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- ParménideNeoprof expérimenté
Zarathoustra-Educateur a écrit:Parménide a écrit:
C'est surtout que dans mon cas, la compréhension de ce qu'est concrètement une explication, me fait encore défaut. Je ne suis pas capable d'expliquer autrement que très scolairement, phrase par phrase.
Ah bah non, il faut saisir le mouvement général du texte et construire un plan en béton (qui marche bien dans sa stratégie argumentative),pour ce faire il faut trouver un problème auquel le texte répond.
Ici par exemple, celui de la place de l'autre dans la constitution d'une conscience de soi authentique - Hegel dit qu'elle n'est authentique qu'à la condition de la médiation de l'autre (un autre individu). (Ce avec quoi je ne suis pas d'accord, précisément).
Un plan en béton?
Pour moi un plan (qui se confond avec le découpage, j'ai cru comprendre que tu avais fait hier une distinction entre les deux) c'est un objet constitué de plusieurs parties (pas moins de deux, pas plus de quatre) dont chacune représente un moment de l'argumentation (= de la réponse au problème soulevé) .
Il m'est plus facile qu'autrefois j'ai l'impression de découper le texte, mais par contre, en ce qui concerne la rédaction du corps du devoir lui-même, ça reste très flou dans mon esprit. Même s'il m'arrive d'obtenir des succès. Car j'ai jamais vraiment su ce qu'il fallait expliquer, et s'il fallait citer le texte, guillemets à l'appui.
Parce que citer un texte dans un commentaire écrit est quelque chose d'extraordinairement fastidieux, bien plus qu'à l'oral.
- Paul DedalusNeoprof expérimenté
Ce n'est pas agressif mais pourquoi tu ne dis jamais rien sur le texte lui-même quand j'en parle?
J'ai expliqué dans ma parenthèse ce que j'entendais par "plan en béton" : un plan qui rend vraiment compte d'une bonne saisie de la problématique du texte et qui s'y attaque d'une manière personnelle (en suivant l'ordre linéaire du texte bien sûr).
-Quelle est la problématique du texte selon toi?
-Comment utiliserais-tu ce texte dans le cadre d'une séquence de cours en terminale?
-Quelles notions et thématiques se rapportant au programme de terminale met-il en jeu?
Ces trois questions (en plus de nombreuses autres) te seront inévitablement posées par le jury si tu tombes sur ce texte à l'oral. Et à l'écrit il faut également y répondre (moins explicitement pour les deux dernières - mais l'explication sera meilleure si on les a en ligne de mire).
Question personnelle : as-tu -suite au travail que tu as effectué - pris la peine de lire le passage de La phénoménologie de l'esprit duquel est extrait le présent texte? ("La vérité de la certitude de soi-même).
Tu n'as fait aucun commentaire sur mon intro, c'est dommage (même si je t'accorde qu'elle n'est vraiment pas terrible), je vais bientôt poster la suite.
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Partie I
Hegel commence par définir la conscience de soi qu'il thématise par le terme "d'autoconscience". Ce terme s'explique par le fait que pour lui la conscience de soi en tant qu'elle est "égale à soi-même" apparaît bien comme une tautologie du type Moi=Moi qui résulte de cet "être pour soi simple" (l.1) dont la condition de constitution est "l'exclusion de tout autre hors de soi" (l.2) - c'est donc une identité qui n'est pas fondée sur la réconciliation du même et de l'autre et de l'universel avec le particulier mais bien sur l'exclusion, ce qui ne peut constituer une finalité pour Hegel qui vise une réconciliation du même et de l'autre dans un mouvement dialectique. C'est pourquoi il parle "d'immédiateté" cherchant à dénoncer par là l'absence de réflexion sur elle-même de cette conscience - qui ne peut être que superficielle. En effet l'absence de médiation revient à faire de la conscience de soi une tautologie vide et enfermée dans sa singularité exclusive [note perso : c'est ce qu'Hegel appelle "une conscience malheureuse"]. Elle ne se définit que par son refus de l'altérité. Mais Hegel précise que ce que cette conscience conçoit comme "autre qu'elle" ne l'est pas essentiellement mais seulement "par exclusion" de ce qu'elle estime n'être pas elle par le rapport d'immédiateté - ou tautologique - qu'elle entretient avec elle-même. Sa certitude d'elle-même s'apparente donc à un dogmatisme.
(Suite à venir, n'hésite pas à commenter)
J'ai expliqué dans ma parenthèse ce que j'entendais par "plan en béton" : un plan qui rend vraiment compte d'une bonne saisie de la problématique du texte et qui s'y attaque d'une manière personnelle (en suivant l'ordre linéaire du texte bien sûr).
-Quelle est la problématique du texte selon toi?
-Comment utiliserais-tu ce texte dans le cadre d'une séquence de cours en terminale?
-Quelles notions et thématiques se rapportant au programme de terminale met-il en jeu?
Ces trois questions (en plus de nombreuses autres) te seront inévitablement posées par le jury si tu tombes sur ce texte à l'oral. Et à l'écrit il faut également y répondre (moins explicitement pour les deux dernières - mais l'explication sera meilleure si on les a en ligne de mire).
Question personnelle : as-tu -suite au travail que tu as effectué - pris la peine de lire le passage de La phénoménologie de l'esprit duquel est extrait le présent texte? ("La vérité de la certitude de soi-même).
Tu n'as fait aucun commentaire sur mon intro, c'est dommage (même si je t'accorde qu'elle n'est vraiment pas terrible), je vais bientôt poster la suite.
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Partie I
Hegel commence par définir la conscience de soi qu'il thématise par le terme "d'autoconscience". Ce terme s'explique par le fait que pour lui la conscience de soi en tant qu'elle est "égale à soi-même" apparaît bien comme une tautologie du type Moi=Moi qui résulte de cet "être pour soi simple" (l.1) dont la condition de constitution est "l'exclusion de tout autre hors de soi" (l.2) - c'est donc une identité qui n'est pas fondée sur la réconciliation du même et de l'autre et de l'universel avec le particulier mais bien sur l'exclusion, ce qui ne peut constituer une finalité pour Hegel qui vise une réconciliation du même et de l'autre dans un mouvement dialectique. C'est pourquoi il parle "d'immédiateté" cherchant à dénoncer par là l'absence de réflexion sur elle-même de cette conscience - qui ne peut être que superficielle. En effet l'absence de médiation revient à faire de la conscience de soi une tautologie vide et enfermée dans sa singularité exclusive [note perso : c'est ce qu'Hegel appelle "une conscience malheureuse"]. Elle ne se définit que par son refus de l'altérité. Mais Hegel précise que ce que cette conscience conçoit comme "autre qu'elle" ne l'est pas essentiellement mais seulement "par exclusion" de ce qu'elle estime n'être pas elle par le rapport d'immédiateté - ou tautologique - qu'elle entretient avec elle-même. Sa certitude d'elle-même s'apparente donc à un dogmatisme.
(Suite à venir, n'hésite pas à commenter)
- ParménideNeoprof expérimenté
Non non, on peut parler du texte évidemment mais je suis très préoccupé par mes problèmes techniques de temps et de brouillon
Je crois que nous sommes d'accord pour la problématique. J'ai mis : "L'extrait de la Phénoménologie de l'esprit de Hegel que nous allons commenter a pour thème le processus de la reconnaissance des "moi", ainsi que le mécanisme de constitution , dans le cadre de l'intersubjectivité, de l'authentique conscience de soi"
Autrui et la conscience.
Je n'en sais rien justement ! Parce que je n'ai encore aucune idée précise de comment on construit un cours de philosophie... Et le fait qu'à l'oral il y ait une épreuve ayant cet objet m'angoisse au plus haut point. Comment puis-je savoir enseigner la philosophie si je ne l'ai jamais fait auparavant?
Comment?
On est censé apporter au devoir une dimension didactique, à l'écrit? Il est vrai que les textes officiels n'ont jamais été clairs à ce sujet...
Non, je n'ai pas eu le temps... Je sais qu'il faudrait le faire.
Tu sais, je ne me sens pas (encore) légitime pour juger du travail des autres. Enfin, c'est surtout que je ne sais pas comment on évalue un travail de philosophie...
Je crois que nous sommes d'accord pour la problématique. J'ai mis : "L'extrait de la Phénoménologie de l'esprit de Hegel que nous allons commenter a pour thème le processus de la reconnaissance des "moi", ainsi que le mécanisme de constitution , dans le cadre de l'intersubjectivité, de l'authentique conscience de soi"
Zarathoustra-Educateur a écrit:
-Quelles notions et thématiques se rapportant au programme de terminale met-il en jeu?
Autrui et la conscience.
Zarathoustra-Educateur a écrit:
-Comment utiliserais-tu ce texte dans le cadre d'une séquence de cours en terminale?
Je n'en sais rien justement ! Parce que je n'ai encore aucune idée précise de comment on construit un cours de philosophie... Et le fait qu'à l'oral il y ait une épreuve ayant cet objet m'angoisse au plus haut point. Comment puis-je savoir enseigner la philosophie si je ne l'ai jamais fait auparavant?
Zarathoustra-Educateur a écrit:
Ces trois questions (en plus de nombreuses autres) te seront inévitablement posées par le jury si tu tombes sur ce texte à l'oral. Et à l'écrit il faut également y répondre (moins explicitement pour les deux dernières - mais l'explication sera meilleure si on les a en ligne de mire).
Comment?
On est censé apporter au devoir une dimension didactique, à l'écrit? Il est vrai que les textes officiels n'ont jamais été clairs à ce sujet...
Zarathoustra-Educateur a écrit:
Question personnelle : as-tu -suite au travail que tu as effectué - pris la peine de lire le passage de La phénoménologie de l'esprit duquel est extrait le présent texte? ("La vérité de la certitude de soi-même).
Non, je n'ai pas eu le temps... Je sais qu'il faudrait le faire.
Zarathoustra-Educateur a écrit:
Tu n'as fait aucun commentaire sur mon intro, c'est dommage (même si je t'accorde qu'elle n'est vraiment pas terrible), je vais bientôt poster la suite.
Tu sais, je ne me sens pas (encore) légitime pour juger du travail des autres. Enfin, c'est surtout que je ne sais pas comment on évalue un travail de philosophie...
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"Les paroles essentielles sont des actions qui se produisent en ces instants décisifs où l'éclair d'une illumination splendide traverse la totalité d'un monde", Martin Heidegger, "Schelling", (semestre d'été 1936)
"Et d'une brûlure d'ail naitra peut-être un soir l'étincelle du génie", Saint-John Perse, "Sécheresse" (1974)
"Il avait dit cela d'un air fatigué et royal", Franz-Olivier Giesbert, "Le vieil homme et la mort" (1996)
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- Paul DedalusNeoprof expérimenté
Parménide a écrit:Non non, on peut parler du texte évidemment mais je suis très préoccupé par mes problèmes techniques de temps et de brouillon
Je crois que nous sommes d'accord pour la problématique. J'ai mis : "L'extrait de la Phénoménologie de l'esprit de Hegel que nous allons commenter a pour thème le processus de la reconnaissance des "moi", ainsi que le mécanisme de constitution , dans le cadre de l'intersubjectivité, de l'authentique conscience de soi"Zarathoustra-Educateur a écrit:
-Quelles notions et thématiques se rapportant au programme de terminale met-il en jeu?
Autrui et la conscience.
Je pense que ça va pour la problématique.
Ok pour les notions. Ensuite ils te demandront de préciser encore...(le jury n'est pas piégeur mais il te cuisine jusqu'au bout pour voir jusqu'où ils peuvent faire monter la note, il faut le savoir et donc arriver vraiment en forme pour se battre jusqu'au bout).
Parménide a écrit:Zarathoustra-Educateur a écrit:
-Comment utiliserais-tu ce texte dans le cadre d'une séquence de cours en terminale?
Je n'en sais rien justement ! Parce que je n'ai encore aucune idée précise de comment on construit un cours de philosophie... Et le fait qu'à l'oral il y ait une épreuve ayant cet objet m'angoisse au plus haut point. Comment puis-je savoir enseigner la philosophie si je ne l'ai jamais fait auparavant?
Alors tu dois absolument donner des cours particuliers de philosophie l'année prochaine, ça te permettra de te mettre dans le rôle du professeur et donc de moins te concentrer sur tes lacunes puisque tu seras payé pour combler celles d'autrui et que tu devras assurer (je ne te méprise pas en disant ça : j'étais exactement dans ce cas de figure avant de le faire). Contacte dès maintenant des agences. Cela t'obligera à construire des cours sur chaque notion. C'est ce que j'ai fait cette année et sans ce travail, je ne pense pas que j'aurais été admissible. C'est vraiment un travail très fructueux.
Zarathoustra-Educateur a écrit:
Ces trois questions (en plus de nombreuses autres) te seront inévitablement posées par le jury si tu tombes sur ce texte à l'oral. Et à l'écrit il faut également y répondre (moins explicitement pour les deux dernières - mais l'explication sera meilleure si on les a en ligne de mire).
Parménide a écrit:Comment?
On est censé apporter au devoir une dimension didactique, à l'écrit? Il est vrai que les textes officiels n'ont jamais été clairs à ce sujet...
Oui! Evidemment puisque c'est un concours de recrutement des professeurs, c'est pour ça qu'il est important de bachoter le programme de terminale en amont pour repérer les notions dans le texte et ce qui s'y rapporte. Il faut prendre des petits exemples sympatiques (mais pertinents et le mieux c'est de les prendre directement dans l'histoire de la philosophie).
Donc, oui, lecture du chapitre "La vérité de la certitude de soi-même" (dans la traduction que tu veux, j'ai pris Hyppolite perso).
- ParménideNeoprof expérimenté
Zarathoustra-Educateur a écrit:Parménide a écrit:Comment?
On est censé apporter au devoir une dimension didactique, à l'écrit? Il est vrai que les textes officiels n'ont jamais été clairs à ce sujet...
Oui! Evidemment puisque c'est un concours de recrutement des professeurs, c'est pour ça qu'il est important de bachoter le programme de terminale en amont pour repérer les notions dans le texte et ce qui s'y rapporte. Il faut prendre des petits exemples sympatiques (mais pertinents et le mieux c'est de les prendre directement dans l'histoire de la philosophie).
Mais dans une dissertation ou un commentaire, je ne suis pas censé tenir des propos du genre : "Devant des élèves, je ferai telle ou telle chose, j'expliquerai ceci de telle manière, etc..."
Normalement, l'écrit demeure intégralement disciplinaire. Sinon on sort du cadre des exercices académiques traditionnels.
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"Les paroles essentielles sont des actions qui se produisent en ces instants décisifs où l'éclair d'une illumination splendide traverse la totalité d'un monde", Martin Heidegger, "Schelling", (semestre d'été 1936)
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- Guillaume le GrandFidèle du forum
euh, les épreuves écrites d'histoire-géographie ont changé il y a un ou deux ans pour intégrer justement cette dimension didactique. Cela m'étonnerait beaucoup que la philosophie y ait échappé
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''C'est drôle comme les gens qui se croient instruits éprouvent le besoin de faire chier le monde''. Boris Vian
''Nous n'acceptons pas de vérité promulguée : nous la faisons nôtre d'abord par l'étude et par la discussion et nous apprenons à rejeter l'erreur, fut-elle mille fois estampillée et patentée. Que de fois, en effet, le peuple ignorant a-t-il dû reconnaître que ses savants éducateurs n'avaient d'autre science à lui enseigner que celle de marcher paisiblement et joyeusement à l'abattoir, comme ce boeuf des fêtes que l'on couronne de guirlandes en papier doré." Elisée Reclus
- ParménideNeoprof expérimenté
Guillaume le Grand a écrit:euh, les épreuves écrites d'histoire-géographie ont changé il y a un ou deux ans pour intégrer justement cette dimension didactique. Cela m'étonnerait beaucoup que la philosophie y ait échappé
Pour ce qui est de l'écrit, ça me parait évident que les attendus méthodologiques en matière de dissertation et de commentaire sont inchangés.
