- JCPNiveau 7
sebiseb a écrit: Quant à l'autorité que donne la connaissance je n'y crois pas.
La connaissance seule ne suffit pas, mais c'est un préalable : essaie d'enseigner un sujet que tu maîtrises mal...
Presse-purée a écrit:Pareil. C'est une question d'éthique et de comportement face aux élèves. Les élèves vous respectent s'ils se sentent respectés. Et cela passe par beaucoup d'aspects différents, dont la compétence disciplinaire.
100% d'accord.
- JCPNiveau 7
Luigi_B a écrit:
Relayée par "VousNousIls" quand même : http://www.vousnousils.fr/2015/05/04/college-des-enseignants-soutenant-la-reforme-lancent-une-petition-568276
Un petit tour sur Twitter montre que cette pétition est très neutre. Elle n'est pas du tout portée par des membres de l'association "Cahiers pédagogiques" comme Jean-Michel Zakhartchouk (qui a participé à l'élaboration des programmes), Laurent Fillion, Lionel Jeanjeau ou Mila Saint Anne...
Et qu'elle n'a obtenu le soutien d'aucun syndicat, à part peut-être le compte Twitter officiel du SE-UNSA, Christian Chevalier (Secrétaire général du SE-Unsa), A. Tresgot (Délégué national lycées-collèges au Syndicat des Enseignants du SE-Unsa), Anthony Lozac'h (conseiller éducation SE-UNSA), Stéphanie de Vanssay (conseillère technique SE-UNSA) etc...
Quant à Claude Lelièvre (historien, militant PS ayant participé à l'élaboration du programme socialiste en 2012) ou Florence Robine (directrice générale de l'enseignement scolaire), ils ont apporté leur soutien... à eux-mêmes finalement ! :lol:
C'est ce qu'on appelle un groupe de soutiens neutres et sans marquage idéologique... Bref, des citoyens lambdas, altruistes et désintéressés...
_________________
" Penser, c'est dire non." Alain.
" Sans la liberté de blâmer, il n'est point d'éloge flatteur. " Beaumarchais.
"L’abandon des illusions suppose la publication des faits, et les faits peuvent être désagréables." George Orwell.
- ProvenceEnchanteur
C'est gentil de venir nous le dire.Laepixia a écrit:Je suis opposée à la réforme pour tout un tas de raisons mais par contre, je dois dire que je ne m'émeus pas sur la disparition programmée du latin et du grec.
Et?Dans mon établissement, sous l’œil neutre du CDE, les professeurs de lettres classiques écartent eux-mêmes les éventuels élèves en difficulté qui souhaiteraient faire du latin...
Parce que tu crois que le latin a toujours été une option?On s'émeut plus du sort du latin, une option, que du sort réservé aux sciences dans son ensemble dans notre pays...
Parce que tu crois que la disparition des langues anciennes servira les sciences?
Sinon, "on" ne s'est pas ému sans raison. Tu peux aussi te lancer dans la défense de sciences comme d'autres se sont lancés dans la défense des LA.
- LaepixiaNiveau 8
Ventre-Saint-Gris a écrit:Laepixia a écrit:Je suis opposée à la réforme pour tout un tas de raisons mais par contre, je dois dire que je ne m'émeus pas sur la disparition programmée du latin et du grec.
Dans mon établissement, sous l’œil neutre du CDE, les professeurs de lettres classiques écartent eux-mêmes les éventuels élèves en difficulté qui souhaiteraient faire du latin...
On s'émeut plus du sort du latin, une option, que du sort réservé aux sciences dans son ensemble dans notre pays...
Dans mon établissement, sous l’œil indifférent du CDE, ma collègue de SVT ne fait rien foutre aux gamins, qui se paient bien sa tête. Pourtant, je ne confonds pas ma collègue de SVT et l'intérêt que présente sa discipline : je regrette simplement, pour les gamins, de ne pas avoir une meilleure collègue de SVT. Je le regrette un peu pour moi aussi, parce dans un bahut, nous sommes tous tributaires du boulot des autres.
Eh eh, je me doutais bien de ce genre de réaction...
Je ne vois pas trop le rapport entre un professeur qui ne fait pas son travail et ce que je viens de dire.
Oui je reste sur ma position et je ne vais pas faire une explication de texte de ce que j'ai dit. Ne soyez pas de mauvaise foi en lisant les écrits des uns et des autres.
J'entend beaucoup parler du latin dans les médias, ici, sur le net mais je considère que les soucis que posent cette réforme sont ailleurs.
Quid aussi de la disparition de la DP3 à ce moment ? Je fais DP3 avec mes élèves, ils crééent une mini entreprise avec notre aide. La DP3 est une option comme le latin et personnellement, j'en vois largement l'utilité depuis que je fais des mini entreprises.
