- InvitéInvité
Tout ça me rappelle que j'ai signé cette semaine une pétition contre l'exploitation du coltan.
- JPhMMDemi-dieu
Absolument.Morgared a écrit:JPhMM a écrit:+1000Audrey a écrit:Et hop, encore un mot sur les "options ségrégatives"... marre, mais marre...
Cette expression est d'une bêtise abyssale.
Le fils d'un technicien non diplômé et d'une femme de ménage peut faire du grec ancien au collège, et ce choix qu'il fait n'a aucun rapport avec la classe sociale. Par contre, cela peut modifier durablement son rapport au savoir.
Sauf que bientôt, ce fils ne pourra plus faire de grec ancien.
Les réformistes partent tout simplement du principe que les options sont réservées aux riches car :
- le fils d'un technicien et d'une femme de ménage est en échec scolaire par essence et ne saurait réussir dans les disciplines intellectuelles. Son milieu social lui cause dès la GS un retard intellectuel irrémédiable contre lequel l'école ne peut rien : il est d'ailleurs bien normal qu'on ne parvienne pas à lui apprendre à lire, "quelle que soit la méthode" (surtout quand même si cette méthode est Ribambelle ou Abracadalire).
- Le fils d'un technicien et d'une femme de ménage ne possède aucune curiosité intellectuelle. Les options lui sont inutiles. Il doit acquérir en revanche le savoir-être et l'esprit d'équipe nécessaires dans son futur emploi.
- A l'inverse, le fils de bourgeois (c'est-à-dire de parents qui ont eu le bac), né bon élève, est donc le seul à s'inscrire dans les options inutiles, poussé par ses parents dans la course à la réussite et à la sélection. Pourtant, il n'a pas besoin non plus d'être instruit, puisque, cours ou pas, le bon élève reste par nature bon élève (et que les savoirs sont inutiles).
Conclusion : supprimons les options, qui sont inutiles et séparent riches et pauvres, et privilégions l'insertion sociale et la mixité avec la pédagogie de projet et la diminution des horaires disciplinaires.
Voilà pourquoi plus loin je parle d'insulte.
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Labyrinthe où l'admiration des ignorants et des idiots qui prennent pour savoir profond tout ce qu'ils n'entendent pas, les a retenus, bon gré malgré qu'ils en eussent. — John Locke
Je crois que je ne crois en rien. Mais j'ai des doutes. — Jacques Goimard
- neocdtHabitué du forum
Lornet a écrit:
Sinon anecdote ou pas, le latin est une matière. On n'est certes plus au 19e s. Mais depuis 1900, c'est passé du statut de matière principale à celui d'option.
En 1900, la DP3 n'existait pas et cette discipline n'est toujours enseignée ni au lycée, ni à la fac.
Quelqu'un ici a eu un CAPES de DP3 ?
Que de mépris pour la DP3... et tous les collègues qui le font...
Certes, il n'y a pas de CAPES de DP3... sans doute parce que c'est un club pour touristes... j'ai donc été GO sans le savoir...
Et quand je vois l'investissement personnel que j'y mets, sans doute bien plus qu'un cours "traditionnel"...
Merci de respecter le TRAVAIL DE TOUS ! Je n'ai pas dénigré, me semble t-il le latin ! Je parlais juste de l'engagement sur 3 ans d'un élève qui visiblement s'est trompé en prenant l'option et qu'on a empêché d'en prendre une autre qui visiblement lui était plus adapté...
- LaepixiaNiveau 8
PauvreYorick a écrit:Le rapport est que vous ne décriviez rien d'autre qu'un professeur qui ne fait pas son travail ou le fait mal. Autrement dit, le rapport entre les deux choses est qu'elles sont exactement la même.Laepixia a écrit:Eh eh, je me doutais bien de ce genre de réaction...Ventre-Saint-Gris a écrit:
Dans mon établissement, sous l’œil indifférent du CDE, ma collègue de SVT ne fait rien foutre aux gamins, qui se paient bien sa tête. Pourtant, je ne confonds pas ma collègue de SVT et l'intérêt que présente sa discipline : je regrette simplement, pour les gamins, de ne pas avoir une meilleure collègue de SVT. Je le regrette un peu pour moi aussi, parce dans un bahut, nous sommes tous tributaires du boulot des autres.
Je ne vois pas trop le rapport entre un professeur qui ne fait pas son travail et ce que je viens de dire.Bah, à ce compte, on peut dire que même si on supprimait par exemple l'enseignement des SVT et de la physique en reconvertissant les professeurs de SVT et de physique en profs de techno et de maths, ils ne disparaîtraient pas.Laepixia a écrit: les professeurs qui l'enseignent ne vont pas disparaître, ils sont professeurs de français.
Je n'ai en aucun cas signifié que ces professeurs faisaient mal leur travail. J'ai simplement suggéré une réalité qui est la nôtre dans notre établissement, les professeurs de latin écartent les élèves en difficulté. Je n'ai pas jugé le travail qu'ils effectuent dans leur cours, ce dont je me garderais bien, n'étant pas spécialiste de la matière.
