- AliceinwonderlandNeoprof expérimenté
Je vois seulement ton questionnement sur le concours d'ortho Jésus.
Une camarade de promo prof en sciences éco en lycée à Paris avait eu le droit de suivre la première année tout en travaillant (comme il y a beaucoup de polys c'est jouable). Et d'autres ont travaillé la première année, après c'est impossible avec les stages. Et à l'époque il n'y avait que 4 ans.
Aujourd'hui je ne le conseillerais pas (même si je ne regrette pas pour ma part). Tu as du travail certes, mais à moins de faire de l'abattage tu gagnes très mal ta vie (l'AMO a été très peu revalorisé ; du coup la tendance est de cumuler les actes, ce que je ne me résous pas à faire). C'est dommage car il y a encore une quinzaine d'années une collègue disait qu'avec 40RV/semaine elle parvenait à faire facilement bouillir la marmite pour elle, son fils et son mari encore étudiant.
Pour te donner une idée en mixte pour 50 RV environ (mon maximum) répartis sur 5 jours je gagne un peu plus du SMIC, ma collègue doit en faire plus de 70 pour tourner autour de 2500€.
Je ne regrette pas car j'apprécie mon indépendance, le fait d'avoir organisé mon bureau comme je le voulais (mais j'ai fait un énorme investissement en matériels et test - cela dit je pense que cela m'a aidée à trouver une collègue pour partager les locaux, car elle n'avait presque rien), mais je ne le conseillerais vraiment pas.
Une camarade de promo prof en sciences éco en lycée à Paris avait eu le droit de suivre la première année tout en travaillant (comme il y a beaucoup de polys c'est jouable). Et d'autres ont travaillé la première année, après c'est impossible avec les stages. Et à l'époque il n'y avait que 4 ans.
Aujourd'hui je ne le conseillerais pas (même si je ne regrette pas pour ma part). Tu as du travail certes, mais à moins de faire de l'abattage tu gagnes très mal ta vie (l'AMO a été très peu revalorisé ; du coup la tendance est de cumuler les actes, ce que je ne me résous pas à faire). C'est dommage car il y a encore une quinzaine d'années une collègue disait qu'avec 40RV/semaine elle parvenait à faire facilement bouillir la marmite pour elle, son fils et son mari encore étudiant.
Pour te donner une idée en mixte pour 50 RV environ (mon maximum) répartis sur 5 jours je gagne un peu plus du SMIC, ma collègue doit en faire plus de 70 pour tourner autour de 2500€.
Je ne regrette pas car j'apprécie mon indépendance, le fait d'avoir organisé mon bureau comme je le voulais (mais j'ai fait un énorme investissement en matériels et test - cela dit je pense que cela m'a aidée à trouver une collègue pour partager les locaux, car elle n'avait presque rien), mais je ne le conseillerais vraiment pas.
- jésusFidèle du forum
Re,
Concrètement, comment as-tu fait pour te reconvertir d'enseignant à orthophoniste?
Parce que , à y regarder de plus près si c'est une reconversion théoriquement possible pour un prof, là on ne trouvera personne pour financer 5 ans d'études...
Concrètement, comment as-tu fait pour te reconvertir d'enseignant à orthophoniste?
Parce que , à y regarder de plus près si c'est une reconversion théoriquement possible pour un prof, là on ne trouvera personne pour financer 5 ans d'études...
- AliceinwonderlandNeoprof expérimenté
Pour ma part je me suis débrouillée sans aide. Par contre un certain nombre d'élèves reconvertis avaient eu droit à un financement ; il me semble qu'il y avait des profs, je sais que pour moi c'était mort (je m'étais renseignée) parce que j'avais démissionné. En tout cas une fille qui avait été monteuse avait eu un financement, également une secrétaire, une autre aussi qui bossait dans le privé avec une formation en biologie. Parmi les profs il me semble qu'il y en avait une qui avait touché quelque chose, les autres soit on se débrouillait avec les congés parentaux, le fait que même en étudiant on était plus libres pour s'occuper des enfants (ce qui ne fonctionne pas si tu es un homme évidemment-enfin quoique).
Pour se renseigner il fallait aller à Jussieu (sur Paris c'est la Pitié Salpêtrière l'école d'ortho mais je ne sais pas d'où tu dépendrais), la personne qui se chargeait de ces demandes était adorable mais la démission on considère je suppose que tu dois assumer les conséquences ; par contre si tu avais une dispo ce serait intéressant de te renseigner, je sais aussi que ces aides étaient attribuées de manière variable et que cela pouvait changer selon le gouvernement.
Pour se renseigner il fallait aller à Jussieu (sur Paris c'est la Pitié Salpêtrière l'école d'ortho mais je ne sais pas d'où tu dépendrais), la personne qui se chargeait de ces demandes était adorable mais la démission on considère je suppose que tu dois assumer les conséquences ; par contre si tu avais une dispo ce serait intéressant de te renseigner, je sais aussi que ces aides étaient attribuées de manière variable et que cela pouvait changer selon le gouvernement.
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Comme chaque année à la même époque je fais preuve d'un optimisme aveugle en me disant que l'année à venir ne peut pas être pire que celle qui vient de s'écouler. En oubliant que l'année passée a été pire que la précédente... (je cite de mémoire Emmanuel Brouillard)
- jésusFidèle du forum
ok, je ne suis pas sur Paris et je n'ai pas d'enfant . Il faudra que je trouve qq'un qui s'occupe de la formation continue là où je suis...
Après, pour revenir au propos du thread, j'ajouterais que les compétences d'enseignant pour trouver un poste même dans un domaine proche ( la médiation culturelle où il y a de la pédagogie) ne sert pas à grand chose. J'en ai parlé au début de ma reconversion on va dire et ça n'a jamais fait mouche... Ni même des postes où il faut faire des partenariats avec l'éducation nationale dans l'action culturelle.
Ils veulent des gens qui connaissent les collectivités, les musées et le montage de projets.
Aussi, une formation d'au moins un an avec stage et un bon stage est indispensable. ( j'avais fait un stage de m2 pro bien sur la papier mais pas vendable ensuite) . et ensuite ne pas hésiter à faire des remplacements, vacations, et même à bouger de sa région pour se faire un CV et espérer réussir un concours.
Beaucoup s'imagine aussi que les concours de la FPT peuvent se réussir avec les seules capacités à faire des dissertations ( ça aide à avoir les écrits) mais à l'oral sans expérience pro qui se rapproche du domaine du concours en question, il est difficile de réussir l'oral.
( je me suis servi des structures où j'avais travaillé en guise d'exemple, sans dire qu'on y a travaillé ( d'ailleurs j'ai été saqué à un oral pour l'avoir fait avec un 5 mais ça n'a pas empêché de l'avoir).
En somme, il est plus facile d'avoir un concours avec un peu d'expérience que pas du tout.
Je conçois qu'il y a des contre-exemples de gens sans expérience qui réussissent mais je trouve ça plutôt sain de connaître le milieu dans lequel on va exercer...
Après, pour revenir au propos du thread, j'ajouterais que les compétences d'enseignant pour trouver un poste même dans un domaine proche ( la médiation culturelle où il y a de la pédagogie) ne sert pas à grand chose. J'en ai parlé au début de ma reconversion on va dire et ça n'a jamais fait mouche... Ni même des postes où il faut faire des partenariats avec l'éducation nationale dans l'action culturelle.
Ils veulent des gens qui connaissent les collectivités, les musées et le montage de projets.
Aussi, une formation d'au moins un an avec stage et un bon stage est indispensable. ( j'avais fait un stage de m2 pro bien sur la papier mais pas vendable ensuite) . et ensuite ne pas hésiter à faire des remplacements, vacations, et même à bouger de sa région pour se faire un CV et espérer réussir un concours.
Beaucoup s'imagine aussi que les concours de la FPT peuvent se réussir avec les seules capacités à faire des dissertations ( ça aide à avoir les écrits) mais à l'oral sans expérience pro qui se rapproche du domaine du concours en question, il est difficile de réussir l'oral.
( je me suis servi des structures où j'avais travaillé en guise d'exemple, sans dire qu'on y a travaillé ( d'ailleurs j'ai été saqué à un oral pour l'avoir fait avec un 5 mais ça n'a pas empêché de l'avoir).
En somme, il est plus facile d'avoir un concours avec un peu d'expérience que pas du tout.
Je conçois qu'il y a des contre-exemples de gens sans expérience qui réussissent mais je trouve ça plutôt sain de connaître le milieu dans lequel on va exercer...
- ClairedigiSchoolNiveau 5
En ce qui me concerne, je croise beaucoup de profs, déçus de l'EN ou fatigués tout simplement, qui sont en reconversion ...
Certains démissionnent carrément, certains se mettent en dispo le temps de voir autre chose ... c'est triste de voir que des gens passionnés et passionnants, ne trouvent plus le gout de continuer à faire ce qu'ils aimaient le plus.
Du coup, ils travaillent avec moi sur des missions de différents types et durées, en général, ça leur permet de garder un pied dans l'enseignement tout en mettant de coté les points moins fun de la vie de prof (pas de correction de copie, pas de réunion, pas de compte à rendre ...)
Certains démissionnent carrément, certains se mettent en dispo le temps de voir autre chose ... c'est triste de voir que des gens passionnés et passionnants, ne trouvent plus le gout de continuer à faire ce qu'ils aimaient le plus.
Du coup, ils travaillent avec moi sur des missions de différents types et durées, en général, ça leur permet de garder un pied dans l'enseignement tout en mettant de coté les points moins fun de la vie de prof (pas de correction de copie, pas de réunion, pas de compte à rendre ...)
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Claire
digiSchool
- jésusFidèle du forum
C 'est quoi ces missions exactement?
Sur le fond, la majorité des missions hors enseignement que j'ai faite ( sauf une mais c'était particulier, une asso qui fermait , dépôt de bilan etc) se sont bien passés...Les gens détendus etc.
Ce qui fausse tout, qui crée une atmosphère lourde, c'est la pression des notes, les passages, voeux apb, et en retour la pression des parents, cde, élèves, collègues...pression qu'on se met à soi-même.
Alors qu'un travail normal, on a une pression, parfois peu importantes d'un ou quelques supérieures hiérarchiques. Car dans l'enseignement , même si votre cde, ou collègues sont contents de vous, les élèves et parents d'élèves peuvent ne pas l'être pour x raison...ou l'inverse. Bref, très difficile de contenter tout le monde et d'avoir peu ou pas d'emmerdes...
A côté, franchement, des boulots que j'ai fait, c'était les vacances...
Faire autre chose que préparer l'agrégation 12h par jour, c'est les vacances...
Et la vie est plus cool...
Sur le fond, la majorité des missions hors enseignement que j'ai faite ( sauf une mais c'était particulier, une asso qui fermait , dépôt de bilan etc) se sont bien passés...Les gens détendus etc.
Ce qui fausse tout, qui crée une atmosphère lourde, c'est la pression des notes, les passages, voeux apb, et en retour la pression des parents, cde, élèves, collègues...pression qu'on se met à soi-même.
Alors qu'un travail normal, on a une pression, parfois peu importantes d'un ou quelques supérieures hiérarchiques. Car dans l'enseignement , même si votre cde, ou collègues sont contents de vous, les élèves et parents d'élèves peuvent ne pas l'être pour x raison...ou l'inverse. Bref, très difficile de contenter tout le monde et d'avoir peu ou pas d'emmerdes...
A côté, franchement, des boulots que j'ai fait, c'était les vacances...
Faire autre chose que préparer l'agrégation 12h par jour, c'est les vacances...
Et la vie est plus cool...
- ClairedigiSchoolNiveau 5
@jésus Je propose des missions de rédaction de contenus pédagogiques (en home office) pour alimenter nos sites ainsi que des tournages de vidéo (en lien avec les fiches).
