- energiNiveau 3
Je crois que dans les années à venir, des efforts seront faits pour faciliter la reconversion des profs.
- supersosoSage
energi a écrit:Je crois que dans les années à venir, des efforts seront faits pour faciliter la reconversion des profs.
Ah bon ? Et d'où tiens-tu cette croyance ?
- jésusFidèle du forum
Botchan a écrit:Soyons pragmatiques: l'agrégation n'est pas seulement un trophée, mais un moyen de gagner un peu mieux sa vie, et d'avoir un peu plus de temps pour "aller au-delà de la troisième partie de la dissert", par exemple, je me suis mis sur le tard à la musique (chant, instruments, solfège), ce qui me sort un peu de ma "zone de confort" et de mon domaine universitaire qui est l'anglais.
La reconversion est en effet très difficile, à moins d'avoir un conjoint qui gagne assez bien sa vie, ce qui peut permettre de suivre une formation pendant un an ou plus: une de mes anciennes collègues fait des études de kiné, mais c'est son mari qui fait bouillir la marmite en attendant.
Je ne parle pas de temps pour un hobby mais de vraies compétences pro exportables dans d'autres domaines...utiles à une reconversion...l'écueil est qu'un prof en dehors de son domaine ( je parle d'un point de vue d'employeur) ne sait rien faire...
après, quand j'ai fait un m2 pro durant mes années étudiantes, histoire d'assurer mes arrières en cas de reconversion, difficultés à avoir un concours, j'ai eu l'impression de faire un truc incongru...pour mes camarades de promo
Par trophée, je veux dire que l'agrèg a valeur de symbole sans que l'on se pose la question de sa valeur réelle dans le monde du travail...Le monde moderne de l'emploi se fiche bien de ça et ne regarde que les compétences, le fait d'avoir fait une khagne, ens, ok ça peut faire la différence dans l'obtention d'un emploi, à condition d'avoir les compétences recherchées ( gestion, management, informatique etc) et ( là, j'ai pas d'agrèg, et là j'en fais la dure expérience)
En somme, l'agrèg pour cherche un boulot lambda, c'est un peu avoir un rolls mais on ne peut pas la sortir pour aller chercher le pain...
- HerrelisGrand sage
Je crois surtout que des efforts seront faits pour leur montrer la porte (économies, économies!!) tout en leur disant de se démerder. Les possibilités qu'il y avait d’obtenir des indemnités de départ se sont verrouillées au fil des années, ce n'est pas pour rien. Faciliter la reconversion, c'est donner de l'argent, hors l’État ne veut plus (et, soyons francs, ne peut plus non plus...).
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Han : "Comment on s'en sort?" Luke : "comme d'habitude." Han : "Si mal que ça?!!" Le Retour du Jedi
"Drowned in moonlight, strangled by her own bra." -Carrie Fisher- 1956-2016 - See you space momma.
"Drowned in moonlight, strangled by her own bra." -Carrie Fisher- 1956-2016 - See you space momma.
- AliceinwonderlandNeoprof expérimenté
Je ne suis pas d'accord, il y a beaucoup de personnes sur ce forum ou d'autres (le Trouble, Quitter l'enseignement - je pense à reine Margot, Lola Valerie, Hirondelle, Lyra qui vient de réussir les affaires étrangères) qui se sont reconverties et même si ce n'est pas facile avoir réussi un concours de l'enseignement est plutôt une aide : on a déjà des méthodes de travail, et aussi une ouverture, un esprit critique et un esprit de synthèse que je ne trouve pas négligeables. Nous étions plusieurs profs à l'école d'ortho (deux LM, une sciences éco, une anglais , beaucoup avaient des formations antérieures en philo, LC, histoire... ce qui fait peur d'ailleurs c'est le nombre de personnes qui préfèrent désormais échapper à l'enseignement alors qu'avant elles auraient naturellement passé le CAPES).jésus a écrit:Bon, autre paramètre à tenir compte ( pour mon cas en philo) c'est le peu d'intérêt qu'on les profs ou futures profs pour d'autres domaines que le leur, une fermeture quasi totale à ce qui n'est pas le capes ou agrèg...
Au délà de la troisième partie de la dissert, c'est le néant...Ce qui donne une atmosphère irrespirable pour peu qu'on s'intéresse pour de vrai à quelque chose et qu'on a besoin d'air...