On ne va tout de même pas impunément au beau milieu d'une composition se mettre à écrire : "Pour que les élèves puissent bien suivre le raisonnement il conviendra premièrement de faire ceci, etc..."
D'ailleurs je n'arrive pas très bien à me figurer non plus comment ça peut se faire à l'oral...
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- Paul DedalusNeoprof expérimenté
Parménide a écrit:
Mais dans une dissertation ou un commentaire, je ne suis pas censé tenir des propos du genre : "Devant des élèves, je ferai telle ou telle chose, j'expliquerai ceci de telle manière, etc..."
...
Evidemment pas. Mais ce n'est pas du tout ce que j'ai dit.
On peut être didactique en faisant une explication de texte claire et bien organisée, qui respecte parfaitement la méthode et qui simplifie au maximum les arguments et les rend intelligibles en se servant pour cela des concepts basiques au programme de terminale et en prenant des exemples appropriés (et comme les textes sont choisis pour cela, il les appellent...).
Par exemple, pour le présent texte, tu n'as pas eu le réflexe de repérer les couples notionnels. Or je pense que ça aide beaucoup à organiser l'explication et être didactique c'est d'abord être méthodique.
Parménide a écrit:On ne va tout de même pas impunément au beau milieu d'une composition se mettre à écrire : "Pour que les élèves puissent bien suivre le raisonnement il conviendra premièrement de faire ceci, etc..."
Bah non effectivement, il ne faut pas dire ce que serait une attitude didactique mais l'appliquer de manière effective et opératoire...voici comment ceci se traduirait (par exemple) : "Ici Hegel a recours à une argumentation dialectique, c'est-à-dire qu'il procède en trois moments distincts pour aboutir sur une réconciliation des contradictions en commençant par expliquer ce qu'est une conscience de soi immédiate, c'est-à dire qui se présente comme une évidence pour ensuite montrer son insuffisance par cette absence de médiation et de réflexion sur elle-même en tant qu'elle est pure négation non-niée pour enfin aboutir à la conclusion que la véritable conscience de soi n'est possible que dans la confrontation à l'autre et dans la lutte à mort qu'une telle confrontation implique."
Ainsi, on explique la forme (la manière dont se déploit l'argumentaire) et le fond.
Parménide a écrit:D'ailleurs je n'arrive pas très bien à me figurer non plus comment ça peut se faire à l'oral...
Comme je te l'ai dit à l'oral ce sont les membres du jury qui te posent directement la question à un moment donné durant l'entretien.
Exemple : "Alors Monsieur Parménide, comment expliqueriez-vous ce passage et la distinction qui y est faite précisément, devant vos élèves de terminale scientifique par exemple?"
(Oui, cela m'a surpris mais durant l'explication de texte à l'oral - qui s'est super mal passée dans mon cas - une des membres du jury m'a précisé la série exactement comme dans l'exemple ci-dessus)
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Autre conseil : Va à la fac pour préparer les concours (prépare l'agrégation aussi). Ce sera mieux qu'un correcteur particulier, je pense. Tu auras les cours magistraux en plus et ça oblige à travailler de manière plus active si on n'est assidu un minimum.
- User5899Demi-dieu
Ne sous-estimez pas nos amis philosophes ! Ils sont autrement retors que les lavettes des lettres ou de l'HGGuillaume le Grand a écrit:euh, les épreuves écrites d'histoire-géographie ont changé il y a un ou deux ans pour intégrer justement cette dimension didactique. Cela m'étonnerait beaucoup que la philosophie y ait échappé
Voir le rapport 2014 ou 2013 d'agreg externe sur la façon subtile de saboter totalement l'épreuve éthique :lol!:
- ParménideNeoprof expérimenté
Zarathoustra-Educateur a écrit:
Autre conseil : Va à la fac pour préparer les concours (prépare l'agrégation aussi). Ce sera mieux qu'un correcteur particulier, je pense. Tu auras les cours magistraux en plus et ça oblige à travailler de manière plus active si on n'est assidu un minimum.
Je ne peux pas retourner à la fac. Une inscription là-bas n'est pas compatible avec mon statut de bénéficiaire du RSA.
Effectivement, il m'a été dit plusieurs fois ici qu'une authentique préparation en milieu universitaire serait l'idéal. Ou, à défaut de cela, des entrainements corrigés par un professionnel. Seule, la seconde option s'est avérée réalisable. Et je ne voudrais pas que le caractère non-conventionnel (un seul correcteur, et sans cours en tant que tels) de ma préparation me réserve de mauvaises surprises au concours. Même si mon préparateur a une longue carrière derrière lui et a été membre de jury au capes et à l'agrégation. Et c'est mon ancien professeur de prépa.
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- AspasieNiveau 10
Oui, et de fait, il en est de même pour les épreuves du CAPES. En fait, elles n'ont pas changé (écrit comme oral), ce qui est justifié dans les rapports par le fait qu'il est entendu que le souci didactique est exigé et qu'il est l'essence même des exercices de dissertation et d'épreuve sur texte, lesquels sont l'expression du travail que le professeur aura à faire tout au long de l'année devant sa classe ; à aucun moment donc il ne s'agit, dans une copie, de faire apparaître des mentions du style de celles qu'évoque Parménide.Cripure a écrit:Ne sous-estimez pas nos amis philosophes ! Ils sont autrement retors que les lavettes des lettres ou de l'HGGuillaume le Grand a écrit:euh, les épreuves écrites d'histoire-géographie ont changé il y a un ou deux ans pour intégrer justement cette dimension didactique. Cela m'étonnerait beaucoup que la philosophie y ait échappé
Voir le rapport 2014 ou 2013 d'agreg externe sur la façon subtile de saboter totalement l'épreuve éthique :lol!:
- ParménideNeoprof expérimenté
Aspasie a écrit:Oui, et de fait, il en est de même pour les épreuves du CAPES. En fait, elles n'ont pas changé (écrit comme oral) et à aucun moment il ne s'agit, dans une copie, de faire apparaître des mentions du style de celles qu'évoque Parménide.Cripure a écrit:Ne sous-estimez pas nos amis philosophes ! Ils sont autrement retors que les lavettes des lettres ou de l'HGGuillaume le Grand a écrit:euh, les épreuves écrites d'histoire-géographie ont changé il y a un ou deux ans pour intégrer justement cette dimension didactique. Cela m'étonnerait beaucoup que la philosophie y ait échappé
Voir le rapport 2014 ou 2013 d'agreg externe sur la façon subtile de saboter totalement l'épreuve éthique :lol!:
Cela me rassure de le savoir.
La question a été soulevée car dans le dernier texte officiel (19 avril 2013), on a évoqué un aspect "didactique" concernant les épreuves d'admissibilité. Et je m'étais beaucoup interrogé suite à cela pour savoir s'il y avait réellement changement ou non.
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- Guillaume le GrandFidèle du forum
Cripure a écrit:Ne sous-estimez pas nos amis philosophes ! Ils sont autrement retors que les lavettes des lettres ou de l'HGGuillaume le Grand a écrit:euh, les épreuves écrites d'histoire-géographie ont changé il y a un ou deux ans pour intégrer justement cette dimension didactique. Cela m'étonnerait beaucoup que la philosophie y ait échappé
Voir le rapport 2014 ou 2013 d'agreg externe sur la façon subtile de saboter totalement l'épreuve éthique :lol!:
L'HG avait, il me semble, résisté jusqu'aux réformes de Peillon. Quand à l'épreuve d'éthique du fonctionnaire, jamais eu à subir cet interrogatoire. Une simple épreuve d'éducation civique à la place, mais je ne sais pas si c'est toujours le cas aujourd'hui.