N'hésite pas si ça peut t'intéresser ... surtout que nous ne sommes pas bien loin !
N'hésite pas si ça peut t'intéresser ... surtout que nous ne sommes pas bien loin !
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Claire
digiSchool
- jésusFidèle du forum
n'hésite pas à me mp pour voir ce que tu peux me proposer...
- Tessa103Niveau 6
Un peu comme beaucoup, je me pose pas mal de questions sur mon travail. Je suis dans l'EN depuis plus de 8 ans (j'ai été professeur des école puis professeur de lettres), je suis toujours 'sous' tension, avec des hauts et des bas. J'essaie de relativiser, de me dire que chaque travail a ses problèmes, mais il y a des moments où je suis proche du craquage et où j'aimerais fuir...
Et puis, le problème est financier. Nous avons un crédit important, des travaux. Je rêve d'écrire, de ne me consacrer qu'à cela. Je ne sais que faire. Je me trouve dans une impasse et passer des concours me semblerait me demander tant de temps que je ne suis pas prête encore à partager mon énergie entre plusieurs activités (j'ai tenté l'agrégation mais avec un temps plein, c'est dur...). Et parfois, je me dis que j'ai envie de tout laisser tomber, que je suis proche du burn-out.
C'est compliqué.
Et puis, le problème est financier. Nous avons un crédit important, des travaux. Je rêve d'écrire, de ne me consacrer qu'à cela. Je ne sais que faire. Je me trouve dans une impasse et passer des concours me semblerait me demander tant de temps que je ne suis pas prête encore à partager mon énergie entre plusieurs activités (j'ai tenté l'agrégation mais avec un temps plein, c'est dur...). Et parfois, je me dis que j'ai envie de tout laisser tomber, que je suis proche du burn-out.
C'est compliqué.
- jésusFidèle du forum
oui; je recommande aux profs dans cette situation de trouver un véritable loisir, activité en parallèle de l'enseignement qui pourrait constituer un échappatoire professionnel.
Et que le quotidien en établissement et dans la vraie vie est pas très drôle, et qu'on a les moyens de se réinventer tout le temps.
J'ai toujours pris mes remplacements comme un moyen pour vivre à côté et non comme un but en soi. C'est quand cela devient trop chronophage, déprimant que cela ne va plus.
Si on a les moyens de lever le pied sur ce qui est accessoire, de cesser de s'investir dans 36 trucs à la fois, pour garder du temps pour soi...bref, mettre de la distance avec ce qui n'est pas important.
Et que le quotidien en établissement et dans la vraie vie est pas très drôle, et qu'on a les moyens de se réinventer tout le temps.
J'ai toujours pris mes remplacements comme un moyen pour vivre à côté et non comme un but en soi. C'est quand cela devient trop chronophage, déprimant que cela ne va plus.
Si on a les moyens de lever le pied sur ce qui est accessoire, de cesser de s'investir dans 36 trucs à la fois, pour garder du temps pour soi...bref, mettre de la distance avec ce qui n'est pas important.
- CarmenLRNeoprof expérimenté
Il me semble que certains sur ce forum ont quitté l'enseignement, puis sont revenus car ils ont senti que c'était finalement leur vocation première et qu'ils n'auraient pas dû partir. Je trouve ces parcours intéressants. Serait-il possible d'en savoir plus sur ces parcours ? (Il vaut peut-être mieux que j'ouvre un autre fil ?)
- YazilikayaNeoprof expérimenté
Pour ma part, je vais relire ce fil. Trop marre d'être prof.
- jésusFidèle du forum
bon, c'est pas qu'une tendance que les profs veulent partir, ça se vérifie avec pleins d'exemples autour de moi ou autre. Le truc est que c'est un métier passion et il faudrait pour cela accepter tous les à côtés sans rien dire , notamment les conditions de travail qui se dégradent et les emmerdements grandissants , jusqu'au jour où on voit que les emmerdes, le verre à moitié vide, la perversité du système.
