- pamplemousses4Expert
HS:
Je dois avoir la même IPR que Ruthven. Elle m'avait même proposé de me corriger des copies d'entraînement d'agreg interne pour m'aider à m'évaluer, en l'absence de formation au PAF (dont elle s'excusait platement).
Je la revois parler avec empathie, voire avec admiration, de collègues qu'elle venait d'inspecter, qui souffraient avec des classes difficiles en techno tout en demeurant exigeants, et qui se réjouissaient d'avoir, après 11 ans de carrière, pour la première fois enfin une classe de bac général... alors que je râlais gentiment au sujet de mes TES faiblards.
Bref, y'en a des bien.
Mais ce n'est pas tout à fait le sujet ici.
Je dois avoir la même IPR que Ruthven. Elle m'avait même proposé de me corriger des copies d'entraînement d'agreg interne pour m'aider à m'évaluer, en l'absence de formation au PAF (dont elle s'excusait platement).
Je la revois parler avec empathie, voire avec admiration, de collègues qu'elle venait d'inspecter, qui souffraient avec des classes difficiles en techno tout en demeurant exigeants, et qui se réjouissaient d'avoir, après 11 ans de carrière, pour la première fois enfin une classe de bac général... alors que je râlais gentiment au sujet de mes TES faiblards.
Bref, y'en a des bien.
Mais ce n'est pas tout à fait le sujet ici.
- BalthamosDoyen
Sinon pour continuer le HS, mon inspecteur est actuellement "suspendu" (en activité mais sans visite) car il harcelait certain-e-s collègues et les visites et rapports d'inspection étaient outranciers pour beaucoup.
D'ailleurs plusieurs rapports ont été supprimés des dossiers des collègues sur décision du TA.
D'ailleurs plusieurs rapports ont été supprimés des dossiers des collègues sur décision du TA.
_________________
- Spoiler:
- OsmieSage
pamplemousses4 a écrit:HS:
Je dois avoir la même IPR que Ruthven. Elle m'avait même proposé de me corriger des copies d'entraînement d'agreg interne pour m'aider à m'évaluer, en l'absence de formation au PAF (dont elle s'excusait platement).
Je la revois parler avec empathie, voire avec admiration, de collègues qu'elle venait d'inspecter, qui souffraient avec des classes difficiles en techno tout en demeurant exigeants, et qui se réjouissaient d'avoir, après 11 ans de carrière, pour la première fois enfin une classe de bac général... alors que je râlais gentiment au sujet de mes TES faiblards.
Bref, y'en a des bien.
Mais ce n'est pas tout à fait le sujet ici.
Cela me fait plaisir de lire ça, vraiment, mais cela me rappelle encore plus Gabin et son texte d'Audiard dans Le Président :" Il y a aussi des poissons volants, mais qui ne constituent pas la majorité du genre."
- KapellmeisterHabitué du forum
Balthamos a écrit:Sinon pour continuer le HS, mon inspecteur est actuellement "suspendu" (en activité mais sans visite) car il harcelait certain-e-s collègues et les visites et rapports d'inspection étaient outranciers pour beaucoup.
D'ailleurs plusieurs rapports ont été supprimés des dossiers des collègues sur décision du TA.
Eh bé didonc, ça devait être du lourd, parce que quand on voit les s*l*peries que certains IPR balancent parfois sans aucun complexe dans certains rapports ...
- vyneilNiveau 5
Peinard a écrit:Extraits CR audience SIA au MEN a écrit:Très attachés aux valeurs de réussite de tous les élèves portées par la réforme [du collège, ndlr], les IA-IPR sont fortement impliqués sur le champ de la formation et de l’impulsion du changement pédagogique dans les collèges ; ils ont un rôle essentiel à jouer dans sa mise en œuvre. Leur présence dans les établissements, dès la rentrée 2015, les amène à se confronter à des résistances qui les ont déjà placés dans des situations délicates. Ce très fort engagement dans un contexte sensible exige un soutien et une reconnaissance indéfectible de l’institution.
M. Lejeune admet pleinement cet engagement et la nécessité de reconnaissance qui lui est corrélée au-delà du contexte particulier de la réforme du collège.
M. Lejeune reconnaît effectivement que le corps des IA-IPR ne bénéficie pas d’une reconnaissance financière à la hauteur de ses missions et de ses responsabilités. Il annonce, pour 2016, une négociation sur le montant d’unerevalorisation indemnitaire pour l’ensemble des IA-IPR que, admet-il, le mouvement actuel de vif mécontentement, qu’accompagne le SIA dans toutes les académies, impose plus que jamais.
La délégation a insisté sur le fait qu’une simple obole serait considérée comme une nouvelle provocation par la profession. En effet, depuis 2008, le SIA exige une revalorisation de l’ICA à la hauteur de 15000€ annuel.
La mise en œuvre de la réforme du collège
A propos de la réforme du collège, la délégation attire l’attention de M. Lejeune sur les difficultés de mise en œuvre rencontrées au regard des résistances qui montent en puissance depuis la rentrée. La non-reconnaissance de la professionnalité des enseignants véritablement investis quotidiennement au service de la réussite des élèves est, à nos yeux, un frein majeur à l’appropriation des enjeux éducatifs de cette réforme et à une évolution continuedes pratiques pédagogiques. Cette non-reconnaissance, tout comme celle des IA-IPR que traduisaient les précisions indigentes sur la réforme apportées lors de la visioconférence, ne peut conduire qu’à son échec.
