- SibylleNeoprof expérimenté
J'ai été hier à une réunion qui devait initialement être consacrée à un échange de pratiques entre établissements et qui au final a permis de faire un immense tour de table pour parler de la réforme avec deux inspecteurs. J'étais hyper énervée au départ. Mais ensuite, cela m'a beaucoup intéressée parce qu'il y avait une grande liberté de parole et qu'il semblait y avoir quand même un peu de sens au lieu d'une immense usine à gaz. Voici mon compte-rendu personnel, ma manière d'avoir décodé ce qui a été dit.
Il doit y avoir plein de coquilles, je suis crevée !
Les formations vont de plus en plus être considérées de façon « remontante » où c'est nous qui demandons et non de façon « descendante » sur commande de Paris. Les formations auront de plus en plus lieu par bassins et non très loin (aussi pour des économies financières).
Il va y avoir des réunions de bassin en croisant deux disciplines et fondées sur les programmes.
On aura trois journées de formation au numérique. Il y aura une partie liée à notre propre matière mais il y a un énorme manque de formateurs. La plupart des formations au numérique seront assurées en fait par la personne-ressources dans notre collège.
Il faut absolument investir le conseil pédagogique qui devrait pleinement son sens dans les deux années à venir. C'est la plate-forme la plus importante pour décider ce qu'on veut.
La réforme est une révolution copernicienne. Elle changera totalement nos pratiques. Notre enseignement ne marche pas pour un certain nombre d'élèves, on est mauvais à PISA. On peut au moins essayer autre chose.
Il ne faut pas rêver que cette réforme s'annulera avec un nouveau changement de gouvernement. Les réformes s'empilent progressivement quels que soient les gouvernements et tendent à aller dans le même sens. Cette réforme est le prolongement direct de la mise en place du conseil pédagogique, de l'autonomie des établissements, etc. Darcos et Chatel en étaient à l'origine.
Les trois immenses axes de la réforme sont :
- le travail en équipe
- le travail sous forme de projets. Il faut oublier la juxtaposition des apprentissages et penser sous forme de projets. L'apprentissage ne tient pas à la qualité du contenu ni même de la forme du cours mais au sens qu'on y donne.
- La construction de parcours
Pour les EPI, il ne faut absolument pas partir de l'impératif d'arriver à un emploi du temps prof ou élève, du temps de service des collègues, des six EPI différents que doivent avoir les élèves, des huit EPI qui existent. Il ne faut pas se préoccuper du cadre, de la structure, de la forme. La réforme sera ce qu'on a envie qu'elle soit si on s'en empare. Le chef d'établissement n'a pas à fournir un moule dans lequel on vient s'inscrire, dans lequel il nous demande de nous inscrire pour les besoins du service. Ce n'est pas la forme qui importe mais le contenu. Les EPI doivent partir des goûts, des idées, des envies de travailler avec telle ou telle personne. Il ne faut pas que le chef d'établissement nous dise : « On a décidé que les profs de SVT allaient travailler avec les profs d'EMC en 5ème pour un EPI « corps, santé et sécurité » et donc, vous Mme C et Mme S, qu'avez-vous à nous proposer ? ». Nous devons proposer des idées et dire que c'est cela qui nous fait envie. Le chef d'établissement n'est pas responsable du pédagogique. Mais son travail est, après le nôtre, de réussir à trouver comment concrétiser nos projets de façon administrative, càd par exemple sous la forme concrète d'emplois du temps et d'utilisation de la marge. Les emplois du temps qui circulent sur internet sont des ex et non des modèles. Il faut bien concevoir que beaucoup de chefs d'établissement ne maîtrisent pas la réforme et sont dans un état d'apprentissage.
Les EPI, ce ne sont pas les IDD et il faut bien se le mettre dans le crâne. Déjà parce que les EPI se fondent étroitement sur les programmes. Ensuite parce que les EPI ne sont pas transdisciplinaires, mais interdisciplinaires (l'inspectrice préférait même : pluridisciplinaires) et la nuance est importante. Transdisciplinaire, cela veut dire qu'on cherche un noyau commun aux deux matières ou bien qu'on fait quelque chose qui n'est ni l'une ni l'autre des deux matières mais quelque chose qui aille au-delà, transcende les deux matières. Bref, si on reprend un exemple de chez nous, ce ne serait sans doute pas : Léonard de Vinci est un des points communs que je peux trouver entre les sciences et l'histoire donc on fait un EPI sur lui, mais utiliser véritablement les compétences de maths de telle prof pour travailler en lien avec le programme d'histoire de tel prof. Le principe de l'EPI, c'est du disciplinaire multiplié par deux ou trois, le contenu propre à une matière qui vient en dialogue avec le contenu d'une autre matière. C'est-à-dire si on prend l'exemple ci-dessus : c'est pleinement le cours de Mme C en lien avec le cours de Mme S qu'elles vont faire chacune sur une partie de leur programme. Elles vont faire leurs deux parties de programme en même temps, en lien l'une avec l'autre, dans une logique de projet avec le but d'une réalisation commune. La question à se poser, c'est quelle partie du programme de ma matière, j'ai envie de vivre sous forme de projet et en lien avec un autre collègue et non sous forme de cours plus traditionnel ? Pour une thématique donnée d'un projet, qu'est-ce que je porte de ma matière à ce projet, qu'est-ce que ma matière a à apporter à ce projet ? Quelle est justement la spécificité de ma matière sur ce thème ? Comment ma matière interroge ce thème, quelle réponse elle y apporte ? Cela nous amène justement à être au cœur de notre discipline, à questionner ce qui est au cœur de notre discipline, ce qui fait sa légitimité. Prenons un EPI sur la guerre entre français et histoire. En français, la spécificité pour questionner la guerre, c'est : « Qu'est-ce que témoigner sur la guerre ?Comment on exprime sa subjectivité, ses émotions sur le sujet ? » . Les EPI, ce ne sont pas non plus les IDD car le chef d'établissement ne doit pas imposer à tels profs d'être ensemble pour les besoins du service. Ce ne sont pas les IDD parce qu'il n'y a pas forcément une durée imposée (ex : avec les IDD, parfois, on se dit qu'on manque de temps ; parfois qu'on en a trop).
(Là, c'est totalement de moi : ce ne sont pas non plus les IDD parce que déjà qu'il y avait peu de temps de concertation pour les IDD, ben, là, il n'y en a plus du tout..).
L'EPI, c'est une entrée différente pour travailler son programme. Si j'ai bien compris, l'EPI, ce n'est pas forcément mettre les élèves en activité sans cesse sur un projet comme on le fait beaucoup en IDD. Il y a vraiment du disciplinaire dans l'EPI, mais avec le but que les élèves réalisent un projet. Si nous prenons un exemple récent : M X et Mme Z ont une classe en commun et veulent réaliser un carnet du front. Eh bien, ils réalisent un EPI « carnet du front ». Z fait pleinement des cours de français sur la seconde guerre mondiale dans la démarche de la réalisation du projet d'écrire, X fait pleinement ses cours d'histoire puis vient le projet lui-même. Et donc, l'EPI, ce ne serait pas : Les élèves vont sur un ordinateur se renseigner seuls sur la 2de guerre mondiale et ensuite, ils réalisent leur projet d'écriture. Comme le nom EPI l'indique, ce sont des « enseignements » et non des mises en activités.
Une prof a compris dans la réunion de son collège qu'en fait, les EPI donneront une légitimité administrative à plein de projets qu'elle menait déjà.
Quelqu'un a demandé si un professeur peut refuser de faire des EPI. L'inspecteur a répondu que ce serait comme si le professeur de maths par exemple disait : « je refuse d'enseigner les maths » parce que l'EPI pour le prof de maths est une manière différente de faire des maths. Et que sans doute ceux qui refuseraient de faire des EPI devraient faire l'AP. Or, il semblait à l'inspecteur que l'AP serait beaucoup plus dur à se coltiner que les EPI, parce que les EPI, c'est du disciplinaire, c'est une partie du programme, alors que l'AP, ce sera construire du travail de compétences et que travailler avec des élèves en groupes de compétences, c'est beaucoup plus dur à construire que des EPI.
Les inspecteurs avaient alors l'air de dire qu'il ne faut pas chercher à « bouffer » (c'est de moi) de la marge horaire pour les EPI afin d'avoir des petits groupes, de la coanimation (apparemment, vu ce que j'ai compris, ce n'est même pas tant que ça la logique de l'EPI), mais qu'il faut les utiliser pour les AP afin d'avoir des petits groupes.
L'AP, ce ne sont pas des groupes de niveau. C'est construit pour travailler des compétences. Un AP peut concerner anglais-français en profitant de la motivation des élèves pour le début d'apprentissage de l'anglais qui les pousse à voir qu'ils ont besoin de savoir ce que c'est que la proposition relative (je dis n'importe quel exemple) en français pour construire correctement des phrases en anglais et qu'il va donc falloir qu'ils étudient la notion en français pour pouvoir l'utiliser en anglais. Utiliser l'intérêt d'un élève pour une matière pour lui montrer qu'il a besoin d'apprendre une autre matière pour progresser dans celle qu'il aime.
En 3ème, l'année prochaine, les élèves n'auront fait que peu d'EPI avant leur oral de brevet. Il ne faut pas se lancer dans des choses que nous ne maîtrisons pas. Pendant la première année (voire les premières années), on fera ce qu'on peut de toute façon pour la réforme. Les inspecteurs sont contents dans l'académie de notre pratique en HIDA. L'an prochain, il faut partir du principe que l'oral sera un oral d'HIDA et que si on veut continuer à faire de l'HIDA en 3ème, on en fera toujours sous forme d'EPI. Il faut de toute façon savoir que les élèves ne choisiront jamais de passer un oral sur un EPI fait en 5ème donc c'est vraiment en 3ème que les EPI pourront fait l'objet d'un oral en fin d'année.