Perso, je serais devenu cinglé si depuis toutes ces années, je n'avais pas fait autre chose que m'intéresser aux concours de l'enseignement.
Ce que je veux dire, c'est que ça n'aide pas à se reconvertir et que quoi qu'il arrive, il y a un travail de "deuil" à faire ( le mien ne doit pas être encore fait , vu que j'ai fait un dossier de capes interne, mais là c'est plus commandé par un besoin de plus en plus pressant de se trouver un boulot, et un boulot à peu près stable qu'une revanche sur le passé...) et ce deuil peut prendre un moment même si vous avez fini par détesté le métier...
En général, on regrette quand ça s'est bien passé, pas tant parce qu'il y a des vacances, mais pour la liberté péda, l'autonomie, l'impression d'être utiles à un certain nombre d'élève...
Ce qu'il y a aussi de regrettable, c'est le fait que les concours et notamment l'agrégation soit un trophée , un ami a employé le terme "oscar" , c'est devenu un but en soi en ne se demandant pas une agrèg pour quoi faire...? au fait, pour quelle vision de la vie, pour promouvoir quelle vision de la matière en question....bref, c'est souvent le néant en face
Je ne sais pas si j'aurais réussi à apprendre tous les os de la cavité orbitale ou les différentes voies nerveuses si je n'avais pas passé les concours avant ; j'ai appris tout cela exactement comme j'apprenais la phonétique historique (qui m'a bien servi aussi, comme le fait de connaître déjà l'API) en procédant beaucoup par répétition et en refaisant les schémas jusqu'à ce que ça rentre. Je pense aussi que l'esprit de synthèse acquis en lettres me sert quand je rédige un bilan, plusieurs médecins m'ont dit qu'ils aimaient bien mes bilans car ils les trouvent à la fois très détaillés et clairs.
J'en ai un peu marre de cette caricature du prof qui ne peut rien faire d'autre. Et je suis certaine que les "humanités" m'ont aussi apporté quelque chose dans ma relation à mes patients. Et que c'est loin d'être inutile.
Après je suis peut-être spéciale, je me rends compte que les postes avaient baissé de manière tellement drastique à l'agreg que je repassais ce concours non plus comme une fin en soi (je n'y croyais absolument plus) mais uniquement pour le plaisir de penser encore un peu.
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Comme chaque année à la même époque je fais preuve d'un optimisme aveugle en me disant que l'année à venir ne peut pas être pire que celle qui vient de s'écouler. En oubliant que l'année passée a été pire que la précédente... (je cite de mémoire Emmanuel Brouillard)
- jésusFidèle du forum
Aliceinwonderland a écrit:Je ne suis pas d'accord, il y a beaucoup de personnes sur ce forum ou d'autres (le Trouble, Quitter l'enseignement - je pense à reine Margot, Lola Valerie, Hirondelle, Lyra qui vient de réussir les affaires étrangères) qui se sont reconverties et même si ce n'est pas facile avoir réussi un concours de l'enseignement est plutôt une aide : on a déjà des méthodes de travail, et aussi une ouverture, un esprit critique et un esprit de synthèse que je ne trouve pas négligeables. Nous étions plusieurs profs à l'école d'ortho (deux LM, une sciences éco, une anglais , beaucoup avaient des formations antérieures en philo, LC, histoire... ce qui fait peur d'ailleurs c'est le nombre de personnes qui préfèrent désormais échapper à l'enseignement alors qu'avant elles auraient naturellement passé le CAPES).jésus a écrit:Bon, autre paramètre à tenir compte ( pour mon cas en philo) c'est le peu d'intérêt qu'on les profs ou futures profs pour d'autres domaines que le leur, une fermeture quasi totale à ce qui n'est pas le capes ou agrèg...
Au délà de la troisième partie de la dissert, c'est le néant...Ce qui donne une atmosphère irrespirable pour peu qu'on s'intéresse pour de vrai à quelque chose et qu'on a besoin d'air...
Perso, je serais devenu cinglé si depuis toutes ces années, je n'avais pas fait autre chose que m'intéresser aux concours de l'enseignement.
Ce que je veux dire, c'est que ça n'aide pas à se reconvertir et que quoi qu'il arrive, il y a un travail de "deuil" à faire ( le mien ne doit pas être encore fait , vu que j'ai fait un dossier de capes interne, mais là c'est plus commandé par un besoin de plus en plus pressant de se trouver un boulot, et un boulot à peu près stable qu'une revanche sur le passé...) et ce deuil peut prendre un moment même si vous avez fini par détesté le métier...
En général, on regrette quand ça s'est bien passé, pas tant parce qu'il y a des vacances, mais pour la liberté péda, l'autonomie, l'impression d'être utiles à un certain nombre d'élève...
Ce qu'il y a aussi de regrettable, c'est le fait que les concours et notamment l'agrégation soit un trophée , un ami a employé le terme "oscar" , c'est devenu un but en soi en ne se demandant pas une agrèg pour quoi faire...? au fait, pour quelle vision de la vie, pour promouvoir quelle vision de la matière en question....bref, c'est souvent le néant en face
Je ne sais pas si j'aurais réussi à apprendre tous les os de la cavité orbitale ou les différentes voies nerveuses si je n'avais pas passé les concours avant ; j'ai appris tout cela exactement comme j'apprenais la phonétique historique (qui m'a bien servi aussi, comme le fait de connaître déjà l'API) en procédant beaucoup par répétition et en refaisant les schémas jusqu'à ce que ça rentre. Je pense aussi que l'esprit de synthèse acquis en lettres me sert quand je rédige un bilan, plusieurs médecins m'ont dit qu'ils aimaient bien mes bilans car ils les trouvent à la fois très détaillés et clairs.
J'en ai un peu marre de cette caricature du prof qui ne peut rien faire d'autre. Et je suis certaine que les "humanités" m'ont aussi apporté quelque chose dans ma relation à mes patients. Et que c'est loin d'être inutile.
Après je suis peut-être spéciale, je me rends compte que les postes avaient baissé de manière tellement drastique à l'agreg que je repassais ce concours non plus comme une fin en soi (je n'y croyais absolument plus) mais uniquement pour le plaisir de penser encore un peu.
je suis d'accord avec toi, les profs sont capables de faire autre chose et qu'il y a des gens qui font l'effort d'aller voir ailleurs mais ce n'est pas la norme on va dire.
En somme, pas beaucoup de profs potentiels n'ont fait l'effort de comprendre ça, faute d'ouverture d'esprit, je pense...d'une routine de révision, cours, exam et se retrouvent le bec dans l'eau à l'heure d'une envie de reconversion...
Mon message est simple, mettez une seconde corde à votre arc dès les années d'études, faites déjà autre chose en parallèle maintenant avant de présenter un CV vide à ceux qui décident d'accorder une formation ou un congé à l'EN...et je pense que c'est le seul conseil qui vaille...
Beaucoup de reconversion sont en vérité, souvent des retours à un " premier amour" , à une vraie passion que vous avez depuis des années et non quelque chose qui sort ex nihilo juste pour échapper aux élèves ( sinon on finit employé adm déprimé en rectorat ( et j'en ai vu en vrai)) bref, cultiver votre jardin...
- energiNiveau 3
Dans l'académie de Caen. On en parle ici http://aideauxprofs.org/index.asp?affiche=News_display.asp&rub=_La_reconversion&ArticleID=4056supersoso a écrit:energi a écrit:Je crois que dans les années à venir, des efforts seront faits pour faciliter la reconversion des profs.
Ah bon ? Et d'où tiens-tu cette croyance ?
Et ma collègue qui est membre d'un syndicat m'a dit que ça allair bougé dans les années à venir
- supersosoSage
Non mais aideauxprofs, ça n'est pas le ministère. Et entre les annonces et la réalité... Ce n'est pas parce qu'on te dit que tu peux par exemple utiliser le détachement que dans les faits, si tu en demandes un, tu l'obtiendras... D'autant qu'en période de pénurie de prof, on a vite fait de te le refuser, comme on peut te refuser ta dispo, etc (dans le primaire, c'est une réalité). Les seules passerelles sûres sont de passer d'autres concours. Auquel cas, le détachement est de droit. Pour le reste, mieux vaut ne pas trop en attendre
- HerrelisGrand sage
Ça fait des années que le détachement et la mise à dispo sont bloquées. J'avais demandé une dispo il y a près de 10 ans... pas eue... et ça n'a pas changé, loin de là. Les obligations du service priment. Donc en gros dispo et détachement, point il y en a, parce que de toi, besoin il y a.
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"Drowned in moonlight, strangled by her own bra." -Carrie Fisher- 1956-2016 - See you space momma.
"Drowned in moonlight, strangled by her own bra." -Carrie Fisher- 1956-2016 - See you space momma.
- AliceinwonderlandNeoprof expérimenté
jésus a écrit:Aliceinwonderland a écrit:Je ne suis pas d'accord, il y a beaucoup de personnes sur ce forum ou d'autres (le Trouble, Quitter l'enseignement - je pense à reine Margot, Lola Valerie, Hirondelle, Lyra qui vient de réussir les affaires étrangères) qui se sont reconverties et même si ce n'est pas facile avoir réussi un concours de l'enseignement est plutôt une aide : on a déjà des méthodes de travail, et aussi une ouverture, un esprit critique et un esprit de synthèse que je ne trouve pas négligeables. Nous étions plusieurs profs à l'école d'ortho (deux LM, une sciences éco, une anglais , beaucoup avaient des formations antérieures en philo, LC, histoire... ce qui fait peur d'ailleurs c'est le nombre de personnes qui préfèrent désormais échapper à l'enseignement alors qu'avant elles auraient naturellement passé le CAPES).jésus a écrit:Bon, autre paramètre à tenir compte ( pour mon cas en philo) c'est le peu d'intérêt qu'on les profs ou futures profs pour d'autres domaines que le leur, une fermeture quasi totale à ce qui n'est pas le capes ou agrèg...
Au délà de la troisième partie de la dissert, c'est le néant...Ce qui donne une atmosphère irrespirable pour peu qu'on s'intéresse pour de vrai à quelque chose et qu'on a besoin d'air...
Perso, je serais devenu cinglé si depuis toutes ces années, je n'avais pas fait autre chose que m'intéresser aux concours de l'enseignement.
Ce que je veux dire, c'est que ça n'aide pas à se reconvertir et que quoi qu'il arrive, il y a un travail de "deuil" à faire ( le mien ne doit pas être encore fait , vu que j'ai fait un dossier de capes interne, mais là c'est plus commandé par un besoin de plus en plus pressant de se trouver un boulot, et un boulot à peu près stable qu'une revanche sur le passé...) et ce deuil peut prendre un moment même si vous avez fini par détesté le métier...
En général, on regrette quand ça s'est bien passé, pas tant parce qu'il y a des vacances, mais pour la liberté péda, l'autonomie, l'impression d'être utiles à un certain nombre d'élève...
Ce qu'il y a aussi de regrettable, c'est le fait que les concours et notamment l'agrégation soit un trophée , un ami a employé le terme "oscar" , c'est devenu un but en soi en ne se demandant pas une agrèg pour quoi faire...? au fait, pour quelle vision de la vie, pour promouvoir quelle vision de la matière en question....bref, c'est souvent le néant en face
Je ne sais pas si j'aurais réussi à apprendre tous les os de la cavité orbitale ou les différentes voies nerveuses si je n'avais pas passé les concours avant ; j'ai appris tout cela exactement comme j'apprenais la phonétique historique (qui m'a bien servi aussi, comme le fait de connaître déjà l'API) en procédant beaucoup par répétition et en refaisant les schémas jusqu'à ce que ça rentre. Je pense aussi que l'esprit de synthèse acquis en lettres me sert quand je rédige un bilan, plusieurs médecins m'ont dit qu'ils aimaient bien mes bilans car ils les trouvent à la fois très détaillés et clairs.
J'en ai un peu marre de cette caricature du prof qui ne peut rien faire d'autre. Et je suis certaine que les "humanités" m'ont aussi apporté quelque chose dans ma relation à mes patients. Et que c'est loin d'être inutile.
Après je suis peut-être spéciale, je me rends compte que les postes avaient baissé de manière tellement drastique à l'agreg que je repassais ce concours non plus comme une fin en soi (je n'y croyais absolument plus) mais uniquement pour le plaisir de penser encore un peu.
je suis d'accord avec toi, les profs sont capables de faire autre chose et qu'il y a des gens qui font l'effort d'aller voir ailleurs mais ce n'est pas la norme on va dire.
En somme, pas beaucoup de profs potentiels n'ont fait l'effort de comprendre ça, faute d'ouverture d'esprit, je pense...d'une routine de révision, cours, exam et se retrouvent le bec dans l'eau à l'heure d'une envie de reconversion...
Mon message est simple, mettez une seconde corde à votre arc dès les années d'études, faites déjà autre chose en parallèle maintenant avant de présenter un CV vide à ceux qui décident d'accorder une formation ou un congé à l'EN...et je pense que c'est le seul conseil qui vaille...
Beaucoup de reconversion sont en vérité, souvent des retours à un " premier amour" , à une vraie passion que vous avez depuis des années et non quelque chose qui sort ex nihilo juste pour échapper aux élèves ( sinon on finit employé adm déprimé en rectorat ( et j'en ai vu en vrai)) bref, cultiver votre jardin...
Personnellement ma passion c'est justement la littérature.
Mais je suis d'accord concernant le fait qu'aujourd'hui il vaut mieux avoir d'autres cordes à son arc car le choc avec la réalité est rude, et je pense que ça ne va pas s'arranger. Mon premier fils est plutôt scientifique mais le second aimerait faire des études de lettres, faire hypokhâgne ; et je n'ai pas du tout envie qu'il aille dans l'enseignement! Pour le moment il a les félicitations et est bon partout donc fera certainement S, mais il est certain que même s'il s'oriente en lettres après le bac (et que je suis heureuse qu'il aime la littérature et le théâtre comme sa mère)je l'inciterai à avoir une autre corde à son arc...
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Comme chaque année à la même époque je fais preuve d'un optimisme aveugle en me disant que l'année à venir ne peut pas être pire que celle qui vient de s'écouler. En oubliant que l'année passée a été pire que la précédente... (je cite de mémoire Emmanuel Brouillard)
- KapellmeisterHabitué du forum
Herrelis a écrit:Ça fait des années que le détachement et la mise à dispo sont bloquées. J'avais demandé une dispo il y a près de 10 ans... pas eue... et ça n'a pas changé, loin de là. Les obligations du service priment. Donc en gros dispo et détachement, point il y en a, parce que de toi, besoin il y a.
J'ai un copain qui a réussi à obtenir son détachement, à la fin de l'année scolaire passée, pour aller bosser dans un lycée à NY (lycée non conventionné). Mais je crois qu'il a eu du bol. Sinon, pour les dispos, c'est dur, en effet, sauf s'il s'agit de suivre ou de rejoindre son conjoint à l'étranger, et là, elles sont de droit.
- CarmenLRNeoprof expérimenté
Aliceinwonderland a écrit:jésus a écrit:Aliceinwonderland a écrit:Je ne suis pas d'accord, il y a beaucoup de personnes sur ce forum ou d'autres (le Trouble, Quitter l'enseignement - je pense à reine Margot, Lola Valerie, Hirondelle, Lyra qui vient de réussir les affaires étrangères) qui se sont reconverties et même si ce n'est pas facile avoir réussi un concours de l'enseignement est plutôt une aide : on a déjà des méthodes de travail, et aussi une ouverture, un esprit critique et un esprit de synthèse que je ne trouve pas négligeables. Nous étions plusieurs profs à l'école d'ortho (deux LM, une sciences éco, une anglais , beaucoup avaient des formations antérieures en philo, LC, histoire... ce qui fait peur d'ailleurs c'est le nombre de personnes qui préfèrent désormais échapper à l'enseignement alors qu'avant elles auraient naturellement passé le CAPES).jésus a écrit:Bon, autre paramètre à tenir compte ( pour mon cas en philo) c'est le peu d'intérêt qu'on les profs ou futures profs pour d'autres domaines que le leur, une fermeture quasi totale à ce qui n'est pas le capes ou agrèg...
Au délà de la troisième partie de la dissert, c'est le néant...Ce qui donne une atmosphère irrespirable pour peu qu'on s'intéresse pour de vrai à quelque chose et qu'on a besoin d'air...
Perso, je serais devenu cinglé si depuis toutes ces années, je n'avais pas fait autre chose que m'intéresser aux concours de l'enseignement.
Ce que je veux dire, c'est que ça n'aide pas à se reconvertir et que quoi qu'il arrive, il y a un travail de "deuil" à faire ( le mien ne doit pas être encore fait , vu que j'ai fait un dossier de capes interne, mais là c'est plus commandé par un besoin de plus en plus pressant de se trouver un boulot, et un boulot à peu près stable qu'une revanche sur le passé...) et ce deuil peut prendre un moment même si vous avez fini par détesté le métier...
En général, on regrette quand ça s'est bien passé, pas tant parce qu'il y a des vacances, mais pour la liberté péda, l'autonomie, l'impression d'être utiles à un certain nombre d'élève...
