- Luigi_BGrand Maître
Quand c'est une option offerte à tous, elle est "réservée". Mais quand c'est un EPI, ce n'est pas le cas. J'ai bon ?
- AudreyOracle
Voilà.
L'option est "réservée", clivante, élitiste, l'EPI est "offert", généreux, égalitaire...
Quels beaux éléments de langage.
L'option est "réservée", clivante, élitiste, l'EPI est "offert", généreux, égalitaire...
Quels beaux éléments de langage.
- RoninMonarque
Mauvaise nouvelle : il ne reste que de la pâté pour chien à manger. Bonne nouvelle : grâce à l'excellence de notre ministre il y en aura pour tout le monde
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- ben2510Expert spécialisé
Audrey a écrit:Elle veut juste dire que tous auront la possibilité de choisir l'EPI LCA si cet EPI est proposé dans l'établissement... mais pour un naïf, quelqu'un qui ne connaît pas le système, le sens de l'expression "offerte à tous les élèves" sera synonyme de "sera suivie par tous les élèves"...
Elle ne ment pas... elle se contente de laisser l'ambiguïté convaincre les moins critiques, naïfs ou aguerris à ce type de communication.
Je suis le seul à comprendre les textes ainsi : les élèves ne choisissent pas les EPI qu'ils suivent ; le chef d'établissement, s'essuyant éventuellement les pieds sur l'avis du conseil pédagogique (mais pas sur celui du CA ?), choisit quels EPI seront suivis par les élèves, niveau par niveau, y compris la programmation par périodes, ainsi que les matières concernées ; ou bien d'autres que moi font la même lecture ?
- Luigi_BGrand Maître
Ça fait partie des grandes ambiguïtés de ce machin.
Je suis à peu près convaincu qu'au ministère, personne ne le sait. Se souvenir que les rythmes scolaires ont été conçus en oubliant la maternelle.
Je suis à peu près convaincu qu'au ministère, personne ne le sait. Se souvenir que les rythmes scolaires ont été conçus en oubliant la maternelle.
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LVM Dernier billet : "Une École si distante"
- AudreyOracle
J'ose le dire: je ne comprends plus rien à quoi que ce soit. Honnêtement.
C'est de la bouillie. Tout est vague, tout est flou, à dessein, et j'en ai marre.
C'est de la bouillie. Tout est vague, tout est flou, à dessein, et j'en ai marre.
- SphinxProphète
Oui, mes collègues ont été choquées d'entendre ce matin que le latin au lieu de n'être qu'une option serait maintenant offert à tous.
Mon collègue de techno, chaque fois qu'il me croise, m'appelle "la prof de langue morte"
Mon collègue de techno, chaque fois qu'il me croise, m'appelle "la prof de langue morte"
- Spoiler:
- Je lui pardonne, il a le droit de me taquiner : il est le seul du collège en dehors de moi à avoir fait toutes les grèves et les manifs.
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An education was a bit like a communicable sexual disease. It made you unsuitable for a lot of jobs and then you had the urge to pass it on. - Terry Pratchett, Hogfather
"- Alors, Obélix, l'Helvétie c'est comment ? - Plat."
- Presse-puréeGrand sage
Audrey a écrit:J'ose le dire: je ne comprends plus rien à quoi que ce soit. Honnêtement.
C'est de la bouillie. Tout est vague, tout est flou, à dessein, et j'en ai marre.
Dans l'esprit du MEN, c'est très simple: une fusée à trois étages.
Etage 1: le latin pour tous dans le programme de français, soit ce que la plupart des professeurs de lettres faisaient auparavant. Ce n'est pas exactement du latin, juste de l'étymologie, éventuellement un peu de citations latines et d'histoire littéraire, mais tout l'argument est dans l'emballage;
Etage 2: l'EPI, qui, en fait, NE DOIT PAS être pris en charge par le prof de LC. Un prof de maths ou d'HG pourra s'amuser à faire son programme en rappelant au passage que Euclide était grec ou que la Renaissance est une relecture de l'Antiquité, le tout sous le patronage bienveillant de l'expert qu'est le prof de LC;
Etage 3: les enseignements de compléments, le domaine du prof de LC.