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- ParménideNeoprof expérimenté
Zarathoustra : lorsque je te parlais de ton classement, je voulais dire que si tu as été dernier admissible ou si tu as fait partie des derniers admissibles, ton risque d'échec était, de fait, mathématiquement plus élevé. Encore que cela ne fasse pas office d'un déterminisme absolu.
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- ParménideNeoprof expérimenté
Quelqu'un peut-il me donner des idées sur la méthode de travail au brouillon concernant le corps même de l'explication de texte? Il n'est sans doute pas raisonnable que je continue à improviser mes commentaires sans faire aucun travail au brouillon, si ce n'est celui relatif à l'introduction elle-même.
L'ennui est qu'un travail trop long au brouillon me privera d'un temps très précieux.
L'ennui est qu'un travail trop long au brouillon me privera d'un temps très précieux.
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- GrypheMédiateur
Si tu as l'impression de manquer encore un peu de méthode, relis toute cette conversation :
https://www.neoprofs.org/t86354-commentaire-popper-la-logique-de-la-decouverte-scientifique
Et n'oublie pas d'avancer dans tes lectures : https://www.neoprofs.org/t87543-capes-de-philosophie-ma-bibliographie-definitive
En fait, tu as absolument toutes les clés. Il faut juste oser t'en servir, maintenant.
(Et le brouillon, c'est le texte lui-même, souligne, surligne, utilise des couleurs, fluote, annote, ça sera déjà un grand pas je crois.)
https://www.neoprofs.org/t86354-commentaire-popper-la-logique-de-la-decouverte-scientifique
Et n'oublie pas d'avancer dans tes lectures : https://www.neoprofs.org/t87543-capes-de-philosophie-ma-bibliographie-definitive
En fait, tu as absolument toutes les clés. Il faut juste oser t'en servir, maintenant.
(Et le brouillon, c'est le texte lui-même, souligne, surligne, utilise des couleurs, fluote, annote, ça sera déjà un grand pas je crois.)
- ParménideNeoprof expérimenté
Gryphe a écrit:
Si tu as l'impression de manquer encore un peu de méthode, relis toute cette conversation :
https://www.neoprofs.org/t86354-commentaire-popper-la-logique-de-la-decouverte-scientifique
Et n'oublie pas d'avancer dans tes lectures : https://www.neoprofs.org/t87543-capes-de-philosophie-ma-bibliographie-definitive
En fait, tu as absolument toutes les clés. Il faut juste oser t'en servir, maintenant.
(Et le brouillon, c'est le texte lui-même, souligne, surligne, utilise des couleurs, fluote, annote, ça sera déjà un grand pas je crois.)
Je vais relire oui.
Mais le fait de travailler chez moi en temps limité m'a permis de me rendre compte que j'ai un réel problème de gestion, aussi bien du brouillon que du temps. Je me demande si la durée du brouillon ne devra pas se décider en fonction de la longueur du texte. Et si la gestion du temps ne devra pas se décider aussi en fonction de cette longueur.
Gryphe a écrit:
(Et le brouillon, c'est le texte lui-même, souligne, surligne, utilise des couleurs, fluote, annote, ça sera déjà un grand pas je crois.)
Il est vrai que je ne le fais peut être pas assez. Mais plus je le fais et moins je dispose de temps pour la rédaction elle-même.
Un équilibre est à trouver et je n'y arrive pas.
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"Les paroles essentielles sont des actions qui se produisent en ces instants décisifs où l'éclair d'une illumination splendide traverse la totalité d'un monde", Martin Heidegger, "Schelling", (semestre d'été 1936)
"Et d'une brûlure d'ail naitra peut-être un soir l'étincelle du génie", Saint-John Perse, "Sécheresse" (1974)
"Il avait dit cela d'un air fatigué et royal", Franz-Olivier Giesbert, "Le vieil homme et la mort" (1996)
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