- V.MarchaisEmpereur
Lilith, j'ai désespéré suffisamment d'IPR pour n'avoir plus la moindre crainte de ces oiseaux-là. Je redoute bien plutôt que mes élèves se retrouvent à faire des éoliennes avec quelques illuminés plutôt que de la grammaire avec moi.
- V.MarchaisEmpereur
J'ajoute que notre équipe de Lettres s'est battue avec fureur, notamment contre une équipe de maths bien décidée à avoir la peau du latin, et contre une CDE sur la même ligne (qui a présenté les choses en ces termes en CP : "Bon, les cinq heures de l'EC latin, on les donne aux 13% d'élèves latinistes ou à tous les autres pour des dédoublements ?"), pour préserver le latin, et que cela passait obligatoirement, chez nous, par un EPI.
- V.MarchaisEmpereur
lilith888 a écrit:Je m'en souviens
C'est toi qui m'avais inspectée ? :lol:
- lilith888Grand sage
Non, mais je lis le forum depuis trèèèèèèèèèèès longtemps.
Qu'on m'entende bien : je ne parle pas des EPI, mais bien des nouveaux programmes, qui sont tout simplement une hérésie thématique.
Qu'on m'entende bien : je ne parle pas des EPI, mais bien des nouveaux programmes, qui sont tout simplement une hérésie thématique.
- V.MarchaisEmpereur
Oui, c'est clair que les programmes, il faudra en contourner les thèmes débiles. Pas de problème pour étudier L'Odyssée, on le fait déjà. Mais "le monstre aux limites de l'humain", c'est vraiment un contresens. J'espère que n'importe quel prof de Lettres est capable de s'en rendre compte et de faire autre chose avec L'Odyssée. Par exemple : étudier L'Odyssée.
Mais bon, ça, on a l'habitude de prendre et de laisser. Les Lumières avaient beau avoir mystérieusement disparu des programmes de 2009, je les ai toujours traitées en 4e, et on a même fait un chapitre dessus dans TDL. Je connais bien des collègues mordus du récit de voyage qui ont continué de l'étudier quand bien même il n'était plus au programme. Perso, je trouve cette littérature sans grand intérêt. Juxtaposer les descriptions juste pour voir les termes péjoratifs et les connecteurs spatiaux, ça me fait frémir. Alors maintenant, c'est moi qui vais ignorer les changements qui ne m'agréent pas. Et y en a !
Mais bon, ça, on a l'habitude de prendre et de laisser. Les Lumières avaient beau avoir mystérieusement disparu des programmes de 2009, je les ai toujours traitées en 4e, et on a même fait un chapitre dessus dans TDL. Je connais bien des collègues mordus du récit de voyage qui ont continué de l'étudier quand bien même il n'était plus au programme. Perso, je trouve cette littérature sans grand intérêt. Juxtaposer les descriptions juste pour voir les termes péjoratifs et les connecteurs spatiaux, ça me fait frémir. Alors maintenant, c'est moi qui vais ignorer les changements qui ne m'agréent pas. Et y en a !
- EsméraldaGrand sage
lilith888 a écrit:Non, mais franchement, vous trouvez que ce que vous faites cette année est si mauvais pour les élèves ? Si la réponse est non, si comme moi, vous vous faites suer depuis 10 ans pour obtenir des cours qui font progresser les élèves, pourquoi diable s'arracher les cheveux à "organiser/anticiper" ces fadaises ?
La peur de l'inspection ?
Personnellement, je ne changerai pas mes cours pour faire "semblant" de coller à ça (je ne parle pas des EPI, je parle bien des programmes de français)
Et oui, si on était un peu plus à résister, peut-être que ceux qui, comme moi, résisteront jusqu'au bout, se feraient moins démolir en inspection prochaine (m'en fiche, même pas peur).
Donc oui, je juge, et oui, je suis en colère qu'on me renvoie dans les fils consacrés au râlage... alors que c'est l'avenir de la matière qui se joue !!!
Voilà, tout est dit. Je n'ai pas le sentiment que ce que j'ai fait jusqu'à maintenant était si pourrie. Je trouvais les précédents programmes satisfaisants, assez clairs, cohérents.
Où était-il besoin de les changer tous ? De les faire appliquer tous d'un coup ? En formation, à la pleinière, un IPR d'SVT a eu le culot de sortir que le ministère avait fait ce choix car cela lui avait paru plus simple M'enfin !!!! C'est surtout pour dire de tout balancer avant 2017. Evidemment on est beaucoup à avoir réagi à ce moment là !
Je viens de relire le programme de cycle 3 ( enfin presque, mon imprimante a oublié les dernières pages je crois), j'ai failli m'endormir...
- AmaliahEmpereur
Pour la presse, je pense à L'Honneur perdu de Katharina Blum de Heinrich Böll, mais je ne sais pas si c'est exploitable en collège.
Chez nous, les collègues qui ont les 5e en français ont proposé un EPI sur ce qu'elle faisait déjà, à savoir le Moyen Age, les enluminures, la visite des archives... La collègue de maths fera la symétrie à ce moment-là et la collègue d'Arts plastiques donnera un coup de main et basta. Et nous ne comptons pas proposer autre chose pour le français sur les autres niveaux.
Les collègues d'anglais et de musique vont estampiller EPI leur projet musique afro-américaine.
Nous sommes décidés à demander que l'EPI ne soit noté tel quel dans l'edt afin de pouvoir mener une séquence EPI. Passer trois semaines ou quatre sur le Moyen Age ou la musique afro américaine et noter EPI de temps en temps sur Pronotes.
Chez nous, les collègues qui ont les 5e en français ont proposé un EPI sur ce qu'elle faisait déjà, à savoir le Moyen Age, les enluminures, la visite des archives... La collègue de maths fera la symétrie à ce moment-là et la collègue d'Arts plastiques donnera un coup de main et basta. Et nous ne comptons pas proposer autre chose pour le français sur les autres niveaux.
Les collègues d'anglais et de musique vont estampiller EPI leur projet musique afro-américaine.
Nous sommes décidés à demander que l'EPI ne soit noté tel quel dans l'edt afin de pouvoir mener une séquence EPI. Passer trois semaines ou quatre sur le Moyen Age ou la musique afro américaine et noter EPI de temps en temps sur Pronotes.
- DinaaaExpert spécialisé
V. Marchais, puis-je te demander si tu réécris les TDL des 4 niveaux en simultané (ça me semble... improbable !), et s'il est prévu, chez Nathan du moins, un seul manuel par cycle ou un par niveau ?
- V.MarchaisEmpereur
Malgré l'insistance de l'éditeur, toute l'équipe a refusé de faire un manuel de cycle. Ça fait des années que nous défendons l'idée de progressions raisonnées, aussi bien en littérature, fondées en particulier sur l'histoire littéraire, qu'en langue : c'est pas pour laisser penser tout à coup qu'on pourrait faire n'importe quoi dans n'importe quel ordre. Ce seront donc des manuels par niveau, et pas la grande révolution : en termes de contenu, nous restons fidèles à ce que nous avons toujours été. Je n'ai pas le droit d'en dire beaucoup plus à cette heure, mais les spécimens vont arriver vite, maintenant.
- SphinxProphète
J'ai conseil d'enseignement demain. Je pense qu'on va essayer de fourrer du mieux qu'on peut les anciens programmes dans les oripeaux des nouveaux. Quant aux EPi, j'ai prévenu le CDE que ces nouveaux programmes étant incompréhensibles (en tout cas, moi, ces thèmes alak, je ne les comprends pas) et bourrés d'idioties, et la collègue qui s'est rendue à la formation proimposée par les inspecteurs pour expliquer le programme ne s'étant rien vu expliquer du tout, il était hautement improbable qu'on lui ponde quelque chose.
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An education was a bit like a communicable sexual disease. It made you unsuitable for a lot of jobs and then you had the urge to pass it on. - Terry Pratchett, Hogfather
"- Alors, Obélix, l'Helvétie c'est comment ? - Plat."
- DinaaaExpert spécialisé
@ V. Marchais : Merci pour ta réponse, qui laisse penser que certains autres éditeurs vont, eux, proposer des manuels par cycle... Bonjour l'angoisse, 3 ans de collège, littérature et langue, en 200 pages. Youpi.
J'ai hâte de découvrir tes spécimens.
J'ai hâte de découvrir tes spécimens.
- V.MarchaisEmpereur
Je ne sais pas du tout ce que préparent les autres, mais pas sûre qu'il y ait tant de manuels de cycle que ça. Parce que là, oui, à moins de vendre un catalogue La Redoute, ça ne pourrait être que d'une pauvreté terrifiante.
- User5899Demi-dieu
Eh bien adressez-vous à moi normalement, sans crier ni faire semblant de ne pas comprendre ou de vous sentir offensée, ni me reprocher je ne sais quelle cour. je ne vends pas de charges, je n'ai pas de privilèges à distribuer en échange de je ne sais quelle veulerie. Paillasson... Non mais n'importe quoi. Je vous traite aussi en paillasson quand je réponds à vos questions de grammaire 3 jours sur 4 ou presque ?cannelle21 a écrit:Justement je n'ai pas écrit en vert. Et que je sois médiatrice ou membre du forum, je déteste être prise pour un paillasson. D'ailleurs la médiatrice, elle a un nom ou du moins un pseudo.Cripure a écrit:Bien qu'elle n'ait pas écrit en vert, j'ai bien entendu le ton modéré et pacificateur de la médiatrice, je vous laisse donc.
Je pense que cet "échange" serait plus approprié en MP, d'ailleurs. Vu que je ne peux pas vous mettre en ignorée...
Je n'en doute pas une seconde, mais encore une fois, il n'était pas question de cela. Si on ne peut pas dire, ici ou ailleurs, que le programme est fou et que ceux qui le meublent sans voir les failles inquiètent, c'est bien dommage. Et il n'est question que de cela.V.Marchais a écrit:Je me cognerai les EPI, mais ce sera EPI Ovide (et non, Ovide n'écrit pas des romans ;-)), Horace, Hugo, COD, attribut du sujet, conditionnel mode, et à toutes les personnes, je vous prie.
Pour la presse, il y a aussi Illusions perdues, pour les feuilletons, les Rougon Macquart ont paru en feuilleton également. Numéro zéro, le dernier roman d'Umberto Eco, est également consacré à la presse, mais il est dans ma PAL.Anarore a écrit:Peut-être peux-tu traiter de la mise en place de la presse ? Avec le Mercure Galant notamment.S.perros a écrit:C'est un EPi information-com et citoyenneté que je vais devoir mener pour des 4emes avec le collègue d'histoire , la doc et la CPE. L'un de vous aurait-il déjà pensé à des œuvres littéraires traitant du monde de la presse et du journalisme, comme les évoquent les programmes?
Tu pourrais aussi te pencher sur les romans feuilletons (Balzac, Dumas, Sue).
Sinon il y a Bel Ami de Maupassant qui traite du journalisme pour une OI.
Je t'avoue que je ne suis pas sûre du tout que les programmes tirent dans ce sens-là... et puis relier tout ça à la citoyenneté... à la limite il faudrait peut-être partir d'un peu plus loin, par exemple des journaux révolutionnaires, puis ceux sous la terreur, avant d'arriver à ceux du XIXe et dans ce cas faire un GT. ça permettrait de faire une étude historique, de faire des recherches avec la documentaliste, et des discussion sur la citoyenneté avec la CPE.
La BNF propose cela aussi : http://expositions.bnf.fr/presse/arret/13-2.htm
Je pensais, sinon, aux faux journaux depuis 1986 (principalement sur Canal+, mais aussi France inter, en 1990 avec le Vrai-Faux journal ("et bien sûr, s'il ne se passait rien, nous n'hésiterions pas à interrompre nos programmes pour ne pas vous en informer" ), de 1991 à 1996 avec Rien à cirer. Pensez aussi aux Guignols (extraordinaire couverture de la campagne présidentielle 94-95 ! Exceptionnel !) ou au Petit journal de Yann Barthès : prévu à ses débuts comme une pastille d'information "vérifiée", il se mue aujourd'hui en ce qu'il voudrait être un contrepouvoir, mais ce n'est pas évident. La presse, d'ailleurs, est appelée 4e pouvoir, en référence à la séparation des trois autres qui contribue à définir la république. Dans cette optique, peut-être peut-on aussi s'amuser avec les ouvrages de Patrick Rambaud consacrés aux règnes de Sarkozy et de Hollande ? Après tout, "information" n'est pas seulement "journalisme"...
Je joins en PJ ci-dessous une chronique d'Alexandre Vialatte sur "l'homme d'aujourd'hui", qui ironise sur la presse.
Mais je ne comprends pas ce que c'est que "information & citoyenneté". Quand la république s'est vue confortée, on a rendu l'école obligatoire, pas la lecture de la presse, de la même façon (ou presque) qu'à Athènes, au Ve siècle avant notre ère, le théâtre était obligatoire, parce que le citoyen a besoin de connaissances, mais certainement pas limitées à l'information... Et enfin, je ne comprends pas pourquoi vous vous laissez imposer un thème ou un travail. Si vous cédez de votre liberté, vous en aurez de moins en moins, et ça viendra de vous...
Dalva, leur EPI-LCA, trompez-moi si je m'interromps, ce sera bien tout sauf du latin, n'est-ce pas ? Ce sera la toge, le ius imaginum, les films de gladiateurs, l'impluuium et le cursus honorum, mais certainement pas un regard sous un autre angle sur la grammaire française, hein ?
Bon
La réforme était bien une catastrophe, mais je sens que ses acteurs vont ouvrir quelques voies d'eau supplémentaires
- Melyne5Fidèle du forum
lilith888 a écrit:Non, mais franchement, vous trouvez que ce que vous faites cette année est si mauvais pour les élèves ? Si la réponse est non, si comme moi, vous vous faites suer depuis 10 ans pour obtenir des cours qui font progresser les élèves, pourquoi diable s'arracher les cheveux à "organiser/anticiper" ces fadaises ?
La peur de l'inspection ?
Personnellement, je ne changerai pas mes cours pour faire "semblant" de coller à ça (je ne parle pas des EPI, je parle bien des programmes de français)
Et oui, si on était un peu plus à résister, peut-être que ceux qui, comme moi, résisteront jusqu'au bout, se feraient moins démolir en inspection prochaine (m'en fiche, même pas peur).
Donc oui, je juge, et oui, je suis en colère qu'on me renvoie dans les fils consacrés au râlage... alors que c'est l'avenir de la matière qui se joue !!!
Merci Lilith!
Je suis exaspérée par toutes ces propositions d'EPI et même de séquences qui pleuvent ici ou là! Je serai une mauvaise prof et n'appliquerai pas les nouveaux programmes!Je me contenterai de recycler ce que j'ai! Pire, j'en suis presqu'au point où je me fiche que les élèves progressent ou pas ! Marre qu'on nous culpabilise sans cesse avec l'intérêt des élèves ou la conscience professionnelle alors qu'on nous demande de bosser toujours plus et qu'on est payés moitié moins que nos collègues allemands (3900 euros au bout de 15 ans ). J'ai l'intention de me préserver et le mépris avec lequel nous sommes traités ne m'incite pas à m'investir dans quoi que ce soit. Et pourtant je serai vraisemblablement inspectée l'an prochain !
- DalvaVénérable
J'avoue que je ne sais pas parce que je n'ai pas voulu demander ce qu'elles avaient casé dedans.Cripure a écrit:
Dalva, leur EPI-LCA, trompez-moi si je m'interromps, ce sera bien tout sauf du latin, n'est-ce pas ? Ce sera la toge, le ius imaginum, les films de gladiateurs, l'impluuium et le cursus honorum, mais certainement pas un regard sous un autre angle sur la grammaire française, hein ?
Tout ce que je sais, c'est que mes collègues refusent de faire un truc sans langue.
Comme en latin elles avaient déjà deux "projets" existants (on dit comme ça maintenant, mais ce n'est pas comme ça qu'on appelait ça), elles les ont transformés en EPI, si j'ai bien compris.
L'un d'entre eux concerne donc le site de Grand, que nous visitions tous les ans en 6e jusqu'à il y a quelques années, et où elles emmènent maintenant les latinistes de 5e.
Ce qui est sûr en tout cas, c'est que lorsque nous faisons de l'initiation en 6e pour donner un aperçu afin que les élèves choisissent l'option, il est davantage question de langue que d'autre chose.
Enfin, pour répondre à votre inquiétude, je suis à peu près certaine qu'il n'y aura ni toge, ni films de gladiateurs. J'espère ne pas trop m'avancer.
- AmaliahEmpereur
Pour en revenir au manuel de cycle, mais comment peut-on utiliser un tel manuel? Comment savoir ce que chaque collègue utilise chaque année? J'ai rigolé en imaginant mon catalogue la redoute dans mon sac!
Bref, peu de changements, merci V. Marchais! On a hâte de voir comment transformer ce merdier en quelque chose de convenable!
Bref, peu de changements, merci V. Marchais! On a hâte de voir comment transformer ce merdier en quelque chose de convenable!
- MUTISExpert
V.Marchais a écrit:Malgré l'insistance de l'éditeur, toute l'équipe a refusé de faire un manuel de cycle. Ça fait des années que nous défendons l'idée de progressions raisonnées, aussi bien en littérature, fondées en particulier sur l'histoire littéraire, qu'en langue : c'est pas pour laisser penser tout à coup qu'on pourrait faire n'importe quoi dans n'importe quel ordre. Ce seront donc des manuels par niveau, et pas la grande révolution : en termes de contenu, nous restons fidèles à ce que nous avons toujours été. Je n'ai pas le droit d'en dire beaucoup plus à cette heure, mais les spécimens vont arriver vite, maintenant.
En tout cas avoir réussi à faire 4 livres pour les 4 niveaux alors que les programmes sont sortis seulement en octobre ( ) et en tenant compte des nouveaux programmes, cela relève de l'exploit herculéen...
C'est énorme...
Bravo Véronique et j'espère que vous n'avez pas tenu compte des recommandations des inspecteurs et des formateurs ESPE qui expliquent abondamment que les élèves n'ont pas besoin de manuel, de questionnaires sur les textes ou d'exercices de grammaire. :lol:
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"Heureux soient les fêlés car ils laissent passer la lumière" (Audiard)
"Ce n'est pas l'excès d'autorité qui est dangereux, c'est l'excès d'obéissance" (Primo Levi)
"La littérature, quelque passion que nous mettions à le nier, permet de sauver de l'oubli tout ce sur quoi le regard contemporain, de plus en plus immoral, prétend glisser dans l'indifférence absolue" (Enrique Vila-Matas)
" Que les dissemblables soient réunis et de leurs différences jaillira la plus belle harmonie ; rien ne se fait sans lutte." (Héraclite)
"Les hommes sont si nécessairement fous que ce serait être fou par un autre tour de folie, de n'être pas fou" (Pascal).
- V.MarchaisEmpereur
Non, Mutis, il n'y aura pas quatre volumes cette année.
Nathan a bien proposé de mettre des nègres à notre disposition, mais je me sens incapable de travailler en sous-traitant. Pour moi, faire une leçon de grammaire, c'est pas juste pondre 6 ou 8 exos sur le COD, par exemple. On se met à 3 sur chaque leçon, et on réfléchit chaque exercice un par un. Par quel travail entrons-nous dans la leçon ? dans les exercices ? Un travail sur les pronoms objet est indispensable, mais nous voulons en outre que ce travail permette aux élèves de réfléchir à la distinction la / l'a, les / l'ai ; que cela fasse travailler l'accord sujet-verbe avec pronom intercalé (je les aime(s?), ils les aiment ou aimes, etc.) ; la syntaxe, si hasardeuse dès qu'il faut mettre en oeuvre un pronom dans une phrase interrogative ou négative, surtout aux temps composés. Ça ne se voit peut-être pas, mais chaque exercice, aussi imparfait soit-il encore, est pensé au millimètre. Je ne vois pas comment je pourrais donner toutes les consignes à un nègre pour qu'il fasse ce travail à ma place. Ça me prendrait tellement de temps, en explications, vérifications, corrections, que j'ai sans doute aussi vite de faire les choses moi-même, avec mon équipe, qui a l'habitude. D'autant que c'est exactement la même chose avec les textes, le travail d'écriture et de vocabulaire.
Je ne veux pas faire pleurer sur mon sort, car tout ce que je fais, je le fais librement, mais depuis bientôt un an, ma vie, et celle de mes collaboratrices, est bien peu de chose. Perso, j'appelle ça la vie de c-o-n : travailler, bouffer, travailler, dormir (un tout petit peu), travailler... Honnêtement, là, j'en peux plus. Mes enfants en ont marre, et ça me crève le coeur de les négliger à ce point. Nous essayons de nous réorganiser, avec les filles, car je ne me sens pas prête à vivre une deuxième année comme ça. Je ne dis pas ça pour déclencher encouragements ou compliments, mais parce que c'est une question que je me pose chaque jour depuis des mois : je me demande si tout ça en vaut vraiment la peine, si un manuel, quels que soient sa qualité et son rayonnement, mérite d'y laisser deux ans de sa vie et de celle de ses proches.
Pardon, c'était le coup du blues du creux de l'hiver, sans doute.
Nathan a bien proposé de mettre des nègres à notre disposition, mais je me sens incapable de travailler en sous-traitant. Pour moi, faire une leçon de grammaire, c'est pas juste pondre 6 ou 8 exos sur le COD, par exemple. On se met à 3 sur chaque leçon, et on réfléchit chaque exercice un par un. Par quel travail entrons-nous dans la leçon ? dans les exercices ? Un travail sur les pronoms objet est indispensable, mais nous voulons en outre que ce travail permette aux élèves de réfléchir à la distinction la / l'a, les / l'ai ; que cela fasse travailler l'accord sujet-verbe avec pronom intercalé (je les aime(s?), ils les aiment ou aimes, etc.) ; la syntaxe, si hasardeuse dès qu'il faut mettre en oeuvre un pronom dans une phrase interrogative ou négative, surtout aux temps composés. Ça ne se voit peut-être pas, mais chaque exercice, aussi imparfait soit-il encore, est pensé au millimètre. Je ne vois pas comment je pourrais donner toutes les consignes à un nègre pour qu'il fasse ce travail à ma place. Ça me prendrait tellement de temps, en explications, vérifications, corrections, que j'ai sans doute aussi vite de faire les choses moi-même, avec mon équipe, qui a l'habitude. D'autant que c'est exactement la même chose avec les textes, le travail d'écriture et de vocabulaire.
Je ne veux pas faire pleurer sur mon sort, car tout ce que je fais, je le fais librement, mais depuis bientôt un an, ma vie, et celle de mes collaboratrices, est bien peu de chose. Perso, j'appelle ça la vie de c-o-n : travailler, bouffer, travailler, dormir (un tout petit peu), travailler... Honnêtement, là, j'en peux plus. Mes enfants en ont marre, et ça me crève le coeur de les négliger à ce point. Nous essayons de nous réorganiser, avec les filles, car je ne me sens pas prête à vivre une deuxième année comme ça. Je ne dis pas ça pour déclencher encouragements ou compliments, mais parce que c'est une question que je me pose chaque jour depuis des mois : je me demande si tout ça en vaut vraiment la peine, si un manuel, quels que soient sa qualité et son rayonnement, mérite d'y laisser deux ans de sa vie et de celle de ses proches.
Pardon, c'était le coup du blues du creux de l'hiver, sans doute.
- MUTISExpert
Je connais votre sérieux et votre travail et je ne doute pas qu'il soit de grande qualité malgré toutes les absurdités prônées officiellement et affichées sans vergogne.
Je sais le travail que représente un livre et que ne mesurent pas (souvent) ceux qui n'ont jamais eu à fournir ce genre de travail. D'où mon irritation absolue quand j'entends quelque pédant formateur ou donneur de leçons dénigrer les manuels et dire dans le même temps qu'il ne donne pas de contre-exemple, bien sûr, car c'est aux professeurs de les faire... Quelle fumisterie et quel mépris.
Et j'ai sous les yeux une séquence "exemplaire"( ) fournie par des inspecteurs lors d'une réunion de formation sur la réforme qui est tellement ridicule qu'on pourrait la prendre pour une parodie volontaire... Mais non, elle est simplement absurde...
Je mesure le travail que nécessitent ces livres et je vous dis courage ! Car, les manuels resteront ensuite des références et des recours pour beaucoup pendant quelques années ! Jusqu'au prochain programme qui balaiera, on peut l'espérer, toutes les dérives et inepties de celui-ci !!! Courage Véronique, le soleil revient.
Je sais le travail que représente un livre et que ne mesurent pas (souvent) ceux qui n'ont jamais eu à fournir ce genre de travail. D'où mon irritation absolue quand j'entends quelque pédant formateur ou donneur de leçons dénigrer les manuels et dire dans le même temps qu'il ne donne pas de contre-exemple, bien sûr, car c'est aux professeurs de les faire... Quelle fumisterie et quel mépris.
Et j'ai sous les yeux une séquence "exemplaire"( ) fournie par des inspecteurs lors d'une réunion de formation sur la réforme qui est tellement ridicule qu'on pourrait la prendre pour une parodie volontaire... Mais non, elle est simplement absurde...
Je mesure le travail que nécessitent ces livres et je vous dis courage ! Car, les manuels resteront ensuite des références et des recours pour beaucoup pendant quelques années ! Jusqu'au prochain programme qui balaiera, on peut l'espérer, toutes les dérives et inepties de celui-ci !!! Courage Véronique, le soleil revient.
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"Heureux soient les fêlés car ils laissent passer la lumière" (Audiard)
"Ce n'est pas l'excès d'autorité qui est dangereux, c'est l'excès d'obéissance" (Primo Levi)
"La littérature, quelque passion que nous mettions à le nier, permet de sauver de l'oubli tout ce sur quoi le regard contemporain, de plus en plus immoral, prétend glisser dans l'indifférence absolue" (Enrique Vila-Matas)
" Que les dissemblables soient réunis et de leurs différences jaillira la plus belle harmonie ; rien ne se fait sans lutte." (Héraclite)
"Les hommes sont si nécessairement fous que ce serait être fou par un autre tour de folie, de n'être pas fou" (Pascal).
- lisontineHabitué du forum
V.Marchais a écrit:Non, Mutis, il n'y aura pas quatre volumes cette année.
Nathan a bien proposé de mettre des nègres à notre disposition, mais je me sens incapable de travailler en sous-traitant. Pour moi, faire une leçon de grammaire, c'est pas juste pondre 6 ou 8 exos sur le COD, par exemple. On se met à 3 sur chaque leçon, et on réfléchit chaque exercice un par un. Par quel travail entrons-nous dans la leçon ? dans les exercices ? Un travail sur les pronoms objet est indispensable, mais nous voulons en outre que ce travail permette aux élèves de réfléchir à la distinction la / l'a, les / l'ai ; que cela fasse travailler l'accord sujet-verbe avec pronom intercalé (je les aime(s?), ils les aiment ou aimes, etc.) ; la syntaxe, si hasardeuse dès qu'il faut mettre en oeuvre un pronom dans une phrase interrogative ou négative, surtout aux temps composés. Ça ne se voit peut-être pas, mais chaque exercice, aussi imparfait soit-il encore, est pensé au millimètre. Je ne vois pas comment je pourrais donner toutes les consignes à un nègre pour qu'il fasse ce travail à ma place. Ça me prendrait tellement de temps, en explications, vérifications, corrections, que j'ai sans doute aussi vite de faire les choses moi-même, avec mon équipe, qui a l'habitude. D'autant que c'est exactement la même chose avec les textes, le travail d'écriture et de vocabulaire.
Je ne veux pas faire pleurer sur mon sort, car tout ce que je fais, je le fais librement, mais depuis bientôt un an, ma vie, et celle de mes collaboratrices, est bien peu de chose. Perso, j'appelle ça la vie de c-o-n : travailler, bouffer, travailler, dormir (un tout petit peu), travailler... Honnêtement, là, j'en peux plus. Mes enfants en ont marre, et ça me crève le coeur de les négliger à ce point. Nous essayons de nous réorganiser, avec les filles, car je ne me sens pas prête à vivre une deuxième année comme ça. Je ne dis pas ça pour déclencher encouragements ou compliments, mais parce que c'est une question que je me pose chaque jour depuis des mois : je me demande si tout ça en vaut vraiment la peine, si un manuel, quels que soient sa qualité et son rayonnement, mérite d'y laisser deux ans de sa vie et de celle de ses proches.
Pardon, c'était le coup du blues du creux de l'hiver, sans doute.
Je suis très heureuse d'utiliser le TDL et de profiter de votre travail remarquable mais ménagez-vous Véronique et prenez-soin de vos enfants. Une de mes collègues a participé à l'élaboration de 3 manuels et a fini par faire un burn out. C'était très impressionnant, elle n'avait plus aucune énergie pour quoi que ce soit. Elle n'a pas renouvelé sa participation au 4e tome de la série.
- IlseÉrudit
Réunion interne sur les EPI au collège, avec 2 IPR (de lettres dans mon groupe).
Nous avons recensé les projets interdisciplinaires que nous faisions déjà et qui seraient donc des EPI.
En 5ème il y aurait un EPI autour du roman de chevalerie : OI roman de chevalerie en français, les chevaliers en histoire ; en anglais ils travaillent déjà sur la Tapisserie de Bayeux (dont ils font faire des "légendes" en anglais). La musique pourra s'y associer, ainsi que l'AP (enluminures).
En 3ème ;: on travaille sur les Plaidoiries du Mémorial de Caen depuis des années, avec aussi quelques dessins de presseLes profs d'histoire (EMC) peuvent y participer. Et poème engagée/chanson engagée en français/musique.
Bref, c'est notre programme, et ce qu'on fait déjà... A priori, chacun travaille sur ses heures.
Pour les 4ème, c'est encore à voir : Carmen (étude de la nouvelle en français, opéra en musique, et espagnol) ??
Nous avons recensé les projets interdisciplinaires que nous faisions déjà et qui seraient donc des EPI.
En 5ème il y aurait un EPI autour du roman de chevalerie : OI roman de chevalerie en français, les chevaliers en histoire ; en anglais ils travaillent déjà sur la Tapisserie de Bayeux (dont ils font faire des "légendes" en anglais). La musique pourra s'y associer, ainsi que l'AP (enluminures).
En 3ème ;: on travaille sur les Plaidoiries du Mémorial de Caen depuis des années, avec aussi quelques dessins de presseLes profs d'histoire (EMC) peuvent y participer. Et poème engagée/chanson engagée en français/musique.
Bref, c'est notre programme, et ce qu'on fait déjà... A priori, chacun travaille sur ses heures.
Pour les 4ème, c'est encore à voir : Carmen (étude de la nouvelle en français, opéra en musique, et espagnol) ??
- banou95Niveau 9
On n'est pas obligé de faire des epi en lettres dans tous les niveaux... En tous cas, chez nous, on ne les fera pas partout.
- IlseÉrudit
banou95 a écrit:On n'est pas obligé de faire des epi en lettres dans tous les niveaux... En tous cas, chez nous, on ne les fera pas partout.
On a juste listé ce qu'on fait déjà. C'est tout. Bref, je (on) continue comme avant !
- banou95Niveau 9
Je répondais par rapport au niveau 4ème...
- IlseÉrudit
banou95 a écrit:Je répondais par rapport au niveau 4ème...
Je sais. Ma collègue de français a travaillé sur "Carmen" avec l aprof d'espagnol l'an dernier. Et la prof de musique l'étudie aussi (l'opéra).
Elles étaient absentes, on verra si elles veulent continuer.
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