Concernant votre 2ème propos, si vous supprimez SVT, vous supprimez les professeurs de SVT même si on les reconvertit en professeurs de maths. La suppression du latin ne va pas entraîner la reconversion des professeurs en professeur d'histoire-géographie.
- LaepixiaNiveau 8
e-Wanderer a écrit:Je ne vois pas bien ce que le statut d'option change à l'importance du latin. D'ailleurs, ce n'est pas une simple "option" pour tout le monde : le latin peut parfaitement figurer plus tard parmi les épreuves de spécialité au Bac L (je ne crois pas que ce soir le cas de la DP3, mais je peux me tromper).
En Allemagne, à titre de comparaison, le latin n'est pas une option facultative, mais un choix que l'on peut faire parmi plusieurs matières obligatoires (comme chez nous lorsqu'il faut choisir entre plusieurs LV2). Ce n'est pourtant pas leur langue-source…
Désolé de le dire, mais il manque une partie de la culture française à ceux qui n'ont pas étudié cette langue. Je ne crois pas qu'on puisse sérieusement saisir l'esprit de la Renaissance si on n'a pas un minimum fréquenté les auteurs latins. Mais ça vaut aussi pour des auteurs contemporains comme Bonnefoy, dont la langue est pétrie de latinismes, et qui est difficilement compréhensible sans ce type de clés*.
Bien sûr, on ne va pas exiger des collégiens qu'ils maîtrisent parfaitement la langue latine dès le collège, que tout le monde suive ces cours ou devienne spécialiste de latin. Mais il ne me paraît pas aberrant de demander que tous les élèves de France, sans exception, puissent avoir le choix d'avoir accès à ce pan considérable de notre culture.
Le fait qu'il n'existe pas de CAPES de DP3 ne lui enlève pas sa légitimité comme le souligne notre collègue de techno.
Quant au fait qu'il me manque un pan de la culture française parce que je n'ai pas étudié le latin, sans doute, mais je suppose qu'il doit te manquer un pan de la culture scientifique. Qui d'ailleurs est optionnelle en section littéraire...
Enfin, comme je l'ai dit plus haut, le seul argument que je garderai si on me demandait de me battre pour le latin serait que supprimer une option, c'est supprimer un choix, c'est vouloir uniformiser.
- IphigénieProphète
e
Il n'est pas admissible que certains aient des cours de boucherie et pas d'autres.
En fait il n'y a que deux solutions:
ou: tout le monde fait tout
ou: personne ne fait plus rien.
Je me demande vraiment ce qui est le plus facile à mettre en œuvre?
Oui mais la boucherie pour tout le monde alors, parce que sinon c'est mal faire le travail.-Wanderer a écrit:
On devrait remplacer les cours de latin par des cours de boucherie : c'est beaucoup plus utile, on ne trouve plus personne dans cette branche-là.
Ben quoi ?
Il n'est pas admissible que certains aient des cours de boucherie et pas d'autres.
En fait il n'y a que deux solutions:
ou: tout le monde fait tout
ou: personne ne fait plus rien.
Je me demande vraiment ce qui est le plus facile à mettre en œuvre?
- HonchampDoyen
e-Wanderer a écrit:
Désolé de le dire, mais il manque une partie de la culture française à ceux qui n'ont pas étudié cette langue. Je ne crois pas qu'on puisse sérieusement saisir l'esprit de la Renaissance si on n'a pas un minimum fréquenté les auteurs latins. Mais ça vaut aussi pour des auteurs contemporains comme Bonnefoy, dont la langue est pétrie de latinismes, et qui est difficilement compréhensible sans ce type de clés*.
Je précise : je suis radicalement contre la suppression du latin en tant que discipline d'enseignement en collège.
Mais je n'ai jamais étudié le latin.
De mon temps, au collège, c'était au choix avec Langue I renforcée. Ce qu'on appelle pompeusement aujourd'hui les "classes européennes". J'ai fait langue I renforcée.
J'ai fait une maîtrise d'histoire moderne, j'ai survécu à l'ancienne ancienne, j'ai sauvé les meubles en initiation à l'épigraphie..
J'ai réussi les concours d'enseignement. Je suis prof d'histoire.
Donc, je ne m'en suis pas trop mal tirée.
Vous allez peut-être me dire qu'avec le latin, j'aurais réussi à faire mieux que prof...
Alors, n'en rajoutons pas non plus.
Autant je suis d'accord sur l'importance du latin dans le système scolaire actuel, autant j'estime qu'on n'est pas une triple buse si on n'en a pas fait.
Il y a aussi des élèves qui réussissent très très bien sans avoir fait de latin...
Donc à trop vouloir prouver... :diable:
Quand à la DP 3, au départ, j'étais sceptique. Quand je vois ce que mes collègues arrivent à tirer des élèves de DP3, je dis chapeau ! (Mais groupe de 13 élèves).
Quand à l'ironie sur la boucherie, bof...
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"Tu verras bien qu'il n'y aura pas que moi, assise par terre comme ça.."
- SphinxProphète
neocdt a écrit:Lornet a écrit:Le latin est une matière devenue optionnelle. La DP3 n'est pas une matière.
J'ai une petite anecdote à raconter au sujet du latin et de la DP3...
Dans mon établissement, les deux sont incompatibles au niveau des EDTs...