Mes sources, les CR d'audience des assos.
Conclusion: on nous prend pour des c*ns.
Je suis de plus en plus persuadé que le seul moyen que l'EPI LCA soit viable, c'est que le prof de LC n'y mette pas les pieds et que, de fait, il soit plus ou moins fictif. Ce sera le seul moyen d'obtenir du conseil péda l'organisation de l'enseignement de complément.
Dernière possibilité, la plus lolesque si vous me passez ce jeunisme de l'expression: le prof de LC prépare les cours des collègues chargés de l'EPI pour avoir le droit d'enseigner sa discipline.
Bref, pour la plus grande joie des "pédagogues", qui pensent que cartonner les profs de LC fait d'eux des mecs (ou des nanas) de gauche, on se fait entuber.
_________________
Homines, dum docent, discunt.Sénèque, Epistulae Morales ad Lucilium VII, 8
"La culture est aussi une question de fierté, de rapport de soi à soi, d’esthétique, si l’on veut, en un mot de constitution du sujet humain." (Paul Veyne, La société romaine)
"Soyez résolus de ne servir plus, et vous voilà libres". La Boétie
"Confondre la culture et son appropriation inégalitaire du fait des conditions sociales : quelle erreur !" H. Pena-Ruiz
"Il vaut mieux qu'un élève sache tenir un balai plutôt qu'il ait été initié à la philosophie: c'est ça le socle commun" un IPR
- Presse-puréeGrand sage
Ah oui, j'oubliais l'effet kiss cool: une classe de plus en français pour les profs de LC. Perso, ça me fera moins de boulot, mais ça aura des répercussions sur les équipes en terme de postes...
Sinon, juste comme ça, remember la réforme du lycée (tiens tiens, d'ailleurs il paraît que le rapport ne sortira pas, finalement) qui devait être une chance pour les LC d'après Châtel. ça a permis de supprimer une foule de postes et de faire baisser le taux de suite collège/lycée, bien aidée en cela par l'attitude très pro langues anciennes et des rectorats et des associations "pédagogiques". Une réussite, cette réforme, et un bel exemple de la distorsion entre les paroles et les faits.
Sinon, juste comme ça, remember la réforme du lycée (tiens tiens, d'ailleurs il paraît que le rapport ne sortira pas, finalement) qui devait être une chance pour les LC d'après Châtel. ça a permis de supprimer une foule de postes et de faire baisser le taux de suite collège/lycée, bien aidée en cela par l'attitude très pro langues anciennes et des rectorats et des associations "pédagogiques". Une réussite, cette réforme, et un bel exemple de la distorsion entre les paroles et les faits.
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Homines, dum docent, discunt.Sénèque, Epistulae Morales ad Lucilium VII, 8
"La culture est aussi une question de fierté, de rapport de soi à soi, d’esthétique, si l’on veut, en un mot de constitution du sujet humain." (Paul Veyne, La société romaine)
"Soyez résolus de ne servir plus, et vous voilà libres". La Boétie
"Confondre la culture et son appropriation inégalitaire du fait des conditions sociales : quelle erreur !" H. Pena-Ruiz
"Il vaut mieux qu'un élève sache tenir un balai plutôt qu'il ait été initié à la philosophie: c'est ça le socle commun" un IPR
- CNFANiveau 10
Pas plus tard que ce matin, notre CDE a expliqué que les élèves ne pourraient évidemment pas choisir les EPI qu'ils suivraient! Et il est favorable à la réforme à 150%! On proposera 2 EPI par niveau et les profs devront s'y coller obligatoirement si on décide que le français et la techno s'occupe de l'EPI développement durable. Le "on", c'est lui ! Il est en train de verrouiller le CP avec ses courtisans : je pourrais dire QUI précisément en MP parce que c'est énaurme!ben2510 a écrit:Audrey a écrit:Elle veut juste dire que tous auront la possibilité de choisir l'EPI LCA si cet EPI est proposé dans l'établissement... mais pour un naïf, quelqu'un qui ne connaît pas le système, le sens de l'expression "offerte à tous les élèves" sera synonyme de "sera suivie par tous les élèves"...
