- SergeMédiateur
sebiseb a écrit:+1000, donc Idem !neocdt a écrit:
Maintenant pour que les choses soient bien claires, je ne suis pas un "pro-réforme", je ne me veux pas l'avocat de NVB, ni de cette réforme... je trouve simplement qu'il y a des idées intéressantes, comme le travail inter-disciplinaire, mais que la façon dont cela a été "montée" et même présentée ne peut pas fonctionner telle quelle... les EPI ont besoin de plus de souplesse, de liberté pédagogique et surtout de beaucoup plus de moyens...
Mais pour certain(e)s tu dois choisir ton camp ; si tu n'es pas chez les "bons" (anti-réforme), tu es forcément chez les "méchants" (pro-réforme). Une vision binaire de la société, sans nuance, dont on connaît en général les conséquences.
C'est ridicule. Beaucoup de ceux qui sont contre admettent que l'idée de faire de l'interdisciplinarité, voire des projets, ou essaie d'ouvrir le latin, peut avoir du bon, là n'est pas la question. C'est la façon dont la réforme imposée sera mise concrètement en oeuvre, avec ses réductions, tous les dommages frontaux et collatéraux, qui est combattu. Car la réforme passe en entier, pas qu'avec ses côtés éventuellement positifs.
L'accepter juste parce qu'il y aurait quelques bonnes idées noyées dans la masse, c'est comme dire qu'il serait absurde de ne pas vouloir manger un plat empoisonné, parce qu'à l'intérieur il y aurait aussi quelques carottes bio, et que le bio c'est beau. Personne ne le niera, mais ça ne nous incitera pas forcément à ouvrir la bouche pour autant. Ce n'est pas être binaire, c'est au contraire regarder les choses dans leur globalité, et voir ce qu'elles impliquent concrètement.
- sebisebNiveau 9
Tu es sûre qu'il y en a beaucoup ?Serge a écrit:
C'est ridicule. Beaucoup de ceux qui sont contre admettent que l'idée de faire de l'interdisciplinarité, voire des projets, ou essaie d'ouvrir le latin, peut avoir du bon, là n'est pas la question. C'est la façon dont la réforme imposée sera mise concrètement en oeuvre, avec ses réductions, tous les dommages frontaux et collatéraux, qui est combattu. Car la réforme passe en entier, pas qu'avec ses côtés éventuellement positifs.
L'accepter juste parce qu'il y aurait quelques bonnes idées noyées dans la masse, c'est comme dire qu'il serait absurde de ne pas vouloir manger un plat empoisonné, parce qu'à l'intérieur il y aurait aussi quelques carottes bio, et que le bio c'est beau. Personne ne le niera, mais ça ne nous incitera pas forcément à ouvrir la bouche pour autant. Ce n'est pas être binaire, c'est au contraire regarder les choses dans leur globalité, et voir ce qu'elles impliquent concrètement.
@neocdt, je pense que nous sommes sur la même longueur d'ondes parce que nous avons un parcours un peu semblable, et que nous enseignons dans des filières qui n'ont pas vraiment eu le choix de changer radicalement leurs pratiques (plus encore en EG qu'en EP d'ailleurs).
@Serge, nous l'avons toujours dit, une réforme au niveau du ministère ne devrait pas entrer dans les détails mais je persiste à dire qu'il faut faire évoluer nos pratiques si nous voulons vraiment remettre en marche l'ascenseur social. C'est une vision globale, et je fais confiance aux syndicats (tous confondus) pour qu'ils assurent le service après-vente, c'est à dire permettre d'accompagner chaque enseignant dans une évolution de son poste, au risque d'avoir une droite dure qui taillera (comme dans certains autres pays européens) dans le vif.
_________________
sebiseb ...pour une école "vraiment" libre !
- SergeMédiateur
sebiseb a écrit:
Tu es sûr qu'il y en a beaucoup ?
Oui, ça a été dit, surtout au début, mais devant le négatif, ce serait comme répéter devant ce plat empoissonné ... Wahou, goûtez, il y a des bouts de carottes bio dedans les gars, c'est génial !
Et je suis même sûr que si on ajoutait juste un peu de beurre, le cyanure aura meilleur goût :gouteur:
- TangledingGrand Maître
Sebiseb, pour un militant syndical tu sembles occulter tout aspect stratégique. Si tu te contentes de penser en ton fors intérieur que la réforme est très mal ficelée, elle passera telle quelle, car pendant que tu seras tranquille avec ta bonne conscience, le Ministère avec sa bonne conscience mais surtout toute sa puissance administrative et réglementaire mettra en place sa réforme mal ficelée.sebiseb a écrit:+1000, donc Idem !neocdt a écrit:
Maintenant pour que les choses soient bien claires, je ne suis pas un "pro-réforme", je ne me veux pas l'avocat de NVB, ni de cette réforme... je trouve simplement qu'il y a des idées intéressantes, comme le travail inter-disciplinaire, mais que la façon dont cela a été "montée" et même présentée ne peut pas fonctionner telle quelle... les EPI ont besoin de plus de souplesse, de liberté pédagogique et surtout de beaucoup plus de moyens...
Mais pour certain(e)s tu dois choisir ton camp ; si tu n'es pas chez les "bons" (anti-réforme), tu es forcément chez les "méchants" (pro-réforme). Une vision binaire de la société, sans nuance, dont on connaît en général les conséquences.
Les avancées (en l'occurrence totalement insuffisantes, pour ne pas dire artificielles) sur le latin ne sont pas tombées du ciel.
- GrypheMédiateur
Tangleding a écrit:Si tu te contentes de penser en ton fors intérieur que la réforme est très mal ficelée, elle passera telle quelle, car pendant que tu seras tranquille avec ta bonne conscience, le Ministère avec sa bonne conscience mais surtout toute sa puissance administrative et réglementaire mettra en place sa réforme mal ficelée.
Citation extraite de Ministre. :
"Pour écrire une loi tordue, ça va très vite".
- sebisebNiveau 9
Et contrairement à ce que l'on pourrait penser sur ce forum, il n'y a loin s'en faut pas que le Latin, le Grec et l'Histoire ... touché par la réforme !Tangleding a écrit:
Les avancées (en l'occurrence totalement insuffisantes, pour ne pas dire artificielles) sur le latin ne sont pas tombées du ciel.
Voilà ce que dit la Fep-CFDT (syndicat majoritaire dans l'enseignement privé) ;
http://www.cfdt.fr/portail/formation-enseignement-prives-fep/education-et-formation/systeme-educatif-et-de-formation/reforme-du-college-evolution-srv1_258836
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sebiseb ...pour une école "vraiment" libre !
- sebisebNiveau 9
Et le communiqué inter-syndical suivant :
http://www.cfdt.fr/portail/formation-enseignement-prives-fep/salle-de-presse/communiques-de-presse/9-avril-reforme-du-college-communique-de-presse-commun-srv1_262349
http://www.cfdt.fr/portail/formation-enseignement-prives-fep/salle-de-presse/communiques-de-presse/9-avril-reforme-du-college-communique-de-presse-commun-srv1_262349
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- TangledingGrand Maître
Je n'ai jamais prétendu cela...sebiseb a écrit:Et contrairement à ce que l'on pourrait penser sur ce forum, il n'y a loin s'en faut pas que le Latin, le Grec et l'Histoire ... touché par la réforme !Tangleding a écrit:
Les avancées (en l'occurrence totalement insuffisantes, pour ne pas dire artificielles) sur le latin ne sont pas tombées du ciel.
Voilà ce que dit la Fep-CFDT (syndicat majoritaire dans l'enseignement privé) ;
http://www.cfdt.fr/portail/formation-enseignement-prives-fep/education-et-formation/systeme-educatif-et-de-formation/reforme-du-college-evolution-srv1_258836
Raison de plus pour se mobiliser, pour le latin/grec (je suis LM) et pour tout le reste.
Sauf si on est prêt à accepter une réforme mal construite... Ce n'est pas mon cas. Est-ce le tien ?
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"Never complain, just fight."
- Plutôt que de se battre pour des miettes et des contraintes:
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- GrypheMédiateur
Non mais on n'a jamais dit ça...sebiseb a écrit:Et contrairement à ce que l'on pourrait penser sur ce forum, il n'y a loin s'en faut pas que le Latin, le Grec et l'Histoire ... touché par la réforme !
- TangledingGrand Maître
Je suis en total désaccord avec ceci :
En quoi ces dispositifs ouverts à tous seraient-ils ségrégatifs ? Pourquoi déshabiller Pierre pour habiller Paul, habillons les options et les langues vivantes.
L'éducation est bien une priorité du quinquennat ? Pourquoi n'y aurait-il pas des moyens supplémentaires comme on a pu en trouver pour le MEDEF ou les militaires ?
PS: Tu milites visiblement dans un syndicat favorable à la réforme, la CFDT, il est plus simple de le dire, non ?
- Redistribuer les moyens pédagogiques jusque-là réservés à des options et dispositifs ségrégatifs (notamment en renforçant l'enseignement des langues pour tous).
En quoi ces dispositifs ouverts à tous seraient-ils ségrégatifs ? Pourquoi déshabiller Pierre pour habiller Paul, habillons les options et les langues vivantes.
L'éducation est bien une priorité du quinquennat ? Pourquoi n'y aurait-il pas des moyens supplémentaires comme on a pu en trouver pour le MEDEF ou les militaires ?
PS: Tu milites visiblement dans un syndicat favorable à la réforme, la CFDT, il est plus simple de le dire, non ?
- GrypheMédiateur
Surtout que ce n'est pas vraiment redistribué, puisque même les élèves qui ne faisaient pas d'options perdent des heures.Tangleding a écrit:Je suis en total désaccord avec ceci :
En quoi ces dispositifs ouverts à tous seraient-ils ségrégatifs ? Pourquoi déshabiller Pierre pour habiller Paul, habillons les options et les langues vivantes.- Redistribuer les moyens pédagogiques jusque-là réservés à des options et dispositifs ségrégatifs (notamment en renforçant l'enseignement des langues pour tous).
Cf. Graphique élaboré par ycombe.
https://www.neoprofs.org/t89575-evolution-des-horaires
- sebisebNiveau 9
Je ne l'ai jamais caché !? Mieux, j'ai même fait le travail de militant à la demande de John lors des élections professionnelles. Donc, même si j'interviens épisodiquement, ceux qui ont déjà débattu avec moi le savent.Tangleding a écrit:Tu milites visiblement dans un syndicat favorable à la réforme, la CFDT, il est plus simple de le dire, non ?
Pour autant, tu remarqueras que la CFDT est favorable à la réforme sans en faire l'apologie. Elle émet sagement des réserves qui ont probablement pesés dans les discussions au ministère pour remettre le latin et le grec en enseignement complémentaire. On regrettera (enfin moi) que dans les enseignements complémentaires ne soient pas proposés des disciplines scientifiques, techniques (en particulier l'informatique qui me semble devenu fondamental) ou même artistiques.
Enfin, ce n'est pas parce que je suis syndicaliste à la Fep-CFDT que j'apporte "aveuglément" ma caution à tout ce que la CFDT soutient - Comme par exemple lorsqu'elle est favorable à une certaine généralisation de l'apprentissage (au détriment des élèves de LP qui ne sont pas tous capables de suivre une formation par apprentissage), ou encore lors de la réforme des BAC PRO / BEP.
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sebiseb ...pour une école "vraiment" libre !
- TangledingGrand Maître
C'est toi qui a prétendu plus haut que les opposants à la réforme ne l'étaient que parce que le SNES est contre et a toujours raison...
On peut aussi être contre parce qu'on pense que c'est une réforme inefficace et nuisible. C'est mon cas, même si je milite au SNES...
Je t'accorde en tout cas que la position du SGEN est un peu moins caricaturale que celle de l'UNSA au sujet de la réforme du collège. De toute façon on a le droit de militer où on veut, au SGEN et même à l'UNSA.
On peut aussi être contre parce qu'on pense que c'est une réforme inefficace et nuisible. C'est mon cas, même si je milite au SNES...
Je t'accorde en tout cas que la position du SGEN est un peu moins caricaturale que celle de l'UNSA au sujet de la réforme du collège. De toute façon on a le droit de militer où on veut, au SGEN et même à l'UNSA.
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- pailleauquebecFidèle du forum
Bonsoir,
Une nouvelle page "Qui sommes-nous?" ce soir sur reformeducollege.fr
http://www.reformeducollege.fr/home/qui-sommes-nous
En réponse à beaucoup de courriels que nous avons reçu sur notre anonymat.
Bonne soirée,
Paille.
Une nouvelle page "Qui sommes-nous?" ce soir sur reformeducollege.fr
http://www.reformeducollege.fr/home/qui-sommes-nous
En réponse à beaucoup de courriels que nous avons reçu sur notre anonymat.
Bonne soirée,
Paille.
- ElyasEsprit sacré
Tangleding a écrit:C'est toi qui a prétendu plus haut que les opposants à la réforme ne l'étaient que parce que le SNES est contre et a toujours raison...
On peut aussi être contre parce qu'on pense que c'est une réforme inefficace et nuisible. C'est mon cas, même si je milite au SNES...
Je t'accorde en tout cas que la position du SGEN est un peu moins caricaturale que celle de l'UNSA au sujet de la réforme du collège. De toute façon on a le droit de militer où on veut, au SGEN et même à l'UNSA.
Mon dieu, ils ne seront donc pas brûlés ! Vous êtes trop bon, M. Tangleding
- IphigénieProphète
Une petite pensée qui m'effleure: tout le monde parle de latin et grec comme étant actuellement une option facultative.
Je sais que ce n'est pas très important et en passe de disparaître mais le latin (ou le grec) peuvent encore être une option obligatoire (de spécialité) en L: je ne sais pas si c'est dit quelque part
Je sais que ce n'est pas très important et en passe de disparaître mais le latin (ou le grec) peuvent encore être une option obligatoire (de spécialité) en L: je ne sais pas si c'est dit quelque part
- arumNiveau 5
Même question pour les sections euro, et l'option au bac????
Si quelqu'un a une réponse....
Si quelqu'un a une réponse....
- IphigénieProphète
L'euro est compté au bac comme une option facultative.
- AdriGrand Maître
Si la section euro en collège est supprimée, peu de chance que celle du lycée survive longtemps...
Déjà que les sections Abibac, Esabac ou Bachibac vont être mises en difficultés avec le recul du niveau des élèves... Le bilan va être beau
Déjà que les sections Abibac, Esabac ou Bachibac vont être mises en difficultés avec le recul du niveau des élèves... Le bilan va être beau
- palomitaNeoprof expérimenté
Adri a écrit:Si la section euro en collège est supprimée, peu de chance que celle du lycée survive longtemps...
C'est ce qu'il risque de se passer , évidemment ; à moins que le MEN décide de ne faire commencer les sections européennes qu'à partir de la seconde, mais j'ai comme un doute ...
_________________
"La sagesse, c'est d'avoir des rêves suffisamment grands pour ne pas les perdre de vue lorsqu'on les poursuit"
Oscar wilde.
- IlseÉrudit
Chez nous, des élèves peuvent aussi commencer la section euro en 2nd
- TangledingGrand Maître
En même temps, ce n'est pas moi qui passe mon temps à me victimiser façon Calimero du SGEN/UNSA, M.Elyas.Elyas a écrit:Tangleding a écrit:C'est toi qui a prétendu plus haut que les opposants à la réforme ne l'étaient que parce que le SNES est contre et a toujours raison...
On peut aussi être contre parce qu'on pense que c'est une réforme inefficace et nuisible. C'est mon cas, même si je milite au SNES...
Je t'accorde en tout cas que la position du SGEN est un peu moins caricaturale que celle de l'UNSA au sujet de la réforme du collège. De toute façon on a le droit de militer où on veut, au SGEN et même à l'UNSA.
Mon dieu, ils ne seront donc pas brûlés ! Vous êtes trop bon, M. Tangleding
Je te remercie d'éviter les propos condescendants à mon égard, car je ne crois pas m'être adressé à toi sur ce ton jusqu'ici.
- AdriGrand Maître
@ Ilse : Oui, mais ça c'était avant qu'on ne se rende compte que c'était élitiste !
- miss isaNiveau 2
Je débute avec les citations multiples... pardon d'avance, je n'ai manifestement pas réussi à en faire, certaines réponses sont.. dans la citation.
Paille, je n'ai pas lu bien sûr l'ensemble des contributions disciplinaires, mais celles qui concernent le français, dans laquelle on trouve de l'interprétation et de la partialité. Par exemple, dans la présentation du texte du CSP, on relève entre autres "ce qui a disparu ici, c'est tout simplement la syntaxe" / je cite le texte du cycle 3 : "Lien sens – syntaxe : place et rôle du verbe, constructions verbales, compléments du verbe et groupe verbal".
Ce qui me gêne le plus, c'est "L'analyse d'un auteur de manuel de référence", qui n'a strictement rien de neutre. Le manuel en question, Terre des lettres, fait référence sur le fil français de Néo, où il est apprécié de façon très homogène. Ce manuel défend une approche très méthodique de l'enseignement du français, et c'est l'un des rares manuels, sinon le seul, à s'engager rigoureusement dans cette démarche (j'en respecte la tenue, même si ce n'est pas l'approche que j'ai envie de défendre et de mettre en oeuvre). Mais TDL, qui prend presque tous les manuels à rebrousse-poil, est loin d'être le manuel le plus utilisé dans les classes, en tout cas autour de moi (ses auteurs connaissent sans doute son audience précise via leur éditeur): ses auteurs, comme les enseignants qui l'utilisent, ne sont donc en rien représentatifs de la majorité des professeurs de français. D'ailleurs, le texte reprend l'argumentation menée par Véronique Marchais sur Néo et dans Marianne, argumentation qu'elle qualifie elle-même de militante. Le site s'adressant aux enseignants, aux parents, aux citoyens, c'est-à-dire en partie à des néophytes, je trouve le procédé manipulatoire.
Quant à l'ouverture au dialogue, il suffit de lire les réactions postées sur le fil qui mentionne les interviews d'enseignants favorables au projet sur le Café pédagogique pour savoir que c'est relatif : les pratiques autres sont vite taxées de pédagogisme.
D'où mon coup de gueule "provoc".
Je ne sais pas quelle matière tu enseignes, Fraise. Si c'est le français, les discussions sur le forum Weblettres sont plus diversifiées que sur Néo : on y lit des arguments contre, des pour, des nuancés, des questionnements... Ces contributions là m'aident davantage à m'approprier ce nouveau programme, ses intérêts comme ses limites.
[quote="LadyC"][quote="miss isa"]
J'ai expliqué plus haut ce qui me gêne : faire passer un point de vue partial pour une analyse sur un site qui se dit neutre. Je vois mal comment être neutre, c'est bien normal d'avoir une opinion, pour, contre ou nuancée, à défendre. Mais alors on ne positionne pas le site comme neutre et objectif.
"LadyC"
" - Je suis radicalement opposée à l'idée que la chronologie littéraire ne soit abordée qu'au lycée ! La présentation approfondie des courants littéraires, oui, bien sûr. Mais sur quoi s'appuieront les enseignants de lycée si leurs élèves n'ont jamais appris à quelle époque appartenait tel ou tel auteur, et les grandes caractéristiques de tel ou tel mouvement littéraire ? Avec la présentation de ce nouveau programme, ce qui compte avant tout, c'est le thème abordé par l'oeuvre (ou dans un simple extrait) ; cette approche de réflexion comparative (comment tel thème est traité dans telle et telle oeuvre), d'une part demande une maturité intellectuelle de niveau lycée (il n'y a qu'à voir comme les élèves de première peinent sur leur exercice de comparaison de textes), d'autre part exige comme "pré-acquis" des connaissances préliminaires sur le contexte des textes abordés que les collégiens n'ont évidemment pas - et qu'ils devraient précisément acquérir au collège. "
Les professeurs de lycée se plaignent quasiment tous de l'absence de connaissances en histoire littéraire (et d'un bagage lexical déplorable, et d'une orthographe lamentable) chez les élèves. Penser que nos collégiens se souviennent, à l'entrée en 2de, de l'épopée antique qu'ils ont vue en 6e, du roman de chevalerie qu'ils ont vu en 5e, des nouvelles du XIXe qu'ils ont lues en 4e est souvent un leurre. Je trouve plus pertinent une approche spiralaire, pour reprendre le terme utilisé pour l'étude de la langue : chaque année, on pourra revenir sur certaines périodes et réactiver les souvenirs, les acquis.
Quant aux thèmes, je les trouve très bien choisis en regard de chaque âge. Et ils sont suffisamment larges pour que parler d'instrumentalisation des textes (comme c'est le cas sur reformeducollege.com et dans certains commentaires de ce fil) me semble abusif : j'instrumentaliserais Yvain en le montrant en héros de roman de chevalerie ? j'instrumentaliserais l'Odysée en parlant du voyage d'Ulysse ? et le roman de Tristan ne parle-t-il pas d'amour ? et Bel Ami ne permet-il pas d'interroger le journalisme et le roman réaliste ?
" - "Qui dit qu'on doit leur accorder la même valeur ?" Et qui dit qu'on ne le doit pas ? Le programme devrait le dire clairement. Ne pas même mentionner, d'ailleurs (ou en les présentant clairement comme des supports pédagogiques possibles mais marginaux), d'autres œuvres que les littéraires (et reconnues) : qu'un enseignant recoure ponctuellement à d'autres oeuvres, pourquoi pas, mais il s'agit de sa liberté pédagogique, non d'un élément inscrit au programme. Et, oui, on a le droit de frémir à l'idée que des collègues ne fassent que de la littérature jeunesse. Il ne s'agit pas de "liberté pédagogique", là, mais clairement de la non-transmission de la culture patrimoniale (à laquelle beaucoup d'élèves n'ont pas accès sinon au collège). La liberté pédagogique a ses limites (sinon, pourquoi faire des programmes, après tout ? ce sont eux qui la cadrent, et il en faut). "
Nous ne sommes pas des professeurs de littérature, mais des professeurs de français : oui, apprendre aux collégiens à lire la presse, les écrits documentaires, informatifs, argumentatifs fait partie de notre responsabilité. Et ce n'est pas parce qu'ils ont été heureusement réintroduits dans les programmes qu'ils sont à mettre sur le même plan que la littérature "patrimoniale". Qu'au passage je préfère voire comme universelle et intemporelle : ce qui fait un classique, c'est entre autres sa résistance au temps, l'écho à travers le temps et jusqu'à aujourd'hui : je défends l'intérêt qu'il y a pour les élèves d'aujourd'hui à partir de leurs références pour les conduire aux oeuvres classiques.