Un gamin de 4ème est venu me voir il y a deux ans, me disant, "Monsieur, je veux absolument faire DP3 et la mini-entreprise l'année prochaine, j'ai déjà plein d'idées..."
Je lui réponds que malheureusement il ne pourra pas, il est latiniste... Il me répond qu'il veut arrêter le latin !
Je regarde ses moyennes, il tournait à 12/13 quasiment partout, sauf en latin... 6 de moyenne !
Je vais voir ma collègue de latin lui demandant si exceptionnellement cet élève pouvait arrêter le latin... réponse catégorique : NON, si on entrouve la porte, d'autres suivront...
Les parents sont allés voir mon CDE (sans mon intervention, d'eux mêmes), même réponse...
Et là, j'ai fait le constat suivant : un élève de 6ème (11/12 ans) qui s'engage pour le latin, s'engage pour 3 ans... un adulte qui s'engage pour un forfait téléphonique, le fait au maximum pour 2 ans... gros paradoxe ! J'ignore si ce sont les textes officiels ou si c'était la politique de l'établissement, mais c'est ainsi !
L'élève en question a donc été le premier "intérimaire" de la mini-entreprise... il venait entre les midis (je le faisais 2 fois 1/2 heure à ce moment là), puis quittait ses camarades pour aller en latin (je ne vous dis pas avec quelles semelles de plombs !!!).
Pour autant, il n'a pas perturbé le cours de latin, nombreux sont ses camarades voulant quitter le dispositif du latin qui eux le faisaient... (et bien sûr des réusltats en latin plus que médiocre)
La moyenne de latin de l'élève tournait autour de 5 toute l'année de 3ème, et je l'ai vu agréablement "explosé" (dans le bon sens du terme) en DP3...
Je tiens à préciser que je m'entends très bien avec la collègue de latin, on plaisante beaucoup ensemble en sdp et je ne lui en tiens pas rigueur.
Chacun appréciera et en conclura ce qu'il voudra de cette authentique histoire !!!
Que chez moi c'est exactement le contraire, j'ai laissé partir une élève en DP3 après qu'elle a prouvé son sérieux et sa motivation
- en entretien avec mes collègues de DP3
- en entretien avec moi.
Donc je ne sais pas trop ce qu'il faut conclure de ton anecdote si ce n'est qu'on ne peut rien en conclure du tout. Ah si, peut-être une chose : si on ne considérait pas que des gamins de 3e sont assez matures pour savoir quelles matières sont bonnes pour eux et qu'on cessait de voir des choix de vie et d'orientation là où il n'y a bien souvent que flemmardise et goût du zapping, ta collègue n'en serait peut-être pas réduite à de telles extrémités.
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An education was a bit like a communicable sexual disease. It made you unsuitable for a lot of jobs and then you had the urge to pass it on. - Terry Pratchett, Hogfather
"- Alors, Obélix, l'Helvétie c'est comment ? - Plat."
- Marie LaetitiaBon génie
Honchamp, expérience personnelle contre expérience personnelle... ça ne sert pas à grand chose. Je peux dire que j'ai fait du latin, j'ai sué sur les déclinaisons (et encore pas assez sérieusement), mais j'ai adoré, ça m'a été très utile et je regrette de ne pas avoir fait le grec... Bilan entre toi et moi? Nul, sans doute.
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Si tu crois encore qu'il nous faut descendre dans le creux des rues pour monter au pouvoir, si tu crois encore au rêve du grand soir, et que nos ennemis, il faut aller les pendre... Aucun rêve, jamais, ne mérite une guerre. L'avenir dépend des révolutionnaires, mais se moque bien des petits révoltés. L'avenir ne veut ni feu ni sang ni guerre. Ne sois pas de ceux-là qui vont nous les donner (J. Brel, La Bastille)
Antigone, c'est la petite maigre qui est assise là-bas, et qui ne dit rien. Elle regarde droit devant elle. Elle pense. [...] Elle pense qu'elle va mourir, qu'elle est jeune et qu'elle aussi, elle aurait bien aimé vivre. Mais il n'y a rien à faire. Elle s'appelle Antigone et il va falloir qu'elle joue son rôle jusqu'au bout...
Et on ne dit pas "voir(e) même" mais "voire" ou "même".
- archebocEsprit éclairé
neocdt a écrit:Certes, il n'y a pas de CAPES de DP3... sans doute parce que c'est un club pour touristes... j'ai donc été GO sans le savoir...
Et quand je vois l'investissement personnel que j'y mets, sans doute bien plus qu'un cours "traditionnel"...
Merci de respecter le TRAVAIL DE TOUS ! Je n'ai pas dénigré, me semble t-il le latin !
Tu parles ici du travail. Les collègues de LC, eux, parlent d'identité. Pour devenir un bon prof en DP3, tu n'as pas eu besoin d'y passer plusieurs années à temps plein. Ton "identité" professionnelle n'est pas "enseignant de DP3".
Si tu ne peux pas comprendre cela, tu ne peux pas comprendre le désarroi des collègues de lettres classiques qui voient supprimer brutalement le latin et le grec et disparaître dans les sables mouvants la littérature française.