Elle ne ment pas... elle se contente de laisser l'ambiguïté convaincre les moins critiques, naïfs ou aguerris à ce type de communication.
Je suis le seul à comprendre les textes ainsi : les élèves ne choisissent pas les EPI qu'ils suivent ; le chef d'établissement, s'essuyant éventuellement les pieds sur l'avis du conseil pédagogique (mais pas sur celui du CA ?), choisit quels EPI seront suivis par les élèves, niveau par niveau, y compris la programmation par périodes, ainsi que les matières concernées ; ou bien d'autres que moi font la même lecture ?
- AudreyOracle
Presse-purée a écrit:Ah oui, j'oubliais l'effet kiss cool: une classe de plus en français pour les profs de LC. Perso, ça me fera moins de boulot, mais ça aura des répercussions sur les équipes en terme de postes...
Sinon, juste comme ça, remember la réforme du lycée (tiens tiens, d'ailleurs il paraît que le rapport ne sortira pas, finalement) qui devait être une chance pour les LC d'après Châtel. ça a permis de supprimer une foule de postes et de faire baisser le taux de suite collège/lycée, bien aidée en cela par l'attitude très pro langues anciennes et des rectorats et des associations "pédagogiques". Une réussite, cette réforme, et un bel exemple de la distorsion entre les paroles et les faits.
Bien plus quand comme moi, on assure 10h30 (11h en théorie) de son service en langues anciennes parce qu'on enseigne latin ET grec.
- LefterisEsprit sacré
Le but essentiel est de gagner des postes : un agrégé = trois classes de français à 4h30 plus un peu de bricolage pédagogol, s'il ne veut pas d'HS et se contente de 15 ou 16 H00. Un certifié , 4 classe de français + du bricolage s'il fait 18 ou 19 h00.Presse-purée a écrit:Audrey a écrit:J'ose le dire: je ne comprends plus rien à quoi que ce soit. Honnêtement.
C'est de la bouillie. Tout est vague, tout est flou, à dessein, et j'en ai marre.
Dans l'esprit du MEN, c'est très simple: une fusée à trois étages.
Etage 1: le latin pour tous dans le programme de français, soit ce que la plupart des professeurs de lettres faisaient auparavant. Ce n'est pas exactement du latin, juste de l'étymologie, éventuellement un peu de citations latines et d'histoire littéraire, mais tout l'argument est dans l'emballage;
Etage 2: l'EPI, qui, en fait, NE DOIT PAS être pris en charge par le prof de LC. Un prof de maths ou d'HG pourra s'amuser à faire son programme en rappelant au passage que Euclide était grec ou que la Renaissance est une relecture de l'Antiquité, le tout sous le patronage bienveillant de l'expert qu'est le prof de LC;
Etage 3: les enseignements de compléments, le domaine du prof de LC.
Mes sources, les CR d'audience des assos.
Conclusion: on nous prend pour des c*ns.
Je suis de plus en plus persuadé que le seul moyen que l'EPI LCA soit viable, c'est que le prof de LC n'y mette pas les pieds et que, de fait, il soit plus ou moins fictif. Ce sera le seul moyen d'obtenir du conseil péda l'organisation de l'enseignement de complément.
Dernière possibilité, la plus lolesque si vous me passez ce jeunisme de l'expression: le prof de LC prépare les cours des collègues chargés de l'EPI pour avoir le droit d'enseigner sa discipline.
Bref, pour la plus grande joie des "pédagogues", qui pensent que cartonner les profs de LC fait d'eux des mecs (ou des nanas) de gauche, on se fait entuber.
Le reste, ce sont les moyens pour y arriver, les motifs allégués étant loin des motifs réels :
- mentir jusqu'à ce que ça passe, prétendre que le latin y et le grec y survivront , et mettre tout le monde devant le fait accompli, de manière irréversible. Même une fois la catastrophe constatée, nier en affirmant que rien n'interdit les LA. Sur chaque cas particulier qui sera évoqué, rejeter la faute sur les "acteurs de terrain", l'organisation locale.
