- Asha KrakenNeoprof expérimenté
Iphigénie a écrit:moi j'aime bien celle-là:
Je signe parce que j'ai la profonde certitude que le système éducatif français doit être se renouveler. Les français et nos futurs enfants le méritent. Nous avons le devoir de ne pas rester "les bras croisés". Il faudrait pour cela que les enseignants (comme tous les acteurs de l'Education nationale) passe par un cursus universitaire en Sciences de l'Education. Ils comprendraient davantage les réformes qui tentent à plus de justice, d'égalité et de méritocratie.
Pour nos futurs enfants, ne restons pas les bras croisés: tous en sciences de l'éducation, pour comprendre le langage mieux.
Oh la vache, c'est du lourd !
Personne ne me fera croire que ce n'est pas un happening ou un troll, c'est du grand art...
- Fesseur ProGuide spirituel
auléric a écrit:je préfèrerais une épi-fanny (amis boulistes ...)
Biz.Les enseignants ont besoin d'un fessé.
_________________
Pourvu que ça dure...
- AsarteLilithEsprit sacré
Asha Kraken a écrit:Iphigénie a écrit:moi j'aime bien celle-là:
Je signe parce que j'ai la profonde certitude que le système éducatif français doit être se renouveler. Les français et nos futurs enfants le méritent. Nous avons le devoir de ne pas rester "les bras croisés". Il faudrait pour cela que les enseignants (comme tous les acteurs de l'Education nationale) passe par un cursus universitaire en Sciences de l'Education. Ils comprendraient davantage les réformes qui tentent à plus de justice, d'égalité et de méritocratie.
Pour nos futurs enfants, ne restons pas les bras croisés: tous en sciences de l'éducation, pour comprendre le langage mieux.
Oh la vache, c'est du lourd !
Personne ne me fera croire que ce n'est pas un happening ou un troll, c'est du grand art...
Sérieux, ils se sont pas relus ????
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Chuis comme les plantes sans eau : sans grec ni latin, j'me dessèche.
ON DIT CHOCOLATINE, PHILISTINS !
- AsarteLilithEsprit sacré
Fesseur Pro a écrit:auléric a écrit:je préfèrerais une épi-fanny (amis boulistes ...)Biz.Les enseignants ont besoin d'un fessé.
EPI-zut
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Chuis comme les plantes sans eau : sans grec ni latin, j'me dessèche.
ON DIT CHOCOLATINE, PHILISTINS !
- the educatorFidèle du forum
MerciElyas a écrit:Personnellement, cette réforme me désole car je trouve qu'elle passe à côté de points essentiels tout en les diagnostiquant correctement, présente des choses très intéressantes mais les tue dans l'œuf avec des principes horaires et organisationnels débiles. En même temps, certains arguments anti-réforme me font fuir très loin tellement ils sont ignares ou haineux (mais la haine est très bien partagée, je le concède).
- IlseÉrudit
the educator a écrit:MerciElyas a écrit:Personnellement, cette réforme me désole car je trouve qu'elle passe à côté de points essentiels tout en les diagnostiquant correctement, présente des choses très intéressantes mais les tue dans l'œuf avec des principes horaires et organisationnels débiles. En même temps, certains arguments anti-réforme me font fuir très loin tellement ils sont ignares ou haineux (mais la haine est très bien partagée, je le concède).
J'ai été accusée sur facebook d'être "réac" et même FN (!!!) par des pro-réforme pour avoir déploré la fin du latin, dit que les heures d'AP et d'EPI latin seraient prises sur les heures des disciplines, que je ne pourrais plus continuer mes projets avec les EPI et que le programme de français était pour moi un massacre ... Les seuls arguments des "pro" étaient : les projets, c'est bien...
- InvitéPPPNiveau 8
En finir avec l'école descendante ? Mais si elle ne cesse de descendre, c'est grâce à eux ! Ils sont gonflés
- IphigénieProphète
La haine est assurément excessive si elle existe.
Mais je crois surtout que ce qui s'exprime à travers l'opposition à cette réforme c'est l'immense ras-le-bol: cela fait presque quarante ans que j'enseigne et je me souviens, déjà dans les premières années de mon activité, le nombre de batailles qu'il a fallu mener entre autres pour défendre l'enseignement du latin et du grec face à des CDE issus du PS ou de l'UMP, assidus de toutes les instances de pouvoir local, régional... et avides d'autorité, se donnant à fond pour appuyer le pouvoir quel qu'il soit (voire le devancer:" monseignor, vous êtes servi") s' il était utile à leur carrière de le faire et nous assénant leurs discours sur les "trois langages" et l'enseignement différencié, le lamento sur les classes populaires versus les héritiers, et tout le tsoin tsoin, participant chacun avec sa petite pierre (de moins) à la démolition du système éducatif qui leur avait permis d'arriver là où ils étaient.
Pendant ce temps, nous les "sans grades" (encore que généralement plus diplômés que ceux-là, justement) et professeurs de terrain, non d'officines théorisantes, nous nous sommes efforcés de tenir le cap et la tête hors de l'eau vaseuse des IPR, qui changeaient de discours avec la même furie dès qu'il y avait un changement de ministre et de recteur, et de transmettre tout ce qu'il était possible de transmettre encore dans les conditions indignes dans lesquelles on a été de plus en plus acculés.
Mais je crois surtout que ce qui s'exprime à travers l'opposition à cette réforme c'est l'immense ras-le-bol: cela fait presque quarante ans que j'enseigne et je me souviens, déjà dans les premières années de mon activité, le nombre de batailles qu'il a fallu mener entre autres pour défendre l'enseignement du latin et du grec face à des CDE issus du PS ou de l'UMP, assidus de toutes les instances de pouvoir local, régional... et avides d'autorité, se donnant à fond pour appuyer le pouvoir quel qu'il soit (voire le devancer:" monseignor, vous êtes servi") s' il était utile à leur carrière de le faire et nous assénant leurs discours sur les "trois langages" et l'enseignement différencié, le lamento sur les classes populaires versus les héritiers, et tout le tsoin tsoin, participant chacun avec sa petite pierre (de moins) à la démolition du système éducatif qui leur avait permis d'arriver là où ils étaient.
- Spoiler:
- (Ah, Monsieur Tournier, qu'elles sont laides, les filières sélectives, pour vous qui, fils d'institutrice, n'aimez rien tant que les classes populaires, particulièrement depuis que vous avez quitté le Nord-PDC pour Paris - classes populaires que, vous aviez oublié d'inscrire sur les listes de latin, ce qui vous a permis de gagner un groupe et trois heures et moi de faire du latin à 41 élèves dans une classe prévue pour 30) )....
Pendant ce temps, nous les "sans grades" (encore que généralement plus diplômés que ceux-là, justement) et professeurs de terrain, non d'officines théorisantes, nous nous sommes efforcés de tenir le cap et la tête hors de l'eau vaseuse des IPR, qui changeaient de discours avec la même furie dès qu'il y avait un changement de ministre et de recteur, et de transmettre tout ce qu'il était possible de transmettre encore dans les conditions indignes dans lesquelles on a été de plus en plus acculés.
- Écusette de NoireuilEsprit éclairé
Iphigénie a écrit:La haine est assurément excessive si elle existe.
Mais je crois surtout que ce qui s'exprime à travers l'opposition à cette réforme c'est l'immense ras-le-bol(...)
Pendant ce temps, nous les "sans grades" (encore que généralement plus diplômés que ceux-là, justement) et professeurs de terrain, non d'officines théorisantes, nous nous sommes efforcés de tenir le cap et la tête hors de l'eau vaseuse des IPR, qui changeaient de discours avec la même furie dès qu'il y avait un changement de ministre et de recteur, et de transmettre tout ce qu'il était possible de transmettre encore dans les conditions indignes dans lesquelles on a été de plus en plus acculés.
+ 1000
C'est vrai pour toutes les disciplines même si le spoiler évoque le cas des langues anciennes.
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" Celui qui ne lit pas ne vit qu'une seule vie " (Umberto Eco )
- DaphnéDemi-dieu
Iphigénie a écrit:La haine est assurément excessive si elle existe.
Mais je crois surtout que ce qui s'exprime à travers l'opposition à cette réforme c'est l'immense ras-le-bol: cela fait presque quarante ans que j'enseigne et je me souviens, déjà dans les premières années de mon activité, le nombre de batailles qu'il a fallu mener entre autres pour défendre l'enseignement du latin et du grec face à des CDE issus du PS ou de l'UMP, assidus de toutes les instances de pouvoir local, régional... et avides d'autorité, se donnant à fond pour appuyer le pouvoir quel qu'il soit (voire le devancer:" monseignor, vous êtes servi") s' il était utile à leur carrière de le faire et nous assénant leurs discours sur les "trois langages" et l'enseignement différencié, le lamento sur les classes populaires versus les héritiers, et tout le tsoin tsoin, participant chacun avec sa petite pierre (de moins) à la démolition du système éducatif qui leur avait permis d'arriver là où ils étaient.Après moi le déluge est une philosophie assez partagée dès que les gens ont une once de pouvoir.
- Spoiler:
(Ah, Monsieur Tournier, qu'elles sont laides, les filières sélectives, pour vous qui, fils d'institutrice, n'aimez rien tant que les classes populaires, particulièrement depuis que vous avez quitté le Nord-PDC pour Paris - classes populaires que, vous aviez oublié d'inscrire sur les listes de latin, ce qui vous a permis de gagner un groupe et trois heures et moi de faire du latin à 41 élèves dans une classe prévue pour 30) )....
Pendant ce temps, nous les "sans grades" (encore que généralement plus diplômés que ceux-là, justement) et professeurs de terrain, non d'officines théorisantes, nous nous sommes efforcés de tenir le cap et la tête hors de l'eau vaseuse des IPR, qui changeaient de discours avec la même furie dès qu'il y avait un changement de ministre et de recteur, et de transmettre tout ce qu'il était possible de transmettre encore dans les conditions indignes dans lesquelles on a été de plus en plus acculés.
41 ans de maison, et le même constat
C'est à pleurer
- musaNeoprof expérimenté
Iphigénie a écrit:La haine est assurément excessive si elle existe.
Mais je crois surtout que ce qui s'exprime à travers l'opposition à cette réforme c'est l'immense ras-le-bol: cela fait presque quarante ans que j'enseigne et je me souviens, déjà dans les premières années de mon activité, le nombre de batailles qu'il a fallu mener entre autres pour défendre l'enseignement du latin et du grec face à des CDE issus du PS ou de l'UMP, assidus de toutes les instances de pouvoir local, régional... et avides d'autorité, se donnant à fond pour appuyer le pouvoir quel qu'il soit (voire le devancer:" monseignor, vous êtes servi") s' il était utile à leur carrière de le faire et nous assénant leurs discours sur les "trois langages" et l'enseignement différencié, le lamento sur les classes populaires versus les héritiers, et tout le tsoin tsoin, participant chacun avec sa petite pierre (de moins) à la démolition du système éducatif qui leur avait permis d'arriver là où ils étaient.Après moi le déluge est une philosophie assez partagée dès que les gens ont une once de pouvoir.
- Spoiler:
(Ah, Monsieur Tournier, qu'elles sont laides, les filières sélectives, pour vous qui, fils d'institutrice, n'aimez rien tant que les classes populaires, particulièrement depuis que vous avez quitté le Nord-PDC pour Paris - classes populaires que, vous aviez oublié d'inscrire sur les listes de latin, ce qui vous a permis de gagner un groupe et trois heures et moi de faire du latin à 41 élèves dans une classe prévue pour 30) )....
Pendant ce temps, nous les "sans grades" (encore que généralement plus diplômés que ceux-là, justement) et professeurs de terrain, non d'officines théorisantes, nous nous sommes efforcés de tenir le cap et la tête hors de l'eau vaseuse des IPR, qui changeaient de discours avec la même furie dès qu'il y avait un changement de ministre et de recteur, et de transmettre tout ce qu'il était possible de transmettre encore dans les conditions indignes dans lesquelles on a été de plus en plus acculés.
C'est très vrai et très bien dit. Ca te dirait pas d'en faire un article et d'essayer de le "fourguer" à un blog averti? Ce n'est pas la première fois que je me dis que tes formules font mouche. Je sais ça ne me regarde pas mais Luigi B. si tu passes par là
- IphigénieProphète
C'est très gentil de ta part Musa, mais tu sais, les articles de Luigi sont tellement bien étayés que c'est un travail gigantesque: j'ai des intuitions peut-être, des expériences sûrement, mais j'avoue lâchement ne pas avoir le courage de finaliser les choses: la formule du forum me va car elle me permet la spontanéité...
- musaNeoprof expérimenté
Oui mais justement , sans te prendre trop la tête, tu pourrais faire un article du type témoignage de routarde qui en a vu passer de bonnes mais qui arrive encore à avoir une très belle politesse du désespoir...
- Fires of PompeiiGuide spirituel
Ce gouvernement confond égalité et équité. Voilà la source de cette réforme désolante.
_________________
Je ne dirai qu'une chose : stulo plyme.
- IphigénieProphète
Voui mais pour ça il faudrait que j'aille faire mes courses, c'est là que je trouve l'inspiration: et là, il pleut :lol: :lol:musa a écrit:Oui mais justement , sans te prendre trop la tête, tu pourrais faire un article du type témoignage de routarde qui en a vu passer de bonnes mais qui arrive encore à avoir une très belle politesse du désespoir...
- Spoiler:
- Luigi seul comprendra peut-être pourquoi je dis ça :lol: :lol:
- DaphnéDemi-dieu
Et ça dure depuis 40 ans !PB64 a écrit:Ce gouvernement confond égalité et équité. Voilà la source de cette réforme désolante.
- Spinoza1670Esprit éclairé
Il y a 15 ans on pouvait déjà dire la même chose.
Voir le site "Sauvons l'école" qui avait démarré en 1999 pour virer Allègre et qui est fermé depuis 2002.
La situation n'était déjà pas terrible à l'époque.
http://www.geocities.ws/demission_99/accueil.htm
Voir le site "Sauvons l'école" qui avait démarré en 1999 pour virer Allègre et qui est fermé depuis 2002.
La situation n'était déjà pas terrible à l'époque.
http://www.geocities.ws/demission_99/accueil.htm
collectif "sauvons l'école" a écrit:
Février 2002 fermeture du site : notre bilan
Nous avons ouvert ce site dans le cadre de la lutte contre les réformes de l'enseignement. Elles programmaient, pour une majorité de professeurs, la destruction des missions de service public de l'école :
* dégradation des exigences de niveau et de culture
* déviation de la fonction d'enseignement et de structuration par l'étude vers une fonction de socialisation primaire et de camouflage des problèmes sociaux qu'on refuse de traiter économiquement et politiquement.
Nous avons dénoncé les trois conséquences qui se vérifient un peu plus chaque jour :
- intégration rampante des entreprises commerciales
- privatisation de l'enseignement de qualité
et son corollaire :
- condamnation des élèves pour qui les études auraient pu représenter une promotion sociale à végéter dans ces "lieux de vie" où les cantonne leur pauvreté.
- condamnation des jeunes que de véritables études adaptées auraient pu transformer en élèves, à errer de classe en classe en comprenant de moins en moins ce qu'on attend d'eux et à se réfugier parfois dans une violence désespérée.
Nous l'avons appelé le "Site anti-Allègre" du nom du "collectif pour la démission d'Allègre" que nous avions constitué.
Ce nom fédérait sur la personne haineuse du ministre les dénonciations des évolutions rendues nécessaires par l'abandon des solutions véritablement politiques et économiques ainsi que par l'avidité des marchés financiers, impatients de faire main basse sur ces gisements de profits que constituent les services publics.
Il va sans dire que la démission d'Allègre ne revêtait dans notre lutte qu'une dimension symbolique, ce personnage constituant simplement une banalisation de la haine anti-profs dont nous souffrons encore aujourd'hui. Mais nos analyses visaient à démontrer la cohérence économique, sociale, politique et idéologique de cette destruction programmée pour toute l'Europe au travers de ce qui se présentait comme une modernisation.
La chute d'Allègre a constitué une première victoire :
- victoire sur la démagogie éhontée et sur un comportement insultant indigne d'un ministre
- victoire sur le discours triomphant des pédagogistes, discours alors dominant qui n'ose plus s'afficher maintenant avec la même impudence.
Mais Lang continue comme prévu à imposer sans le claironner ou même en disant le contraire, les réformes annoncées. Elles prennent seulement un caractère maintenant concret (réforme de l'enseignement et du bac de français, réforme des programmes de philosophie, réductions drastiques d'horaires réduisant le contenu d'enseignement de certaines disciplines à un kit de survie). Cela interdit aux autruches de se cacher la tête dans le sable.
C'est pour cette raison que nos avons décidé, après la démission d'Allègre, de maintenir le site en changeant seulement son nom en "Sauvons l'école".
Le caractère généraliste du site était essentiel pour coordonner les luttes partielles et son ton impertinent satisfaisait une sensibilité à laquelle d'autres sites ne correspondaient pas.
Mais il nous faut nous rendre à l'évidence :
- beaucoup de professeurs que les insultes d'Allègre avaient indignés se sont assoupis.
- d'autres parmi nous, très motivés, ont choisi de se battre sur le fond des disciplines considérant avec raison que la mort des disciplines est un des objectifs de cette réforme ; elles continuent en effet à se référer à des savoirs et à des méthodes spécifiques et donc à des exigences facilement déterminables et évaluables . Le maëlstrom actuel qui impose à tout le monde de parler de n'importe quoi sans qualification, ne peut se mettre en place tant qu'elles résistent et que les professeurs tiendront à leur matière c’est-à-dire à une qualification reposant sur le savoir.
C'est le but des associations et des site "Sauver les lettres" (http://www.sauv.net), "Sauver les maths" (http://www.multimania.com/sauvezlesmaths)
- d'autres travaillent dans des groupements plus politiques, considérant que les problèmes sont européens et même mondiaux (ATTAC groupe éducation Ile-de-France, Politique autrement, etc. )
Il est vrai que les luttes sont extrêmement exigeantes puisqu'elles se construisent contre toutes les institutions, qu'elles soient politiques ou syndicales. Les bonnes volontés s'y épuisent et nous ne sommes plus assez nombreux sur ce créneau après trois années de lutte.
Nous fermons ce site en considérant d'une part que les fronts de lutte se sont déplacés actuellement et en restant prêts, d'autre part, à le réactiver si les événements et le type de mobilisation l'exigent.
Bon courage pour nos luttes admirables et difficiles.
_________________
« Let not any one pacify his conscience by the delusion that he can do no harm if he takes no part, and forms no opinion. Bad men need nothing more to compass their ends, than that good men should look on and do nothing. » (John Stuart Mill)
Littérature au primaire - Rédaction au primaire - Manuels anciens - Dessin au primaire - Apprendre à lire et à écrire - Maths au primaire - école : références - Leçons de choses.
- Luigi_BGrand Maître
Iphigénie a écrit:Voui mais pour ça il faudrait que j'aille faire mes courses, c'est là que je trouve l'inspiration: et là, il pleut :lol: :lol:musa a écrit:Oui mais justement , sans te prendre trop la tête, tu pourrais faire un article du type témoignage de routarde qui en a vu passer de bonnes mais qui arrive encore à avoir une très belle politesse du désespoir...
- Spoiler:
Luigi seul comprendra peut-être pourquoi je dis ça :lol: :lol:
Mais je pense quand même comme Musa.
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LVM Dernier billet : "Une École si distante"
- musaNeoprof expérimenté
Luigi_B a écrit:Iphigénie a écrit:Voui mais pour ça il faudrait que j'aille faire mes courses, c'est là que je trouve l'inspiration: et là, il pleut :lol: :lol:musa a écrit:Oui mais justement , sans te prendre trop la tête, tu pourrais faire un article du type témoignage de routarde qui en a vu passer de bonnes mais qui arrive encore à avoir une très belle politesse du désespoir...
- Spoiler:
Luigi seul comprendra peut-être pourquoi je dis ça :lol: :lol:
Mais je pense quand même comme Musa.
J'en étais sûre! Iphigénie, tu n'as plus qu'à empoigner parapluie et caddie !
- IphigénieProphète
:lol!: :lol!: Eh ! oh! C'est dimanche en plus😄
- LefterisEsprit sacré
Bien moins longtemps dans l'EN , mais même constat dans plusieurs secteurs (33 ans de services publics quand même ) : dans la course aux places, on renie tout, on oublie tout sauf son intérêt, au mieux on s'écrase. Cause principale : l'absence de possibilité de contester quoique ce soit à certaines places, qui ne sont plus méritocratiques, octroyées par concours anonymes, mais liées à une nomination discrétionnaire, ou à des "concours" non anonymes. Ceux qui ne sont pas d'accord n'y accèdent jamais -et ne postulent pas- ceux qui y sont déjà ont un devoir e se plier aux nouveautés et même d'en faire l'éloge.Daphné a écrit:
41 ans de maison, et le même constat
C'est à pleurer
_________________
"La réforme [...] c'est un ensemble de décrets qui s'emboîtent les uns dans les autres, qui ne prennent leur sens que quand on les voit tous ensemble"(F. Robine , expliquant sans fard la stratégie du puzzle)
Gallica Musa mihi est, fateor, quod nupta marito. Pro domina colitur Musa latina mihi.
Δεν ελπίζω τίποτα, δεν φοβούμαι τίποτα, είμαι λεύτερος (Kazantzakis).
- cignusNiveau 5
sebiseb a écrit:Je pense également que la formation des enseignants souffrent de sa "disciplinarité". Pourtant le métier d'enseignant est bien d'enseigner, et je dirais que la discipline est presque secondaire dans sa compétence. Qui ici s'est déjà imaginé changer de discipline ? Et prendre autant de plaisir à l'enseigner ?
Bien,
comme j'aime bien parler de choses que je connais et éviter de dire n'importe quoi sans m'être informé avant, et comme j'ai une certaine expérience dans tout cela, je me livre à vous...
Je fais partie de ces professeurs qui ont changé de discipline mais aussi de ceux à qui l'on a demandé d'enseigner tout et n'importe quoi sans rien y connaître à grand chose.
J'ai été, jusqu'à il n'y a pas si longtemps - il suffit de lire ma signature pour voir mon parcours - professeur certifié d'électronique. Pour cela j'ai passé un CAPET Génie Electrique et Automatisme Option électronique - hé oui je suis un génie ! - à une époque où, beurk, on nous demandait (même pour le CAPES/T) d'être surtout calé dans notre discipline...
Donc, je peux dire que, quand j'enseignais l'électronique, je savais bien de quoi je parlais. Et il faut dire, que pour intéresser, pouvoir répondre aux questions, etc... , il est INDISPENSABLE de bien connaître sa matière. (je pourrais aussi vous parler des projets et de la pédagogie associée puisque en terminale on ne faisait plus que "projet" à partir de janvier à raison de 9h par semaine...)
Quand est venu la réforme des STI , du jour au lendemain on m'a "promu" professeur de Sciences Industrielles de l'Ingénieur "option" Systèmes Informatiques et Numériques - au passage, j'ai sentis que je n'étais plus un génie. On m'a obligé à "enseigner" une nouvelle discipline : les Enseignements Techniques Transversaux où je devais "enseigner" : le génie des matériaux, le génie mécanique, le génie civil, le génie électrotechnique, un peu de génie électronique, l'informatique et les réseaux, le développement du râble et enseigner également une heure en langue étrangère... Bien évidemment, à part l'électronique, un peu l’électrotechnique et heureusement l'informatique, je n'y connaissais absolument rien dans tout le reste...
J'ai appliqué cette réforme un an, en première, où j'étais obligé de dire aux élèves que je n'y connaissais rien ou presque car je ne pouvais pas répondre à 50% de leurs questions...
Alors, suite à cette réforme, j'ai quand même réussi à ne pas sombrer dans la dépression - j'ai quand même pu dire à l'inspecteur qui venait m'expliquer comment enseigner en projet après m'avoir vu 1h avec les élèves alors que cela faisait 17 ans que je faisais du projet avec des élèves de terminales - tout le mal que je pensais de cette réforme...
J'ai donc décidé de changer de discipline... Ils manquaient de profs de maths et il se trouve que l'idée d'enseigner les maths me plaisait bien...
Je ne suis pas un matheux à la base (même si BAC C, je suis passé par IUT puis licence d'électronique puis concours - bon j'ai fait un peu de maths appliquées mais cela ne fait pas un mathématiciens...)
Je vais essayer de me recentrer sur le sujet :
J'enseigne les mathématiques depuis maintenant 3 ans... Si je me sens plus à l'aise en collège (pas forcément pour la gestion de classe), si j'arrive à enseigner (j'espère correctement) à mes élèves, je ne me sens pas (encore) totalement légitime. Je veux dire par là, que mon manque de connaissances profondes me limitent dans l'enseignement. Je ne dis (à priori) aucune bêtises à mes élèves, j'ai même tendance à être trop rigoureux (pour le collège) mais il me manque l'assurance, l'expertise qui me permettrait de rebondir sur certaines notions, d'improviser...
Je n'ai jamais eu la prétention d'être un bon prof. Cette année, je crois que cela se passe bien. Mais j'y travaille dur. Et je crois que je ne pourrais être bon dans l'enseignement des mathématiques (et notamment dans tous les niveaux du collège au lycée) que quand j'aurais assimilé toutes les connaissances d'un cursus universitaire en mathématiques (au moins jusqu'en Licence - Mastère si un jour j'ai la prétention de passer l’agrégation)... Mais je précise que, malgré tout, que je m'éclate à enseigner les mathématiques et j'ai repris goût à l'enseignement depuis que j'ai changé de matière (je peux dire que c'est bénéfique pour moi, mais aussi pour les élèves).
Pour conclure : la discipline est presque secondaire dans sa compétence.
Entendre cela d'un prof, par expérience, m'exaspère au plus haut point et je pense que cela en dit long sur celui-ci et du coup, après lecture de la réforme, cela en dit aussi long sur ceux qui la soutiennent.
Merci d'avoir lu jusque là si vous avez tenu...
_________________
2014-20xx : Maths Tx Je m'éclate au collège...
2013-2014 : Maths R2 - 2nde - 1STMG - TSTMG - BTS CGO
2012-2013 : Maths R1 - 6èmes + 4èmes
2011-2012 : SII-SIN - 1ère STI2D + T-STI
1995-2011 : G. Electronique - 2nde-1ère-Tales-BTS-Licence-Ecoles_ingé
- IgniatiusGuide spirituel
Merci de ton témoignage.
Bcp de mes collègues de sti ont souffert profondément de cette réforme.
Bcp de mes collègues de sti ont souffert profondément de cette réforme.
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"Celui qui se perd dans sa passion est moins perdu que celui qui perd sa passion."
St Augustin
"God only knows what I'd be without you"
Brian Wilson
- ZenxyaGrand sage
C'est vraiment une honte ce qui c'est passé pour les STI, ils ont obtenu aux forceps la polyvalence des professeurs du technique. Est-ce un coup d'essai avant de nouvelles réformes et d'autres regroupements de "polyvalents". Ils sont capables de le faire, après tout, malgré quelques "difficultés" (ils ont quand même fait un CHSCT exceptionnel et tiré quelques préconisations), elle est passée cette réforme et personne ne parle de revenir en arrière.
Cignus
Cignus
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Soyez résolus à ne plus servir, et vous voilà libres - La Boétie
La folie c’est faire toujours la même chose et s’attendre à un résultat différent - Albert Einstein
L'École est le lieu où l'on va s'instruire de ce que l'on ignore ou de ce que l'on sait mal pour pouvoir, le moment venu, se passer de maître - Jacques Muglioni
- Écusette de NoireuilEsprit éclairé
Bravo à toi Cignus pour ce parcours du combattant et pour avoir su rebondir!
Et pour renchérir sur ce qui concerne l'importance du disciplinaire: être doué ou brillant dans sa discipline ne SUFFIT PAS pour faire un bon prof: nous avons tous connu des gens brillants et incapables d'enseigner: savoir et transmettre un savoir, ce n'est pas la même chose.
MAIS la connaissance et la familiarité avec la discipline enseignée est un prérequis indispensable: sans savoir, pas de transmission de savoir (excusez moi d'employer plusieurs fois ce qui est presque devenu un gros mot...)
Et même à l'intérieur de sa discipline, même en ayant eu le parcours universitaire ad hoc: il y a par exemple des aspects du programme que je maîtrise mieux que d'autres: c'est toujours là que j'ai l'impression d'être le plus efficace: et ce n'est sans doute pas un hasard! Et ces connaissances nous donnent aussi la légitimité qui est une des bases de notre autorité (au sens professoral)...Enfin, je le sens comme ça!
Et pour renchérir sur ce qui concerne l'importance du disciplinaire: être doué ou brillant dans sa discipline ne SUFFIT PAS pour faire un bon prof: nous avons tous connu des gens brillants et incapables d'enseigner: savoir et transmettre un savoir, ce n'est pas la même chose.
MAIS la connaissance et la familiarité avec la discipline enseignée est un prérequis indispensable: sans savoir, pas de transmission de savoir (excusez moi d'employer plusieurs fois ce qui est presque devenu un gros mot...)
Et même à l'intérieur de sa discipline, même en ayant eu le parcours universitaire ad hoc: il y a par exemple des aspects du programme que je maîtrise mieux que d'autres: c'est toujours là que j'ai l'impression d'être le plus efficace: et ce n'est sans doute pas un hasard! Et ces connaissances nous donnent aussi la légitimité qui est une des bases de notre autorité (au sens professoral)...Enfin, je le sens comme ça!
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" Celui qui ne lit pas ne vit qu'une seule vie " (Umberto Eco )
- sebisebNiveau 9
Merci d'éviter le mépris et l'insolence. Et merci de ne pas détourner l'interprétation de mes propos pour en faire une diatribe haineuse. Signé : un vulgaire prof d'enseignement professionnel qui a osé émettre un avis contre un lettré.Presse-purée a écrit:
Ah, ça faisait longtemps. La fameuse supériorité de la pédagogie. Pas besoin de compétence disciplinaire quelconque, qui est, au fond, le véritable obstacle au changement. Il suffit de maîtriser la pédagogie pour pouvoir tout enseigner. Et si la réforme rate, c'est parce que ces salauds de profs du secondaire sont attachés à leur discipline, de même que si les enfants échouent au collège, c'est parce que les professeurs sont formés disciplinairement.
Je me suis imaginé plein de fois changer de discipline, d'autant qu'avec des arguments comme les tiens, ils sont en train de déboîter injustement la mienne au collège, en me faisant passer pour un prof raciste, élitiste, bloqué sur les déclinaisons et incapable de lire un programme, c'est-à-dire, en fait, un mauvais enseignant. Donc, t'inquiète, j(y ai réfléchis. J'ai pas besoin de ta pédagogie à la noix, qui en fait n'en est pas une et qui est la cause de ce que je vis actuellement. J'aurais besoin d'une formation DISCIPLINAIRE, parce que pour apprendre des trucs à quelqu'un, il faut préalablement les savoir.
Va réciter ton Dubet ailleurs, c'est pas le moment.
Merci d'être passé.
Edit: sinon, cette réforme est merdique parce qu'elle acte le fait que chaque collège aura sa propre organisation, et acte donc le fait qu'il y aura des inégalités territoriales. Comme le dit je ne sais plus où un collègue, cela acte le fait que en REP+, on va leur faire du slam et le plus souvent y rester, on va parler de pointe pour les angles des triangles, tandis que si on s'amuse à faire cela en centre-ville, c'est coup de fil des parents et convoc du prof chez le dirlo, qui lui demandera de faire de la "vraie littérature". Le contenu, on continuera prioritairement de le transmettre dans ces seconds établissements. On enferme chacun dans son milieu d'origine, sous les vivats des décentralisateurs.
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sebiseb ...pour une école "vraiment" libre !
- Sondage Ifop : 61% des Français et 74% des enseignants sont opposés à la réforme du collège !
- Témoignage : les enseignants du privé aussi sont contre la réforme du collège.
- Selon un sondage, 61% des français opposés à la réforme du collège
- Pétition : Non à la réforme du collège 2016
- "La réforme du collège, c'est quoi, et quels sont ses dangers ?" : tract du collège de Chateauponsac aux parents.
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