Je n'ai rien contre le latin/grec, j'en démontre même l'intérêt par moment à mes élèves avec la définition de mot comme phytophage, lithosphère (et pourtant je n'ai pas fait de latin au collège), tout çà tout çà. Mais, c'est une option et les professeurs qui l'enseignent ne vont pas disparaître, ils sont professeurs de français.
Le seul argument qui me ferait défendre le latin serait la casse de la diversité des propositions optionnelles aux élèves, donc une uniformisation...
Je pense que les professeurs de LC devraient plutôt s'affoler de la transformation du français en peau de chagrin. Encore une demi-heure perdue en 6ème, sans compter le temps perdu en EPI, ni le fait de mettre une langue en CP (ça va franchement clarifier les choses pour les écoliers d'apprendre en même temps le français et une autre langue).
- InvitéInvité
Laepixia a écrit:Ventre-Saint-Gris a écrit:Laepixia a écrit:Je suis opposée à la réforme pour tout un tas de raisons mais par contre, je dois dire que je ne m'émeus pas sur la disparition programmée du latin et du grec.
Dans mon établissement, sous l’œil neutre du CDE, les professeurs de lettres classiques écartent eux-mêmes les éventuels élèves en difficulté qui souhaiteraient faire du latin...
On s'émeut plus du sort du latin, une option, que du sort réservé aux sciences dans son ensemble dans notre pays...
Dans mon établissement, sous l’œil indifférent du CDE, ma collègue de SVT ne fait rien foutre aux gamins, qui se paient bien sa tête. Pourtant, je ne confonds pas ma collègue de SVT et l'intérêt que présente sa discipline : je regrette simplement, pour les gamins, de ne pas avoir une meilleure collègue de SVT. Je le regrette un peu pour moi aussi, parce dans un bahut, nous sommes tous tributaires du boulot des autres.
Eh eh, je me doutais bien de ce genre de réaction...
C'est le propre du troll. Il se doute des réactions qu'il va provoquer mais les provoque quand même parce que "Eh, eh", ça l'amuse.
- IphigénieProphète
Tu ne fais pas le lien entre le mépris pour les langues anciennes et la diminution des heures de français ? Le français et le latin sont une seule et même cause: celle de notre culture, de notre langue et de notre littérature.
Le latin ne se réduit pas à l'aspect utilitaire de l'étymologie! pas plus que le français ne se réduit à la communication usuelle.
Le latin n'est pas une option comme les autres, pas plus que le grec. Leur enjeu, c'est de nous permettre de comprendre notre vocabulaire, notre orthographe, notre littérature, notre sensibilité, nos systèmes de pensée.
C'est pour cela que" les professeurs qui l'enseignent sont professeurs de français": l'un ne va pas sans l'autre.
Si tu penses que tout cela n'est pas important , alors en effet, tu as raison de rester sur ta position.
Le latin ne se réduit pas à l'aspect utilitaire de l'étymologie! pas plus que le français ne se réduit à la communication usuelle.
Le latin n'est pas une option comme les autres, pas plus que le grec. Leur enjeu, c'est de nous permettre de comprendre notre vocabulaire, notre orthographe, notre littérature, notre sensibilité, nos systèmes de pensée.
C'est pour cela que" les professeurs qui l'enseignent sont professeurs de français": l'un ne va pas sans l'autre.
Si tu penses que tout cela n'est pas important , alors en effet, tu as raison de rester sur ta position.
- InvitéInvité
Certains ont passé l'option DP3 au CAPES ? Il y a un CAPES de DP3 ?
Et bientôt d'EPI, tant qu'on y est...
Et bientôt d'EPI, tant qu'on y est...
- e-WandererGrand sage
On devrait remplacer les cours de latin par des cours de boucherie : c'est beaucoup plus utile, on ne trouve plus personne dans cette branche-là.
Ben quoi ?
Ben quoi ?
- LaepixiaNiveau 8
Iphigénie a écrit:Tu ne fais pas le lien entre le mépris pour les langues anciennes et la diminution des heures de français ? Le français et le latin sont une seule et même cause: celle de notre culture, de notre langue et de notre littérature.
Le latin ne se réduit pas à l'aspect utilitaire de l'étymologie! pas plus que le français ne se réduit à la communication usuelle.
Le latin n'est pas une option comme les autres, pas plus que le grec. Leur enjeu, c'est de nous permettre de comprendre notre vocabulaire, notre orthographe, notre littérature, notre sensibilité, nos systèmes de pensée.
C'est pour cela que" les professeurs qui l'enseignent sont professeurs de français": l'un ne va pas sans l'autre.
Si tu penses que tout cela n'est pas important , alors en effet, tu as raison de rester sur ta position.