-utiliser des serviteurs zélés : les gens qui ont un compte à régler avec le latin ( rancoeur d'élèves, jalousie envers les enseignants de LC, place à prendre, idéologie, etc.)
L'étape suivante concernera d'autres matières. Là je viens de revoir une info syndicale : pour poursuivre la réforme du collège, une nouvelle réforme du lycée est envisagée, le lycée "modulaire". Ils ne laisseront rien debout, absolument rien.
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"La réforme [...] c'est un ensemble de décrets qui s'emboîtent les uns dans les autres, qui ne prennent leur sens que quand on les voit tous ensemble"(F. Robine , expliquant sans fard la stratégie du puzzle)
Gallica Musa mihi est, fateor, quod nupta marito. Pro domina colitur Musa latina mihi.
Δεν ελπίζω τίποτα, δεν φοβούμαι τίποτα, είμαι λεύτερος (Kazantzakis).
- marjoDoyen
Lefteris a écrit:Le but essentiel est de gagner des postes : un agrégé = trois classes de français à 4h30 plus un peu de bricolage pédagogol, s'il ne veut pas d'HS et se contente de 15 ou 16 H00. Un certifié , 4 classe de français + du bricolage s'il fait 18 ou 19 h00.Presse-purée a écrit:Audrey a écrit:J'ose le dire: je ne comprends plus rien à quoi que ce soit. Honnêtement.
C'est de la bouillie. Tout est vague, tout est flou, à dessein, et j'en ai marre.
Dans l'esprit du MEN, c'est très simple: une fusée à trois étages.
Etage 1: le latin pour tous dans le programme de français, soit ce que la plupart des professeurs de lettres faisaient auparavant. Ce n'est pas exactement du latin, juste de l'étymologie, éventuellement un peu de citations latines et d'histoire littéraire, mais tout l'argument est dans l'emballage;
Etage 2: l'EPI, qui, en fait, NE DOIT PAS être pris en charge par le prof de LC. Un prof de maths ou d'HG pourra s'amuser à faire son programme en rappelant au passage que Euclide était grec ou que la Renaissance est une relecture de l'Antiquité, le tout sous le patronage bienveillant de l'expert qu'est le prof de LC;
Etage 3: les enseignements de compléments, le domaine du prof de LC.
Mes sources, les CR d'audience des assos.
Conclusion: on nous prend pour des c*ns.
Je suis de plus en plus persuadé que le seul moyen que l'EPI LCA soit viable, c'est que le prof de LC n'y mette pas les pieds et que, de fait, il soit plus ou moins fictif. Ce sera le seul moyen d'obtenir du conseil péda l'organisation de l'enseignement de complément.
Dernière possibilité, la plus lolesque si vous me passez ce jeunisme de l'expression: le prof de LC prépare les cours des collègues chargés de l'EPI pour avoir le droit d'enseigner sa discipline.
Bref, pour la plus grande joie des "pédagogues", qui pensent que cartonner les profs de LC fait d'eux des mecs (ou des nanas) de gauche, on se fait entuber.
Le reste, ce sont les moyens pour y arriver, les motifs allégués étant loin des motifs réels :
- mentir jusqu'à ce que ça passe, prétendre que le latin y et le grec y survivront , et mettre tout le monde devant le fait accompli, de manière irréversible. Même une fois la catastrophe constatée, nier en affirmant que rien n'interdit les LA. Sur chaque cas particulier qui sera évoqué, rejeter la faute sur les "acteurs de terrain", l'organisation locale.
-utiliser des serviteurs zélés : les gens qui ont un compte à régler avec le latin ( rancoeur d'élèves, jalousie envers les enseignants de LC, place à prendre, idéologie, etc.)
L'étape suivante concernera d'autres matières. Là je viens de revoir une info syndicale : pour poursuivre la réforme du collège, une nouvelle réforme du lycée est envisagée, le lycée "modulaire". Ils ne laisseront rien debout, absolument rien.
Le terme "modulaire" est un terme du SNALC et correspond au projet de "collège modulaire" de ce syndicat (qui est d'ailleurs super et n'a rien à voir avec cette réforme moisie). C'est curieux.