Pour l'enseignant de SVT, c'est comme si des programmes disparaissaient d'un coup toute la biologie, et qu'on lui mettait une heure trois quart de géologie avec toutes les classes, mais de préférence uniquement en se basant sur les graviers qu'il peut trouver dans la cour de récré.
- IphigénieProphète
En un sens je suis d'accord: il y a de l'hystérie à vouloir que tout le monde fasse du latin s'il y est rétif. Par contre faire du latin est nécessaire à la maîtrise du français et de la littérature française tout simplement. Pour l'histoire, à partir du moment où tu mets de côté l'histoire antique et le moyen-âge, ça doit marcher aussi.'ai fait une maîtrise d'histoire moderne, j'ai survécu à l'ancienne ancienne, j'ai sauvé les meubles en initiation à l'épigraphie..
J'ai réussi les concours d'enseignement. Je suis prof d'histoire.
Donc, je ne m'en suis pas trop mal tirée.
Vous allez peut-être me dire qu'avec le latin, j'aurais réussi à faire mieux que prof... Very Happy
Alors, n'en rajoutons pas non plus.
Autant je suis d'accord sur l'importance du latin dans le système scolaire actuel, autant j'estime qu'on n'est pas une triple buse si on n'en a pas fait.
Il y a aussi des élèves qui réussissent très très bien sans avoir fait de latin...
Donc à trop vouloir prouver..
Tout le monde n'est pas obligé non plus de faire une section S ou L ou ES ou je ne sais quoi pour être estimable: le système français crève de ces fausses hiérarchies. Mais par contre, faire L sans latin est quand même une grosse aberration.
Et faire du latin et des maths est quand même assez formateur.
Faire du grec apporte aussi souplesse d'esprit et largeur de vue.
Cela ne veut pas dire que tous les autres sont des buses. Mais il faudrait arrêter d'accuser le latin de ne pas être un couteau suisse ou la panacée des misères du monde.
Cette obsession d'un latin non sélectif repose sur la croyance au Saint-Esprit: les bons élèves font du latin? faisons faire du latin à tous et tous seront bons. Ben non: ce qui rend bon par le latin et le grec, ce n'est pas de visionner des documentaires ou de faire un brin d'étymologie. Ce qui rend bon c'est de jongler avec les structures linguistiques et avec les idées, c'est faire thème et version à haute dose, c'est activer ses neurones dans les subtilités de la langue. Alors, toujours volontaires?
Supprimer un véritable enseignement des LA n'empêchera pas la terre de tourner: par contre je ne suis pas sûre qu'à côté, le "produire français", la "francophonie" et les classements Pisa ne prennent pas encore un coup dans l'aile: une culture qui renonce à elle-même n'est quand même pas loin des abîmes: ça aussi le monde antique nous le montre, de Démosthène qui se suicide, jusqu'à à la chute de l'empire romain... Quand on n'y croit plus, c'est le commencement d'une fin: pas la fin du monde mais la fin lente , et peut-être irrémédiable, d'une civilisation, voir Valéry.
- neocdtHabitué du forum
Sphinx a écrit:
Donc je ne sais pas trop ce qu'il faut conclure de ton anecdote si ce n'est qu'on ne peut rien en conclure du tout. Ah si, peut-être une chose : si on ne considérait pas que des gamins de 3e sont assez matures pour savoir quelles matières sont bonnes pour eux et qu'on cessait de voir des choix de vie et d'orientation là où il n'y a bien souvent que flemmardise et goût du zapping, ta collègue n'en serait peut-être pas réduite à de telles extrémités.
Peut-être en conclure "qu'enfermer" un élève (de 11/12 ans) dans une option pour plusieurs années, sans possibilité d'en sortir, quelque soit sa motivation et son niveau... c'est d'abord penser "comptable" et pas de l'élève... et là, je ne parle pas latin, DP3 ou autre, je parle en règle générale...
archeboc a écrit:Tu parles ici du travail. Les collègues de LC, eux, parlent d'identité. Pour devenir un bon prof en DP3, tu n'as pas eu besoin d'y passer plusieurs années à temps plein. Ton "identité" professionnelle n'est pas "enseignant de DP3".
Si tu ne peux pas comprendre cela, tu ne peux pas comprendre le désarroi des collègues de lettres classiques qui voient supprimer brutalement le latin et le grec et disparaître dans les sables mouvants la littérature française.
Je peux comprendre leur désarroi... pas leur mépris ! J'ai toujours été très respectueux de tous mes collègues, de leur travail et investissement... La DP3 offre une culture que tout élève devrait avoir... des élèves se sont épanouis dans cette option et s'y sont révélés...
- InvitéInvité
neocdt a écrit:Lornet a écrit:
Sinon anecdote ou pas, le latin est une matière. On n'est certes plus au 19e s. Mais depuis 1900, c'est passé du statut de matière principale à celui d'option.
En 1900, la DP3 n'existait pas et cette discipline n'est toujours enseignée ni au lycée, ni à la fac.
Quelqu'un ici a eu un CAPES de DP3 ?
Que de mépris pour la DP3... et tous les collègues qui le font...
Certes, il n'y a pas de CAPES de DP3... sans doute parce que c'est un club pour touristes... j'ai donc été GO sans le savoir...
Et quand je vois l'investissement personnel que j'y mets, sans doute bien plus qu'un cours "traditionnel"...
Merci de respecter le TRAVAIL DE TOUS ! Je n'ai pas dénigré, me semble t-il le latin ! Je parlais juste de l'engagement sur 3 ans d'un élève qui visiblement s'est trompé en prenant l'option et qu'on a empêché d'en prendre une autre qui visiblement lui était plus adapté...
J'ai du mépris pour moi-même dans ce cas vu que j'ai fait la DP3. Mais je n'ai pas le CAPES de DP3.
Je n'ai jamais enseigné l'histoire, la SVT ou le latin. Je n'ai pas les CAPES appropriés.
La DP3 n'est pas une matière : ça peut combler l'emploi du temps de n'importe quel enseignant et ça ne nécessite aucune formation.
Si un jour La SVT, le français ou l'histoire deviennent une option, elles resteront des matières, et si l'EPI est à ce moment-là également une option, je critiquerais de la même façon toute personne posant l'équivalence : EPI = option = français = SVT, puisque toutes sont des options.
- HonchampDoyen
Marie Laetitia a écrit:Honchamp, expérience personnelle contre expérience personnelle... ça ne sert pas à grand chose. Je peux dire que j'ai fait du latin, j'ai sué sur les déclinaisons (et encore pas assez sérieusement), mais j'ai adoré, ça m'a été très utile et je regrette de ne pas avoir fait le grec... Bilan entre toi et moi? Nul, sans doute.
Mais je suis d'accord avec vous tous !
Je vous soutiens.
Suer avec plaisir sur des déclinaisons, je comprends.
J'ai ce plaisir à faire des langues , j'ai fait du grec (moderne) quand l'occasion s'est présentée, j'ai aimé et aime encore faire de l'allemand ...
Mais à trop vouloir prouver qu'on ne peut pas réussir ou comprendre le monde sans le latin, je pense que vous ne vous rendez pas service. Cela peut être ressenti comme méprisant....
Quand je parle en ce moment du latin, je préfère mettre en avant la capacité de raisonnement, le capital culturel supplémentaire. Surtout pour des élèves dont la culture générale scolaire s'amenuise.
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"Tu verras bien qu'il n'y aura pas que moi, assise par terre comme ça.."
- JPhMMDemi-dieu
J'ai appris le grec ancien pour connaître grec ancien, ou au minimum le lire.
A lire la plupart des interventions, je me dis que je devais être une exception.
A lire la plupart des interventions, je me dis que je devais être une exception.
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Labyrinthe où l'admiration des ignorants et des idiots qui prennent pour savoir profond tout ce qu'ils n'entendent pas, les a retenus, bon gré malgré qu'ils en eussent. — John Locke
Je crois que je ne crois en rien. Mais j'ai des doutes. — Jacques Goimard
- JPhMMDemi-dieu
Aïe...Iphigénie a écrit:Par contre faire du latin est nécessaire à la maîtrise du français et de la littérature française tout simplement.
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Labyrinthe où l'admiration des ignorants et des idiots qui prennent pour savoir profond tout ce qu'ils n'entendent pas, les a retenus, bon gré malgré qu'ils en eussent. — John Locke
Je crois que je ne crois en rien. Mais j'ai des doutes. — Jacques Goimard
- neocdtHabitué du forum
Lornet a écrit:neocdt a écrit:Lornet a écrit:
Sinon anecdote ou pas, le latin est une matière. On n'est certes plus au 19e s. Mais depuis 1900, c'est passé du statut de matière principale à celui d'option.
En 1900, la DP3 n'existait pas et cette discipline n'est toujours enseignée ni au lycée, ni à la fac.
Quelqu'un ici a eu un CAPES de DP3 ?
Que de mépris pour la DP3... et tous les collègues qui le font...
Certes, il n'y a pas de CAPES de DP3... sans doute parce que c'est un club pour touristes... j'ai donc été GO sans le savoir...
Et quand je vois l'investissement personnel que j'y mets, sans doute bien plus qu'un cours "traditionnel"...
Merci de respecter le TRAVAIL DE TOUS ! Je n'ai pas dénigré, me semble t-il le latin ! Je parlais juste de l'engagement sur 3 ans d'un élève qui visiblement s'est trompé en prenant l'option et qu'on a empêché d'en prendre une autre qui visiblement lui était plus adapté...
J'ai du mépris pour moi-même dans ce cas vu que j'ai fait la DP3. Mais je n'ai pas le CAPES de DP3.
Je n'ai jamais enseigné l'histoire, la SVT ou le latin. Je n'ai pas les CAPES appropriés.
La DP3 n'est pas une matière : ça peut combler l'emploi du temps de n'importe quel enseignant et ça ne nécessite aucune formation.
Si un jour La SVT, le français ou l'histoire deviennent une option, elles resteront des matières, et si l'EPI est à ce moment-là également une option, je critiquerais de la même façon toute personne posant l'équivalence : EPI = option = français = SVT, puisque toutes sont des options.
J'étais enseignant d'électronique en lycée... du jour au lendemain, j'ai fait de la technologie au collège... sans AUCUNE formation !!! Même pas 1H00...
Je me souviendrais toujours de mon premier remplacement au collège... j'explique la situation au CDE... en lui expliquant bien que je n'avais JAMAIS enseigné en technologie... il m'a répondu :
"Vous savez, moi, tant qu'il y a un adulte devant les élèves...."
Mes bras m'en sont tombés...
Par contre, il existe de nombreuses formation pour la DP3 au PAF, et je me suis beaucoup formé avant d'accepter de la faire... et personnellement, je ne considère pas la DP3 comme "bouche-trou" pour compléter un EDT... là aussi je trouve cela méprisant... je pense que la DP3 a énormément à apporter à l'élève...
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“Ils ne savaient pas que c’était impossible, alors ils l’ont fait.”
- InvitéInvité
Je n'ai pas eu le temps de me former. Je suis arrivée dans ce collège. Le CDE m'a dit : on a 14 h de français à vous donner et il faut que votre EDT arrive à 18 h donc on va combler. J'ai donc eu une heure de DP3 et trois autres heures et c'était vraiment dans le seul but, avoué, de combler mon emploi du temps.
Cette année-là, j'ai aussi été responsable PDDC, PPRE, enfin tous les sigles possibles. C'était plutôt intéressant mais ça ne pouvait pas durer. Au bout de deux ans, j'ai eu le choix entre faire des heures de français dans un autre établissement ou accepter une mesure de carte scolaire.
Je ne vois pas en quoi je suis méprisante. Les EPI apporteront sans doute quelque chose aux élèves. La DP3 apporte quelque chose aux élèves.
Mais les professeurs de LC ont appris le latin et le grec ancien pendant des années : ils n'ont pas suivi quelques jours de formation au PAF.
Supprimer le latin ou le grec ancien, c'est pour le coup les mépriser, mépriser leur matière et leur travail.
Cette année-là, j'ai aussi été responsable PDDC, PPRE, enfin tous les sigles possibles. C'était plutôt intéressant mais ça ne pouvait pas durer. Au bout de deux ans, j'ai eu le choix entre faire des heures de français dans un autre établissement ou accepter une mesure de carte scolaire.
Je ne vois pas en quoi je suis méprisante. Les EPI apporteront sans doute quelque chose aux élèves. La DP3 apporte quelque chose aux élèves.
Mais les professeurs de LC ont appris le latin et le grec ancien pendant des années : ils n'ont pas suivi quelques jours de formation au PAF.
Supprimer le latin ou le grec ancien, c'est pour le coup les mépriser, mépriser leur matière et leur travail.
- neocdtHabitué du forum
Lornet a écrit:Je n'ai pas eu le temps de me former. Je suis arrivée dans ce collège. Le CDE m'a dit : on a 14 h de français à vous donner et il faut que votre EDT arrive à 18 h donc on va combler. J'ai donc eu une heure de DP3 et trois autres heures et c'était vraiment dans le seul but, avoué, de combler mon emploi du temps.
C'est sans doute le cas dans de nombreux bahuts, mais dans d'autres il y a de réels projets pédagogiques, construits et travaillés (souvent en amont). Et je le dis haut et fort : la DP3 me donne beaucoup plus de travail qu'un cours classique !
- IphigénieProphète
Je dis "latin" par abréviation: culture latine et grecque sont tellement imbriquées! si tu veux je prolonge: pour bien comprendre la latinité il faut aussi avoir fait du grec (pour apprécier tous les apports de la culture grecque aussi, dont ta finesse d'esprit et ton immense culture ne sont pas un mince témoignage) . D'ailleurs tous les latins cultivés étaient naturellement bi-lingues (avant leur réforme du collège :lol: )JPhMM a écrit:Aïe...Iphigénie a écrit:Par contre faire du latin est nécessaire à la maîtrise du français et de la littérature française tout simplement.
καὶ σὺ τέκνον
- User17706Bon génie
Laepixia a écrit:PauvreYorick a écrit:Laepixia a écrit:
Eh eh, je me doutais bien de ce genre de réaction...
Je ne vois pas trop le rapport entre un professeur qui ne fait pas son travail et ce que je viens de dire.
Le rapport est que vous ne décriviez rien d'autre qu'un professeur qui ne fait pas son travail ou le fait mal. Autrement dit, le rapport entre les deux choses est qu'elles sont exactement la même.Bah, à ce compte, on peut dire que même si on supprimait par exemple l'enseignement des SVT et de la physique en reconvertissant les professeurs de SVT et de physique en profs de techno et de maths, ils ne disparaîtraient pas.Laepixia a écrit: les professeurs qui l'enseignent ne vont pas disparaître, ils sont professeurs de français.
Je n'ai en aucun cas signifié que ces professeurs faisaient mal leur travail. J'ai simplement suggéré une réalité qui est la nôtre dans notre établissement, les professeurs de latin écartent les élèves en difficulté. Je n'ai pas jugé le travail qu'ils effectuent dans leur cours, ce dont je me garderais bien, n'étant pas spécialiste de la matière.
Concernant votre 2ème propos, si vous supprimez SVT, vous supprimez les professeurs de SVT même si on les reconvertit en professeurs de maths. La suppression du latin ne va pas entraîner la reconversion des professeurs en professeur d'histoire-géographie.
