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- AlExpert spécialisé
C'est un vrai cas de conscience : comment réagir aux fameuses réunions d'harmonisation où l'on a l'IPR devant nous qui nous ordonne de surnoter?
Je vais y avoir droit dans quelques jours. Je n'ai que 2 ans d'ancienneté dans la boite, je ne sais pas comment je peux me comporter sans me compromettre. L'année dernière j'avais été tellement choquée que ça m'avait vissée sur ma chaise (en même temps j'étais de réserve et ne voulais pas attirer l'attention! sans copies on peut davantage se moquer de ce qu'on entend!).
Mais j'avais pensé que la seule réponse digne aurait été qu'on se lève tous et qu'on parte, ce qui appliqué au réel aurait abouti à mon seul départ...
Que conseillez-vous?
Je vais y avoir droit dans quelques jours. Je n'ai que 2 ans d'ancienneté dans la boite, je ne sais pas comment je peux me comporter sans me compromettre. L'année dernière j'avais été tellement choquée que ça m'avait vissée sur ma chaise (en même temps j'étais de réserve et ne voulais pas attirer l'attention! sans copies on peut davantage se moquer de ce qu'on entend!).
Mais j'avais pensé que la seule réponse digne aurait été qu'on se lève tous et qu'on parte, ce qui appliqué au réel aurait abouti à mon seul départ...
Que conseillez-vous?
- Asha KrakenNeoprof expérimenté
e-Wanderer a écrit:Le point d'indice des récalcitrants sera gelé.
Han, ça ça tétanise, jamais je n'oserais récalcitrer avec une menace pareille sur mon pouvoir d'achat.
- User5899Demi-dieu
Sourire les bras croisés.Al a écrit:C'est un vrai cas de conscience : comment réagir aux fameuses réunions d'harmonisation où l'on a l'IPR devant nous qui nous ordonne de surnoter?
Je vais y avoir droit dans quelques jours. Je n'ai que 2 ans d'ancienneté dans la boite, je ne sais pas comment je peux me comporter sans me compromettre. L'année dernière j'avais été tellement choquée que ça m'avait vissée sur ma chaise (en même temps j'étais de réserve et ne voulais pas attirer l'attention! sans copies on peut davantage se moquer de ce qu'on entend!).
Mais j'avais pensé que la seule réponse digne aurait été qu'on se lève tous et qu'on parte, ce qui appliqué au réel aurait abouti à mon seul départ...
Que conseillez-vous?
Ca énerve, mais à un point... :lol!:
- ysabelDevin
Al a écrit:C'est un vrai cas de conscience : comment réagir aux fameuses réunions d'harmonisation où l'on a l'IPR devant nous qui nous ordonne de surnoter?
Je vais y avoir droit dans quelques jours. Je n'ai que 2 ans d'ancienneté dans la boite, je ne sais pas comment je peux me comporter sans me compromettre. L'année dernière j'avais été tellement choquée que ça m'avait vissée sur ma chaise (en même temps j'étais de réserve et ne voulais pas attirer l'attention! sans copies on peut davantage se moquer de ce qu'on entend!).
Mais j'avais pensé que la seule réponse digne aurait été qu'on se lève tous et qu'on parte, ce qui appliqué au réel aurait abouti à mon seul départ...
Que conseillez-vous?
Rester inflexible...
A ma première réunion d'harmonisation, ma super IPR m'a ordonné de remonter mes notes (enfin, pas ceux qui avaient plus de 10, hein, mais les tocards à qui j'avais mis 2, 3, 4 voire 5). Je lui ai tendu le paquet de copies et lui ai dit : mais faites madame...
Plusieurs années après, je retrouve des collègues présents à cette réunion et non seulement ils ont trouvé que j'avais un courage incroyable (ah, qui, moi ?) mais ils ont cru qu'elle allait avoir une crise d'apoplexie tellement elle est devenue rouge...
Bon, elle s'est vengée qq années plus tard quand elle est venue m'inspecter, ma CDE de l'époque m'a dit qu'elle n'avait jamais vu un rapport aussi assassin (et mes élèves m'ont dit : Madame, la vieille elle doit vous détester, vous auriez vu comme elle vous regardait ! )
Bon, comme tout cela me gonfle, maintenant je fais ma moyenne et si je trouve qu'elle est un peu basse (par rapport aux attendus) je prends toutes les copies à qui j'ai mis la moyenne et je les remonte d'un point.
Je ne peux envisager de remettre des points aux gros glandeurs (et sans doute chieurs en plus)
_________________
« vous qui entrez, laissez toute espérance ». Dante
« Il vaut mieux n’avoir rien promis que promettre sans accomplir » (L’Ecclésiaste)
- the educatorFidèle du forum
Fort bien. Eux ne doivent pas voir pourquoi ils respecteraient ceux et celles qui méprisent leur boulot... Enfin bre.....je ne vois pas pourquoi je respecterais celles et ceux qui nous méprisent en venant nous inspecter une fois tous les 5 ans et nous juger sur une heure, qui pour la plupart ont fui leur classe car les élèves ils s'en tapent, et qui nous infantilisent avec leur discours qui est éloigné de notre réalité.
- InvitéInvité
ysabel a écrit:
Bon, comme tout cela me gonfle, maintenant je fais ma moyenne et si je trouve qu'elle est un peu basse (par rapport aux attendus) je prends toutes les copies à qui j'ai mis la moyenne et je les remonte d'un point.
Je ne peux envisager de remettre des points aux gros glandeurs (et sans doute chieurs en plus)
Ce que je fait aussi, pas tellement pour les attendus mais aussi pour ajuster ce que je juge logique par rapport à mon sentiment sur le paquet. Je rentre les notes au fur et à mesure sur un tableur et à la fin je dope les bonnes copies et/ou je pénalise les pires pour modifier la moyenne. De toute manière effectivement hors de question de remonter les très basses.
- InvitéInvité
the educator a écrit:Fort bien. Eux ne doivent pas voir pourquoi ils respecteraient ceux et celles qui méprisent leur boulot... Enfin bre.....je ne vois pas pourquoi je respecterais celles et ceux qui nous méprisent en venant nous inspecter une fois tous les 5 ans et nous juger sur une heure, qui pour la plupart ont fui leur classe car les élèves ils s'en tapent, et qui nous infantilisent avec leur discours qui est éloigné de notre réalité.
Tout corps de métier méprise les autres et au sein du même corps les échelons hiérarchiques procèdent de même dans les deux sens. Et à base de jugements péremptoires, globalisants et définitifs. C'est la grande loi du mépris universel. Ça doit nous aider à vivre. Bien sûr dans la vraie vie avec les vrais gens c'est un peu plus compliqué...
- Thalia de GMédiateur
Voilà : enfin bref.the educator a écrit:Fort bien. Eux ne doivent pas voir pourquoi ils respecteraient ceux et celles qui méprisent leur boulot... Enfin bre.....je ne vois pas pourquoi je respecterais celles et ceux qui nous méprisent en venant nous inspecter une fois tous les 5 ans et nous juger sur une heure, qui pour la plupart ont fui leur classe car les élèves ils s'en tapent, et qui nous infantilisent avec leur discours qui est éloigné de notre réalité.
- tit871Niveau 7
the educator a écrit:Fort bien. Eux ne doivent pas voir pourquoi ils respecteraient ceux et celles qui méprisent leur boulot... Enfin bre.....je ne vois pas pourquoi je respecterais celles et ceux qui nous méprisent en venant nous inspecter une fois tous les 5 ans et nous juger sur une heure, qui pour la plupart ont fui leur classe car les élèves ils s'en tapent, et qui nous infantilisent avec leur discours qui est éloigné de notre réalité.
à la différence fort notable que , nous, nous ne les notons pas , n'avons pas de pouvoir sur leur avancement et donc leur salaire et nous ne ne leur faisons aucune critique, nous subissons. Si vous ne comprenez pas que cette violence peut être insupportable à certains comme moi mais que vous voulez les défendre mordicus, vous passez à côté de la frustration du métier d'un nombre certains d'enseignants qui en ont marre d'être au front( face aux élèves, face aux parents) et qui ne se sentent pas soutenus ni reconnus par leur hiérarchie!
Mais peut-être n'êtes vous pas vous-même enseignant...
- Thalia de GMédiateur
On revient au sujet, qui a dévié à cause de considérations qui n'auraient pas dû y être.
Thalia pour la modération.
Thalia pour la modération.
- tit871Niveau 7
le sujet est quand même le rapport IPR et enseignant et leur injonction/menace ...Permettez moi donc de dire que cette histoire est révélatrice du ras-le-bol que certains, comme moi, peuvent avoir.
- User21929Expert
+1tit871 a écrit:le sujet est quand même le rapport IPR et enseignant et leur injonction/menace ...Permettez moi donc de dire que cette histoire est révélatrice du ras-le-bol que certains, comme moi, peuvent avoir.
- CarnyxNeoprof expérimenté
C'est le centenaire de 14-18, il est toujours bon de faire la distinction entre ceux qui sont au front et les planqués !Whypee a écrit:+1tit871 a écrit:le sujet est quand même le rapport IPR et enseignant et leur injonction/menace ...Permettez moi donc de dire que cette histoire est révélatrice du ras-le-bol que certains, comme moi, peuvent avoir.
_________________
Of all tyrannies, a tyranny sincerely exercised for the good of its victims may be the most oppressive. It would be better to live under robber barons than under omnipotent moral busybodies. The robber baron’s cruelty may sometimes sleep, his cupidity may at some point be satiated; but those who torment us for our own good will torment us without end for they do so with the approval of their own conscience.
- karjosNiveau 6
Il y a un truc que je comprends pas trop.
Il y a une grille de notation pour le bac, non?
Du coup, comment peut-on être menacé de sanction si l'élève mérite réellement une mauvaise note?
Je veux dire, l'HG dépend déjà moins du professeur que la philo ou le français où là, l'appréciation des professeurs donne lieu à davantage de variations, non?
Ou alors il faut comprendre, comme on me l'a fait savoir dans certains établissements, que "je ne dois pas noter plus bas que XX/20"....?
Il y a une grille de notation pour le bac, non?
Du coup, comment peut-on être menacé de sanction si l'élève mérite réellement une mauvaise note?
Je veux dire, l'HG dépend déjà moins du professeur que la philo ou le français où là, l'appréciation des professeurs donne lieu à davantage de variations, non?
Ou alors il faut comprendre, comme on me l'a fait savoir dans certains établissements, que "je ne dois pas noter plus bas que XX/20"....?
- archebocEsprit éclairé
Carnyx a écrit:C'est le centenaire de 14-18, il est toujours bon de faire la distinction entre ceux qui sont au front et les planqués !Whypee a écrit:+1tit871 a écrit:le sujet est quand même le rapport IPR et enseignant et leur injonction/menace ...Permettez moi donc de dire que cette histoire est révélatrice du ras-le-bol que certains, comme moi, peuvent avoir.
Il y a une grande différence avec 14-18 : dans l'EN, la ligne de fracture semble passer entre les enseignants et les cadres, pris dans leur globalité (IPR, mais aussi CDE). Durant la première guerre mondiale, la fracture passait au sein du corps des cadres intermédiaires, entre les chefs de corps et les officiers d'EM. Selon l'analyse de Marc Bloch, dès que les officiers ont recommencé à tourner entre EM et corps de troupe, la fracture s'est atténuée. A noter que durant cette guerre, plusieurs généraux français sont tombés sous le feu ennemi.
- User5899Demi-dieu
C'est la grille qui est en cause, justement. Si, en français, on me dit qu'il ne faut pas attendre une intro, une problématique et une conclusion, ou que l'on peut accepter des généralités sur un personnage traité comme une personne, alors que c'est un commentaire de texte, ben je ne tiens pas compte des recommandations, c'est tout. Et si l'on n'est pas content, l'on ne me convoque plus. C'est simple, la vie.karjos a écrit:Il y a un truc que je comprends pas trop.
Il y a une grille de notation pour le bac, non?
Du coup, comment peut-on être menacé de sanction si l'élève mérite réellement une mauvaise note?
Je veux dire, l'HG dépend déjà moins du professeur que la philo ou le français où là, l'appréciation des professeurs donne lieu à davantage de variations, non?
Ou alors il faut comprendre, comme on me l'a fait savoir dans certains établissements, que "je ne dois pas noter plus bas que XX/20"....?
- karjosNiveau 6
le problème dans ce cas, c'est qu'on fait plus de l'HG... on fait de.... de la bouillie d'HG....
et le choc à l'université va être beaucoup plus rude, du coup (sans compter des profs d'univ qui vont penser qu'on les prend pour des baby-sitter parce qu'ils devront rattraper le retard des lycéens).
où va-t-on....
et le choc à l'université va être beaucoup plus rude, du coup (sans compter des profs d'univ qui vont penser qu'on les prend pour des baby-sitter parce qu'ils devront rattraper le retard des lycéens).
où va-t-on....
- RendashBon génie
Cripure a écrit:ben je ne tiens pas compte des recommandations, c'est tout..
Comensasfétropa
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"Ce serait un bien bel homme s’il n’était pas laid ; il est grand, bâti en Hercule, mais a un teint africain ; des yeux vifs, pleins d’esprit à la vérité, mais qui annoncent toujours la susceptibilité, l’inquiétude ou la rancune, lui donnent un peu l’air féroce, plus facile à être mis en colère qu’en gaieté. Il rit peu, mais il fait rire. [...] Il est sensible et reconnaissant ; mais pour peu qu’on lui déplaise, il est méchant, hargneux et détestable."
- SeiGrand Maître
karjos a écrit:le problème dans ce cas, c'est qu'on fait plus de l'HG... on fait de.... de la bouillie d'HG....
et le choc à l'université va être beaucoup plus rude, du coup (sans compter des profs d'univ qui vont penser qu'on les prend pour des baby-sitter parce qu'ils devront rattraper le retard des lycéens).
où va-t-on....
J'ai ressenti le choc en 2003, déjà. Je suis vraiment heureuse d'avoir fait une prépa en partie pour ceci : avoir découvert ce qu'étaient vraiment l'histoire et la géo (ce que je n'aurais sans doute jamais découvert en faisant des études plus ciblées qu'une prépa, puisque ce n'était pas ma spécialité).
Edit : mon dieu, je me rends compte que mon post pourrait paraître hyper méprisant pour les collègues d'HG du secondaire ! Pas du tout, hein, j'admirais beaucoup ma prof de terminale ! C'est un ensemble, ce n'est pas lié aux qualités personnelles indéniables.
- Thalia de GMédiateur
mp pour te rassurer.tit871 a écrit:le sujet est quand même le rapport IPR et enseignant et leur injonction/menace ...Permettez moi donc de dire que cette histoire est révélatrice du ras-le-bol que certains, comme moi, peuvent avoir.
- ElyasEsprit sacré
Le fait de reformuler le sujet sous la forme d'une question ou d'une phrase lançant une enquête dans l'introduction, vous appelez ça une problématique ? Une seule phrase plantant le sujet ? Sérieux ?
On a déjà eu ce débat mais le mot problématique est récent dans l'EN. On a l'impression qu'utiliser ce mot est magique tant pour les IA-IPR (quelle est la problématique de votre cours ? Il faut problématiser !) que pour les enseignants (sentiment d'être encore des intellectuels alors que la société et notre employeur nous rétrogradent financièrement et socialement ?).
Le pire est que cette mode vient du concept de situations-problèmes qui est l'ancêtre de la tâche complexe.
Avant toute cette folie, mes professeurs disaient juste qu'il fallait reformuler le sujet sous la forme d'une question. Je n'ai entendu le mot problématique que depuis une dizaine d'années. Je trouve que c'est bien plus compréhensible et surtout la problématique telle que vue par l'EN n'est qu'une formulation d'une phrase sous la forme d'une question la plupart du temps. Pas une problématique telle qu'elle se définit.
Mon dieu, je crains que mon message n'invoque PY
On a déjà eu ce débat mais le mot problématique est récent dans l'EN. On a l'impression qu'utiliser ce mot est magique tant pour les IA-IPR (quelle est la problématique de votre cours ? Il faut problématiser !) que pour les enseignants (sentiment d'être encore des intellectuels alors que la société et notre employeur nous rétrogradent financièrement et socialement ?).
Le pire est que cette mode vient du concept de situations-problèmes qui est l'ancêtre de la tâche complexe.
Avant toute cette folie, mes professeurs disaient juste qu'il fallait reformuler le sujet sous la forme d'une question. Je n'ai entendu le mot problématique que depuis une dizaine d'années. Je trouve que c'est bien plus compréhensible et surtout la problématique telle que vue par l'EN n'est qu'une formulation d'une phrase sous la forme d'une question la plupart du temps. Pas une problématique telle qu'elle se définit.
Mon dieu, je crains que mon message n'invoque PY
- CathEnchanteur
Ah tiens Elyas, je suis entièrement d'accord avec toi.
- Thalia de GMédiateur
Dieu et PY dans une même phrase, c'est moyen !Elyas a écrit:Le fait de reformuler le sujet sous la forme d'une question ou d'une phrase lançant une enquête dans l'introduction, vous appelez ça une problématique ? Une seule phrase plantant le sujet ? Sérieux ?
On a déjà eu ce débat mais le mot problématique est récent dans l'EN. On a l'impression qu'utiliser ce mot est magique tant pour les IA-IPR (quelle est la problématique de votre cours ? Il faut problématiser !) que pour les enseignants (sentiment d'être encore des intellectuels alors que la société et notre employeur nous rétrogradent financièrement et socialement ?).
Le pire est que cette mode vient du concept de situations-problèmes qui est l'ancêtre de la tâche complexe.
Avant toute cette folie, mes professeurs disaient juste qu'il fallait reformuler le sujet sous la forme d'une question. Je n'ai entendu le mot problématique que depuis une dizaine d'années. Je trouve que c'est bien plus compréhensible et surtout la problématique telle que vue par l'EN n'est qu'une formulation d'une phrase sous la forme d'une question la plupart du temps. Pas une problématique telle qu'elle se définit.
Mon dieu, je crains que mon message n'invoque PY
Cela dit tu poses bien le problème d'une confusion de termes et de concepts. J'ai, finalement l'impression d'avoir pratiqué la "problématique" pendant des années comme Monsieur Jourdain la prose :
"Par ma foi, il y a plus de quarante ans que je dis de la prose sans que j’en susse rien, et je vous suis le plus obligé du monde de m’avoir appris cela."
- HerrelisGrand sage
Mais mais mais... hier à la radio, notre ministre a dit que c'était une légende urbaine ce type de consignes. Elle aurait menti? Non, j'y crois pas... tsk, elle n'oserait pas.
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Han : "Comment on s'en sort?" Luke : "comme d'habitude." Han : "Si mal que ça?!!" Le Retour du Jedi
"Drowned in moonlight, strangled by her own bra." -Carrie Fisher- 1956-2016 - See you space momma.
"Drowned in moonlight, strangled by her own bra." -Carrie Fisher- 1956-2016 - See you space momma.
- Isis39Enchanteur
Elyas a écrit:Le fait de reformuler le sujet sous la forme d'une question ou d'une phrase lançant une enquête dans l'introduction, vous appelez ça une problématique ? Une seule phrase plantant le sujet ? Sérieux ?
On a déjà eu ce débat mais le mot problématique est récent dans l'EN. On a l'impression qu'utiliser ce mot est magique tant pour les IA-IPR (quelle est la problématique de votre cours ? Il faut problématiser !) que pour les enseignants (sentiment d'être encore des intellectuels alors que la société et notre employeur nous rétrogradent financièrement et socialement ?).
Le pire est que cette mode vient du concept de situations-problèmes qui est l'ancêtre de la tâche complexe.
Avant toute cette folie, mes professeurs disaient juste qu'il fallait reformuler le sujet sous la forme d'une question. Je n'ai entendu le mot problématique que depuis une dizaine d'années. Je trouve que c'est bien plus compréhensible et surtout la problématique telle que vue par l'EN n'est qu'une formulation d'une phrase sous la forme d'une question la plupart du temps. Pas une problématique telle qu'elle se définit.
Mon dieu, je crains que mon message n'invoque PY
Je confirme : mon IPR m'a dit que les problématiques n'apparaissaient pas assez clairement dans les cahiers de mes élèves...
- IphigénieProphète
Cath a écrit:Ah tiens Elyas, je suis entièrement d'accord avec toi.
Bis repetita et idem avec Thalia de G
En français comme en histoire les problématiques ont fleuri avec la réflexion des IPR pour faire "monter les notes": on a remplacé l'apprentissage de la réflexion à travers les devoirs écrits par un formalisme creux, réapplicable à n'importe quel sujet (voire matière) destiné à "remplir" la copie même sans effort de raisonnement.
Aujourd'hui il n'y a qu'à voir à quel point les élèves s'accrochent à ce formalisme parce qu'il leur évite le vrai travail de la réflexion (on a droit en plus à la litanie de la citation des œuvres incriminées dans le devoir, puis une annonce de plan à la finesse éléphantesque.)
Quand on regarde par exemple le Bennac des années 70 (le "guide marabout" de la dissertation dans ces années-là..) l'effort est porté sur "l'entrée en matière" et "l'analyse du sujet". L'"annonce du plan" est considérée comme lourde et inutile, si l'analyse du sujet a été bien conduite-justement. Quant au mot problématique il n'apparaît évidemment pas, il est remplacé par "l'analyse précise du sujet et des mots clés".
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