- Luigi_BGrand Maître
On sort du sujet mais j'aurais tendance à penser que le modèle "modulaire" est plus proche du modèle finlandais ou britannique. A vérifier.
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LVM Dernier billet : "Une École si distante"
- CathEnchanteur
Allons bon...Quoi encore...
- HonchampDoyen
Un article du Point, disponible en ligne, sur la non-réponse du ministère aux défenseurs du latin.
http://www.lepoint.fr/editos-du-point/sophie-coignard/education-le-cout-du-mepris-01-09-2015-1960829_2134.php?M_BT=782703800965#xtor=EPR-6-[Newsletter-Mi-journee]-20150901
http://www.lepoint.fr/editos-du-point/sophie-coignard/education-le-cout-du-mepris-01-09-2015-1960829_2134.php?M_BT=782703800965#xtor=EPR-6-[Newsletter-Mi-journee]-20150901
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"Tu verras bien qu'il n'y aura pas que moi, assise par terre comme ça.."
- HéliandreExpert
Super article. Encore un à partager.
- Luigi_BGrand Maître
Et "Télérama" qui ne comprend toujours rien à rien : mes commentaires en dessous.
http://avenirlatingrec.fr/actualite/dans-les-medias/428-telerama-une-suppression-pour-pour-favoriser-la-reussite-du-plus-grand-nombre
http://avenirlatingrec.fr/actualite/dans-les-medias/428-telerama-une-suppression-pour-pour-favoriser-la-reussite-du-plus-grand-nombre
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LVM Dernier billet : "Une École si distante"
- ysabelDevin
Hier, dans mon casier, il y avait un courrier de Télérama pour s'abonner.
Je ne l'ai même pas ouvert : j'ai vu "Télérama", j'ai jeté.
Je crois que je vais m'abonner au Point.
Je ne l'ai même pas ouvert : j'ai vu "Télérama", j'ai jeté.
Je crois que je vais m'abonner au Point.
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« vous qui entrez, laissez toute espérance ». Dante
« Il vaut mieux n’avoir rien promis que promettre sans accomplir » (L’Ecclésiaste)
- marjoDoyen
Luigi_B a écrit:Et "Télérama" qui ne comprend toujours rien à rien : mes commentaires en dessous.
http://avenirlatingrec.fr/actualite/dans-les-medias/428-telerama-une-suppression-pour-pour-favoriser-la-reussite-du-plus-grand-nombre
Je me félicite une nouvelle fois d'avoir résilié mon abonnement.
- TangledingGrand Maître
Idem pour Télérama. Mais je n'irai pas jusqu'à m'abonner au Point...ysabel a écrit:Hier, dans mon casier, il y avait un courrier de Télérama pour s'abonner.
Je ne l'ai même pas ouvert : j'ai vu "Télérama", j'ai jeté.
Je crois que je vais m'abonner au Point.
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"Never complain, just fight."
- Plutôt que de se battre pour des miettes et des contraintes:
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- DalvaVénérable
Désolée d'avance pour le pavé, mais j'ai loupé deux pages sans m'en rendre compte, donc je rattrape.
C'est surtout dingue de penser que les CdE ont des réactions et des discours complètement différents d'un établissement à l'autre, parfois complètement contradictoires, et que mon CdE a osé nous dire que c'était bien la première fois qu'une réforme était aussi préparée et aussi cadrée (puisqu'on y est depuis 2013 avec le premier décret) alors que d'habitude tout se fait dans la précipitation en 6 mois. Je vous jure qu'il a dit ça. J'en ai profité pour évoquer la dernière démission du CSP, mais il ne m'a pas laissée lire la lettre. (Ce que je comprends.)
Là où elle "ment" (disons qu'elle distord la vérité), c'est d'une part qu'elle prétend que l'option est réservée (alors que si tous les élèves demandent à s'y inscrire, nous n'avons aucun droit de les refuser et il me semble que l'Etat a le devoir d'ouvrir autant de groupes que nécessaire) (même s'il ne le fait pas, on est bien d'accord), d'autre part qu'elle prétend qu'un EPI LCA sera offert à tous les élèves alors qu'il leur sera imposé (car si un EPI LCA est décidé en 5e, tous les élèves y participeront puisque tous les élèves doivent bénéficier des mêmes enseignements, les textes le rappellent à tout bout de champ).