Bien: disons alors sans juger aucunement que le professeur de SVT dont il était question faisait peut-être excellemment son travail en évitant de faire bosser ses élèves. Il n'est pas plus licite, pour autant, de conclure de son cas à d'autres.
Un professeur de SVT qui n'enseigne plus les SVT n'est plus un professeur de SVT, même s'il n'enseigne pas l'histoire-géo. Un professeur de latin et de grec qui n'enseigne plus ni l'un ni l'autre n'est plus un professeur de latin et de grec, même s'il n'enseigne pas l'histoire-géo.
- InvitéInvité
neocdt a écrit:Lornet a écrit:Je n'ai pas eu le temps de me former. Je suis arrivée dans ce collège. Le CDE m'a dit : on a 14 h de français à vous donner et il faut que votre EDT arrive à 18 h donc on va combler. J'ai donc eu une heure de DP3 et trois autres heures et c'était vraiment dans le seul but, avoué, de combler mon emploi du temps.
C'est sans doute le cas dans de nombreux bahuts, mais dans d'autres il y a de réels projets pédagogiques, construits et travaillés (souvent en amont). Et je le dis haut et fort : la DP3 me donne beaucoup plus de travail qu'un cours classique !
Je venais de répondre juste au dessus.
Votre matière, c'est l'électronique au lycée. Vous ne l'enseignez pas et on vous a dit :
"Vous savez, moi, tant qu'il y a un adulte devant les élèves...." Là, c'est clairement dire que dans l'EN, on a besoin de GO...et dans la bouche d'un CDE, en plus.
J'imagine que les professeurs de sciences physiques qui enseignent les mathématiques dans le Pas-de-Calais entendent le même discours. Un vrai mépris de nos savoirs disciplinaires.
Que la DP3, les IDD, les TPE, les EPI, etc. puissent apprendre quelque chose aux élèves, je ne le conteste pas.
Mais ce ne sont pas des matières et tout enseignant devrait enseigner la discipline pour laquelle il a été formé.
L'autre souci, c'est que comme la DP3, les IDD ou les EPI ne sont pas des matières, le Ministère peut les supprimer comme il le veut, quand il le veut, sans que ça choque qui que ce soit. Peu importe le travail sur le terrain, que dans tel collège les IDD aient vraiment bien fonctionné et que dans tel autre, la DP3 ait apporté quelque chose à d'autres, vu que de toutes façons, c'étaient des tests, que l'EN a tenté quelque chose... c'est très facile de tourner la page pour faire des économies du jour au lendemain. A l'échelle locale, ça peut être bien grâce à l'investissement des enseignants mais alors en haut ?
- HonchampDoyen
neocdt a écrit:
J'étais enseignant d'électronique en lycée... du jour au lendemain, j'ai fait de la technologie au collège... sans AUCUNE formation !!! Même pas 1H00...
Je me souviendrais toujours de mon premier remplacement au collège... j'explique la situation au CDE... en lui expliquant bien que je n'avais JAMAIS enseigné en technologie... il m'a répondu :
"Vous savez, moi, tant qu'il y a un adulte devant les élèves...."
Neocdt, je pense que beaucoup de collègues n'ont aucune idée de ce qu'ont vécu les enseignants des lycées techniques lors de la réforme des bacs STI.
Réduire une douzaine de spécialités validées par des CAPET, plus des CAPES comme celui de construction mécanique ( ou des agrégations, d'ailleurs) , à 4 spécialités qu'on ne maîtrise pas forcément....
Subir l'équivalent d'un plan social, avec des enseignants comme vous placés en techno de collège. D'autres en maths. D'autres déplacés dans des spécialités jugées proches par le ministère(Ex : fonderie).
En terme d'identité professionnelle, cela a été violent, les responsables syndicaux présents sur Neos ont vraisemblablement eu à aider des collègues à passer le cap.
Certains ont été déplacés géographiquement à des centaines de kilomètres.
Je pense qu'il y a une grande méconnaissance de nos différentes disciplines et de nos types d'établissement.
Un ami chef des travaux dans un lycée du Nord-Est aime à raconter l'étonnement des nouveaux enseignants de matières générales quand ils découvrent que le prof de "mécanique" en BTS ne fait pas de la mécanique auto...
Bref, dialoguons, dialoguons ....
(C'est mon côté Hare Krishna)
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"Tu verras bien qu'il n'y aura pas que moi, assise par terre comme ça.."
- Spinoza1670Esprit éclairé
Lornet a écrit:neocdt a écrit:Lornet a écrit:Je n'ai pas eu le temps de me former. Je suis arrivée dans ce collège. Le CDE m'a dit : on a 14 h de français à vous donner et il faut que votre EDT arrive à 18 h donc on va combler. J'ai donc eu une heure de DP3 et trois autres heures et c'était vraiment dans le seul but, avoué, de combler mon emploi du temps.
C'est sans doute le cas dans de nombreux bahuts, mais dans d'autres il y a de réels projets pédagogiques, construits et travaillés (souvent en amont). Et je le dis haut et fort : la DP3 me donne beaucoup plus de travail qu'un cours classique !
Je venais de répondre juste au dessus.
Votre matière, c'est l'électronique au lycée. Vous ne l'enseignez pas et on vous a dit :
"Vous savez, moi, tant qu'il y a un adulte devant les élèves...." Là, c'est clairement dire que dans l'EN, on a besoin de GO...et dans la bouche d'un CDE, en plus.
J'imagine que les professeurs de sciences physiques qui enseignent les mathématiques dans le Pas-de-Calais entendent le même discours. Un vrai mépris de nos savoirs disciplinaires.
Que la DP3, les IDD, les TPE, les EPI, etc. puissent apprendre quelque chose aux élèves, je ne le conteste pas.
Mais ce ne sont pas des matières et tout enseignant devrait enseigner la discipline pour laquelle il a été formé.
Le Monde 1998 a écrit:La conception des programmes scolaires relève-t-elle d'un grand débat intellectuel ou d'une petite cuisine ? En France, souvent des deux. Mais le point de départ, que l'on pourrait résumer ainsi, en le caricaturant à peine, est toujours le même : la panacée tient dans l'allègement, car, construits par empilements successifs, les programmes sont trop lourds. Cette mission se révèle souvent impossible, en raison du conservatisme des lobbys disciplinaires.
http://math.univ-lyon1.fr/irem/IMG/pdf/Programmes_7_novembre_1998.pdf
_________________
« Let not any one pacify his conscience by the delusion that he can do no harm if he takes no part, and forms no opinion. Bad men need nothing more to compass their ends, than that good men should look on and do nothing. » (John Stuart Mill)
Littérature au primaire - Rédaction au primaire - Manuels anciens - Dessin au primaire - Apprendre à lire et à écrire - Maths au primaire - école : références - Leçons de choses.
- Spinoza1670Esprit éclairé
" Aujourd'hui la tâche scolaire est définie essentiellement par les contenus, poursuit Antoine Prost, c'est-à-dire les disciplines, avec des horaires affectés sans aucune souplesse. " De plus, l'étude, le travail personnel imposé, jadis sous la direction d'un répétiteur, a disparu : il pouvait représenter jusqu'à sept heures et demie pour cinq heures de cours magistral.
" Ainsi définie par les contenus, la tâche scolaire est nécessairement impraticable : elle ne fait aucune place à l'imprévu ", conclut l'historien. Et coupe court à toute idée de transversalité. Il faut bien pourtant " alléger " : " Je préfère que l'on soit moins ambitieux dans les contenus, mais plus exigeant au niveau des résultats ", dit-il. " Moins de choses, mieux sues ", déclare souvent Claude Allègre, pour réfuter tout argument sur la baisse de niveau qu'engendrerait un allègement des programmes.
http://math.univ-lyon1.fr/irem/IMG/pdf/Programmes_7_novembre_1998.pdf
" Ainsi définie par les contenus, la tâche scolaire est nécessairement impraticable : elle ne fait aucune place à l'imprévu ", conclut l'historien. Et coupe court à toute idée de transversalité. Il faut bien pourtant " alléger " : " Je préfère que l'on soit moins ambitieux dans les contenus, mais plus exigeant au niveau des résultats ", dit-il. " Moins de choses, mieux sues ", déclare souvent Claude Allègre, pour réfuter tout argument sur la baisse de niveau qu'engendrerait un allègement des programmes.
http://math.univ-lyon1.fr/irem/IMG/pdf/Programmes_7_novembre_1998.pdf
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« Let not any one pacify his conscience by the delusion that he can do no harm if he takes no part, and forms no opinion. Bad men need nothing more to compass their ends, than that good men should look on and do nothing. » (John Stuart Mill)
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- InvitéInvité
Heureusement qu'il y a le conservatisme des lobbys disciplinaires. Je me vois mal enseigner la cuisine et encore moins la mécanique.
Le seul souci, c'est que ça dépend de l'importance du lobby. Une matière faiblement représentée a moins de mal à être éteinte.
Mais sinon, tant qu'il y a un adulte devant les élèves...On lit de plus en plus que l'ennui, ce sont les disciplines.
On devrait faire des facultés pluridisciplinaires pour que ça soit adapté, dans ce cas. Quand je pense qu'on ne rassemble même pas histoire et géographie au sein d'une même licence... Nous travaillons presque tous une seule discipline et une fois enseignant, "Bon, vous aurez les 6e en SVT-technologie-sciences physiques 4 h par semaine !" et ce n'est malheureusement qu'un début.
Le seul souci, c'est que ça dépend de l'importance du lobby. Une matière faiblement représentée a moins de mal à être éteinte.
Mais sinon, tant qu'il y a un adulte devant les élèves...On lit de plus en plus que l'ennui, ce sont les disciplines.
On devrait faire des facultés pluridisciplinaires pour que ça soit adapté, dans ce cas. Quand je pense qu'on ne rassemble même pas histoire et géographie au sein d'une même licence... Nous travaillons presque tous une seule discipline et une fois enseignant, "Bon, vous aurez les 6e en SVT-technologie-sciences physiques 4 h par semaine !" et ce n'est malheureusement qu'un début.
- Sondage Ifop : 61% des Français et 74% des enseignants sont opposés à la réforme du collège !
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