Le fil expo

Effectivement je ne peux rien dire . Je passe mon temps à me dire que j'ai tout à apprendre, c'est frustrant ...

J'ai trouvé que certains bijoux (des marocains notamment étaient magnifiques)! Et cette Lilith, quelle affreuse lol!

Les bols étaient charmants :gratte: ... Et oui, je voulais absolument me procurer des bijoux que je trouvais superbes. Les amulettes de papiers découpées sont très belles aussi. Et j'ai aimé leur vitrine avec les amulettes suspendues.

Curieuses aussi, les amulettes peluches !

et le bonnet pour nouveau-né ... Mieux vaut trop de protections que pas assez hein ...

A la fin! avec le nom des trois anges dont j'ai oublié le nom Sanoï, et chépluki.

Sanoï, Sansanoï et Semangelof. Ça c'est dans mes notes. Bon du coup dans ma liste des trucs à faire, j'ai ajouté apprendre l'hébreu.
Anecdote : nous étions en formation, toute une équipe de profs de lettres, et la conférencière a voulu zapper la partie "érotique". Vu que nous avons toutes râlé (poliment hein), elle nous a présenté les quelques documents ... Déception générale

thrasybule a écrit:Ah oui je me doute que pour un connaisseur ça doit être sans grand intérêt, je reproche surtout à l'expo de faire une espèce de tour du monde ultra-rapide à la fin, dans une impression de saupoudrage, sans que l'on voie bien la cohérence avec la progression de l'expo. Qui trop embrasse, bla bla bla.

J'avais vu l'expo sur les tatouages du Quai Branly proposée il y a une dizaine d'années, et je m'étais fait exactement la même réflexion. Finalement, ça n'a pas changé, c'est peut-être même la même expo…?

Je suis allée voir l'expo sur les Tudors ce matin, et je reste vraiment sur ma faim. Bon, ça m'a rappelé beaucoup de souvenirs de la khâgne (le règne d'Elizabeth Ire était au programme d'Histoire de l'ENS Lyon cette année-là), mais l'expo m'a semblé du coup un peu vide : finalement, je n'ai rien appris de nouveau. Et surtout, 12 euros (sans audioguide ni rien) pour 4 malheureuses salles, je trouve ça bien cher...

Vu aussi l'expo Magie, et j'aurais bien aimé avoir un guide ... L'expo est tellement riche.



J'ai plus qu'adoré cette rétrospective mêlant art déco et art japonais !

:coeur:


http://www.bricabook.fr/2015/05/retrospective-de-koji-fukiya-a-la-maison-de-la-culture-du-japon/

J'ai une question sur l'expo sur le tatouage au Quai Branly ; j'ai vu mentionné sur un site qu'il y serait question de tatouage des pèlerins au Moyen Âge -

Le tatouage a continué à être pratiqué par les pèlerins du Moyen-Age

( http://culturebox.francetvinfo.fr/expositions/evenements/lunivers-du-tatouage-revele-au-musee-du-quai-branly-a-paris-155001 )
si vous avez vu l'expo, avez-vous en mémoire un objet ou document médiéval? Celui que Thrasybule a décrit serait plus tardif?

thrasybule a écrit:  Malgré la condamnation du tatouage par le christianisme et d'ailleurs dans les trois religions monothéistes, l'Eglise affiche une certaine tolérance vis-à-vis de cette pratique, comme l'atteste ce tampon de tatouage à Jérusalem (le tampon est d'abord appuyé sur la peau puis on tatoue avec une aiguille) où le Christ est représenté sortant du tombeau: il s'agit d'une marque que se faisaient faire les pèlerins.

-- sinon, encore merci pour le superbe compte rendu!

Lors de la nuit des Musées samedi dernier, nous avons vu l'exposition Tudor au palais du Luxembourg et c'était vraiment agréable de s'ancrer dans un autre âge (surtout que nous avions été au chateau de Cluny juste avant).

Je suis allé voir au musée Guimet, du Nô a Mata-Hari puis les estampes du Kabuki au XVIIIe: très intéressant mais les expos, surtout la première, rassemblent tellement de données, que ça en reste très superficiel. J'en parlerai plus tard.