- gnafron2004Grand sage
Mes parents, ex-profs de 75 ans, n'ont connu AUCUN de leur collègue qui aurait démissionné. Moi, je ne les compte plus… c'est symptômatique, je trouve.
- jésusFidèle du forum
dégradation des conditions de travail, baisse de pouvoir d'achat, moins de reconnaissance, réformes à répétition, on s'en accommode ou pas
- Madame_ProfEsprit sacré
Tiens, hier, j'ai cliqué sur une pub pour le recrutement de conseillers pénitentiaires d'insertion et de probation... Formation rémunérée (mieux que l'année de stage) de deux ans, puis salaire équivalent au mien... Sauf que le recrutement se fait à BAC +2. Des fois, on se dit, pourquoi pas ?
Non mais franchement, la passion tu as beau l'avoir, elle est mise à rude épreuve ! Je la ressens toujours en classe, mais hors classe, de moins en moins.
Personnellement, si je devais me reconvertir, ce serait pour un métier qui nécessite trois année d'études, que je devrais financer moi-même (sans compter le retard pour le retraite), et je n'en ai pas tellement les moyens... Et quand je vois les conditions pour obtenir des congés formation, ben laisse tomber !
Se détacher, oui, ça fonctionne assez bien pour moi. Et finalement, je trouve de bons côtés à mon statut de TZR, qui permet de me détacher encore plus de certains aspects (du genre, préparer activement la réforme du collège dans un établissement...)
Non mais franchement, la passion tu as beau l'avoir, elle est mise à rude épreuve ! Je la ressens toujours en classe, mais hors classe, de moins en moins.
Personnellement, si je devais me reconvertir, ce serait pour un métier qui nécessite trois année d'études, que je devrais financer moi-même (sans compter le retard pour le retraite), et je n'en ai pas tellement les moyens... Et quand je vois les conditions pour obtenir des congés formation, ben laisse tomber !
Se détacher, oui, ça fonctionne assez bien pour moi. Et finalement, je trouve de bons côtés à mon statut de TZR, qui permet de me détacher encore plus de certains aspects (du genre, préparer activement la réforme du collège dans un établissement...)
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2017-2025 - 10ème établissement, en poste fixe ! Et, militante (encore, malgré tout...) !
2013-2017 - TZR en expérimentation au gré des établissements, et militante !
2012-2013 - Année de stage en collège
- jésusFidèle du forum
Oui, après une reconversion, c'est pas forcément cousue de fil blanc, et ça se fait en fonction de la demande ( les offres qui paraissent) et on peut très bien aller vers de choses pas attendues au départ ( comme moi par exemple) et sortir d'une vision académique de la reconversion, formation, emploi et ne pas se sentir dégradé parce que un éventuel emploi ne reprend pas des connaissances de la matière d'origine.
Changer de disque en somme.
Mes connaissance en philo ne servent plus à rien par exemple et je n'ai fait pas ou plus un drame...
Changer de disque en somme.
Mes connaissance en philo ne servent plus à rien par exemple et je n'ai fait pas ou plus un drame...
- CarmenLRNeoprof expérimenté
Hum, un capes de philo, ça a à voir avec la philo, non ? Je ne suis pas sûre de tout suivre. Mes excuses si je mélange et confonds.
- jésusFidèle du forum
la philo sert à avoir le capes de philo, c'est tout et rien en dehors de ça
- CarmenLRNeoprof expérimenté
Tu passes le capes de philo, non ? Je ne comprends pas ta remarque quand tu dis que tes connaissances en philo ne te servent plus à rien.
- teobaldoNiveau 2
Je réfléchis à postuler aux USA ou Amérique latine. Le problème est que j'exerce comme prof sans détenir un diplôme d'enseignant, n'ayant qu'un master recherche. Quant au CAPES, je n'ai reçu de l'EN aucun document qui ressemble de près ou de loin à un diplôme, je n'ai qu'une capture d'écran de publinet et je doute qu'un employeur considère cela comme une preuve de ma qualification. Il y a bien l'arrêté de titularisation, je crains que ce soit du chinois pour un recruteur étranger.
En somme l'État français nous recrute et nous forme (...) mais ces compétences ne sont pas validées par un diplôme et je suis prisonnier de l'EN à vie!
Tout retour d'expérience serait bienvenu sur des reconvertis à l'étranger.
En somme l'État français nous recrute et nous forme (...) mais ces compétences ne sont pas validées par un diplôme et je suis prisonnier de l'EN à vie!
Tout retour d'expérience serait bienvenu sur des reconvertis à l'étranger.
- InvitéeLoChaHabitué du forum
Non je ne suis pas d'accord. C'est un mythe.On n’exerce pas toujours un métier qui nous passionne et on ne peut pas toujours vivre de sa passionjésus a écrit:bon, c'est pas qu'une tendance que les profs veulent partir, ça se vérifie avec pleins d'exemples autour de moi ou autre. Le truc est que c'est un métier passion et il faudrait pour cela accepter tous les à côtés sans rien dire , notamment les conditions de travail qui se dégradent et les emmerdements grandissants , jusqu'au jour où on voit que les emmerdes, le verre à moitié vide, la perversité du système.
- DicloniaExpert
Comme Lorine le dit, ce n'est pas un métier passion pour tout le monde, quelques rares profs le sont car il fallait bien gagner sa vie à un moment !
Ma passion à moi, c'était la littérature... mon métier est purement alimentaire.
Et je pense que cela fait la différence.
Cela ne veut pas dire que je ne m'implique pas dans mon boulot, enfin, que je ne m'impliquais pas... l'an dernier, grosse pression, grosse fatigue, coups bas... limite du burn out...
J'ai de la chance, je suis très bien entourée, j'ai levé le pied, et désormais, je fais mon job, sans plus, et je me garde mes week-end et mes vacances, sans ouvrir le cartable !
Je ne veux plus me ruiner la santé pour un boulot fait pour payer mes factures.
J'aimerais aussi changer, trouver un métier passion, mais avec une maîtrise de lettres et un caer, on ne va pas bien loin... et il faut bien payer ses factures...
Quant aux démissions... mes parents étaient profs, dans les années 60/70, en lycée pro, tous deux ont démissionnés, à cause du système de mutation, incompatible avec une vie de famille, à cause de certains inspecteurs aux réflexions assassines, à cause d'une direction infantilisante et méprisante, à cause d'élèves déjà irrespectueux ou dangereux pour certains (rares, mais suffisamment nombreux pour effrayer ma mère...)
Ils se sont reconvertis : mon père a repris ses études vers 30 ans, et ma mère est devenue éducatrice. Ça a été dur, avec juste le salaire maternel... mais ils s'en sont sortis... Serait-ce possible aujourd'hui ?? Pas sur...
Ma passion à moi, c'était la littérature... mon métier est purement alimentaire.
Et je pense que cela fait la différence.
Cela ne veut pas dire que je ne m'implique pas dans mon boulot, enfin, que je ne m'impliquais pas... l'an dernier, grosse pression, grosse fatigue, coups bas... limite du burn out...
J'ai de la chance, je suis très bien entourée, j'ai levé le pied, et désormais, je fais mon job, sans plus, et je me garde mes week-end et mes vacances, sans ouvrir le cartable !
Je ne veux plus me ruiner la santé pour un boulot fait pour payer mes factures.
J'aimerais aussi changer, trouver un métier passion, mais avec une maîtrise de lettres et un caer, on ne va pas bien loin... et il faut bien payer ses factures...
Quant aux démissions... mes parents étaient profs, dans les années 60/70, en lycée pro, tous deux ont démissionnés, à cause du système de mutation, incompatible avec une vie de famille, à cause de certains inspecteurs aux réflexions assassines, à cause d'une direction infantilisante et méprisante, à cause d'élèves déjà irrespectueux ou dangereux pour certains (rares, mais suffisamment nombreux pour effrayer ma mère...)
