- DaphnéDemi-dieu
cube a écrit:Il me vient un angle d'attaque : si les inspecteurs nous font des formations du type "tout va très bien madame la marquise" alors que nos CDE nous pressent de choisir AP / EPI : avec qui, quoi, comment, en combien de temps ... on pourrait peut-être les renvoyer dos à dos (histoire de mettre un peu la m...) :
"oh, désolé, chef, mais l'IRP, il a dit qu'on n'était pas obligé de flécher les EPI dans l'EDT : donc je peux le faire quand je veux, non ?"
"M'sieur l'IPR, mon chef il veut que je fasse un EPI avec le prof de sport alors que je préfèrerais faire de l'AP. Il ne peut pas me forcer, hein ? Vous voulez bien me faire un mot ?"
Si on pouvait récupérer des documents où les "formations en bassin" contredisent les "formations intra-collège", ça, ça serait bon !
Si les IPR font des promesses, il faudrait récupérer les power-point où elles apparaissent pour pouvoir les agiter sous le nez de nos CDE (c'est une image, hein : on ne peut pas secouer un power-point sous un nez !)
J'imagine d'ici le bo.. :censure:
- mistinguetteFidèle du forum
Tout frais, j'espère avoir la diapositive : L'AP ne doit pas etre fléché, il est même amené à disparaitre puisque c'est notre enseignement dans sa totalité qui doit être "différencié, innovant....".. et je sais plus la suite
_________________
.'..Texte sur les l'oies' commentaires du prof hg que j’adorais sur ma copie de 6e : loi/ l'oie Vous en êtes une!. J'ai évolué depuis mais mon complexe orthographique m'accompagnera toujours. Il semble qu'aujourd’hui on parle de dyslexie pour l'étourdie éternelle que j'étais...alors si c'est la science des ânes, merci de pas charger la mule.
- henrietteMédiateur
:shock:mistinguette a écrit:Tout frais, j'espère avoir la diapositive : L'AP ne doit pas etre fléché, il est même amené à disparaitre puisque c'est notre enseignement dans sa totalité qui doit être "différencié, innovant....".. et je sais plus la suite
Ça sort d'où ?
_________________
"Il n'y a que ceux qui veulent tromper les peuples et gouverner à leur profit qui peuvent vouloir retenir les hommes dans l'ignorance."
- mistinguetteFidèle du forum
diapo présenté ce matin par notre IPR, j'ai reconnu le fameux document AP=AP mais AP différent d'AP et ça figurerait dans les commentaire de cette diapo.
_________________
.'..Texte sur les l'oies' commentaires du prof hg que j’adorais sur ma copie de 6e : loi/ l'oie Vous en êtes une!. J'ai évolué depuis mais mon complexe orthographique m'accompagnera toujours. Il semble qu'aujourd’hui on parle de dyslexie pour l'étourdie éternelle que j'étais...alors si c'est la science des ânes, merci de pas charger la mule.
- kerangeloNiveau 7
C'est un angle d'attaque bien rigolo mais totalement inopérant et illusoire. Dans les formations, les inspecteurs ne sont que des sous-fifres qui cherchent à gagner du temps en nous enfumant selon la doctrine politique que les promesses n'engagent que ceux qui y croient. Le vrai pouvoir sera ensuite aux main des cde qui feront ce qu'ils veulent en s'asseyant sur les textes puisque ceux-ci auront été suffisamment mal rédigés pour prêter à interprétations multiples.Daphné a écrit:cube a écrit:Il me vient un angle d'attaque : si les inspecteurs nous font des formations du type "tout va très bien madame la marquise" alors que nos CDE nous pressent de choisir AP / EPI : avec qui, quoi, comment, en combien de temps ... on pourrait peut-être les renvoyer dos à dos (histoire de mettre un peu la m...) :
"oh, désolé, chef, mais l'IRP, il a dit qu'on n'était pas obligé de flécher les EPI dans l'EDT : donc je peux le faire quand je veux, non ?"
"M'sieur l'IPR, mon chef il veut que je fasse un EPI avec le prof de sport alors que je préfèrerais faire de l'AP. Il ne peut pas me forcer, hein ? Vous voulez bien me faire un mot ?"
Si on pouvait récupérer des documents où les "formations en bassin" contredisent les "formations intra-collège", ça, ça serait bon !
Si les IPR font des promesses, il faudrait récupérer les power-point où elles apparaissent pour pouvoir les agiter sous le nez de nos CDE (c'est une image, hein : on ne peut pas secouer un power-point sous un nez !)
J'imagine d'ici le bo.. :censure:
_________________
Sapere aude
- IlseÉrudit
AP#Ap, c'est dans ce diapo ?
http://monvr.pf/wp-content/uploads/2015/10/Dotation-horaire.pdf
http://monvr.pf/wp-content/uploads/2015/10/Dotation-horaire.pdf
- mistinguetteFidèle du forum
Il me semble que c'est ce document, mais il y a des commentaires qui vont avec le diaporama et c'est dedans
_________________
.'..Texte sur les l'oies' commentaires du prof hg que j’adorais sur ma copie de 6e : loi/ l'oie Vous en êtes une!. J'ai évolué depuis mais mon complexe orthographique m'accompagnera toujours. Il semble qu'aujourd’hui on parle de dyslexie pour l'étourdie éternelle que j'étais...alors si c'est la science des ânes, merci de pas charger la mule.
- Spinoza1670Esprit éclairé
Un powerpoint non, mais un fulguro-poing oui !cube a écrit:Si les IPR font des promesses, il faudrait récupérer les power-point où elles apparaissent pour pouvoir les agiter sous le nez de nos CDE (c'est une image, hein : on ne peut pas secouer un power-point sous un nez !)