Je comprend tout à fait que vous défendiez cette option (avec ce genre d'argumentation, pas les attaques du genre troll et boucherie) comme moi-même je défend la DP3 qui permet de valoriser les élèves en difficulté. Vous avez étudié cette matière dans votre cursus pour un certain nombre de valeurs qui s'y rattachent et que je lis avec votre argumentation et que j'ai lu ailleurs.
Mais, il s'agit d'une option et les problèmes que posent cette réforme ne doivent pas être cachés par le battage fait autour du latin/grec.
Je suis pro-français, je suis pour la restauration des heures de français à l'école en supprimant ce qui l'a remplacé comme effectivement les sciences (l'éveil pour donner le goût des sciences est bien suffisant à l'école, l'apprentissage est à faire au collège) et autres langues et art. Cependant, le latin reste pour moi secondaire (comme une option quoi). Je ne pense pas être à côté de la culture française, à côté de notre système de pensées, tout çà tout çà, parce que je n'ai pas fait cette option au collège.
- the educatorFidèle du forum
Ah ben c'est sur que les EPI, ça va être vachement plus facile à caser....Lornet a écrit:C'est peut-être une réforme décicée par des CDE adjoints qui rament ?
- IphigénieProphète
Tu mélanges deux plans très différents: ta formation personnelle dont tu te défends, et l'offre de formation de tout le système éducatif: qu'en tant qu'individu tu n'aies pas fait de latin n'est pas plus dramatique que le fait que j'ai à peu près tout oublié (du moins en ai-je l'impression) de mes cours de svt: mais si on supprime la formation de langues anciennes ou la formation de svt, c'est très grave.Laepixia a écrit:Iphigénie a écrit:Tu ne fais pas le lien entre le mépris pour les langues anciennes et la diminution des heures de français ? Le français et le latin sont une seule et même cause: celle de notre culture, de notre langue et de notre littérature.
Le latin ne se réduit pas à l'aspect utilitaire de l'étymologie! pas plus que le français ne se réduit à la communication usuelle.
Le latin n'est pas une option comme les autres, pas plus que le grec. Leur enjeu, c'est de nous permettre de comprendre notre vocabulaire, notre orthographe, notre littérature, notre sensibilité, nos systèmes de pensée.
C'est pour cela que" les professeurs qui l'enseignent sont professeurs de français": l'un ne va pas sans l'autre.
Si tu penses que tout cela n'est pas important , alors en effet, tu as raison de rester sur ta position.
Je comprend tout à fait que vous défendiez cette option (avec ce genre d'argumentation, pas les attaques du genre troll et boucherie) comme moi-même je défend la DP3 qui permet de valoriser les élèves en difficulté. Vous avez étudié cette matière dans votre cursus pour un certain nombre de valeurs qui s'y rattachent et que je lis avec votre argumentation et que j'ai lu ailleurs.
Mais, il s'agit d'une option et les problèmes que posent cette réforme ne doivent pas être cachés par le battage fait autour du latin/grec.
Je suis pro-français, je suis pour la restauration des heures de français à l'école en supprimant ce qui l'a remplacé comme effectivement les sciences (l'éveil pour donner le goût des sciences est bien suffisant à l'école, l'apprentissage est à faire au collège) et autres langues et art. Cependant, le latin reste pour moi secondaire (comme une option quoi). Je ne pense pas être à côté de la culture française, à côté de notre système de pensées, tout çà tout çà, parce que je n'ai pas fait cette option au collège.
- e-WandererGrand sage
Je ne vois pas bien ce que le statut d'option change à l'importance du latin. D'ailleurs, ce n'est pas une simple "option" pour tout le monde : le latin peut parfaitement figurer plus tard parmi les épreuves de spécialité au Bac L (je ne crois pas que ce soir le cas de la DP3, mais je peux me tromper).
En Allemagne, à titre de comparaison, le latin n'est pas une option facultative, mais un choix que l'on peut faire parmi plusieurs matières obligatoires (comme chez nous lorsqu'il faut choisir entre plusieurs LV2). Ce n'est pourtant pas leur langue-source…
Désolé de le dire, mais il manque une partie de la culture française à ceux qui n'ont pas étudié cette langue. Je ne crois pas qu'on puisse sérieusement saisir l'esprit de la Renaissance si on n'a pas un minimum fréquenté les auteurs latins. Mais ça vaut aussi pour des auteurs contemporains comme Bonnefoy, dont la langue est pétrie de latinismes, et qui est difficilement compréhensible sans ce type de clés*.