Source : http://www.syndicat-ia.fr/actualites/2015/2015_10_15_releve_conclusions_audience_lejeune.pdf
Résumons le fil: on nous propose de bosser comme des MALADES en:
- changeant l'ensemble de nos programmes la même année,
- changeant sur 2 ans l'ensemble des manuels scolaires pour ceux qui les utilisent,
- supprimant l'épreuve orale HIDA pour laquelle beaucoup de nos collègues se sont investis au cours des années précédentes (et alors qu'elle commençait à être rodée),
- multipliant les réunions / conseils d'enseignement au sein des disciplines et désormais entre les disciplines (!)
- inventant de nouvelles réunions avec les instituteurs des écoles du bassin de recrutement. Reste à décider quand: la nuit ou le dimanche ?
En contreparties, les moyens mis en place par cette réforme sont:
Une revalorisation pour nos inspecteurs (et des suppressions de postes pour les enseignants).
(pause respiration)
Soyons clair. QUI bosse: nous ou les inspecteurs ? Depuis que j'enseigne, jamais aucun inspecteur ne m'a remis le moindre document de travail. Le moindre document intéressant, exploitable avec mes classes et auquel je n'aurai pas pensé. Jamais. Nada. Du bla-bla oui, mais du concret, RIEN. Les documents que j'utilise en classe, je les ai construit seul ou avec l'aide de mes collègues. J'ai vu cinq fois mon inspecteur actuel: deux fois pour être inspecté et trois fois au cours de réunions. Sur ces cinq rencontres, il a cité en exemple (pour illustrer ses propos prétentieux) à quatre reprises le même exercice tombé au brevet... Et que j'utilisais déjà avant de le rencontrer. Alors je suis vraiment ravi de constater que grâce à moi, il gagnera un peu mieux sa vie l'an prochain.
- MUTISExpert
pamplemousses4 a écrit:HS:
Je dois avoir la même IPR que Ruthven. Elle m'avait même proposé de me corriger des copies d'entraînement d'agreg interne pour m'aider à m'évaluer, en l'absence de formation au PAF (dont elle s'excusait platement).
Je la revois parler avec empathie, voire avec admiration, de collègues qu'elle venait d'inspecter, qui souffraient avec des classes difficiles en techno tout en demeurant exigeants, et qui se réjouissaient d'avoir, après 11 ans de carrière, pour la première fois enfin une classe de bac général... alors que je râlais gentiment au sujet de mes TES faiblards.
Bref, y'en a des bien.
Mais ce n'est pas tout à fait le sujet ici.
"Quant aux déceptions que le monde peut vous faire éprouver, je trouve que c’est lui faire trop d’honneur, il ne mérite pas cette importance. Pour moi, voici le principe : on a toujours affaire à des canailles – On est toujours trompé, dupé, calomnié, bafoué. Mais il faut s’y attendre. Et quand l’exception se présente, remercier le Ciel. "
Flaubert
_________________
"Heureux soient les fêlés car ils laissent passer la lumière" (Audiard)
"Ce n'est pas l'excès d'autorité qui est dangereux, c'est l'excès d'obéissance" (Primo Levi)
"La littérature, quelque passion que nous mettions à le nier, permet de sauver de l'oubli tout ce sur quoi le regard contemporain, de plus en plus immoral, prétend glisser dans l'indifférence absolue" (Enrique Vila-Matas)
" Que les dissemblables soient réunis et de leurs différences jaillira la plus belle harmonie ; rien ne se fait sans lutte." (Héraclite)
"Les hommes sont si nécessairement fous que ce serait être fou par un autre tour de folie, de n'être pas fou" (Pascal).
- Marcel KhrouchtchevEnchanteur
Rebondir avec du Flaubert à la remarque "y en a des bien", je trouve ça admirable!
Moi j'ai honte.
Moi j'ai honte.
- Spoiler:
Chacun ses références...
- MUTISExpert
Excellent, je ne connaissais pas !
:mdr3:
:mdr3:
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"Heureux soient les fêlés car ils laissent passer la lumière" (Audiard)
"Ce n'est pas l'excès d'autorité qui est dangereux, c'est l'excès d'obéissance" (Primo Levi)
"La littérature, quelque passion que nous mettions à le nier, permet de sauver de l'oubli tout ce sur quoi le regard contemporain, de plus en plus immoral, prétend glisser dans l'indifférence absolue" (Enrique Vila-Matas)
" Que les dissemblables soient réunis et de leurs différences jaillira la plus belle harmonie ; rien ne se fait sans lutte." (Héraclite)
"Les hommes sont si nécessairement fous que ce serait être fou par un autre tour de folie, de n'être pas fou" (Pascal).
- InvitéInvité
Je ne suis pas sûr que le message soit tout à fait le même... Par ailleurs on peut remarquer que les gens qui considèrent que le monde est constitué de canailles s'extraient en général du lot. Ça doit aider à vivre. Pareil pour le travail, il n'y a que les profs qui bossent: les administratifs, la hiérarchie, un mode de br...eurs. Considérer cela doit panser le fait que le reste de la population nous considère ainsi... Si ça peut nous faire du bien pourquoi pas.
- OsmieSage
Notre point d'indice est gelé depuis 2010, les cotisations pour la retraite augmentent, on a pris x années en plus pour la retraite, on ne cesse d'alourdir notre charge de travail, on veut dénaturer notre métier... et nos IPR, silencieux sur la réforme qui détruit tout (ah oui, leur devoir de réserve) réclament 15 000 euros de prime parce que ce n'est pas facile pour eux d'imposer d'une réforme qui ne fait pas consensus.
Je pleurerai sur leur sort quand j'aurai le temps. En attendant, des cohortes d'élèves vont se retrouver avec une instruction indigente, et la responsabilité des IPR est de taille.
Je pleurerai sur leur sort quand j'aurai le temps. En attendant, des cohortes d'élèves vont se retrouver avec une instruction indigente, et la responsabilité des IPR est de taille.
- InvitéInvité
Osmie a écrit:Notre point d'indice est gelé depuis 2010, les cotisations pour la retraite augmentent, on a pris x années en plus pour la retraite, on ne cesse d'alourdir notre charge de travail, on veut dénaturer notre métier... et nos IPR, silencieux sur la réforme qui détruit tout (ah oui, leur devoir de réserve) réclament 15 000 euros de prime parce que ce n'est pas facile pour eux d'imposer d'une réforme qui ne fait pas consensus.
Je pleurerai sur leur sort quand j'aurai le temps. En attendant, des cohortes d'élèves vont se retrouver avec une instruction indigente, et la responsabilité des IPR est de taille.
Il n'est pas question dans ma remarque de pleurer sur le sort des IPR...
- OsmieSage
Je m'emballe, je m'emballe !
Anecdote : une collègue a perdu 1h de latin, son CDE ayant fait croire en CA qu'elle était d'accord avec cette perte (la collègue était en congé à cette époque). Ni une ni deux, elle appelle son IPR, lui explique la situation. Que fait-il ? Il lui demande d'assurer, à la place de cette heure de latin, une heure de grec, bénévolement. Il a trouvé peu professionnel le refus de la collègue...
Anecdote : une collègue a perdu 1h de latin, son CDE ayant fait croire en CA qu'elle était d'accord avec cette perte (la collègue était en congé à cette époque). Ni une ni deux, elle appelle son IPR, lui explique la situation. Que fait-il ? Il lui demande d'assurer, à la place de cette heure de latin, une heure de grec, bénévolement. Il a trouvé peu professionnel le refus de la collègue...
- Presse-puréeGrand sage
Assez d'accord avec Vyneil. Ce n'est pas une réforme pédagogique, c'est une réforme managériale. Ceux qui vont mettre en oeuvre au quotidien ne gagneront que le stress et le flicage (j'inclus là-dedans les CdE) tandis que les donneurs d'ordres et les accompagnants vont se voir attribuer de zolies primes.
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Homines, dum docent, discunt.Sénèque, Epistulae Morales ad Lucilium VII, 8
"La culture est aussi une question de fierté, de rapport de soi à soi, d’esthétique, si l’on veut, en un mot de constitution du sujet humain." (Paul Veyne, La société romaine)
"Soyez résolus de ne servir plus, et vous voilà libres". La Boétie
"Confondre la culture et son appropriation inégalitaire du fait des conditions sociales : quelle erreur !" H. Pena-Ruiz
"Il vaut mieux qu'un élève sache tenir un balai plutôt qu'il ait été initié à la philosophie: c'est ça le socle commun" un IPR
- Une vieille neotitNiveau 8
L'IPR, ce pelé, ce galeux, d'où venait tout le mal...
Loin de moi l'idée de relancer une polémique mais quelques remarques tout de même, à la lecture des échanges...
Tout d'abord ce ne sont les IPR -il me semble -, qui ont conçu la réforme. C'est une assemblée démocratiquement élue (par certains ici, j'imagine) qui a voté la loi de refondation de l'école, dont la réforme du collège découle. Celle-ci a été conçue par un gouvernement et un ministère eux-mêmes issus de cette assemblée démocratiquement élue. Comme tout fonctionnaire, l'IPR n'a pas vocation à contester cette légitimité dans l'exercice de ses fonctions; les professeurs sont sans doute plus libres de leurs paroles et de leurs actes, mais ils appliqueront au final la réforme dans leurs établissements à la rentrée.
Comme les professeurs, les IPR ont toutefois le droit d'être syndiqués. Il y a, comme chez les enseignants, des syndicats d'IPR favorables à la réforme, et d'autres non. Ils y a aussi des IPR syndiqués dans des syndicats généralistes, favorables ou non à la réforme. A titre personnel, il y a aussi des IPR favorables à la réforme, pour tout ou partie, d'autres non, et certainement, comme chez les enseignants, pas mal d'indifférents.
A la lecture de vos messages, on comprend donc mal ce que vous attendez exactement des IPR. Un baroud d'honneur? Un coming-out anti-réforme qui aurait du panache? Ce serait sans doute surprenant, voire amusant, mais quelle serait en serait l'efficacité exacte? Avec ou sans les IPR, la réforme est en marche (et au regard de leur nombre - 800 environ - vous leur prêtez beaucoup de pouvoir!). Et les contestations, s'il y en a, ne peuvent s'exercer que dans le seul cadre qui soit vraiment à la fois légitime et efficace : l'action syndicale et les urnes.