J'ai vu 2 expo à Lille aujourd'hui:
-A la belle enseigne à l'Hospice Comtesse, une jolie expo sur les boutiques d'autrefois (essentiellement XIXème). De beaux objets d'antan, des boutiques et des vitrines reconstituées, c'est à voir si on est dans le coin
-une expo rigolote sur Donald (le canard) au Musée des Beaux Arts où des artistes contemporains se sont amusés à pasticher des oeuvres célèbres en y insérant la tête de Donald. Les oeuvres sont éparpillées dans tous le musée et il faut s'amuser à les retrouver. Je recommande vivement! C'est drôle, ludique, surprenant et très bien fait!

Vu l'expo "Klimt et la Sécession" à la Pinacothèque. Très bien. Ça m'a permis de découvrir la Sécession, que je ne connaissais pas, et fait découvrir de belles œuvres : la frise Beethoven, notamment, qui est magnifique.

J'ai déjeuné à l'arrache ce midi pour passer une petite heure (au pas de charge) pour faire l'expo François Ier à la BnF. Très chouette.

Celle de Piaf à la BNF aussi est super !

un billet sur l'expo légo ! Super sympa ! (sauf le prix)




http://www.bricabook.fr/2015/06/lexpo-lart-du-lego-debarque-au-parc-des-expos-de-paris/

Retour sur l'expo Piaf.



http://www.bricabook.fr/2015/06/expo-piaf-a-la-bnf/

Une expo qui a scotché Tro'Gnon : nous sommes restés plus de 2 heures à cette expo (et encore, parce que nous avons été mis dehors par la fermeture du muséum ...)

Jusqu'en mars 2016, si ça vous tente.

http://www.bricabook.fr/2015/06/sur-la-piste-des-grands-singes-museum-dhistoire-naturelle/

Je pense qu'on va y aller ça fait longtemps qu'on n'a pas mis les pieds au jardin des plantes et j'adore cet endroit et leurs expos.

Aujourd'hui l'expo François Ier à la BNF. Je n'avais pas envie, c'est mon père qui a insisté et mes ados étaient partants et c'est une petite expo géniale (attention, derniers jours). Il y a même une anamorphose assez incroyable.
Edit je vois que Marie-Laetitia en avait déjà parlé.

Ah zut j'ai raté cette expo à la BnF ... tant pis alors ...



Une expo à la maison Victor Hugo qui met en parallèle les dessins de Louis Soutter (un artiste suisse) et ceux de Victor Hugo.

Belle scénographie, et des dessins à tomber.
Jusqu'au 30 août.

http://www.bricabook.fr/2015/06/louis-soutter-victor-hugo-dessins-paralleles/

Je sors de l'expo L'Inca et le Conquistador particulièrement déçu et frustré: il y a une volonté de confronter deux visions du monde à  travers deux grandes figures, Atahualpa et Pizarro. L'exposition quatre grandes phases de la conquête, des premières expéditions jusqu'à la confrontation entre Espagnols et Incas, les premiers contacts, la capture d'Atahualpa et l'assujettissement de l'empire. L'expo est à la fois trop narrative et vague, se contentant d'offrir des synthèses à dominante narrative, offrant une vague perspective centrée autour de l'idée de destin, et complètement myope, éparpillée, dans une tendance à saupoudrer les traits saillants de la civilisation, de la vision de monde andine et des rituels singuliers, à l'aide de quelques objets, qui viennent se fondre maladroitement dans le récit présenté.
Beaucoup d'illustrations et de tableaux plus modernes revisitant l'histoire, un peu trop présents. Presque rien sur l'administration de l'empire inca, hiérarchique et centralisé et son mode de fonctionnement, peu de choses sur les rituels, sur la cosmologie, hormis quelques aspects arbitrairement choisis.
Très décevant quand on a vu les merveilles du Museo de la Nación , celui d'anthropologie et le musée Larco à Lima.
Je développerai avec photos plus tard.
Mais je pense que, pour ceux qui ne connaissent pas bien l'histoire de la conquête, la visite de l'expo ne saurait être sans intérêt.

Visite au Palais de Tokyo où se côtoient  les œuvres de divers créateurs qui fait l'objet d'expositions diverses.
D'abord une étonnante installation de Korakrit Arunanondchai, artiste thaïlandais, qui fut l'élève de Tiravanija (dont j'irai voir l'expo demain à la galerie Chantal Crousel) qui est une sorte de syncrétisme détonant d'une énergie incroyable où se mêlent les résidus des subcultures actuelles et grands motifs bouddhiques et asiatiques, un immense Body Painting sur toile denim, appréhendé comme une métaphore du travail du penitre. C'est une immense  mixage, un saisissant recyclage, où l'espace est saturé de figures diverses qui mélangent divers modes de représentation (robots de manga, vidéos prises à partir d'un drone, voix-over déroulant des aphorismes divers). Le lieu est conçu de manière à immerger le spectateur dans le chaos du présent tout en se voulant un "palais de la mémoire" et est conçu comme s'il fallait, pour en embrasser la totalité complexe, le voir en surplomb. Deux parties qui épousent le dualisme corps et esprit suggèrent une interconnectivité permanente entre présent et passé, matériel et spirituel, fiction et réalité. J'ai été vraiment surpris et démobilisé, au bon sens du terme.

Toujours au Palais de Tokyo, l'oeuvre incroyable de Tianzhuo Chen qui détournent tous les éléments de la culture queer, de la rave dans un esprit systématique de subversion et de destruction de toutes les valeurs même s'il recompose une sorte de mythologie personnelle dans un répertoire iconographique où les motifs des freaks (ici des rapeurs jumeaux nains) servent de relais à une forme de chaos structuré rythmé par des référence au bouddhisme et à une nouvelle liturgie. L'éternisation des arts de l'éphémère conduit à une sorte de création de nouveaux fétiches, détournés de leur fonction première pour les installer dans un hors-temps d'une grande puissance magnétique.

Pas beaucoup d'images à proposer pour l'acquaalta de Céleste Boursier-Mougenot qui crée un espace polysensoriel pour évoquer l'inondation cyclique de la lagune vénitienne. On est dans la pénombre quasi-complète sur une étendue d'eau étroite où les "spectateurs-expérimentateurs" rament sur une petite embarcation. L'artiste utilise la technique du zombiedrone , qui, grâce à des capteurs videos, fait apparaitre nos mouvements sur un écran se découpant dans l'obscurité. Cet ancien compositeur convertit également les images en un matériau sonore, sorte de bourdonnement permanent, entre menace et bercement: une forme de synesthésie très étonnante dans ce Styx douceâtre.
Pas de photos du fameux écran: je ramais...

Je sors de l'expo Tirkrit Tiravanija, Untitled (run like hell) à la galerie Chantal Crousel et, comment dire: :gratte: :gratte: :gratte:
L'artiste ses situe dans la mouvance de l'"esthétique relationnelle" qui est toujours une co-construction avec le spectateur ("l’œuvre est toujours dans la construction. Sans Interaction ou activation, elle n'existe pas")
Bref, nous sommes face à deux œuvres "quasi-monumentales" consacrées à un lieu mythique de la culture underground: le CBGB, bar et salle de concert, emblématique de la culture punk des seventies et des eighties, où se sont produits les Ramones, Blondie, Patti Smith. L'expo se parcourt par deux entrées différentes, la première, nous embarque vers un lieu pour le moins démobilisant!

Un besoin pressant?:

Il s'agit d'une reconstitution des chiottes dudit bar, mais épuré et lavé de toute trace des taches, graffiti, traces de ce qui aurait pu constituer une sorte d'image de la contre-culture. L'inversion laisse apparaitre seulement, en relief, des reliefs suggérant les vestiges de ce qu'on pouvait y trouver. Sans doute référence irrévérencieuse à l'Urinoir, l'espace (que l'on peut d'ailleurs utiliser suivant les besoins du moment ) est comme muséifié, lissé comme si la puissance subversive était elle-même récupérée par son inscription dans le champ culturel contemporain.
Puis on est obligé de passer par l'autre entrée de la galerie pour voir la copie exacte de la salle de concert du CBGB (une batterie et deux guitares que le visiteur est invité à essayer, conformément à l'esprit punk, lié à la l'amateurisme émancipateur), et, au milieu de la salle des blocs de marbre sur des sortes de glacière (rappelant les packs de bière qui y étaient contenus à l'époque). Là encore la noblesse du matériau laisse entendre le transfert de l'énergie de l'instant, propre à l'esprit punk, vers une sorte de grand tombeau de cet mouvement, dont ces grandes pierres tombales sont le signe.


Une sorte de lucidité face aux fantômes de la liberté constituée par l'underground, qui ne peut être dorénavant simulée mais à réinventer.