- EveDouNiveau 1
Gros gros thumb up à l'expo sur les Tudors au Musée du Luxembourg : concise, claire, pertinente, agréable... Un beau modèle de ce que devrait être une expo pédagogique. Foncez-y !
- thrasybuleDevin
J'en sors et, même si je n'ai pas boudé mon plaisir, j'ai été un peu déçu par la surreprésentation de la dimension historique face à la réflexion esthétique sur la représentation du pouvoir et les moyens mis en œuvre pour le faire. Il s'agissait davantage d'un balayage sur les différents enjeux du règne dont les œuvre servaient d'illustration. Mais je ne regrette pas d'y être allé.
- thrasybuleDevin
Quelques lignes sur l'expo "Qu'est-ce-que la photographie" à Beaubourg à partir des indications fournies dans la salle.
Elle s'ouvre sur une courte présentation, un peu ronflante, certes, mais a le mérite de préciser l'interrogation centrale: la recherche de l'"essence" de la photographie liée à l'évolution de la pratique. Trente "praticiens" vont donner leur réponse à travers une diversité d’œuvres va précisément faire voler en éclats l'existence d'un "en-soi" de la photographie.
Certains répondent par le lien ténu entre la photo et le désir comme chez André Kertész avec le théâtre d'ombres que propose son œuvre notamment une où l'on le photographe qui se photographie photographiant: la recherche de la captation de la lumière, l'objet même du désir, ne peut se faire qu'à travers l'obstacle de l'ombre qui la donne à voir.
L'expo se centre ensuite sur la photographie,notamment dans la jeu avec le cadre avec le travail de John Hilliard qui explore toutes les "conditions élémentaires", angles de vue, temps de pose, profondeur de champ notamment dans Plundered/Dug/Prepared/Dry où le trou creusé apparait suivant quatre cadrages différents: l'élargissement de la zone de visibilité révèle un élément singulier qui offre alors une réinterprétation des autres éléments et montre l'importance de la constitution d'un hors-champ imaginaire.
Elle s'ouvre sur une courte présentation, un peu ronflante, certes, mais a le mérite de préciser l'interrogation centrale: la recherche de l'"essence" de la photographie liée à l'évolution de la pratique. Trente "praticiens" vont donner leur réponse à travers une diversité d’œuvres va précisément faire voler en éclats l'existence d'un "en-soi" de la photographie.
Certains répondent par le lien ténu entre la photo et le désir comme chez André Kertész avec le théâtre d'ombres que propose son œuvre notamment une où l'on le photographe qui se photographie photographiant: la recherche de la captation de la lumière, l'objet même du désir, ne peut se faire qu'à travers l'obstacle de l'ombre qui la donne à voir.
- Spoiler:
- Spoiler:
- Spoiler:
L'expo se centre ensuite sur la photographie,notamment dans la jeu avec le cadre avec le travail de John Hilliard qui explore toutes les "conditions élémentaires", angles de vue, temps de pose, profondeur de champ notamment dans Plundered/Dug/Prepared/Dry où le trou creusé apparait suivant quatre cadrages différents: l'élargissement de la zone de visibilité révèle un élément singulier qui offre alors une réinterprétation des autres éléments et montre l'importance de la constitution d'un hors-champ imaginaire.
- Spoiler:
- Spoiler:
- Spoiler:
- Spoiler:
- Spoiler:
- Spoiler:
- Spoiler:
- thrasybuleDevin
Un bilan de l'expo au Luxembourg avec les analyses qui y sont données
L'exposition Les Tudors met l'accent sur la représentation que les cinq souverain qui ont régné sur l'Angleterre au XVIe siècle ont voulu donner d'eux-mêmes (on s'interroge ici sur le portrait du pouvoir tout autant que sur le pouvoir du portrait) et sur la fascination qu'ils ont exercée, dans la postérité, dans le monde du théâtre, de l'opéra et du cinéma. Toutes les composantes d'une intrigue romanesque et captivante semblent réunis: on rappelle le grand rôle de Sarah Bernhardt dans Les Amours de la reine Elisabeth de Desfontaines, sa relecture hollywoodienne dans La Vie privée D'Elizabeth d'Angleterre de Curtiz avec Bette Davis, la profusion d’œuvres théâtrale de Shakespeare jusqu'à Dumas et Hugo, l'opéra avec Donizetti et Saint-Saens, et bien sûr Walter Scott, l'intérêt de l'époque chez les peintres-troubadours comme chez Edouard Cibot (Anne Boleyn à la Tour de Londres)
Henri VII, premier de la dynastie, met fin à la guerre des Deux Roses (on peut voir d'ailleurs l'emblème des Tudors avec la rose rose blanche et la rose rouge qui unissent les Lancaster et les York), et entame une politique de glorification de la cour dans l'investissement accordé aux tournois et à l'édification de différents édifices. Mais la figure la plus frappante est bien sûr celle d'Henri VIII dont on rappelle la rivalité avec François 1er sur le champ de bataille, dans le faste de la cour dans le rayonnement artistique. On rappelle la ressemblance frappante entre deux portraits des souverains: celui de Joos Van Cleve avec la représentation en buste, le fond vert, l'ombre de la coiffe, les soieries incrustées de bijoux. On a ici le type du prince chevalier et l'on rappelle leur fameuse rencontre près de Calais au Camp du Drap d'Or pour célébrer le traité de paix universelle.
Entre histoire et légende, ses relations avec les femmes faites de drames, fracas et rupture sont d'autant plus saisissantes que l'on n'a pas de portraits faits de leur vivant si ce n'est des estampes d'Achille Devéria. On reste frappé devant le portrait de Holbein, plus exactement une copie à partir d'une fresque du palais de Whiteall détruite lors d'un incendie.La mise en scène de la puissance du monarque dans ce portrait en pied en fait presque une forme d’allégorie de l'ambition: le visage interpelle le spectateur, on observe l'importance donnée aux textures, le rendu des matières, les motifs géométriques, l'éclat des bijoux, les richesse des décors sculptés en arrière-plan, la mise en valeur des attributs (le poignard, la demi-voûte en coquillage). On rappelle sa rupture avec l'Eglise Catholique afin de pouvoir annuler son mariage avec Catherine d'Aragon qui ne lui a pas donné de fils.
L'exposition Les Tudors met l'accent sur la représentation que les cinq souverain qui ont régné sur l'Angleterre au XVIe siècle ont voulu donner d'eux-mêmes (on s'interroge ici sur le portrait du pouvoir tout autant que sur le pouvoir du portrait) et sur la fascination qu'ils ont exercée, dans la postérité, dans le monde du théâtre, de l'opéra et du cinéma. Toutes les composantes d'une intrigue romanesque et captivante semblent réunis: on rappelle le grand rôle de Sarah Bernhardt dans Les Amours de la reine Elisabeth de Desfontaines, sa relecture hollywoodienne dans La Vie privée D'Elizabeth d'Angleterre de Curtiz avec Bette Davis, la profusion d’œuvres théâtrale de Shakespeare jusqu'à Dumas et Hugo, l'opéra avec Donizetti et Saint-Saens, et bien sûr Walter Scott, l'intérêt de l'époque chez les peintres-troubadours comme chez Edouard Cibot (Anne Boleyn à la Tour de Londres)
Henri VII, premier de la dynastie, met fin à la guerre des Deux Roses (on peut voir d'ailleurs l'emblème des Tudors avec la rose rose blanche et la rose rouge qui unissent les Lancaster et les York), et entame une politique de glorification de la cour dans l'investissement accordé aux tournois et à l'édification de différents édifices. Mais la figure la plus frappante est bien sûr celle d'Henri VIII dont on rappelle la rivalité avec François 1er sur le champ de bataille, dans le faste de la cour dans le rayonnement artistique. On rappelle la ressemblance frappante entre deux portraits des souverains: celui de Joos Van Cleve avec la représentation en buste, le fond vert, l'ombre de la coiffe, les soieries incrustées de bijoux. On a ici le type du prince chevalier et l'on rappelle leur fameuse rencontre près de Calais au Camp du Drap d'Or pour célébrer le traité de paix universelle.
- Spoiler:
Entre histoire et légende, ses relations avec les femmes faites de drames, fracas et rupture sont d'autant plus saisissantes que l'on n'a pas de portraits faits de leur vivant si ce n'est des estampes d'Achille Devéria. On reste frappé devant le portrait de Holbein, plus exactement une copie à partir d'une fresque du palais de Whiteall détruite lors d'un incendie.La mise en scène de la puissance du monarque dans ce portrait en pied en fait presque une forme d’allégorie de l'ambition: le visage interpelle le spectateur, on observe l'importance donnée aux textures, le rendu des matières, les motifs géométriques, l'éclat des bijoux, les richesse des décors sculptés en arrière-plan, la mise en valeur des attributs (le poignard, la demi-voûte en coquillage). On rappelle sa rupture avec l'Eglise Catholique afin de pouvoir annuler son mariage avec Catherine d'Aragon qui ne lui a pas donné de fils.
- Spoiler:
- La photo ne rend pas grand chose:
- avec l'oeilleton:
- Spoiler:
- Spoiler:
- Spoiler:
- Spoiler:
- DenysNiveau 6
Je ne sais pas si je suis sur le bon fil ?
Nous avons visité l'exposition Velasquez au Grand Palais de Paris.
Elle est très intéressante.
Sur l'affiche, tableau de l'infante Margarita, fille de Philippe IV d'Espagne, peinture de Velasquez.
.
.
Nous avons visité l'exposition Velasquez au Grand Palais de Paris.
Elle est très intéressante.
Sur l'affiche, tableau de l'infante Margarita, fille de Philippe IV d'Espagne, peinture de Velasquez.
.
.
- AspasieNiveau 10
Il y a un fil spécial expos iciDenys a écrit:Je ne sais pas si je suis sur le bon fil ?
.
[Sujets fusionnés - AQ]
- RequiemForADreamNeoprof expérimenté
En tout cas je ne vois pas beaucoup d'expo mais j'ai découvert ce fil récemment et c'est un plaisir de lire les compte rendu des uns et des autres
- NestyaEsprit sacré
Je suis allée hier au musée des Flandres de Cassel voir l'expo La Flandre et la mer. Belle expo, d'une taille plus importante que ce que j'aurais cru.
_________________
"Attendre et espérer."
Alexandre Dumas
- LeilEsprit éclairé
Napoléon n'est pas forcément ma tasse de thé, mais lorsque Carnavalet décide de montrer le rapport entre cet homme et Paris, je fonce.
http://www.bricabook.fr/2015/05/carnavalet-accueille-napoleon/
_________________
http://www.bricabook.fr/
- thrasybuleDevin
Leil, j'avais envie d'aller voir l'expo: est-elle gratuite avec le Pass?
- mel93Grand sage
Je suis allée voir la naissance de l'intime à Marmottan : sublime ! Des œuvres variées et magnifiques organisées selon un parcours chronologique qui mêlent explications sur l'évolution des pratiques d'hygiène et explications sur les changements de l'esthétique de la représentation de la toilette dans les arts visuels de la renaissance à aujourd'hui. Vraiment, l'expo qui m'a le plus enthousiasmée cette année à Paris pour l'instant, j'ai même acheté le catalogue ! Et puis en bonus, après l'expo, les salles Monet du sous sol, un enchantement.
- thrasybuleDevin
J'étais tout guilleret d'aller au château de Versailles voir l'exposition Charles de la Fosse mais je n'avais pas capté que le Dimanche c'était infernal... je suis reparti aussi sec
Finalement je suis allé voir l'expo tatoueurs/tatoués à Branly, pas aussi passionnante que ce à quoi je m'attendais mais tout de même intéressante.
Je détaillerai plus tard
Finalement je suis allé voir l'expo tatoueurs/tatoués à Branly, pas aussi passionnante que ce à quoi je m'attendais mais tout de même intéressante.
Je détaillerai plus tard
- thrasybuleDevin
Quelques mots au sujet de l'expo sur le tatouage à parti des informations que j'y ai glanées
L'expo sur le tatouage au musée du quai Branly s'interroge surtout sur la fonction sociale et religieuse du tatouage comme marque rituelle d'intégration ou de marginalisation, liée une marque de reconnaissance, de distinction ou de punition. Il est également objet de spectacle et d'exhibition et est souvent, à certaines périodes, lié à un langage souterrain comme revendication de groupes marginaux dans une sorte de kaléidoscope d'identités qui revendiquent leur singularité. Cette inscription du sujet dans le corps social est donc en rapport avec différentes actions permettant de vénérer, diviniser, marginaliser, assujettir, magnifier avant de s'affranchir de ses pratiques et de devenir un art à part entière.
Malgré la condamnation du tatouage par le christianisme et d'ailleurs dans les trois religions monothéistes, l'Eglise affiche une certaine tolérance vis-à-vis de cette pratique, comme l'atteste ce tampon de tatouage à Jérusalem (le tampon est d'abord appuyé sur la peau puis on tatoue avec une aiguille) où le Christ est représenté sortant du tombeau: il s'agit d'une marque que se faisaient faire les pèlerins.
Mention est également faite de Baldaev, officier du ministère de l'Intérieur en URSS, et de ses carnets où il décode le langage secret des tatouages des incarcérés, lié à l'organisation hiérarchique des prisonniers en particulier.
On rappelle la dette du tatouage américain à l'égard de l'irezumi japonais, véritable costume corporel avec une iconographie qui emprunte à la fois aux éléments naturels et à la matière folklorique, lui-même associé aux estampes et aux ukiyo-e, indissociable de l'univers plébéien.
L'expo sur le tatouage au musée du quai Branly s'interroge surtout sur la fonction sociale et religieuse du tatouage comme marque rituelle d'intégration ou de marginalisation, liée une marque de reconnaissance, de distinction ou de punition. Il est également objet de spectacle et d'exhibition et est souvent, à certaines périodes, lié à un langage souterrain comme revendication de groupes marginaux dans une sorte de kaléidoscope d'identités qui revendiquent leur singularité. Cette inscription du sujet dans le corps social est donc en rapport avec différentes actions permettant de vénérer, diviniser, marginaliser, assujettir, magnifier avant de s'affranchir de ses pratiques et de devenir un art à part entière.
Malgré la condamnation du tatouage par le christianisme et d'ailleurs dans les trois religions monothéistes, l'Eglise affiche une certaine tolérance vis-à-vis de cette pratique, comme l'atteste ce tampon de tatouage à Jérusalem (le tampon est d'abord appuyé sur la peau puis on tatoue avec une aiguille) où le Christ est représenté sortant du tombeau: il s'agit d'une marque que se faisaient faire les pèlerins.
- Spoiler:
- Spoiler:
- Spoiler:
- Spoiler:
Mention est également faite de Baldaev, officier du ministère de l'Intérieur en URSS, et de ses carnets où il décode le langage secret des tatouages des incarcérés, lié à l'organisation hiérarchique des prisonniers en particulier.
- lol:
- Spoiler:
- Spoiler:
- Spoiler:
- Spoiler:
On rappelle la dette du tatouage américain à l'égard de l'irezumi japonais, véritable costume corporel avec une iconographie qui emprunte à la fois aux éléments naturels et à la matière folklorique, lui-même associé aux estampes et aux ukiyo-e, indissociable de l'univers plébéien.
- Spoiler:
- Spoiler:
- Spoiler:
- Spoiler:
- Spoiler:
- Spoiler:
- Le moko dérive de l'art de la sculpture:
- Spoiler:
- Spoiler:
- Spoiler:
- Spoiler:
- Spoiler:
- OlympiasProphète
Vu samedi dernier celle sur les Tudors. Magnifique. J'avais fait un fil sur Twitter pour mettre des photos (avec l'IPad, j'ai bcp de mal à accrocher mes photos ici !).
- thrasybuleDevin
Je sors de Magie, Anges et Démons au Musée d'art et d'histoire du Judaïsme, j'ai été assez intéressé: j'en parle plus tard ( avec l'expo sur Charles de La Fosse à Versailles qui m'a beaucoup plu)
- thrasybuleDevin
pas vraiment, je savais deux trois trucs par rapports aux Mayas et l'aspect rituel mais j'ai appris plein de trucs avec cette expo!MrBrightside a écrit:Tu t'intéressais au monde du tatouage avant, Thrasy ?
- MrBrightsideEmpereur
Ok, c'est ce que je pensais. Nous sommes allés voir l'expo peu après son ouverture avec un groupe d'amis passionnés et nous nous sommes tous un peu ennuyés.
J'imagine que c'était la volonté de Tin-Tin de faire un truc grand-public, c'est juste dommage qu'on parle toujours des mêmes tatoueurs, qu'on voit toujours les même freaks, etc... Mais bon, laissons le temps au temps, c'est déjà pas mal que les gens commencent à associer tatouage et art.
J'imagine que c'était la volonté de Tin-Tin de faire un truc grand-public, c'est juste dommage qu'on parle toujours des mêmes tatoueurs, qu'on voit toujours les même freaks, etc... Mais bon, laissons le temps au temps, c'est déjà pas mal que les gens commencent à associer tatouage et art.
- thrasybuleDevin
Ah oui je me doute que pour un connaisseur ça doit être sans grand intérêt, je reproche surtout à l'expo de faire une espèce de tour du monde ultra-rapide à la fin, dans une impression de saupoudrage, sans que l'on voie bien la cohérence avec la progression de l'expo. Qui trop embrasse, bla bla bla.
- marininhaHabitué du forum
Magie, Anges et Démons au Musée d'art et d'histoire du Judaïsme, vue mercredi dernier avec une conférencière super. Ce musée est excellent et regorge de ressources pédagogiques !
- thrasybuleDevin
Dommage que j'aie pas eu de conférencière, j'aurais eu pas mal de question à poser.
- marininhaHabitué du forum
J'ai pris beaucoup de notes mais je suis néophyte. Si je peux répondre à quelques unes de tes questions ...
- thrasybuleDevin
c'était surtout des points précis sur la Kabbale et sur le jeu des permutations dans les différents noms divins dans les manuscrits et amulettes.
- marininhaHabitué du forum
Effectivement je ne peux rien dire . Je passe mon temps à me dire que j'ai tout à apprendre, c'est frustrant ...
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum