- InvitéPPPNiveau 8
Oui, tout n'est pas mauvais chez Ferry, Philosophie politique par exemple est un bon bouquin. Ce sont ses essais, ceux où il se prétend "philosophe", qui me font hurler.
- VipèreNiveau 6
Bon, je ne sais si certains d'entre vous sont sur twitter, mais le compte du très cher Onfray PUE DU CUL (pardon)
Avant, il m'était vaguement indifférent, je voyais en lui un vulgarisateur habile capable de susciter un certain intérêt pour la philo, ce qui ne saurait être mauvais... Et puis j'ai lu ses propos sur l'Islam, sur le genre, sur la déréliction de notre civilisation, et puis vous comprenez, nous vivons en ville alors nous perdons nos racines... J'avais par moment l'impression de lire Ludovine de La Rochère
Donc pour moi, à ce stade de démagogie et de non-rigueur intellectuelle, difficile de parler de philosophe, et difficile de l'apprécier sous ce label...
Un exemple parmi d'autres >>
http://www.lesinrocks.com/2014/03/12/actualite/michel-onfray-le-philosophe-polemico-mediatique-sen-prend-au-genre-sans-avoir-etudie-la-question-11487542/
Avant, il m'était vaguement indifférent, je voyais en lui un vulgarisateur habile capable de susciter un certain intérêt pour la philo, ce qui ne saurait être mauvais... Et puis j'ai lu ses propos sur l'Islam, sur le genre, sur la déréliction de notre civilisation, et puis vous comprenez, nous vivons en ville alors nous perdons nos racines... J'avais par moment l'impression de lire Ludovine de La Rochère
Donc pour moi, à ce stade de démagogie et de non-rigueur intellectuelle, difficile de parler de philosophe, et difficile de l'apprécier sous ce label...
Un exemple parmi d'autres >>
http://www.lesinrocks.com/2014/03/12/actualite/michel-onfray-le-philosophe-polemico-mediatique-sen-prend-au-genre-sans-avoir-etudie-la-question-11487542/
- EMEL MARYSENiveau 3
voici une analyse que j'ai produite :
(https://mesactualitesintempestives.wordpress.com/2015/04/30/a-quoi-jouez-vous-michel-onfray/)
A quoi jouez-vous Michel Onfray ?
A quoi jouez-vous Michel Onfray ? Lettre ouverte … où on peut trouvez des liens avec les dernières élections.
Vous avez un site, une notoriété, des certitudes, un public acquis sur des lieux communs indignes de la pensée qui vous mènent à toutes les pires généralités. Je vous lis Michel Onfray, vous qui revendiquez la vérité. Un élève de terminale ne s’y tromperait pas : l’envers du mensonge n’est pas la vérité. Il est indigne de la pensée de ne pas se rappeler qu’il peut y avoir une vérité du mensonge. Si vous aviez été juif sous l’Occupation, ou tzigane, ou encore, homosexuel, comment auriez-vous appelé celui qui au nom de « la vérité » vous aurait livré à l’occupant nazi ? La sincérité d’une authentique pensée, voilà ce qui vous manque. Le mensonge mène au pouvoir écrivez-vous en conclusion d’une revue récente, Le 1hebdo, ((n°49)) reflet de votre pensée indigente. Elle aussi se dit philosophique, à coup de copié-collé, de références tronquées…rien de plus facile que de faire dire à un texte ce qu’il ne veut pas dire en l’extrayant de son contexte. Le peu de place consacré aux analyses en dit long sur les choix éditoriaux. Vous êtes « anti » philosophe. Votre anti manuel fut votre manifeste. Vous persévérez dans un lieu qui n’est même pas celui de l’opinion. L’opinion peut être juste et n’a pas, dans l’affirmation de sa subjectivité d’autre souci que de se poser dans sa relativité. Pour vous, aucune relativité, aucun doute… une suffisance qui montre que vous n’avez pas vraiment lu Descartes, s’inquiétant d’une nécessaire « vulgarisation » de la philosophie mais au sens noble du « commun » (vulgus). La philosophie doit être comprise au risque de sa difficulté. La difficulté, l’aporie, ce moment difficile où on attend parce que l’attente est fille du désir, désir de penser, d’aimer le savoir, le vrai, devient, dans votre prose, précipitation, quête de l’intérêt propre, le vôtre. Mais laissons là ces critiques d’un narcissisme qui n’a pas franchi le cap de l’oubli de soi, et commentons votre texte.
Je vous lis et je redoute les conséquences de vos généralités. De quel Platon nous entretenez-vous à la porte de la glorification de votre encensement personnel ?
Il valorise le mensonge ? Je vous cite Michel Onfray. Vous citez la République du même Platon ? Mais quel passage ? C’est amusant de voir qu’au moment où on attendrait un texte, il n’y a rien. Parce que vous oubliez la critique du mensonge du même Platon : les mythes et les sophistes, les peintres, les poètes… Il s’ en méfie. Nous ne sommes pas là pour commenter Platon. Juste pour pointer vos oublis. Je ne doute que vous ignoriez qu’il a écrit un texte plus tardif, les Lois, et aussi, et surtout, que chez ce philosophe, comme tant d’autres, la mobilité des concepts est essentielle. Vous savez aussi que les positions philosophiques ne sont pas de simples affirmations mais des partis pris qui supposent des arguments, justifications et fondements. Pour cela il faut construire une réelle problématique et se situer.
Où vous situez-vous ?
Machiavel dites-vous encore promeut le mensonge…pour garantir la paix, précise-t-il dans Le Prince, si on le lit de près.. Vous avez oublié Rousseau qui parle de ce « peuple assez simple pour le croire » et se soumet au premier homme qui lui parle bien – entendez par là le riche qui a tout intérêt à persuader le peuple de lui faire confiance, et invente ainsi la force de la loi…ou s’appuie, comme vous, sur la force de ses paroles pour son intérêt propre – ou Pascal encore, qui explique que la justice est une illusion nécessaire… pour que le peuple obéisse. Pour Machiavel, j’y reviens, la morale n’a pas sa place en politique. Le but du politique, du Prince, est d’assurer la sécurité des citoyens, la guerre (intestine ou extérieure) étant destructrice du politique et de la Cité…mais aussi consolidatrice du politique si on lit là encore Machiavel ou qu’on se souvient de Mitterrand. La vérité – comme si d’ailleurs il ne fallait pas aussi questionner cette singularité – , la vérité est un idéal, Monsieur Onfray, que vous semblez côtoyer, vous qui dites vous en tenir à l’écart. Bien sûr vous allez me reprocher mon « conséquentialisme » – je vous cite. La priorité accordée aux fins vous la refusez. C’est un choix. Mais ce refus du « pour » qui vous situe dans un immanentisme qui resterait à analyser, ne doit pas vous faire perdre de vue que certains philosophes ont contesté la morale pour les confusions induites et qu’au nom de la morale vous rejoignez un fatalisme de mauvais augure. Vous amalgamez d’abord : les mafieux des quartiers et les intégristes religieux (et longue vie à la métaphore M Onfray), préjugé dangereux indigne de la pensée. Autre confusion, le commerce et la communication, c’est-à-dire que vous nous faites douter des mots…pour que vous soyez le seul à parler ? Jouez sur les peurs est classique. Moins classique est ce doute à propos des mots. Seuls les silencieux seraient crédibles ? Est-ce cela votre parti-pris ? un scepticisme radical qui nous fait nous taire ? Pour entendre quoi ? que les méchants sont partout ?. Votre conséquentialisme est la mort de toute utopie, c’est peu original, mais c’est aussi la confusion. Car vous défendez un modèle de vie M.Onfray. Celui de la méfiance, de la haine de l’étranger, de la haine de la politique…Vous n’êtes pas un réel sceptique. Vous portez trop de certitudes, une pensée du chiasme ( publicitaire – intégristes/mafieux-commerçant) où de drôles de rapports s’établissent : le publicitaire est à l’intégriste ce que le mafieux est au commerçant… Racket, peur et profit : les règles de la communication ? ce que vous rackettez Monsieur Onfray, c’est l’intelligence.
Sur votre site vous écriviez :
« Notre occident est en décomposition : les adultes s’achètent des albums à colorier, ils se déplacent en trottinette, ils tétouillent des cigarettes électroniques, la femme à barbe constitue l’horizon indépassable du progrès post-moderne, ils conduisent leurs animaux domestiques chez le psychanalyste, ils marchandisent l’utérus de femmes pauvres pour porter les foetus de riches, ils se ruent sur les soldes comme des bêtes assoiffées sur un point d’eau, mais aucun d’entre eux n’est prêt à mourir pour ces fariboles.
Pendant ce temps, animé par la grande santé nietzschéenne, l’Islam planétaire propose une spiritualité, un sens, une conquête, une guerre pour ses valeurs, il a des soldats, des guerriers, des martyrs qui attendent à la porte du paradis. Refuser qu’il en aille, là, d’une civilisation qui se propose « le paradis à l’ombre de épées », un propos du Prophète, c’est persister dans l’aveuglement. Mais comment pourrait-il en être autrement ? L’aveuglement qui fait dire que le réel n’a pas eu lieu (ou n’a pas lieu) est aussi un signe de nihilisme ».
Qui porte en soi le nihilisme ? qui joue avec le feu…
Le silence est à vous Michel Onfray.
Maryse Emel
(https://mesactualitesintempestives.wordpress.com/2015/04/30/a-quoi-jouez-vous-michel-onfray/)
A quoi jouez-vous Michel Onfray ?
A quoi jouez-vous Michel Onfray ? Lettre ouverte … où on peut trouvez des liens avec les dernières élections.
Vous avez un site, une notoriété, des certitudes, un public acquis sur des lieux communs indignes de la pensée qui vous mènent à toutes les pires généralités. Je vous lis Michel Onfray, vous qui revendiquez la vérité. Un élève de terminale ne s’y tromperait pas : l’envers du mensonge n’est pas la vérité. Il est indigne de la pensée de ne pas se rappeler qu’il peut y avoir une vérité du mensonge. Si vous aviez été juif sous l’Occupation, ou tzigane, ou encore, homosexuel, comment auriez-vous appelé celui qui au nom de « la vérité » vous aurait livré à l’occupant nazi ? La sincérité d’une authentique pensée, voilà ce qui vous manque. Le mensonge mène au pouvoir écrivez-vous en conclusion d’une revue récente, Le 1hebdo, ((n°49)) reflet de votre pensée indigente. Elle aussi se dit philosophique, à coup de copié-collé, de références tronquées…rien de plus facile que de faire dire à un texte ce qu’il ne veut pas dire en l’extrayant de son contexte. Le peu de place consacré aux analyses en dit long sur les choix éditoriaux. Vous êtes « anti » philosophe. Votre anti manuel fut votre manifeste. Vous persévérez dans un lieu qui n’est même pas celui de l’opinion. L’opinion peut être juste et n’a pas, dans l’affirmation de sa subjectivité d’autre souci que de se poser dans sa relativité. Pour vous, aucune relativité, aucun doute… une suffisance qui montre que vous n’avez pas vraiment lu Descartes, s’inquiétant d’une nécessaire « vulgarisation » de la philosophie mais au sens noble du « commun » (vulgus). La philosophie doit être comprise au risque de sa difficulté. La difficulté, l’aporie, ce moment difficile où on attend parce que l’attente est fille du désir, désir de penser, d’aimer le savoir, le vrai, devient, dans votre prose, précipitation, quête de l’intérêt propre, le vôtre. Mais laissons là ces critiques d’un narcissisme qui n’a pas franchi le cap de l’oubli de soi, et commentons votre texte.
Je vous lis et je redoute les conséquences de vos généralités. De quel Platon nous entretenez-vous à la porte de la glorification de votre encensement personnel ?
Il valorise le mensonge ? Je vous cite Michel Onfray. Vous citez la République du même Platon ? Mais quel passage ? C’est amusant de voir qu’au moment où on attendrait un texte, il n’y a rien. Parce que vous oubliez la critique du mensonge du même Platon : les mythes et les sophistes, les peintres, les poètes… Il s’ en méfie. Nous ne sommes pas là pour commenter Platon. Juste pour pointer vos oublis. Je ne doute que vous ignoriez qu’il a écrit un texte plus tardif, les Lois, et aussi, et surtout, que chez ce philosophe, comme tant d’autres, la mobilité des concepts est essentielle. Vous savez aussi que les positions philosophiques ne sont pas de simples affirmations mais des partis pris qui supposent des arguments, justifications et fondements. Pour cela il faut construire une réelle problématique et se situer.
Où vous situez-vous ?
Machiavel dites-vous encore promeut le mensonge…pour garantir la paix, précise-t-il dans Le Prince, si on le lit de près.. Vous avez oublié Rousseau qui parle de ce « peuple assez simple pour le croire » et se soumet au premier homme qui lui parle bien – entendez par là le riche qui a tout intérêt à persuader le peuple de lui faire confiance, et invente ainsi la force de la loi…ou s’appuie, comme vous, sur la force de ses paroles pour son intérêt propre – ou Pascal encore, qui explique que la justice est une illusion nécessaire… pour que le peuple obéisse. Pour Machiavel, j’y reviens, la morale n’a pas sa place en politique. Le but du politique, du Prince, est d’assurer la sécurité des citoyens, la guerre (intestine ou extérieure) étant destructrice du politique et de la Cité…mais aussi consolidatrice du politique si on lit là encore Machiavel ou qu’on se souvient de Mitterrand. La vérité – comme si d’ailleurs il ne fallait pas aussi questionner cette singularité – , la vérité est un idéal, Monsieur Onfray, que vous semblez côtoyer, vous qui dites vous en tenir à l’écart. Bien sûr vous allez me reprocher mon « conséquentialisme » – je vous cite. La priorité accordée aux fins vous la refusez. C’est un choix. Mais ce refus du « pour » qui vous situe dans un immanentisme qui resterait à analyser, ne doit pas vous faire perdre de vue que certains philosophes ont contesté la morale pour les confusions induites et qu’au nom de la morale vous rejoignez un fatalisme de mauvais augure. Vous amalgamez d’abord : les mafieux des quartiers et les intégristes religieux (et longue vie à la métaphore M Onfray), préjugé dangereux indigne de la pensée. Autre confusion, le commerce et la communication, c’est-à-dire que vous nous faites douter des mots…pour que vous soyez le seul à parler ? Jouez sur les peurs est classique. Moins classique est ce doute à propos des mots. Seuls les silencieux seraient crédibles ? Est-ce cela votre parti-pris ? un scepticisme radical qui nous fait nous taire ? Pour entendre quoi ? que les méchants sont partout ?. Votre conséquentialisme est la mort de toute utopie, c’est peu original, mais c’est aussi la confusion. Car vous défendez un modèle de vie M.Onfray. Celui de la méfiance, de la haine de l’étranger, de la haine de la politique…Vous n’êtes pas un réel sceptique. Vous portez trop de certitudes, une pensée du chiasme ( publicitaire – intégristes/mafieux-commerçant) où de drôles de rapports s’établissent : le publicitaire est à l’intégriste ce que le mafieux est au commerçant… Racket, peur et profit : les règles de la communication ? ce que vous rackettez Monsieur Onfray, c’est l’intelligence.
Sur votre site vous écriviez :
« Notre occident est en décomposition : les adultes s’achètent des albums à colorier, ils se déplacent en trottinette, ils tétouillent des cigarettes électroniques, la femme à barbe constitue l’horizon indépassable du progrès post-moderne, ils conduisent leurs animaux domestiques chez le psychanalyste, ils marchandisent l’utérus de femmes pauvres pour porter les foetus de riches, ils se ruent sur les soldes comme des bêtes assoiffées sur un point d’eau, mais aucun d’entre eux n’est prêt à mourir pour ces fariboles.
Pendant ce temps, animé par la grande santé nietzschéenne, l’Islam planétaire propose une spiritualité, un sens, une conquête, une guerre pour ses valeurs, il a des soldats, des guerriers, des martyrs qui attendent à la porte du paradis. Refuser qu’il en aille, là, d’une civilisation qui se propose « le paradis à l’ombre de épées », un propos du Prophète, c’est persister dans l’aveuglement. Mais comment pourrait-il en être autrement ? L’aveuglement qui fait dire que le réel n’a pas eu lieu (ou n’a pas lieu) est aussi un signe de nihilisme ».
Qui porte en soi le nihilisme ? qui joue avec le feu…
Le silence est à vous Michel Onfray.
Maryse Emel
- klaus2Habitué du forum
On peut lui reprocher beaucoup de choses, mais il parle de ce qu'il a vraiment lu. Ce n'est pas le cas de tous.votre pensée indigente. Elle aussi se dit philosophique, à coup de copié-collé
_________________
Eine andere Sprache zu können, ist wie eine zweite Seele zu besitzen.“ – Karl der Große. "Parler une autre langue, c'est comme posséder une seconde âme" (Charlemagne)
- El-vacatorNiveau 7
EMEL MARYSE a écrit:la philosophie n'est pas un homme...vieille querelle ! ce sont des réflexions qu'il faut examiner. Donc aimer, pas aimer...mauvaise pioche. Onfray profite de la rhétorique...mais ce 'est pas un sophiste...ils valent mieux que cela. J'ai lu dans ces réponses quelqu'un qui disait que bien vendre est un argument de vulgarisation...L'ex copine de Hollande a bien vendu, qu'a-t-elle vulgarisé?
Précisément, j'avance que son lectorat (et son auditoire) n'est pas féru ou simplement habitué aux lectures philosophiques, et, comme il vend bien, cela permet une vulgarisation - ou une diffusion, si vous préférez - qui va au-delà des cercles habituels. Mais ce n'est pas le nombre de ventes en soi qui est un argument en faveur de la vulgarisation. Je le répète, il explique Schopenhauer à un public qui n'en a vraiment pas l'habitude, et, pour cela, je le défends.
Je vais lire l'article que vous proposez.
_________________
Victoriae mundis et mundis lacrima
- JPhMMDemi-dieu
Je songe aussi qu'il peut bien avoir une place dans cette écologie de l'édition — puisqu'il occupe cette place qui peut bien avoir été vacante — et que depuis cette place-là il peut bien aussi avoir amené des personnes, qui sinon ne l'auraient pas fait, à lire de la philosophie (Schopenhauer ou Platon). Quoiqu'on pense du bonhomme, n'est-ce pas une bonne chose en soi ?El-vacator a écrit:EMEL MARYSE a écrit:la philosophie n'est pas un homme...vieille querelle ! ce sont des réflexions qu'il faut examiner. Donc aimer, pas aimer...mauvaise pioche. Onfray profite de la rhétorique...mais ce 'est pas un sophiste...ils valent mieux que cela. J'ai lu dans ces réponses quelqu'un qui disait que bien vendre est un argument de vulgarisation...L'ex copine de Hollande a bien vendu, qu'a-t-elle vulgarisé?
Précisément, j'avance que son lectorat (et son auditoire) n'est pas féru ou simplement habitué aux lectures philosophiques, et, comme il vend bien, cela permet une vulgarisation - ou une diffusion, si vous préférez - qui va au-delà des cercles habituels. Mais ce n'est pas le nombre de ventes en soi qui est un argument en faveur de la vulgarisation. Je le répète, il explique Schopenhauer à un public qui n'en a vraiment pas l'habitude, et, pour cela, je le défends.
Je vais lire l'article que vous proposez.
_________________
Labyrinthe où l'admiration des ignorants et des idiots qui prennent pour savoir profond tout ce qu'ils n'entendent pas, les a retenus, bon gré malgré qu'ils en eussent. — John Locke
Je crois que je ne crois en rien. Mais j'ai des doutes. — Jacques Goimard
- El-vacatorNiveau 7
JPhMM a écrit:Je songe aussi qu'il peut bien avoir une place dans cette écologie de l'édition — puisqu'il occupe cette place qui peut bien avoir été vacante — et que depuis cette place-là il peut bien aussi avoir amené des personnes, qui sinon ne l'auraient pas fait, à lire de la philosophie (Schopenhauer ou Platon). Quoiqu'on pense du bonhomme, n'est-ce pas une bonne chose en soi ?El-vacator a écrit:EMEL MARYSE a écrit:la philosophie n'est pas un homme...vieille querelle ! ce sont des réflexions qu'il faut examiner. Donc aimer, pas aimer...mauvaise pioche. Onfray profite de la rhétorique...mais ce 'est pas un sophiste...ils valent mieux que cela. J'ai lu dans ces réponses quelqu'un qui disait que bien vendre est un argument de vulgarisation...L'ex copine de Hollande a bien vendu, qu'a-t-elle vulgarisé?
Précisément, j'avance que son lectorat (et son auditoire) n'est pas féru ou simplement habitué aux lectures philosophiques, et, comme il vend bien, cela permet une vulgarisation - ou une diffusion, si vous préférez - qui va au-delà des cercles habituels. Mais ce n'est pas le nombre de ventes en soi qui est un argument en faveur de la vulgarisation. Je le répète, il explique Schopenhauer à un public qui n'en a vraiment pas l'habitude, et, pour cela, je le défends.
Je vais lire l'article que vous proposez.
C'est une excellente interprétation, j'y souscris.
_________________
Victoriae mundis et mundis lacrima
- EMEL MARYSENiveau 3
en fait qui est ce public? avant tout il faut souligner le travail des profs de philo qui en un an font découvrir aussi des thèses, des problématiques. Comme dit Descartes penser ce n'est pas ingurgiter des livres sans réfléchir. L'important en philo - comme en math - c'est la démarche de découverte. (cf Ménon de Platon).
ce n'est pas parce qu'il l'a dit que ce "il" a raison.
Penser ce n'est pas dupliquer.
Descartes écrivait à propos de la diffusion du savoir, utile à la constitution d'une réelle communauté scientifique, qu'il ne fallait pas confondre avec la vulgarisation- vulgate.
pourquoi?
Parce que la vulgate en reste au résultat, comme si c'était ce qui importe. Or philosopher c'est mettre à jour les fondements de la pensée.
réciter sa lecture de Schopenhauer reste une lecture singulière.
Onfray sous des semblants de partage parle tout seul. le dialogue? il croit le pratiquer...pour finit lisons encore Descartes : la raison est la chose du monde la mieuux partagée et tout le monde s'en croit si bien pourvu qu'il n'en demande pas plus (cit de mémoire). Rares sont les hommes à admettre leurs limites ("ils s'en croient si ...). Onfray comme tout gourou de la pensée a oublié qu'il n'est qu'un homme. Il est hors humanisme et surtout hors cette humilité qui fait la pensée.
ce n'est pas parce qu'il l'a dit que ce "il" a raison.
Penser ce n'est pas dupliquer.
Descartes écrivait à propos de la diffusion du savoir, utile à la constitution d'une réelle communauté scientifique, qu'il ne fallait pas confondre avec la vulgarisation- vulgate.
pourquoi?
Parce que la vulgate en reste au résultat, comme si c'était ce qui importe. Or philosopher c'est mettre à jour les fondements de la pensée.
réciter sa lecture de Schopenhauer reste une lecture singulière.
Onfray sous des semblants de partage parle tout seul. le dialogue? il croit le pratiquer...pour finit lisons encore Descartes : la raison est la chose du monde la mieuux partagée et tout le monde s'en croit si bien pourvu qu'il n'en demande pas plus (cit de mémoire). Rares sont les hommes à admettre leurs limites ("ils s'en croient si ...). Onfray comme tout gourou de la pensée a oublié qu'il n'est qu'un homme. Il est hors humanisme et surtout hors cette humilité qui fait la pensée.
- EMEL MARYSENiveau 3
C'est une excellente interprétation, j'y souscris.
adhérer c'est s'assoupir...
- EMEL MARYSENiveau 3
j'ai cité des références par gain de temps...mais je vous invite à un réel travail de réflexion sur la notion de référence...
- El-vacatorNiveau 7
EMEL MARYSE a écrit:
C'est une excellente interprétation, j'y souscris.
adhérer c'est s'assoupir...
Rassurez-vous : comme je n'adhère pas à vos propos, je reste éveillé...
_________________
Victoriae mundis et mundis lacrima
- EMEL MARYSENiveau 3
Rassurez-vous : comme je n'adhère pas à vos propos, je reste éveillé...
argument logique basique
- InvitéPPPNiveau 8
Qu'est-ce qui peut amener les masses à lire de la philosophie ? Pas grand-chose, je le crains. La plupart des gens se noieront dans leur quotidien, refuseront ou cesseront vite de se poser des questions sans réponses lorsque l'on n'en voit pas l'intérêt, se complairont, de manière parfois très rationnelle et intelligente, dans l'opinion dominante, ou encore n'aimeront ni l'intellectualisme, ni l'abstraction, ni la lecture, la réflexion solitaire, loin des compromissions sociales, du conformisme rassurant et plein de promesses d'une vie pleine et d'un bonheur commun.
Et je dis tout cela malgré mon idéalisme en la matière, c'est-à-dire mon souhait et ma croyance du contraire.
En conséquence, les images médiatiques de la philosophie ne feront jamais que cantonner la plupart dans une antichambre de la philosophie à laquelle en réalité aucune porte ne mène. Qui, à partir de la lecture de Ferry, d'Onfray ou autre, à été poussé à lire Descartes et Aristote, ou d'autres, et à entrer dans le domaine sans lequel il n'y a pas de philosophie au sens le plus fort du terme - la métaphysique ? A comprendre le lien entre cette discipline et tout le reste ? Et à se passionner pour les questions sinon spécifiques de la philosophie, au moins fondamentales, qui sont le plus souvent d'abord de physique et de science ?
Les livres de présentation, d'introduction à, de pratique de la philosophie pour "non-initiés" ou "non-spécialistes" ne fera jamais que tenir lieu d'une véritable culture philosophique. Celle-ci dans toute sa profondeur ne peut être désirée que par l'esprit qui en a l'intuition et la recherche sans en considérer d'abord le prix très élevé en terme de sacrifice personnel.
Aussi je crois que celui qui se portera à la philosophie y aura été incité par des expériences personnelles, des éléments de culture non-philosophiques mais sérieux et authentiques, ou des intellectuels de la même trempe (et, hélas, du passé), quels que soient leur pensée et leurs engagements.
Et je dis tout cela malgré mon idéalisme en la matière, c'est-à-dire mon souhait et ma croyance du contraire.
En conséquence, les images médiatiques de la philosophie ne feront jamais que cantonner la plupart dans une antichambre de la philosophie à laquelle en réalité aucune porte ne mène. Qui, à partir de la lecture de Ferry, d'Onfray ou autre, à été poussé à lire Descartes et Aristote, ou d'autres, et à entrer dans le domaine sans lequel il n'y a pas de philosophie au sens le plus fort du terme - la métaphysique ? A comprendre le lien entre cette discipline et tout le reste ? Et à se passionner pour les questions sinon spécifiques de la philosophie, au moins fondamentales, qui sont le plus souvent d'abord de physique et de science ?
Les livres de présentation, d'introduction à, de pratique de la philosophie pour "non-initiés" ou "non-spécialistes" ne fera jamais que tenir lieu d'une véritable culture philosophique. Celle-ci dans toute sa profondeur ne peut être désirée que par l'esprit qui en a l'intuition et la recherche sans en considérer d'abord le prix très élevé en terme de sacrifice personnel.
Aussi je crois que celui qui se portera à la philosophie y aura été incité par des expériences personnelles, des éléments de culture non-philosophiques mais sérieux et authentiques, ou des intellectuels de la même trempe (et, hélas, du passé), quels que soient leur pensée et leurs engagements.
- JPhMMDemi-dieu
Un chemin se fait un pas après l'autre.
Je veux croire — mais peut-être suis-je trop naïf, en effet — que la lecture d'un Onfray peut amener la lecture d'un Platon, qui peut amener la lecture d'un Descartes, qui peut amener la lecture d'un Spinoza, qui peut amener la lecture d'un Kant, etc.
Puissiez-vous me permettre une question : êtes-vous aussi sévères avec l’œuvre de Sloterdijk ?
PS : de Ferry, j'avoue n'avoir lu que des traductions de Kant chez la Pléiade.
Je veux croire — mais peut-être suis-je trop naïf, en effet — que la lecture d'un Onfray peut amener la lecture d'un Platon, qui peut amener la lecture d'un Descartes, qui peut amener la lecture d'un Spinoza, qui peut amener la lecture d'un Kant, etc.
Puissiez-vous me permettre une question : êtes-vous aussi sévères avec l’œuvre de Sloterdijk ?
PS : de Ferry, j'avoue n'avoir lu que des traductions de Kant chez la Pléiade.
_________________
Labyrinthe où l'admiration des ignorants et des idiots qui prennent pour savoir profond tout ce qu'ils n'entendent pas, les a retenus, bon gré malgré qu'ils en eussent. — John Locke
Je crois que je ne crois en rien. Mais j'ai des doutes. — Jacques Goimard
- Ingeborg B.Esprit éclairé
Enfin, cette démarche n'est pas propre à la philosophie. En lisant les interventions de certains sur ce fil, je pressens la posture du prof de philo qui a la prétention de dominer les autres disciplines Cela me fait penser à mes chers collègues qui nous expliquent que les élèves apprennent à penser avec eux. J'en déduis que, pendant toute leur scolarité, ces derniers sont restés coincés dans la caverne. Heureusement, en terminale, des êtres magiques les éclairent de leur pensée lumineuse.EMEL MARYSE a écrit:en fait qui est ce public? avant tout il faut souligner le travail des profs de philo qui en un an font découvrir aussi des thèses, des problématiques. Comme dit Descartes penser ce n'est pas ingurgiter des livres sans réfléchir. L'important en philo - comme en math - c'est la démarche de découverte. (cf Ménon de Platon).
ce n'est pas parce qu'il l'a dit que ce "il" a raison.
Penser ce n'est pas dupliquer.
Descartes écrivait à propos de la diffusion du savoir, utile à la constitution d'une réelle communauté scientifique, qu'il ne fallait pas confondre avec la vulgarisation- vulgate.
pourquoi?
Parce que la vulgate en reste au résultat, comme si c'était ce qui importe. Or philosopher c'est mettre à jour les fondements de la pensée.
réciter sa lecture de Schopenhauer reste une lecture singulière.
Onfray sous des semblants de partage parle tout seul. le dialogue? il croit le pratiquer...pour finit lisons encore Descartes : la raison est la chose du monde la mieuux partagée et tout le monde s'en croit si bien pourvu qu'il n'en demande pas plus (cit de mémoire). Rares sont les hommes à admettre leurs limites ("ils s'en croient si ...). Onfray comme tout gourou de la pensée a oublié qu'il n'est qu'un homme. Il est hors humanisme et surtout hors cette humilité qui fait la pensée.
A part cela, je n'apprécie pas Michel Onfray en raison de sa propension à massacrer l'histoire. Finalement, il illustre peut-être en cela les travers de certains professeurs de philo.
- Ingeborg B.Esprit éclairé
Donc, en plus de vos qualités extraordinaires de philosophe, vous maîtrisez aussi les mathématiques et l'ensemble des domaines des sciences physiques ?philophilophilo a écrit:Qu'est-ce qui peut amener les masses à lire de la philosophie ? Pas grand-chose, je le crains. La plupart des gens se noieront dans leur quotidien, refuseront ou cesseront vite de se poser des questions sans réponses lorsque l'on n'en voit pas l'intérêt, se complairont, de manière parfois très rationnelle et intelligente, dans l'opinion dominante, ou encore n'aimeront ni l'intellectualisme, ni l'abstraction, ni la lecture, la réflexion solitaire, loin des compromissions sociales, du conformisme rassurant et plein de promesses d'une vie pleine et d'un bonheur commun.
Et je dis tout cela malgré mon idéalisme en la matière, c'est-à-dire mon souhait et ma croyance du contraire.
En conséquence, les images médiatiques de la philosophie ne feront jamais que cantonner la plupart dans une antichambre de la philosophie à laquelle en réalité aucune porte ne mène. Qui, à partir de la lecture de Ferry, d'Onfray ou autre, à été poussé à lire Descartes et Aristote, ou d'autres, et à entrer dans le domaine sans lequel il n'y a pas de philosophie au sens le plus fort du terme - la métaphysique ? A comprendre le lien entre cette discipline et tout le reste ? Et à se passionner pour les questions sinon spécifiques de la philosophie, au moins fondamentales, qui sont le plus souvent d'abord de physique et de science ?
Les livres de présentation, d'introduction à, de pratique de la philosophie pour "non-initiés" ou "non-spécialistes" ne fera jamais que tenir lieu d'une véritable culture philosophique. Celle-ci dans toute sa profondeur ne peut être désirée que par l'esprit qui en a l'intuition et la recherche sans en considérer d'abord le prix très élevé en terme de sacrifice personnel.
Aussi je crois que celui qui se portera à la philosophie y aura été incité par des expériences personnelles, des éléments de culture non-philosophiques mais sérieux et authentiques, ou des intellectuels de la même trempe (et, hélas, du passé), quels que soient leur pensée et leurs engagements.
- User17706Bon génie
Tout à fait. Je ne sais plus qui (Dimka ?) écrivait plus haut, très justement, qu'Onfray avait toutes les tares des mandarins sans en avoir aucune des qualités. Je dirais qu'il concentre les travers les moins aimables des profs de philo, et pour être précis, des profs de philo français (par exemple la tendance à réduire l'activité philosophique au commentaire d'auteurs, majores comme minores). Et bien sûr cette tendance dont tu parles à ravaler tout ce qui n'est pas Sa propre Auguste Pensée à un rang négligeable.Ingeborg B. a écrit:Enfin, cette démarche n'est pas propre à la philosophie. En lisant les interventions de certains sur ce fil, je pressens la posture du prof de philo qui a la prétention de dominer les autres disciplines Cela me fait penser à mes chers collègues qui nous expliquent que les élèves apprennent à penser avec eux. J'en déduis que, pendant toute leur scolarité, ces derniers sont restés coincés dans la caverne. Heureusement, en terminale, des êtres magiques les éclairent de leur pensée lumineuse.EMEL MARYSE a écrit:en fait qui est ce public? avant tout il faut souligner le travail des profs de philo qui en un an font découvrir aussi des thèses, des problématiques. Comme dit Descartes penser ce n'est pas ingurgiter des livres sans réfléchir. L'important en philo - comme en math - c'est la démarche de découverte. (cf Ménon de Platon).
ce n'est pas parce qu'il l'a dit que ce "il" a raison.
Penser ce n'est pas dupliquer.
Descartes écrivait à propos de la diffusion du savoir, utile à la constitution d'une réelle communauté scientifique, qu'il ne fallait pas confondre avec la vulgarisation- vulgate.
pourquoi?
Parce que la vulgate en reste au résultat, comme si c'était ce qui importe. Or philosopher c'est mettre à jour les fondements de la pensée.
réciter sa lecture de Schopenhauer reste une lecture singulière.
Onfray sous des semblants de partage parle tout seul. le dialogue? il croit le pratiquer...pour finit lisons encore Descartes : la raison est la chose du monde la mieuux partagée et tout le monde s'en croit si bien pourvu qu'il n'en demande pas plus (cit de mémoire). Rares sont les hommes à admettre leurs limites ("ils s'en croient si ...). Onfray comme tout gourou de la pensée a oublié qu'il n'est qu'un homme. Il est hors humanisme et surtout hors cette humilité qui fait la pensée.
A part cela, je n'apprécie pas Michel Onfray en raison de sa propension à massacrer l'histoire. Finalement, il illustre peut-être en cela les travers de certains professeurs de philo.
En ce qui me concerne, certainement pas. Mais vraiment, je ne vois pas le rapport. J'ai l'impression qu'on compare des gens dont les compétences et les travaux n'ont réellement strictement rien à voir. Ce que fait Onfray est à une très, très grande distance du travail d'un Ferry ou, a fortiori, d'un Sloterdijk !JPhMM a écrit: êtes-vous aussi sévères avec l’œuvre de Sloterdijk ?
- JPhMMDemi-dieu
C'était une question tout à fait naïve, basée simplement sur le fait des célébrités comparables d'Onfray et de Sloterdijk dans leurs pays respectifs.PauvreYorick a écrit:En ce qui me concerne, certainement pas. Mais vraiment, je ne vois pas le rapport. J'ai l'impression qu'on compare des gens dont les compétences et les travaux n'ont réellement strictement rien à voir. Ce que fait Onfray est à une très, très grande distance du travail d'un Ferry ou, a fortiori, d'un Sloterdijk !
Merci pour la réponse.
_________________
Labyrinthe où l'admiration des ignorants et des idiots qui prennent pour savoir profond tout ce qu'ils n'entendent pas, les a retenus, bon gré malgré qu'ils en eussent. — John Locke
Je crois que je ne crois en rien. Mais j'ai des doutes. — Jacques Goimard
- ÆnésidèmeNiveau 6
Ingeborg B. a écrit:En lisant les interventions de certains sur ce fil, je pressens la posture du prof de philo qui a la prétention de dominer les autres disciplines Cela me fait penser à mes chers collègues qui nous expliquent que les élèves apprennent à penser avec eux. J'en déduis que, pendant toute leur scolarité, ces derniers sont restés coincés dans la caverne. Heureusement, en terminale, des êtres magiques les éclairent de leur pensée lumineuse.
A part cela, je n'apprécie pas Michel Onfray en raison de sa propension à massacrer l'histoire. Finalement, il illustre peut-être en cela les travers de certains professeurs de philo.
A propos de ce fil, justement, j'ai simplement envie de dire avec délicatesse : Stop it now ! We ain't punch balls ! Déjà que me chatouillent dans le mauvais sens du terme les affirmations à propos des "philosophes" et que je grince des dents quand j'entends ce genre de catégorisation appliqué à des professionnels de l'enseignement, qu'il soit secondaire ou universitaire, j'en viens maintenant à me dire qu'il vaut mieux refuser d'être même qualifié de "prof de philo".
Alors voilà :
— Z'êtes prof de philo ? Z'êtes rigolo ?
— Non, non, chuis suis juste enseignant... heu... polyvalent... ch'fais dans la généralité...
(De toute manière c'est la pente actuelle. Autant prendre les devants.)
- Ingeborg B.Esprit éclairé
Merci pour cette réponse.PauvreYorick a écrit:Tout à fait. Je ne sais plus qui (Dimka ?) écrivait plus haut, très justement, qu'Onfray avait toutes les tares des mandarins sans en avoir aucune des qualités. Je dirais qu'il concentre les travers les moins aimables des profs de philo, et pour être précis, des profs de philo français (par exemple la tendance à réduire l'activité philosophique au commentaire d'auteurs, majores comme minores). Et bien sûr cette tendance dont tu parles à ravaler tout ce qui n'est pas Sa propre Auguste Pensée à un rang négligeable.Ingeborg B. a écrit:Enfin, cette démarche n'est pas propre à la philosophie. En lisant les interventions de certains sur ce fil, je pressens la posture du prof de philo qui a la prétention de dominer les autres disciplines Cela me fait penser à mes chers collègues qui nous expliquent que les élèves apprennent à penser avec eux. J'en déduis que, pendant toute leur scolarité, ces derniers sont restés coincés dans la caverne. Heureusement, en terminale, des êtres magiques les éclairent de leur pensée lumineuse.EMEL MARYSE a écrit:en fait qui est ce public? avant tout il faut souligner le travail des profs de philo qui en un an font découvrir aussi des thèses, des problématiques. Comme dit Descartes penser ce n'est pas ingurgiter des livres sans réfléchir. L'important en philo - comme en math - c'est la démarche de découverte. (cf Ménon de Platon).
ce n'est pas parce qu'il l'a dit que ce "il" a raison.
Penser ce n'est pas dupliquer.
Descartes écrivait à propos de la diffusion du savoir, utile à la constitution d'une réelle communauté scientifique, qu'il ne fallait pas confondre avec la vulgarisation- vulgate.
pourquoi?
Parce que la vulgate en reste au résultat, comme si c'était ce qui importe. Or philosopher c'est mettre à jour les fondements de la pensée.
réciter sa lecture de Schopenhauer reste une lecture singulière.
Onfray sous des semblants de partage parle tout seul. le dialogue? il croit le pratiquer...pour finit lisons encore Descartes : la raison est la chose du monde la mieuux partagée et tout le monde s'en croit si bien pourvu qu'il n'en demande pas plus (cit de mémoire). Rares sont les hommes à admettre leurs limites ("ils s'en croient si ...). Onfray comme tout gourou de la pensée a oublié qu'il n'est qu'un homme. Il est hors humanisme et surtout hors cette humilité qui fait la pensée.
A part cela, je n'apprécie pas Michel Onfray en raison de sa propension à massacrer l'histoire. Finalement, il illustre peut-être en cela les travers de certains professeurs de philo.En ce qui me concerne, certainement pas. Mais vraiment, je ne vois pas le rapport. J'ai l'impression qu'on compare des gens dont les compétences et les travaux n'ont réellement strictement rien à voir. Ce que fait Onfray est à une très, très grande distance du travail d'un Ferry ou, a fortiori, d'un Sloterdijk !JPhMM a écrit: êtes-vous aussi sévères avec l’œuvre de Sloterdijk ?
- Ingeborg B.Esprit éclairé
Justement, j'ai écrit certains Et, pour en rajouter une couche, je constate que certains intervenants sur ce fil passent leur temps à donner des leçons aux autres sur de nombreux autres topics. Cela explique d'ailleurs les interventions ironiques de plusieurs membres du forum.Ænésidème a écrit:Ingeborg B. a écrit:En lisant les interventions de certains sur ce fil, je pressens la posture du prof de philo qui a la prétention de dominer les autres disciplines Cela me fait penser à mes chers collègues qui nous expliquent que les élèves apprennent à penser avec eux. J'en déduis que, pendant toute leur scolarité, ces derniers sont restés coincés dans la caverne. Heureusement, en terminale, des êtres magiques les éclairent de leur pensée lumineuse.
A part cela, je n'apprécie pas Michel Onfray en raison de sa propension à massacrer l'histoire. Finalement, il illustre peut-être en cela les travers de certains professeurs de philo.
A propos de ce fil, justement, j'ai simplement envie de dire avec délicatesse : Stop it now ! We ain't punch balls ! Déjà que me chatouille dans le mauvais sens du terme les affirmations à propos des "philosophes" et que je grince des dents quand j'entends ce genre de catégorisation appliqué à des professionnels de l'enseignement, qu'il soit secondaire ou universitaire, j'en viens maintenant à me dire qu'il vaut mieux refuser d'être même qualifié de "prof de philo".
Alors voilà :
— Z'êtes prof de philo ? Z'êtes rigolo ?
— Non, non, chuis suis juste enseignant... heu... polyvalent... ch'fais dans la généralité...
(De toute manière c'est la pente actuelle. Autant prendre les devants.)
- ÆnésidèmeNiveau 6
J'entends bien. Mais il y comme un effet d'accumulation... Evidemment le fait n'est pas neuf et il faut bien s'en accommoder (voir plus haut la citation de Hegel dans un post de Yorick)... Certes, certes...Ingeborg B. a écrit:Justement,, j'ai écrit certains
- User17706Bon génie
Non mais c'est une question intéressante, en un certain sens, parce qu'elle illustre la distance entre une discipline et ses eidola, distance qui n'est pas propre à une discipline (par exemple les physiciens ont les Bogdanov, c'est pareil). Peut-être que la philosophie, dans la mesure où elle a quand même, contrairement par exemple aux mathématiques, une sorte de vocation exotérique (mais contrairement à l'histoire, rien qui ressemble à un vrai public averti quoique non-spécialiste), y est davantage exposée.
C'est une autre question que celle de la vulgarisation, à mon sens ─ réellement une question différente. De ce point de vue je devrais sûrement corriger mes formulations approximatives de début de fil. Mais c'est une question relativement importante, parce que, justement, en l'absence de vulgarisation digne de ce nom, il y a de la place pour que poussent, tels des champignons, de telles idoles.
C'est une autre question que celle de la vulgarisation, à mon sens ─ réellement une question différente. De ce point de vue je devrais sûrement corriger mes formulations approximatives de début de fil. Mais c'est une question relativement importante, parce que, justement, en l'absence de vulgarisation digne de ce nom, il y a de la place pour que poussent, tels des champignons, de telles idoles.
- JPhMMDemi-dieu
En effet.PauvreYorick a écrit:Non mais c'est une question intéressante, en un certain sens, parce qu'elle illustre la distance entre une discipline et ses eidola, distance qui n'est pas propre à une discipline (par exemple les physiciens ont les Bogdanov, c'est pareil). Peut-être que la philosophie, dans la mesure où elle a quand même, contrairement par exemple aux mathématiques, une sorte de vocation exotérique (mais contrairement à l'histoire, rien qui ressemble à un vrai public averti quoique non-spécialiste), y est davantage exposée.
C'est une autre question que celle de la vulgarisation, à mon sens ─ réellement une question différente. De ce point de vue je devrais sûrement corriger mes formulations approximatives de début de fil. Mais c'est une question relativement importante, parce que, justement, en l'absence de vulgarisation digne de ce nom, il y a de la place pour que poussent, tels des champignons, de telles idoles.
Bertrand Russell s'est essayé à une forme de vulgarisation dans de nombreux ouvrages, facilement lisibles par des non spécialistes, en essayant de ne jamais rogner sur l'acuité de la pensée. Je n'ai pas la compétence pour dire si ces projets furent des succès.
PS : la question de la vulgarisation des mathématiques contemporaines est aiguë, et possiblement insoluble.
_________________
Labyrinthe où l'admiration des ignorants et des idiots qui prennent pour savoir profond tout ce qu'ils n'entendent pas, les a retenus, bon gré malgré qu'ils en eussent. — John Locke
Je crois que je ne crois en rien. Mais j'ai des doutes. — Jacques Goimard
- User17706Bon génie
M'est avis d'une part que tu es beaucoup trop modeste, et d'autre part qu'effectivement, ce qu'a pu faire Russell est un modèle d'exotérisme intelligent
(Les opuscules « exotériques » de Kant, histoire de comparer, ben c'est déjà très difficile...)
(Les opuscules « exotériques » de Kant, histoire de comparer, ben c'est déjà très difficile...)
- Ingeborg B.Esprit éclairé
En histoire, nous avons Lorant Deutsch, Bern et compagnie ....PauvreYorick a écrit:Non mais c'est une question intéressante, en un certain sens, parce qu'elle illustre la distance entre une discipline et ses eidola, distance qui n'est pas propre à une discipline (par exemple les physiciens ont les Bogdanov, c'est pareil). Peut-être que la philosophie, dans la mesure où elle a quand même, contrairement par exemple aux mathématiques, une sorte de vocation exotérique (mais contrairement à l'histoire, rien qui ressemble à un vrai public averti quoique non-spécialiste), y est davantage exposée.
C'est une autre question que celle de la vulgarisation, à mon sens ─ réellement une question différente. De ce point de vue je devrais sûrement corriger mes formulations approximatives de début de fil. Mais c'est une question relativement importante, parce que, justement, en l'absence de vulgarisation digne de ce nom, il y a de la place pour que poussent, tels des champignons, de telles idoles.
- Les philosophes et vous
- Aix-en-Provence : qui dirigera l'exposition Albert Camus ? Le responsable Benjamin Stora a été évincé, au profit de Michel Onfray... qui a claqué la porte à son tour !
- Ali Benmakhlouf : Pourquoi lire les philosophes arabes ?
- Michel Onfray contre les monothéismes : "Dieu n'aime pas les femmes"
- Jean-François Revel, Pourquoi des philosophes ? (présentation et notes de lecture)
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum