés qui partent le vendredi soir pour le week-end avec le parent qui n'a pas leur garde. Je comprends que ces parents ne souhaitent pas le retour du samedi matin travaillé.

Donc on sacrifie le bien être des élèves pour celui de leurs parents (divorcés)? Tous les parents (divorcés ou pas d'ailleurs) ne sont pas déficients mais franchement les parents qui rouspètent contre l'école le samedi matin et 1) qui font de leur enfant l'objet de chantage entre adultes ou/et 2) qui laissent leurs enfants à la garderie ou devant des écrans le week-end...

Les parents (divorcés ou pas) qui s'occupent bien de leurs enfants peuvent très bien entendre que leur enfant a plus besoin de la pause du mercredi que de son samedi matin.

gelsomina31 a écrit:Donc on sacrifie le bien être des élèves pour celui de leurs parents (divorcés)? Tous les parents (divorcés ou pas d'ailleurs) ne sont pas déficients mais franchement les parents qui rouspètent contre l'école le samedi matin et 1) qui font de leur enfant l'objet de chantage entre adultes ou/et 2) qui laissent leurs enfants à la garderie ou devant des écrans le week-end...

Les parents (divorcés ou pas) qui s'occupent bien de leurs enfants peuvent très bien entendre que leur enfant à plus besoin de la pause du mercredi que de son samedi matin.

+100
Mais je ne rencontre plus de PE qui accepteraient de travailler le samedi matin ...

C'est clair, on est dans une société du loisir...

gelsomina31 a écrit:Donc on sacrifie le bien être des élèves pour celui de leurs parents (divorcés)? Tous les parents (divorcés ou pas d'ailleurs) ne sont pas déficients mais franchement les parents qui rouspètent contre l'école le samedi matin et 1) qui font de leur enfant l'objet de chantage entre adultes ou/et 2) qui laissent leurs enfants à la garderie ou devant des écrans le week-end...

Les parents (divorcés ou pas) qui s'occupent bien de leurs enfants peuvent très bien entendre que leur enfant à plus besoin de la pause du mercredi que de son samedi matin.

Je ne crois pas que ce soit aussi simple que ça. Si mon fils avait école le samedi matin, il ne verrait son père qu'à partir du samedi 13h au lieu du vendredi 17h : il me semble que ce n'est pas juste pour le bien-être de mon ex que ça poserait problème.

Ceci dit, si c'était comme ça, on ferait avec.

Trinity a écrit:

gelsomina31 a écrit:Donc on sacrifie le bien être des élèves pour celui de leurs parents (divorcés)? Tous les parents (divorcés ou pas d'ailleurs) ne sont pas déficients mais franchement les parents qui rouspètent contre l'école le samedi matin et 1) qui font de leur enfant l'objet de chantage entre adultes ou/et 2) qui laissent leurs enfants à la garderie ou devant des écrans le week-end...

Les parents (divorcés ou pas) qui s'occupent bien de leurs enfants peuvent très bien entendre que leur enfant à plus besoin de la pause du mercredi que de son samedi matin.

Je ne crois pas que ce soit aussi simple que ça. Si mon fils avait école le samedi matin, il ne verrait son père qu'à partir du samedi 13h au lieu du vendredi 17h : il me semble que ce n'est pas juste pour le bien-être de mon ex que ça poserait problème.

Ceci dit, si c'était comme ça, on ferait avec.

Comme tout bon parent. Vous trouveriez une organisation différente de la garde alternée.

L'argument du divorce revient assez souvent. Pourtant le taux de divorce n'a pas évolué entre 1995 et 2015 (source INSEE).

Luigi_B a écrit:L'argument du divorce revient assez souvent. Pourtant le taux de divorce n'a pas évolué entre 1995 et 2015 (source INSEE).

Bonne réponse !
Je crois que notre société hédonisto-égoïste, avec des adultes qui ont envie de rester dans un idéal fantasmé du "tout plaisir", ne peut concevoir une entrave à son temps libre. D'autant que tenir compte des besoins de l'enfant serait accepter qu'on est soit même adulte.

Ce qu'il est facile d'oublier lorsqu'on a son enfant en responsabilité uniquement sur les temps de tagada tsouin tsouin , sans jamais avoir à croiser l'enseignante susceptible de dire quelques vérités, et de laisser tout le sale boulot à l'autre parent.

(avec des morceaux de souvenirs professionnels dedans)

Luigi_B a écrit:L'argument du divorce revient assez souvent. Pourtant le taux de divorce n'a pas évolué entre 1995 et 2015 (source INSEE).

Oui. Mais y a-t-il davantage d'enfants qui naissent hors mariage ?
Dans ma classe, les enfants qui étaient en garde alternée étaient issus de couples qui n'avaient pas été mariés.

Carolette tu as raison. D'autant que les couples non mariés sont statistiquement moins stables.

De toute façon cette liberté donnée à toutes les communes sur les rythmes est révélatrice d'une dérive libérale où la finalité n'est pas le bien être de l'enfant mais la destruction de notre statut!

carolette a écrit:Mais y a-t-il davantage d'enfants qui naissent hors mariage ?

Oui il y en a plus (de 47% en 2004 à 59% en 2015). Mais difficile d'extrapoler : les parents peuvent se marier ensuite. Il faudrait les statistiques des parents séparés avec enfant.

Autre facteur qui complique : les gardes alternées (une semaine chez l'un puis une semaine chez l'autre) ont doublé (un enfant sur cinq en 2013).