Pour répondre maintenant de manière plus générale aux critiques portées sur le métier... Il est assez paradoxal, dans les discours tenus par certains ici, de considérer l'inspecteur à la fois comme un recours ultime et essentiel (voir le titre du post "mais que font les IPR?") et comme un chien galeux, un fainéant incompétent, inculte et méchant (qui compte ses primes à la fin du mois). Dans combien de posts voit-on des collègues réclamer à cors et à cris une inspection, puis contester ailleurs la légitimité de "l'expertise" de l'IPR?
Soyons clairs : comme chez les professeurs, il y des gens compétents, humains, efficaces, et qui bossent 70h par semaine; et il y aussi sans doute des personnes qui voient dans la fonction un bâton de maréchal et en abusent. On peut faire ce métier sans être un chien, en souhaitant simplement être utile aux enseignants et à l'institution. On peut le faire parce-qu'on a envie de mettre de belles choses en place (des formations intéressantes par exemple), on le fait aussi pour tous les instants de grâce que l'on voit chaque jour dans les classes, pour la polyvalence des missions qui fait qu'on ne s'ennuie jamais, pour la variété des rencontres. Le "pouvoir" des IPR est très largement fantasmé : ce n'est pas un supérieur hiérarchique; au sein des Rectorats il n'a pas de "service" à sa disposition (donc pas de moyens propres)... En bref il ne fait pas la pluie et le beau temps sur la carrière des professeurs. Mais il peut au contraire essayer, avec un peu d'humanisme, de mettre de l'huile dans les rouages du système.
Pour finir : très peu d'IPR font ce métier par intérêt pécuniaire. Un professeur effectuant quelques heures supplémentaires gagne largement plus qu'un IPR. Les frais de déplacement restent insuffisamment couverts (ce sont les mêmes bases de remboursement que pour les professeurs, par exemple 7,63E par repas, mais avec plusieurs milliers de km effectués par an). Et le fait d'être muté très loin de chez soi pendant plusieurs années (il y a mathématiquement peu de postes par académie) décourage nombre de professeurs de passer le concours : dans nombre de disciplines, il y a peu de candidats, et certains démissionnent une fois nommés. Quant à la prime qui excite tant certains: aucun IPR n'en a entendu parler à ma connaissance, et les 15000 euros cités constituent le maximum que peut toucher un inspecteur dans l'exercice de ses fonctions (ils n'ont donc rien à voir avec la réforme), sauf que personne ne les touche. Le mode de rémunération est le suivant : indice correspondant au grade d'agrégé + ICA de 666 euros + part variable de l'ICA (jusqu'à 700 euros en effet mais en moyenne 120 euros, en fonction des missions supplémentaires type doyen, etc.).
C'est un peu long, désolée, mais il me semblait nécessaire de calmer un peu de jeu. A titre personnel, je suis triste et consternée de lire tant de haine et de sarcasmes. Mais sans doute le contexte s'y prête-t-il, malheureusement.
Loin de moi l'idée de relancer une polémique mais quelques remarques tout de même, à la lecture des échanges...
Tout d'abord ce ne sont les IPR -il me semble -, qui ont conçu la réforme. C'est une assemblée démocratiquement élue (par certains ici, j'imagine) qui a voté la loi de refondation de l'école, dont la réforme du collège découle. Celle-ci a été conçue par un gouvernement et un ministère eux-mêmes issus de cette assemblée démocratiquement élue. Comme tout fonctionnaire, l'IPR n'a pas vocation à contester cette légitimité dans l'exercice de ses fonctions; les professeurs sont sans doute plus libres de leurs paroles et de leurs actes, mais ils appliqueront au final la réforme dans leurs établissements à la rentrée.
Comme les professeurs, les IPR ont toutefois le droit d'être syndiqués. Il y a, comme chez les enseignants, des syndicats d'IPR favorables à la réforme, et d'autres non. Ils y a aussi des IPR syndiqués dans des syndicats généralistes, favorables ou non à la réforme. A titre personnel, il y a aussi des IPR favorables à la réforme, pour tout ou partie, d'autres non, et certainement, comme chez les enseignants, pas mal d'indifférents.
A la lecture de vos messages, on comprend donc mal ce que vous attendez exactement des IPR. Un baroud d'honneur? Un coming-out anti-réforme qui aurait du panache? Ce serait sans doute surprenant, voire amusant, mais quelle serait en serait l'efficacité exacte? Avec ou sans les IPR, la réforme est en marche (et au regard de leur nombre - 800 environ - vous leur prêtez beaucoup de pouvoir!). Et les contestations, s'il y en a, ne peuvent s'exercer que dans le seul cadre qui soit vraiment à la fois légitime et efficace : l'action syndicale et les urnes.
Pour répondre maintenant de manière plus générale aux critiques portées sur le métier... Il est assez paradoxal, dans les discours tenus par certains ici, de considérer l'inspecteur à la fois comme un recours ultime et essentiel (voir le titre du post "mais que font les IPR?") et comme un chien galeux, un fainéant incompétent, inculte et méchant (qui compte ses primes à la fin du mois). Dans combien de posts voit-on des collègues réclamer à cors et à cris une inspection, puis contester ailleurs la légitimité de "l'expertise" de l'IPR?
Soyons clairs : comme chez les professeurs, il y des gens compétents, humains, efficaces, et qui bossent 70h par semaine; et il y aussi sans doute des personnes qui voient dans la fonction un bâton de maréchal et en abusent. On peut faire ce métier sans être un chien, en souhaitant simplement être utile aux enseignants et à l'institution. On peut le faire parce-qu'on a envie de mettre de belles choses en place (des formations intéressantes par exemple), on le fait aussi pour tous les instants de grâce que l'on voit chaque jour dans les classes, pour la polyvalence des missions qui fait qu'on ne s'ennuie jamais, pour la variété des rencontres. Le "pouvoir" des IPR est très largement fantasmé : ce n'est pas un supérieur hiérarchique; au sein des Rectorats il n'a pas de "service" à sa disposition (donc pas de moyens propres)... En bref il ne fait pas la pluie et le beau temps sur la carrière des professeurs. Mais il peut au contraire essayer, avec un peu d'humanisme, de mettre de l'huile dans les rouages du système.
Pour finir : très peu d'IPR font ce métier par intérêt pécuniaire. Un professeur effectuant quelques heures supplémentaires gagne largement plus qu'un IPR. Les frais de déplacement restent insuffisamment couverts (ce sont les mêmes bases de remboursement que pour les professeurs, par exemple 7,63E par repas, mais avec plusieurs milliers de km effectués par an). Et le fait d'être muté très loin de chez soi pendant plusieurs années (il y a mathématiquement peu de postes par académie) décourage nombre de professeurs de passer le concours : dans nombre de disciplines, il y a peu de candidats, et certains démissionnent une fois nommés. Quant à la prime qui excite tant certains: aucun IPR n'en a entendu parler à ma connaissance, et les 15000 euros cités constituent le maximum que peut toucher un inspecteur dans l'exercice de ses fonctions (ils n'ont donc rien à voir avec la réforme), sauf que personne ne les touche. Le mode de rémunération est le suivant : indice correspondant au grade d'agrégé + ICA de 666 euros + part variable de l'ICA (jusqu'à 700 euros en effet mais en moyenne 120 euros, en fonction des missions supplémentaires type doyen, etc.).
C'est un peu long, désolée, mais il me semblait nécessaire de calmer un peu de jeu. A titre personnel, je suis triste et consternée de lire tant de haine et de sarcasmes. Mais sans doute le contexte s'y prête-t-il, malheureusement.
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Think different, think SNALC... (non mais...)
- Marcel KhrouchtchevEnchanteur
Qu'il y ait des sarcasmes contre les IPR sur un forum de profs me semble presque naturel (moi j'ai vu du sarcasme et de l'ironie, pas de haine ou de comparaison avec des chiens, mais j'ai peut-être lu trop vite).
J'imagine qu'entre IPR, le discours sur les profs ne doit pas être très valorisant.
J'imagine qu'entre IPR, le discours sur les profs ne doit pas être très valorisant.
- OsmieSage
Merci pour ton long message, vraiment intéressant.
Pour l'éloignement du domicile, les TZR le vivent aussi. Pour les salaires, je demande à voir la comparaison avec les chiffres à la clé. Je ne crois pas qu'un certifié avec quelques heures supplémentaires touche autant qu'un IPR. Ex : un collègue certifié à l'échelon 6 touche environ 1850 euros. 3 HSA en plus : 2200. Un IPR touche-t-il cela ? Soyons sérieux.
Par ailleurs, dans une période de vaches maigres, les IPR réclament 15 000 euros (voir le fil consacré au sujet pour les sources), ce n'est pas rien. Pour ma part, je trouve que c'est d'une très grande indécence, surtout quand on ne cesse de prôner aux professeurs le dévouement, le désintéressement, et j'en passe.
Ce que j'attends d'un IPR ? Qu'il défende sa discipline. Où sont les IPR de lettres classiques ? Pourquoi laissent-ils leur discipline disparaître, alors que tant de collègues de LC la défendent ?
Si on suit ton argument consistant à dire que tout a été voté démocratiquement, on laisse tout passer, tout faire, même quand un gouvernement méprise la politique pour laquelle il a été élu, même quand il passe des lois en force avec le 49-3. Notre gouvernement a dit qu'il sanctuariserait l'école, renforcerait les fondamentaux. Moralité : 25% de temps en moins en 6e pour les maths et le français, et ce n'est qu'un exemple. Faut-il laisser démolir l'EN sous prétexte que le PS est arrivé au pouvoir démocratiquement ? Mais il ne respecte en rien ses engagements.
Moi aussi je suis triste de voir que ceux qui devraient défendre leur discipline ne le font pas majoritairement. Et ma tristesse ne repose pas que sur le silence des IPR ; l'inaction des collègues aussi fait peine à voir.
Pour l'éloignement du domicile, les TZR le vivent aussi. Pour les salaires, je demande à voir la comparaison avec les chiffres à la clé. Je ne crois pas qu'un certifié avec quelques heures supplémentaires touche autant qu'un IPR. Ex : un collègue certifié à l'échelon 6 touche environ 1850 euros. 3 HSA en plus : 2200. Un IPR touche-t-il cela ? Soyons sérieux.
Par ailleurs, dans une période de vaches maigres, les IPR réclament 15 000 euros (voir le fil consacré au sujet pour les sources), ce n'est pas rien. Pour ma part, je trouve que c'est d'une très grande indécence, surtout quand on ne cesse de prôner aux professeurs le dévouement, le désintéressement, et j'en passe.
Ce que j'attends d'un IPR ? Qu'il défende sa discipline. Où sont les IPR de lettres classiques ? Pourquoi laissent-ils leur discipline disparaître, alors que tant de collègues de LC la défendent ?
Si on suit ton argument consistant à dire que tout a été voté démocratiquement, on laisse tout passer, tout faire, même quand un gouvernement méprise la politique pour laquelle il a été élu, même quand il passe des lois en force avec le 49-3. Notre gouvernement a dit qu'il sanctuariserait l'école, renforcerait les fondamentaux. Moralité : 25% de temps en moins en 6e pour les maths et le français, et ce n'est qu'un exemple. Faut-il laisser démolir l'EN sous prétexte que le PS est arrivé au pouvoir démocratiquement ? Mais il ne respecte en rien ses engagements.
Moi aussi je suis triste de voir que ceux qui devraient défendre leur discipline ne le font pas majoritairement. Et ma tristesse ne repose pas que sur le silence des IPR ; l'inaction des collègues aussi fait peine à voir.
- RoninMonarque
C'est à dire que les enseignants sont tellement découragés et motivés, que lorsqu'ils croisent des inspecteurs qui ne connaissent que l'argument d'autorité, ça ne peut pas donner de très belles réactions. Encore une magnifique réussite de ce ministère.
_________________
- Une vieille neotitNiveau 8
C'est sans doute le jeu, en effet. Mais si on lit l'ensemble des messages d'une seule traite, c'est l'accumulation de griefs créé cette impression
C'est drôle quand même cette idée que les profs passeraient leur temps à dire du mal des IPR et inversement. La plupart du temps, les uns et les autres ont d'autres chats à fouetter. Il n'y a pas justement, à ma connaissance, de discours sur "les enseignants" : les IPR se voient peu entre eux et, comme tout être humain normalement constitué, parlent d'abord de leurs enfants, de leur chat ou poisson rouge
Un élément toutefois, oublié de mon précédent message : la loyauté requise à l'égard de l'institution n'occulte pas les débats en interne et surtout la capacité à agir dans cette sphère. C'est même ce qui est explicitement attendu d'un IPR. Après, comme dans tous les autres cas, c'est un avis parmi d'autres.
Ce que je ne voudrais pas, c'est que le climat actuel très tendu conduise à remettre en cause une évolution en cours du métier d'inspecteur vers plus d'écoute et moins de positionnement hiérarchique justement...
C'est drôle quand même cette idée que les profs passeraient leur temps à dire du mal des IPR et inversement. La plupart du temps, les uns et les autres ont d'autres chats à fouetter. Il n'y a pas justement, à ma connaissance, de discours sur "les enseignants" : les IPR se voient peu entre eux et, comme tout être humain normalement constitué, parlent d'abord de leurs enfants, de leur chat ou poisson rouge
Un élément toutefois, oublié de mon précédent message : la loyauté requise à l'égard de l'institution n'occulte pas les débats en interne et surtout la capacité à agir dans cette sphère. C'est même ce qui est explicitement attendu d'un IPR. Après, comme dans tous les autres cas, c'est un avis parmi d'autres.
Ce que je ne voudrais pas, c'est que le climat actuel très tendu conduise à remettre en cause une évolution en cours du métier d'inspecteur vers plus d'écoute et moins de positionnement hiérarchique justement...
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Think different, think SNALC... (non mais...)
- RoninMonarque
Ah. Ben ça doit être que dans le secondaire alors. Parce que dans le primaire c'est l'inverse, toujours plus loin dans la caporalisation. Et toujours plus de PE qui cherchent à quitter l'enseignement. Ou alors c'est mon académie..
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- Une vieille neotitNiveau 8
Osmie, tu poses de bonnes questions en effet au sujet de la légitimité. L'histoire nous apprend en effet qu'il ne suffit pas qu'un gouvernement soit démocratiquement élu pour qu'il ne soit pas contestable.
Reste que, dans le cadre posé, la parole des IPR en externe (et surtout isolée) n'a que peu de poids et d'efficacité. je pense que cela ferait sans doute plaisir au prof de lettres classiques dont le poste est menacé de voir son IPR contester ouvertement la réforme : mais même si ce dernier le faisait, quelle serait l'efficacité exacte?? Cela ne veut pas dire que cet IPR n'a pas alerté en interne son recteur sur la question des postes supprimés.
Je suis légaliste et crois à l'action syndicale, c'est pour cela que je me suis longtemps engagée. Mais on s'y épuise aussi, et si ce n'est pas partagé par une majorité de collègues, c'est très difficile de faire également bouger les lignes.
Sur la question des primes des IPR, tu relaies une revendication du SIA (syndicat minoritaire chez les inspecteurs il me semble), pas de l'ensemble de la profession. La base de rémunération chez les IPR est l'indice des professeurs agrégés (j'avais oublié de le préciser), c'est-à-dire du corps d'où ils viennent. La prime, part fixe surtout, est en effet une variable importante du salaire, comme chez tous les personnels "administratifs". Cela peut donc apparaître comme important en valeur absolue mais n'est pas très gratifiant en valeur relative (si l'on compte les heures réelles de travail). La particularité du corps est ne ne pas avoir d'ORS : c'est très bien car on s'organise en effet comme on veut, mais cela conduit aussi à ne jamais pouvoir refuser une mission. De fait, il y a beaucoup moins de congés et beaucoup d'incertitudes sur le fait d'être sollicité au pied levé, le soir par exemple ou même le we. Globalement, quand un métier est bien rémunéré, il est plutôt attirant; malheureusement, chez les IPR comme chez les profs, il n'y a pas foule de candidats. Quant aux TZR, c'est vrai qu'ils font aussi beaucoup de route, mais ils ont normalement une indemnité particulière s'ils sont en remplacement de courte ou moyenne durée. Là encore c'est vrai qu'il y a eu beaucoup de coupes ces dernières années et que les TZR en AFA ne sont pas concernés...
Reste que, dans le cadre posé, la parole des IPR en externe (et surtout isolée) n'a que peu de poids et d'efficacité. je pense que cela ferait sans doute plaisir au prof de lettres classiques dont le poste est menacé de voir son IPR contester ouvertement la réforme : mais même si ce dernier le faisait, quelle serait l'efficacité exacte?? Cela ne veut pas dire que cet IPR n'a pas alerté en interne son recteur sur la question des postes supprimés.
Je suis légaliste et crois à l'action syndicale, c'est pour cela que je me suis longtemps engagée. Mais on s'y épuise aussi, et si ce n'est pas partagé par une majorité de collègues, c'est très difficile de faire également bouger les lignes.
Sur la question des primes des IPR, tu relaies une revendication du SIA (syndicat minoritaire chez les inspecteurs il me semble), pas de l'ensemble de la profession. La base de rémunération chez les IPR est l'indice des professeurs agrégés (j'avais oublié de le préciser), c'est-à-dire du corps d'où ils viennent. La prime, part fixe surtout, est en effet une variable importante du salaire, comme chez tous les personnels "administratifs". Cela peut donc apparaître comme important en valeur absolue mais n'est pas très gratifiant en valeur relative (si l'on compte les heures réelles de travail). La particularité du corps est ne ne pas avoir d'ORS : c'est très bien car on s'organise en effet comme on veut, mais cela conduit aussi à ne jamais pouvoir refuser une mission. De fait, il y a beaucoup moins de congés et beaucoup d'incertitudes sur le fait d'être sollicité au pied levé, le soir par exemple ou même le we. Globalement, quand un métier est bien rémunéré, il est plutôt attirant; malheureusement, chez les IPR comme chez les profs, il n'y a pas foule de candidats. Quant aux TZR, c'est vrai qu'ils font aussi beaucoup de route, mais ils ont normalement une indemnité particulière s'ils sont en remplacement de courte ou moyenne durée. Là encore c'est vrai qu'il y a eu beaucoup de coupes ces dernières années et que les TZR en AFA ne sont pas concernés...
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Think different, think SNALC... (non mais...)
- Une vieille neotitNiveau 8
Le cas des IEN est très différent, notamment parce-qu'ils sont justement des supérieurs hiérarchiques - administrativement parlant - des PE, vu que les directeurs d'école n'ont pas ce statut.
Après il y a aussi des conceptions très différentes du métier. Ce n'est pas une question d'âge d'ailleurs, comme j'ai pu le lire plus haut. Les inspecteurs qui entrent tard dans la fonction ont plus d'expérience d'enseignement mais ils sont aussi du coup beaucoup plus stricts dans leurs attentes du fait de leur expérience personnelle. Parmi les jeunes, il y a globalement la volonté de faire évoluer la fonction mais on peut aussi tomber sur des personnes très ambitieuses. Il est très difficile de généraliser, car les parcours antérieurs sont souvent aussi très différents.
Après il y a aussi des conceptions très différentes du métier. Ce n'est pas une question d'âge d'ailleurs, comme j'ai pu le lire plus haut. Les inspecteurs qui entrent tard dans la fonction ont plus d'expérience d'enseignement mais ils sont aussi du coup beaucoup plus stricts dans leurs attentes du fait de leur expérience personnelle. Parmi les jeunes, il y a globalement la volonté de faire évoluer la fonction mais on peut aussi tomber sur des personnes très ambitieuses. Il est très difficile de généraliser, car les parcours antérieurs sont souvent aussi très différents.
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- RoninMonarque
Certainement. Mais moi j'observe plutôt de plus en plus de caporalisation. Un des intérêts majeurs de l'enseignement c'est d'avoir une certaine liberté, pédagogique, d'organisation. Or, c'est de moins en moins le cas. Et j'observe l'arrivée d'IEN qui n'ont enseigné que trois ans mais ont les dents qui rayent le parquet. Autant dire qu'on en a gros. Nous sommes dans un crash-test géant...
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- Une vieille neotitNiveau 8
Tu es dans le premier degré?
Mes parents qui étaient instits (il y a longtemps!) avaient aussi cette vision.
je crois que c'est surtout l'ensemble de la chaîne hiérarchique du premier degré qui fonctionne ainsi. Les IEN sont ainsi très respectueux face aux DASEN... Pour avoir discuté avec des PE de ma fille, l'image de l'inspecteur "en majesté" est aussi très présente. Je crois quand même que c'est assez différent dans le second degré : les conflits, s'il y en a, se jouent au niveau des établissements, entre CE et profs, et l'IPR intervient souvent en arbitre, à la demande de l'un ou l'autre.
Mes parents qui étaient instits (il y a longtemps!) avaient aussi cette vision.
je crois que c'est surtout l'ensemble de la chaîne hiérarchique du premier degré qui fonctionne ainsi. Les IEN sont ainsi très respectueux face aux DASEN... Pour avoir discuté avec des PE de ma fille, l'image de l'inspecteur "en majesté" est aussi très présente. Je crois quand même que c'est assez différent dans le second degré : les conflits, s'il y en a, se jouent au niveau des établissements, entre CE et profs, et l'IPR intervient souvent en arbitre, à la demande de l'un ou l'autre.
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Think different, think SNALC... (non mais...)
- RoninMonarque
Oui je suis PE. Et je sais bien qu'il y a une différence assez notable. Mais l'image très négative des IEN n'est pas près de disparaître car la situation est vraiment de plus en plus tendue. On paye aussi très fortement les conséquences de la loi de 2005 et la réforme des rythmes. Or, à tous les problèmes ou presque, la réponse est toujours la même, débrouillez-vous je ne veux pas savoir ou, c'est de votre faute, vous êtes nuls, vous ne savez pas faire, je vais vous envoyer le conseiller pédagogique. La crispation des PE vient en grande partie de là.
Pas formés du tout et toujours fautifs et responsables, quoi qu'il arrive. Et plus isolés car dans de plus petites structures que les PLC. Je rêve de pouvoir discuter de tout cela avec des IEN, mais à part ma première IEN qui est partie à la retraite le plus vite possible car elle avait choisie d'aider les enseignants et que de son propre aveu elle devenait un petit manager qui ne faisait plus que de la paperasse, tous ceux que j'ai vu ensuite étaient des petits chefs qui ne connaissaient que l'argument d'autorité. C'est le point le plus noir du métier aujourd'hui.
Pas formés du tout et toujours fautifs et responsables, quoi qu'il arrive. Et plus isolés car dans de plus petites structures que les PLC. Je rêve de pouvoir discuter de tout cela avec des IEN, mais à part ma première IEN qui est partie à la retraite le plus vite possible car elle avait choisie d'aider les enseignants et que de son propre aveu elle devenait un petit manager qui ne faisait plus que de la paperasse, tous ceux que j'ai vu ensuite étaient des petits chefs qui ne connaissaient que l'argument d'autorité. C'est le point le plus noir du métier aujourd'hui.
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- Une vieille neotitNiveau 8
C'est sans doute un aveu d'impuissance de leur part, tu ne crois pas?
Quand l'inspecteur, premier ou second degré, est chargé de faire passer une mesure qui ne passe pas dans la profession, il joue clairement le rôle de défouloir des tensions. Il vaut mieux le savoir en entrant dans le métier, et rester très détaché personnellement. Le problème je pense est que certains se crispent face aux réactions, et peuvent en devenir agressifs. Ils prennent ça pour une attaque personnelle, alors même qu'ils représentent uniquement l'institution. C'est comme ça qu'on en arrive aux dérives constatées dans une académie ou une autre (vers le sud-ouest, par exemple).
A titre personnel je suis, comme tu le souhaites, pour le dialogue. Le refuser c'est refuser de voir qu'on a aussi été enseignant, confronté aux mêmes difficultés. Ca ne veut pas dire que chacun n'a pas son propre rôle à jouer mais cela permettrait de calmer bien des conflits.
Quand l'inspecteur, premier ou second degré, est chargé de faire passer une mesure qui ne passe pas dans la profession, il joue clairement le rôle de défouloir des tensions. Il vaut mieux le savoir en entrant dans le métier, et rester très détaché personnellement. Le problème je pense est que certains se crispent face aux réactions, et peuvent en devenir agressifs. Ils prennent ça pour une attaque personnelle, alors même qu'ils représentent uniquement l'institution. C'est comme ça qu'on en arrive aux dérives constatées dans une académie ou une autre (vers le sud-ouest, par exemple).
A titre personnel je suis, comme tu le souhaites, pour le dialogue. Le refuser c'est refuser de voir qu'on a aussi été enseignant, confronté aux mêmes difficultés. Ca ne veut pas dire que chacun n'a pas son propre rôle à jouer mais cela permettrait de calmer bien des conflits.
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Think different, think SNALC... (non mais...)
- Mais pourquoi font-ils ça ?
- Mais comment font les autres?!
- Les nouveaux taux de TVA font baisser le prix du cinéma mais augmenter celui des oeufs et céréales.
- Votre attitude face aux élèves qui refusent de venir en latin, ou qui viennent mais font la tête.
- Les livres qui vous font envie... mais décidément votre Pile-À-Lire est bien trop grande.
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