- Hermione0908Modérateur
cignus a écrit:dami1kd a écrit:
Forcément, si vous aviez des trucs en plus... dans ce cas, oui, vous risquez de perdre des heures.
Mais, que je sache, officiellement, il n'y a pas de tutorat en 5e et l'AP n'est pas officiellement généralisé sur tout les niveaux, actuellement. Si vous preniez sur vos moyens supplémentaires pour le faire, pourquoi ne pas le maintenir, d'autant que c'est exactement ce que la réforme prévoit : de l'AP sur chaque niveau.
@Cygnus, vous comptez la perte horaire en 3e, mais pas le gain équivalent en 6e...
de l'AP sur chaque niveau ... mais en plus... mais pas dans les horaires disciplinaires. Concrètement, pour les élèves ce sera donc bien en moins, non ?
C'est ça. Là, nous avions 6h de français en 6e (5+1 AP), 4h30 en 5e et 4e (4 + 0,5 AP) et 5h en 3e (4,5 + 0,5 AP).
Et on passera à 4h30 en 6e, 5e et 3e et 4h en 4e. DONT potentiellement de l'AP, mais rien ne dit que ce sera sur le français prioritairement.
Donc oui, perte sèche.
- cignusNiveau 5
cignus a écrit:dami1kd a écrit:
Forcément, si vous aviez des trucs en plus... dans ce cas, oui, vous risquez de perdre des heures.
Mais, que je sache, officiellement, il n'y a pas de tutorat en 5e et l'AP n'est pas officiellement généralisé sur tout les niveaux, actuellement. Si vous preniez sur vos moyens supplémentaires pour le faire, pourquoi ne pas le maintenir, d'autant que c'est exactement ce que la réforme prévoit : de l'AP sur chaque niveau.
@Cygnus -> @cignus ... merci, vous comptez la perte horaire en 3e, mais pas le gain équivalent en 6e...
de l'AP sur chaque niveau ... mais en plus... mais pas dans les horaires disciplinaires. Concrètement, pour les élèves ce sera donc bien en moins, non ?
Je viens d'arriver dans cet établissement, je vais me renseigner d'où viennent les heures de tutorat de cinquième. (...)
C'est sûr qu'à ce rythme, la crise de recrutement de profs de maths et de français va vite se terminer... mais ce n'est pas une réforme pour faire des économies...non...
Renseignement pris : le tutorat que nous avons (en plus) en mathématiques et en français sont en fait les heures d'IDD du cycle central.... ce seront donc bien des heures perdues sauf à les prendre sur la marge prof (mais bien perdues pour les élèves par contre quoiqu'il arrive !)
_________________
2014-20xx : Maths Tx Je m'éclate au collège...
2013-2014 : Maths R2 - 2nde - 1STMG - TSTMG - BTS CGO
2012-2013 : Maths R1 - 6èmes + 4èmes
2011-2012 : SII-SIN - 1ère STI2D + T-STI
1995-2011 : G. Electronique - 2nde-1ère-Tales-BTS-Licence-Ecoles_ingé
- RabelaisVénérable
Ouai, bah je viens de tester pour vous l'EPI français hg arts pla dans. Mon etb pilote...ça allait bien jusqu'à maintenant parce que finalement, j'avais fait rentrer ça dans ma prog, tranquille.
Sauf que 1) les élèves ont cloisonné d'eux-même et ne transfèrent pas leurs compétences ( j'ai eu:" ah bon, on peut utiliser ce qu'on a appris avec vous? LOL") et 2) il va falloir que je me dépêche et que je sacrifie une semaine de cours pour terminer afin de ne pas retarder la prof d'arts plas ( projet commun) mais ...oups, tout ceci va donc être tres artificiel parce que pour finir ce Zoli projet , je vais devoir intervenir tres directement sur leurs productions ( les relever, les corriger et leur redonner à recopier).
Bref, ça partait d'un tres chouette projet, mais le facteur temps est le facteur temps et quand on n'en a pas, on fait de la m....
Sauf que 1) les élèves ont cloisonné d'eux-même et ne transfèrent pas leurs compétences ( j'ai eu:" ah bon, on peut utiliser ce qu'on a appris avec vous? LOL") et 2) il va falloir que je me dépêche et que je sacrifie une semaine de cours pour terminer afin de ne pas retarder la prof d'arts plas ( projet commun) mais ...oups, tout ceci va donc être tres artificiel parce que pour finir ce Zoli projet , je vais devoir intervenir tres directement sur leurs productions ( les relever, les corriger et leur redonner à recopier).
Bref, ça partait d'un tres chouette projet, mais le facteur temps est le facteur temps et quand on n'en a pas, on fait de la m....
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Le temps ne fait rien à l'affaire, quand on est c., on est c.
- RendashBon génie
...et quand on n'a pas le temps de faire de la m... , l'occlusion menace!
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"Ce serait un bien bel homme s’il n’était pas laid ; il est grand, bâti en Hercule, mais a un teint africain ; des yeux vifs, pleins d’esprit à la vérité, mais qui annoncent toujours la susceptibilité, l’inquiétude ou la rancune, lui donnent un peu l’air féroce, plus facile à être mis en colère qu’en gaieté. Il rit peu, mais il fait rire. [...] Il est sensible et reconnaissant ; mais pour peu qu’on lui déplaise, il est méchant, hargneux et détestable."
- t3-Niveau 5
cignus a écrit:de l'AP sur chaque niveau ... mais en plus... mais pas dans les horaires disciplinaires. Concrètement, pour les élèves ce sera donc bien en moins, non ?
Je viens d'arriver dans cet établissement, je vais me renseigner d'où viennent les heures de tutorat de cinquième. Pour l'AP en sixième, on est bien d'accord que cela était prévu dans les textes actuels ? Donc, en admettant que le tutorat subsiste en cinquième, cela fait de toutes façons au moins 8h profs de maths qui sautent... Et là je ne parle que de mathématiques... il faut regarder ce qui saute en français aussi... etc...
C'est sûr qu'à ce rythme, la crise de recrutement de profs de maths et de français va vite se terminer... mais ce n'est pas une réforme pour faire des économies...non...
Regardons précisément, les horaires obligatoires avant réforme sont par exemple sur eduscol : http://www.education.gouv.fr/cid80/les-horaires-par-cycle-au-college.html
J'espère que je ne me suis pas trompé dans les calculs
6ème :
5h (français) + 4h (maths) + 4h (lv) + 3h (hist-géo-ec) + 2h (**svt) + 2h (**techno) + 2h (arts) + 4h (eps) + 2h (aide)
total heure prof : 28h
total heure élèves : 27h
(**) 1h30 élève dont 30min en groupe font 2h profs.
5ème :
4h (français) + 3h30 (maths) + 3h (lv) + 3h (hist-géo-ec) + 1h30*3 (sciences) + 2h (arts) + 3h (eps) + 0h30 (non affecté)
total heure prof = total heure élèves : 23h30
4ème :
4h (français) + 3h30 (maths) + 3h (lv) + 3h (lv2) + 3h (hist-géo-ec) + 1h30*3 (sciences) + 2h (arts) + 3h (eps) + 0h30 (non affecté)
total heure prof = total heure élèves : 26h30
3ème :
4h30 (français) + 4h (maths) + 3h (lv) + 3h (lv2) + 3h30 (hist-géo-ec) + 1h30 (svt) + 2h (phy) + 2h (techno) + 2h (arts) + 3h (eps)
total heure prof = total heure élèves : 28h30
Total heures prof obligatoires pour le collège : 106,5h
Total heures élèves obligatoires pour le collège : 105,5h
Avec la réforme, total heure élève 26h*4=104h.
Les horaires planchers élèves diminuent donc 1h30 avec la réforme... Cette baisse ne concerne que les élèves qui auraient profité des 2h d'aide en 6ème. Un élève qui n'a pas profité des 2h d'aide en 6ème a actuellement un horaire plancher égal à 104h30.
Sur les horaires planchers, il me semble clair qu'il n'y a pas de perte majeur.
Après, il y a la dotation horaire complémentaire.
Avant la réforme : ?? La marge est attribuée au cas par cas ?? Des groupes de latins sont financés ? Parfois, toujours ? La dp3h financée ? Les bilangues étaient-elles financées ou sur la marge propre des établissements ?
Après la réforme : 2,75h*nombre de classes. Y aura-t-il des extra, par exemple pour les bilangues de continuités ??
Cette marge me semble difficile à comparer étant donné le flou artistique... Sur la dotation complémentaire, je n'arrive pas à savoir si la réforme permet au ministère d'économiser des heures.
Actuellement, la marge est souvent utilisée pour proposer des heures 'en plus', alors qu'avec la réforme, la marge sera utilisée uniquement pour dédoubler ou coanimer. D'où le sentiment de 'perte' d'heures élèves.
Mais au niveau des heures profs, c'est peut-être constant. (Comment savoir ? ...)
La réforme veut que les élèves aient 104h, pas plus, mais dans de meilleures conditions. Il peut y avoir débat sur ce point.
Oui, perte sèche pour ta discipline dans ton établissement. C'était peut-être votre choix d'établissement de mettre le paquet sur le nombre d'heures de français... ce n'est pas ainsi partout.Hermione0908 a écrit:C'est ça. Là, nous avions 6h de français en 6e (5+1 AP), 4h30 en 5e et 4e (4 + 0,5 AP) et 5h en 3e (4,5 + 0,5 AP).
Et on passera à 4h30 en 6e, 5e et 3e et 4h en 4e. DONT potentiellement de l'AP, mais rien ne dit que ce sera sur le français prioritairement.
Donc oui, perte sèche.
Connais-tu la dotation horaire globale de ton établissement pour cette année ?
- Hermione0908Modérateur
C'est pareil en maths, l'AP est distribuée de la même manière (1h en 6e, 1/2h pour les autres niveaux). Et en sciences, ça fonctionne avec deux profs pour trois classes.
Faut que je fouille, je l'ai la DHG de cette année qui traîne quelque part.
Faut que je fouille, je l'ai la DHG de cette année qui traîne quelque part.
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- dami1kdHabitué du forum
cignus a écrit:cignus a écrit:dami1kd a écrit:
Forcément, si vous aviez des trucs en plus... dans ce cas, oui, vous risquez de perdre des heures.
Mais, que je sache, officiellement, il n'y a pas de tutorat en 5e et l'AP n'est pas officiellement généralisé sur tout les niveaux, actuellement. Si vous preniez sur vos moyens supplémentaires pour le faire, pourquoi ne pas le maintenir, d'autant que c'est exactement ce que la réforme prévoit : de l'AP sur chaque niveau.
@Cygnus -> @cignus ... merci, vous comptez la perte horaire en 3e, mais pas le gain équivalent en 6e...
de l'AP sur chaque niveau ... mais en plus... mais pas dans les horaires disciplinaires. Concrètement, pour les élèves ce sera donc bien en moins, non ?
Je viens d'arriver dans cet établissement, je vais me renseigner d'où viennent les heures de tutorat de cinquième. (...)
C'est sûr qu'à ce rythme, la crise de recrutement de profs de maths et de français va vite se terminer... mais ce n'est pas une réforme pour faire des économies...non...
Renseignement pris : le tutorat que nous avons (en plus) en mathématiques et en français sont en fait les heures d'IDD du cycle central.... ce seront donc bien des heures perdues sauf à les prendre sur la marge prof (mais bien perdues pour les élèves par contre quoiqu'il arrive !)
Les heures IDD ne sont pas fléchées, c'est une marge en quelque sorte. Il faut donc comparer en prenant le même morceau de marge...
- AudreyOracle
Sibylle, pour en revenir à l'oral au brevet, non, ce ne sera pas comme l'HDA actuellement.
Pour la bonne et simple raison que l'oral dans le nouveau brevet portera soit sur un EPI, soit sur les divers parcours mis en place au long du collège (parcours citoyen, parcours des métiers, parcours artistique). On ne fera pas obligatoirement de l'HDA dans un EPI.
De plus, et c'est là qu'on éclate de rire devant leur malhonnêteté, dire de ne pas s'inquiéter car ce sera comme un oral d'HDA alors qu'aucun texte officiel ne définit clairement les modalités de l'oral d'HDA, que ce soit en terme de contenu ou de préparation, c'est vraiment vous prendre pour des [modéré]. Il n'y a pas plus différent comme examen que celui de l'oral d'HDA entre tous les collèges de France. Dans ma ville, aucun collège ne fait comme son voisin...
Mot d'ordre de la réforme: "Demerden Sie sich!"
Pour la bonne et simple raison que l'oral dans le nouveau brevet portera soit sur un EPI, soit sur les divers parcours mis en place au long du collège (parcours citoyen, parcours des métiers, parcours artistique). On ne fera pas obligatoirement de l'HDA dans un EPI.
De plus, et c'est là qu'on éclate de rire devant leur malhonnêteté, dire de ne pas s'inquiéter car ce sera comme un oral d'HDA alors qu'aucun texte officiel ne définit clairement les modalités de l'oral d'HDA, que ce soit en terme de contenu ou de préparation, c'est vraiment vous prendre pour des [modéré]. Il n'y a pas plus différent comme examen que celui de l'oral d'HDA entre tous les collèges de France. Dans ma ville, aucun collège ne fait comme son voisin...
Mot d'ordre de la réforme: "Demerden Sie sich!"
- laMissSage
Honchamp a écrit:
On s'achemine donc, selon le chef, vers un peu de marge pour les langues, un peu pour les sciences, un peu pour le latin, et pas mal pour faire des groupes en AP (car ces heures de groupes peuvent être données à n'importe quelle matière).
Un peu pour les dédoublements en langues et sciences, si je ne me trompe pas.
Sibylle au fait, merci beaucoup pour le compte-rendu détaillé!
_________________
Si rien n'est décidé, ce sera à chacun d'entre nous de décider en conscience.
- Dw4rF_NaheulbeukNiveau 5
Si vous avez le temps allez voir cette vidéo (en passant sur la présentation qui peut en rebuter certains).
https://www.youtube.com/watch?v=P3jQOqAeKcg
On y retrouve très "étrangement" des postures que vous décrivez dans votre compte-rendu ou même dans la préparation de cette réforme (vous vous souvenez le questionnaire adressé à tous les enseignants?)
Bref je n'ai jamais suivi la moindre formation de psycho et pour moi le propos de ce youtuber était tout nouveau. D'où, un bon gros commissaire Bourrel.
Conciliants? Ouverts ces IPR? ou bien ne sont-ils tout simplement qu'une première étape vers une l'acceptation de ce que nous refusons actuellement? (pied dans la porte + étiquetage positif)
https://www.youtube.com/watch?v=P3jQOqAeKcg
On y retrouve très "étrangement" des postures que vous décrivez dans votre compte-rendu ou même dans la préparation de cette réforme (vous vous souvenez le questionnaire adressé à tous les enseignants?)
Bref je n'ai jamais suivi la moindre formation de psycho et pour moi le propos de ce youtuber était tout nouveau. D'où, un bon gros commissaire Bourrel.
Conciliants? Ouverts ces IPR? ou bien ne sont-ils tout simplement qu'une première étape vers une l'acceptation de ce que nous refusons actuellement? (pied dans la porte + étiquetage positif)
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Les Annales du Disque-Monde, Tome 18 : Masquarade de Terry Pratchett
Et, comme le Q.I. D'une populace équivaut au Q.I. de son membre le plus crétin divisé par le nombre de participants, personne ne sut jamais vraiment ce qui s'était passé.
- Stacy93Niveau 2
Il y a une évidence, comment une réforme peut s'appliquer si plus de 80% des profs sont contre ?
- Madame RoseNiveau 3
Pour la même raison que la réforme va passer alors que plus de 80% des profs sont contre : tout simplement parce que les profs sont trop dociles (ou endormis).
Je ne comprends toujours pas pourquoi aucune action "forte" n'est encore prévue : plus de notes, blocage des bulletins, des conseils, grève reconductible...? Boycott des formations ? (le mot d'ordre chez nous est d'y aller mais de ne rien faire : la belle affaire, ça ne changera pas des autres formations...)
Je ne comprends toujours pas pourquoi aucune action "forte" n'est encore prévue : plus de notes, blocage des bulletins, des conseils, grève reconductible...? Boycott des formations ? (le mot d'ordre chez nous est d'y aller mais de ne rien faire : la belle affaire, ça ne changera pas des autres formations...)
- henrietteMédiateur
Et j'ajoute : a priori, le sujet sur lequel il sera interrogé aura été choisi par l'élève, et non donné par le jury à partir d'une liste de 5 œuvres fournie par l'élèves comme c'est le cas en HDA actuellement.Audrey a écrit:Sibylle, pour en revenir à l'oral au brevet, non, ce ne sera pas comme l'HDA actuellement.
Pour la bonne et simple raison que l'oral dans le nouveau brevet portera soit sur un EPI, soit sur les divers parcours mis en place au long du collège (parcours citoyen, parcours des métiers, parcours artistique). On ne fera pas obligatoirement de l'HDA dans un EPI.
De plus, et c'est là qu'on éclate de rire devant leur malhonnêteté, dire de ne pas s'inquiéter car ce sera comme un oral d'HDA alors qu'aucun texte officiel ne définit clairement les modalités de l'oral d'HDA, que ce soit en terme de contenu ou de préparation, c'est vraiment vous prendre pour des [modéré]. Il n'y a pas plus différent comme examen que celui de l'oral d'HDA entre tous les collèges de France. Dans ma ville, aucun collège ne fait comme son voisin...
Mot d'ordre de la réforme: "Demerden Sie sich!"
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"Il n'y a que ceux qui veulent tromper les peuples et gouverner à leur profit qui peuvent vouloir retenir les hommes dans l'ignorance."
- LefterisEsprit sacré
Si, ça y est , des préavis de grève reconductible sont déposés, pour boycotter les formations. Mais il y a encore beaucoup d'endormis, ou faisant semblant de l'être. Certains vont pleurer, et au sens propre, l'an prochain , au moment du réveil , quand leur vie sera devenue un enfer, rien que du fait des EDT.Sans parler du reste.Madame Rose a écrit:Pour la même raison que la réforme va passer alors que plus de 80% des profs sont contre : tout simplement parce que les profs sont trop dociles (ou endormis).
Je ne comprends toujours pas pourquoi aucune action "forte" n'est encore prévue : plus de notes, blocage des bulletins, des conseils, grève reconductible...? Boycott des formations ? (le mot d'ordre chez nous est d'y aller mais de ne rien faire : la belle affaire, ça ne changera pas des autres formations...)
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"La réforme [...] c'est un ensemble de décrets qui s'emboîtent les uns dans les autres, qui ne prennent leur sens que quand on les voit tous ensemble"(F. Robine , expliquant sans fard la stratégie du puzzle)
Gallica Musa mihi est, fateor, quod nupta marito. Pro domina colitur Musa latina mihi.
Δεν ελπίζω τίποτα, δεν φοβούμαι τίποτα, είμαι λεύτερος (Kazantzakis).
- Madame RoseNiveau 3
D'accord, merci, ce n'est pas ce que la représentante syndicale du collège m'a dit. C'est dire si c'est au point...il faut que l'action soit la même partout. Si je suis la seule à me mettre en grève, bonjour l'action ! Mes collègues ne suivront pas (ben oui, ils sont contre, ils ont fait grève UNE fois l'année dernière et ça n'a rien donné alors pas envie de faire cadeau d'une journée de salaire à l'Etat, na )
En parlant de pleurer, chez moi ça monte déjà, rien qu'à la lecture de ce fameux compte-rendu qui se veut rassurant et qui me fait paniquer. Je n'ai pas envie de faire ça ! Je veux continuer à enseigner la littérature, comme je l'entends et quand je l'entends !
Où est la liberté pédagogique quand il faut prévoir une progression commune avec les autres collègues pour que les prôôôjets puissent se faire ?
Je suis tellement énervée, je cherche un moyen de m'éviter le massacre (congé? dispo? reconversion?)
En parlant de pleurer, chez moi ça monte déjà, rien qu'à la lecture de ce fameux compte-rendu qui se veut rassurant et qui me fait paniquer. Je n'ai pas envie de faire ça ! Je veux continuer à enseigner la littérature, comme je l'entends et quand je l'entends !
Où est la liberté pédagogique quand il faut prévoir une progression commune avec les autres collègues pour que les prôôôjets puissent se faire ?
Je suis tellement énervée, je cherche un moyen de m'éviter le massacre (congé? dispo? reconversion?)
- DaphnéDemi-dieu
Madame Rose a écrit:D'accord, merci, ce n'est pas ce que la représentante syndicale du collège m'a dit. C'est dire si c'est au point...il faut que l'action soit la même partout.
Tu peux consulter les sites syndicaux pour te renseigner.
Si je suis la seule à me mettre en grève, bonjour l'action ! Mes collègues ne suivront pas (ben oui, ils sont contre, ils ont fait grève UNE fois l'année dernière et ça n'a rien donné alors pas envie de faire cadeau d'une journée de salaire à l'Etat, na )
Mais tu ne peux pas obliger les collègues à faire grève.
En parlant de pleurer, chez moi ça monte déjà, rien qu'à la lecture de ce fameux compte-rendu qui se veut rassurant et qui me fait paniquer. Je n'ai pas envie de faire ça ! Je veux continuer à enseigner la littérature, comme je l'entends et quand je l'entends !
Où est la liberté pédagogique quand il faut prévoir une progression commune avec les autres collègues pour que les prôôôjets puissent se faire ?
Je suis tellement énervée, je cherche un moyen de m'éviter le massacre (congé? dispo? reconversion?)
- KrilinXV3Neoprof expérimenté
Pour moi, ça, c'est plutôt une bonne nouvelle.henriette a écrit:
Et j'ajoute : a priori, le sujet sur lequel il sera interrogé aura été choisi par l'élève, et non donné par le jury à partir d'une liste de 5 œuvres fournie par l'élèves comme c'est le cas en HDA actuellement.
Pour revenir au message initial, il y a clairement enfumage. Cette façon de voir les choses ne tient pas face aux horaires fléchés EPI/AP, et aux 8 thèmes obligatoires des EPI. C'est comme cette histoire d'AP en barette, c'est écrit nul part.
Les paroles s'envolent, les écrits restent.
_________________
Asinus asinum fricat
- LefterisEsprit sacré
Madame Rose a écrit:D'accord, merci, ce n'est pas ce que la représentante syndicale du collège m'a dit. C'est dire si c'est au point...il faut que l'action soit la même partout. Si je suis la seule à me mettre en grève, bonjour l'action ! Mes collègues ne suivront pas (ben oui, ils sont contre, ils ont fait grève UNE fois l'année dernière et ça n'a rien donné alors pas envie de faire cadeau d'une journée de salaire à l'Etat, na )
En parlant de pleurer, chez moi ça monte déjà, rien qu'à la lecture de ce fameux compte-rendu qui se veut rassurant et qui me fait paniquer. Je n'ai pas envie de faire ça ! Je veux continuer à enseigner la littérature, comme je l'entends et quand je l'entends !
Où est la liberté pédagogique quand il faut prévoir une progression commune avec les autres collègues pour que les prôôôjets puissent se faire ?
Je suis tellement énervée, je cherche un moyen de m'éviter le massacre (congé? dispo? reconversion?)
Il faut que la représentante syndicale s'informe. Il y a une intersyndicale. D'ailleurs, il suffit qu'un seul syndicat dépose un préavis de grève pour qu'il soit possible de faire grève. Ceux qui ne savent rien ne veulent rien savoir en fait, ou sont abattus , ou ont déjà capitulé. J'ai déjà entendu "on n'en peut plus, on n'a plus envie de se battre". Je crois d'ailleurs que les concepteurs de la réforme jouent beaucoup sur cet effet de KO, de déprime des enseignants face aux coups qui pleuvent de tous côtés. Dans la tête de certains, il y a déjà l'idée de se sortir individuellement de ce marasme, de ne pas trop souffrir.
_________________
"La réforme [...] c'est un ensemble de décrets qui s'emboîtent les uns dans les autres, qui ne prennent leur sens que quand on les voit tous ensemble"(F. Robine , expliquant sans fard la stratégie du puzzle)
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Δεν ελπίζω τίποτα, δεν φοβούμαι τίποτα, είμαι λεύτερος (Kazantzakis).
- nesssnousssNiveau 6
Audrey a écrit:A entendre ces inspecteurs, il n'y a plus de cadre officiel contraignant aux EPI... pas de 20%, pas de 3 ou 2h de cours hebdo par semaine, pas d'évaluation des EPI lors de l'oral du brevet...
prenons-les aux mots :
si on choisit la répartition 1h d'AP et 3h d'EPI semestriel et que concrètement dans nos classes, on ne consacre qu' 1h par semaine sur un trimestre (je suis généreuse :lol: ), on peut dire qu'on a remplit le contrat tant qu'à la fin il y a la fameuse "réalisation concrète"?!?
C'est la question que je compte poser lors de la prochaine réunion prévue avec les IPR s'ils me sortent ce discours "rassurant".
Si on me répond "oui" alors je signe tout de suite ! il reste 1h d'AP qu'on peut entièrement dédoubler avec la marge.
Mais dans ce cas, à quoi servent les textes de loi si on peut les interpréter à notre guise?
- jilucorgNeoprof expérimenté
Comme il a déjà été bien dit, manifestement les IPR ont été envoyés au front pour dé-mi-ner en dispensant toute sorte de propos lénifiants, sans aucun souci du réel ni même de vraisemblance, sur le thème « N'ayez pas peur, chers professeurs ! Faites-nous confiance, en fait les textes on s'en fiche, vous allez pouvoir vous approprier tout ça tranquillement comme vous voudrez, le mettre à votre sauce en décidant vous-mêmes de tout, surtout sans aucun souci des edt ni des horaires ni des postes, en travaillant à ce que vous voulez avec qui vous voulez, dans la plus grande des sérénités, pour l'accomplissement de votre noble mission, toussa toussa... »
Pour ceux⋅celles qui ne l'ont pas encore fait, il est bon d'écouter − ou de lire grâce au verbatim d'Audrey, pour qui ne supporte plus de voir et d'entendre cette personne − la conférence de Caen de Mâme Robine dans son intégralité (pas seulement le sort dévolu au latin), afin de bien percevoir la réalité de l'estime et du respect qui sont portés aux profs par le sommet de la hiérarchie, et de se faire une idée de la manière dont ils seront traités "pour de vrai".
Pour ceux⋅celles qui ne l'ont pas encore fait, il est bon d'écouter − ou de lire grâce au verbatim d'Audrey, pour qui ne supporte plus de voir et d'entendre cette personne − la conférence de Caen de Mâme Robine dans son intégralité (pas seulement le sort dévolu au latin), afin de bien percevoir la réalité de l'estime et du respect qui sont portés aux profs par le sommet de la hiérarchie, et de se faire une idée de la manière dont ils seront traités "pour de vrai".
- User5899Demi-dieu
Lefteris a écrit:Madame Rose a écrit:D'accord, merci, ce n'est pas ce que la représentante syndicale du collège m'a dit. C'est dire si c'est au point...il faut que l'action soit la même partout. Si je suis la seule à me mettre en grève, bonjour l'action ! Mes collègues ne suivront pas (ben oui, ils sont contre, ils ont fait grève UNE fois l'année dernière et ça n'a rien donné alors pas envie de faire cadeau d'une journée de salaire à l'Etat, na )
En parlant de pleurer, chez moi ça monte déjà, rien qu'à la lecture de ce fameux compte-rendu qui se veut rassurant et qui me fait paniquer. Je n'ai pas envie de faire ça ! Je veux continuer à enseigner la littérature, comme je l'entends et quand je l'entends !
Où est la liberté pédagogique quand il faut prévoir une progression commune avec les autres collègues pour que les prôôôjets puissent se faire ?
Je suis tellement énervée, je cherche un moyen de m'éviter le massacre (congé? dispo? reconversion?)
Il faut que la représentante syndicale s'informe. Il y a une intersyndicale.
Houla, oui !
- Fesseur ProGuide spirituel
+ 1Fantômette a écrit:Celeborn, j'adore ton décryptage anti-leurre (je me le mets de côté, au cas où... :lol: ).
Merci.
_________________
Pourvu que ça dure...
- Spinoza1670Esprit éclairé
Lefteris a écrit:[...] Ceux qui ne savent rien ne veulent rien savoir en fait, ou sont abattus, ou ont déjà capitulé. J'ai déjà entendu : "on n'en peut plus, on n'a plus envie de se battre". Je crois d'ailleurs que les concepteurs de la réforme jouent beaucoup sur cet effet de KO, de déprime des enseignants face aux coups qui pleuvent de tous côtés. Dans la tête de certains, il y a déjà l'idée de se sortir individuellement de ce marasme, de ne pas trop souffrir.
Il faut voir cette réforme comme partie d'un tout et étape dans un mouvement d'ensemble. Ce n'est pas évident car les réformes se succèdent ou se chevauchent avec un rythme effroyable, si bien que cela a un effet assez déstabilisant. De plus, le nombre, la complexité et la durée de vie assez courte de ces réformes font qu'on a à peine eu le temps d'en décortiquer une qu'une autre arrive. C'est fait exprès. Le dégraisseur de mammouth a expliqué ce point de la façon suivante : « Il faut pratiquer la stratégie de l'épidémie, procéder à certains changements ponctuels, mais sur des points clefs, et voir comment les choses se passent. » (Claude Allègre, 1995) Que cette réforme 2016 passe ou ne passe pas, la même politique sera poursuivie par d'autres réformes.
Phrase citée dans les pages suivantes :
- Michel Delord, Notes sur la décentralisation (2003)
- Michel Delord, "Je voudrais en rajouter une louche" (2001) (Réflexions sur la dynamique des réformes et sur les types d'opposition possibles)
- Archives sur Claude Allègre (Grève Gard 2003)
- La stratégie de l'épidémie illustrée avec l'exemple de "la démocratisation de la philosophie" (Blaise Buscail, 2001)
Pour garder la tête froide, si ce n'est hors de l'eau, il faut donc avoir une vue d'ensemble de la """politique éducative""" suivie par le PS, l'UMP et tous les partis ayant une orientation plus ou moins identique.
Voir par exemple celle de Blaise Buscail qui ne me semble pas trop mal :
Le texte qui suit date de la "période Allègre", il peut donc sembler obsolète. Ce n'est pourtant pas le cas, et il serait naïf de croire qu'un changement de ministre entraîne un changement de politique. N'oublions pas que la politique du ministre Allègre vient en droite ligne de la loi d'orientation de 1989 du ministre Jospin. Les méthodes changent peut-être d'Allègre à Lang, puis à Ferry, mais point les visées.
Ce petit article a pour but de résumer en quelques mots le dessein général qui se cache derrière les réformes ponctuelles mises en oeuvres par Monsieur le Ministre Claude Allègre. Car il nous semble bon aujourd'hui de faire en sorte que tout un chacun prenne conscience de ce qui se trame et de ce que sera l'école de demain si une mobilisation des personnels enseignants, des lycéens, étudiants et parents d'élèves, puis de tous les citoyens, ne se fait pas rapidement, pour opposer un NON radical à la mouvance actuelle.
Commençons par préciser le contexte de ces réformes : l'Europe, et plus largement la mondialisation. Or que voyons-nous se dessiner au niveau de l'Europe, en bref une politique libérale extrême de l'éducation. En effet il apparaît clairement que l'orientation européenne, sous l'influence en particulier de l'E.R.T., est de soumettre l'école aux besoins et exigences de l'économie.
Ce d'abord au niveau de la formation, puisque l'idée est de faire de l'enseignement, de la formation, un nouveau marché, le plus juteux qui soit (pour les conséquences de cette démarche sur le contenu des enseignements, cf. nticd). A terme, l'une des conséquences majeures sera la décentralisation de l'enseignement, ce qui équivaut à dire une inégalité flagrante, géographique et économique, devant l'école. Ainsi ne sera plus proposée que la formation requise par telle entreprise à tel endroit, et pour celui qui en aura les moyens (l'enseignement national ne serait plus, quant à lui, que l'école "basique" des pauvres, auxquels il sera généreusement octroyé un enseignement gratuit mais pour le moins "light". Qu'on ne s'y trompe pas, ce n'est pas là un scénario-catastrophe issu de la paranoïa de quelques professeurs réactionnaires, cette logique apparaît nettement dans le rapport Attali sur l'université (par exemple l'idée de « pôle universitaire d'excellence »), et Monsieur Allègre n'avait que trop souvent le mot rentabilité à la bouche. Il conçoit l'école en terme de marché et d'entreprise, et se frotte les mains à l'idée que le financement des établissements scolaires ne soit plus, enfin, supporté par l'Etat mais par les colléctivités locales : une école rentable est une école qui ne coûte plus trop à l'Etat, et qui d'autre part laisse place au marché de l'éducation : d'une pierre deux coups !!! Or c'est précisément l'orientation voulue par les instances européennes (cf. les fameux "critères de convergence", qui sont définis, entre autres, pour laisser la place libre aux marchés).
