Projet d’obligations réglementaires de service du premier degré : un nouveau recul pour les personnels ?

Madame Mado a écrit:

Le problème number one des PE est qu'ils elles ont bien trop de boulot à faire à l'école et à la maison et qu' ils elles sont de braves petits soldats. Je sais bien ça, les vois mes poulettes épuisées par leur job et leurs mioches et l'argent qui manque.
De plus, ils elles travaillent souvent dans de petites structures, n'ont pas trop de temps pour se renseigner sur Internet, le bouche à oreille fonctionne mais prend du temps.Ils elles n'ont pas la culture de la lutte de toute façon, personne ne leur a appris ça, l'EN n'est pas la SNCF, les routiers, les agriculteurs...ceux qui ont une réele  force de nuisance. Mes poulettes ont des soucis mais n'ont pas de gros bras. Ils elles savent en revanche très bien se débrouiller avec le quotidien et répondre à toutes les injonctions débiles et contre productives en faisant au mieux.Toujours.
Mes poulettes sont géniales, dévouées, magnifiques, pleines d'idées, je les aime, je les adore, je les compare souvent aux infirmières débordées, déclassées comme elles.
Il arrive qu'une vieille poule, dont les mioches sont déjà éduqués et qui dispose de plus de temps, sème l'émoi et la panique dans les rangs des poulettes.Mais ça ne touche pas beaucoup de monde....Une école, même grosse, c'est petit. : 20 personnes au mieux.

C'est si bien dit! :|

la grosse  kh ..rie des PE, c'est d"avoir reconduit l'organe du parti, le SNUIPP. Lequel parti s'est dit : "Ils aiment, ils le montrent, on peut donc leur en remettre une dose".
J'en regrette presque d'être allé les soutenir, tiens...

Attends, lorsqu'elles ne votent pas snuipp, c'est qu'elles votent SE ...
Elles n'en ont pas assez de lire à longueur de journal syndical comment faire immensément mieux avec moins.

Lors des dernières élections, j'avais reçu 100 pages du snuipp.
J'avais décomposé la bête en pub de partenaires (banques, fcpe, ...) , pédagogie, et informations syndicales.
Ces dernières remplissaient moins de 15 pages.
Sur 100, en couleur et tout et tout.
J'ai trouvé cela maigre.

Nous, PE, sommes sans doute la profession la plus moutonnière du monde.
J'ai adhéré au snalc mais, quelquepart, je n'y crois plus.

Candidature pour une autre fonction publique postée il y a moins d'une heure...

Je crois que les PE aiment vraiment se faire marcher sur la gueule en fait.

Rigole pas, j'ai candidaté pour travailler dans la construction de routes .
Je peux prendre des échantillons et faire des essais de résistance: est-ce que les g....les de PE sont de bons matériaux pour les trottoirs?  
A quel dosage? A quel compactage? Est-ce gélif? Quelle est l'épaisseur optimum?
(je suis en mode délire, entre une journée de 11h00 au boulot, et cette candidature finalisée dans la soirée; restent "quelques" - une formation de 3 ans quoi -  cours à bûcher afin de ne pas être fin ridicule en entretien )

Les PE sont comme les infirmières. On loue leur dévouement, ça permet de leur marcher sur la gueule sans les payer. Et on en redemande. A ce point de sottises j'ai parfois envie de prendre ma carte à l'UNSA pour rire et qui sait, devenir IEN ?

Le risque de rendre forfaitaire la totalité des 108 heures comme le veulent Snuipp , SE et SGEN serait de donner carte blanche aux directeurs donc un pouvoir accru ...,
Mais en même temps ce n'est pas du tout ce que prévoit le MEN , puisqu'il veut déforfaitiser !
J'essaie de comprendre tout ça :lecteur:

maîtresse a écrit:Je suis d'accord avec toi, Ronin, je pense que la profession souffre beaucoup de sa mentalité de dame patronnesse !

Lu dans une offre d'emploi (école privée sous contrat laïque ) :
- "abnégation sans limite pour sa profession".

En même temps, c'est pas faux... Ça a le mérite d'être clair, au moins, on sait dans quoi on met les pieds !

Il est où le smiley avec une cornette ?

may68 a écrit:A mon avis ce n'est pas un hasard si le nouveau  rapport du comité de suivi des rythmes insiste autant sur la nécessité d'articuler le scolaire et le périscolaire et que dans le même temps le ministère veut recadrer les 108 heures . Je pense qu'en déforfaitisant les 24 heures de concertation APC , on va nous imposer des réunions et du travail en commun avec le périscolaire . Un pas de plus vers un nouveau statut en voie de territorrialisation . De plus dans ce rapport le SNUIPP réclame DU TEMPS POUR SE REUNIR AVEC LE PERISCOLAIRE !!!  

Sérieusement ? Le SNuiPP a demandé ça ?!!

Ben c'est le Snuipp....

Je l'ai également lu dans un courriel de l'UNSA...

Il faut largement diffuser ces prises de position! Il y en a marre de ces syndicats collabos!

Ce sont les seuls à être entendus par le MEN!

Ce sont surtout les seuls que connaissent les collègues..

Ronin a écrit:Ce sont surtout les seuls que connaissent les collègues..

Qui votent pour.....

Tout compte fait, déforfaitiser totalement les 108 h serait une bonne chose pour les PE: toutes les heures seraient comptées et à la 108ème, stop.

Oui, oui, oui..  Sauf que très peu de collègues auront le cran de dire «stop»  si l'année n'est pas finie...

Mentalité d'esclaves, management qui va avec.

C'est vrai, mais c'est compliqué de nager à contre-courant dans une école. Et puis, comme il a été dit plus haut, ces syndicats sont légitimes puisqu'ils ont été réélus aux élections professionnelles.  

Pourtant, quand je discute avec les collègues, j'ai l'impression que beaucoup partagent mon opinion. De là à penser que les gens ne lisent pas la presse syndicale et votent par habitude, il n'y a qu'un pas que je n'oserais franchir...

J'entends aussi "j'aime bien ce que dit ce syndicat mais comme il est marginal...". En somme ils votent "utile" dans l'hypothèse d'un besoin de soutien (mutation, inspection, carte scolaire...).

Oui, c'est vrai il y a ça aussi.
Mais c'est le serpent qui se mord la queue ! Si on ne vote pas pour un syndicat, il restera marginal !

maîtresse a écrit:
Pourtant, quand je discute avec les collègues, j'ai l'impression que beaucoup partagent mon opinion. De là à penser que les gens ne lisent pas la presse syndicale et votent par habitude, il n'y a qu'un pas que je n'oserais franchir...

Eh bien moi, j'ose le dire. Et le spectacle affligeant auquel j'ai assisté dernièrement me conforte là-dedans : conseil école -collège avec toutes les écoles de l'arrondissement, les PE (très nombreux, de je ne sais combien d'écoles) sur leur temps libre , nous sur nos heures de cours (puis en rabiot, la réunionite aime bien manger la vie des gens) l'IEN pontifiant, accumulant les mensonges, maniant la langue de bois à grands coups d'éléments de langage (réforme voulue, intérêt des décrocheurs, etc.) dans un phrasé ampoulé, avec une componction de maîtresse de maison distinguée parlant aux domestiques. Seuls des PLC l'ont reprise, puis ont refusé de participer aux ateliers, où nous nous devons créer la réforme dont nous serons les héros . Ensuite, au "retour" en plénière de la jacasserie, quelques professeurs des écoles ont soulevé des incohérences, des obstacles, sans doute l'émulation . Une dame s'est excusée de se dépêcher à la fin, pour un motif terre-à-terre , à savoir récupérer ses enfants, les frais de garde commençant à peser. J'ai bien fait remarquer qu'il n'y avait nul lieu e s'excuser, que l'argument était on ne peut plus légitime, mais eux n'osent apparemment pas.
On sent le poids de l'habitude, de la domesticité intégrée, et du vote pour les syndicats qui font plaisir à l'administration.

C'est pour cela qu'UMP, PS, UNSA, SNUIP et compagnie ont de beaux jours devant eux...