_________________
« Let not any one pacify his conscience by the delusion that he can do no harm if he takes no part, and forms no opinion. Bad men need nothing more to compass their ends, than that good men should look on and do nothing. » (John Stuart Mill)
Littérature au primaire - Rédaction au primaire - Manuels anciens - Dessin au primaire - Apprendre à lire et à écrire - Maths au primaire - école : références - Leçons de choses.
- laMissSage
Cripure a écrit:Lefteris a écrit:
Il faut que la représentante syndicale s'informe. Il y a une intersyndicale.
Houla, oui !
Oui. Encore faudrait-il que l'intersyndicale communique de façon plus visible.
Bon. Conférence de presse ce jeudi.
_________________
Si rien n'est décidé, ce sera à chacun d'entre nous de décider en conscience.
- henrietteMédiateur
mistinguette a écrit:diapo présenté ce matin par notre IPR, j'ai reconnu le fameux document AP=AP mais AP différent d'AP et ça figurerait dans les commentaires de cette diapo.
Ilse a écrit:AP#Ap, c'est dans ce diapo ?
http://monvr.pf/wp-content/uploads/2015/10/Dotation-horaire.pdf
mistinguette a écrit:Il me semble que c'est ce document, mais il y a des commentaires qui vont avec le diaporama et c'est dedans
Sur cette diapo, il n'y a que ça, en fait.
Tu as vu un autre document d'accompagnement à cela ?
_________________
"Il n'y a que ceux qui veulent tromper les peuples et gouverner à leur profit qui peuvent vouloir retenir les hommes dans l'ignorance."
- MelanieSLBDoyen
Le vilain monsieur IPR ne maîtrise pas les nouvelles technologies, et a dû laisser apparents les commentaires que tu peux te mettre à toi-même sous la diapo. Du coup, je doute qu'on voie un jour la version commentée de ce powerpoint, mais si mistinguette se souvient d'autre chose, ce serait bien de partager.
_________________
La réforme du collège en clair : www.reformeducollege.fr .
Et pour ceux qui voudraient en comprendre quelques fondements idéologiques:
De l’école, Jean-Claude Milner, visionnaire en 1984 (ça ne s'invente pas!) de ce qui nous arrive: "On ne dira pas que les enseignants sont l'appendice inutile d'une institution dangereuse et presque criminelle; on dira seulement qu'ils doivent devenir Autres: animateurs, éducateurs, grands frères, nourrices, etc. La liste est variable. Que, par là, les enseignants cessent d’être ce qu'ils doivent être, c'est encore une fois sortir de la question. On ne dira pas que les enseignants n'ont pas à exister, mais qu'ils ont à exister Autrement. Que cette Autre existence consiste à renoncer à soi-même pour disparaître dans la nuit éducative et s'y frotter, tous corps et tous esprits confondus, avec les partenaires de l'acte éducatif - manutentionnaires, parents, élèves, etc. -, seul un méchant pourrait en prendre ombrage." (page 24)
- Avatar des AbyssesNiveau 8
MelanieSLB a écrit:Le vilain monsieur IPR ne maîtrise pas les nouvelles technologies, et a dû laisser apparents les commentaires que tu peux te mettre à toi-même sous la diapo. Du coup, je doute qu'on voie un jour la version commentée de ce powerpoint, mais si mistinguette se souvient d'autre chose, ce serait bien de partager.
Dans ce cas, il ne faut pas hesiter à prendre des photos, à moins qu'elles ne soient interdites... la j'ai des doutes. Les paroles s'envolent mais les écrits restent .
_________________
Il y a 10 catégories de personnes ceux qui connaissent le binaire, ceux qui connaissent le ternaire... et les autres.
N'écoutez pas les bruits du monde, mais le silence de l'âme. ( JCVD )
"if you think education is expensive, try ignorance", Abraham Lincoln
Au 01/08/2022 : 2,2 SMIC = 2923,91 euros NET...
Au 01/01/2023 : 2,2 SMIC = 2976,75 euros NET...
Au 01/05/2023 : 2,2 SMIC = 3036,24 euros NET...
Au 01/09/2024 : 2,2 SMIC = 3077,14 euros NET...
Pour info 2,2 SMIC était le salaire des professeurs débutants en 1980.
- Pat BÉrudit
kerangelo a écrit:C'est un angle d'attaque bien rigolo mais totalement inopérant et illusoire. Dans les formations, les inspecteurs ne sont que des sous-fifres qui cherchent à gagner du temps en nous enfumant selon la doctrine politique que les promesses n'engagent que ceux qui y croient. Le vrai pouvoir sera ensuite aux main des cde qui feront ce qu'ils veulent en s'asseyant sur les textes puisque ceux-ci auront été suffisamment mal rédigés pour prêter à interprétations multiples.Daphné a écrit:cube a écrit:Il me vient un angle d'attaque : si les inspecteurs nous font des formations du type "tout va très bien madame la marquise" alors que nos CDE nous pressent de choisir AP / EPI : avec qui, quoi, comment, en combien de temps ... on pourrait peut-être les renvoyer dos à dos (histoire de mettre un peu la m...) :
"oh, désolé, chef, mais l'IRP, il a dit qu'on n'était pas obligé de flécher les EPI dans l'EDT : donc je peux le faire quand je veux, non ?"
"M'sieur l'IPR, mon chef il veut que je fasse un EPI avec le prof de sport alors que je préfèrerais faire de l'AP. Il ne peut pas me forcer, hein ? Vous voulez bien me faire un mot ?"
Si on pouvait récupérer des documents où les "formations en bassin" contredisent les "formations intra-collège", ça, ça serait bon !
Si les IPR font des promesses, il faudrait récupérer les power-point où elles apparaissent pour pouvoir les agiter sous le nez de nos CDE (c'est une image, hein : on ne peut pas secouer un power-point sous un nez !)