Bien sûr, on ne va pas exiger des collégiens qu'ils maîtrisent parfaitement la langue latine dès le collège, que tout le monde suive ces cours ou devienne spécialiste de latin. Mais il ne me paraît pas aberrant de demander que tous les élèves de France, sans exception, puissent avoir le choix d'avoir accès à ce pan considérable de notre culture.
En Allemagne, à titre de comparaison, le latin n'est pas une option facultative, mais un choix que l'on peut faire parmi plusieurs matières obligatoires (comme chez nous lorsqu'il faut choisir entre plusieurs LV2). Ce n'est pourtant pas leur langue-source…
Désolé de le dire, mais il manque une partie de la culture française à ceux qui n'ont pas étudié cette langue. Je ne crois pas qu'on puisse sérieusement saisir l'esprit de la Renaissance si on n'a pas un minimum fréquenté les auteurs latins. Mais ça vaut aussi pour des auteurs contemporains comme Bonnefoy, dont la langue est pétrie de latinismes, et qui est difficilement compréhensible sans ce type de clés*.
Bien sûr, on ne va pas exiger des collégiens qu'ils maîtrisent parfaitement la langue latine dès le collège, que tout le monde suive ces cours ou devienne spécialiste de latin. Mais il ne me paraît pas aberrant de demander que tous les élèves de France, sans exception, puissent avoir le choix d'avoir accès à ce pan considérable de notre culture.
- Marie LaetitiaBon génie
e-Wanderer a écrit:On devrait remplacer les cours de latin par des cours de boucherie : c'est beaucoup plus utile, on ne trouve plus personne dans cette branche-là.
Ben quoi ?
Je proteste! On ne trouve pas plus de boulangers, de charpentiers, de couvreurs... et j'en passe.
Il faut donc aussi des cours de boulangerie, de BTP...
- Spoiler:
- Et quand on discute avec les artisans, reviennent toujours les mêmes remarques. Ils recherchent des apprentis et sont très contents quand ils en trouvent (trop rarement) qui ont envie d'apprendre, qui acceptent de respecter des horaires fixes, qui savent lire des consignes sans erreur ni problème de compréhension, qui savent rédiger des devis sans grosses fautes (de français ou de calcul)... c'est à se demander où sont les priorités de l'enseignement secondaires, non?
_________________
Si tu crois encore qu'il nous faut descendre dans le creux des rues pour monter au pouvoir, si tu crois encore au rêve du grand soir, et que nos ennemis, il faut aller les pendre... Aucun rêve, jamais, ne mérite une guerre. L'avenir dépend des révolutionnaires, mais se moque bien des petits révoltés. L'avenir ne veut ni feu ni sang ni guerre. Ne sois pas de ceux-là qui vont nous les donner (J. Brel, La Bastille)
Antigone, c'est la petite maigre qui est assise là-bas, et qui ne dit rien. Elle regarde droit devant elle. Elle pense. [...] Elle pense qu'elle va mourir, qu'elle est jeune et qu'elle aussi, elle aurait bien aimé vivre. Mais il n'y a rien à faire. Elle s'appelle Antigone et il va falloir qu'elle joue son rôle jusqu'au bout...
Et on ne dit pas "voir(e) même" mais "voire" ou "même".
- e-WandererGrand sage
Puisque tu rebondis sur mon post (prétendument trollesque), je précise que mes propos sur la boucherie n'étaient qu'à moitié ironiques. Je suis tout à fait favorable au développement et à la revalorisation de ces filières professionnalisantes très concrètes et porteuses d'emploi, qui correspondent à des métiers de tradition qui sont d'une grande noblesse.
Mais dans les filières plus intellectuelles, il faut préserver toutes les possibilités de suivre des cours de haute tenue. Bref, se donner les moyens de ses ambitions.
Mais dans les filières plus intellectuelles, il faut préserver toutes les possibilités de suivre des cours de haute tenue. Bref, se donner les moyens de ses ambitions.
- DaphnéDemi-dieu
JCP a écrit:Cath a écrit:Ah mais précisément... Je milite (toute seule dans mon coin) pour un autre concours (qui ne serait pas une agrégation avec une double valence, l'idée même est absurde) qui serait réservé aux PLP et leur permettrait d'accéder à l'échelle de rémunération des agrégés.
Lorsque Mélenchon avait été nommésous-ministreministre délégué à l'enseignement professionnel, sous Jospin, après l'évacuation avec pertes et fracas du ci-devant Allègre, il avait évoqué la création d'une agrégation en Lycée Professionnel accompagnant l'ouverture de BTS...
Jean-Luc, reviens !!!
Et après le duo infernal allègre royal, c'est vrai que les propos sensés de Mélenchon étaient rafraichissants.
