- thrasybuleDevin
Je sors de l'expo Tirkrit Tiravanija, Untitled (run like hell) à la galerie Chantal Crousel et, comment dire: :gratte: :gratte: :gratte:
L'artiste ses situe dans la mouvance de l'"esthétique relationnelle" qui est toujours une co-construction avec le spectateur ("l’œuvre est toujours dans la construction. Sans Interaction ou activation, elle n'existe pas")
Bref, nous sommes face à deux œuvres "quasi-monumentales" consacrées à un lieu mythique de la culture underground: le CBGB, bar et salle de concert, emblématique de la culture punk des seventies et des eighties, où se sont produits les Ramones, Blondie, Patti Smith. L'expo se parcourt par deux entrées différentes, la première, nous embarque vers un lieu pour le moins démobilisant!
Puis on est obligé de passer par l'autre entrée de la galerie pour voir la copie exacte de la salle de concert du CBGB (une batterie et deux guitares que le visiteur est invité à essayer, conformément à l'esprit punk, lié à la l'amateurisme émancipateur), et, au milieu de la salle des blocs de marbre sur des sortes de glacière (rappelant les packs de bière qui y étaient contenus à l'époque). Là encore la noblesse du matériau laisse entendre le transfert de l'énergie de l'instant, propre à l'esprit punk, vers une sorte de grand tombeau de cet mouvement, dont ces grandes pierres tombales sont le signe.
Une sorte de lucidité face aux fantômes de la liberté constituée par l'underground, qui ne peut être dorénavant simulée mais à réinventer.
L'artiste ses situe dans la mouvance de l'"esthétique relationnelle" qui est toujours une co-construction avec le spectateur ("l’œuvre est toujours dans la construction. Sans Interaction ou activation, elle n'existe pas")
Bref, nous sommes face à deux œuvres "quasi-monumentales" consacrées à un lieu mythique de la culture underground: le CBGB, bar et salle de concert, emblématique de la culture punk des seventies et des eighties, où se sont produits les Ramones, Blondie, Patti Smith. L'expo se parcourt par deux entrées différentes, la première, nous embarque vers un lieu pour le moins démobilisant!
- Un besoin pressant?:
Puis on est obligé de passer par l'autre entrée de la galerie pour voir la copie exacte de la salle de concert du CBGB (une batterie et deux guitares que le visiteur est invité à essayer, conformément à l'esprit punk, lié à la l'amateurisme émancipateur), et, au milieu de la salle des blocs de marbre sur des sortes de glacière (rappelant les packs de bière qui y étaient contenus à l'époque). Là encore la noblesse du matériau laisse entendre le transfert de l'énergie de l'instant, propre à l'esprit punk, vers une sorte de grand tombeau de cet mouvement, dont ces grandes pierres tombales sont le signe.
Une sorte de lucidité face aux fantômes de la liberté constituée par l'underground, qui ne peut être dorénavant simulée mais à réinventer.
- thrasybuleDevin
Vu l'expo sur Piaf. Très riche et pleine de découvertes. Beaucoup de belles chose à voir et à entendre. J'en parlerai plus tard.
Note: écoutez la version de "Ne me quitte pas" par les Garçons Bouchers, c'est excellent!
Note: écoutez la version de "Ne me quitte pas" par les Garçons Bouchers, c'est excellent!
- LeilEsprit éclairé
Les grottes de Lascaux comme si vous y étiez !
http://www.bricabook.fr/2015/07/les-grottes-de-lascaux-debarquent-a-paris/
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http://www.bricabook.fr/
- LeilEsprit éclairé
Retour sur une soirée "blogueurs" au musée de l'Orangerie. Aujourd'hui premier dimanche du mois, les musées sont gratuits !
http://www.bricabook.fr/2015/07/une-soiree-au-musee-de-lorangerie/
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http://www.bricabook.fr/
- Docteur OXGrand sage
HS ou pas ?
Japan expo hier ! Avec 2 des mes fistons et une cousine. Que de monde ! Heureusement il faisait moins chaud que les autres jours.
Ah, c'est un enchantement. Des gens jeunes ou moins jeunes, passionnés et heureux. Ça fait du bien. Bon, la CB, par contre, a souffert...
Japan expo hier ! Avec 2 des mes fistons et une cousine. Que de monde ! Heureusement il faisait moins chaud que les autres jours.
Ah, c'est un enchantement. Des gens jeunes ou moins jeunes, passionnés et heureux. Ça fait du bien. Bon, la CB, par contre, a souffert...
- NestyaEsprit sacré
Vu l'expo L'esprit de Montmartre au musée de Montmartre. Vraiment très sympa, il y a de très jolies choses à voir. Et on peut même visiter l'atelier de Suzanne Valadon, la mère d'Utrillo.
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"Attendre et espérer."
Alexandre Dumas
- NestyaEsprit sacré
Expo D'or et d'ivoire au Louvre Lens: de belles pièces, une expo qui pour une fois est bien expliquée, ça vaut le coup! Et oh surprise: c'est gratuit pour les enseignants!
Ne pas râter l'expo qui se trouve dans le Pavillon de verre: Métamorphoses, autour des Métamorphoses d'Ovide.
Ne pas râter l'expo qui se trouve dans le Pavillon de verre: Métamorphoses, autour des Métamorphoses d'Ovide.
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"Attendre et espérer."
Alexandre Dumas
- NadejdaGrand sage
Nestya, j'y suis allée la semaine dernière et je te rejoins. L'exposition D'or et d'ivoire (sur les relations artistiques entre la France et l'Italie aux XIIIe et XIVe siècles) m'a appris beaucoup de choses sans me noyer et révélé quelques belles pièces.
La deuxième exposition, sur les métamorphoses, comporte certes quelques pièces anecdotiques mais j'ai aimé découvrir des tableaux ou des sculptures qu'on ne voit jamais dans les manuels (les oeuvres regroupées dans cette expo appartiennent à des collections du Nord Pas-de-Calais). Mention spéciale à l'intrigant cabinet flamand aux scènes mythologiques peintes sur les tiroirs et les portes :
Et à la délicatesse de la robe dans le tableau de Cornelis de Vos, Vertumne et Pomone :
La deuxième exposition, sur les métamorphoses, comporte certes quelques pièces anecdotiques mais j'ai aimé découvrir des tableaux ou des sculptures qu'on ne voit jamais dans les manuels (les oeuvres regroupées dans cette expo appartiennent à des collections du Nord Pas-de-Calais). Mention spéciale à l'intrigant cabinet flamand aux scènes mythologiques peintes sur les tiroirs et les portes :
Et à la délicatesse de la robe dans le tableau de Cornelis de Vos, Vertumne et Pomone :
- toubyExpert
Je vais voir l'expo sur JP Gaultier dans quelques jours. Quelqu'un y est-il déjà allé ?
- JennyMédiateur
Oui c'est magnifique. Les animations sont bien faites. Beaucoup de tenues à voir. J'ai adoré la salle avec le défilé et les costumes de scène. Pas mal de monde par contre il faut mieux acheter des places en avance.
Un petit aperçu en photos :
Un petit aperçu en photos :
- MrBrightsideEmpereur
A l'Institut du Monde Arabe: l'expo Hip-Hop, très hétéroclite et passionnante même pour moi qui n'affectionne pas particulièrement ce style de musique. L'expo sur Desdémone assez petite et manquant de consistance, mais les eaux-fortes de Chassériau à elles seules valent la peine (et en plus c'est gratuit avec le pass éducation.)
- Sylvain de Saint-SylvainGrand sage
Le musée Cognacq-Jay se propose en ce moment de nous faire revisiter le XVIIIe siècle intime et mondain des boissons chaudes : l'expo Café, thé ou chocolat ? s'interroge en particulier sur le rôle qu'on joué ces boissons venues d'ailleurs dans la formation de la société française, de son art de vivre et de son art tout court. Répartis sur quatre salles, meubles à marqueterie, tableaux, gravures et services de porcelaine s'offrent à nos regards comme d'exquises conséquences de l'intrusion de ces produits en France. Surtout, leur variété, leurs différences de qualité, l'écrin des boiseries du même siècle et les liens que tisse entre eux le thème de l'exposition semblent leur conférer une vie particulière, une épaisseur fantomatique, comme si on voyait là les choses qui ornaient l'existence d'un ancêtre lointain, dont on peut encore sentir la présence, et non la collection d'un musée.
