Re: Projet d’obligations réglementaires de service du premier degré : un nouveau recul pour les personnels ?

C'est pour cela qu'UMP, PS, UNSA, SNUIP et compagnie ont de beaux jours devant eux... pale

Lefteris a écrit:

maîtresse a écrit:
Pourtant, quand je discute avec les collègues, j'ai l'impression que beaucoup partagent mon opinion. De là à penser que les gens ne lisent pas la presse syndicale et votent par habitude, il n'y a qu'un pas que je n'oserais franchir...

Eh bien moi, j'ose le dire. Et le spectacle affligeant auquel j'ai assisté dernièrement me conforte là-dedans : conseil école -collège avec toutes les écoles de l'arrondissement, les PE (très nombreux, de je ne sais combien d'écoles) sur leur temps libre , nous sur nos heures de cours (puis en rabiot, la réunionite aime bien manger la vie des gens) l'IEN pontifiant, accumulant les mensonges, maniant la langue de bois à grands coups d'éléments de langage (réforme voulue, intérêt des décrocheurs, etc.) dans un phrasé ampoulé, avec une componction de maîtresse de maison distinguée parlant aux domestiques. Seuls des PLC l'ont reprise, puis ont refusé de participer aux ateliers, où nous nous devons créer la réforme dont nous serons les héros . Ensuite, au "retour" en plénière de la jacasserie, quelques professeurs des écoles ont soulevé des incohérences, des obstacles, sans doute l'émulation . Une dame s'est excusée de se dépêcher à la fin, pour un motif terre-à-terre , à savoir récupérer ses enfants, les frais de garde commençant à peser. J'ai bien fait remarquer qu'il n'y avait nul lieu e s'excuser, que l'argument était on ne peut plus légitime, mais eux n'osent apparemment pas.
On sent le poids de l'habitude, de la domesticité intégrée, et du vote pour les syndicats qui font plaisir à l'administration.

Comme tu as raison. Mais comment mettre un coup de pied dans la fourmilière ? Moi personnellement, je préfère essayer de partir que de changer les choses. C'est pourtant un beau métier.

Tu pars pour le secondaire ou tu quittes l'enseignement ? Je te rejoins, je commence à trouver l'environnement insupportable (au sens premier) , après 25 ans de véritable passion pour ce métier.

J'essaye de partir pour le secondaire. Je prépare le CAPES d'anglais. Les vacances vont être studieuses !

Pour moi, c'est vraiment la réforme des rythmes que je trouve insupportable.

:lecteur:

:vvv:

Oh merci ! fleurs

C'est dur, je ne sais pas ce que je vaux, après toutes ces années ! Projet d’obligations réglementaires de service du premier degré : un nouveau recul pour les personnels ? - Page 4 2289946511

Projet d’obligations réglementaires de service du premier degré : un nouveau recul pour les personnels ? - Page 4 2289946511

Je bosse dans mon coin (le CNED est trop cher !), mais sans retour c'est difficile.

Bon, on verra bien, au pire si je me vautre lamentablement, ça ne fera de mal qu'à mon ego. J'aurai toujours un boulot. Wink

maîtresse a écrit:J'essaye de partir pour le secondaire. Je prépare le CAPES d'anglais. Les vacances vont être studieuses !

Pour moi, c'est vraiment la réforme des rythmes que je trouve insupportable.

Ca + le fait de mettre dans nos classes des élèves absolument ingérables du point de vue du comportement.
L'an prochain, je fais une demande de mi-temps (espérant qu'elle soit acceptée. Je n'en peux plus et nous pouvons financièrement nous le permettre (nous n'avons pas de gros besoins).
Mais si on pouvait revenir à avant 2008, ce serait vraiment le pied.

maîtresse a écrit:J'essaye de partir pour le secondaire. Je prépare le CAPES d'anglais. Les vacances vont être studieuses !

Pour moi, c'est vraiment la réforme des rythmes que je trouve insupportable.

Tu seras sans doute un peu plusn libre, mais ne te peins pas un tableau trop rose. Quant à, la réforme, elle se révèle très insupportable aussi ...

Oui je sais bien tout ça. Disons que j'ai besoin de changer d'air, mais je me doute que je ne navigue pas vers de riantes contrées.

Ronin a écrit:Mentalité d'esclaves, management qui va avec.

Choquante remarque non?

J'ai préparé le CAPET sans annales ni cours du CNED (il n'en existe pas) et je l'ai eu ! Tout cela pour découvrir qu'on avait tellement vidé la discipline de ses contenus, qu'à moins d'avoir des BTS , j'allais mourir d'ennui...

phil(...) a écrit:

Ronin a écrit:Mentalité d'esclaves, management qui va avec.

Choquante remarque non?

Non. Description de la réalité. Les PE sont masos.

ah bon!

coindeparadis a écrit:J'entends aussi "j'aime bien ce que dit ce syndicat mais comme il est marginal...". En somme ils votent "utile" dans l'hypothèse d'un besoin de soutien (mutation, inspection, carte scolaire...).

ce qui n'est même pas un bon calcul , chez nous j'ai déjà des collègues qui se sont vus rembarrer par les majoritaires sur l'air de "ah oui M.... est réputé pour faire ça, mais que voulez-vous...." alors que les "petits" ont défendu les collègues.

Lefteris a écrit:

maîtresse a écrit:
Pourtant, quand je discute avec les collègues, j'ai l'impression que beaucoup partagent mon opinion. De là à penser que les gens ne lisent pas la presse syndicale et votent par habitude, il n'y a qu'un pas que je n'oserais franchir...

Eh bien moi, j'ose le dire. Et le spectacle affligeant auquel j'ai assisté dernièrement me conforte là-dedans : conseil école -collège avec toutes les écoles de l'arrondissement, les PE (très nombreux, de je ne sais combien d'écoles) sur leur temps libre , nous sur nos heures de cours (puis en rabiot, la réunionite aime bien manger la vie des gens) l'IEN pontifiant, accumulant les mensonges, maniant la langue de bois à grands coups d'éléments de langage (réforme voulue, intérêt des décrocheurs, etc.) dans un phrasé ampoulé, avec une componction de maîtresse de maison distinguée parlant aux domestiques. Seuls des PLC l'ont reprise, puis ont refusé de participer aux ateliers, où nous nous devons créer la réforme dont nous serons les héros . Ensuite, au "retour" en plénière de la jacasserie, quelques professeurs des écoles ont soulevé des incohérences, des obstacles, sans doute l'émulation . Une dame s'est excusée de se dépêcher à la fin, pour un motif terre-à-terre , à savoir récupérer ses enfants, les frais de garde commençant à peser. J'ai bien fait remarquer qu'il n'y avait nul lieu e s'excuser, que l'argument était on ne peut plus légitime, mais eux n'osent apparemment pas.
On sent le poids de l'habitude, de la domesticité intégrée, et du vote pour les syndicats qui font plaisir à l'administration.

quand on vous explique que vous n'avez qu'à exiger (oui exiger) que le notaire , qu'un médecin spécialiste hospitalier vous placent leur rendez-vous hors temps d'animations pédagogiques (parfois connues après la prise de rendez-vous ... ou déplacées dans les 48h précedents l'anim) , sous peine de retenue pour service non fait , quand une collègue se prend des réflexion quand elle explique qu'elle sera en retard pour cause d'énorme fuite d'eau chez elle et finit par se justifier en passant les pompiers qui intervenaient , qu'on râle parce que vous prenez votre congé mater en avance pour rester au repos forcé et que donc "vous ne pensez pas à vos élèves" ... oui on finit par s'excuser pour des choses normales (enfin entendons-nous bien , on dit les mots et au fond de nous on râle, on hurle contre cette domestication , oui le mot est juste)

Il est tout à fait possible d'être instit, 23 ans de carrière au compteur avant de passer dans le second degré dont 12 en ZEP, et de ne pas se laisser "domestiquer", tout en maintenant des relations correctes voire cordiales avec les familles et la hiérarchie (ok, plus souvent correctes que cordiales avec la hiérarchie).

Tout dépend d'où on sort et des sacrifices qu'il a fallu faire pour avoir ce métier peut-être.

Atrium, tu es dans le spécialisé non ? J'ai l'impression qu'on y est plus libre (expérience) au plan pédagogique déjà.

coindeparadis a écrit:Atrium, tu es dans le spécialisé non ? J'ai l'impression qu'on y est plus libre (expérience) au plan pédagogique déjà.

Non mais j'ai eu des perfs au début de ma carrière Razz

Je suis dans le second degré maintenant depuis 2 ans.

C'est vrai que l'on voit moins les planqués de l'arrière dans le spécialisé.

Ronin a écrit:C'est vrai que l'on voit moins les planqués de l'arrière dans le spécialisé.

Mouarf.. pour avoir bossé pendant 10 ans avec une maîtresse E venue 4 fois en tout et pour tout dans l'école j'avoue que je suis très très dubitative :lol:
Et je ne parle pas des représentants syndicaux spécialisés qui dispensent à coup de twit vengeurs des tonnes d'insultes sur ces faignasses d'instits qui passent leur temps à se plaindre Rolling Eyes

PabloPE a écrit:

Ronin a écrit:C'est vrai que l'on voit moins les planqués de l'arrière dans le spécialisé.

Mouarf.. pour avoir bossé pendant 10 ans avec une maîtresse E venue 4 fois en tout et pour tout dans l'école j'avoue que je suis très très dubitative :lol:
Et je ne parle pas des représentants syndicaux spécialisés qui dispensent à coup de twit vengeurs des tonnes d'insultes sur ces faignasses d'instits qui passent leur temps à se plaindre

Je pense que Ronin visait les IEN et les conseilleurs, que je ne confonds personnellement pas avec les CPC dont le but est d'aider les collègues et non de faire carrière en caressant les technocrates dans le sens du poil.

Mais il est vrai que les RASED n'ont pas toujours été au top.

Ronin a écrit:C'est vrai que l'on voit moins les planqués de l'arrière dans le spécialisé.

Les planqués ? En établissement spécialisé, je n'en ai pas rencontrés beaucoup. Les gamins sont tels qu'on peut difficilement se la couler douce...

Je parlais évidemment des IEN.

Ah ? On les voyait en septembre pour une réunion tea-time... et plus du tout ensuite. Aucun CPC à l'horizon. Et je n'ai jamais été inspectée en 7 ans (tout comme mes collègues).

J'ai eu des CPC, notamment en EPS, qui passaient leur temps sur le terrain à organiser et à aider.

Mais avec l'alourdissement du suivi des stagiaires et toutes les autres tâches administratives que les IEN leur sous-traitent, ça a bien changé.

J'ai connu aussi un CPC spécialisé en EPS et passionné par son métier. Mais c'est une autre époque... Projet d’obligations réglementaires de service du premier degré : un nouveau recul pour les personnels ? - Page 4 2289946511

J'en connais une lamentable, 2 correct(e)s, et 2 autres vraiment très très bien.
On prévient les stagiaires investies, lorsque la 1ère vient les voir, et on prévoit du temps et la boite de mouchoirs pour après; elle a une vision négative de toute prestation. Alors même que ses propres cours (anim péda) sont affligeants.

Viens par chez moi, Coindeparadis, mon ien a une régularité d'horloge pour les inspections (3 ans + 2 mois), et en prime est aidante; ex instit, ex formatrice, elle a un détecteur à élève en difficulté, et en 5 minutes elle a pigé comment fonctionne une classe. Dépêche-toi, elle part à la retraite cette année!