Les sections euro, bilangues pourront en quelque sorte exister sous la forme d'EPI à condition de ne pas faire des classes de niveau mais d'être accessibles à tous. Les profs qui savent enseigner leur matière dans une langue étrangère pourront dans le cadre de l'EPI assurer une partie de leur programme dans la langue étrangère.
Quelqu'un a demandé si on pouvait officiellement fonctionner en semestres. C'est surtout le prof de ... qui a parlé et je dis aussi ici ce qu'il avait expliqué une fois précédente. Un conseil d'administration peut très bien faire voter qu'on travaille en semestres et non en trimestres. C'est le cas à présent sur son établissement et du coup, il n'y a plus que deux conseils de classe. Le but est aussi que les élèves ne se relâchent plus au 3ème trimestre parce que c'est la fin et que les deux premiers sont importants. Il y a deux trimestres à égalité. Le premier où on explique ce qui ne va pas et le deuxième où il faut montrer qu'on en tient compte. Et c'est là qu'en regardant le projet d'établissement envoyé par la principale, je vois que la principale y a déjà marqué ceci : « Adopter un bilan semestriel plutôt que trimestriel car cela laisse plus de temps aux élèves pour améliorer leurs notes et cela évite des moyennes faites avec un nombre trop peu significatif de notes dans les disciplines où il y a peu d’heures d’enseignement. En 2016, des conseils de classe semestriels favoriseront également l’évaluation des EPI qui sont semestriels, chaque classe ayant 2 EPI par an. » C'est donc ce qui nous attend.
La question de construire des emplois du temps élèves et profs n'est vraiment pas la question actuelle. On ne sera même pas obligés de faire apparaître les EPI dans les emplois du temps (ni des profs ni des élèves). Et donc si j'ai bien compris, reprenons l'exemple de X et de Y pour l'EPI 2de guerre mondiale : eh bien, on n'est pas obligé de choisir que le lundi de 8 h à 9h, Z assure son heure d'EPI 2de guerre mondiale et X le lundi de 15h30 à 16h30. On n'est pas obligés de décréter que c'est tel horaire qui correspond à l'horaire EPI. Peut-être qu'une semaine, cela arrange bien Z et X que les élèves reprennent l'après-midi ce qui a été fait avec Z. Mais cela peut arranger que ce soit sur son cours du vendredi à 13H30 que X assure le cours étiqueté EPI parce qu'entre temps, les élèves auront eu le temps de réfléchir, de faire un travail à la maison. Peut-être même que Z et X peuvent n'accorder aucune heure à l'EPI pendant une semaine, et en assurer quatre la semaine suivante.
Apparemment, nous ne sommes donc pas du tout obligés de partir de nos horaires de cours, de dire bon, si on veut des EPI de 2H et des AP de 2H, il faut qu'on arrive à produire tant d' heures d'EPI par niveau donc tant d'heure sur les 3 niveaux concernés et donc quelle matière renonce à des heures de cours pour donner au tronc commun des heures d'EPI ? Puis quels profs veulent bien assurer l'EPI machin en 5ème, l'EPI bidule en 4ème, etc ? Ah bon, personne n'a envie ? Ah bien donc, ça va être Bidule et Machin parce que cela arrange pour leurs besoins de service de leur donner à eux les heures d'EPI.
Apparemment, cela peut donc fonctionner en « Moi, j'ai 4h30 de français en 4ème. J'ai à travailler sur la presse. Pendant mes 4h30 de cours, au lieu de faire un chapitre en continu sur la presse, j'y consacrerai une heure en pointillés dans le cadre d'un EPI. Je veux travailler avec ce prof d'histoire. Quelle partie du programme d'histoire ce prof va-t-il travailler en lien avec la presse ? »
Bon, là, je pense que c'est vraiment la conception de ces deux inspecteurs, mais cela donnait vraiment l'impression qu'il y avait une liberté énorme et qu'on n'allait pas vérifier qu'il y a bien deux heures par semaine. Cela peut être, sur une période limitée, tout un tas de petits projets et non un énorme projet.
Ca donnait même l'impression que cela pouvait tout simplement être le droit institutionnel de lâcher son chapitre une heure par semaine pour mener un projet en commun avec d'autres pendant une période limitée : « Ces profs veulent participer à un concours , on va travailler nos programmes mais dans la démarche du concours comme approche pendant 2 heures par semaine avec n'importe quel prof du projet qui prend sur ses heures pour que dans l'emploi du temps des élèves, les élèves aient 2 h de projet EPI, mais pour ce concours on n'a pas envie d'y passer un semestre, on a envie d'y passer huit semaines en tout et quand le concours est fini, ben forcément, cet EPI est fini ». Eh ben, voilà, on y passe huit semaines et ensuite, il y a la prof d'anglais qui a envie de travailler sur une thématique de son programme sous forme de chanson en les faisant écrire aux élèves et la prof de musique va consacrer quelques semaines de ses cours à être en lien avec le projet de la prof d'anglais. »
D'ici quelques années, l'inspecteur a dit qu'on pourrait très bien avoir pour une classe donnée en fait 4h et pas 2h par semaine qui sont dans la logique de l'EPI sur les 26 heures de cours, peu importe que ce ne soit pas 2, tant mieux, c'est le but pour lui.
Les élèves n'auront aucun choix à exercer pour les EPI.
Nos garde-fous pour ne pas faire n'importe quoi des EPI, ce sont les programmes.
Ma réflexion : Si on veut monter les EPI dans cette logique (et non enlever des heures à des profs qui râlent de les perdre, pour faire un volant d'heures et en donner à un autre prof, qui râle ou non, pour mener un EPI), on se prendra sans doute beaucoup moins la tête et on se disputera beaucoup moins les uns les autres ! En revanche, cela veut dire qu'on fait clairement des EPI systématiquement par classe, qu'il faut constituer les équipes pédagogiques extrêmement tôt et qu'ensuite, on réfléchisse à quels profs de l'équipe veulent mener quel projet dans cette classe en lien avec leurs programmes et en lien avec les thématiques d'EPI. Et là, c'est beaucoup plus intéressant que les IDD en prenant n'importe quel groupe avec n'importe quel prof qui ne les a pas en classe.
Et je pense que pour pour que les élèves puissent suivre au mieux les (au moins) six parcours qu'ils doivent suivre, on aurait intérêt à renouveler les classes à l'identique. En Allemagne, les classes sont sans cesse renouvelées à l'identique et on pousse même depuis peu les profs à s'engager à les prendre pendant deux ans d'affilée.
J'imagine alors que pour les AP, cela pourrait être pareil, on met les 4 profs de français de 3ème en barrette, on ajoute la prof de français qui n'a pas de classe de 3ème en « bouffant » une heure de marge, et on a cinq groupes d'AP qu'on peut faire évoluer par rapport à des compétences non acquises. Et à la limite, si la principale est douée, on a aussi les profs de maths en barrette et quand les profs de français en ont marre de faire de l'AP, les profs de français reprennent leurs 4h de cours traditionnelles et ce sont les profs de maths qui consacrent une heure de leur service à faire de l'AP avec des groupes.
Je suis donc un peu moins contre la réforme, mais l'énorme problème est que nous n'avons pas de temps de concertation prévu... D'autre part, cela m'étonnerait franchement que le tableau soit si rose et que l'institution nous laisse forcément fonctionner ainsi !... En même temps, maintenant qu'on a entendu ce discours, si vraiment EPI on doit monter, on peut essayer de s'en emparer pour faire réellement ce qu'on a envie de faire et lutter pour imposer aux chefs d'établissement de fonctionner ainsi, en particulier sans EPI étiqueté dans les emplois du temps et sans heure d'EPI arrachée à des cours pour permettre de mener des projets dans d'autres matières.
Du coup, il me semble qu'il y a 4 attitudes possibles face aux pluies de réunions qui nous attendent en novembre-décembre:
1) résolument contre la réforme, on se rebelle, on boycotte ces réunions/on n'y fait rien, on met plein de grains de sable comme plein d'autres gens ailleurs pour que la réforme ne puisse pas s'appliquer. On lutte pour que la réforme échoue.
C'est ce à quoi nous appelle l'intersyndicale : voir dernières décisions de l'intersyndicale (https://www.snalc.fr/national/article/1823/) . Il y a même des préavis de grève pour chaque jour pour les boycotts de réunions pleinement obligatoires.
2) On exige tout simplement d'attendre pour monter ces EPI et tout le reste. Parce qu'on ne va pas déjà préparer l'année prochaine, parce qu'on n'a pas des heures de réunions à passer maintenant pour monter une réforme qu'on réprouve, au détriment des projets qu'on veut mener correctement cette année. Parce qu'on a besoin des formations d'abord pour y voir plus clair et comprendre dans quelle logique il faut travailler. Parce qu'il nous faut le temps de lire les programmes des collègues, de réfléchir ensemble.
3) on accepte les EPI et AP en les subissant : quitte à détricoter nos horaires de cours, de remplir des cases administratives pour montrer que dans notre collège, on est de bons élèves, qu'on a bien proposé au moins 6 EPI, on accepte tout et n'importe quoi au détriment des élèves, de nos matières, de nos emplois du temps et j'en passe.
4) on lutte tout de suite pour obtenir quelque chose qui ressemble à ce que disaient ces inspecteurs et qui ne soit pas une vraie usine à gaz.
Il doit y avoir plein de coquilles, je suis crevée !
Les formations vont de plus en plus être considérées de façon « remontante » où c'est nous qui demandons et non de façon « descendante » sur commande de Paris. Les formations auront de plus en plus lieu par bassins et non très loin (aussi pour des économies financières).
Il va y avoir des réunions de bassin en croisant deux disciplines et fondées sur les programmes.
On aura trois journées de formation au numérique. Il y aura une partie liée à notre propre matière mais il y a un énorme manque de formateurs. La plupart des formations au numérique seront assurées en fait par la personne-ressources dans notre collège.
Il faut absolument investir le conseil pédagogique qui devrait pleinement son sens dans les deux années à venir. C'est la plate-forme la plus importante pour décider ce qu'on veut.
La réforme est une révolution copernicienne. Elle changera totalement nos pratiques. Notre enseignement ne marche pas pour un certain nombre d'élèves, on est mauvais à PISA. On peut au moins essayer autre chose.
Il ne faut pas rêver que cette réforme s'annulera avec un nouveau changement de gouvernement. Les réformes s'empilent progressivement quels que soient les gouvernements et tendent à aller dans le même sens. Cette réforme est le prolongement direct de la mise en place du conseil pédagogique, de l'autonomie des établissements, etc. Darcos et Chatel en étaient à l'origine.
Les trois immenses axes de la réforme sont :
- le travail en équipe
- le travail sous forme de projets. Il faut oublier la juxtaposition des apprentissages et penser sous forme de projets. L'apprentissage ne tient pas à la qualité du contenu ni même de la forme du cours mais au sens qu'on y donne.
- La construction de parcours
Pour les EPI, il ne faut absolument pas partir de l'impératif d'arriver à un emploi du temps prof ou élève, du temps de service des collègues, des six EPI différents que doivent avoir les élèves, des huit EPI qui existent. Il ne faut pas se préoccuper du cadre, de la structure, de la forme. La réforme sera ce qu'on a envie qu'elle soit si on s'en empare. Le chef d'établissement n'a pas à fournir un moule dans lequel on vient s'inscrire, dans lequel il nous demande de nous inscrire pour les besoins du service. Ce n'est pas la forme qui importe mais le contenu. Les EPI doivent partir des goûts, des idées, des envies de travailler avec telle ou telle personne. Il ne faut pas que le chef d'établissement nous dise : « On a décidé que les profs de SVT allaient travailler avec les profs d'EMC en 5ème pour un EPI « corps, santé et sécurité » et donc, vous Mme C et Mme S, qu'avez-vous à nous proposer ? ». Nous devons proposer des idées et dire que c'est cela qui nous fait envie. Le chef d'établissement n'est pas responsable du pédagogique. Mais son travail est, après le nôtre, de réussir à trouver comment concrétiser nos projets de façon administrative, càd par exemple sous la forme concrète d'emplois du temps et d'utilisation de la marge. Les emplois du temps qui circulent sur internet sont des ex et non des modèles. Il faut bien concevoir que beaucoup de chefs d'établissement ne maîtrisent pas la réforme et sont dans un état d'apprentissage.
Les EPI, ce ne sont pas les IDD et il faut bien se le mettre dans le crâne. Déjà parce que les EPI se fondent étroitement sur les programmes. Ensuite parce que les EPI ne sont pas transdisciplinaires, mais interdisciplinaires (l'inspectrice préférait même : pluridisciplinaires) et la nuance est importante. Transdisciplinaire, cela veut dire qu'on cherche un noyau commun aux deux matières ou bien qu'on fait quelque chose qui n'est ni l'une ni l'autre des deux matières mais quelque chose qui aille au-delà, transcende les deux matières. Bref, si on reprend un exemple de chez nous, ce ne serait sans doute pas : Léonard de Vinci est un des points communs que je peux trouver entre les sciences et l'histoire donc on fait un EPI sur lui, mais utiliser véritablement les compétences de maths de telle prof pour travailler en lien avec le programme d'histoire de tel prof. Le principe de l'EPI, c'est du disciplinaire multiplié par deux ou trois, le contenu propre à une matière qui vient en dialogue avec le contenu d'une autre matière. C'est-à-dire si on prend l'exemple ci-dessus : c'est pleinement le cours de Mme C en lien avec le cours de Mme S qu'elles vont faire chacune sur une partie de leur programme. Elles vont faire leurs deux parties de programme en même temps, en lien l'une avec l'autre, dans une logique de projet avec le but d'une réalisation commune. La question à se poser, c'est quelle partie du programme de ma matière, j'ai envie de vivre sous forme de projet et en lien avec un autre collègue et non sous forme de cours plus traditionnel ? Pour une thématique donnée d'un projet, qu'est-ce que je porte de ma matière à ce projet, qu'est-ce que ma matière a à apporter à ce projet ? Quelle est justement la spécificité de ma matière sur ce thème ? Comment ma matière interroge ce thème, quelle réponse elle y apporte ? Cela nous amène justement à être au cœur de notre discipline, à questionner ce qui est au cœur de notre discipline, ce qui fait sa légitimité. Prenons un EPI sur la guerre entre français et histoire. En français, la spécificité pour questionner la guerre, c'est : « Qu'est-ce que témoigner sur la guerre ?Comment on exprime sa subjectivité, ses émotions sur le sujet ? » . Les EPI, ce ne sont pas non plus les IDD car le chef d'établissement ne doit pas imposer à tels profs d'être ensemble pour les besoins du service. Ce ne sont pas les IDD parce qu'il n'y a pas forcément une durée imposée (ex : avec les IDD, parfois, on se dit qu'on manque de temps ; parfois qu'on en a trop).
(Là, c'est totalement de moi : ce ne sont pas non plus les IDD parce que déjà qu'il y avait peu de temps de concertation pour les IDD, ben, là, il n'y en a plus du tout..).
L'EPI, c'est une entrée différente pour travailler son programme. Si j'ai bien compris, l'EPI, ce n'est pas forcément mettre les élèves en activité sans cesse sur un projet comme on le fait beaucoup en IDD. Il y a vraiment du disciplinaire dans l'EPI, mais avec le but que les élèves réalisent un projet. Si nous prenons un exemple récent : M X et Mme Z ont une classe en commun et veulent réaliser un carnet du front. Eh bien, ils réalisent un EPI « carnet du front ». Z fait pleinement des cours de français sur la seconde guerre mondiale dans la démarche de la réalisation du projet d'écrire, X fait pleinement ses cours d'histoire puis vient le projet lui-même. Et donc, l'EPI, ce ne serait pas : Les élèves vont sur un ordinateur se renseigner seuls sur la 2de guerre mondiale et ensuite, ils réalisent leur projet d'écriture. Comme le nom EPI l'indique, ce sont des « enseignements » et non des mises en activités.
Une prof a compris dans la réunion de son collège qu'en fait, les EPI donneront une légitimité administrative à plein de projets qu'elle menait déjà.
Quelqu'un a demandé si un professeur peut refuser de faire des EPI. L'inspecteur a répondu que ce serait comme si le professeur de maths par exemple disait : « je refuse d'enseigner les maths » parce que l'EPI pour le prof de maths est une manière différente de faire des maths. Et que sans doute ceux qui refuseraient de faire des EPI devraient faire l'AP. Or, il semblait à l'inspecteur que l'AP serait beaucoup plus dur à se coltiner que les EPI, parce que les EPI, c'est du disciplinaire, c'est une partie du programme, alors que l'AP, ce sera construire du travail de compétences et que travailler avec des élèves en groupes de compétences, c'est beaucoup plus dur à construire que des EPI.
Les inspecteurs avaient alors l'air de dire qu'il ne faut pas chercher à « bouffer » (c'est de moi) de la marge horaire pour les EPI afin d'avoir des petits groupes, de la coanimation (apparemment, vu ce que j'ai compris, ce n'est même pas tant que ça la logique de l'EPI), mais qu'il faut les utiliser pour les AP afin d'avoir des petits groupes.
L'AP, ce ne sont pas des groupes de niveau. C'est construit pour travailler des compétences. Un AP peut concerner anglais-français en profitant de la motivation des élèves pour le début d'apprentissage de l'anglais qui les pousse à voir qu'ils ont besoin de savoir ce que c'est que la proposition relative (je dis n'importe quel exemple) en français pour construire correctement des phrases en anglais et qu'il va donc falloir qu'ils étudient la notion en français pour pouvoir l'utiliser en anglais. Utiliser l'intérêt d'un élève pour une matière pour lui montrer qu'il a besoin d'apprendre une autre matière pour progresser dans celle qu'il aime.
En 3ème, l'année prochaine, les élèves n'auront fait que peu d'EPI avant leur oral de brevet. Il ne faut pas se lancer dans des choses que nous ne maîtrisons pas. Pendant la première année (voire les premières années), on fera ce qu'on peut de toute façon pour la réforme. Les inspecteurs sont contents dans l'académie de notre pratique en HIDA. L'an prochain, il faut partir du principe que l'oral sera un oral d'HIDA et que si on veut continuer à faire de l'HIDA en 3ème, on en fera toujours sous forme d'EPI. Il faut de toute façon savoir que les élèves ne choisiront jamais de passer un oral sur un EPI fait en 5ème donc c'est vraiment en 3ème que les EPI pourront fait l'objet d'un oral en fin d'année.
Les sections euro, bilangues pourront en quelque sorte exister sous la forme d'EPI à condition de ne pas faire des classes de niveau mais d'être accessibles à tous. Les profs qui savent enseigner leur matière dans une langue étrangère pourront dans le cadre de l'EPI assurer une partie de leur programme dans la langue étrangère.
Quelqu'un a demandé si on pouvait officiellement fonctionner en semestres. C'est surtout le prof de ... qui a parlé et je dis aussi ici ce qu'il avait expliqué une fois précédente. Un conseil d'administration peut très bien faire voter qu'on travaille en semestres et non en trimestres. C'est le cas à présent sur son établissement et du coup, il n'y a plus que deux conseils de classe. Le but est aussi que les élèves ne se relâchent plus au 3ème trimestre parce que c'est la fin et que les deux premiers sont importants. Il y a deux trimestres à égalité. Le premier où on explique ce qui ne va pas et le deuxième où il faut montrer qu'on en tient compte. Et c'est là qu'en regardant le projet d'établissement envoyé par la principale, je vois que la principale y a déjà marqué ceci : « Adopter un bilan semestriel plutôt que trimestriel car cela laisse plus de temps aux élèves pour améliorer leurs notes et cela évite des moyennes faites avec un nombre trop peu significatif de notes dans les disciplines où il y a peu d’heures d’enseignement. En 2016, des conseils de classe semestriels favoriseront également l’évaluation des EPI qui sont semestriels, chaque classe ayant 2 EPI par an. » C'est donc ce qui nous attend.
La question de construire des emplois du temps élèves et profs n'est vraiment pas la question actuelle. On ne sera même pas obligés de faire apparaître les EPI dans les emplois du temps (ni des profs ni des élèves). Et donc si j'ai bien compris, reprenons l'exemple de X et de Y pour l'EPI 2de guerre mondiale : eh bien, on n'est pas obligé de choisir que le lundi de 8 h à 9h, Z assure son heure d'EPI 2de guerre mondiale et X le lundi de 15h30 à 16h30. On n'est pas obligés de décréter que c'est tel horaire qui correspond à l'horaire EPI. Peut-être qu'une semaine, cela arrange bien Z et X que les élèves reprennent l'après-midi ce qui a été fait avec Z. Mais cela peut arranger que ce soit sur son cours du vendredi à 13H30 que X assure le cours étiqueté EPI parce qu'entre temps, les élèves auront eu le temps de réfléchir, de faire un travail à la maison. Peut-être même que Z et X peuvent n'accorder aucune heure à l'EPI pendant une semaine, et en assurer quatre la semaine suivante.
Apparemment, nous ne sommes donc pas du tout obligés de partir de nos horaires de cours, de dire bon, si on veut des EPI de 2H et des AP de 2H, il faut qu'on arrive à produire tant d' heures d'EPI par niveau donc tant d'heure sur les 3 niveaux concernés et donc quelle matière renonce à des heures de cours pour donner au tronc commun des heures d'EPI ? Puis quels profs veulent bien assurer l'EPI machin en 5ème, l'EPI bidule en 4ème, etc ? Ah bon, personne n'a envie ? Ah bien donc, ça va être Bidule et Machin parce que cela arrange pour leurs besoins de service de leur donner à eux les heures d'EPI.
Apparemment, cela peut donc fonctionner en « Moi, j'ai 4h30 de français en 4ème. J'ai à travailler sur la presse. Pendant mes 4h30 de cours, au lieu de faire un chapitre en continu sur la presse, j'y consacrerai une heure en pointillés dans le cadre d'un EPI. Je veux travailler avec ce prof d'histoire. Quelle partie du programme d'histoire ce prof va-t-il travailler en lien avec la presse ? »
Bon, là, je pense que c'est vraiment la conception de ces deux inspecteurs, mais cela donnait vraiment l'impression qu'il y avait une liberté énorme et qu'on n'allait pas vérifier qu'il y a bien deux heures par semaine. Cela peut être, sur une période limitée, tout un tas de petits projets et non un énorme projet.
Ca donnait même l'impression que cela pouvait tout simplement être le droit institutionnel de lâcher son chapitre une heure par semaine pour mener un projet en commun avec d'autres pendant une période limitée : « Ces profs veulent participer à un concours , on va travailler nos programmes mais dans la démarche du concours comme approche pendant 2 heures par semaine avec n'importe quel prof du projet qui prend sur ses heures pour que dans l'emploi du temps des élèves, les élèves aient 2 h de projet EPI, mais pour ce concours on n'a pas envie d'y passer un semestre, on a envie d'y passer huit semaines en tout et quand le concours est fini, ben forcément, cet EPI est fini ». Eh ben, voilà, on y passe huit semaines et ensuite, il y a la prof d'anglais qui a envie de travailler sur une thématique de son programme sous forme de chanson en les faisant écrire aux élèves et la prof de musique va consacrer quelques semaines de ses cours à être en lien avec le projet de la prof d'anglais. »
D'ici quelques années, l'inspecteur a dit qu'on pourrait très bien avoir pour une classe donnée en fait 4h et pas 2h par semaine qui sont dans la logique de l'EPI sur les 26 heures de cours, peu importe que ce ne soit pas 2, tant mieux, c'est le but pour lui.
Les élèves n'auront aucun choix à exercer pour les EPI.
Nos garde-fous pour ne pas faire n'importe quoi des EPI, ce sont les programmes.
Ma réflexion : Si on veut monter les EPI dans cette logique (et non enlever des heures à des profs qui râlent de les perdre, pour faire un volant d'heures et en donner à un autre prof, qui râle ou non, pour mener un EPI), on se prendra sans doute beaucoup moins la tête et on se disputera beaucoup moins les uns les autres ! En revanche, cela veut dire qu'on fait clairement des EPI systématiquement par classe, qu'il faut constituer les équipes pédagogiques extrêmement tôt et qu'ensuite, on réfléchisse à quels profs de l'équipe veulent mener quel projet dans cette classe en lien avec leurs programmes et en lien avec les thématiques d'EPI. Et là, c'est beaucoup plus intéressant que les IDD en prenant n'importe quel groupe avec n'importe quel prof qui ne les a pas en classe.
Et je pense que pour pour que les élèves puissent suivre au mieux les (au moins) six parcours qu'ils doivent suivre, on aurait intérêt à renouveler les classes à l'identique. En Allemagne, les classes sont sans cesse renouvelées à l'identique et on pousse même depuis peu les profs à s'engager à les prendre pendant deux ans d'affilée.
J'imagine alors que pour les AP, cela pourrait être pareil, on met les 4 profs de français de 3ème en barrette, on ajoute la prof de français qui n'a pas de classe de 3ème en « bouffant » une heure de marge, et on a cinq groupes d'AP qu'on peut faire évoluer par rapport à des compétences non acquises. Et à la limite, si la principale est douée, on a aussi les profs de maths en barrette et quand les profs de français en ont marre de faire de l'AP, les profs de français reprennent leurs 4h de cours traditionnelles et ce sont les profs de maths qui consacrent une heure de leur service à faire de l'AP avec des groupes.
Je suis donc un peu moins contre la réforme, mais l'énorme problème est que nous n'avons pas de temps de concertation prévu... D'autre part, cela m'étonnerait franchement que le tableau soit si rose et que l'institution nous laisse forcément fonctionner ainsi !... En même temps, maintenant qu'on a entendu ce discours, si vraiment EPI on doit monter, on peut essayer de s'en emparer pour faire réellement ce qu'on a envie de faire et lutter pour imposer aux chefs d'établissement de fonctionner ainsi, en particulier sans EPI étiqueté dans les emplois du temps et sans heure d'EPI arrachée à des cours pour permettre de mener des projets dans d'autres matières.
Du coup, il me semble qu'il y a 4 attitudes possibles face aux pluies de réunions qui nous attendent en novembre-décembre:
1) résolument contre la réforme, on se rebelle, on boycotte ces réunions/on n'y fait rien, on met plein de grains de sable comme plein d'autres gens ailleurs pour que la réforme ne puisse pas s'appliquer. On lutte pour que la réforme échoue.
C'est ce à quoi nous appelle l'intersyndicale : voir dernières décisions de l'intersyndicale (https://www.snalc.fr/national/article/1823/) . Il y a même des préavis de grève pour chaque jour pour les boycotts de réunions pleinement obligatoires.
2) On exige tout simplement d'attendre pour monter ces EPI et tout le reste. Parce qu'on ne va pas déjà préparer l'année prochaine, parce qu'on n'a pas des heures de réunions à passer maintenant pour monter une réforme qu'on réprouve, au détriment des projets qu'on veut mener correctement cette année. Parce qu'on a besoin des formations d'abord pour y voir plus clair et comprendre dans quelle logique il faut travailler. Parce qu'il nous faut le temps de lire les programmes des collègues, de réfléchir ensemble.
3) on accepte les EPI et AP en les subissant : quitte à détricoter nos horaires de cours, de remplir des cases administratives pour montrer que dans notre collège, on est de bons élèves, qu'on a bien proposé au moins 6 EPI, on accepte tout et n'importe quoi au détriment des élèves, de nos matières, de nos emplois du temps et j'en passe.
4) on lutte tout de suite pour obtenir quelque chose qui ressemble à ce que disaient ces inspecteurs et qui ne soit pas une vraie usine à gaz.
- AudreyOracle
A entendre ces inspecteurs, il n'y a plus de cadre officiel contraignant aux EPI... pas de 20%, pas de 3 ou 2h de cours hebdo par semaine, pas d'évaluation des EPI lors de l'oral du brevet...
Ils sont bien les premiers, de tout ce que je lis ou entend, à avoir un discours aussi "cool" sur les EPI... un rétropédalage qui commence à émerger, peut-être?
Ils sont bien les premiers, de tout ce que je lis ou entend, à avoir un discours aussi "cool" sur les EPI... un rétropédalage qui commence à émerger, peut-être?
- nautieHabitué du forum
Ce n'est pas un rétropédalage, c'est ce qui a toujours été dit sur les EPI!!! Travailler le programme autrement! et laisser une certaine autonomie aux établissements!
J'ai vite fait rapidement le calcul: dans mon établissement, en utilisant les marges, on peut garder les langues anciennes et régionales telles qu'elles existent déjà (en tant qu'option), les groupes sciences et il reste de quoi faire de l'AP avec 3 profs pour 2 classes!!
Bref.... Cette réforme ne sera intéressante que si l'on en fait quelque chose (au lieu de la caricaturer à outrance,!).
J'ai vite fait rapidement le calcul: dans mon établissement, en utilisant les marges, on peut garder les langues anciennes et régionales telles qu'elles existent déjà (en tant qu'option), les groupes sciences et il reste de quoi faire de l'AP avec 3 profs pour 2 classes!!
Bref.... Cette réforme ne sera intéressante que si l'on en fait quelque chose (au lieu de la caricaturer à outrance,!).
- ThermoNiveau 7
je pense que c'est du management tout ca, faire passer la pilule maintenant quite à rogner sur le caractère contraignant qu'évoque Audrey, puis dans un second temps : "il faut bien appliquer les consignes officielles, l 'an dernier on était dans le rouge, adaptez vous à partir de ce que vous avez deja fait pour que ça rentre, (faites gaffe les inspecteurs vont arriver...)...
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Loi du Management de Weiler : Rien n'est impossible pour celui qui n'a pas à le faire lui-même.
- CelebornEsprit sacré
Et tout ce que ces inspecteurs racontent (choisir les équipes de chaque classe, mettre des disciplines en barrette, etc.) va misérablement s'écraser en plein vol au moment de la conception des emplois du temps.
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"On va bien lentement dans ton pays ! Ici, vois-tu, on est obligé de courir tant qu'on peut pour rester au même endroit. Si on veut aller ailleurs, il faut courir au moins deux fois plus vite que ça !" (Lewis Carroll)
Mon Blog
- CelebornEsprit sacré
nautie a écrit:Ce n'est pas un rétropédalage, c'est ce qui a toujours été dit sur les EPI!!! Travailler le programme autrement! et laisser une certaine autonomie aux établissements!
J'ai vite fait rapidement le calcul: dans mon établissement, en utilisant les marges, on peut garder les langues anciennes et régionales telles qu'elles existent déjà (en tant qu'option), les groupes sciences et il reste de quoi faire de l'AP avec 3 profs pour 2 classes!!
Bref.... Cette réforme ne sera intéressante que si l'on en fait quelque chose (au lieu de la caricaturer à outrance,!).
Si tu appliques la réforme, tu ne peux pas garder les langues anciennes telles qu'elles existent au niveau de l'horaire.
Et l'AP avec trois profs pour deux classes a de sacrées conséquences sur les emplois du temps...
En fait, cette réforme peut être bien, à condition de s'asseoir sur l'arrêté et de faire autre chose.
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"On va bien lentement dans ton pays ! Ici, vois-tu, on est obligé de courir tant qu'on peut pour rester au même endroit. Si on veut aller ailleurs, il faut courir au moins deux fois plus vite que ça !" (Lewis Carroll)
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- Presse-puréeGrand sage
nautie a écrit:Ce n'est pas un rétropédalage, c'est ce qui a toujours été dit sur les EPI!!! Travailler le programme autrement! et laisser une certaine autonomie aux établissements!
J'ai vite fait rapidement le calcul: dans mon établissement, en utilisant les marges, on peut garder les langues anciennes et régionales telles qu'elles existent déjà (en tant qu'option), les groupes sciences et il reste de quoi faire de l'AP avec 3 profs pour 2 classes!!
Bref.... Cette réforme ne sera intéressante que si l'on en fait quelque chose (au lieu de la caricaturer à outrance,!).
Moi, ta réforme, elle fait sauter mon poste. Tes réflexions à la noix, tu te les gardes.
Moi, pour défendre ta réforme, on me fait passer, mes collègues et moi-même, comme des chiens qui bouffent les heures destinées aux pauvres. On me traîne dans la boue.
Tu es tranquillement assise sur ta matière obligatoire, sur ton poste assuré, et tu viens donner des leçons?
Ta réforme, elle flanque tous les collègues d'allemand de mon secteur en sous-service. Il n'y aura pas assez d'heures pour tout le monde sur le secteur. On fait quoi? On en licencie deux? On les tond avant pour bien leur montrer que ce sont des salauds parce qu'ils enseignent l'Allemand?
Ta réforme, c'est la destruction de toute une offre d'enseignement, qui sera répartie seulement sur certains bassins ou qui ira dans la privé. Comment peux-tu t'en satisfaire?
Ta réforme, si elle ne fait pas sauter mon poste, c'est parce que j'aurai suffisamment léché des bottes, suffisamment intrigué pour que ma discipline reste dans mon bahut. ça se fera donc au détriment d'un collègue, qui partirait à ma place ou encore de mon collègue de LC du bahut d'à côté.
Bien assis sur leur matière obligatoire, certains ne voient pas le problème.
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Homines, dum docent, discunt.Sénèque, Epistulae Morales ad Lucilium VII, 8
"La culture est aussi une question de fierté, de rapport de soi à soi, d’esthétique, si l’on veut, en un mot de constitution du sujet humain." (Paul Veyne, La société romaine)
"Soyez résolus de ne servir plus, et vous voilà libres". La Boétie
"Confondre la culture et son appropriation inégalitaire du fait des conditions sociales : quelle erreur !" H. Pena-Ruiz
"Il vaut mieux qu'un élève sache tenir un balai plutôt qu'il ait été initié à la philosophie: c'est ça le socle commun" un IPR
- souslapluieNiveau 6
Si cette réforme s'applique à la rentrée prochaine, même partiellement, c'est foutu. Elle s'appliquera ensuite intégralement, n'ayez aucune crainte là-dessus, la hiérarchie saura faire appliquer les textes à la ligne.
Les petits aménagements consentis l'année de sa mise en œuvre pour faire passer la pilule ne dureront pas.
Les petits aménagements consentis l'année de sa mise en œuvre pour faire passer la pilule ne dureront pas.
- Presse-puréeGrand sage
Sibylle a écrit:
Et je pense que pour pour que les élèves puissent suivre au mieux les (au moins) six parcours qu'ils doivent suivre, on aurait intérêt à renouveler les classes à l'identique. En Allemagne, les classes sont sans cesse renouvelées à l'identique et on pousse même depuis peu les profs à s'engager à les prendre pendant deux ans d'affilée.
Non. Le décret (ou l'arrêté, je ne sais plus) dit clairement qu'il faut empêcher la filiarisation. Cela inclut, à mon sens, le fait de reconduire les classes telles qu'elles.
Sur ton propos, je vais te dire comment ça se passe dans un établissement que je connais bien.
Mme Truc voit que son projet habituel peut passer en EPI. Elle ne veut travailler qu'avec Mme Bidule. Résultat, sur tout le niveau, les collègues de matière de Mme Truc seront obligés de travailler avec la matière de Mme Bidule. Mmes Truc et Bidule font leur projet habituel (pas de problème) mais du coup la structure (et pas le projet, parce que dans ce bahut, on ne partage pas) est imposée à tous.
Quant à lâcher de temps en temps une heure pour un travail ponctuel sur un projet, ne le faisais-tu pas déjà?
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Homines, dum docent, discunt.Sénèque, Epistulae Morales ad Lucilium VII, 8
"La culture est aussi une question de fierté, de rapport de soi à soi, d’esthétique, si l’on veut, en un mot de constitution du sujet humain." (Paul Veyne, La société romaine)
"Soyez résolus de ne servir plus, et vous voilà libres". La Boétie
"Confondre la culture et son appropriation inégalitaire du fait des conditions sociales : quelle erreur !" H. Pena-Ruiz
"Il vaut mieux qu'un élève sache tenir un balai plutôt qu'il ait été initié à la philosophie: c'est ça le socle commun" un IPR
- FantômetteHabitué du forum
Thermo a écrit:je pense que c'est du management tout ca, faire passer la pilule maintenant quite à rogner sur le caractère contraignant qu'évoque Audrey, puis dans un second temps : "il faut bien appliquer les consignes officielles, l 'an dernier on était dans le rouge, adaptez vous à partir de ce que vous avez deja fait pour que ça rentre, (faites gaffe les inspecteurs vont arriver...)...
Je pense la même chose: c'est une technique de manipulation, un discours d'une certaine façon démagogique qui vise à faire passer le truc en évitant d'aller au conflit direct.
Je crois qu'il faut rester très méfiant pour ne pas se faire piéger par ce genre de discours, anticiper toute la mise en œuvre concrète et les conséquences.
L'exemple du "carnet du front", c'est très sympa/fun/ludique, mais je ne me vois pas faire ça, déjà avec mes pauvres 4h30 actuelles que je "gère" toute seule car c'est chronophage. Si on me donne 8h de Français/semaine, pourquoi pas. Mais là j'ai autre chose à faire et d'autres priorités (pour qu'ils sachent déjà correctement rédiger d'ailleurs: obligée je suis, en 3e, de revoir les règles d'orthographe d'usage de base, toutes les conjugaisons...).
Si je dois faire ce genre de truc en 4h en concertation (concertation sur quel temps??? mystère..) avec un(e) collègue d'Hist, dans la mesure où, en plus, les projets de nvx programmes nous enlèvent en Français la progression chronologique parallèle qu'on avait jusque maintenant avec l'Histoire, cela bouleversera ma progression en littérature et en grammaire (que j'ai mis plus de 2 ans à penser et à construire, et j'ai déjà "changé mes pratiques" depuis 6 ans en me débarrassant de tout ce qu'on m'avait conseillé au formatage IUFM ex-ESPE, précisément grâce à ce forum qui m'a permis de prendre du recul, de réfléchir avec plus de bon sens). EPI ou pas, faire ce genre de "projet" demande du concret donc une mise en pratique chronophage, et je n'ai pas de temps pour cela, et pas question non plus de faire le truc en "pointillé": les élèves, en 4h30, ont déjà du mal à avoir un suivi efficace en étude de textes et en Langue en raison de ce manque d'heures, et des diverses coupures qui rompent la progression (ex: on passe 3-4h sur une leçon de langue, ils font l'éval, on corrige, et je reprends l'étude d'un texte de mon chapitre 8-10 jours après l'étude du précédent..et je ne parle pas des coupures liées aux interventions diverses: orientation, prévention drogues et Cie..).
En gros, j'ai l'impression d'avancer à pas d'escargot, voire de piétiner sur place...
Et surtout, de toute façon, sans que cela concerne ma matière, cela implique une "soupe locale" qui va à l'encontre du principe d'égalité nationale, ce qui est pour moi l'un des enjeux principaux de cette affaire. Rien que pour cela, cette réforme abjecte est à rejeter.
Merci en tout cas Sibylle pour ton CR, c'est une bonne idée de faire un post pour les regrouper et connaître les diverses variations / variantes du discours officiel.
- Thalia de GMédiateur
Le compte rendu de Sibylle m'inquiète. Si je résume, c'est "tout va bien, n'ayez pas peur."
Tout va bien, mais mes collègues d'allemand et d'italien balisent complètement, et pour cause, celle de LC voir son avenir en gris sombre.
Quant à mon poste ne sera-t-il pas supprimé lorsque je serai partie en dispo, avant la rentrée 2016.
Tout va bien, mais mes collègues d'allemand et d'italien balisent complètement, et pour cause, celle de LC voir son avenir en gris sombre.
Quant à mon poste ne sera-t-il pas supprimé lorsque je serai partie en dispo, avant la rentrée 2016.
C'est ce que m'a confié mon cde, et il ne doit pas être le seul à le penser.Celeborn a écrit:Et tout ce que ces inspecteurs racontent (choisir les équipes de chaque classe, mettre des disciplines en barrette, etc.) va misérablement s'écraser en plein vol au moment de la conception des emplois du temps.
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Le printemps a le parfum poignant de la nostalgie, et l'été un goût de cendres.
Soleil noir de mes mélancolies.
- lulucastagnetteEmpereur
Moi aussi ça m'effraie car ça ressemble furieusement à une tentative de faire passer la pilule.
Dans mon collège on perd 18h d'allemand (et ce n'est pas un gros collège), 1/2 poste de français et 1/2 poste de maths.
Les EPI en toute liberté, j'ai du mal à y croire.
Je suis d'accord sur le constat de départ disant qu'il faut changer des choses, mais une réforme qui prétend faire progresser les élèves en enlevant des heures de français, ça m'intrigue...
Quant à l'AP, s'il y a 3 profs pour 2 classes, ça veut dire qu'on supprime les groupes en techno/svt/physique au choix ou les trois...
Je ne suis pas sûre que le discours tenu soit très rassurant, bien au contraire...
Dans mon collège on perd 18h d'allemand (et ce n'est pas un gros collège), 1/2 poste de français et 1/2 poste de maths.
Les EPI en toute liberté, j'ai du mal à y croire.
Je suis d'accord sur le constat de départ disant qu'il faut changer des choses, mais une réforme qui prétend faire progresser les élèves en enlevant des heures de français, ça m'intrigue...
Quant à l'AP, s'il y a 3 profs pour 2 classes, ça veut dire qu'on supprime les groupes en techno/svt/physique au choix ou les trois...
Je ne suis pas sûre que le discours tenu soit très rassurant, bien au contraire...
- dami1kdHabitué du forum
lulucastagnette a écrit:Moi aussi ça m'effraie car ça ressemble furieusement à une tentative de faire passer la pilule.
Dans mon collège on perd 18h d'allemand (et ce n'est pas un gros collège), 1/2 poste de français et 1/2 poste de maths.
Les EPI en toute liberté, j'ai du mal à y croire.
Je suis d'accord sur le constat de départ disant qu'il faut changer des choses, mais une réforme qui prétend faire progresser les élèves en enlevant des heures de français, ça m'intrigue...
Quant à l'AP, s'il y a 3 profs pour 2 classes, ça veut dire qu'on supprime les groupes en techno/svt/physique au choix ou les trois...
Je ne suis pas sûre que le discours tenu soit très rassurant, bien au contraire...
Comment pouvez-vous perdre un 1/2 poste en maths ?
Et comment le savez-vous déjà ?
- RuthvenGuide spirituel
Juste un constat à partir de la réforme du lycée, la bonne volonté des enseignants pour trouver des aménagements supportables conduit à la pérennité d'une réforme qui gaspille des moyens (inanité des EE, AP très souvent inutile ...) et qui a tendance, au premier abord, à déstructurer une manière d'être des élèves (attitude individualiste de plus en plus marquée dans le rapport au cours); mais pas d'inquiétude car les moyennes augmentent dans pas mal de disciplines.
Bref, ces accommodements raisonnables pour que cela tourne le moins mal possible (accommodements qui reposent sur la conscience professionnelle) finissent par entretenir le mal lui-même.
Le discours de ces inspecteurs peut paraître intellectuellement séduisant car il ne prend pas en compte la pesanteur du réel - les contraintes matérielles - et qu'il occulte le fait que les EPI multiplient les contraintes (thème commun à exploiter au travers de deux programmes); si la logique était bien de travailler ainsi, il y aurait une construction systémique des programmes avec des parallèles manifestes entre les disciplines (par ex. en histoire et en français, en mathématiques et en sciences) ...
Bref, ces accommodements raisonnables pour que cela tourne le moins mal possible (accommodements qui reposent sur la conscience professionnelle) finissent par entretenir le mal lui-même.
Le discours de ces inspecteurs peut paraître intellectuellement séduisant car il ne prend pas en compte la pesanteur du réel - les contraintes matérielles - et qu'il occulte le fait que les EPI multiplient les contraintes (thème commun à exploiter au travers de deux programmes); si la logique était bien de travailler ainsi, il y aurait une construction systémique des programmes avec des parallèles manifestes entre les disciplines (par ex. en histoire et en français, en mathématiques et en sciences) ...
- CelebornEsprit sacré
Je me suis permis de détailler certains points.
Résumé
- le travail en équipe, mais sans temps de concertation
- blablabla (ah ! le fameux « sens à donner » qui rend tellement secondaire la qualité du contenu ! On vous sert un étron, mais un étron qui a du sens !)
- blablabla (bis)
Sinon on admirera cette façon d'imposer les EPI en disant que les méchants qui n'en feront pas seront obligés de faire un truc encore pire. Ça, c'est de la gestion de personnels.
Je laisse tomber la fin, ce passage m'ayant achevé.
Blablabla. Elles étaient déjà prévues pour être par bassins.Sibylle a écrit:
Les formations vont de plus en plus être considérées de façon « remontante » où c'est nous qui demandons et non de façon « descendante » sur commande de Paris. Les formations auront de plus en plus lieu par bassins et non très loin (aussi pour des économies financières).
Donc la formation sur les nouveaux programmes, ce sera dans des réunions où l'on mélange 2 disciplines ? C'est une plaisanterie ? Et tu trouves ça rassurant ?
Il va y avoir des réunions de bassin en croisant deux disciplines et fondées sur les programmes.
Donc pas par des formateurs. De la formation sans formateurs : on n'arrête pas le progrès.On aura trois journées de formation au numérique. Il y aura une partie liée à notre propre matière mais il y a un énorme manque de formateurs. La plupart des formations au numérique seront assurées en fait par la personne-ressources dans notre collège.
Comprendre : si vous n'y êtes pas, vous allez vous faire enfler. je rappelle que c'est le CDE qui décide de qui est au conseil pédagogique (sur proposition des équipes, certes, mais à l'arrivée il fait ce qu'il veut).
Il faut absolument investir le conseil pédagogique qui devrait pleinement son sens dans les deux années à venir. C'est la plate-forme la plus importante pour décider ce qu'on veut.
C'est au nom de cette même logique qu'on a déjà cassé plein de trucs. Ce serait effectivement dommage de ne pas continuer. SInon, la liberté pédagogique, ils connaissent, tes IPR, qui veulent « changer totalement vos pratiques » par une réforme (la fameuse logique « remontante » du changement imposé d'en haut, sûrement…) ?La réforme est une révolution copernicienne. Elle changera totalement nos pratiques. Notre enseignement ne marche pas pour un certain nombre d'élèves, on est mauvais à PISA. On peut au moins essayer autre chose.
L'un de tes IPR est apparemment également Président de la République ou Premier Ministre.Il ne faut pas rêver que cette réforme s'annulera avec un nouveau changement de gouvernement.
Des réformes de qualité, qui ont bien amélioré le lycée, c'est connu.Les réformes s'empilent progressivement quels que soient les gouvernements et tendent à aller dans le même sens. Cette réforme est le prolongement direct de la mise en place du conseil pédagogique, de l'autonomie des établissements, etc. Darcos et Chatel en étaient à l'origine.
Les trois immenses axes de la réforme sont :
- le travail en équipe
- le travail sous forme de projets. Il faut oublier la juxtaposition des apprentissages et penser sous forme de projets. L'apprentissage ne tient pas à la qualité du contenu ni même de la forme du cours mais au sens qu'on y donne.
- La construction de parcours
Résumé
- le travail en équipe, mais sans temps de concertation
- blablabla (ah ! le fameux « sens à donner » qui rend tellement secondaire la qualité du contenu ! On vous sert un étron, mais un étron qui a du sens !)
- blablabla (bis)
Le problème, c'est qu'on retrouvera tous ces impératifs à l'arrivée, parce que — ha ha ! détail amusant — C'EST LA RÉFORME ! C'est ça, la réforme du collège ! C'est d'avoir des emplois du temps, des temps de service et 6 EPI différents au minimum pour les élèves, à raison d'au moins 2 différents chaque année. Donc, pour appliquer la réforme, il faut ne pas tenir compte de la réforme ?Pour les EPI, il ne faut absolument pas partir de l'impératif d'arriver à un emploi du temps prof ou élève, du temps de service des collègues, des six EPI différents que doivent avoir les élèves, des huit EPI qui existent.
Parles-en à ton chef d'établissement, et regarde-le t'expliquer que tu seras dans le bahut du lundi 8h30 au vendredi 17h.Il ne faut pas se préoccuper du cadre, de la structure, de la forme. La réforme sera ce qu'on a envie qu'elle soit si on s'en empare. Le chef d'établissement n'a pas à fournir un moule dans lequel on vient s'inscrire, dans lequel il nous demande de nous inscrire pour les besoins du service. Ce n'est pas la forme qui importe mais le contenu.
Y compris les TZR nommés fin août (et encore) et les contractuels recrutés début septembre. Sans compter les stagiaires.Les EPI doivent partir des goûts, des idées, des envies de travailler avec telle ou telle personne.
Je voudrais faire cours de français : c'est cela qui me fait envie. Ah non, raté !Il ne faut pas que le chef d'établissement nous dise : « On a décidé que les profs de SVT allaient travailler avec les profs d'EMC en 5ème pour un EPI « corps, santé et sécurité » et donc, vous Mme C et Mme S, qu'avez-vous à nous proposer ? ». Nous devons proposer des idées et dire que c'est cela qui nous fait envie.
Alors que visiblement, les IPR, eux, la maîtrisent à fond pour se permettre de ne tenir compte d'aucune des contraintes du réel.Le chef d'établissement n'est pas responsable du pédagogique. Mais son travail est, après le nôtre, de réussir à trouver comment concrétiser nos projets de façon administrative, càd par exemple sous la forme concrète d'emplois du temps et d'utilisation de la marge. Les emplois du temps qui circulent sur internet sont des ex et non des modèles. Il faut bien concevoir que beaucoup de chefs d'établissement ne maîtrisent pas la réforme et sont dans un état d'apprentissage.
Par exemple l'EPI LCA, alors que l'Antiquité est étudiée en histoire en 6e, où il n'y a pas d'EPI. Mensonge.Les EPI, ce ne sont pas les IDD et il faut bien se le mettre dans le crâne. Déjà parce que les EPI se fondent étroitement sur les programmes.
Apparemment, les maths en EPI, ça fonctionne moins bien, car on y invente des "multiplications par deux ou trois" qui n'existent pas. Moi, je vois une multiplication par 1, mais avec un temps de concertation démentiel pour la poser.Ensuite parce que les EPI ne sont pas transdisciplinaires, mais interdisciplinaires (l'inspectrice préférait même : pluridisciplinaires) et la nuance est importante. Transdisciplinaire, cela veut dire qu'on cherche un noyau commun aux deux matières ou bien qu'on fait quelque chose qui n'est ni l'une ni l'autre des deux matières mais quelque chose qui aille au-delà, transcende les deux matières. Bref, si on reprend un exemple de chez nous, ce ne serait sans doute pas : Léonard de Vinci est un des points communs que je peux trouver entre les sciences et l'histoire donc on fait un EPI sur lui, mais utiliser véritablement les compétences de maths de telle prof pour travailler en lien avec le programme d'histoire de tel prof. Le principe de l'EPI, c'est du disciplinaire multiplié par deux ou trois, le contenu propre à une matière qui vient en dialogue avec le contenu d'une autre matière.
Programme sur cycle de 3 ans, rappelons-le. Mme C va déjà devoir en parler avec Mme D, et Mme S avec Mme H, M. V et M. S. D'ailleurs Mme H est sur 2 établissements, et sur l'autre Mme G, M. A et M. E n'envisagent pas du tout d'organiser le programme de la même façon.C'est-à-dire si on prend l'exemple ci-dessus : c'est pleinement le cours de Mme C en lien avec le cours de Mme S qu'elles vont faire chacune sur une partie de leur programme.
Et le tout sans même transpirer.Elles vont faire leurs deux parties de programme en même temps, en lien l'une avec l'autre, dans une logique de projet avec le but d'une réalisation commune.
On aura bien compris que le projet passe avant la matière et sa logique propre.La question à se poser, c'est quelle partie du programme de ma matière, j'ai envie de vivre sous forme de projet et en lien avec un autre collègue et non sous forme de cours plus traditionnel ? Pour une thématique donnée d'un projet, qu'est-ce que je porte de ma matière à ce projet, qu'est-ce que ma matière a à apporter à ce projet ?
Depuis quand on a à « questionner la légitimité » de notre discipline ? Être au cœur de sa discipline, c'est enseigner sa discipline, projet ou pas projet.Quelle est justement la spécificité de ma matière sur ce thème ? Comment ma matière interroge ce thème, quelle réponse elle y apporte ? Cela nous amène justement à être au cœur de notre discipline, à questionner ce qui est au cœur de notre discipline, ce qui fait sa légitimité.
J'espère qu'aucun IPR n'était IPR de lettres, pour sortir des idioties pareilles sur le français. On a des tas de récits sur la guerre qui ne sont pas des témoignages, qui ne sont pas à la 1e personne, qui ne sont pas forcément dans les émotions.Prenons un EPI sur la guerre entre français et histoire. En français, la spécificité pour questionner la guerre, c'est : « Qu'est-ce que témoigner sur la guerre ?Comment on exprime sa subjectivité, ses émotions sur le sujet ? »
Perdu : c'est bien le CDE qui a la charge de la constitution des équipes, EPI ou pas EPI, IDD ou pas IDD. Une telle connaissance du système force l'admiration.Les EPI, ce ne sont pas non plus les IDD car le chef d'établissement ne doit pas imposer à tels profs d'être ensemble pour les besoins du service.
C'est vrai : 2 à 3h par semaine d'EPI, ce n'est pas du tout une durée imposée…Ce ne sont pas les IDD parce qu'il n'y a pas forcément une durée imposée
Décidément, qu'est-ce qu'ils s'en prennent dans la figure, ces IDD (que je n'ai jamais connus, comme un bon tiers des collègues). Et dire qu'à l'époque, je suis pourtant sûr que les IPR en disaient le plus grand bien, et que ça allait être une révolution copernicienne qui changerait totalement nos pratiques…L'EPI, c'est une entrée différente pour travailler son programme. Si j'ai bien compris, l'EPI, ce n'est pas forcément mettre les élèves en activité sans cesse sur un projet comme on le fait beaucoup en IDD.
Exemple qui montre donc bien qu'on n'a pas besoin d'EPI, puisque la réforme n'est pas encore en application. La révolution copernicienne est en réalité déjà faite : miracle !Il y a vraiment du disciplinaire dans l'EPI, mais avec le but que les élèves réalisent un projet. Si nous prenons un exemple récent
Si c'est moi Mme Z, je n'ai aucune envie de « réaliser un carnet de front ».M X et Mme Z ont une classe en commun et veulent réaliser un carnet du front.
En gros, Mme Z fait faire une rédaction, et M X fait son cours d'histoire, et n'intervient pas sur la rédaction de Mme Z, car elle relève du français et non de l'histoire. En gros, on n'a pas fait de projet. Fabuleuse « multiplication par deux ou trois » du disciplinaire. Étonnante révolution copernicienne.Eh bien, ils réalisent un EPI « carnet du front ». Z fait pleinement des cours de français sur la seconde guerre mondiale dans la démarche de la réalisation du projet d'écrire, X fait pleinement ses cours d'histoire puis vient le projet lui-même.
Qu'elle menait sur la base du volontariat, avec des collègues eux aussi volontaires. Apparemment ce n'était pas avec le collègue de maths juste en-dessous, qui va être ravi de travailler « volontairement » avec elle.Une prof a compris dans la réunion de son collège qu'en fait, les EPI donneront une légitimité administrative à plein de projets qu'elle menait déjà.
Mais il pourrait très bien juste faire des maths sans les faire obligatoirement d'une « manière différente ». Donc l'IPR raconte n'importe quoi : refuser de faire des EPI, ce n'est pas refuser d'enseigner les maths.Quelqu'un a demandé si un professeur peut refuser de faire des EPI. L'inspecteur a répondu que ce serait comme si le professeur de maths par exemple disait : « je refuse d'enseigner les maths » parce que l'EPI pour le prof de maths est une manière différente de faire des maths.
Intéressante, cette vision de l'AP, qui pourtant vient lui aussi sur les heures disciplinaires ! Ce ne sera pas du disciplinaire, l'AP ?Et que sans doute ceux qui refuseraient de faire des EPI devraient faire l'AP. Or, il semblait à l'inspecteur que l'AP serait beaucoup plus dur à se coltiner que les EPI, parce que les EPI, c'est du disciplinaire, c'est une partie du programme, alors que l'AP, ce sera construire du travail de compétences et que travailler avec des élèves en groupes de compétences, c'est beaucoup plus dur à construire que des EPI.
Sinon on admirera cette façon d'imposer les EPI en disant que les méchants qui n'en feront pas seront obligés de faire un truc encore pire. Ça, c'est de la gestion de personnels.
Ça, c'est leur propre interprétation, qui n'engage qu'eux. Je ne crois pas que Florence Robine serait d'accord au sujet de la coanimation.Les inspecteurs avaient alors l'air de dire qu'il ne faut pas chercher à « bouffer » (c'est de moi) de la marge horaire pour les EPI afin d'avoir des petits groupes, de la coanimation (apparemment, vu ce que j'ai compris, ce n'est même pas tant que ça la logique de l'EPI), mais qu'il faut les utiliser pour les AP afin d'avoir des petits groupes.
Les revoilou ! Elles vous avaient manqué ?L'AP, ce ne sont pas des groupes de niveau. C'est construit pour travailler des compétences.
Là, l'IPR oublie qu'on commence la LVI en CP, désormais, et pas en 6e. C'est beau, une telle connaissance du fonctionnement de l'institution. Que ne font-ils des EPI avec les inspecteurs de primaire pour éviter de raconter n'importe quoi…Un AP peut concerner anglais-français en profitant de la motivation des élèves pour le début d'apprentissage de l'anglais
On a perdu les compétences en chemin, oups. Sinon, les IPR viennent d'inventer l'AP interdisciplinaire. Tu m'étonnes qu'ils pensent que ça va être plus compliqué à mettre en œuvre, dans ce cas !qui les pousse à voir qu'ils ont besoin de savoir ce que c'est que la proposition relative (je dis n'importe quel exemple) en français pour construire correctement des phrases en anglais et qu'il va donc falloir qu'ils étudient la notion en français pour pouvoir l'utiliser en anglais. Utiliser l'intérêt d'un élève pour une matière pour lui montrer qu'il a besoin d'apprendre une autre matière pour progresser dans celle qu'il aime.
Sauf si la note de service dit que c'est l'élève qui choisit sur quel projet il va être évalué.En 3ème, l'année prochaine, les élèves n'auront fait que peu d'EPI avant leur oral de brevet. Il ne faut pas se lancer dans des choses que nous ne maîtrisons pas. Pendant la première année (voire les premières années), on fera ce qu'on peut de toute façon pour la réforme. Les inspecteurs sont contents dans l'académie de notre pratique en HIDA. L'an prochain, il faut partir du principe que l'oral sera un oral d'HIDA
C'est mal connaître les élèves ^^.et que si on veut continuer à faire de l'HIDA en 3ème, on en fera toujours sous forme d'EPI. Il faut de toute façon savoir que les élèves ne choisiront jamais de passer un oral sur un EPI fait en 5ème donc c'est vraiment en 3ème que les EPI pourront fait l'objet d'un oral en fin d'année.
Ils ont osé dire ça et personne ne leur à envoyé un œuf pourri à la figure ? Elles pourront « en quelque sorte » exister… mais sans les heures qui vont avec ! Et on fera une partie du programme en langue étrangère pour tous les élèves, y compris ceux qui ne maîtrisent pas la langue en question !Les sections euro, bilangues pourront en quelque sorte exister sous la forme d'EPI à condition de ne pas faire des classes de niveau mais d'être accessibles à tous. Les profs qui savent enseigner leur matière dans une langue étrangère pourront dans le cadre de l'EPI assurer une partie de leur programme dans la langue étrangère.
Je laisse tomber la fin, ce passage m'ayant achevé.
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"On va bien lentement dans ton pays ! Ici, vois-tu, on est obligé de courir tant qu'on peut pour rester au même endroit. Si on veut aller ailleurs, il faut courir au moins deux fois plus vite que ça !" (Lewis Carroll)
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- FantômetteHabitué du forum
Celeborn, j'adore ton décryptage anti-leurre (je me le mets de côté, au cas où... :lol: ).
- AmaliahEmpereur
Sibylle, merci d'avoir pris le temps de nous envoyer ton compte rendu, même si, loin de me rassurer, tout cela me fait bondir deux fois plus...
Par curiosité, qui étaient les IPR? Par mp, j'imagine.
Par curiosité, qui étaient les IPR? Par mp, j'imagine.
- OudemiaBon génie
Comme Fantomette, je retiens le décryptage.
Le dernier paragraphe, sur les classes euro "accessibles à tous" :shock:, et l'anglais qu'on commence en 6e :mdr3: c'est bien la preuve que ce qui passe en primaire ce n'est rien pour cette matière...
Le dernier paragraphe, sur les classes euro "accessibles à tous" :shock:, et l'anglais qu'on commence en 6e :mdr3: c'est bien la preuve que ce qui passe en primaire ce n'est rien pour cette matière...
- SowanaNiveau 8
Ces IPR ont fait exactement la même chose que Robine, notre chère ministre, et les trois quarts des IPR qui interviennent en ce moment : un discours hors-sol, complètement déconnecté non seulement des contraintes du terrain mais également, et ça c'est quand même le comble, des textes. La contrainte de durée des EPI notamment. Grosso modo : vous pouvez faire 6 heures d'EPI avec une classe sur deux semaines et voilà, votre projet est mené à son terme (genre semaine de la presse), votre EPI est fait. Qu'on m'explique comment on fait faire entre 72 et 108h d'EPI par an à un élève, avec deux EPI dans l'année, tout en y consacrant que 6h de sa discipline :abk: . Entre ceux qui sont d'une mauvaise foi et d'un cynisme absolus et ceux qui n'ont rien compris et nous vendent le fruit de leur non-compréhension des textes...
- RuthvenGuide spirituel
Sowana a écrit:Ces IPR ont fait exactement la même chose que Robine, notre chère ministre, et les trois quarts des IPR qui interviennent en ce moment : un discours hors-sol, complètement déconnecté non seulement des contraintes du terrain mais également, et ça c'est quand même le comble, des textes.
A la différence qu'ils semblent quand même être des communicants beaucoup plus habiles que la tête du ministère !
- carpemuetteNiveau 5
Merci aussi. Je pense que les techniques manageriales se mettent en place : à la rentrée 2016, ce ne sera pas si pire (chez nous apparemment, il y aurait une enveloppe pour assurer la continuité d'apprentissage aux élèves déjà en bilangue, en section euro ou en latin.) Quelques petites heures cadeaux sur la DHG pour ne pas trop supprimer de postes et pour assurer des dédoublements, le temps que tout le monde s'habitue : et en 2017, plus rien.
- CeladonDemi-dieu
Oudemia a écrit:Comme Fantomette, je retiens le décryptage.
Le dernier paragraphe, sur les classes euro "accessibles à tous" :shock:, et l'anglais qu'on commence en 6e :mdr3: c'est bien la preuve que ce qui passe en primaire ce n'est rien pour cette matière...
Juste une façon comme plein d'autres de soustraire les enfants à un enseignement sérieux des fondamentaux. On l'a compris depuis lgtps mais on crie dans le désert.
- SowanaNiveau 8
Ruthven a écrit:Sowana a écrit:Ces IPR ont fait exactement la même chose que Robine, notre chère ministre, et les trois quarts des IPR qui interviennent en ce moment : un discours hors-sol, complètement déconnecté non seulement des contraintes du terrain mais également, et ça c'est quand même le comble, des textes.
A la différence qu'ils semblent quand même être des communicants beaucoup plus habiles que la tête du ministère !
Mouai, j'ai entendu quelques retours sur la vidéo de Robine qui m'ont fait vomir "Qu'est-ce qu'elle parle bien cette femme !" "Elle est très intelligente, et puis, elle a raison quand elle dit qu'on ne doit pas suivre les manuels", "ce qu'elle dit est frappé au coin du bon sens !". Quant à la tête du ministère, elle communique très bien, tout passe comme une lettre à la poste. Si elle était mauvaise nous n'en serions pas là. Il faut être bien informé pour percuter.
- MalletNiveau 6
Les inspecteurs doivent être de plus en plus conscients que la réforme passe mal auprès des enseignants. Ces inspecteurs adoptent un langage qui nie toutes les contraintes: " Pour les EPI, il ne faut absolument par partir de l'impératif d'arriver à un emploi du temps!!!!!!.....Il ne faut pas se préoccuper du cadre, de la structure, de la forme...Les EPI doivent partir des goûts, des idées..." disent-ils. L'habillage d'une réforme sans les contraintes affleure dans tout le discours. La ficelle habituelle pour faire passer les économie de postes, pour emmener les enseignants sur des projets forcément chronophages et destructeurs de nos statuts.... Plus la résistance des enseignants à la réforme se manifestera, plus ce genre de discours fleurira. Si les inspecteurs ne déconnectaient pas la réforme de son contexte global pour se situer sur un terrain "pédagogiste", ils failliraient à la mission qu'on veut leur faire jouer. Merci pour ce compte-rendu qui doit nous alerter sur les méthodes utilisées.
Quand j'ai écrit ce post, je n'avais pas vu la circulaire du Recteur de Nantes sur un autre fil, en vue de fermetures de postes dans l'enseignement privé. On va en faire bon usage parce que c'est ce qui va se produire dans l'enseignement public.
Mallet
Quand j'ai écrit ce post, je n'avais pas vu la circulaire du Recteur de Nantes sur un autre fil, en vue de fermetures de postes dans l'enseignement privé. On va en faire bon usage parce que c'est ce qui va se produire dans l'enseignement public.
Mallet
- Pat BÉrudit
Non mais sérieusement, si c'était vraiment ça, ce qu'on doit faire en EPI (faire les projets qu'on veut quand on veut avec les collègues qu'on veut), et bien ils n'auraient pas fait tant de bazar. Il suffisait d'annoncer ""les élèves devaient avoir mené un certain nombre (6?) de projets interdisciplinaires au cours de leur scolarité (éventuellement en précisant les 8 thématiques), et l'oral d'HDA sera désormais remplacé par un oral sur l'un de ces projets au choix.
Voilà, pas de réforme, ça passait beaucoup mieux et ça ne gênait personne !
Ah, pardon, ça ne faisait pas d'économies...
Voilà, pas de réforme, ça passait beaucoup mieux et ça ne gênait personne !
Ah, pardon, ça ne faisait pas d'économies...
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