Cette sensation était peut-être due aussi à la rareté des cartels et autres plaquettes d'information, ce qui rend le guide peu dispensable pour comprendre comment le café, le thé ou le chocolat on façonné le siècle. J'ai appris notamment qu'on prenait souvent le chocolat en tout petit comité, et en le préparant soi-même (je me souviens pourtant d'un opéra dans lequel il y a tout une scène avec une servante qui veut goûter le chocolat qu'elle doit apporter à sa maîtresse, et d'une autre servante dans un tableau de Liotard) ; j'ai retrouvé Mme de Sévigné et sa critique inconstante du café ; j'ai aussi eu la joie de redécouvrir un tableau dont j'avais vu une reproduction il y a longtemps, et dont je n'avais retenu aucune information, de sorte que je l'avais longtemps cherché en vain : un tableau de J.B. Charpentier, La tasse de chocolat, énigmatique parce qu'en 1768 où il a été peint une partie des membres de la famille de Penthièvre qui y est représentée, étaient morts : une commémoration, donc, avec du chocolat. Ajoutons encore le portrait de Marie Leszczynska par Nattier, que je voyais pour la première fois, avec sa grande robe rouge et les yeux de son visage, comme fatigués, mais doux, et son léger sourire d'une profonde tendresse. Parmi les porcelaines, il y a des singularités qu'il faut voir à la loupe : en particulier, une théière en forme de dragon vert et rosâtre particulièrement immonde. J'ai appris à cette occasion qu'il y avait eu influence réciproque entre l'Europe et l'Asie en matière de porcelaine, et l'on pouvait voir en guise d'exemple une soucoupe au fond de laquelle était représentée une crucifixion, et qui était chinoise.
Je dois avouer cependant que, si cette exposition m'a bien plu, c'est avec une émotion bien plus grande que j'ai visité le reste du musée, que je ne connaissais pas. Fondé à l'époque des Goucourt et de l'engouement pour l'art français du XVIIIe siècle par Ernest Cognacq et Marie-Louise Jay (fondateurs aussi de la Samaritaine), le musée s'est installé au début des années 80 dans l'hôtel Donon (1575), qui est une beauté à lui seul, avec sa façade, d'une sobriété hautaine et paisible, sobre, cuite comme la croûte d'un vieux et noble gâteau par le soleil de juillet, et la grande charpente sombre de son comble. C'est dans ce vieil écrin que j'ai retrouvé avec émotion un grand nombre de portraits du XVIIIe siècle que je connaissais depuis longtemps, mais que je croyais devoir chercher au Louvre ou à Versailles exclusivement, ou en Angleterre. Notamment, des dames de Reynolds je crois (j'aime beaucoup Reynolds, mais c'était peut-être un autre Anglais), des Boucher, des Fragonard, je crois avoir reconnu d'autres Nattier aussi. Je dis « je crois » car on ne trouve pas davantage de cartels dans les collections permanentes, c'est assez gênant, même si ç'a été l'occasion d'un petit jeu d'hypothèses avec l'amie qui m'accompagnait. Autre chose à voir, un splendide lit à la Polonaise, qui a plus voyagé que bien d'entre nous de son siècle à nos jours, au gré des révolutions et des déchéances, et une petite salle consacrée à l’exotisme, qui aurait dû être mise en rapport je trouve avec l'exposition temporaire, parce qu'elle permet d'approfondir la compréhension de la nature des relations qu'on avait à cette époque avec l'étranger. C'est là que la frustration de ne pas avoir d'informations s'est faite le plus sentir, car j'y ai vu des choses très intrigantes, inquiétantes, comme une « russerie » de J.B le Prince (une femme sur un lit, un monsieur avec des cheveux bleus derrière, des flèches, une épée…), mais sans avoir assez d'informations pour entamer ne serait-ce qu'un début de déchiffrage.
Cette sensation était peut-être due aussi à la rareté des cartels et autres plaquettes d'information, ce qui rend le guide peu dispensable pour comprendre comment le café, le thé ou le chocolat on façonné le siècle. J'ai appris notamment qu'on prenait souvent le chocolat en tout petit comité, et en le préparant soi-même (je me souviens pourtant d'un opéra dans lequel il y a tout une scène avec une servante qui veut goûter le chocolat qu'elle doit apporter à sa maîtresse, et d'une autre servante dans un tableau de Liotard) ; j'ai retrouvé Mme de Sévigné et sa critique inconstante du café ; j'ai aussi eu la joie de redécouvrir un tableau dont j'avais vu une reproduction il y a longtemps, et dont je n'avais retenu aucune information, de sorte que je l'avais longtemps cherché en vain : un tableau de J.B. Charpentier, La tasse de chocolat, énigmatique parce qu'en 1768 où il a été peint une partie des membres de la famille de Penthièvre qui y est représentée, étaient morts : une commémoration, donc, avec du chocolat. Ajoutons encore le portrait de Marie Leszczynska par Nattier, que je voyais pour la première fois, avec sa grande robe rouge et les yeux de son visage, comme fatigués, mais doux, et son léger sourire d'une profonde tendresse. Parmi les porcelaines, il y a des singularités qu'il faut voir à la loupe : en particulier, une théière en forme de dragon vert et rosâtre particulièrement immonde. J'ai appris à cette occasion qu'il y avait eu influence réciproque entre l'Europe et l'Asie en matière de porcelaine, et l'on pouvait voir en guise d'exemple une soucoupe au fond de laquelle était représentée une crucifixion, et qui était chinoise.
Je dois avouer cependant que, si cette exposition m'a bien plu, c'est avec une émotion bien plus grande que j'ai visité le reste du musée, que je ne connaissais pas. Fondé à l'époque des Goucourt et de l'engouement pour l'art français du XVIIIe siècle par Ernest Cognacq et Marie-Louise Jay (fondateurs aussi de la Samaritaine), le musée s'est installé au début des années 80 dans l'hôtel Donon (1575), qui est une beauté à lui seul, avec sa façade, d'une sobriété hautaine et paisible, sobre, cuite comme la croûte d'un vieux et noble gâteau par le soleil de juillet, et la grande charpente sombre de son comble. C'est dans ce vieil écrin que j'ai retrouvé avec émotion un grand nombre de portraits du XVIIIe siècle que je connaissais depuis longtemps, mais que je croyais devoir chercher au Louvre ou à Versailles exclusivement, ou en Angleterre. Notamment, des dames de Reynolds je crois (j'aime beaucoup Reynolds, mais c'était peut-être un autre Anglais), des Boucher, des Fragonard, je crois avoir reconnu d'autres Nattier aussi. Je dis « je crois » car on ne trouve pas davantage de cartels dans les collections permanentes, c'est assez gênant, même si ç'a été l'occasion d'un petit jeu d'hypothèses avec l'amie qui m'accompagnait. Autre chose à voir, un splendide lit à la Polonaise, qui a plus voyagé que bien d'entre nous de son siècle à nos jours, au gré des révolutions et des déchéances, et une petite salle consacrée à l’exotisme, qui aurait dû être mise en rapport je trouve avec l'exposition temporaire, parce qu'elle permet d'approfondir la compréhension de la nature des relations qu'on avait à cette époque avec l'étranger. C'est là que la frustration de ne pas avoir d'informations s'est faite le plus sentir, car j'y ai vu des choses très intrigantes, inquiétantes, comme une « russerie » de J.B le Prince (une femme sur un lit, un monsieur avec des cheveux bleus derrière, des flèches, une épée…), mais sans avoir assez d'informations pour entamer ne serait-ce qu'un début de déchiffrage.
- Sylvain de Saint-SylvainGrand sage
Thrasybule m'a donné envie d'aller au Palais de Tokyo, j'ai donc « expérimenté » Aquaalta aujourd'hui. Sans le vouloir j'ai pris le parcours à rebours. Malgré la présence d'enfants agités je me suis vite laissé engloutir par la pénombre parcourue de fantômes bleutés, le flot sonore continu, vrombissant, métallique et organique à la fois, l'odeur de l'eau, les ombres des passeurs devant, sur les reflets de l'eau. Je me suis senti me diviser et m'étendre, et dans le temps, avec cette musique et ces lumières toutes faites des gens dont j'allais rejoindre le mouvement sur la surface de l'eau. Je venais pour voguer sur le Styx, j'ai trouvé le Léthé.
J'ai aussi fait les expo Tianzhuo Chen et Korakrit Arunadonchai. Tianzhuo Chen propose une sorte de temple de tout ce qui constitue aujourd'hui, selon lui, la « mythologie » mondiale moderne : objets kitch, bling-bling, références à la drogue, au hip-pop, à la culture Internet ; ça brille de partout, c'est visuellement agressif, et il y a beaucoup de musique par dessus tout ça. On est accueilli par deux espèces de poupées sculptées comme en plâtre, fendues en deux, avec une couette chacune, et dont l'atroce blessure laisse voir le squelette ; on voit un peu plus loin une pompée gonflable cette fois (et qui gonfle d'ailleurs) dont le ventre est fendu, un oiseau de proie non moins gonflable en tire à lui le tube digestif ; il y a aussi une vidéo avec une musique psychédélique et des images qui ne le sont pas moins, et qui peuvent rappeler de vieux écrans de veille Windows, mais dans laquelle les motifs de cette espèce se combinent de temps à autres avec des images de l'univers ou des globules rouges. Pour dire que j'ai été surtout intrigué et bousculé par cette « intrication » (on pourra sans doute mieux le dire) de l'objet et de l'organique, ou association de l'immuable et du mouvant, du tout clinquant tout coloré au douloureux, au dégoûtant (mais il n'y avait pas que ça, il y avait aussi pas mal de sexes), du périssable et du durable - et c'est peut-être une clé pour comprendre la croyance de l'artiste en l'immortalité de l'âme. Je ne saurais approfondir et je n'ai pas très envie d'y retourner, mais si d'autres y allaient il me plairait bien de savoir un peu ce qu'ils en pensent, ce qu'ils ont ressenti, tout ça tout ça.
J'ai aussi fait les expo Tianzhuo Chen et Korakrit Arunadonchai. Tianzhuo Chen propose une sorte de temple de tout ce qui constitue aujourd'hui, selon lui, la « mythologie » mondiale moderne : objets kitch, bling-bling, références à la drogue, au hip-pop, à la culture Internet ; ça brille de partout, c'est visuellement agressif, et il y a beaucoup de musique par dessus tout ça. On est accueilli par deux espèces de poupées sculptées comme en plâtre, fendues en deux, avec une couette chacune, et dont l'atroce blessure laisse voir le squelette ; on voit un peu plus loin une pompée gonflable cette fois (et qui gonfle d'ailleurs) dont le ventre est fendu, un oiseau de proie non moins gonflable en tire à lui le tube digestif ; il y a aussi une vidéo avec une musique psychédélique et des images qui ne le sont pas moins, et qui peuvent rappeler de vieux écrans de veille Windows, mais dans laquelle les motifs de cette espèce se combinent de temps à autres avec des images de l'univers ou des globules rouges. Pour dire que j'ai été surtout intrigué et bousculé par cette « intrication » (on pourra sans doute mieux le dire) de l'objet et de l'organique, ou association de l'immuable et du mouvant, du tout clinquant tout coloré au douloureux, au dégoûtant (mais il n'y avait pas que ça, il y avait aussi pas mal de sexes), du périssable et du durable - et c'est peut-être une clé pour comprendre la croyance de l'artiste en l'immortalité de l'âme. Je ne saurais approfondir et je n'ai pas très envie d'y retourner, mais si d'autres y allaient il me plairait bien de savoir un peu ce qu'ils en pensent, ce qu'ils ont ressenti, tout ça tout ça.
- NestyaEsprit sacré
Une belle surprise au musée de la Chartreuse de Douai avec l'expo Claude Génisson. Une expo courte mais sympa avec des oeuvres exploitables en 6ème (les Métamorphoses, la Bible) et en 4ème avec le fantastique.
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"Attendre et espérer."
Alexandre Dumas
- LeilEsprit éclairé
Une expo bien sympa, en ce temps de disette culturelle à Paris.
http://www.bricabook.fr/2015/08/the-cafe-ou-chocolat-au-musee-cognacq-jay/
Thé, café ou chocolat ...
Sylvain : j'ai été déçue par les 4 petites salles ... un goût de trop peu, malgré la richesse des objets exposés.
http://www.bricabook.fr/2015/08/the-cafe-ou-chocolat-au-musee-cognacq-jay/
Thé, café ou chocolat ...
Sylvain : j'ai été déçue par les 4 petites salles ... un goût de trop peu, malgré la richesse des objets exposés.
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http://www.bricabook.fr/
- SeiGrand Maître
L'expo Darger, au MAM, est formidable, très émouvante. Cet artiste, au départ piètre dessinateur, travaille à partir de collages et de décalques de comics pour bâtir la grande fresque des aventures des Vivians girls, petites filles en proie à de terribles et barbares généraux.
Darger a été considéré comme fou et interné très jeune. Il a fugué plusieurs fois, et a fini par rejoindre à pied Chicago. Son oeuvre est aussi violente que naïve, aussi enfantine que lucide, c'est une oeuvre foisonnante, précise, troublante où l'on s'immerge pour retrouver les terreurs de notre enfance, toujours au pas de notre porte…
Darger a été considéré comme fou et interné très jeune. Il a fugué plusieurs fois, et a fini par rejoindre à pied Chicago. Son oeuvre est aussi violente que naïve, aussi enfantine que lucide, c'est une oeuvre foisonnante, précise, troublante où l'on s'immerge pour retrouver les terreurs de notre enfance, toujours au pas de notre porte…
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"Humanité, humanité, engeance de crocodile."
- Paul DedalusNeoprof expérimenté
Merci Sei, je compte aller la voir.
J'ai un ami qui m'en a parlé et m'en a dit le plus grand bien.
Ce type était un véritable ascète apparemment.
J'ai un ami qui m'en a parlé et m'en a dit le plus grand bien.
Ce type était un véritable ascète apparemment.
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«Primus ego in patriam mecum, modo uita supersit. »
Virgile Georgiques.
« Ma science ne peut être qu’une science de pointillés. Je n’ai ni le temps ni les moyens de tracer une ligne continue. »
Marcel Jousse
- LeilEsprit éclairé
Oui, l'expo Darger est particulière ...
Sei, es-tu allé au train fantôme ?
(Aussi au musée d'art moderne)
http://www.bricabook.fr/2015/08/meme-pas-peur-the-house-of-horrors-au-musee-dart-moderne/
Sei, es-tu allé au train fantôme ?
(Aussi au musée d'art moderne)
http://www.bricabook.fr/2015/08/meme-pas-peur-the-house-of-horrors-au-musee-dart-moderne/
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http://www.bricabook.fr/
- JennyMédiateur
Très jolie expo Balenciaga à la cité de la Dentelle et de la mode à Calais jusqu'au 31 août.
Il y'a des animations intéressantes à certaines heures, j'ai fait celle sur les embellissements de la dentelle, avec des précisions sur les techniques utilisées et avec des échantillons qui circulent pour pouvoir toucher les matières.
Il y'a des animations intéressantes à certaines heures, j'ai fait celle sur les embellissements de la dentelle, avec des précisions sur les techniques utilisées et avec des échantillons qui circulent pour pouvoir toucher les matières.
- NestyaEsprit sacré
Jenny a écrit:Très jolie expo Balenciaga à la cité de la Dentelle et de la mode à Calais jusqu'au 31 août.
Il y'a des animations intéressantes à certaines heures, j'ai fait celle sur les embellissements de la dentelle, avec des précisions sur les techniques utilisées et avec des échantillons qui circulent pour pouvoir toucher les matières.
J'y vais justement la dernière semaine d'août!
- JennyMédiateur
Nestya a écrit:Jenny a écrit:Très jolie expo Balenciaga à la cité de la Dentelle et de la mode à Calais jusqu'au 31 août.
Il y'a des animations intéressantes à certaines heures, j'ai fait celle sur les embellissements de la dentelle, avec des précisions sur les techniques utilisées et avec des échantillons qui circulent pour pouvoir toucher les matières.
J'y vais justement la dernière semaine d'août!
- IzambardFidèle du forum
Splendeur et misère, premiere exposition sur la prostitution au musée d'Orsay à partir de septembre.
- LeilEsprit éclairé
Au musée d'art moderne, toujours, une exposition très étonnante ... L'oeuvre d'un génie : Henry Darger ?
http://www.bricabook.fr/2015/08/henry-darger-au-musee-dart-moderne/
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http://www.bricabook.fr/
- InvitéC8Habitué du forum
Suis allée voir l'expo au pavillon Carré de Baudouin:
Hors-sol est une exposition au pavillon Carré de Baudouin qui propose des installations immersives de RERO. Réalisée in situ, la proposition plastique de l'artiste part de l'ergonomie du lieu pour se décomposer en six dispositifs sans ordre chronologique (la déambulation du spectateur est appelée à s'émanciper de toute balise préalable) et dont l'ancre commune serait le "hors-sol", qui à la lettre se dit des cultures dont le milieu racinaire n'est pas le sol naturel mais un substrat neutre et inerte, milieu reconstitué et isolé du sol.
Sans titre (BEAUTIFULFORTHEWRONGREASON...): un plateau de 203 m2, sur lequel sont disposées des pierres volcaniques semées de petits miroirs qui sont comme des flaques ou des lacs au milieu des terres émergées.
La promenade du visiteur n'est pas licencieuse mais guidée par un ordre qui la précède: dès qu'on arrive au seuil de la porte et que le panorama s'offre à nous, il se donne non seulement comme déjà exploré par un aventurier, mais comme déjà aménagé par des générations entières et administré par un pouvoir institué; il n'y a pas de simples traces d'un passage furtif, mais un véritable dispositif institutionnel, le sentier du Grand Randonneur qui serpente entre les pierres et qui est au lieu ce que la carte est au territoire. On pourrait se croire dans la nature, mais tout est déjà produit et utilisé: les dimensions utilitariste et fonctionnelle de l'espace sautent aux yeux. L'anthropisation, c'est-à-dire le passage du wilderness ou état-zéro environnemental à l'artificialité d'un écosystème transformé sous l'action de l'homme (qui dérange l'espace - cf. le déplacement des pierres pour faire apparaître la ligne du chemin -, et qui introduit des éléments envahisseurs dans un lieu jusqu'alors peuplé uniquement d'éléments autochtones - cf. les miroirs), fait apparaître l'espace comme une intervention: il n'y a plus ici de tabou du site, et la postérité n'a plus comme les peuples premiers de rapport sacré à la nature. Les dieux ont déserté les pierres volcaniques qu'on peut réordonner sans crainte dans la mesure où rien de sacré n'y séjourne plus.
Se donne à voir une certaine tentation romantique de RERO, le regret de la grandeur révolue de la nature comme manifestation de la majesté divine et lieu de recueillement contemplatif. Les miroirs parsemés ici et là pourraient faire écho au topos du paysage-état d'âme où scruter son intériorité reflétée, mais l'impossibilité de se voir fait obstacle à cette interprétation (les miroirs sont disposés de telle sorte par rapport au sentier qu'est obérée par principe la noyade de Narcisse). Dès lors c'est aux autres comme confrères que l'on se rapporte plutôt qu'à soi: les aïeux qui ont débarrassé le plancher pour habiter les profondeurs mais dont je profite des panneaux indicateurs laissés sur un espace désormais connu et domestiqué (j'arrive dans un monde déjà digéré), mais aussi les contemporains qui empruntent avec moi le chemin, parcheminé par nos empreintes.
L'impossible aventure, en somme: où que les pieds portent, on rencontre l'autre déjà là, en chair et en os ou à travers les traces qu'il a laissées derrière lui; et notre situation "hors-sol" nous fait quitter un milieu racinaire premier et étrange pour une radicalité pauvre et artificielle qui nous ressemble tant (puisque nous l'avons pensée puis réalisée) qu'il nous est désormais interdit de nous perdre. Savoir où nous allons: la victoire de l'ordre sécuritaire sur la liberté comme mise en péril de soi (survivre en milieu hostile et mouvant, vivre dignement dans l'incertain) et de la société (le wanderer errant: vagabonder dans l'espace comme dans ses pensées, sans partition).
Hors-sol est une exposition au pavillon Carré de Baudouin qui propose des installations immersives de RERO. Réalisée in situ, la proposition plastique de l'artiste part de l'ergonomie du lieu pour se décomposer en six dispositifs sans ordre chronologique (la déambulation du spectateur est appelée à s'émanciper de toute balise préalable) et dont l'ancre commune serait le "hors-sol", qui à la lettre se dit des cultures dont le milieu racinaire n'est pas le sol naturel mais un substrat neutre et inerte, milieu reconstitué et isolé du sol.
Sans titre (BEAUTIFULFORTHEWRONGREASON...): un plateau de 203 m2, sur lequel sont disposées des pierres volcaniques semées de petits miroirs qui sont comme des flaques ou des lacs au milieu des terres émergées.
La promenade du visiteur n'est pas licencieuse mais guidée par un ordre qui la précède: dès qu'on arrive au seuil de la porte et que le panorama s'offre à nous, il se donne non seulement comme déjà exploré par un aventurier, mais comme déjà aménagé par des générations entières et administré par un pouvoir institué; il n'y a pas de simples traces d'un passage furtif, mais un véritable dispositif institutionnel, le sentier du Grand Randonneur qui serpente entre les pierres et qui est au lieu ce que la carte est au territoire. On pourrait se croire dans la nature, mais tout est déjà produit et utilisé: les dimensions utilitariste et fonctionnelle de l'espace sautent aux yeux. L'anthropisation, c'est-à-dire le passage du wilderness ou état-zéro environnemental à l'artificialité d'un écosystème transformé sous l'action de l'homme (qui dérange l'espace - cf. le déplacement des pierres pour faire apparaître la ligne du chemin -, et qui introduit des éléments envahisseurs dans un lieu jusqu'alors peuplé uniquement d'éléments autochtones - cf. les miroirs), fait apparaître l'espace comme une intervention: il n'y a plus ici de tabou du site, et la postérité n'a plus comme les peuples premiers de rapport sacré à la nature. Les dieux ont déserté les pierres volcaniques qu'on peut réordonner sans crainte dans la mesure où rien de sacré n'y séjourne plus.
Se donne à voir une certaine tentation romantique de RERO, le regret de la grandeur révolue de la nature comme manifestation de la majesté divine et lieu de recueillement contemplatif. Les miroirs parsemés ici et là pourraient faire écho au topos du paysage-état d'âme où scruter son intériorité reflétée, mais l'impossibilité de se voir fait obstacle à cette interprétation (les miroirs sont disposés de telle sorte par rapport au sentier qu'est obérée par principe la noyade de Narcisse). Dès lors c'est aux autres comme confrères que l'on se rapporte plutôt qu'à soi: les aïeux qui ont débarrassé le plancher pour habiter les profondeurs mais dont je profite des panneaux indicateurs laissés sur un espace désormais connu et domestiqué (j'arrive dans un monde déjà digéré), mais aussi les contemporains qui empruntent avec moi le chemin, parcheminé par nos empreintes.
L'impossible aventure, en somme: où que les pieds portent, on rencontre l'autre déjà là, en chair et en os ou à travers les traces qu'il a laissées derrière lui; et notre situation "hors-sol" nous fait quitter un milieu racinaire premier et étrange pour une radicalité pauvre et artificielle qui nous ressemble tant (puisque nous l'avons pensée puis réalisée) qu'il nous est désormais interdit de nous perdre. Savoir où nous allons: la victoire de l'ordre sécuritaire sur la liberté comme mise en péril de soi (survivre en milieu hostile et mouvant, vivre dignement dans l'incertain) et de la société (le wanderer errant: vagabonder dans l'espace comme dans ses pensées, sans partition).
- NestyaEsprit sacré
Magnifique expo sur les 100 chefs d'oeuvre du château de Versailles au musée d'Arras avec une impressionnante scénographie. Je recommande!
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"Attendre et espérer."
Alexandre Dumas
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