J'imagine d'ici le bo.. :censure:
Donc l'angle d'attaque serait plutôt : "ok, c'est bien joli ce que vous nous dites, mais ça ne correspond pas aux textes. Donc si vraiment c'est ça que vous voulez qu'on fasse, changez les textes, et ensuite on vous croira..."
(et ça ne résoud pas le problème des bilangues et du latin, soit dit en passant, juste celui des AP et EPI)
- lulucastagnetteEmpereur
cignus a écrit:...dami1kd a écrit:fraisedesbois a écrit:dami1kd a écrit:
Comment pouvez-vous perdre un 1/2 poste en maths ?
Et comment le savez-vous déjà ?
je ne connais pas la situation précise du collège d'exercice de lulucastagnette mais je suppose que cela s'explique par la disparition de l'Aide Personnalisée en 6e...
souvent, cela revenait à ajouter aux horaires disciplinaires 1h de de maths et 1h de français.
Oui, mais pour arriver à un 1/2 poste, il faudrait que son établissement ait 9 classes de 6e, ce qui serait un très gros établissement (elle dit que ce n'est pas le cas).
Et ça voudrait dire qu'aucune heure de marge prof n'est utilisée par les profs de maths, ce qui est tout à fait possible, mais dans ce cas, ces heures allant ailleurs, il y aurait probablement des autres matières avec un complément ailleurs qui ne le ferait plus. Si on mentionne les postes perdus, il faut aussi mentionner les postes "gagnés" ou au moins "complétés".
4 classes de 6e, 4 classes de 5e = 8h d'AP maths en moins.
- mistinguetteFidèle du forum
J'ai pas le doc, mais je suis quasi sur qu'il a commencer sa phrase par "ce qui est intéressant, ce sont les commentaires qui vont avec le diaporama". Je pense qu'il doit bien y avoir un com officielMelanieSLB a écrit:Le vilain monsieur IPR ne maîtrise pas les nouvelles technologies, et a dû laisser apparents les commentaires que tu peux te mettre à toi-même sous la diapo. Du coup, je doute qu'on voie un jour la version commentée de ce powerpoint, mais si mistinguette se souvient d'autre chose, ce serait bien de partager.
- RendashBon génie
Madame Rose a écrit:Si je suis la seule à me mettre en grève, bonjour l'action ! Mes collègues ne suivront pas (ben oui, ils sont contre, ils ont fait grève UNE fois l'année dernière et ça n'a rien donné alors pas envie de faire cadeau d'une journée de salaire à l'Etat, na )
_________________
"Ce serait un bien bel homme s’il n’était pas laid ; il est grand, bâti en Hercule, mais a un teint africain ; des yeux vifs, pleins d’esprit à la vérité, mais qui annoncent toujours la susceptibilité, l’inquiétude ou la rancune, lui donnent un peu l’air féroce, plus facile à être mis en colère qu’en gaieté. Il rit peu, mais il fait rire. [...] Il est sensible et reconnaissant ; mais pour peu qu’on lui déplaise, il est méchant, hargneux et détestable."
- User21929Expert
henriette a écrit::shock:mistinguette a écrit:Tout frais, j'espère avoir la diapositive : L'AP ne doit pas etre fléché, il est même amené à disparaitre puisque c'est notre enseignement dans sa totalité qui doit être "différencié, innovant....".. et je sais plus la suite
Ça sort d'où ?
Comme les PPCP qui ont subi le même sort à une époque. Bref une étape intermédiaire pour supprimer des heures sans en avoir l'air.
- archebocEsprit éclairé
kerangelo a écrit:
C'est un angle d'attaque bien rigolo mais totalement inopérant et illusoire. Dans les formations, les inspecteurs ne sont que des sous-fifres qui cherchent à gagner du temps en nous enfumant selon la doctrine politique que les promesses n'engagent que ceux qui y croient. Le vrai pouvoir sera ensuite aux main des cde qui feront ce qu'ils veulent en s'asseyant sur les textes puisque ceux-ci auront été suffisamment mal rédigés pour prêter à interprétations multiples.
Sauf, sauf, sauf, si les enseignants et les parents s'entendent pour fabriquer un projet alternatif qu'ils font passer en CA. Mais il faut tomber sur un CDE un peu neuneu, et tous être soudés à bloc.
- SphinxProphète
Comme j'ai eu ce matin une formation de type similaire à celle de Sibylle, je mets mon compte-rendu ici, si cela ne t'ennuie pas, Sibylle ? Si tu préfères je la mettrai ailleurs, mais je préférerais ne pas ouvrir trente-six topics sur des sujets voisins
Ce matin, nous avions une formation sur la réforme pendant trois heures dans mon collège. Deux IPR étaient présentes pour nous porter la bonne parole. Mon CDE (je précise pour situer le personnage qu'il n'a aucune sympathie a priori pour la réforme mais que c'est un bon soldat qui considère qu'une fois les directives données, il faut les appliquer le moins mal possible) a présenté le planning de la matinée : on devait se diviser en deux groupes pour commencer à mettre en place l'AP et les EPI puis revenir en plénière.
Je savais la plupart de mes collègues anti-réforme mais à peine une dizaine a fait les grèves, une seule est venue avec moi à la manif du dix et comme ils ne sont pas du tout anti projets, bien au contraire, je les imaginais plutôt ronchonner tout bas et faire quand même ce qu'on leur demandait. J'ai donc été surprise et assez contente d'en entendre plusieurs intervenir pour dire que cette réforme était pensée et conduite avec les pieds (rassurez-vous, ils ne l'ont pas dit comme ça).
Une collègue TZR a demandé comment étaient censés faire les TZR, stagiaires, collègues en mutation qui débarqueront dans un nouvel établissement et devront s'insérer dans des EPI officiellement élaborés en concertation, mais en fait décidés et montés sans eux. Une IPR a répondu « Tout cela est intégré dans la réflexion et le travail qui va être fait ». Un de mes collègues lui a dit assez brutalement « Vous ne répondez pas à la question ». Elle a prétendu que si et bredouillé (je n'ai pas d'autre mot) des bouts de phrase sans queue ni tête tout essayant de se défendre de mon collègue qui lui répétait qu'elle ne répondait toujours pas à la question ; elle a fini par dire « vous ferez comme font tous les autres TZR » (ce que j'ai trouvé d'un mépris sans bornes). L'autre a fini par tenir des propos plus lénifiants et dire que oui, c'était un problème blablabla.
Là, tout le monde a commencé à comprendre qu'on se payait notre fiole.
Même l'une des deux collègues pro-réforme a tenu a faire savoir qu'elle trouvait aberrant de nous demander maintenant de produire des choses, alors qu'on vient tout juste d'avoir les nouveaux programmes, qu'on a à peine eu le temps de les lire et encore moins de se les approprier et que les formations, à part celle des vacances de la Toussaint, auront lieu après… L'une des deux IPR a répondu que le fait de devoir travailler sur les nouveaux programmes pour ainsi dire avant leur parution au BO était un simple « détail organisationnel ».
Pendant ce temps, j'avais une crampe à tenir mon bras en l'air (je me demande si mon CDE, me connaissant, n'a pas fait exprès de me garder pour la fin). Quand on m'a désignée en disant « une dernière question », j'ai dit que j'étais bien désolée mais que j'en avais vingt-deux. (J'ai passé la soirée d'hier à préparer ce que je voulais dire en m'aidant du forum, de la liste de question de Sowana et de tous les documents que j'ai accumulés sur la réforme). On m'a répondu avec un petit sourire qu'on n'avait pas trop le temps pour vingt-deux questions, mais, que, bon…
J'ai volontairement commencé par de la provoc (je n'aurais peut-être pas dû, et commencer plus stratégiquement par des choses plus anodines, mais je n'en avais guère en magasin), puisque j'ai demandé quand serait publié le bilan de la réforme du lycée. Il y a eu un gros blanc, elles se sont regardées avec un air atterré, puis l'une des deux m'a dit avec un petit rire gêné qu'elles n'étaient que de simples IPR, qu'il fallait que je demande à la ministre… (ben voyons). J'ai coupé court en disant qu'il était tout à fait naturel qu'elles n'aient pas de réponse à tout, que je passais à la suivante. J'ai donc demandé comment nous allions pouvoir préparer nos cours avec seulement les manuels de français, maths, sciences 6e et LV2 5e prêts l'an prochain, et comment nous allions financer l'achat de tous les manuels sur tous les niveaux en deux ans. Là aussi, gros blanc, elles ont essayé de botter en touche vers les collègues présentes à la formation de la Toussaint (qui n'en savaient rien) et ont fini par dire qu'elles n'avaient pas de réponse. J'ai demandé ensuite comment allaient survivre les projets actuels de notre collège, qui ne rentrent pas dans les thématiques, qui rassemblent trop de matières par rapport aux deux demandées dans les EPI ; on m'a dit que mais si, qu'on allait travailler sur l'existant, que les projets pouvaient continuer à exister en dehors des EPI ; cela commençait à s'échauffer, mon CDE s'énervait contre mes questions qu'il trouvait visiblement stupides et je n'ai pas réussi à placer que je ne me voyais pas non plus participer à cinquante projets vu le travail que cela demande. J'ai eu droit à une seule et dernière question avant de me voir retirer la parole, j'ai demandé si les EPI qui se feraient en coanimation seraient payés, par exemple, 1h30 pour chacun des deux professeurs ou 0,75h chacun puisque 0,75h de leur service disciplinaire serait pris pour le faire : on m'a répondu que ce n'était pas important, qu'on pouvait prendre sur la marge pour payer 1h30 si on voulait, que de toutes façons on ne nous demandait pas de nous occuper de l'organisation, qu'on définisse les contenus d'abord et qu'on verrait les questions pratiques après. On (les deux dames mais surtout mon CDE) m'a ensuite fait taire d'un ton assez énervé : ce n'était pas le moment, on n'était pas là pour ça, on devait avancer. J'ai beaucoup apprécié – non seulement qu'on me fasse taire sur ce ton, mais aussi que la seule fois où je vois des IPR et ai la possibilité de poser les questions qui me dérangent, on m'interdise de le faire.
Il faut dire qu'après, les deux dames devaient faire un truc super important : nous montrer le Merveilleux Diaporama sur l'AP.
C'étaient donc quatre diapos qui expliquaient pourquoi l'AP nouvelle mouture, cela va être génial. Les diapos ne disaient en fait pas grand-chose, mais comme la première contenait des hexagones, la deuxième des rectangles disposés en colonnes, la troisième des rectangles disposés en lignes, et la quatrième des cercles, cela pontrait à quel point tout était réfléchi (moi, ça m'a surtout fait penser à une version new age du triangle pédagogique). Il y a eu un long blabla au début pour en arriver à nous convaincre que l'AP ne pouvait servir qu'à une et une seule chose, travailler les compétences transversales (on pouvait comprendre dès le début où elles voulaient en venir, mais des collègues autour de moi ont commencé à murmurer qu'on ne comprenait pas ce qu'elles racontaient – ça jargonnait beaucoup, beaucoup d'éléments de langage tout faits). Je ne vous refais pas les diapos, mais résumé de ce qui y était écrit et surtout de ce que les deux IPR ont dit :
- l'AP peut être organisé comme on veut, groupes de besoin, classe entière, barrettes, groupes homogènes ou hétérogènes, demi-groupes, etc., donc c'est souple
- mais attention, l'AP ne doit pas servir au soutien (c'est un « danger », « le soutien pour le soutien ne permet pas d'avancer, cela se fait au détriment du programme »), il ne faut pas "abuser" des demi-groupes, les élèves ne doivent pas être mis en groupes de besoin ni en groupes de niveau homogène car « toutes les études ont prouvé » que les élèves progressent mieux en groupe hétérogène. (Moi, là, je comprends que la remédiation c'est fini, et que quand la ministre disait que le nombre renforcé d'heures d'AP devait aider d'abord les élèves en difficulté, ces dames nous ont dit exactement le contraire.) « On peut faire de l'AP avec une classe entière, on peut aussi faire avec de tout petits groupes, mais le nombre d'élèves n'est pas ce qui va déterminer l'organisation de l'AP : c'est le socle commun, c'est les programmes de cycle ».
- Après toute l'introduction visant à démontrer que l'AP doit servir uniquement aux compétences transversales, on nous a aussi dit que ce n'est pas grave si une matière à 1h par semaine (musique au hasard) sert à l'AP puisqu'en fait l'AP sert à faire le programme (donc autre contradiction : le programme, ce n'est pas que les compétences transversales que je sache).
- Ce qui est fait en AP devra être expliqué aux parents ("le projet doit être explicite et connu de tous"). Il va falloir faire une liste des contenus, des démarches, du projet envisagé, et le leur communiquer. (On ne nous a pas dit de quelle façon : bulletin, Pronotes, réunions...?)
- l'AP peut être « perlé » (une heure/semaine régulièrement placée dans l'EDT) ou « massé » (on peut faire une « semaine AP » si on veut). On peut aussi décider que la classe a besoin de 4h d'AP/semaine en début d'année et de 1h/semaine ensuite.
Je vous passe le reste, beaucoup de mots creux. Mes collègues ont commencé par refuser catégoriquement de se séparer en deux groupes (puis, pour une raison qui m'échappe, les trois quarts sont allés se chercher des croissants, et puis ils étaient calmés et ont bien voulu faire ce qu'on leu demandait). La demi-heure qui restait a servi à caler, pour le groupe EPI, les huit thèmes sur les trois niveaux et décider quelles matières pouvaient éventuellement peut-être avoir un vague rapport avec les thèmes (merci les quelques collègues qui découvrirent à l'occasion que si je ne plaçais le latin nulle part, c'est parce que le latin n'est plus une matière), je ne sais pas ce qu'ils ont fait au groupe AP.
Je retire de cette matinée l'impression d'un grand mépris et de gens qui planent à cent mille kilomètres au dessus des réalités du métier, et qui donc restent volontairement dans un flou artistique. Quand une collègue a osé demandé un exemple concret de ce qu'on peut faire en AP, l'IPR lui a répondu assez sèchement « si vous donner du concret c'est vous dire « vous faites ça », je ne vous le dirai pas ». La collègue a eu beau insister sur le fait qu'elle ne voulait qu'un exemple parce qu'elle avait du mal à se représenter les choses, l'autre n'en a pas démordu. Je suppose qu'en fait, c'est juste qu'elle n'avait rien trouvé à répondre, puisque cinq minutes après, illuminée, elle a trouvé : sa collègue de lettres lui avait dit qu'en français, par exemple, on pouvait travailler la lecture sur l'heure d'AP.
Je suis assez en colère. J'imaginais qu'on allait me répondre des platitudes officielles, pas qu'on m'empêcherait de parler. Je n'ai entendu que des contradictions, que du mépris aussi, pour les TZR dont on se fout visiblement, pour nous tous, notamment quand on sous-entend que la remédiation (le « soutien pour le soutien ») serait une lubie ridicule des profs. Effectivement, autant valait supprimer l'AE, et l'AP en classe entière se justifie, si comme on nous l'a dit, les élèves en difficulté progressent aussi bien voire mieux dans des groupes hétérogènes à 27 élèves. Ces gens sont sourds.
Et je n'ai même pas réussi à poser la question des postes qui sautent. Mais je garde ma liste de questions pour les formations de bassin à venir...
Ce matin, nous avions une formation sur la réforme pendant trois heures dans mon collège. Deux IPR étaient présentes pour nous porter la bonne parole. Mon CDE (je précise pour situer le personnage qu'il n'a aucune sympathie a priori pour la réforme mais que c'est un bon soldat qui considère qu'une fois les directives données, il faut les appliquer le moins mal possible) a présenté le planning de la matinée : on devait se diviser en deux groupes pour commencer à mettre en place l'AP et les EPI puis revenir en plénière.
Je savais la plupart de mes collègues anti-réforme mais à peine une dizaine a fait les grèves, une seule est venue avec moi à la manif du dix et comme ils ne sont pas du tout anti projets, bien au contraire, je les imaginais plutôt ronchonner tout bas et faire quand même ce qu'on leur demandait. J'ai donc été surprise et assez contente d'en entendre plusieurs intervenir pour dire que cette réforme était pensée et conduite avec les pieds (rassurez-vous, ils ne l'ont pas dit comme ça).
Une collègue TZR a demandé comment étaient censés faire les TZR, stagiaires, collègues en mutation qui débarqueront dans un nouvel établissement et devront s'insérer dans des EPI officiellement élaborés en concertation, mais en fait décidés et montés sans eux. Une IPR a répondu « Tout cela est intégré dans la réflexion et le travail qui va être fait ». Un de mes collègues lui a dit assez brutalement « Vous ne répondez pas à la question ». Elle a prétendu que si et bredouillé (je n'ai pas d'autre mot) des bouts de phrase sans queue ni tête tout essayant de se défendre de mon collègue qui lui répétait qu'elle ne répondait toujours pas à la question ; elle a fini par dire « vous ferez comme font tous les autres TZR » (ce que j'ai trouvé d'un mépris sans bornes). L'autre a fini par tenir des propos plus lénifiants et dire que oui, c'était un problème blablabla.
Là, tout le monde a commencé à comprendre qu'on se payait notre fiole.
Même l'une des deux collègues pro-réforme a tenu a faire savoir qu'elle trouvait aberrant de nous demander maintenant de produire des choses, alors qu'on vient tout juste d'avoir les nouveaux programmes, qu'on a à peine eu le temps de les lire et encore moins de se les approprier et que les formations, à part celle des vacances de la Toussaint, auront lieu après… L'une des deux IPR a répondu que le fait de devoir travailler sur les nouveaux programmes pour ainsi dire avant leur parution au BO était un simple « détail organisationnel ».
Pendant ce temps, j'avais une crampe à tenir mon bras en l'air (je me demande si mon CDE, me connaissant, n'a pas fait exprès de me garder pour la fin). Quand on m'a désignée en disant « une dernière question », j'ai dit que j'étais bien désolée mais que j'en avais vingt-deux. (J'ai passé la soirée d'hier à préparer ce que je voulais dire en m'aidant du forum, de la liste de question de Sowana et de tous les documents que j'ai accumulés sur la réforme). On m'a répondu avec un petit sourire qu'on n'avait pas trop le temps pour vingt-deux questions, mais, que, bon…
J'ai volontairement commencé par de la provoc (je n'aurais peut-être pas dû, et commencer plus stratégiquement par des choses plus anodines, mais je n'en avais guère en magasin), puisque j'ai demandé quand serait publié le bilan de la réforme du lycée. Il y a eu un gros blanc, elles se sont regardées avec un air atterré, puis l'une des deux m'a dit avec un petit rire gêné qu'elles n'étaient que de simples IPR, qu'il fallait que je demande à la ministre… (ben voyons). J'ai coupé court en disant qu'il était tout à fait naturel qu'elles n'aient pas de réponse à tout, que je passais à la suivante. J'ai donc demandé comment nous allions pouvoir préparer nos cours avec seulement les manuels de français, maths, sciences 6e et LV2 5e prêts l'an prochain, et comment nous allions financer l'achat de tous les manuels sur tous les niveaux en deux ans. Là aussi, gros blanc, elles ont essayé de botter en touche vers les collègues présentes à la formation de la Toussaint (qui n'en savaient rien) et ont fini par dire qu'elles n'avaient pas de réponse. J'ai demandé ensuite comment allaient survivre les projets actuels de notre collège, qui ne rentrent pas dans les thématiques, qui rassemblent trop de matières par rapport aux deux demandées dans les EPI ; on m'a dit que mais si, qu'on allait travailler sur l'existant, que les projets pouvaient continuer à exister en dehors des EPI ; cela commençait à s'échauffer, mon CDE s'énervait contre mes questions qu'il trouvait visiblement stupides et je n'ai pas réussi à placer que je ne me voyais pas non plus participer à cinquante projets vu le travail que cela demande. J'ai eu droit à une seule et dernière question avant de me voir retirer la parole, j'ai demandé si les EPI qui se feraient en coanimation seraient payés, par exemple, 1h30 pour chacun des deux professeurs ou 0,75h chacun puisque 0,75h de leur service disciplinaire serait pris pour le faire : on m'a répondu que ce n'était pas important, qu'on pouvait prendre sur la marge pour payer 1h30 si on voulait, que de toutes façons on ne nous demandait pas de nous occuper de l'organisation, qu'on définisse les contenus d'abord et qu'on verrait les questions pratiques après. On (les deux dames mais surtout mon CDE) m'a ensuite fait taire d'un ton assez énervé : ce n'était pas le moment, on n'était pas là pour ça, on devait avancer. J'ai beaucoup apprécié – non seulement qu'on me fasse taire sur ce ton, mais aussi que la seule fois où je vois des IPR et ai la possibilité de poser les questions qui me dérangent, on m'interdise de le faire.
Il faut dire qu'après, les deux dames devaient faire un truc super important : nous montrer le Merveilleux Diaporama sur l'AP.
C'étaient donc quatre diapos qui expliquaient pourquoi l'AP nouvelle mouture, cela va être génial. Les diapos ne disaient en fait pas grand-chose, mais comme la première contenait des hexagones, la deuxième des rectangles disposés en colonnes, la troisième des rectangles disposés en lignes, et la quatrième des cercles, cela pontrait à quel point tout était réfléchi (moi, ça m'a surtout fait penser à une version new age du triangle pédagogique). Il y a eu un long blabla au début pour en arriver à nous convaincre que l'AP ne pouvait servir qu'à une et une seule chose, travailler les compétences transversales (on pouvait comprendre dès le début où elles voulaient en venir, mais des collègues autour de moi ont commencé à murmurer qu'on ne comprenait pas ce qu'elles racontaient – ça jargonnait beaucoup, beaucoup d'éléments de langage tout faits). Je ne vous refais pas les diapos, mais résumé de ce qui y était écrit et surtout de ce que les deux IPR ont dit :
- l'AP peut être organisé comme on veut, groupes de besoin, classe entière, barrettes, groupes homogènes ou hétérogènes, demi-groupes, etc., donc c'est souple
- mais attention, l'AP ne doit pas servir au soutien (c'est un « danger », « le soutien pour le soutien ne permet pas d'avancer, cela se fait au détriment du programme »), il ne faut pas "abuser" des demi-groupes, les élèves ne doivent pas être mis en groupes de besoin ni en groupes de niveau homogène car « toutes les études ont prouvé » que les élèves progressent mieux en groupe hétérogène. (Moi, là, je comprends que la remédiation c'est fini, et que quand la ministre disait que le nombre renforcé d'heures d'AP devait aider d'abord les élèves en difficulté, ces dames nous ont dit exactement le contraire.) « On peut faire de l'AP avec une classe entière, on peut aussi faire avec de tout petits groupes, mais le nombre d'élèves n'est pas ce qui va déterminer l'organisation de l'AP : c'est le socle commun, c'est les programmes de cycle ».
- Après toute l'introduction visant à démontrer que l'AP doit servir uniquement aux compétences transversales, on nous a aussi dit que ce n'est pas grave si une matière à 1h par semaine (musique au hasard) sert à l'AP puisqu'en fait l'AP sert à faire le programme (donc autre contradiction : le programme, ce n'est pas que les compétences transversales que je sache).
- Ce qui est fait en AP devra être expliqué aux parents ("le projet doit être explicite et connu de tous"). Il va falloir faire une liste des contenus, des démarches, du projet envisagé, et le leur communiquer. (On ne nous a pas dit de quelle façon : bulletin, Pronotes, réunions...?)
- l'AP peut être « perlé » (une heure/semaine régulièrement placée dans l'EDT) ou « massé » (on peut faire une « semaine AP » si on veut). On peut aussi décider que la classe a besoin de 4h d'AP/semaine en début d'année et de 1h/semaine ensuite.
Je vous passe le reste, beaucoup de mots creux. Mes collègues ont commencé par refuser catégoriquement de se séparer en deux groupes (puis, pour une raison qui m'échappe, les trois quarts sont allés se chercher des croissants, et puis ils étaient calmés et ont bien voulu faire ce qu'on leu demandait). La demi-heure qui restait a servi à caler, pour le groupe EPI, les huit thèmes sur les trois niveaux et décider quelles matières pouvaient éventuellement peut-être avoir un vague rapport avec les thèmes (merci les quelques collègues qui découvrirent à l'occasion que si je ne plaçais le latin nulle part, c'est parce que le latin n'est plus une matière), je ne sais pas ce qu'ils ont fait au groupe AP.
Je retire de cette matinée l'impression d'un grand mépris et de gens qui planent à cent mille kilomètres au dessus des réalités du métier, et qui donc restent volontairement dans un flou artistique. Quand une collègue a osé demandé un exemple concret de ce qu'on peut faire en AP, l'IPR lui a répondu assez sèchement « si vous donner du concret c'est vous dire « vous faites ça », je ne vous le dirai pas ». La collègue a eu beau insister sur le fait qu'elle ne voulait qu'un exemple parce qu'elle avait du mal à se représenter les choses, l'autre n'en a pas démordu. Je suppose qu'en fait, c'est juste qu'elle n'avait rien trouvé à répondre, puisque cinq minutes après, illuminée, elle a trouvé : sa collègue de lettres lui avait dit qu'en français, par exemple, on pouvait travailler la lecture sur l'heure d'AP.
Je suis assez en colère. J'imaginais qu'on allait me répondre des platitudes officielles, pas qu'on m'empêcherait de parler. Je n'ai entendu que des contradictions, que du mépris aussi, pour les TZR dont on se fout visiblement, pour nous tous, notamment quand on sous-entend que la remédiation (le « soutien pour le soutien ») serait une lubie ridicule des profs. Effectivement, autant valait supprimer l'AE, et l'AP en classe entière se justifie, si comme on nous l'a dit, les élèves en difficulté progressent aussi bien voire mieux dans des groupes hétérogènes à 27 élèves. Ces gens sont sourds.
Et je n'ai même pas réussi à poser la question des postes qui sautent. Mais je garde ma liste de questions pour les formations de bassin à venir...
_________________
An education was a bit like a communicable sexual disease. It made you unsuitable for a lot of jobs and then you had the urge to pass it on. - Terry Pratchett, Hogfather
"- Alors, Obélix, l'Helvétie c'est comment ? - Plat."
- RogerMartinBon génie
Merci Sphinx, c'est éclairant, et terrifiant. Je pense que les IPR se méfient de donner des exemples précis parce que la mésaventure du buzz autour de l'EPI Bovary n'a pas dû passer inaperçue en haut lieu.
Sur l'AP c'est de la folie pure et simple, on est bien d'accord. Le premier qui me ressort le coup des groupes hétérogènes bienfaiteurs de l'humanité
Sur l'AP c'est de la folie pure et simple, on est bien d'accord. Le premier qui me ressort le coup des groupes hétérogènes bienfaiteurs de l'humanité
_________________
Yo, salut ma bande ! disait toujours le Samouraï.
I User5899.
User 17706 s'est retiré à Helsingør.
Strange how paranoia can link up with reality now and then.
- lemigouNiveau 6
Merci Sphinx pour ce récit édifiant. Je suis en formation la semaine prochaine et je crains le pire...
- gnafron2004Grand sage
On a eu un autre exemple d'EPI: EPS-SVT: créer un carnet de santé. Passionant, non? :lol: (je vois bien les collègues concernés passer 18h chacun sur le sujet…)
- DalvaVénérable
Merci beaucoup Sphinx pour ce compte rendu très précis.
Est-ce que tu as réussi à passer une journée assez sereine après ça ? Parce qu'en ce qui me concerne, il me faut des heures pour redescendre, après ce genre de situation...
Je me permets une demande et une remarque :
- est-ce que tu serais d'accord pour me transmettre tes 22 questions ? Nous avons décidé en HMIS de nous répartir les questions de manière à ce que ce ne soient pas toujours les mêmes qui les posent (histoire d'éviter ce qu'il t'est arrivé, notamment, mais aussi pour montrer que nous sommes tous inquiets et mécontents), et comme nous allons animer en plus une HMIS jeudi dans le collège d'une ville voisine, qui sera formé en même temps que nous (on regroupe les établissements car manque d'intervenants), ils voudront peut-être aussi des questions. Du coup, les tiennes + les miennes + celles glanées ici et là... ça en fera un bon paquet !
- à propos des groupes homogènes ou hétérogènes, il faut être honnête et reconnaître que les groupes de besoin permettent de s'adapter au niveau des élèves et de remédier à certaines difficultés. Toutefois, j'ai aussi constaté un effet pervers déjà relevé plusieurs fois sur le forum : lorsque l'on réunit les plus faibles (nous avons organisé l'AP en 5 groupes pour trois classes, groupes de niveau, ou de besoin), les vraiment très très faibles, on réunit en même temps une bonne part de décrocheurs ou de j'm'en foutistes, de provocateurs, d'élèves dont le problème n'est pas forcément la compréhension. Ils deviennent majoritaires dans le groupe, puisqu'ils sont réunis, et ceux qui sont là parce qu'ils sont effectivement en difficulté se retrouvent tirés "vers le bas" : il n'y a pas du tout d'ambiance propice au travail, les heures sont perdues, et des élèves habituellement sérieux se laissent aller au "akoibon".
Je pense qu'il faut jongler entre groupes de besoins et légères hétérogénéité, et surtout avoir à sa disposition quelque chose qui empêche les élèves "décrocheurs" ou en passe de le devenir de se démobiliser. Et ça, c'est difficile, surtout en 5e/4e.
Est-ce que tu as réussi à passer une journée assez sereine après ça ? Parce qu'en ce qui me concerne, il me faut des heures pour redescendre, après ce genre de situation...
Je me permets une demande et une remarque :
- est-ce que tu serais d'accord pour me transmettre tes 22 questions ? Nous avons décidé en HMIS de nous répartir les questions de manière à ce que ce ne soient pas toujours les mêmes qui les posent (histoire d'éviter ce qu'il t'est arrivé, notamment, mais aussi pour montrer que nous sommes tous inquiets et mécontents), et comme nous allons animer en plus une HMIS jeudi dans le collège d'une ville voisine, qui sera formé en même temps que nous (on regroupe les établissements car manque d'intervenants), ils voudront peut-être aussi des questions. Du coup, les tiennes + les miennes + celles glanées ici et là... ça en fera un bon paquet !
- à propos des groupes homogènes ou hétérogènes, il faut être honnête et reconnaître que les groupes de besoin permettent de s'adapter au niveau des élèves et de remédier à certaines difficultés. Toutefois, j'ai aussi constaté un effet pervers déjà relevé plusieurs fois sur le forum : lorsque l'on réunit les plus faibles (nous avons organisé l'AP en 5 groupes pour trois classes, groupes de niveau, ou de besoin), les vraiment très très faibles, on réunit en même temps une bonne part de décrocheurs ou de j'm'en foutistes, de provocateurs, d'élèves dont le problème n'est pas forcément la compréhension. Ils deviennent majoritaires dans le groupe, puisqu'ils sont réunis, et ceux qui sont là parce qu'ils sont effectivement en difficulté se retrouvent tirés "vers le bas" : il n'y a pas du tout d'ambiance propice au travail, les heures sont perdues, et des élèves habituellement sérieux se laissent aller au "akoibon".
Je pense qu'il faut jongler entre groupes de besoins et légères hétérogénéité, et surtout avoir à sa disposition quelque chose qui empêche les élèves "décrocheurs" ou en passe de le devenir de se démobiliser. Et ça, c'est difficile, surtout en 5e/4e.
- micaschisteMonarque
explique nous vite l'intérêt qui a été donné à ce sujet....gnafron2004 a écrit:On a eu un autre exemple d'EPI: EPS-SVT: créer un carnet de santé. Passionant, non? :lol: (je vois bien les collègues concernés passer 18h chacun sur le sujet…)
_________________
"Il ne sert à rien à l'homme de gagner la Lune s'il vient à perdre la Terre". François Mauriac
"Pick a star in the dark horizon and follow the light "
- pamplemousses4Expert
Sphinx a écrit:Je suis assez en colère. J'imaginais qu'on allait me répondre des platitudes officielles, pas qu'on m'empêcherait de parler. Je n'ai entendu que des contradictions, que du mépris aussi, pour les TZR dont on se fout visiblement, pour nous tous, notamment quand on sous-entend que la remédiation (le « soutien pour le soutien ») serait une lubie ridicule des profs. Effectivement, autant valait supprimer l'AE, et l'AP en classe entière se justifie, si comme on nous l'a dit, les élèves en difficulté progressent aussi bien voire mieux dans des groupes hétérogènes à 27 élèves. Ces gens sont sourds.
C'est absolument détestable.
- gnafron2004Grand sage
micaschiste a écrit:explique nous vite l'intérêt qui a été donné à ce sujet....gnafron2004 a écrit:On a eu un autre exemple d'EPI: EPS-SVT: créer un carnet de santé. Passionant, non? :lol: (je vois bien les collègues concernés passer 18h chacun sur le sujet…)
alors le prof d'EPS fait relever à ses élèves leur rythme cardiaque avant et après effort, et le prof de SVT utilise les données pour parler du système cardio-vasculaire, et on a un carnet facile à évaluer… voui voui voui… et l'IPR en question est IPR de SVT, hein…
- Lettres classiques et réforme du collège : compte rendu de l'audience du 3 juillet 2015 à la DGESCO
- Compte rendu Snes du groupe de travail sur la réforme du statut des enseignants (22 novembre 2013)
- [Réforme / Programme] Programme de français / spé LCA / spé Humanités (compte-rendu de l'AFEF)
- Jean Moussa, Du fond de la classe, mars 2011.
- Le compte rendu du CA est-il confidentiel ?
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum