- RoninMonarque
Tu rigoles ? lire à voix haute a été considéré pendant 30 ans par les inspecteurs comme le comble de la réaction. ET pourquoi pas des dictées ? :lol:
Manquerait plus que les élèves apprennent quelque chose !
Manquerait plus que les élèves apprennent quelque chose !
- Thalia de GMédiateur
Pardon.Ronin a écrit:Tu rigoles ? lire à voix haute a été considéré pendant 30 ans par les inspecteurs comme le comble de la réaction. ET pourquoi pas des dictées ? :lol:
- RoninMonarque
Ce sont les inspecteurs et la nomenklatura qui devraient venir s'excuser devant les français.
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- Marie LaetitiaBon génie
Je ne pense pas qu'il y ait une seule cause, de toute façon...Malaca a écrit:nlm76 a écrit:Et Ribambelle, Pas à Page, Que d'histoires, Grindelire, Croque Lignes, Rue des Contes, Litournelle, ce n'est plus utilisé dans les écoles ?
Si.
Et pourtant ce sont des horreurs.
Je ne pense pas que ce soit une généralité, ni que ces méthodes soient utilisées de façon exclusive ... pas assez en tout cas pour que cela suffise à expliquer le phénomène généralisé à mon sens.
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Si tu crois encore qu'il nous faut descendre dans le creux des rues pour monter au pouvoir, si tu crois encore au rêve du grand soir, et que nos ennemis, il faut aller les pendre... Aucun rêve, jamais, ne mérite une guerre. L'avenir dépend des révolutionnaires, mais se moque bien des petits révoltés. L'avenir ne veut ni feu ni sang ni guerre. Ne sois pas de ceux-là qui vont nous les donner (J. Brel, La Bastille)
Antigone, c'est la petite maigre qui est assise là-bas, et qui ne dit rien. Elle regarde droit devant elle. Elle pense. [...] Elle pense qu'elle va mourir, qu'elle est jeune et qu'elle aussi, elle aurait bien aimé vivre. Mais il n'y a rien à faire. Elle s'appelle Antigone et il va falloir qu'elle joue son rôle jusqu'au bout...
Et on ne dit pas "voir(e) même" mais "voire" ou "même".
- auléricNeoprof expérimenté
c'est une compétence évaluée: "lire à voix haute un texte de 10 à 15lignes après préparation, de façon expressive" (de mémoire, je ne connais pas par coeur mais çà doit être assez proche de la formulation exacte)
donc on la retrouve avec comme note un avatar quelconque de "Acquis, A renforcer, En cours d'acquisition, non acquis"
donc on la retrouve avec comme note un avatar quelconque de "Acquis, A renforcer, En cours d'acquisition, non acquis"
- Luigi_BGrand Maître
Rappel : 12% des élèves entrant en 6e ne maîtrisent pas même partiellement l’automatisation de la correspondance graphophonologique.
http://media.education.gouv.fr/file/etat21/19/3/EE-2011_199193.pdf
http://media.education.gouv.fr/file/etat21/19/3/EE-2011_199193.pdf
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LVM Dernier billet : "Une École si distante"
- doctor whoDoyen
Attention avec la "fréquentation de l'écrit".
Il est évident que le problème vient de là, mais seulement en partie. Et on pratique justement la familiarisation à outrance avec "l'objet-livre" dès la maternelle, c'est-à-dire bien trop tôt (avant de savoir lire, donc).
Le problème vient surtout qu'on apprend à lire trop lentement, quelle que soit la méthode.
On ne donne pas du temps pour apprendre à lire : on vole du temps de lecture autonome et utile aux élèves !
Ils mettent plus de temps à utiliser la lecture pour leurs loisirs ou dans les autres matières scolaires. D'où une "fréquentation" bien moindre qu'un gamin qui sait lire à 5-6 ans, comme cela devrait être la cas. D'où aussi une aisance qui ne viendra pas.
Autre cause : le manque de connaissances des gamins. On les nourrit au compte-goutte de connaissances en maternelle, et jusqu'au CE2 en 2016 (fin cycle 2). Ils ont donc du mal à comprendre, faute de connaissances encyclopédiques. Surtout, ils font moins de liens entre ce qu'ils comprennent et les connaissances qu'ils ont (puisqu'ils en ont moins, moins de liens se font, logique...)
Il est évident que le problème vient de là, mais seulement en partie. Et on pratique justement la familiarisation à outrance avec "l'objet-livre" dès la maternelle, c'est-à-dire bien trop tôt (avant de savoir lire, donc).
Le problème vient surtout qu'on apprend à lire trop lentement, quelle que soit la méthode.
On ne donne pas du temps pour apprendre à lire : on vole du temps de lecture autonome et utile aux élèves !
Ils mettent plus de temps à utiliser la lecture pour leurs loisirs ou dans les autres matières scolaires. D'où une "fréquentation" bien moindre qu'un gamin qui sait lire à 5-6 ans, comme cela devrait être la cas. D'où aussi une aisance qui ne viendra pas.
Autre cause : le manque de connaissances des gamins. On les nourrit au compte-goutte de connaissances en maternelle, et jusqu'au CE2 en 2016 (fin cycle 2). Ils ont donc du mal à comprendre, faute de connaissances encyclopédiques. Surtout, ils font moins de liens entre ce qu'ils comprennent et les connaissances qu'ils ont (puisqu'ils en ont moins, moins de liens se font, logique...)
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Mon blog sur Tintin (entre autres) : http://popanalyse.over-blog.com/
Blog pédagogique : http://pedagoj.eklablog.com
- Asha KrakenNeoprof expérimenté
auléric a écrit:Sylvain de Saint-Sylvain a écrit:On se permet déjà ce genre de commentaires en CM ? :shock:
ceux de cette année osent tout , si tu savais (on est 3 PE à se partager la promo , on s'arrache les cheveux de concert, y compris les remplaçants éventuels....)
M'étonne pas, on a vu certains contingents de CM du secteur au collège il y a peu et la majorité n'est pas flippée pour deux ronds (deux d'entre eux ont demandé comment on pouvait sécher, les murs du collège étant trop hauts). J'ai également fait le lapin devant une moitié de classe (faire le lapin = faire l'animateur sans le costume) pendant que le PE était avec un autre groupe dans un cours de maths, ben j'ai été à deux doigts de regretter les 4e relous que je vois d'habitude sur ce créneau.
- MalacaEsprit éclairé
auléric a écrit:c'est une compétence évaluée: "lire à voix haute un texte de 10 à 15 lignes après préparation, de façon expressive" (de mémoire, je ne connais pas par cœur mais çà doit être assez proche de la formulation exacte)
donc on la retrouve avec comme note un avatar quelconque de "Acquis, A renforcer, En cours d'acquisition, non acquis"
C'est de toute façon un aspect du "lire" qui est travaillé à l'école et qui est difficile à faire acquérir aux lecteurs débutants parce que cela suppose en plus des opérations de déchiffrement-association-compréhension une partie "oralisation" simultanée (d'où les ânonnements, balbutiements, manque de "ton" des lecteurs débutants), mais c'est ce qui est attendu en fin de cycle 2, jusqu'à maintenant CE1 et à partir de la rentrée CE2, mais certains ne passent pas le cap de l'automatisation ...
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Ajouter de la vie aux années plutôt que des années à la vie ...
"Fais de ta vie un rêve, et d'un rêve, une réalité." A. de Saint-Exupéry
mes rêves, ma réalité ...
- madamedNiveau 7
La question est: mais que pouvons-nous faire à notre minuscule échelle d'enseignant??
Même quand les élèves de sixième aiment lire, nous n'avons pas assez de séries pour cultiver ce goût...
Même quand les élèves de sixième aiment lire, nous n'avons pas assez de séries pour cultiver ce goût...
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Tempête sous un crâne
- Luigi_BGrand Maître
Bientôt ils auront des tablettes, qui leur serviront à lire, bien sûr.
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LVM Dernier billet : "Une École si distante"
- EsméraldaGrand sage
MerciCripure a écrit:Rappelons que notre métier ne consiste pas à les accompagner sur des tablettes, mais à faire en sorte que la fréquentation des livres demeure une activité pratiquée de façon non exceptionnelle.Gilbertine a écrit:Je rejoins les conclusions d'Ecusette, le texte long, non illustré devient un objet étranger. La fréquentation des livres n'est plus une habitude, ainsi nos élèves n'ont ni le goût, ni une capacité de concentration suffisante pour s'y frotter.
- Luigi_BGrand Maître
Je suis sur le point de fonder un collectif pour remettre en question la politique qui vise à distribuer des tablettes à tous les collégiens (et aux écoliers à terme).
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LVM Dernier billet : "Une École si distante"
- MalacaEsprit éclairé
doctor who a écrit:Attention avec la "fréquentation de l'écrit".
Il est évident que le problème vient de là, mais seulement en partie. Et on pratique justement la familiarisation à outrance avec "l'objet-livre" dès la maternelle, c'est-à-dire bien trop tôt (avant de savoir lire, donc).
Je vois pas !
La fréquentation du livre avant de savoir lire me parait être, au contraire, une bonne chose par rapport à la spécificité de l'écrit !
On n'écrit pas comme on parle (syntaxe, niveau de lexique), l'écrit est construit (schéma narratif par exemple), l'écrit reste (correspondance systématique graphie/phonie), l'écrit est diversifié (raconter, communiquer, expliquer) ... cela me semble au contraire asseoir un certain nombre de "prérequis" à la lecture et à la compréhension future justement ...
Et en maternelle cela donne accès aux livres, à la culture de l'écrit à certains enfants qui ne les trouvent pas dans la famille.
doctor who a écrit:Autre cause : le manque de connaissances des gamins. On les nourrit au compte-goutte de connaissances en maternelle, et jusqu'au CE2 en 2016 (fin cycle 2). Ils ont donc du mal à comprendre, faute de connaissances encyclopédiques. Surtout, ils font moins de liens entre ce qu'ils comprennent et les connaissances qu'ils ont (puisqu'ils en ont moins, moins de liens se font, logique...)
Là encore je m'inscris en faux, dès la maternelle les activités sont tournées vers la compréhension, l'ouverture d'esprit, la manipulation, le lien entre le concret et l'abstrait se construit.
Et je renvoie aux précisions apportées ci-dessus quant aux connaissances sur l'écrit par exemple, ou même grâce à l'écrit. Comment mes élèves à Tahiti pourraient-ils comprendre le concept de "patinoire" sans un texte qui "raconte", un autre qui "explique", sans les manipulations qui permettent de faire passer l'eau de l'état liquide à l'état solide ??
Pour comprendre "la patinoire" les connaissances "encyclopédiques" à 6 ans ne peuvent suffire, par contre le lien entre lecture et sciences y contribue.
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"Fais de ta vie un rêve, et d'un rêve, une réalité." A. de Saint-Exupéry
mes rêves, ma réalité ...
- auléricNeoprof expérimenté
malaca , la compétence que j'ai écrite est dans le cycle 3 ! si si !
(pour être précise, voilà les compétences de Cycle 3 que l'on trouve sur notre "pronote" départemental :
Lire à haute voix avec fluidité et de manière expressive un extrait de texte, après préparation.
Lire à haute voix avec fluidité et de manière expressive un texte d'une dizaine de lignes, après préparation.
Lire à haute voix avec fluidité et de manière expressive un texte de plus de dix lignes, après préparation.
Lire silencieusement un texte littéraire ou documentaire et le comprendre (reformuler, répondre à des questions sur ce texte) .
Lire silencieusement un texte littéraire ou documentaire et le comprendre (reformuler, résumer, répondre à des questions sur ce texte) .
Lire les consignes de travail, les énoncés de problèmes dont le vocabulaire difficile ou nouveau a été élucidé par le maître.
Lire sans aide les consignes du travail scolaire, les énoncés de problèmes.
Lire sans aide une leçon dans un manuel après un travail en classe sur le sujet.
Lire un texte documentaire, descriptif ou narratif, et restituer à l'oral ou par écrit l'essentiel du texte (sujet du texte, objet de la description, trame de l'histoire, relations entre les personnages ).
on voit que niveau exigence et capacité il n'y a rien d'inaccessible (loin de là) à des enfants de 10 ans .... et bien sur mes 19 CM1 j'en ai une bonne dizaine pour lesquels il n'est pas question de mettre autre chose que "en cours d'acquisition" pour ces compétences (et pire qui ne font déjà plus aucun effort pour essayer d'améliorer la situation, je crois que c'est le plus dramatique. Ils ne prennent même pas la peine de retranscrire à l'écrit les réponses qu'on peut faire en collectif à l'oral ) . Bon allez je m'accroche à l'idée que c'est particulier à cette promo très difficile (je n'avais pas la moitié de ces soucis avec la cohorte précédente)
(pour être précise, voilà les compétences de Cycle 3 que l'on trouve sur notre "pronote" départemental :
Lire à haute voix avec fluidité et de manière expressive un extrait de texte, après préparation.
Lire à haute voix avec fluidité et de manière expressive un texte d'une dizaine de lignes, après préparation.
Lire à haute voix avec fluidité et de manière expressive un texte de plus de dix lignes, après préparation.
Lire silencieusement un texte littéraire ou documentaire et le comprendre (reformuler, répondre à des questions sur ce texte) .
Lire silencieusement un texte littéraire ou documentaire et le comprendre (reformuler, résumer, répondre à des questions sur ce texte) .
Lire les consignes de travail, les énoncés de problèmes dont le vocabulaire difficile ou nouveau a été élucidé par le maître.
Lire sans aide les consignes du travail scolaire, les énoncés de problèmes.
Lire sans aide une leçon dans un manuel après un travail en classe sur le sujet.
Lire un texte documentaire, descriptif ou narratif, et restituer à l'oral ou par écrit l'essentiel du texte (sujet du texte, objet de la description, trame de l'histoire, relations entre les personnages ).
on voit que niveau exigence et capacité il n'y a rien d'inaccessible (loin de là) à des enfants de 10 ans .... et bien sur mes 19 CM1 j'en ai une bonne dizaine pour lesquels il n'est pas question de mettre autre chose que "en cours d'acquisition" pour ces compétences (et pire qui ne font déjà plus aucun effort pour essayer d'améliorer la situation, je crois que c'est le plus dramatique. Ils ne prennent même pas la peine de retranscrire à l'écrit les réponses qu'on peut faire en collectif à l'oral ) . Bon allez je m'accroche à l'idée que c'est particulier à cette promo très difficile (je n'avais pas la moitié de ces soucis avec la cohorte précédente)
- ysabelDevin
Écusette de Noireuil a écrit:Ajupouet a écrit:
Ce sont des élèves qui ont appris avec la méthode globale, un mot est reconnu par son image. Une image = un seul sens... Ils passent donc en général à côté du sens du texte. Autre conséquence de nos fantastiques méthodes d'enseignement de la lecture, les élèves ne s'entendent pas lire dans leur tête. Quand il y a lecture au haute voix, le passage par l'écoute de la parole leur permet d'accéder un minimum au sens du texte. Cerise sur le gâteau, quand ils recopient quelque chose ils le font sans lire ce qu'ils recopient, et sans comprendre, fatalement.
Je ne suis pas du tout, mais alors pas du tout surprise de ce que tu décris Catlea.
Je ne suis pas du tout persuadée que le problème vienne seulement de la méthode globale: pour commencer, la plupart des professeurs des écoles actuellement enseignent plutôt avec une méthode de type semi globale, je ne suis pas spécialiste bien sûr mais il me semble que la méthode" tout global" c'est beaucoup plus rare qu'on ne le pense et que le "tout syllabique" on ne le rencontre pas si souvent que ça non plus .
Mes enfants ont tous appris à lire avec une méthode semi globale, ils n'ont aucun problème pour comprendre les textes. Je pense que le problème vient plutôt de la fréquentation de la lecture après : mes enfants ont eu des parents et des grands-parents qui leur lisaient des histoires, qui ne les laissaient pas devant la télévision toute la journée, qui les incitaient à lire eux mêmes, qui les emmenaient à la bibliothèque, bref de. Le contraire de ce que vivent la plupart des élèves. Et plus les sollicitations( télévision, internet) se multiplient, plus la fréquentation du livre est réduite. Ce n'est pas seulement une question de technique selon moi. Par ailleurs, je suis plutôt d'accord avec le constat sur les capacités de lecture de nos élèves (je suis en lycée) .
Mais tes enfants ont du vocabulaire, tes enfants ont l'habitude de comprendre ce qu'ils entendent ou lisent. S'ils ne comprennent pas, cela les interpellent et ils reviennent sur la phrase/le mot.
Pour bcp d'élèves de milieux familiaux défavorisés, la lecture a toujours été pour eux une énigme car les phrases n'ont jamais eu de sens, donc ils en ont pris l'habitude.
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« vous qui entrez, laissez toute espérance ». Dante
« Il vaut mieux n’avoir rien promis que promettre sans accomplir » (L’Ecclésiaste)
- ysabelDevin
Thalia de G a écrit:Question naïve aux PE : existe-t-il encore une note, ou du moins, une évaluation, de la lecture à voix haute ? Je l'avais sur mon carnet de notes...
qui remonte à Mathusalem, ou presque.
Ben moi, je le fais avec mes lycéens !
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« vous qui entrez, laissez toute espérance ». Dante
« Il vaut mieux n’avoir rien promis que promettre sans accomplir » (L’Ecclésiaste)
- Marie LaetitiaBon génie
ysabel a écrit:Écusette de Noireuil a écrit:Ajupouet a écrit:
Ce sont des élèves qui ont appris avec la méthode globale, un mot est reconnu par son image. Une image = un seul sens... Ils passent donc en général à côté du sens du texte. Autre conséquence de nos fantastiques méthodes d'enseignement de la lecture, les élèves ne s'entendent pas lire dans leur tête. Quand il y a lecture au haute voix, le passage par l'écoute de la parole leur permet d'accéder un minimum au sens du texte. Cerise sur le gâteau, quand ils recopient quelque chose ils le font sans lire ce qu'ils recopient, et sans comprendre, fatalement.
Je ne suis pas du tout, mais alors pas du tout surprise de ce que tu décris Catlea.
Je ne suis pas du tout persuadée que le problème vienne seulement de la méthode globale: pour commencer, la plupart des professeurs des écoles actuellement enseignent plutôt avec une méthode de type semi globale, je ne suis pas spécialiste bien sûr mais il me semble que la méthode" tout global" c'est beaucoup plus rare qu'on ne le pense et que le "tout syllabique" on ne le rencontre pas si souvent que ça non plus .
Mes enfants ont tous appris à lire avec une méthode semi globale, ils n'ont aucun problème pour comprendre les textes. Je pense que le problème vient plutôt de la fréquentation de la lecture après : mes enfants ont eu des parents et des grands-parents qui leur lisaient des histoires, qui ne les laissaient pas devant la télévision toute la journée, qui les incitaient à lire eux mêmes, qui les emmenaient à la bibliothèque, bref de. Le contraire de ce que vivent la plupart des élèves. Et plus les sollicitations( télévision, internet) se multiplient, plus la fréquentation du livre est réduite. Ce n'est pas seulement une question de technique selon moi. Par ailleurs, je suis plutôt d'accord avec le constat sur les capacités de lecture de nos élèves (je suis en lycée) .
Mais tes enfants ont du vocabulaire, tes enfants ont l'habitude de comprendre ce qu'ils entendent ou lisent. S'ils ne comprennent pas, cela les interpellent et ils reviennent sur la phrase/le mot.
Pour bcp d'élèves de milieux familiaux défavorisés, la lecture a toujours été pour eux une énigme car les phrases n'ont jamais eu de sens, donc ils en ont pris l'habitude.
Sans compter qu'il n'y a pas une méthode semi-globale, mais des degrés divers, plus ou moins proches de la méthode globale, plus ou moins proches des méthodes syllabiques (est-ce le bon terme?).
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Si tu crois encore qu'il nous faut descendre dans le creux des rues pour monter au pouvoir, si tu crois encore au rêve du grand soir, et que nos ennemis, il faut aller les pendre... Aucun rêve, jamais, ne mérite une guerre. L'avenir dépend des révolutionnaires, mais se moque bien des petits révoltés. L'avenir ne veut ni feu ni sang ni guerre. Ne sois pas de ceux-là qui vont nous les donner (J. Brel, La Bastille)
Antigone, c'est la petite maigre qui est assise là-bas, et qui ne dit rien. Elle regarde droit devant elle. Elle pense. [...] Elle pense qu'elle va mourir, qu'elle est jeune et qu'elle aussi, elle aurait bien aimé vivre. Mais il n'y a rien à faire. Elle s'appelle Antigone et il va falloir qu'elle joue son rôle jusqu'au bout...
Et on ne dit pas "voir(e) même" mais "voire" ou "même".
- Écusette de NoireuilEsprit éclairé
La méthode c'était pour tous les 3 Mika. Mais la question me paraît plus celle de la pratique après. Et le fait est que aactuellement, même dans des milieux type classe moyenne, la télé et autres écrans ayant remplacé le dialogue familial (bon OK je caricature, nos avons ces problèmes d'accès au sens. J'ai eu la chance d'élever mes enfants avant la toute puissance d internet et si portable. On l'a vu arriver, on s'est bien battus - comme font d'autres à présent- mais ça doit être de plus en plus dur.
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" Celui qui ne lit pas ne vit qu'une seule vie " (Umberto Eco )
- AjupouetFidèle du forum
Écusette de Noireuil a écrit:
Je ne suis pas du tout persuadée que le problème vienne seulement de la méthode globale: pour commencer, la plupart des professeurs des écoles actuellement enseignent plutôt avec une méthode de type semi globale, je ne suis pas spécialiste bien sûr mais il me semble que la méthode" tout global" c'est beaucoup plus rare qu'on ne le pense et que le "tout syllabique" on ne le rencontre pas si souvent que ça non plus .
Mes enfants ont tous appris à lire avec une méthode semi globale, ils n'ont aucun problème pour comprendre les textes. Je pense que le problème vient plutôt de la fréquentation de la lecture après : mes enfants ont eu des parents et des grands-parents qui leur lisaient des histoires, qui ne les laissaient pas devant la télévision toute la journée, qui les incitaient à lire eux mêmes, qui les emmenaient à la bibliothèque, bref de. Le contraire de ce que vivent la plupart des élèves. Et plus les sollicitations( télévision, internet) se multiplient, plus la fréquentation du livre est réduite. Ce n'est pas seulement une question de technique selon moi. Par ailleurs, je suis plutôt d'accord avec le constat sur les capacités de lecture de nos élèves (je suis en lycée) .
Non, évidemment le problème ne vient pas QUE de ça. La présence de livres et de lecteurs dans l'environnement familial , la lecture d'histoires du soir par Papa Maman au lieu d'écrans ... Ça joue.
Mais la méthode de lecture, qu'elle soit globale ou semi globale,pour moi c'est du pareil au même : ça fabrique des dys en tout genre.
_________________
Enfants, adolescents, adultes : il n'est jamais trop tard pour restaurer son geste d'écriture.
www.sos-ecriture.com - Facebook
- AjupouetFidèle du forum
nlm76 a écrit:Et Ribambelle, Pas à Page, Que d'histoires, Grindelire, Croque Lignes, Rue des Contes, Litournelle, ce n'est plus utilisé dans les écoles ?
Si.
Et pourtant ce sont des horreurs.
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- AjupouetFidèle du forum
Euh... La lecture ne peut se faire que silencieusement, enfin... Il faut passer à des méthodes modernes !Thalia de G a écrit:Question naïve aux PE : existe-t-il encore une note, ou du moins, une évaluation, de la lecture à voix haute ? Je l'avais sur mon carnet de notes...
qui remonte à Mathusalem, ou presque.
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- NLM76Grand Maître
En revanche, je ne dirais pas ça. J'ai appris à lire avec une Daniel et Valérie, qui était une vraie méthode semi-globale, et ne fabriquait pas de dys. On peut aussi considérer que Ecrire et lire au CP de Catherine Huby est une méthode semi-globale, et pourtant c'est une excellente méthode.Ajupouet a écrit:Écusette de Noireuil a écrit:
Je ne suis pas du tout persuadée que le problème vienne seulement de la méthode globale: pour commencer, la plupart des professeurs des écoles actuellement enseignent plutôt avec une méthode de type semi globale, je ne suis pas spécialiste bien sûr mais il me semble que la méthode" tout global" c'est beaucoup plus rare qu'on ne le pense et que le "tout syllabique" on ne le rencontre pas si souvent que ça non plus .
Mes enfants ont tous appris à lire avec une méthode semi globale, ils n'ont aucun problème pour comprendre les textes. Je pense que le problème vient plutôt de la fréquentation de la lecture après : mes enfants ont eu des parents et des grands-parents qui leur lisaient des histoires, qui ne les laissaient pas devant la télévision toute la journée, qui les incitaient à lire eux mêmes, qui les emmenaient à la bibliothèque, bref de. Le contraire de ce que vivent la plupart des élèves. Et plus les sollicitations( télévision, internet) se multiplient, plus la fréquentation du livre est réduite. Ce n'est pas seulement une question de technique selon moi. Par ailleurs, je suis plutôt d'accord avec le constat sur les capacités de lecture de nos élèves (je suis en lycée) .
Non, évidemment le problème ne vient pas QUE de ça. La présence de livres et de lecteurs dans l'environnement familial , la lecture d'histoires du soir par Papa Maman au lieu d'écrans ... Ça joue.
Mais la méthode de lecture, qu'elle soit globale ou semi globale,pour moi c'est du pareil au même : ça fabrique des dys en tout genre.
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Sites du grip :
- http://instruire.fr
- http://grip-editions.fr
Mon site : www.lettresclassiques.fr
«Boas ne renonça jamais à la question-clé : quelle est, du point de vue de l'information, la différence entre les procédés grammaticaux observés ? Il n'entendait pas accepter une théorie non sémantique de la structure grammaticale et toute allusion défaitiste à la prétendue obscurité de la notion de sens lui paraissait elle-même obscure et dépourvue de sens.» [Roman Jakobson, Essais de linguistique générale, "La notion de signification grammaticale selon Boas" (1959)]
- KalypsoExpert spécialisé
Je n'ai pas tout lu mais étant donné que nous avons à peu près tous le même constat, je crois qu'il faut surtout se demander ce que nous pouvons faire (qu'on soit en bout de chaine ou non)
il doit bien exister quelques solutions non pas pour inverser la tendance lourde, mais créer quelques déclics pour aller vers la lecture et la compréhension profonde...,
il doit bien exister quelques solutions non pas pour inverser la tendance lourde, mais créer quelques déclics pour aller vers la lecture et la compréhension profonde...,
- Marie LaetitiaBon génie
nlm76 a écrit:En revanche, je ne dirais pas ça. J'ai appris à lire avec une Daniel et Valérie, qui était une vraie méthode semi-globale, et ne fabriquait pas de dys. On peut aussi considérer que Ecrire et lire au CP de Catherine Huby est une méthode semi-globale, et pourtant c'est une excellente méthode.Ajupouet a écrit:Écusette de Noireuil a écrit:
Je ne suis pas du tout persuadée que le problème vienne seulement de la méthode globale: pour commencer, la plupart des professeurs des écoles actuellement enseignent plutôt avec une méthode de type semi globale, je ne suis pas spécialiste bien sûr mais il me semble que la méthode" tout global" c'est beaucoup plus rare qu'on ne le pense et que le "tout syllabique" on ne le rencontre pas si souvent que ça non plus .
Mes enfants ont tous appris à lire avec une méthode semi globale, ils n'ont aucun problème pour comprendre les textes. Je pense que le problème vient plutôt de la fréquentation de la lecture après : mes enfants ont eu des parents et des grands-parents qui leur lisaient des histoires, qui ne les laissaient pas devant la télévision toute la journée, qui les incitaient à lire eux mêmes, qui les emmenaient à la bibliothèque, bref de. Le contraire de ce que vivent la plupart des élèves. Et plus les sollicitations( télévision, internet) se multiplient, plus la fréquentation du livre est réduite. Ce n'est pas seulement une question de technique selon moi. Par ailleurs, je suis plutôt d'accord avec le constat sur les capacités de lecture de nos élèves (je suis en lycée) .
Non, évidemment le problème ne vient pas QUE de ça. La présence de livres et de lecteurs dans l'environnement familial , la lecture d'histoires du soir par Papa Maman au lieu d'écrans ... Ça joue.
Mais la méthode de lecture, qu'elle soit globale ou semi globale,pour moi c'est du pareil au même : ça fabrique des dys en tout genre.
Je n'osais pas le dire...
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Si tu crois encore qu'il nous faut descendre dans le creux des rues pour monter au pouvoir, si tu crois encore au rêve du grand soir, et que nos ennemis, il faut aller les pendre... Aucun rêve, jamais, ne mérite une guerre. L'avenir dépend des révolutionnaires, mais se moque bien des petits révoltés. L'avenir ne veut ni feu ni sang ni guerre. Ne sois pas de ceux-là qui vont nous les donner (J. Brel, La Bastille)
Antigone, c'est la petite maigre qui est assise là-bas, et qui ne dit rien. Elle regarde droit devant elle. Elle pense. [...] Elle pense qu'elle va mourir, qu'elle est jeune et qu'elle aussi, elle aurait bien aimé vivre. Mais il n'y a rien à faire. Elle s'appelle Antigone et il va falloir qu'elle joue son rôle jusqu'au bout...
Et on ne dit pas "voir(e) même" mais "voire" ou "même".
- cléliaFidèle du forum
ysabel a écrit:
Mais tes enfants ont du vocabulaire, tes enfants ont l'habitude de comprendre ce qu'ils entendent ou lisent. S'ils ne comprennent pas, cela les interpellent et ils reviennent sur la phrase/le mot.
Pour bcp d'élèves de milieux familiaux défavorisés, la lecture a toujours été pour eux une énigme car les phrases n'ont jamais eu de sens, donc ils en ont pris l'habitude.
Je suis d'accord avec ça, et je trouve ça terrible. Mais il faut bien reconnaître que la pauvreté du vocabulaire est un obstacle énorme à la lecture. J'ai l'impression que de plus en plus d'élèves se trouvent face aux textes comme je me trouve face à un texte en espagnol (langue que j'ai étudiée un an au lycée et que je connais juste assez pour survivre en vacances!) : ils comprennent en gros mais il ne faut surtout pas leur demander le sens précis qu'ils donnent aux mots. J'en ai encore fait l'expérience aujourd'hui avec mes élèves de 3e (classe normale) et les mots leur posant problème dans un exercice sur les sensations : crépitement, déflagration, palpable, se délecter, embaumer, fragrance, fumet, fracas... Ces mots étaient inconnus de la plupart des élèves ou ceux-ci leur attribuaient un sens erroné.
_________________
Il voyagea.
Il connut la mélancolie des paquebots, les froids réveils sous la tente, l’étourdissement des paysages et des ruines, l’amertume des sympathies interrompues.
Il revint.
Il fréquenta le monde, et il eut d’autres amours, encore.
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