- Marie LaetitiaBon génie
e-Wanderer a écrit:Puisque tu rebondis sur mon post (prétendument trollesque), je précise que mes propos sur la boucherie n'étaient qu'à moitié ironiques. Je suis tout à fait favorable au développement et à la revalorisation de ces filières professionnalisantes très concrètes et porteuses d'emploi, qui correspondent à des métiers de tradition qui sont d'une grande noblesse.
Mais dans les filières plus intellectuelles, il faut préserver toutes les possibilités de suivre des cours de haute tenue. Bref, se donner les moyens de ses ambitions.
Avant même cette revalorisation, nécessaire, il faudrait commencer par relever l'ambition que l'on a pour l'ensemble des élèves... Et ce n'est pas en prenant de quoi faire des EPI sur les horaires disciplinaires que l'on va y arriver...
_________________
Si tu crois encore qu'il nous faut descendre dans le creux des rues pour monter au pouvoir, si tu crois encore au rêve du grand soir, et que nos ennemis, il faut aller les pendre... Aucun rêve, jamais, ne mérite une guerre. L'avenir dépend des révolutionnaires, mais se moque bien des petits révoltés. L'avenir ne veut ni feu ni sang ni guerre. Ne sois pas de ceux-là qui vont nous les donner (J. Brel, La Bastille)
Antigone, c'est la petite maigre qui est assise là-bas, et qui ne dit rien. Elle regarde droit devant elle. Elle pense. [...] Elle pense qu'elle va mourir, qu'elle est jeune et qu'elle aussi, elle aurait bien aimé vivre. Mais il n'y a rien à faire. Elle s'appelle Antigone et il va falloir qu'elle joue son rôle jusqu'au bout...
Et on ne dit pas "voir(e) même" mais "voire" ou "même".
- harry jamesNeoprof expérimenté
Marie Laetitia a écrit:e-Wanderer a écrit:Puisque tu rebondis sur mon post (prétendument trollesque), je précise que mes propos sur la boucherie n'étaient qu'à moitié ironiques. Je suis tout à fait favorable au développement et à la revalorisation de ces filières professionnalisantes très concrètes et porteuses d'emploi, qui correspondent à des métiers de tradition qui sont d'une grande noblesse.
Mais dans les filières plus intellectuelles, il faut préserver toutes les possibilités de suivre des cours de haute tenue. Bref, se donner les moyens de ses ambitions.
Avant même cette revalorisation, nécessaire, il faudrait commencer par relever l'ambition que l'on a pour l'ensemble des élèves... Et ce n'est pas en prenant de quoi faire des EPI sur les horaires disciplinaires que l'on va y arriver...
Voilà.
_________________
Merdre lachez tout! Partez sur les routes!
Out of sorrow entire worlds have been built
Out of longing great wonders have been willed
[...]
Outside my window, the world has gone to war
Are you the one that I've been waiting for?
- User17706Bon génie
Le rapport est que vous ne décriviez rien d'autre qu'un professeur qui ne fait pas son travail ou le fait mal. Autrement dit, le rapport entre les deux choses est qu'elles sont exactement la même.Laepixia a écrit:Eh eh, je me doutais bien de ce genre de réaction...Ventre-Saint-Gris a écrit:Dans mon établissement, sous l’œil indifférent du CDE, ma collègue de SVT ne fait rien foutre aux gamins, qui se paient bien sa tête. Pourtant, je ne confonds pas ma collègue de SVT et l'intérêt que présente sa discipline : je regrette simplement, pour les gamins, de ne pas avoir une meilleure collègue de SVT. Je le regrette un peu pour moi aussi, parce dans un bahut, nous sommes tous tributaires du boulot des autres.Laepixia a écrit:Je suis opposée à la réforme pour tout un tas de raisons mais par contre, je dois dire que je ne m'émeus pas sur la disparition programmée du latin et du grec.
Dans mon établissement, sous l’œil neutre du CDE, les professeurs de lettres classiques écartent eux-mêmes les éventuels élèves en difficulté qui souhaiteraient faire du latin...
On s'émeut plus du sort du latin, une option, que du sort réservé aux sciences dans son ensemble dans notre pays...
Je ne vois pas trop le rapport entre un professeur qui ne fait pas son travail et ce que je viens de dire.
Ils sont aussi ailleurs, nul doute là-dessus.Laepixia a écrit: J'entend beaucoup parler du latin dans les médias, ici, sur le net mais je considère que les soucis que posent cette réforme sont ailleurs.
Bah, à ce compte, on peut dire que même si on supprimait par exemple l'enseignement des SVT et de la physique en reconvertissant les professeurs de SVT et de physique en profs de techno et de maths, ils ne disparaîtraient pas.Laepixia a écrit: les professeurs qui l'enseignent ne vont pas disparaître, ils sont professeurs de français.
Ils n'ont pas attendu ce conseil, ne vous en faites pasLaepixia a écrit: Je pense que les professeurs de LC devraient plutôt s'affoler de la transformation du français en peau de chagrin.
- SergeMédiateur
Je rebondis sur le mail reçu
Pourquoi les syndicats avaient-ils quitté majoritairement la table des négociations, je ne me rappelle plus.
Comment un syndicat peut être pour une réforme ... sans la valider dans son ensemble ? Comme si on pouvait en prendre et en laisser ? La réforme passe en entier ou ne passe pas, non ?
Serge a écrit:MP d'une collègue :
Voici un document du SE. C'est un des syndicats qui est resté à la table des négociations, pour faire avancer la réforme, pas part démagogie ou complaisance comme disent FO ou le SNES...les vilains! Le SE ne valide pas la réforme dans son ensemble!
Je respecte autant les uns que les autres, mais c'est juste que j'ai envie d'avancer, et pourquoi pas, de profiter de cette réforme pour faire passer des idées qui nous tiennent à coeur, travail sur projets...
Texte :
"Face à ceux qui refusent les évolutions nécessaires pour transformer un collège à bout de souffle, nos organisations rappellent que nombreux sont ceux qui attendent le changement.
La réforme du collège doit garder ses deux objectifs ambitieux :
Faire acquérir à tous les élèves le socle commun de connaissance, de compétence et de culture grâce à une diversité de pratiques pédagogiques s'appuyant notamment sur l'interdisciplinarité, l'accompagnement personnalisé, l'autonomie et l'esprit d'initiative des équipes dans les établissements.
Redistribuer les moyens pédagogiques jusque-là réservés à des options et dispositifs ségrégatifs (notamment en renforçant l'enseignement des langues pour tous).
Par ailleurs, afin de promouvoir la réussite éducative de tous, il nous semble impératif de soutenir l'ouverture du collège sur son territoire, de développer et de renforcer ses liens avec les partenaires de la communauté éducative et notamment avec les parents.
Nous rappelons que notre Ecole est l'une des plus inégalitaires des pays développés. Le changement est donc urgent. Nous appelons le ministère à ne pas dévier de la voie choisie dans la loi de refondation de l'Ecole.
Pour comprendre la réforme du Collège >> …
Pourquoi les syndicats avaient-ils quitté majoritairement la table des négociations, je ne me rappelle plus.
Comment un syndicat peut être pour une réforme ... sans la valider dans son ensemble ? Comme si on pouvait en prendre et en laisser ? La réforme passe en entier ou ne passe pas, non ?
- User5899Demi-dieu
J'ai participé, au temps où ils étaient facultatifs et en terminale, à des TPE intéressants grec/philo ou lettres/allemand, avec des collègues réunis ad hoc. Mais les TPE obligatoire avec une même équipe désignée pour toute une classe, bof, vraiment. Chacun est obligé de s'occuper peu ou prou de choses qui ne l'intéressent pas, qu'il ne maîtrise pas, on s'ennuie, parfois même les collègues n'ont pas du tout les mêmes approches (c'est parfois pittoresque de voir ce qu'est une introduction ou un fil directeur dans l'esprit de tel ou tel...), etc. Donc non merci.JCP a écrit:sebiseb a écrit:Je n'ai pas dit qu'un enseignant de français puissent enseigner les mathématiques. Il n'empêche qu'en Lycée Professionnel, les enseignants ont une bivalence, sont-ils moins compétents que leurs homologues du collège et du lycée ? J'en doute, car le public est souvent très difficile.ysabel a écrit:
N'importe quoi !!
On ne peut enseigner que ce que l'on maîtrise parfaitement.
je serais incapable d'enseigner autre chose que la littérature et la langue française.
Je remonte un vieux fil, mais tant pis ! Vu qu'on parle d'un sujet que je connais plutôt bien...
La bivalence en LP n'empêche pas l'excellence disciplinaire, au contraire...
Ce que j'enseigne en Lettres a souvent des résonances en HG, et réciproquement. Mais ça apparaît de façon informelle, au gré des thèmes traités dans une discipline ou l'autre : les correspondances se font naturellement.
Olympe de Gouges nous renvoie à la lutte des femmes pour l'égalité.
La condition ouvrière au XIX°siècle se découvre avec Zola.
Renan et Chaplin proposent des visions contraires du progrès technique.
Les soubresauts du XX°siècle permettent de comprendre la littérature engagée.
Les exemples sont légions... Nul besoin d'interdisciplinarité d'ailleurs pour montrer ces correspondances : un prof de Lettres ou d'HG qui maîtrise sa discipline est à même de le faire... De même qu'un prof de philo en passe par la géométrie s'il étudie le Ménon de Platon !