Ensuite et très logiquement, la formation bascule vers les entreprises, elle entre dans le marché, et elle est de fait un marché énorme convoité par les grands industriels de l'information, et tout particulièrement de l'informatique, ceux de l'E.R.T. bien sûr, qui voient s'ouvrir devant eux un gigantesque réservoir de consommateurs pour leurs produits (didacticiels, formations continues...). Les établissements scolaires, l'Education Nationale, deviennent, quant à eux, des "lieux de vie", c'est à dire des endroits où les enfants de pauvres sont "socialisés", autant dire le lieu du contrôle social, où il ne s'agit plus d'apprendre mais de se sentir bien : il faut jeter un os au chien pour qu'il cesse d'aboyer, ou ne commence pas de le faire. C'en est, alors, fait de l'école publique, remplacée par une formation privée dont la qualité dépend des ressources de l'étudiant. Citons Monsieur Attali : « Un jour viendra où l'enseignement, loin d'être un coût pour la société, sera une source de profit pour les industries du savoir, qui fabriqueront les vidéodisques, les CD-Rom, les logiciels éducatifs et les sites Internet dont se serviront nos enfants. Toutes les fonctions sociales ont commencé par être, comme l'éducation, une dimension d'un rituel religieux, avant de devenir un instrument du pouvoir politique, puis un service collectif, puis marchand, et, enfin, dans certains cas, un objet produit en série. [la solution] est de transformer le processus éducatif, comme ce fut le cas d'autres fonctions, en mettant les potentialités technologiques nouvelles au service de sa mission. Lorsqu'un service a pu être remplacé, ou complété, par un objet produit en série (le concert par le disque, le clocher par la montre, la diligence par l'automobile, le lavoir par la machine à laver, voire, un jour, le soin par la prothèse), la dépense est devenue une recette, la charge un profit, le problème une solution » (in Jacques Attali, L'ÉCOLE D'APRÈS-DEMAIN : Les nouvelles technologies vont-elles remettre en cause le système éducatif ?, Le Revenu Français Hebdo n° 324 du 2 décembre 1994)
Mais, dira-t-on, n'avons nous pas un gouvernement socialiste, n'est-il pas parfaitement improbable qu'un gouvernement de gauche en vienne à une telle politique (néo-libérale), que les contraintes européennes existent ou pas ???
C'est à voir, car d'une part ces contraintes existent bel et bien, il suffit pour s'en apercevoir de considérer les exigences de l'Europe en matière de réduction du nombre des fonctionnaires. Mais surtout il faut bien voir que le néo-libéralisme en question n'est pas incompatible avec le socialisme, bien au contraire. Bien sûr, socialisme se disait d'abord de toute doctrine suivant laquelle on ne peut compter sur le libre jeu des initiatives et intérêts individuels pour obtenir bonheur et égalité sociale. Mais cette position elle-même est fondée sur la constatation et la dénonciation des inégalités sociale, et la finalité de tout socialisme est de les réduire. Or, si le socialisme a longtemps puisé dans l'analyse marxiste pour chercher les moyens de cette réduction, cette analyse n'est cependant pas le propre du socialisme, qui peut à tout moment changer son fusil d'épaule et chercher de nouveaux moyens, par exemple des moyens néo-libéraux, comme c'est le cas aujourd'hui.
Alors les judicieux conseils pédagogiques de l'ombre de M. Allègre, M. Meirieu, prennent tout leur sens. Car que propose la pédagogie moderne ? Notons d'abord qu'elle remplace l'enseignement par l'éducation (les fameuses « Sciences de l'Éducation !). L'enseignement, c'est la transmission des savoirs, mais l'éducation est une visée en effet autrement plus ambitieuse, celle de développer chez un sujet donné une ou des facultés bien précises. Outre que, comme le disait Freud, cette tâche est impossible, et que seul un sujet peut s'éduquer lui-même, justement au contact des savoirs, il faut encore voir que le mot éducation veut dire chez nos pédagogues socialisation, c'est à dire processus d'intégration à une société donnée. L'école sera donc désormais et simplement le lieu d'une « culture commune », bref un lieu où l'on vit ensemble, où l'on apprend la vie sociale et où l'on partage certaines valeurs : c'est le thème de la citoyenneté si cher à notre ministre. La transmission des savoirs devient secondaire, et même futile puisque l'important est d'être un bon citoyen et un bon travailleur à la fois. On voit bien que le thème de l'émancipation par le savoir devient obsolète. Concrètement, ce que l'on appelait il y a longtemps l'enseignement des Humanités (terme à méditer) est voué à disparaître : adieu littérature, philosophie, histoire... Et a-t-on besoin aujourd'hui de lire Descartes ? Baudelaire n'est-il pas un dangereux agitateur ??? Tout savoir doit être aujourd'hui utile et « éduquant ». Il faut comprendre par là que l'école gratuite, c'est-à-dire l'école des pauvres, n'aura plus pour fonction que de "socialiser", bref de faire en sorte que les défavorisés (ceux qui ne peuvent être rentables en tant que clientèle du marché de la formation) ferment leurs gueules : ils ne peuvent pas payer, donnons-leur un os, mais cet os doit alors être anesthésiant, et voici venir la pédagogie du jeu, du superficiel, de l'illusion (apprendre à apprendre, c'est-à-dire ne rien apprendre)...
Une illustration, ou même une preuve, parmi d'autres : un texte officiel sur les "heures de vie de classe".
Pour finir, l'argument ultime de ces messieurs est que leurs opposants, les professeurs donc, ne comprennent pas leurs motifs ni leurs vues et encore moins leurs buts. Car s'ils comprenaient, ils seraient rien de moins que CONVERTIS. Mais en vérité, messieurs, nous comprenons TROP BIEN, et notre regard va chercher derrière l'apparente bonhomie de vos bonnes intentions et de vos beaux sentiments. Ce qui fait que de deux choses l'une : ou bien vous êtes cyniques et menteurs, ou bien inconscients.
Quelques textes :
Sur l'E.C.J.S.
Sur les I.U.F.M. (encore).
La déclaration des professeurs du Forum Défense Ecole.
Même l'Académie Française s'y met !
Une intéressante synthèse : "le marché du savoir".
Encore d'autres textes sur la page source : https://web.archive.org/web/20070224215132/http://blaise.buscail.free.fr/anti.htm
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« Let not any one pacify his conscience by the delusion that he can do no harm if he takes no part, and forms no opinion. Bad men need nothing more to compass their ends, than that good men should look on and do nothing. » (John Stuart Mill)
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- kerangeloNiveau 7
A force de pondre des textes volontairement flous, c'est effectivement ce qui risque de se passer en entrainant encore plus de désordre et de sentiment d'abandon du système à lui-même. J'ai ainsi plusieurs exemples de lycées où les 2 h d'AP ne sont pas attribuées aux bons élèves. Quand on sait que les DHG sont validées pas les rectorats cela veut dire que l'illégalité est autorisée.nesssnousss a écrit:Audrey a écrit:A entendre ces inspecteurs, il n'y a plus de cadre officiel contraignant aux EPI... pas de 20%, pas de 3 ou 2h de cours hebdo par semaine, pas d'évaluation des EPI lors de l'oral du brevet...
prenons-les aux mots :
si on choisit la répartition 1h d'AP et 3h d'EPI semestriel et que concrètement dans nos classes, on ne consacre qu' 1h par semaine sur un trimestre (je suis généreuse :lol: ), on peut dire qu'on a remplit le contrat tant qu'à la fin il y a la fameuse "réalisation concrète"?!?
C'est la question que je compte poser lors de la prochaine réunion prévue avec les IPR s'ils me sortent ce discours "rassurant".
Si on me répond "oui" alors je signe tout de suite ! il reste 1h d'AP qu'on peut entièrement dédoubler avec la marge.
Mais dans ce cas, à quoi servent les textes de loi si on peut les interpréter à notre guise?
- cubeNiveau 8
Il me vient un angle d'attaque : si les inspecteurs nous font des formations du type "tout va très bien madame la marquise" alors que nos CDE nous pressent de choisir AP / EPI : avec qui, quoi, comment, en combien de temps ... on pourrait peut-être les renvoyer dos à dos (histoire de mettre un peu la m...) :
"oh, désolé, chef, mais l'IRP, il a dit qu'on n'était pas obligé de flécher les EPI dans l'EDT : donc je peux le faire quand je veux, non ?"
"M'sieur l'IPR, mon chef il veut que je fasse un EPI avec le prof de sport alors que je préfèrerais faire de l'AP. Il ne peut pas me forcer, hein ? Vous voulez bien me faire un mot ?"
Si on pouvait récupérer des documents où les "formations en bassin" contredisent les "formations intra-collège", ça, ça serait bon !
Si les IPR font des promesses, il faudrait récupérer les power-point où elles apparaissent pour pouvoir les agiter sous le nez de nos CDE (c'est une image, hein : on ne peut pas secouer un power-point sous un nez !)
"oh, désolé, chef, mais l'IRP, il a dit qu'on n'était pas obligé de flécher les EPI dans l'EDT : donc je peux le faire quand je veux, non ?"
"M'sieur l'IPR, mon chef il veut que je fasse un EPI avec le prof de sport alors que je préfèrerais faire de l'AP. Il ne peut pas me forcer, hein ? Vous voulez bien me faire un mot ?"
Si on pouvait récupérer des documents où les "formations en bassin" contredisent les "formations intra-collège", ça, ça serait bon !
Si les IPR font des promesses, il faudrait récupérer les power-point où elles apparaissent pour pouvoir les agiter sous le nez de nos CDE (c'est une image, hein : on ne peut pas secouer un power-point sous un nez !)
- DaphnéDemi-dieu
cube a écrit:Il me vient un angle d'attaque : si les inspecteurs nous font des formations du type "tout va très bien madame la marquise" alors que nos CDE nous pressent de choisir AP / EPI : avec qui, quoi, comment, en combien de temps ... on pourrait peut-être les renvoyer dos à dos (histoire de mettre un peu la m...) :
"oh, désolé, chef, mais l'IRP, il a dit qu'on n'était pas obligé de flécher les EPI dans l'EDT : donc je peux le faire quand je veux, non ?"
"M'sieur l'IPR, mon chef il veut que je fasse un EPI avec le prof de sport alors que je préfèrerais faire de l'AP. Il ne peut pas me forcer, hein ? Vous voulez bien me faire un mot ?"
Si on pouvait récupérer des documents où les "formations en bassin" contredisent les "formations intra-collège", ça, ça serait bon !
Si les IPR font des promesses, il faudrait récupérer les power-point où elles apparaissent pour pouvoir les agiter sous le nez de nos CDE (c'est une image, hein : on ne peut pas secouer un power-point sous un nez !)
J'imagine d'ici le bo.. :censure:
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