Ce qu'il y a aussi de regrettable, c'est le fait que les concours et notamment l'agrégation soit un trophée , un ami a employé le terme "oscar" , c'est devenu un but en soi en ne se demandant pas une agrèg pour quoi faire...? au fait, pour quelle vision de la vie, pour promouvoir quelle vision de la matière en question....bref, c'est souvent le néant en face
Je ne sais pas si j'aurais réussi à apprendre tous les os de la cavité orbitale ou les différentes voies nerveuses si je n'avais pas passé les concours avant ; j'ai appris tout cela exactement comme j'apprenais la phonétique historique (qui m'a bien servi aussi, comme le fait de connaître déjà l'API) en procédant beaucoup par répétition et en refaisant les schémas jusqu'à ce que ça rentre. Je pense aussi que l'esprit de synthèse acquis en lettres me sert quand je rédige un bilan, plusieurs médecins m'ont dit qu'ils aimaient bien mes bilans car ils les trouvent à la fois très détaillés et clairs.
J'en ai un peu marre de cette caricature du prof qui ne peut rien faire d'autre. Et je suis certaine que les "humanités" m'ont aussi apporté quelque chose dans ma relation à mes patients. Et que c'est loin d'être inutile.
Après je suis peut-être spéciale, je me rends compte que les postes avaient baissé de manière tellement drastique à l'agreg que je repassais ce concours non plus comme une fin en soi (je n'y croyais absolument plus) mais uniquement pour le plaisir de penser encore un peu.
je suis d'accord avec toi, les profs sont capables de faire autre chose et qu'il y a des gens qui font l'effort d'aller voir ailleurs mais ce n'est pas la norme on va dire.
En somme, pas beaucoup de profs potentiels n'ont fait l'effort de comprendre ça, faute d'ouverture d'esprit, je pense...d'une routine de révision, cours, exam et se retrouvent le bec dans l'eau à l'heure d'une envie de reconversion...
Mon message est simple, mettez une seconde corde à votre arc dès les années d'études, faites déjà autre chose en parallèle maintenant avant de présenter un CV vide à ceux qui décident d'accorder une formation ou un congé à l'EN...et je pense que c'est le seul conseil qui vaille...
Beaucoup de reconversion sont en vérité, souvent des retours à un " premier amour" , à une vraie passion que vous avez depuis des années et non quelque chose qui sort ex nihilo juste pour échapper aux élèves ( sinon on finit employé adm déprimé en rectorat ( et j'en ai vu en vrai)) bref, cultiver votre jardin...
Personnellement ma passion c'est justement la littérature.
.
Il me semble que cela fait écho à ce que dit jésus : nombre d'entre nous sont passionnés par leur discipline et les liens qu'elle entretient avec d'autres chalps proches, les arts, le théâtre, la musique... Autant dire des champs intellectuels peu porteurs, du moins sur le marché du travail...
- jésusFidèle du forum
Pas forcément, je pense, le tout est de se professuonaliser et dépasser le stade du loisir
- AliceinwonderlandNeoprof expérimenté
Oui, comme le dit Jésus, avec un CAPES de lettres ou même une agreg hors de l'enseignement tu ne vas pas loin. Ou alors il faut quelque chose en plus (être bilingue, avoir fait une ENS, avoir fait un double cursus, une école de commerce etc).
Même si je trouve que ces études ne sont pas si déconnectées de la réalité qu'on nous le serine : souvent si on veut vraiment bifurquer/partir, c'est possible (même si l'argent ou le fait d'avoir déjà procréé peut être un frein), mais si on le veut vraiment on a les moyens intellectuels de faire autre chose, bien des personnes sur les différents forums cités en sont la preuve (et je sais que j'en ai oublié plein).
Même si je trouve que ces études ne sont pas si déconnectées de la réalité qu'on nous le serine : souvent si on veut vraiment bifurquer/partir, c'est possible (même si l'argent ou le fait d'avoir déjà procréé peut être un frein), mais si on le veut vraiment on a les moyens intellectuels de faire autre chose, bien des personnes sur les différents forums cités en sont la preuve (et je sais que j'en ai oublié plein).
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Comme chaque année à la même époque je fais preuve d'un optimisme aveugle en me disant que l'année à venir ne peut pas être pire que celle qui vient de s'écouler. En oubliant que l'année passée a été pire que la précédente... (je cite de mémoire Emmanuel Brouillard)
- CarmenLRNeoprof expérimenté
Bifurquer oui, mais dans les domaines évoqués ? Qui vit de la littérature, du théâtre, de la musique ?
- AliceinwonderlandNeoprof expérimenté
C'est exactement ce que je dis!
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Comme chaque année à la même époque je fais preuve d'un optimisme aveugle en me disant que l'année à venir ne peut pas être pire que celle qui vient de s'écouler. En oubliant que l'année passée a été pire que la précédente... (je cite de mémoire Emmanuel Brouillard)
- CarmenLRNeoprof expérimenté
D'accord. Etre prof et vivre avec sa matière ou faire un métier déconnecté de sa passion ?
- jésusFidèle du forum
P
Pour vivre de l'art, il y a une tonne de m2 pro qui traitent de la culture, qui sont certes administratifs mais les postes existent que ce soit pour l'action culturelle, bibliothèque, archives, musées,patrimoine gestion de projet culturelle, de compagnie de théâtre, édition, diffusion, gestion de salles de musique et lieux culturels.
75% des offres dans la fpt culturelle ce sont de l'enseignement artistique pour les écoles municipales de musique ou de dessin.
Vu la demande, il y a de quoi se faire un quasi temps plein ( mais faut un concours) .
C'est sûr, personne ne vous paiera pour lire ou écouter de la musique.
Après, faut franchir le pas et sortir de la zone de confort
Pour vivre de l'art, il y a une tonne de m2 pro qui traitent de la culture, qui sont certes administratifs mais les postes existent que ce soit pour l'action culturelle, bibliothèque, archives, musées,patrimoine gestion de projet culturelle, de compagnie de théâtre, édition, diffusion, gestion de salles de musique et lieux culturels.
75% des offres dans la fpt culturelle ce sont de l'enseignement artistique pour les écoles municipales de musique ou de dessin.
Vu la demande, il y a de quoi se faire un quasi temps plein ( mais faut un concours) .
C'est sûr, personne ne vous paiera pour lire ou écouter de la musique.
Après, faut franchir le pas et sortir de la zone de confort
- ShajarVénérable
Jésus, ton message est difficilement compréhensible : peux-tu essayer de le corriger ? Merci.
Au passage, un ami proche directeur de conservatoire depuis 2 ans a reçu 12 000 CV sur ces deux années (non non, ce n'est pas un chiffre exagéré). Vivre en tant que prof de musique en conservatoire n'a rien d'évident, même pour des gens très qualifiés (DE + CNFPT, sans compter les prix de conservatoire auparavant bien sûr). Et face aux restrictions budgétaires, la culture est la première touchée.
Au passage, un ami proche directeur de conservatoire depuis 2 ans a reçu 12 000 CV sur ces deux années (non non, ce n'est pas un chiffre exagéré). Vivre en tant que prof de musique en conservatoire n'a rien d'évident, même pour des gens très qualifiés (DE + CNFPT, sans compter les prix de conservatoire auparavant bien sûr). Et face aux restrictions budgétaires, la culture est la première touchée.
- jésusFidèle du forum
Al-qalam a écrit:Jésus, ton message est difficilement compréhensible : peux-tu essayer de le corriger ? Merci.
Au passage, un ami proche directeur de conservatoire depuis 2 ans a reçu 12 000 CV sur ces deux années (non non, ce n'est pas un chiffre exagéré). Vivre en tant que prof de musique en conservatoire n'a rien d'évident, même pour des gens très qualifiés (DE + CNFPT, sans compter les prix de conservatoire auparavant bien sûr). Et face aux restrictions budgétaires, la culture est la première touchée.
Pour combien de postes à pourvoir? En moyenne , pour un poste dans le secteur culturel, c'est 100- 120 CV reçus...
- ShajarVénérable
Beaucoup de CV envoyés sans poste proposé. Il a recruté un prof de FM, un de percu, et un chef de choeur sur deux ans. Les gens qui cherchent des heures en conservatoire, il y en a énormément, et les annonces indignes fleurissent de plus en plus avec la mutation des conservatoires (liée aux intrcommunalités ; en ce moment, la mode est à regrouper les conservatoires et à ne garder qu'un prof pour les disciplines peu porteuses, quitte à faire déplacer profs et élèves sur plusieurs dizaines de km).
Personnellement, j'ai un pied assez ancré dans les musées, et ce n'est pas drôle non plus ; les concours ne sont pas fréquents, plutôt très sélectifs (suffit de voir le nombre de poste diminuer chaque année au concours de conservateur, même si cette année, deux concours territoriaux sont ouverts, Byzance, quoi.), et les obtenir, en territorial, ne garantit pas le poste (on a trois ans pur trouver un poste). Les postes fléchés (description de poste correspondant exactement au profil de quelqu'un) sont presque la règle. On embauche souvent des catégories B sur des fonction de catégorie A pour économiser.
Je crois qu'en archives et en bibliothèque, c'est un peu moins bouché, mais je ne conseillerais pas une reconversion dans la culture à moins d'avoir quelque chose de solide en vue.
Personnellement, j'ai un pied assez ancré dans les musées, et ce n'est pas drôle non plus ; les concours ne sont pas fréquents, plutôt très sélectifs (suffit de voir le nombre de poste diminuer chaque année au concours de conservateur, même si cette année, deux concours territoriaux sont ouverts, Byzance, quoi.), et les obtenir, en territorial, ne garantit pas le poste (on a trois ans pur trouver un poste). Les postes fléchés (description de poste correspondant exactement au profil de quelqu'un) sont presque la règle. On embauche souvent des catégories B sur des fonction de catégorie A pour économiser.
Je crois qu'en archives et en bibliothèque, c'est un peu moins bouché, mais je ne conseillerais pas une reconversion dans la culture à moins d'avoir quelque chose de solide en vue.
- CarmenLRNeoprof expérimenté
Les postes dans l'administration culturelle, il y en a, mais ce sont des postes à très forte dominante administrative : le lien quotidien avec la culture est très loin d'être évident (une amie me disait qu'elle avait l'impression de gérer des stocks de paquets de lessive...).
Quant à la gestion de lieux culturels, à la direction d'une salle de théâtre, etc., je crois que ce sont des postes de fin de carrière pour metteurs en scène ayant beaucoup donné (et c'est bien : ça permet d'avoir des programmations qui ressemblent à quelque chose). Je n'ai pas d'exemples d'enseignants ayant obtenu un jour ce type de poste, ni même de titulaire d'un M2, qui se bousculent sur les concours d'assistant du patrimoine i tutti quanti.
Quant à la gestion de lieux culturels, à la direction d'une salle de théâtre, etc., je crois que ce sont des postes de fin de carrière pour metteurs en scène ayant beaucoup donné (et c'est bien : ça permet d'avoir des programmations qui ressemblent à quelque chose). Je n'ai pas d'exemples d'enseignants ayant obtenu un jour ce type de poste, ni même de titulaire d'un M2, qui se bousculent sur les concours d'assistant du patrimoine i tutti quanti.
- jésusFidèle du forum
:lol: :lol:
c'est ce que j'ai fais.
Deux concours territoriaux de conservateur? Je m'étais inscrit à ce concours mais le même jour, j'avais un entretien pour poste d'attaché de conservation ( concours que j'ai), donc je n'ai pas pu y aller, à regret...
Effectivement en biblio, c'est moins bouché...
c'est ce que j'ai fais.
Deux concours territoriaux de conservateur? Je m'étais inscrit à ce concours mais le même jour, j'avais un entretien pour poste d'attaché de conservation ( concours que j'ai), donc je n'ai pas pu y aller, à regret...
Effectivement en biblio, c'est moins bouché...
- CarmenLRNeoprof expérimenté
Deux concours de conservateur du patrimoine pour la FPT ?
- ShajarVénérable
Non, deux concours territoriaux en spécialité musée (de mémoire attaché et assistant qualifié, mais je ne suis pas sûre) ; le concours de conservateur, il n'y en a qu'un. En 2014 en musées, 508 personnes en externe-Etat pour 5 postes, 477 en externe-territorial pour 4 postes (les gens passant souvent les deux en même temps, ça fait environ 500 personnes pour 9 postes, soit moins de 2% d'admis).
Avoir le concours d'assistant de conservation, c'est très bien (très très bien, même)... encore faut-il trouver un poste derrière...
Avoir le concours d'assistant de conservation, c'est très bien (très très bien, même)... encore faut-il trouver un poste derrière...
- CarmenLRNeoprof expérimenté
Et en interne, ça donne quoi pour le concours de conservateur du patrimoine ?
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