- LefterisEsprit sacré
Désolé d’arriver comme un cheveu sur la soupe (m’enfin, la connexion au réseau est une rareté ici ), mais je crois que ceux qui en ont assez de lire du Brighelli sur l’éducation, au motif que sa verve heurte leur bienpensance n’ont qu’à lire le cauteleux Meirieu et le vipérin Dubet, hommes de qualité qui savent tout sur l’EN sans rien avoir appris , comme les gens du bel-air. Ils auront aussi très bientôt le loisir de discutailler sans fin en propos mesurés avec la bouche en cul-de-poule dans une des interminables réunions qu’on leur concocte sur des projets et des EPI, au lieu de pouvoir faire leur travail.
Il y a quand même des moments où il faudrait ne pas se tromper d’adversaire. Le propos de Brighelli est juste dans son ensemble, juste dans les deux sens du terme, et il s’exprime là où on lui donne une tribune, ce dont on ne peut lui faire grief.
Quand aux propos insultants, même s’ils sont moins gaillards que ceux de Brighelli qui à juste titre distribue les gnons, j’en ai entendu plus en quelques mois dans la bouche de nos derniers ministres.
Il y a quand même des moments où il faudrait ne pas se tromper d’adversaire. Le propos de Brighelli est juste dans son ensemble, juste dans les deux sens du terme, et il s’exprime là où on lui donne une tribune, ce dont on ne peut lui faire grief.
Quand aux propos insultants, même s’ils sont moins gaillards que ceux de Brighelli qui à juste titre distribue les gnons, j’en ai entendu plus en quelques mois dans la bouche de nos derniers ministres.
- Reine MargotDemi-dieu
VanGogh59 a écrit: Personnellement, je préfère garder mon fiel pour NVB et sa clique à la rentrée.
Tout à fait; on peut reprocher bien des choses à Brighelli, mais la dernière chose à faire en ce moment est de se tromper d'adversaire.
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Quand tout va mal, quand il n'y a plus aucun espoir, il nous reste Michel Sardou
La famille Bélier
- Touche pas à ma SEGPANiveau 9
Lefteris a écrit:le cauteleux Meirieu et le vipérin Dubet, hommes de qualité qui savent tout sur l’EN sans rien avoir appris , comme les gens du bel-air.
Quand aux propos insultants, même s’ils sont moins gaillards que ceux de Brighelli qui à juste titre distribue les gnons, j’en ai entendu plus en quelques mois dans la bouche de nos derniers ministres.
Absolument d'accord, même si pour moi cela ne justifie ni n'excuse rien. Les drames de diva, ça me court sur le haricot...
- OlympiasProphète
Lefteris a écrit:Désolé d’arriver comme un cheveu sur la soupe (m’enfin, la connexion au réseau est une rareté ici ), mais je crois que ceux qui en ont assez de lire du Brighelli sur l’éducation, au motif que sa verve heurte leur bienpensance n’ont qu’à lire le cauteleux Meirieu et le vipérin Dubet, hommes de qualité qui savent tout sur l’EN sans rien avoir appris , comme les gens du bel-air. Ils auront aussi très bientôt le loisir de discutailler sans fin en propos mesurés avec la bouche en cul-de-poule dans une des interminables réunions qu’on leur concocte sur des projets et des EPI, au lieu de pouvoir faire leur travail.
Il y a quand même des moments où il faudrait ne pas se tromper d’adversaire. Le propos de Brighelli est juste dans son ensemble, juste dans les deux sens du terme, et il s’exprime là où on lui donne une tribune, ce dont on ne peut lui faire grief.
Quand aux propos insultants, même s’ils sont moins gaillards que ceux de Brighelli qui à juste titre distribue les gnons, j’en ai entendu plus en quelques mois dans la bouche de nos derniers ministres.
Waow...on a fait la grasse matinée et en me connectant...que de messages à lire sur ce fil...
Je n'ai pas grand chose à ajouter mais...j'ai fait du collège pendant plusieurs années et tous les types (centre ville, péri-urbain, rural, rural profond, ZEP), dix ans de TZR, et je suis dans un lycée "moyen" depuis plusieurs années. Je constate :
- que chaque ministre veut laisser sa réforme et que chaque réforme est mise en place sans tenir réellement compte de ce qui existe déjà et surtout sans procéder à un audit sérieux : ce qui marche, on le conserve ; ce qui ne marche pas du tout, on ne le change (mais après avoir compris ce qui ne marche pas, et pourquoi) ; ce qui marche moyen...on regarde ce qu'on peut modifier. Mais uniquement après avoir réfléchi avec ceux qui ont les élèves et non pas avec des pré-supposés établis par des gens qui n'enseignent pas mais croient tout savoir mieux que nous...alors qu'ils ne supporteraient pas de rester trois jours dans une classe ! Que nos matières ne sont jamais défendues par ceux qui devraient les promouvoir (ne serait-ce que parce qu'elles sont culturellement essentielles) ...leurs objectifs de carrière sont visiblement plus importants que la critique d'une partie d'une réforme qui est stupide.
- que chaque réforme a pour objectif premier de la communication dans la novlangue ministérielle et pour objectif second des économies. Une partie de la droite est clairement pour la privatisation de l'enseignement. La gauche me désespère en ne remettant pas en question des réformes stupides de droite et en y rajoutant une couche ! Autrement dit ... La droite en a rêvé, la gauche l'a fait !