Ils se sont reconvertis : mon père a repris ses études vers 30 ans, et ma mère est devenue éducatrice. Ça a été dur, avec juste le salaire maternel... mais ils s'en sont sortis... Serait-ce possible aujourd'hui ?? Pas sur...
- jésusFidèle du forum
Lorine a écrit:Non je ne suis pas d'accord. C'est un mythe.On n’exerce pas toujours un métier qui nous passionne et on ne peut pas toujours vivre de sa passionjésus a écrit:bon, c'est pas qu'une tendance que les profs veulent partir, ça se vérifie avec pleins d'exemples autour de moi ou autre. Le truc est que c'est un métier passion et il faudrait pour cela accepter tous les à côtés sans rien dire , notamment les conditions de travail qui se dégradent et les emmerdements grandissants , jusqu'au jour où on voit que les emmerdes, le verre à moitié vide, la perversité du système.
Oui, je suis d'accord, c'est un peu un mythe et l'administration en joue pour faire passer la pilule des réformes impopulaires ou des dégradations...
Si notre "passion" est fragile ou inexistante, ces "couleuvres" à avaler passent d'autant plus mal ou plus du tout.
- jésusFidèle du forum
Diclonia a écrit:Comme Lorine le dit, ce n'est pas un métier passion pour tout le monde, quelques rares profs le sont car il fallait bien gagner sa vie à un moment !
Ma passion à moi, c'était la littérature... mon métier est purement alimentaire.
Et je pense que cela fait la différence.
Cela ne veut pas dire que je ne m'implique pas dans mon boulot, enfin, que je ne m'impliquais pas... l'an dernier, grosse pression, grosse fatigue, coups bas... limite du burn out...
J'ai de la chance, je suis très bien entourée, j'ai levé le pied, et désormais, je fais mon job, sans plus, et je me garde mes week-end et mes vacances, sans ouvrir le cartable !
Je ne veux plus me ruiner la santé pour un boulot fait pour payer mes factures.
J'aimerais aussi changer, trouver un métier passion, mais avec une maîtrise de lettres et un caer, on ne va pas bien loin... et il faut bien payer ses factures...
Quant aux démissions... mes parents étaient profs, dans les années 60/70, en lycée pro, tous deux ont démissionnés, à cause du système de mutation, incompatible avec une vie de famille, à cause de certains inspecteurs aux réflexions assassines, à cause d'une direction infantilisante et méprisante, à cause d'élèves déjà irrespectueux ou dangereux pour certains (rares, mais suffisamment nombreux pour effrayer ma mère...)
Ils se sont reconvertis : mon père a repris ses études vers 30 ans, et ma mère est devenue éducatrice. Ça a été dur, avec juste le salaire maternel... mais ils s'en sont sortis... Serait-ce possible aujourd'hui ?? Pas sur...
d'accord avec ça, mais c'est un sacrilège ou un tabou dans la profession entourée du mythe prof= métier passion, de dire que l'on fait ça pour payer ses factures...
Payer ses factures, ça va un moment, je l'ai fait aussi, ça sert bien mais à un moment, on souhaite faire autre chose parce que cela donne une vie assez terne... j'ai laissé tomber, perso. Car un boulot qui devrait être intéressant, ne l'ait pas.
j'aurais jamais osé imaginé dire que prof de philo, c'était un job alimentaire ( comme bosser en usine, mais si ça l'était, et même bosser en usine en poste est moins prise de tête). Et on m'a fait payé durement le fait d'avoir pris un job de prof comme étant alimentaire...en étant contractuel.
Mais c'est le cas, à force de non-projet collectifs, collègues individualistes, élèves braqués contre la matière, direction inhumaine, trajets trop longs, salaire peu mirobolants, entourage peu concerné par mes problèmes de profs ( évoluant dans un autre milieu), ancien collègues de philo aux abonnés absents.
- InvitéeLoChaHabitué du forum
Tout métier est purement alimentaire, il me semble .C'est pour ça que le Travail existe
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