Vouloir forcer l'interdisciplinarité à travers de fumeux EPI me semble totalement artificiel, pour ne pas dire tératologique. En témoignent les huit thèmes proposés, assez vagues et vaseux pour qu'on puisse tout y fourrer, ou rien selon son manque d'inspiration... Je plains les collègues de collège à qui on demandera d'inventer des EPI donc de trouver des correspondances (enthousiasmantes) entre leur discipline, leur programme et ceux du collègue lambda avec qui ils devront collaborer dans l'allégresse.
On enseigne bien ce que l'on maîtrise bien, car on est à même de le porter donc de susciter l'intérêt des élèves, à fortiori avec un public difficile...
Mes souvenirs les plus médiocres en tant que prof de LP, c'étaient tous ces "machins" innovants heureusement défunts : le GEREX (apprendre à apprendre), les modules (ancêtres de l'AP), le PPCP (l'équivalent de l'EPI)... Lorsqu'on n'est pas convaincu soi-même de l'utilité du bidule, il est difficile de transmettre l'enthousiasme... Les élèves le sentaient bien, qui battaient leurs records d'absentéisme dans ces heures et ces dispositifs censés les motiver !
Hilarant, non ?
- InvitéInvité
Le latin est une matière devenue optionnelle. La DP3 n'est pas une matière.
- neocdtHabitué du forum
Lornet a écrit:Le latin est une matière devenue optionnelle. La DP3 n'est pas une matière.
J'ai une petite anecdote à raconter au sujet du latin et de la DP3...
Dans mon établissement, les deux sont incompatibles au niveau des EDTs...
Un gamin de 4ème est venu me voir il y a deux ans, me disant, "Monsieur, je veux absolument faire DP3 et la mini-entreprise l'année prochaine, j'ai déjà plein d'idées..."
Je lui réponds que malheureusement il ne pourra pas, il est latiniste... Il me répond qu'il veut arrêter le latin !
Je regarde ses moyennes, il tournait à 12/13 quasiment partout, sauf en latin... 6 de moyenne !
Je vais voir ma collègue de latin lui demandant si exceptionnellement cet élève pouvait arrêter le latin... réponse catégorique : NON, si on entrouve la porte, d'autres suivront...
Les parents sont allés voir mon CDE (sans mon intervention, d'eux mêmes), même réponse...
Et là, j'ai fait le constat suivant : un élève de 6ème (11/12 ans) qui s'engage pour le latin, s'engage pour 3 ans... un adulte qui s'engage pour un forfait téléphonique, le fait au maximum pour 2 ans... gros paradoxe ! J'ignore si ce sont les textes officiels ou si c'était la politique de l'établissement, mais c'est ainsi !
L'élève en question a donc été le premier "intérimaire" de la mini-entreprise... il venait entre les midis (je le faisais 2 fois 1/2 heure à ce moment là), puis quittait ses camarades pour aller en latin (je ne vous dis pas avec quelles semelles de plombs !!!).
Pour autant, il n'a pas perturbé le cours de latin, nombreux sont ses camarades voulant quitter le dispositif du latin qui eux le faisaient... (et bien sûr des réusltats en latin plus que médiocre)
La moyenne de latin de l'élève tournait autour de 5 toute l'année de 3ème, et je l'ai vu agréablement "explosé" (dans le bon sens du terme) en DP3...
Je tiens à préciser que je m'entends très bien avec la collègue de latin, on plaisante beaucoup ensemble en sdp et je ne lui en tiens pas rigueur.
Chacun appréciera et en conclura ce qu'il voudra de cette authentique histoire !!!
- MorgaredNiveau 9
JPhMM a écrit:+1000Audrey a écrit:Et hop, encore un mot sur les "options ségrégatives"... marre, mais marre...
Cette expression est d'une bêtise abyssale.
Le fils d'un technicien non diplômé et d'une femme de ménage peut faire du grec ancien au collège, et ce choix qu'il fait n'a aucun rapport avec la classe sociale. Par contre, cela peut modifier durablement son rapport au savoir.
Sauf que bientôt, ce fils ne pourra plus faire de grec ancien.
Les réformistes partent tout simplement du principe que les options sont réservées aux riches car :
- le fils d'un technicien et d'une femme de ménage est en échec scolaire par essence et ne saurait réussir dans les disciplines intellectuelles. Son milieu social lui cause dès la GS un retard intellectuel irrémédiable contre lequel l'école ne peut rien : il est d'ailleurs bien normal qu'on ne parvienne pas à lui apprendre à lire, "quelle que soit la méthode" (surtout quand même si cette méthode est Ribambelle ou Abracadalire).
- Le fils d'un technicien et d'une femme de ménage ne possède aucune curiosité intellectuelle. Les options lui sont inutiles. Il doit acquérir en revanche le savoir-être et l'esprit d'équipe nécessaires dans son futur emploi.