Concernant les collègues qui ne feraient que de la littérature jeunesse : je trouve cette pensée condescendante. Et ils seraient fautifs, en regard de la lecture des programmes : "Chaque année, l’enseignant aborde les questionnements au programme en mobilisant les ressources de : la littérature patrimoniale (en s’efforçant de puiser dans toutes les époques, du Moyen Âge au XXe siècle) ; la littérature contemporaine ; les littératures antiques et étrangères ; la littérature de langue française ; la littérature de jeunesse ; les textes non littéraires de natures et de fonctions variées (écrits sociaux, documentaires)", comme en regard des attendus du socle, sur lesquels les élèves seront évalués en fin de 3e (situer dans le temps les oeuvres classiques majeures).
"LadyC"
" - Là, je ne comprends pas (sincèrement) : "les élèves [...] maîtrisent-ils mieux [...]" : mieux que quand ? "
Pardon : je considère les programmes actuels comme appartenant déjà au passé :-) et j'opposais les lycéens formés aux IO de 1996 à ceux formés aux IO de 2008 : je n'ai jamais entendu dire un prof de lycée qu'il trouvait les élèves d'aujourd'hui meilleurs en orthographe et en expression qu'avant la réforme de 2008.
"LadyC"
"- Oui, je considère que le travail en interdisciplinarité n'engage que du réinvestissement et pas de l'apprentissage. Comment apprendre en parallèle deux matières ? Honnêtement, je ne vois pas. Je vois bien comment faire un atelier où on utilisera ce que les élèves ont appris dans deux ou trois matières, donnant à ces éléments plus de "corps". Mais je ne vois pas comment enseigner quoi que ce soit de nouveau dans un EPI. "
J'ai été contente de lire plus haut sur ce fil qu'un collègue de svt voyait également les EPI comme un lieu possible d'apprentissages disciplinaires, et non uniquement un lieu de réinvestissement : nous sommes au moins deux :-)
"LadyC"
" - Je suis d'accord que quelques mots de "jargon" compréhensible par les enseignants ne font pas de mal. Mais allez-vous expliquer aux élèves la notion de thème et de propos sans mettre de mots sur ces notions ? Ou pensez-vous le leur dire entre deux portes, sans faire de leçon dessus, mais en attendant qu'ils l'assimilent ? (Ce n'est pas une question de provocation, j'imagine bien que la réponse est "non".) En outre, ces notions me semblent bien hors sujet au collège, où l'organisation grammaticale de la phrase, même simple, est souvent loin d'être assimilée ; n'est-ce pas la priorité pour obtenir des expressions écrites correctes ? "
Les différents types de progression thématique sont des aides intéressantes pour débloquer l'écriture (c'est le début sur lequel les élèves coincent souvent). On peut leur montrer ainsi des pistes pour conduire leurs écrits, sans pour autant leur enseigner le métalangage. Ce sont des outils, des modèles possibles, pas des notions à connaître pour elles-mêmes.
"LadyC"
" - L'absence de programme défini par année en grammaire, sans même parler de son contenu, est scandaleuse. Comment s'appuyer sur les acquis (ou supposés tels) des années précédentes ? À moins que les programmes aient été modifiés depuis deux semaines que je les ai lus. "
Le programme actuel ne définit pas une progression, mais un découpage des notions. Je suppose que tu passes beaucoup de temps à faire réviser en 5e, comme en 4e et sans doute en 3e, les fondamentaux du programme de 6e, ce qui relève déjà, pour ces fondamentaux, d'une pratique "spiralaire". La progression spiralaire prônée par ce nouveau programme est de mon point de vue un meilleur garant des acquis - et je pense la même chose pour l'histoire littéraire.
"LadyC"
" - Pour votre dernière phrase, nous avons un point de vue différent.
- Ce qui précède, pardonnez-moi, me scandalise. Le monde évolue, donc il n'est plus nécessaire de maîtriser le français ? Comme si le français - dans ses aspects les plus "basiques" de lecture/compréhension et expression simple - n'était pas un pré-requis indispensable à TOUTES les autres connaissances ? On supprime des heures de français, on supprime donc la possibilité qu'ont les élèves de comprendre les autres matières auxquelles on prétend les ouvrir. Ils sont incapables de comprendre un énoncé de mathématiques, ils répondent à une question en "pourquoi" ou "comment" comme si c'était une question en "est-ce que", mais allons-y, ajoutons-leur de la Physique en 6e, parce que c'est une époque de découvertes dans ce champ de connaissance... Non, on ne doit pas alourdir l'horaire élève, on doit donner plus de place aux fondamentaux. En particulier français/maths. Même si cela devait impliquer de consacrer 50% des heures de primaire au français (et certainement rien à une autre langue avant que les bases du français ne soient maîtrisées). Ils apprendront bien mieux et plus vite le reste, après. "
Non, je ne dis pas qu'il n'est plus nécessaire de maîtriser le français parce que le monde évolue. Je dis qu'on ne vit plus dans les années 50, que les mômes appréhendent le monde via la télé, le net... souvent mal d'ailleurs ; ils ont plein de questions, leur curiosité s'exprime d'ailleurs davantage au primaire qu'au collège : on ne peut pas ne pas parler du monde aux élèves d'aujourd'hui, on ne peut pas ne pas répondre à leurs questions, et c'est le rôle de l'école.
En soi, je regrette la perte des horaires disciplinaires, mais quand je globalise (ce que doit faire une réforme), je ne vois pas comment tout maintenir sans alourdir les horaires élèves déjà bien plus lourds que dans les autres pays. Je serai curieuse de connaître la grille horaire à laquelle aboutiraient les contributeurs du site reformeducllege.com après négociation entre toutes les disciplines...
pailleauquebec a écrit:
Notre but est d'informer.
Le ton du site évite la colère et l'humour, il se veut neutre.
Paille, je n'ai pas lu bien sûr l'ensemble des contributions disciplinaires, mais celles qui concernent le français, dans laquelle on trouve de l'interprétation et de la partialité. Par exemple, dans la présentation du texte du CSP, on relève entre autres "ce qui a disparu ici, c'est tout simplement la syntaxe" / je cite le texte du cycle 3 : "Lien sens – syntaxe : place et rôle du verbe, constructions verbales, compléments du verbe et groupe verbal".
Ce qui me gêne le plus, c'est "L'analyse d'un auteur de manuel de référence", qui n'a strictement rien de neutre. Le manuel en question, Terre des lettres, fait référence sur le fil français de Néo, où il est apprécié de façon très homogène. Ce manuel défend une approche très méthodique de l'enseignement du français, et c'est l'un des rares manuels, sinon le seul, à s'engager rigoureusement dans cette démarche (j'en respecte la tenue, même si ce n'est pas l'approche que j'ai envie de défendre et de mettre en oeuvre). Mais TDL, qui prend presque tous les manuels à rebrousse-poil, est loin d'être le manuel le plus utilisé dans les classes, en tout cas autour de moi (ses auteurs connaissent sans doute son audience précise via leur éditeur): ses auteurs, comme les enseignants qui l'utilisent, ne sont donc en rien représentatifs de la majorité des professeurs de français. D'ailleurs, le texte reprend l'argumentation menée par Véronique Marchais sur Néo et dans Marianne, argumentation qu'elle qualifie elle-même de militante. Le site s'adressant aux enseignants, aux parents, aux citoyens, c'est-à-dire en partie à des néophytes, je trouve le procédé manipulatoire.
Quant à l'ouverture au dialogue, il suffit de lire les réactions postées sur le fil qui mentionne les interviews d'enseignants favorables au projet sur le Café pédagogique pour savoir que c'est relatif : les pratiques autres sont vite taxées de pédagogisme.
D'où mon coup de gueule "provoc".
fraisedesbois a écrit:miss isa je n'ai pas encore lu tous vos messages, mais soyez sûre qu'ils nous intéressent vraiment.
depuis le début de notre travail sur le site, nous sommes à la recherche de gens qui défendent (au moins en partie) cette réforme et qui prendraient le temps de nous donner leurs arguments.
j'entends que vous nous trouviez partisans, et probablement que nous ne sommes pas aussi neutres que nous le souhaiterions.
mais du moins, nous donnons nos sources, en prenant à chaque fois les plus directes et les plus chiffrées possibles.
et nous n'avons absolument rien contre le fait de mentionner honnêtement ce qui paraît positif à certains dans la réforme, et personnellement (mais je sais que d'autres partagent cette envie dans le groupe du site) cela fait quelques temps que j'aimerai pouvoir discuter sincèrement des limites que je vois dans cette réforme avec quelqu'un qui pense que cette réforme va dans le bon sens.
Fraise.
Je ne sais pas quelle matière tu enseignes, Fraise. Si c'est le français, les discussions sur le forum Weblettres sont plus diversifiées que sur Néo : on y lit des arguments contre, des pour, des nuancés, des questionnements... Ces contributions là m'aident davantage à m'approprier ce nouveau programme, ses intérêts comme ses limites.
[quote="LadyC"][quote="miss isa"]
Honnêtement, je ne vois pas le problème. Vous voudriez supprimer "de référence" ? Ce n'est pas non plus la présentation du messie.Si je prends l'exemple des lettres, on sort l'argument d'autorité : "analyse d'un auteur de manuel de référence". Waouh ! ça se pose là.
J'ai expliqué plus haut ce qui me gêne : faire passer un point de vue partial pour une analyse sur un site qui se dit neutre. Je vois mal comment être neutre, c'est bien normal d'avoir une opinion, pour, contre ou nuancée, à défendre. Mais alors on ne positionne pas le site comme neutre et objectif.
"LadyC"
" - Je suis radicalement opposée à l'idée que la chronologie littéraire ne soit abordée qu'au lycée ! La présentation approfondie des courants littéraires, oui, bien sûr. Mais sur quoi s'appuieront les enseignants de lycée si leurs élèves n'ont jamais appris à quelle époque appartenait tel ou tel auteur, et les grandes caractéristiques de tel ou tel mouvement littéraire ? Avec la présentation de ce nouveau programme, ce qui compte avant tout, c'est le thème abordé par l'oeuvre (ou dans un simple extrait) ; cette approche de réflexion comparative (comment tel thème est traité dans telle et telle oeuvre), d'une part demande une maturité intellectuelle de niveau lycée (il n'y a qu'à voir comme les élèves de première peinent sur leur exercice de comparaison de textes), d'autre part exige comme "pré-acquis" des connaissances préliminaires sur le contexte des textes abordés que les collégiens n'ont évidemment pas - et qu'ils devraient précisément acquérir au collège. "
Les professeurs de lycée se plaignent quasiment tous de l'absence de connaissances en histoire littéraire (et d'un bagage lexical déplorable, et d'une orthographe lamentable) chez les élèves. Penser que nos collégiens se souviennent, à l'entrée en 2de, de l'épopée antique qu'ils ont vue en 6e, du roman de chevalerie qu'ils ont vu en 5e, des nouvelles du XIXe qu'ils ont lues en 4e est souvent un leurre. Je trouve plus pertinent une approche spiralaire, pour reprendre le terme utilisé pour l'étude de la langue : chaque année, on pourra revenir sur certaines périodes et réactiver les souvenirs, les acquis.
Quant aux thèmes, je les trouve très bien choisis en regard de chaque âge. Et ils sont suffisamment larges pour que parler d'instrumentalisation des textes (comme c'est le cas sur reformeducollege.com et dans certains commentaires de ce fil) me semble abusif : j'instrumentaliserais Yvain en le montrant en héros de roman de chevalerie ? j'instrumentaliserais l'Odysée en parlant du voyage d'Ulysse ? et le roman de Tristan ne parle-t-il pas d'amour ? et Bel Ami ne permet-il pas d'interroger le journalisme et le roman réaliste ?
"LadyC"- tous les textes mis au même niveau, qu'ils soient littéraires, non littéraires + les séries télé, tout ça tout ça : mais qui dit qu'on doit leur accorder la même valeur ?
" - "Qui dit qu'on doit leur accorder la même valeur ?" Et qui dit qu'on ne le doit pas ? Le programme devrait le dire clairement. Ne pas même mentionner, d'ailleurs (ou en les présentant clairement comme des supports pédagogiques possibles mais marginaux), d'autres œuvres que les littéraires (et reconnues) : qu'un enseignant recoure ponctuellement à d'autres oeuvres, pourquoi pas, mais il s'agit de sa liberté pédagogique, non d'un élément inscrit au programme. Et, oui, on a le droit de frémir à l'idée que des collègues ne fassent que de la littérature jeunesse. Il ne s'agit pas de "liberté pédagogique", là, mais clairement de la non-transmission de la culture patrimoniale (à laquelle beaucoup d'élèves n'ont pas accès sinon au collège). La liberté pédagogique a ses limites (sinon, pourquoi faire des programmes, après tout ? ce sont eux qui la cadrent, et il en faut). "
Nous ne sommes pas des professeurs de littérature, mais des professeurs de français : oui, apprendre aux collégiens à lire la presse, les écrits documentaires, informatifs, argumentatifs fait partie de notre responsabilité. Et ce n'est pas parce qu'ils ont été heureusement réintroduits dans les programmes qu'ils sont à mettre sur le même plan que la littérature "patrimoniale". Qu'au passage je préfère voire comme universelle et intemporelle : ce qui fait un classique, c'est entre autres sa résistance au temps, l'écho à travers le temps et jusqu'à aujourd'hui : je défends l'intérêt qu'il y a pour les élèves d'aujourd'hui à partir de leurs références pour les conduire aux oeuvres classiques.
Concernant les collègues qui ne feraient que de la littérature jeunesse : je trouve cette pensée condescendante. Et ils seraient fautifs, en regard de la lecture des programmes : "Chaque année, l’enseignant aborde les questionnements au programme en mobilisant les ressources de : la littérature patrimoniale (en s’efforçant de puiser dans toutes les époques, du Moyen Âge au XXe siècle) ; la littérature contemporaine ; les littératures antiques et étrangères ; la littérature de langue française ; la littérature de jeunesse ; les textes non littéraires de natures et de fonctions variées (écrits sociaux, documentaires)", comme en regard des attendus du socle, sur lesquels les élèves seront évalués en fin de 3e (situer dans le temps les oeuvres classiques majeures).
- la langue (en partie) au service de l'expression, l'orthographe... c'était mieux avant, quoi. Interrogeons les profs de lycée : les élèves qu'ils "récupèrent" depuis la rentrée 2012, c'est-à-dire formés aux programmes 2008 de la 6e à la 3e, maîtrisent-ils mieux l'orthographe, la syntaxe, l'expression, l'argumentation, leur vocabulaire est-il plus riche ?
"LadyC"
" - Là, je ne comprends pas (sincèrement) : "les élèves [...] maîtrisent-ils mieux [...]" : mieux que quand ? "
Pardon : je considère les programmes actuels comme appartenant déjà au passé :-) et j'opposais les lycéens formés aux IO de 1996 à ceux formés aux IO de 2008 : je n'ai jamais entendu dire un prof de lycée qu'il trouvait les élèves d'aujourd'hui meilleurs en orthographe et en expression qu'avant la réforme de 2008.
"LadyC"
"- Oui, je considère que le travail en interdisciplinarité n'engage que du réinvestissement et pas de l'apprentissage. Comment apprendre en parallèle deux matières ? Honnêtement, je ne vois pas. Je vois bien comment faire un atelier où on utilisera ce que les élèves ont appris dans deux ou trois matières, donnant à ces éléments plus de "corps". Mais je ne vois pas comment enseigner quoi que ce soit de nouveau dans un EPI. "
J'ai été contente de lire plus haut sur ce fil qu'un collègue de svt voyait également les EPI comme un lieu possible d'apprentissages disciplinaires, et non uniquement un lieu de réinvestissement : nous sommes au moins deux :-)
"LadyC"
" - Je suis d'accord que quelques mots de "jargon" compréhensible par les enseignants ne font pas de mal. Mais allez-vous expliquer aux élèves la notion de thème et de propos sans mettre de mots sur ces notions ? Ou pensez-vous le leur dire entre deux portes, sans faire de leçon dessus, mais en attendant qu'ils l'assimilent ? (Ce n'est pas une question de provocation, j'imagine bien que la réponse est "non".) En outre, ces notions me semblent bien hors sujet au collège, où l'organisation grammaticale de la phrase, même simple, est souvent loin d'être assimilée ; n'est-ce pas la priorité pour obtenir des expressions écrites correctes ? "
Les différents types de progression thématique sont des aides intéressantes pour débloquer l'écriture (c'est le début sur lequel les élèves coincent souvent). On peut leur montrer ainsi des pistes pour conduire leurs écrits, sans pour autant leur enseigner le métalangage. Ce sont des outils, des modèles possibles, pas des notions à connaître pour elles-mêmes.
"LadyC"
" - L'absence de programme défini par année en grammaire, sans même parler de son contenu, est scandaleuse. Comment s'appuyer sur les acquis (ou supposés tels) des années précédentes ? À moins que les programmes aient été modifiés depuis deux semaines que je les ai lus. "
Le programme actuel ne définit pas une progression, mais un découpage des notions. Je suppose que tu passes beaucoup de temps à faire réviser en 5e, comme en 4e et sans doute en 3e, les fondamentaux du programme de 6e, ce qui relève déjà, pour ces fondamentaux, d'une pratique "spiralaire". La progression spiralaire prônée par ce nouveau programme est de mon point de vue un meilleur garant des acquis - et je pense la même chose pour l'histoire littéraire.
- La diminution des horaires de français : sur 30 ans oui bien sûr, elle est indéniable. Comme il est indéniable que le monde évolue, les connaissances scientifiques et techniques aussi... Est-il sérieusement envisageable, au nom de la nécessaire maîtrise des fondamentaux en français et en maths, de baisser davantage les horaires en sciences et en sciences humaines ? Alors on fait quoi, on alourdit encore plus l'horaire élève ? On renonce à la LV2 ? On casse la tire-lire et on fait passer le bac 1 an plus tard ? Par ailleurs, je ne considère pas que l'AP et les EPI inclus dans les horaires disciplinaires empêchent de travailler la discipline, donc je ne les vois pas comme des voleurs d'horaires.
"LadyC"
" - Pour votre dernière phrase, nous avons un point de vue différent.
- Ce qui précède, pardonnez-moi, me scandalise. Le monde évolue, donc il n'est plus nécessaire de maîtriser le français ? Comme si le français - dans ses aspects les plus "basiques" de lecture/compréhension et expression simple - n'était pas un pré-requis indispensable à TOUTES les autres connaissances ? On supprime des heures de français, on supprime donc la possibilité qu'ont les élèves de comprendre les autres matières auxquelles on prétend les ouvrir. Ils sont incapables de comprendre un énoncé de mathématiques, ils répondent à une question en "pourquoi" ou "comment" comme si c'était une question en "est-ce que", mais allons-y, ajoutons-leur de la Physique en 6e, parce que c'est une époque de découvertes dans ce champ de connaissance... Non, on ne doit pas alourdir l'horaire élève, on doit donner plus de place aux fondamentaux. En particulier français/maths. Même si cela devait impliquer de consacrer 50% des heures de primaire au français (et certainement rien à une autre langue avant que les bases du français ne soient maîtrisées). Ils apprendront bien mieux et plus vite le reste, après. "
Non, je ne dis pas qu'il n'est plus nécessaire de maîtriser le français parce que le monde évolue. Je dis qu'on ne vit plus dans les années 50, que les mômes appréhendent le monde via la télé, le net... souvent mal d'ailleurs ; ils ont plein de questions, leur curiosité s'exprime d'ailleurs davantage au primaire qu'au collège : on ne peut pas ne pas parler du monde aux élèves d'aujourd'hui, on ne peut pas ne pas répondre à leurs questions, et c'est le rôle de l'école.
En soi, je regrette la perte des horaires disciplinaires, mais quand je globalise (ce que doit faire une réforme), je ne vois pas comment tout maintenir sans alourdir les horaires élèves déjà bien plus lourds que dans les autres pays. Je serai curieuse de connaître la grille horaire à laquelle aboutiraient les contributeurs du site reformeducllege.com après négociation entre toutes les disciplines...
- TangledingGrand Maître
Miss Isa : tu as reconnu toi même que la chronologie littéraire n'était actuellement respectée que pour les genres narratifs. Et là tu nous expliques que vu qu'en sortant de collège ils ne maîtrisent pas l'histoire littéraire, c'est que ça ne sert à rien d'envisager une progression chronologique en français.
J'admire le syllogisme.
La question de la chronologie peut se poser autrement. A-t-on réellement le temps d'enseigner l'histoire littéraire en collège avec les programmes et le temps que nous avons pour le transmettre ?
Pour moi la réponse est non.
Pourquoi enfin ce qui aurait du sens en histoire (chronologie sur le cycle) n'en aurait plus en histoire littéraire ?
Croire que le saupoudrage permanent que tu nommes "spiralaire" va construire une culture littéraire solide relève sinon de la pensée magique, du moins de tes croyances. (je pense que).
Peux-tu nous dire où tu trouves dans les programmes la moindre référence aux mouvements littéraires et aux genres comme objets d'étude ? Je ne vois cela nulle part. On imagine que ce n'est pas du tout de nature à construire une culture littéraire (évolution des genres au long de l'histoire littéraire, etc).
Au sujet des EPI, regarde avec objectivité les exemples donnés et le flou du ministère sur ces modalités. libre à toi d'être confiante ensuite...
Sinon, j'entends souvent dire qu'on est professeur de français. Moi je suis professeur de lettres modernes et à ce titre j'enseigne le français et la littérature en français (littérature française, francophone, étrangère traduite en français).
J'admire le syllogisme.
La question de la chronologie peut se poser autrement. A-t-on réellement le temps d'enseigner l'histoire littéraire en collège avec les programmes et le temps que nous avons pour le transmettre ?
Pour moi la réponse est non.
Pourquoi enfin ce qui aurait du sens en histoire (chronologie sur le cycle) n'en aurait plus en histoire littéraire ?
Croire que le saupoudrage permanent que tu nommes "spiralaire" va construire une culture littéraire solide relève sinon de la pensée magique, du moins de tes croyances. (je pense que).
Peux-tu nous dire où tu trouves dans les programmes la moindre référence aux mouvements littéraires et aux genres comme objets d'étude ? Je ne vois cela nulle part. On imagine que ce n'est pas du tout de nature à construire une culture littéraire (évolution des genres au long de l'histoire littéraire, etc).
Au sujet des EPI, regarde avec objectivité les exemples donnés et le flou du ministère sur ces modalités. libre à toi d'être confiante ensuite...
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_________________
"Never complain, just fight."
- Plutôt que de se battre pour des miettes et des contraintes:
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- TangledingGrand Maître
Si tu préfères on peut dire "d'un des auteurs d'un manuel de référence" : ça reste un des manuels de référence même si son côté "méthodique" (ouh vilain pas beau) ne te plaît pas ?
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