- qu'à chaque fois que je vais au ministère, je vois les mêmes metteurs en musique : la Dgesco est le vaisseau amiral du ministère et c'est de là que viennent les initiatives et les inspirateurs sont les mêmes que le ministre soit de droite ou de gauche. Sauf qu'aucun n'a eu le courage de mettre un coup de pied dans cette fourmilière et de gouverner en imposant ses vues...or c'est une question de volonté politique. Nombreux sont ceux qui sont acquis à la cause " apprenons toujours moins et mettons les compétences en avant pour avoir une école normée comme la veulent l'OCDE et l'UE". On nous gargarise avec " donner du sens", " favoriser l'esprit critique"... Comment est-ce possible quand on ne sait rien ? Et qu'on n'apprend rien ??
- que depuis six/sept ans, il y a une dégradation du niveau des élèves que j'accueille en seconde. De plus en plus d'élèves incapables de faire du calcul mental, de rédiger correctement dix lignes, de se concentrer pour travailler, de fournir des efforts. Certains ont champ lexical très faible...je dois expliquer un mot sur quatre dans certains textes. Comment des élèves peuvent-ils réussir sans maîtriser convenablement la langue orale et écrite ? Pourquoi continuer à apprendre à lire avec des méthodes absurdes ? Est-il normal qu'un élève de lycée bute sur pratiquement tous les mots en lisant à haute voix ? Qu'il rédige des devoirs au contenu confus (on ne comprend rien tant c'est mal écrit) ?
Quand je regarde le cahier d'histoire-géo de mon fils, je vois que le travail est fait, et bien fait par le professeur. Il a terminé sa 4ème.
Sauf qu'une partie des élèves ne mémorise rien, parce que la paresse a remplacé l'effort...et quand je pose des questions à mes élèves de seconde, j'ai la sensation que les connaissances du collège se sont en grande partie évanouies. Cela ne concerne heureusement pas l'ensemble d'une classe...seulement un groupe mais qui grossit d'année en année.
- que je suis fatiguée de lire et d'entendre toutes les critiques dont nous faisons l'objet. De tous ces anathèmes lancés quand on discute de méthodes pédagogiques. Je pratique un peu de tout. Je n'empêche personne d'utiliser telle ou telle méthode mais je refuse qu'on m'impose une manière de travailler ou de traiter tel chapitre obligatoirement sous tel angle. Notre liberté pédagogique sera de plus en plus attaquée.
- que comme nous passons déjà beaucoup de temps dans l'établissement (environ 30h pour moi entre les cours et les heures libres durant lesquelles je ne rentre pas chez moi ...je bosse), que notre point d'indice est gelé, que la majorité des professeurs a une grande conscience professionnelle, je supporte mal le mépris dans lequel notre institution nous tient ET que certains œuvrent à la dégradation de nos conditions de travail : travailler toujours plus pour gagner moins.
- Dadoo33Grand sage
Olympias a écrit:Lefteris a écrit:Désolé d’arriver comme un cheveu sur la soupe (m’enfin, la connexion au réseau est une rareté ici ), mais je crois que ceux qui en ont assez de lire du Brighelli sur l’éducation, au motif que sa verve heurte leur bienpensance n’ont qu’à lire le cauteleux Meirieu et le vipérin Dubet, hommes de qualité qui savent tout sur l’EN sans rien avoir appris , comme les gens du bel-air. Ils auront aussi très bientôt le loisir de discutailler sans fin en propos mesurés avec la bouche en cul-de-poule dans une des interminables réunions qu’on leur concocte sur des projets et des EPI, au lieu de pouvoir faire leur travail.
Il y a quand même des moments où il faudrait ne pas se tromper d’adversaire. Le propos de Brighelli est juste dans son ensemble, juste dans les deux sens du terme, et il s’exprime là où on lui donne une tribune, ce dont on ne peut lui faire grief.
Quand aux propos insultants, même s’ils sont moins gaillards que ceux de Brighelli qui à juste titre distribue les gnons, j’en ai entendu plus en quelques mois dans la bouche de nos derniers ministres.
Waow...on a fait la grasse matinée et en me connectant...que de messages à lire sur ce fil...
Je n'ai pas grand chose à ajouter mais...j'ai fait du collège pendant plusieurs années et tous les types (centre ville, péri-urbain, rural, rural profond, ZEP), dix ans de TZR, et je suis dans un lycée "moyen" depuis plusieurs années. Je constate :
- que chaque ministre veut laisser sa réforme et que chaque réforme est mise en place sans tenir réellement compte de ce qui existe déjà et surtout sans procéder à un audit sérieux : ce qui marche, on le conserve ; ce qui ne marche pas de tout, on ne le change (mais après avoir compris ce qui ne marche pas, et pourquoi) ; ce qui marche moyen...on regarde ce qu'on peut modifier. Mais uniquement après avoir réfléchi avec ceux qui ont les élèves et non pas avec des pré-supposés établis par des gens qui n'enseignent pas mais croient tout savoir mieux que nous...alors qu'ils ne supporteraient pas de rester trois jours dans une classe ! Que nos matières ne sont jamais défendues par ceux qui devraient les promouvoir (ne serait-ce que parce qu'elles sont culturellement essentielles) ...leurs objectifs de carrière sont visiblement plus importants que la critique d'une partie d'une réforme qui est stupide.
- que chaque réforme a pour objectif premier de la communication dans la novlangue ministérielle et pour objectif second des économies. Une partie de la droite est clairement pour la privatisation de l'enseignement. La gauche me désespère en ne remettant pas en question des réformes stupides de droite et en y rajoutant une couche ! Autrement dit ... La droite en a rêvé, la gauche l'a fait !
- à chaque fois que je vais au ministère, je vois les mêmes metteurs en musique : la Dgesco est le vaisseau amiral du ministère et c'est de là que viennent les initiatives et les inspirateurs sont les mêmes que le ministre soit de droite ou de gauche. Sauf qu'aucun n'a eu le courage de mettre un coup de pied dans cette fourmilière et de gouverner en imposant ses vues...or c'est une question de volonté politique. Nombreux sont ceux qui sont acquis à la cause " apprenons toujours moins et mettons les compétences en avant pour avoir une école normée comme la veulent l'OCDE et l'UE". On nous gargarise avec " donner du sens", " favoriser l'esprit critique"... Comment est-ce possible quand on ne sait rien ? Et qu'on n'apprend rien ??
- depuis six/sept ans, il y a une dégradation du niveau des élèves que j'accueille en seconde. De plus en plus d'élèves incapables de faire du calcul mental, de rédiger correctement dix lignes, de se concentrer pour travailler, de fournir des efforts. Certains ont champ lexical très faible...je dois expliquer un mot sur quatre dans certains textes. Comment des élèves peuvent-ils réussir sans maîtriser convenablement la langue orale et écrite ? Pourquoi continuer à apprendre à lire avec des méthodes absurdes ? Est-il normal qu'un élève de lycée bute sur pratiquement tous les mots en lisant à haute voix ? Qu'il rédige des devoirs au contenu confus (on ne comprend rien tant c'est mal écrit) ?
Quand je regarde le cahier d'histoire-géo de mon fils, je vois que le travail est fait, et bien fait par le professeur. Il a terminé sa 4ème.
Sauf qu'une partie des élèves ne mémorise rien, parce que la paresse a remplacé l'effort...et quand je pose des questions à mes élèves de seconde, j'ai la sensation que les connaissances du collège se sont en grande partie évanouies. Cela ne concerne heureusement pas l'ensemble d'une classe...seulement un groupe mais qui grossit d'année en année.
- je suis fatiguée de lire et d'entendre toutes les critiques dont nous faisons l'objet. De tous ces anathèmes lancés quand on discute de méthodes pédagogiques. Je pratique un peu de tout. Je n'empêche personne d'utiliser telle ou telle méthode mais je refuse qu'on m'impose une manière de travailler ou de traiter tel chapitre obligatoirement sous tel angle. Notre liberté pédagogique sera de plus en plus attaquée.
- comme nous passons déjà beaucoup de temps dans l'établissement (environ 30h pour moi entre les cours et les heures libres durant lesquelles je ne rentre pas chez moi ...je bosse), que notre point d'indice est gelé, que la majorité des professeurs a une grande conscience professionnelle, je supporte mal le mépris dans lequel notre institution nous tient ET que certains œuvrent à la dégradation de nos conditions de travail : travailler toujours plus pour gagner moins.
- isabeNiveau 8
Pas mieuxLefteris a écrit:Désolé d’arriver comme un cheveu sur la soupe (m’enfin, la connexion au réseau est une rareté ici ), mais je crois que ceux qui en ont assez de lire du Brighelli sur l’éducation, au motif que sa verve heurte leur bienpensance n’ont qu’à lire le cauteleux Meirieu et le vipérin Dubet, hommes de qualité qui savent tout sur l’EN sans rien avoir appris , comme les gens du bel-air. Ils auront aussi très bientôt le loisir de discutailler sans fin en propos mesurés avec la bouche en cul-de-poule dans une des interminables réunions qu’on leur concocte sur des projets et des EPI, au lieu de pouvoir faire leur travail.
Il y a quand même des moments où il faudrait ne pas se tromper d’adversaire. Le propos de Brighelli est juste dans son ensemble, juste dans les deux sens du terme, et il s’exprime là où on lui donne une tribune, ce dont on ne peut lui faire grief.
Quand aux propos insultants, même s’ils sont moins gaillards que ceux de Brighelli qui à juste titre distribue les gnons, j’en ai entendu plus en quelques mois dans la bouche de nos derniers ministres.
- CeladonDemi-dieu
Olympias a écrit:Lefteris a écrit:Désolé d’arriver comme un cheveu sur la soupe (m’enfin, la connexion au réseau est une rareté ici ), mais je crois que ceux qui en ont assez de lire du Brighelli sur l’éducation, au motif que sa verve heurte leur bienpensance n’ont qu’à lire le cauteleux Meirieu et le vipérin Dubet, hommes de qualité qui savent tout sur l’EN sans rien avoir appris , comme les gens du bel-air. Ils auront aussi très bientôt le loisir de discutailler sans fin en propos mesurés avec la bouche en cul-de-poule dans une des interminables réunions qu’on leur concocte sur des projets et des EPI, au lieu de pouvoir faire leur travail.
Il y a quand même des moments où il faudrait ne pas se tromper d’adversaire. Le propos de Brighelli est juste dans son ensemble, juste dans les deux sens du terme, et il s’exprime là où on lui donne une tribune, ce dont on ne peut lui faire grief.
Quand aux propos insultants, même s’ils sont moins gaillards que ceux de Brighelli qui à juste titre distribue les gnons, j’en ai entendu plus en quelques mois dans la bouche de nos derniers ministres.
Waow...on a fait la grasse matinée et en me connectant...que de messages à lire sur ce fil...
Je n'ai pas grand chose à ajouter mais...j'ai fait du collège pendant plusieurs années et tous les types (centre ville, péri-urbain, rural, rural profond, ZEP), dix ans de TZR, et je suis dans un lycée "moyen" depuis plusieurs années. Je constate :
- que chaque ministre veut laisser sa réforme et que chaque réforme est mise en place sans tenir réellement compte de ce qui existe déjà et surtout sans procéder à un audit sérieux : ce qui marche, on le conserve ; ce qui ne marche pas de tout, on ne le change (mais après avoir compris ce qui ne marche pas, et pourquoi) ; ce qui marche moyen...on regarde ce qu'on peut modifier. Mais uniquement après avoir réfléchi avec ceux qui ont les élèves et non pas avec des pré-supposés établis par des gens qui n'enseignent pas mais croient tout savoir mieux que nous...alors qu'ils ne supporteraient pas de rester trois jours dans une classe ! Que nos matières ne sont jamais défendues par ceux qui devraient les promouvoir (ne serait-ce que parce qu'elles sont culturellement essentielles) ...leurs objectifs de carrière sont visiblement plus importants que la critique d'une partie d'une réforme qui est stupide.
- que chaque réforme a pour objectif premier de la communication dans la novlangue ministérielle et pour objectif second des économies. Une partie de la droite est clairement pour la privatisation de l'enseignement. La gauche me désespère en ne remettant pas en question des réformes stupides de droite et en y rajoutant une couche ! Autrement dit ... La droite en a rêvé, la gauche l'a fait !
- à chaque fois que je vais au ministère, je vois les mêmes metteurs en musique : la Dgesco est le vaisseau amiral du ministère et c'est de là que viennent les initiatives et les inspirateurs sont les mêmes que le ministre soit de droite ou de gauche. Sauf qu'aucun n'a eu le courage de mettre un coup de pied dans cette fourmilière et de gouverner en imposant ses vues...or c'est une question de volonté politique. Nombreux sont ceux qui sont acquis à la cause " apprenons toujours moins et mettons les compétences en avant pour avoir une école normée comme la veulent l'OCDE et l'UE". On nous gargarise avec " donner du sens", " favoriser l'esprit critique"... Comment est-ce possible quand on ne sait rien ? Et qu'on n'apprend rien ??
- depuis six/sept ans, il y a une dégradation du niveau des élèves que j'accueille en seconde. De plus en plus d'élèves incapables de faire du calcul mental, de rédiger correctement dix lignes, de se concentrer pour travailler, de fournir des efforts. Certains ont champ lexical très faible...je dois expliquer un mot sur quatre dans certains textes. Comment des élèves peuvent-ils réussir sans maîtriser convenablement la langue orale et écrite ? Pourquoi continuer à apprendre à lire avec des méthodes absurdes ? Est-il normal qu'un élève de lycée bute sur pratiquement tous les mots en lisant à haute voix ? Qu'il rédige des devoirs au contenu confus (on ne comprend rien tant c'est mal écrit) ?
Quand je regarde le cahier d'histoire-géo de mon fils, je vois que le travail est fait, et bien fait par le professeur. Il a terminé sa 4ème.
Sauf qu'une partie des élèves ne mémorise rien, parce que la paresse a remplacé l'effort...et quand je pose des questions à mes élèves de seconde, j'ai la sensation que les connaissances du collège se sont en grande partie évanouies. Cela ne concerne heureusement pas l'ensemble d'une classe...seulement un groupe mais qui grossit d'année en année.
- je suis fatiguée de lire et d'entendre toutes les critiques dont nous faisons l'objet. De tous ces anathèmes lancés quand on discute de méthodes pédagogiques. Je pratique un peu de tout. Je n'empêche personne d'utiliser telle ou telle méthode mais je refuse qu'on m'impose une manière de travailler ou de traiter tel chapitre obligatoirement sous tel angle. Notre liberté pédagogique sera de plus en plus attaquée.
- comme nous passons déjà beaucoup de temps dans l'établissement (environ 30h pour moi entre les cours et les heures libres durant lesquelles je ne rentre pas chez moi ...je bosse), que notre point d'indice est gelé, que la majorité des professeurs a une grande conscience professionnelle, je supporte mal le mépris dans lequel notre institution nous tient ET que certains œuvrent à la dégradation de nos conditions de travail : travailler toujours plus pour gagner moins.
Deux ou trois choses pour étayer ce sinistre état des lieux :
Ce que tu constates depuis six ou sept ans, c’est le fruit de la réforme Lang de 2002 et des élucubrations de l’observation réfléchie de la langue… quoi d’étonnant ?
Par ailleurs, le ¼ h quotidien de calcul mental obligatoire au primaire peut-il suffire à exploiter des connexions neuronales que trop peu d’autres enseignements viennent solliciter ?
Et pour installer la rapidité, la dextérité, l’expertise ?
Enfin quand tu dis que la paresse a remplacé l’effort, je plussoie, mais il faut bien ajouter que tout l’environnement EN y encourage, non ? Puisque tout est toujours trop difficile et qu’il ne faut surtout pas surmener (pas de risque) les méninges de monchérimoncoeur…
Anecdote qui permet de comprendre que ce ne sont pas que les couches défavorisées qui sont touchées : L’épouse du n°2 de l’Ambassade de France dans un pays X m’a accusée de harceler son fils parce que j’exigeais qu’il vienne en classe avec son cartable. En CM1, tout de même. Alors, qu’attendre de parents que l’on peut croire plus démunis ?
- OlympiasProphète
De rien cher ours.
Ah oui, aussi, comme un inspecteur m'a reproché d'avoir lu moi-même des extraits du texte qui nous servait de base, je ne lui ai pas dit que sur mes 11 élèves, il y a celles qui n'aiment pas lire à haute voix, celle qui ne veut pas parler en public (en dépit de ses brillants résultats) et qui est d'une timidité maladive, les deux qui butent sur les mots. Bref j'ai lu pour qu'on aille plus vite et pour ne pas saouler mon petit groupe qui travaille bien. Elles se sont senties assez humiliées en sentant qu'on me reprochait de leur faire faire des choses trop compliquées. Il y a ça aussi et ça...
Ah oui, aussi, comme un inspecteur m'a reproché d'avoir lu moi-même des extraits du texte qui nous servait de base, je ne lui ai pas dit que sur mes 11 élèves, il y a celles qui n'aiment pas lire à haute voix, celle qui ne veut pas parler en public (en dépit de ses brillants résultats) et qui est d'une timidité maladive, les deux qui butent sur les mots. Bref j'ai lu pour qu'on aille plus vite et pour ne pas saouler mon petit groupe qui travaille bien. Elles se sont senties assez humiliées en sentant qu'on me reprochait de leur faire faire des choses trop compliquées. Il y a ça aussi et ça...
- VanGogh59Expert spécialisé
Olympias a écrit:Lefteris a écrit:Désolé d’arriver comme un cheveu sur la soupe (m’enfin, la connexion au réseau est une rareté ici ), mais je crois que ceux qui en ont assez de lire du Brighelli sur l’éducation, au motif que sa verve heurte leur bienpensance n’ont qu’à lire le cauteleux Meirieu et le vipérin Dubet, hommes de qualité qui savent tout sur l’EN sans rien avoir appris , comme les gens du bel-air. Ils auront aussi très bientôt le loisir de discutailler sans fin en propos mesurés avec la bouche en cul-de-poule dans une des interminables réunions qu’on leur concocte sur des projets et des EPI, au lieu de pouvoir faire leur travail.
Il y a quand même des moments où il faudrait ne pas se tromper d’adversaire. Le propos de Brighelli est juste dans son ensemble, juste dans les deux sens du terme, et il s’exprime là où on lui donne une tribune, ce dont on ne peut lui faire grief.
Quand aux propos insultants, même s’ils sont moins gaillards que ceux de Brighelli qui à juste titre distribue les gnons, j’en ai entendu plus en quelques mois dans la bouche de nos derniers ministres.
Waow...on a fait la grasse matinée et en me connectant...que de messages à lire sur ce fil...
Je n'ai pas grand chose à ajouter mais...j'ai fait du collège pendant plusieurs années et tous les types (centre ville, péri-urbain, rural, rural profond, ZEP), dix ans de TZR, et je suis dans un lycée "moyen" depuis plusieurs années. Je constate :
- que chaque ministre veut laisser sa réforme et que chaque réforme est mise en place sans tenir réellement compte de ce qui existe déjà et surtout sans procéder à un audit sérieux : ce qui marche, on le conserve ; ce qui ne marche pas du tout, on ne le change (mais après avoir compris ce qui ne marche pas, et pourquoi) ; ce qui marche moyen...on regarde ce qu'on peut modifier. Mais uniquement après avoir réfléchi avec ceux qui ont les élèves et non pas avec des pré-supposés établis par des gens qui n'enseignent pas mais croient tout savoir mieux que nous...alors qu'ils ne supporteraient pas de rester trois jours dans une classe ! Que nos matières ne sont jamais défendues par ceux qui devraient les promouvoir (ne serait-ce que parce qu'elles sont culturellement essentielles) ...leurs objectifs de carrière sont visiblement plus importants que la critique d'une partie d'une réforme qui est stupide.
- que chaque réforme a pour objectif premier de la communication dans la novlangue ministérielle et pour objectif second des économies. Une partie de la droite est clairement pour la privatisation de l'enseignement. La gauche me désespère en ne remettant pas en question des réformes stupides de droite et en y rajoutant une couche ! Autrement dit ... La droite en a rêvé, la gauche l'a fait !
- qu'à chaque fois que je vais au ministère, je vois les mêmes metteurs en musique : la Dgesco est le vaisseau amiral du ministère et c'est de là que viennent les initiatives et les inspirateurs sont les mêmes que le ministre soit de droite ou de gauche. Sauf qu'aucun n'a eu le courage de mettre un coup de pied dans cette fourmilière et de gouverner en imposant ses vues...or c'est une question de volonté politique. Nombreux sont ceux qui sont acquis à la cause " apprenons toujours moins et mettons les compétences en avant pour avoir une école normée comme la veulent l'OCDE et l'UE". On nous gargarise avec " donner du sens", " favoriser l'esprit critique"... Comment est-ce possible quand on ne sait rien ? Et qu'on n'apprend rien ??
- que depuis six/sept ans, il y a une dégradation du niveau des élèves que j'accueille en seconde. De plus en plus d'élèves incapables de faire du calcul mental, de rédiger correctement dix lignes, de se concentrer pour travailler, de fournir des efforts. Certains ont champ lexical très faible...je dois expliquer un mot sur quatre dans certains textes. Comment des élèves peuvent-ils réussir sans maîtriser convenablement la langue orale et écrite ? Pourquoi continuer à apprendre à lire avec des méthodes absurdes ? Est-il normal qu'un élève de lycée bute sur pratiquement tous les mots en lisant à haute voix ? Qu'il rédige des devoirs au contenu confus (on ne comprend rien tant c'est mal écrit) ?
Quand je regarde le cahier d'histoire-géo de mon fils, je vois que le travail est fait, et bien fait par le professeur. Il a terminé sa 4ème.
Sauf qu'une partie des élèves ne mémorise rien, parce que la paresse a remplacé l'effort...et quand je pose des questions à mes élèves de seconde, j'ai la sensation que les connaissances du collège se sont en grande partie évanouies. Cela ne concerne heureusement pas l'ensemble d'une classe...seulement un groupe mais qui grossit d'année en année.
- que je suis fatiguée de lire et d'entendre toutes les critiques dont nous faisons l'objet. De tous ces anathèmes lancés quand on discute de méthodes pédagogiques. Je pratique un peu de tout. Je n'empêche personne d'utiliser telle ou telle méthode mais je refuse qu'on m'impose une manière de travailler ou de traiter tel chapitre obligatoirement sous tel angle. Notre liberté pédagogique sera de plus en plus attaquée.
- que comme nous passons déjà beaucoup de temps dans l'établissement (environ 30h pour moi entre les cours et les heures libres durant lesquelles je ne rentre pas chez moi ...je bosse), que notre point d'indice est gelé, que la majorité des professeurs a une grande conscience professionnelle, je supporte mal le mépris dans lequel notre institution nous tient ET que certains œuvrent à la dégradation de nos conditions de travail : travailler toujours plus pour gagner moins.
Je rêve d'entendre un jour ce discours dans les médias. I have a dream...
- VicomteDeValmontGrand sage
Je trouve beaucoup plus minable d'insulter les collègues débutants en exercice (qui ne peuvent pas répondre) que d'insulter Brighelli qui a choisi d'être une "figure" publique.
_________________
Cette insigne faveur que votre coeur réclame
Nuit à ma renommée et répugne à mon âme.
- IphigénieProphète
Merci Olympias de décrire aussi clairement la situation dans laquelle nous nous trouvons englués!
- Thalia de GMédiateur
Merci Olympias !Olympias a écrit:Lefteris a écrit:Désolé d’arriver comme un cheveu sur la soupe (m’enfin, la connexion au réseau est une rareté ici ), mais je crois que ceux qui en ont assez de lire du Brighelli sur l’éducation, au motif que sa verve heurte leur bienpensance n’ont qu’à lire le cauteleux Meirieu et le vipérin Dubet, hommes de qualité qui savent tout sur l’EN sans rien avoir appris , comme les gens du bel-air. Ils auront aussi très bientôt le loisir de discutailler sans fin en propos mesurés avec la bouche en cul-de-poule dans une des interminables réunions qu’on leur concocte sur des projets et des EPI, au lieu de pouvoir faire leur travail.
Il y a quand même des moments où il faudrait ne pas se tromper d’adversaire. Le propos de Brighelli est juste dans son ensemble, juste dans les deux sens du terme, et il s’exprime là où on lui donne une tribune, ce dont on ne peut lui faire grief.
Quand aux propos insultants, même s’ils sont moins gaillards que ceux de Brighelli qui à juste titre distribue les gnons, j’en ai entendu plus en quelques mois dans la bouche de nos derniers ministres.
Waow...on a fait la grasse matinée et en me connectant...que de messages à lire sur ce fil...
Je n'ai pas grand chose à ajouter mais...j'ai fait du collège pendant plusieurs années et tous les types (centre ville, péri-urbain, rural, rural profond, ZEP), dix ans de TZR, et je suis dans un lycée "moyen" depuis plusieurs années. Je constate :
- que chaque ministre veut laisser sa réforme et que chaque réforme est mise en place sans tenir réellement compte de ce qui existe déjà et surtout sans procéder à un audit sérieux : ce qui marche, on le conserve ; ce qui ne marche pas du tout, on ne le change (mais après avoir compris ce qui ne marche pas, et pourquoi) ; ce qui marche moyen...on regarde ce qu'on peut modifier. Mais uniquement après avoir réfléchi avec ceux qui ont les élèves et non pas avec des pré-supposés établis par des gens qui n'enseignent pas mais croient tout savoir mieux que nous...alors qu'ils ne supporteraient pas de rester trois jours dans une classe ! Que nos matières ne sont jamais défendues par ceux qui devraient les promouvoir (ne serait-ce que parce qu'elles sont culturellement essentielles) ...leurs objectifs de carrière sont visiblement plus importants que la critique d'une partie d'une réforme qui est stupide.
- que chaque réforme a pour objectif premier de la communication dans la novlangue ministérielle et pour objectif second des économies. Une partie de la droite est clairement pour la privatisation de l'enseignement. La gauche me désespère en ne remettant pas en question des réformes stupides de droite et en y rajoutant une couche ! Autrement dit ... La droite en a rêvé, la gauche l'a fait !
- qu'à chaque fois que je vais au ministère, je vois les mêmes metteurs en musique : la Dgesco est le vaisseau amiral du ministère et c'est de là que viennent les initiatives et les inspirateurs sont les mêmes que le ministre soit de droite ou de gauche. Sauf qu'aucun n'a eu le courage de mettre un coup de pied dans cette fourmilière et de gouverner en imposant ses vues...or c'est une question de volonté politique. Nombreux sont ceux qui sont acquis à la cause " apprenons toujours moins et mettons les compétences en avant pour avoir une école normée comme la veulent l'OCDE et l'UE". On nous gargarise avec " donner du sens", " favoriser l'esprit critique"... Comment est-ce possible quand on ne sait rien ? Et qu'on n'apprend rien ??
- que depuis six/sept ans, il y a une dégradation du niveau des élèves que j'accueille en seconde. De plus en plus d'élèves incapables de faire du calcul mental, de rédiger correctement dix lignes, de se concentrer pour travailler, de fournir des efforts. Certains ont champ lexical très faible...je dois expliquer un mot sur quatre dans certains textes. Comment des élèves peuvent-ils réussir sans maîtriser convenablement la langue orale et écrite ? Pourquoi continuer à apprendre à lire avec des méthodes absurdes ? Est-il normal qu'un élève de lycée bute sur pratiquement tous les mots en lisant à haute voix ? Qu'il rédige des devoirs au contenu confus (on ne comprend rien tant c'est mal écrit) ?
Quand je regarde le cahier d'histoire-géo de mon fils, je vois que le travail est fait, et bien fait par le professeur. Il a terminé sa 4ème.
Sauf qu'une partie des élèves ne mémorise rien, parce que la paresse a remplacé l'effort...et quand je pose des questions à mes élèves de seconde, j'ai la sensation que les connaissances du collège se sont en grande partie évanouies. Cela ne concerne heureusement pas l'ensemble d'une classe...seulement un groupe mais qui grossit d'année en année.
- que je suis fatiguée de lire et d'entendre toutes les critiques dont nous faisons l'objet. De tous ces anathèmes lancés quand on discute de méthodes pédagogiques. Je pratique un peu de tout. Je n'empêche personne d'utiliser telle ou telle méthode mais je refuse qu'on m'impose une manière de travailler ou de traiter tel chapitre obligatoirement sous tel angle. Notre liberté pédagogique sera de plus en plus attaquée.
- que comme nous passons déjà beaucoup de temps dans l'établissement (environ 30h pour moi entre les cours et les heures libres durant lesquelles je ne rentre pas chez moi ...je bosse), que notre point d'indice est gelé, que la majorité des professeurs a une grande conscience professionnelle, je supporte mal le mépris dans lequel notre institution nous tient ET que certains œuvrent à la dégradation de nos conditions de travail : travailler toujours plus pour gagner moins.
- LefterisEsprit sacré
Eh oui, c’est ça … à un bémol près : ce n’est pas « la gauche », mais des gens qui se disent de gauche mais dont toute la politique sociale est comme deux gouttes d’eau celle de la droite, et pas qu’en matière d’école. Appellation frauduleuse d’origine non contrôlée, qui est bien utile pour endormir ou phagocyter les syndicats, entre autres.Olympias a écrit:
Waow...on a fait la grasse matinée et en me connectant...que de messages à lire sur ce fil...
Je n'ai pas grand chose à ajouter mais...j'ai fait du collège pendant plusieurs années et tous les types (centre ville, péri-urbain, rural, rural profond, ZEP), dix ans de TZR, et je suis dans un lycée "moyen" depuis plusieurs années. Je constate :
- que chaque ministre veut laisser sa réforme et que chaque réforme est mise en place sans tenir réellement compte de ce qui existe déjà et surtout sans procéder à un audit sérieux : ce qui marche, on le conserve ; ce qui ne marche pas du tout, on ne le change (mais après avoir compris ce qui ne marche pas, et pourquoi) ; ce qui marche moyen...on regarde ce qu'on peut modifier. Mais uniquement après avoir réfléchi avec ceux qui ont les élèves et non pas avec des pré-supposés établis par des gens qui n'enseignent pas mais croient tout savoir mieux que nous...alors qu'ils ne supporteraient pas de rester trois jours dans une classe ! Que nos matières ne sont jamais défendues par ceux qui devraient les promouvoir (ne serait-ce que parce qu'elles sont culturellement essentielles) ...leurs objectifs de carrière sont visiblement plus importants que la critique d'une partie d'une réforme qui est stupide.
- que chaque réforme a pour objectif premier de la communication dans la novlangue ministérielle et pour objectif second des économies. Une partie de la droite est clairement pour la privatisation de l'enseignement. La gauche me désespère en ne remettant pas en question des réformes stupides de droite et en y rajoutant une couche ! Autrement dit ... La droite en a rêvé, la gauche l'a fait !
- qu'à chaque fois que je vais au ministère, je vois les mêmes metteurs en musique : la Dgesco est le vaisseau amiral du ministère et c'est de là que viennent les initiatives et les inspirateurs sont les mêmes que le ministre soit de droite ou de gauche. Sauf qu'aucun n'a eu le courage de mettre un coup de pied dans cette fourmilière et de gouverner en imposant ses vues...or c'est une question de volonté politique. Nombreux sont ceux qui sont acquis à la cause " apprenons toujours moins et mettons les compétences en avant pour avoir une école normée comme la veulent l'OCDE et l'UE". On nous gargarise avec " donner du sens", " favoriser l'esprit critique"... Comment est-ce possible quand on ne sait rien ? Et qu'on n'apprend rien ??
- que depuis six/sept ans, il y a une dégradation du niveau des élèves que j'accueille en seconde. De plus en plus d'élèves incapables de faire du calcul mental, de rédiger correctement dix lignes, de se concentrer pour travailler, de fournir des efforts. Certains ont champ lexical très faible...je dois expliquer un mot sur quatre dans certains textes. Comment des élèves peuvent-ils réussir sans maîtriser convenablement la langue orale et écrite ? Pourquoi continuer à apprendre à lire avec des méthodes absurdes ? Est-il normal qu'un élève de lycée bute sur pratiquement tous les mots en lisant à haute voix ? Qu'il rédige des devoirs au contenu confus (on ne comprend rien tant c'est mal écrit) ?
Quand je regarde le cahier d'histoire-géo de mon fils, je vois que le travail est fait, et bien fait par le professeur. Il a terminé sa 4ème.
Sauf qu'une partie des élèves ne mémorise rien, parce que la paresse a remplacé l'effort...et quand je pose des questions à mes élèves de seconde, j'ai la sensation que les connaissances du collège se sont en grande partie évanouies. Cela ne concerne heureusement pas l'ensemble d'une classe...seulement un groupe mais qui grossit d'année en année.
- que je suis fatiguée de lire et d'entendre toutes les critiques dont nous faisons l'objet. De tous ces anathèmes lancés quand on discute de méthodes pédagogiques. Je pratique un peu de tout. Je n'empêche personne d'utiliser telle ou telle méthode mais je refuse qu'on m'impose une manière de travailler ou de traiter tel chapitre obligatoirement sous tel angle. Notre liberté pédagogique sera de plus en plus attaquée.
- que comme nous passons déjà beaucoup de temps dans l'établissement (environ 30h pour moi entre les cours et les heures libres durant lesquelles je ne rentre pas chez moi ...je bosse), que notre point d'indice est gelé, que la majorité des professeurs a une grande conscience professionnelle, je supporte mal le mépris dans lequel notre institution nous tient ET que certains œuvrent à la dégradation de nos conditions de travail : travailler toujours plus pour gagner moins.
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"La réforme [...] c'est un ensemble de décrets qui s'emboîtent les uns dans les autres, qui ne prennent leur sens que quand on les voit tous ensemble"(F. Robine , expliquant sans fard la stratégie du puzzle)
Gallica Musa mihi est, fateor, quod nupta marito. Pro domina colitur Musa latina mihi.
Δεν ελπίζω τίποτα, δεν φοβούμαι τίποτα, είμαι λεύτερος (Kazantzakis).
- AnaxagoreGuide spirituel
Ah Olympias...
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"De même que notre esprit devient plus fort grâce à la communication avec les esprits vigoureux et raisonnables, de même on ne peut pas dire combien il s'abâtardit par le commerce continuel et la fréquentation que nous avons des esprits bas et maladifs." Montaigne
"Woland fit un signe de la main, et Jérusalem s'éteignit."
"On déclame contre les passions sans songer que c'est à leur flambeau que la philosophie allume le sien." Sade
- CeladonDemi-dieu
Lefteris : "Appellation frauduleuse d’origine non contrôlée" : AFONC.
Ah ben oui, pour le coup, c'est ça.
Ah ben oui, pour le coup, c'est ça.
- thrasybuleDevin
Merci Olympias et Lefteris. Quant aux gens pieux, qu'Allah, le Grand Cloué, ou l'abominable Homme des Neiges les bénissent!
- User5899Demi-dieu
Vous oubliezthrasybule a écrit:Merci Olympias et Lefteris. Quant aux gens pieux, qu'Allah, le Grand Cloué, ou l'abominable Homme des Neiges les bénissent!
cher Thrasy.
- Spoiler:
- Le cas Sheer...
:plusla:
- CeladonDemi-dieu
Ben non, il y est bien, mais pas dans l'ordre chrono...
- Luigi_BGrand Maître
Olympias !
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LVM Dernier billet : "Une École si distante"
- EuphémiaNiveau 10
+1Cripure a écrit:Eh bien votre combat est mal parti, parce que vous ne savez pas discerner vos ennemis. Brighelli n'a rien de raciste ni de xénophobe, il est, comme certains ici, dont moi, heurté par la visibilité d'une religion qu'ils considèrent, à tort je veux bien l'entendre, on en a parlé mille fois, comme le signe d'une tentative de conquête politique. C'est assez différent du fait de balancer des Marocains à la Seine, vous voyez ?Ingeborg B. a écrit:moi cela me dérange d'être associée à des personnes xénophobes et d'extrême-droite que je combats par ailleurs.
Et à ce propos, une lecture qui peut aider à mieux définir son combat et discerner ses ennemis si l'on se veut de gauche et un minimum lucide : http://www.politique-autrement.org/actu/2013/LeDebat-LeGoff.pdf
(À moins qu'il ne faille aussi considérer que Jean-Pierre Le Goff est un facho xénophobe qui flirt avec le FN pour être un bon et honnête citoyen de gauche.)
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L’école est un lieu admirable. J’aime que les bruits extérieurs n’y entrent point. (Alain)
L'esprit critique, c'est, au minimum, un esprit qui n’a pas peur des mots. (Jean-Claude Michéa)
- User5899Demi-dieu
Attention, hein... Le Goff, Le Pen... JDCJDR
- Guillaume le GrandFidèle du forum
Moué, toujours se méfier des Bretons
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''C'est drôle comme les gens qui se croient instruits éprouvent le besoin de faire chier le monde''. Boris Vian
''Nous n'acceptons pas de vérité promulguée : nous la faisons nôtre d'abord par l'étude et par la discussion et nous apprenons à rejeter l'erreur, fut-elle mille fois estampillée et patentée. Que de fois, en effet, le peuple ignorant a-t-il dû reconnaître que ses savants éducateurs n'avaient d'autre science à lui enseigner que celle de marcher paisiblement et joyeusement à l'abattoir, comme ce boeuf des fêtes que l'on couronne de guirlandes en papier doré." Elisée Reclus
- CarnyxNeoprof expérimenté
Ils sont partout !Guillaume le Grand a écrit:Moué, toujours se méfier des Bretons
C'est un complot !
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Of all tyrannies, a tyranny sincerely exercised for the good of its victims may be the most oppressive. It would be better to live under robber barons than under omnipotent moral busybodies. The robber baron’s cruelty may sometimes sleep, his cupidity may at some point be satiated; but those who torment us for our own good will torment us without end for they do so with the approval of their own conscience.
- EuphémiaNiveau 10
Certes, mais c'est bien par le biais de l'idéologique que les réformes successives ont toujours fait avaler la pilule de l'économique.VanGogh59 a écrit:Je pense quand même que l'économique prime sur l'idéologique : la suppression des sections bilangues et du latin sans compter de la 6ème SEGPA (avant celle de toutes les sections SEGPA j'imagine) va dans ce sens.
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L’école est un lieu admirable. J’aime que les bruits extérieurs n’y entrent point. (Alain)
L'esprit critique, c'est, au minimum, un esprit qui n’a pas peur des mots. (Jean-Claude Michéa)
- isabeNiveau 8
D'abord on cherche où l'on peut faire des économies, ensuite on trouve comment le justifier.Euphémia a écrit:Certes, mais c'est bien par le biais de l'idéologique que les réformes successives ont toujours fait avaler la pilule de l'économique.VanGogh59 a écrit:Je pense quand même que l'économique prime sur l'idéologique : la suppression des sections bilangues et du latin sans compter de la 6ème SEGPA (avant celle de toutes les sections SEGPA j'imagine) va dans ce sens.
- Comment peut-on être prof ? / Jean-Paul Brighelli
- Brighelli - Réforme du collège : les manuels de la résistance
- « Le vrai collège unique, il est dans les ZEP… » Entretien avec Jean-Paul Brighelli
- Brighelli : qui a vraiment écrit les programmes du collège ? (Le Point, 27.04.2015)
- Jean-Paul Brighelli : "Faire tout ce que l'on peut pour ne pas apprendre à lire, ni à calculer, ni…" : Une inspection pédagogique ordinaire au primaire.
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