- A l'inverse, le fils de bourgeois (c'est-à-dire de parents qui ont eu le bac), né bon élève, est donc le seul à s'inscrire dans les options inutiles, poussé par ses parents dans la course à la réussite et à la sélection. Pourtant, il n'a pas besoin non plus d'être instruit, puisque, cours ou pas, le bon élève reste par nature bon élève (et que les savoirs sont inutiles).
Conclusion : supprimons les options, qui sont inutiles et séparent riches et pauvres, et privilégions l'insertion sociale et la mixité avec la pédagogie de projet et la diminution des horaires disciplinaires.
- InvitéInvité
Dire que je suis fille d'une technicienne et d'une femme au foyer, donc en échec scolaire par essence et ne pouvant réussir dans les disciplines interllectuelles. Je pense que c'est pour ça que j'étais latiniste.
Sinon anecdote ou pas, le latin est une matière. On n'est certes plus au 19e s. Mais depuis 1900, c'est passé du statut de matière principale à celui d'option.
En 1900, la DP3 n'existait pas et cette discipline n'est toujours enseignée ni au lycée, ni à la fac.
Quelqu'un ici a eu un CAPES de DP3 ?
Sinon anecdote ou pas, le latin est une matière. On n'est certes plus au 19e s. Mais depuis 1900, c'est passé du statut de matière principale à celui d'option.
En 1900, la DP3 n'existait pas et cette discipline n'est toujours enseignée ni au lycée, ni à la fac.
Quelqu'un ici a eu un CAPES de DP3 ?
- DesolationRowEmpereur
neocdt a écrit:Lornet a écrit:Le latin est une matière devenue optionnelle. La DP3 n'est pas une matière.
J'ai une petite anecdote à raconter au sujet du latin et de la DP3...
Dans mon établissement, les deux sont incompatibles au niveau des EDTs...
Un gamin de 4ème est venu me voir il y a deux ans, me disant, "Monsieur, je veux absolument faire DP3 et la mini-entreprise l'année prochaine, j'ai déjà plein d'idées..."
Je lui réponds que malheureusement il ne pourra pas, il est latiniste... Il me répond qu'il veut arrêter le latin !
Je regarde ses moyennes, il tournait à 12/13 quasiment partout, sauf en latin... 6 de moyenne !
Je vais voir ma collègue de latin lui demandant si exceptionnellement cet élève pouvait arrêter le latin... réponse catégorique : NON, si on entrouve la porte, d'autres suivront...
Les parents sont allés voir mon CDE (sans mon intervention, d'eux mêmes), même réponse...
Et là, j'ai fait le constat suivant : un élève de 6ème (11/12 ans) qui s'engage pour le latin, s'engage pour 3 ans... un adulte qui s'engage pour un forfait téléphonique, le fait au maximum pour 2 ans... gros paradoxe ! J'ignore si ce sont les textes officiels ou si c'était la politique de l'établissement, mais c'est ainsi !
L'élève en question a donc été le premier "intérimaire" de la mini-entreprise... il venait entre les midis (je le faisais 2 fois 1/2 heure à ce moment là), puis quittait ses camarades pour aller en latin (je ne vous dis pas avec quelles semelles de plombs !!!).
Pour autant, il n'a pas perturbé le cours de latin, nombreux sont ses camarades voulant quitter le dispositif du latin qui eux le faisaient... (et bien sûr des réusltats en latin plus que médiocre)
La moyenne de latin de l'élève tournait autour de 5 toute l'année de 3ème, et je l'ai vu agréablement "explosé" (dans le bon sens du terme) en DP3...
Je tiens à préciser que je m'entends très bien avec la collègue de latin, on plaisante beaucoup ensemble en sdp et je ne lui en tiens pas rigueur.
Chacun appréciera et en conclura ce qu'il voudra de cette authentique histoire !!!
ENORME paradoxe…
A moins, évidemment, qu'il n'y ait rien de commun entre l'éducation et la consommation, et que ce soit comparer des pommes avec des endives.
- InvitéInvité
Tout ça me rappelle que j'ai signé cette semaine une pétition contre l'exploitation du coltan.
- Sondage Ifop : 61% des Français et 74% des enseignants sont opposés à la réforme du collège !
- Témoignage : les enseignants du privé aussi sont contre la réforme du collège.
- Selon un sondage, 61% des français opposés à la réforme du collège
- Bloquage du collège Condorcet de Nîmes : "Les bagarres, les insultes sont quotidiennes ; enseignants et surveillants sont à bout".
- "La réforme du collège, c'est quoi, et quels sont ses dangers ?" : tract du collège de Chateauponsac aux parents.
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