De plus, sa formulation laisse à penser qu'un EPI LCA offrira autant de latin/grec aux élèves que l'option actuelle, alors qu'il s'agira d'un EPI d'une ou deux heures, sur un semestre ou un trimestre, pour un niveau.
De toute façon, matériellement, l'autre solution n'est pas viable.
C'est d'ailleurs l'un des problèmes : "on" nous promet une liberté sans borne, avec une marge d'autonomie énorme (quelle traîtrise que le calcul effectué dans les diapos de rentrée !!!), alors qu'en réalité les différentes exigences et injonctions empêchent quelque choix que ce soit.
Donc, aucune matière ne pourra s'engager dans un EPI LCA.
Donc, à moins que les profs de lettres ne créent un pseudo EPI "étymologie" (et y consacrent au moins 6 heures, alors qu'on ne peut pas se permettre de consacrer autant de temps de notre enseignement à cette seule notion), il n'y aura pas de possibilité d'ouvrir l'enseignement de complément.
Au passage, il ne me semble pas que les textes imposent de se restreindre à deux EPI par an, ni que les textes n'imposent une durée minimale aux EPI. On peut très bien imaginer en faire 6 tout petits chaque année, sur des thèmes différents, histoire de ne pas perdre trop d'heures d'enseignement disciplinaire hors projet. Pourquoi pas un EPI LCA de trois heures qui correspondrait peu ou prou à l'initiation que nous faisons souvent en 6e ?
Si l'EPI n°1 a une durée d'une heure par semaine et fait intervenir les maths et l'histoire-géo, avec les maths comme matière dominante, l'EPI aura lieu pendant l'une des heures de maths du prof de maths, le collègue d'HG interviendra en co-intervention (donc en plus de ses heures avec ses classes). => gros problème pour la constitution des emplois du temps puisqu'il faut que le collègue d'HG soit libre pendant l'une des heures de maths (et bis repetita pour tous les EPI). => d'où la demande de certains CdE de penser dès maintenant les EPI à programmer pour les trois prochaines années (cycle...) afin d'être à même de les arrêter précisément dès janvier, afin de pouvoir présenter les besoins horaires pour la DHG de l'année 2016-2017.
Seules deux solutions permettent de fonctionner autrement :
- banalisation de trois semaines présentée par Elyas (et encore, ça ne résout pas le problème de la co-intervention ou des demi-groupes) ;
- banalisation d'une demi-journée sur la semaine, consacrée aux EPI. Ce qui signifie réussir à placer les 26 heures de cours (+ les éventuelles 1 ou 2 heures de latin/grec) sur huit demi-journées au lieu de neuf. Ce qui paraît assez peu envisageable en collège (pas de cours le mercredi après-midi, pas de cours le samedi matin), en tout cas dans les collèges bondés disposant d'un nombre de salles limite.
Oui.Luigi_B a écrit:Continuez ce genre de remontées, c'est très instructif.
C'est surtout dingue de penser que les CdE ont des réactions et des discours complètement différents d'un établissement à l'autre, parfois complètement contradictoires, et que mon CdE a osé nous dire que c'était bien la première fois qu'une réforme était aussi préparée et aussi cadrée (puisqu'on y est depuis 2013 avec le premier décret) alors que d'habitude tout se fait dans la précipitation en 6 mois. Je vous jure qu'il a dit ça. J'en ai profité pour évoquer la dernière démission du CSP, mais il ne m'a pas laissée lire la lettre. (Ce que je comprends.)
C'est vrai, ce qu'elle dit, car les élèves ne pourront pas choisir les EPI auxquels ils souhaitent participer, c'est matériellement impossible, d'autant plus que les textes exigent qu'ils suivent des EPI dans au moins 6 thématiques différentes.Luigi_B a écrit:Un point me chiffonne dans l'interview de NVB ce matin : http://avenirlatingrec.fr/actualite/ministere/424-n-vallaud-belkacem-le-latin-et-le-grec-ne-disparaissent-pas-avec-la-reforme-du-college-bien-au-contraireNajat Vallaud-Belkacem a écrit:Alors je le redis ici : le latin et le grec ne disparaissent pas avec la réforme du collège. Bien au contraire. Ils sortent, le latin et le grec, ils sortent de la case « option » qu’ils occupaient jusqu’à présent, une option étant forcément réservée à un nombre limitée d’élèves, pour intégrer une case « enseignement à part entière » qui s’appelle « langues et cultures de l’Antiquité » et qui, lorsqu’elle sera offerte à un établissement, le sera à tous les élèves
Des suggestions ?
Là où elle "ment" (disons qu'elle distord la vérité), c'est d'une part qu'elle prétend que l'option est réservée (alors que si tous les élèves demandent à s'y inscrire, nous n'avons aucun droit de les refuser et il me semble que l'Etat a le devoir d'ouvrir autant de groupes que nécessaire) (même s'il ne le fait pas, on est bien d'accord), d'autre part qu'elle prétend qu'un EPI LCA sera offert à tous les élèves alors qu'il leur sera imposé (car si un EPI LCA est décidé en 5e, tous les élèves y participeront puisque tous les élèves doivent bénéficier des mêmes enseignements, les textes le rappellent à tout bout de champ).
De plus, sa formulation laisse à penser qu'un EPI LCA offrira autant de latin/grec aux élèves que l'option actuelle, alors qu'il s'agira d'un EPI d'une ou deux heures, sur un semestre ou un trimestre, pour un niveau.
A part le fait que le chef d'établissement ne choisit pas forcément tout seul, non, j'ai bien la même lecture que toi, et je ne suis pas sûre qu'on puisse interpréter autrement les textes.ben2510 a écrit:Je suis le seul à comprendre les textes ainsi : les élèves ne choisissent pas les EPI qu'ils suivent ; le chef d'établissement, s'essuyant éventuellement les pieds sur l'avis du conseil pédagogique (mais pas sur celui du CA ?), choisit quels EPI seront suivis par les élèves, niveau par niveau, y compris la programmation par périodes, ainsi que les matières concernées ; ou bien d'autres que moi font la même lecture ?
De toute façon, matériellement, l'autre solution n'est pas viable.
C'est d'ailleurs l'un des problèmes : "on" nous promet une liberté sans borne, avec une marge d'autonomie énorme (quelle traîtrise que le calcul effectué dans les diapos de rentrée !!!), alors qu'en réalité les différentes exigences et injonctions empêchent quelque choix que ce soit.
Sauf que, concrètement, aucune matière ne pourra proposer réellement un EPI LCA. En effet les EPI sont censés traiter du programme et la matière dominante perd de son temps d'enseignement disciplinaire lorsqu'elle s'engage dans un EPI : est-il concevable qu'un prof de maths perde une heure d'enseignement disciplinaire par semaine (donc de possibilité de traiter son programme) pendant tout un trimestre, juste pour parler d'Euclide des heures durant ? Même remarque pour le prof d'HG : la Renaissance n'occupe pas suffisamment d'espace dans son programme pour qu'il puisse se permettre d'y consacrer ne serait-ce qu'une demi-heure par semaine pendant 6, 12 ou 19 semaines.Presse-purée a écrit:Etage 2: l'EPI, qui, en fait, NE DOIT PAS être pris en charge par le prof de LC. Un prof de maths ou d'HG pourra s'amuser à faire son programme en rappelant au passage que Euclide était grec ou que la Renaissance est une relecture de l'Antiquité, le tout sous le patronage bienveillant de l'expert qu'est le prof de LC;
Donc, aucune matière ne pourra s'engager dans un EPI LCA.
Donc, à moins que les profs de lettres ne créent un pseudo EPI "étymologie" (et y consacrent au moins 6 heures, alors qu'on ne peut pas se permettre de consacrer autant de temps de notre enseignement à cette seule notion), il n'y aura pas de possibilité d'ouvrir l'enseignement de complément.
Au passage, il ne me semble pas que les textes imposent de se restreindre à deux EPI par an, ni que les textes n'imposent une durée minimale aux EPI. On peut très bien imaginer en faire 6 tout petits chaque année, sur des thèmes différents, histoire de ne pas perdre trop d'heures d'enseignement disciplinaire hors projet. Pourquoi pas un EPI LCA de trois heures qui correspondrait peu ou prou à l'initiation que nous faisons souvent en 6e ?
Pas seulement pour les profs de LC : excepté en LV2, les horaires cumulés sur le collège sont stables ou diminuent. Or l'AP est maintenant intégrée aux 26 heures totales de chaque niveau et ne peut donc plus compléter un service. Pour faire un temps complet, il faudra donc au minimum une classe de plus pour tout le monde, ou plusieurs interventions en "co-intervention" dans des EPI. Or un EPI se prépare, je compte ça comme une classe supplémentaire, d'autant plus qu'il faudra faire plusieurs EPI sur l'année sur des thèmes différents.Presse-purée a écrit:Ah oui, j'oubliais l'effet kiss cool: une classe de plus en français pour les profs de LC. Perso, ça me fera moins de boulot, mais ça aura des répercussions sur les équipes en terme de postes...
Mais non !Ingeborg B. a écrit:Evidemment et ils seront inscrits dans les edt ! Un peu comme les tpe.Isis39 a écrit:Il me semblait bien qu'il y avait un horaire global pour les ÉPI.
Si l'EPI n°1 a une durée d'une heure par semaine et fait intervenir les maths et l'histoire-géo, avec les maths comme matière dominante, l'EPI aura lieu pendant l'une des heures de maths du prof de maths, le collègue d'HG interviendra en co-intervention (donc en plus de ses heures avec ses classes). => gros problème pour la constitution des emplois du temps puisqu'il faut que le collègue d'HG soit libre pendant l'une des heures de maths (et bis repetita pour tous les EPI). => d'où la demande de certains CdE de penser dès maintenant les EPI à programmer pour les trois prochaines années (cycle...) afin d'être à même de les arrêter précisément dès janvier, afin de pouvoir présenter les besoins horaires pour la DHG de l'année 2016-2017.
Seules deux solutions permettent de fonctionner autrement :
- banalisation de trois semaines présentée par Elyas (et encore, ça ne résout pas le problème de la co-intervention ou des demi-groupes) ;
- banalisation d'une demi-journée sur la semaine, consacrée aux EPI. Ce qui signifie réussir à placer les 26 heures de cours (+ les éventuelles 1 ou 2 heures de latin/grec) sur huit demi-journées au lieu de neuf. Ce qui paraît assez peu envisageable en collège (pas de cours le mercredi après-midi, pas de cours le samedi matin), en tout cas dans les collèges bondés disposant d'un nombre de salles limite.
- Fires of PompeiiGuide spirituel
J'ai envie de pleurer. Entendre des gens rire d'un Epi sur les gladiateurs ça m'a mis un coup au moral. Franchement je suis mal.
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Je ne dirai qu'une chose : stulo plyme.
- DalvaVénérable
Et alors j'ajoute, de la part de NVB, oser dire qu'un EPI est un "enseignement à part entière" du latin/grec, c'est juste
- blancheExpert
Je viens de parcourir tout le fil et j'avoue que j'ai vraiment du mal à tout saisir...
Pourriez-vous m'expliquer pourquoi le prof de LC "ne doit pas prendre en charge un EPI LCA"? Y a-t-il un document dans lequel c'est écrit?
En outre, pourriez-vous me redonner le lien d'un document où l'on voit clairement que les heures d'EPI et d'AP seront retranchées et non ajoutées aux horaires disciplinaires?
Merci beaucoup.
Pourriez-vous m'expliquer pourquoi le prof de LC "ne doit pas prendre en charge un EPI LCA"? Y a-t-il un document dans lequel c'est écrit?
En outre, pourriez-vous me redonner le lien d'un document où l'on voit clairement que les heures d'EPI et d'AP seront retranchées et non ajoutées aux horaires disciplinaires?
Merci beaucoup.
- Luigi_BGrand Maître
http://avenirlatingrec.fr/la-reforme
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LVM Dernier billet : "Une École si distante"
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