- Mandy8Niveau 5
Après je ne suis pas enseignante depuis assez longtemps pour voir s'il y a eu de grands changements dans les programmes auparavant (avant les nouveaux de 2016) , il me semble que quand j'étais élève, on faisait des trucs en 4ème que nous faisons maintenant en 3ème, apparition des probas...
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www.reformeducollege.fr
- User25965Niveau 6
Quelques remarques en vrac :
* La FAQ justifie la réforme par une étude statistique reflétant l'ennui des élèves en cours. Ce type de question, posée aux enfants, introduit des biais. De même, on n'interroge pas un adulte : "Souhaitez-vous être mieux payé ?". Tout cela est bien étudié en marketing, et je m'étonne que les responsables de l'étude soient tombés dans la panneau d'interroger de mauvais élèves. Cela ne va pas empêcher les élèves en difficulté de ne pas sortir cahiers et stylos du cartable. Au contraire, on conforte l'idée, très répendue, que si l'élève échoue, c'est la faute du professeur.
* La réforme du gouvernement concernant la notation par compétence (= sans note) a fait pschitt. Dans mon entourage, je suis le seul à noter par compétence (ou presque). C'est là que se situait la mine d'or de progression : fournir à l'élève et aux parents une carte précise des compétences réelles de l'enfant. Noter dur (un point rouge ou deux points rouge LOMER) et permettre de repasser les épreuves jusqu'à la maîtrise.
* Le programme semble réaffirmer le principe de liberté éducative, en indiquant que des compléments pourront être offerts aux enfants. Je vais donc poursuivre dans la même voie : manger sur place le midi et assurer un atelier de mathématiques, chaque midi, où l'on étudie ensemble et par le jeu, les différents points du programme, dans l'esprit des programmes de 1963 à 1968. Cela revient, sans le dire, à fournir des cours à la carte, comme aux Etats-Unis. Cela ne peut que creuser les inégalités. Par exemple, certains élèves de cinquième avaient au bout d'un mois à raison de quatre heures par semaine atteint un niveau troisième. Avec ces élèves, l'année prochaine, je vais étudier quelques bouts du programme de seconde (boutade) puis préparer mes élèves au CAPES (boutade).
* L'enseignement de l'informatique, surtout si elle est orientée vers le jeu, est une bonne chose. Il peut commencer par scratch et rapidement envisager des jeux de type Pong, PacMac. C'est vraiment idéal pour former aux mathématiques, principalement l'analyse. Les élèves comprennent mieux ce qu'est un entier, un réel, les priorités opératoires. Mais je doute que TOUS les élèves soient intéressés.
* Concernant l'interdisciplinarité, il est évident qu'il y a quelque chose à faire avec la physique, mais il faut viser haut et pas proposer un contenu au rabais.
* Mes enfants sont scolarisés dans le public. Vu qu'ils ont 20 de moyenne en maths, on a commencé à s'interroger et nous avons décidé de leur donner quelques compléments de cours. La suppression de la classe bilangue ou européenne est un choc. J'ai effectué un stage dans un collège TRES difficile où ces classes étaient le seul rempart contre la violence au quotidien. Mélanger tous les élèves va faire fuir toute une catégorie d'enfants, je redoute même un afflux dans le privé. C'est navrant. Il valait mieux réintroduire les conseils de discipline et faire un travail de fond sur la violence. Dans le collège cité plus haut, j'ai assisté à deux bagarres généralisées dans la cour, c'est impressionnant et personne ne voudrait cela pour son propre enfant.
* Quand va-t-on apprendre aux enfants à travailler en groupe, à se parler sans s'insulter, à respecter les filles et à aimer la république ? Aujourd'hui, c'est un peu le fond de la question et j'ai l'impression que le gouvernement se trompe de sujet et de problématique.
* Il valait mieux travailler des notions simples, à fond. En mathématiques, un exemple de programme réussi : celui de la cinquième, classe très importante, du 20 juillet 1960 et 7 Mai 1963. C'est ce programme que j'enseigne aux enfants, ce qui suppose que je passe le quart du temps ENVIRON sur les priorités opératoires et les fractions. Résultat : ils sont blindés pour toute leur scolarité.
* La FAQ justifie la réforme par une étude statistique reflétant l'ennui des élèves en cours. Ce type de question, posée aux enfants, introduit des biais. De même, on n'interroge pas un adulte : "Souhaitez-vous être mieux payé ?". Tout cela est bien étudié en marketing, et je m'étonne que les responsables de l'étude soient tombés dans la panneau d'interroger de mauvais élèves. Cela ne va pas empêcher les élèves en difficulté de ne pas sortir cahiers et stylos du cartable. Au contraire, on conforte l'idée, très répendue, que si l'élève échoue, c'est la faute du professeur.
* La réforme du gouvernement concernant la notation par compétence (= sans note) a fait pschitt. Dans mon entourage, je suis le seul à noter par compétence (ou presque). C'est là que se situait la mine d'or de progression : fournir à l'élève et aux parents une carte précise des compétences réelles de l'enfant. Noter dur (un point rouge ou deux points rouge LOMER) et permettre de repasser les épreuves jusqu'à la maîtrise.
* Le programme semble réaffirmer le principe de liberté éducative, en indiquant que des compléments pourront être offerts aux enfants. Je vais donc poursuivre dans la même voie : manger sur place le midi et assurer un atelier de mathématiques, chaque midi, où l'on étudie ensemble et par le jeu, les différents points du programme, dans l'esprit des programmes de 1963 à 1968. Cela revient, sans le dire, à fournir des cours à la carte, comme aux Etats-Unis. Cela ne peut que creuser les inégalités. Par exemple, certains élèves de cinquième avaient au bout d'un mois à raison de quatre heures par semaine atteint un niveau troisième. Avec ces élèves, l'année prochaine, je vais étudier quelques bouts du programme de seconde (boutade) puis préparer mes élèves au CAPES (boutade).
* L'enseignement de l'informatique, surtout si elle est orientée vers le jeu, est une bonne chose. Il peut commencer par scratch et rapidement envisager des jeux de type Pong, PacMac. C'est vraiment idéal pour former aux mathématiques, principalement l'analyse. Les élèves comprennent mieux ce qu'est un entier, un réel, les priorités opératoires. Mais je doute que TOUS les élèves soient intéressés.
* Concernant l'interdisciplinarité, il est évident qu'il y a quelque chose à faire avec la physique, mais il faut viser haut et pas proposer un contenu au rabais.
* Mes enfants sont scolarisés dans le public. Vu qu'ils ont 20 de moyenne en maths, on a commencé à s'interroger et nous avons décidé de leur donner quelques compléments de cours. La suppression de la classe bilangue ou européenne est un choc. J'ai effectué un stage dans un collège TRES difficile où ces classes étaient le seul rempart contre la violence au quotidien. Mélanger tous les élèves va faire fuir toute une catégorie d'enfants, je redoute même un afflux dans le privé. C'est navrant. Il valait mieux réintroduire les conseils de discipline et faire un travail de fond sur la violence. Dans le collège cité plus haut, j'ai assisté à deux bagarres généralisées dans la cour, c'est impressionnant et personne ne voudrait cela pour son propre enfant.
* Quand va-t-on apprendre aux enfants à travailler en groupe, à se parler sans s'insulter, à respecter les filles et à aimer la république ? Aujourd'hui, c'est un peu le fond de la question et j'ai l'impression que le gouvernement se trompe de sujet et de problématique.
* Il valait mieux travailler des notions simples, à fond. En mathématiques, un exemple de programme réussi : celui de la cinquième, classe très importante, du 20 juillet 1960 et 7 Mai 1963. C'est ce programme que j'enseigne aux enfants, ce qui suppose que je passe le quart du temps ENVIRON sur les priorités opératoires et les fractions. Résultat : ils sont blindés pour toute leur scolarité.
- IgniatiusGuide spirituel
Du CP à la Terminale, ce sont des années de maths qu'on a perdues en cumulé : la dégradation est spectaculaire.
Il est clair qu'il vaudrait mieux des programmes plus allégés mais dans lesquels on étudierait les notions choisies à fond, plutôt que ce vague survol inutile qu'on nous impose et dont les élèves ne retiennent rien de construit.
Il est clair qu'il vaudrait mieux des programmes plus allégés mais dans lesquels on étudierait les notions choisies à fond, plutôt que ce vague survol inutile qu'on nous impose et dont les élèves ne retiennent rien de construit.
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"Celui qui se perd dans sa passion est moins perdu que celui qui perd sa passion."
St Augustin
"God only knows what I'd be without you"
Brian Wilson
- IgniatiusGuide spirituel
kellogs a écrit:Quelques remarques en vrac :
* La FAQ justifie la réforme par une étude statistique reflétant l'ennui des élèves en cours. Ce type de question, posée aux enfants, introduit des biais. De même, on n'interroge pas un adulte : "Souhaitez-vous être mieux payé ?". Tout cela est bien étudié en marketing, et je m'étonne que les responsables de l'étude soient tombés dans la panneau d'interroger de mauvais élèves. Cela ne va pas empêcher les élèves en difficulté de ne pas sortir cahiers et stylos du cartable.
* La réforme du gouvernement concernant la notation par compétence (= sans note) a fait pschitt. Dans mon entourage, je suis le seul à noter par compétence (ou presque). C'est là que se situait la mine d'or de progression : fournir à l'élève et aux parents une carte précise des compétences réelles de l'enfant. Noter dur (un point rouge ou deux points rouge LOMER) et permettre de repasser les épreuves jusqu'à la maîtrise.
* Le programme semble réaffirmer le principe de liberté éducative, en indiquant que des compléments pourront être offerts aux enfants. Je vais donc poursuivre dans la même voie : manger sur place le midi et assurer un atelier de mathématiques, chaque midi, où l'on étudie ensemble et par le jeu, les différents points du programme, dans l'esprit des programmes de 1963 à 1968. Cela revient, sans le dire, à fournir des cours à la carte, comme aux Etats-Unis. Cela ne peut que creuser les inagalités. Par exemple, certains élèves de cinquième avaient au bout d'un mois à raison de quatre heures par semaine atteint un niveau troisième. Avec ces élèves, l'année prochaine, je vais étudier quelques bouts du programme de seconde (boutade).
* L'enseignement de l'informatique, surtout si elle est orientée vers le jeu, est une bonne chose. Il peut commencer par scratch et rapidement envisager des jeux de type Pong, PacMac. C'est vraiment idéal pour former aux mathématiques, principalement l'analyse. Les élèves comprennent mieux ce qu'est un entier, un réel, les priorités opératoires. Mais je doute que TOUS les élèves soient intéressés.
* Concernant l'interdisciplinarité, il est évident qu'il y a quelque chose à faire avec la physique, mais il faut viser haut et pas proposer un contenu au rabais.
* Mes enfants sont scolarisés dans le public. Vu qu'ils ont 20 de moyenne en maths, on a commencé à s'interroger et nous avons décidé de leur donner quelques compléments de cours. La suppression de la classe bilangue ou européenne est un choc. J'ai effectué un stage dans un collège TRES difficile où ces classes étaient le seul rempart contre la violence au quotidien. Mélanger tous les élèves va faire fuir toute une catégorie d'enfants, je redoute même un afflux dans le privé. C'est navrant.
Avant, pour faire prendre conscience de la nature des nombres, il y avait la géométrie, qui avait pour autres avantages de développer le raisonnement mathématique et de faire réfléchir les élèves à leur environnement.
Je ne pense pas que l'informatique possède cette richesse.
Pour moi, l'algorithmique est intéressante, mais n'a pas sa place dans un cours de maths.
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"Celui qui se perd dans sa passion est moins perdu que celui qui perd sa passion."
St Augustin
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- User25965Niveau 6
Avant, pour faire prendre conscience de la nature des nombres, il y avait la géométrie, qui avait pour autres avantages de développer le raisonnement mathématique et de faire réfléchir les élèves à leur environnement. Je ne pense pas que l'informatique possède cette richesse. Pour moi, l'algorithmique est intéressante, mais n'a pas sa place dans un cours de maths.
L'informatique possède une richesse supplémentaire, celle du débuggage, c'est à dire la recherche d'erreurs. Je suis toujours frappé qu'aucun élève ou presque ne contrôle ses résultats. Le vrai problème, c'est que l'informatique a un public potentiel de garçons alors que la géométrie plait à tout le monde. Enseigner l'informatique à un classe entière pose d'énormes problèmes de discipline, vu qu'il n'y a qu'un seul poste informatique pour deux et que tout le monde bavarde. Les concepteurs de la réforme n'ont pas réfléchi à ce point. En tout cas, l'enseignement de l'informatique ne peut avoir lieu qu'en demi-groupe.
- ClodoaldNeoprof expérimenté
kellogs a écrit:Avant, pour faire prendre conscience de la nature des nombres, il y avait la géométrie, qui avait pour autres avantages de développer le raisonnement mathématique et de faire réfléchir les élèves à leur environnement. Je ne pense pas que l'informatique possède cette richesse. Pour moi, l'algorithmique est intéressante, mais n'a pas sa place dans un cours de maths.
L'informatique possède une richesse supplémentaire, celle du débuggage, c'est à dire la recherche d'erreurs. Je suis toujours frappé qu'aucun élève ou presque ne contrôle ses résultats. Le vrai problème, c'est que l'informatique a un public potentiel de garçons alors que la géométrie plait à tout le monde. Enseigner l'informatique à un classe entière pose d'énormes problèmes de discipline, vu qu'il n'y a qu'un seul poste informatique pour deux et que tout le monde bavarde.
Ah oui?
- IgniatiusGuide spirituel
kellogs a écrit:Avant, pour faire prendre conscience de la nature des nombres, il y avait la géométrie, qui avait pour autres avantages de développer le raisonnement mathématique et de faire réfléchir les élèves à leur environnement. Je ne pense pas que l'informatique possède cette richesse. Pour moi, l'algorithmique est intéressante, mais n'a pas sa place dans un cours de maths.
L'informatique possède une richesse supplémentaire, celle du débuggage, c'est à dire la recherche d'erreurs. Je suis toujours frappé qu'aucun élève ou presque ne contrôle ses résultats. Le vrai problème, c'est que l'informatique a un public potentiel de garçons alors que la géométrie plait à tout le monde. Enseigner l'informatique à un classe entière pose d'énormes problèmes de discipline, vu qu'il n'y a qu'un seul poste informatique pour deux et que tout le monde bavarde.
Ce point de vue est tout à fait discutable.
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St Augustin
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- IgniatiusGuide spirituel
kellogs a écrit:Avant, pour faire prendre conscience de la nature des nombres, il y avait la géométrie, qui avait pour autres avantages de développer le raisonnement mathématique et de faire réfléchir les élèves à leur environnement. Je ne pense pas que l'informatique possède cette richesse. Pour moi, l'algorithmique est intéressante, mais n'a pas sa place dans un cours de maths.
L'informatique possède une richesse supplémentaire, celle du débuggage, c'est à dire la recherche d'erreurs. Je suis toujours frappé qu'aucun élève ou presque ne contrôle ses résultats. Le vrai problème, c'est que l'informatique a un public potentiel de garçons alors que la géométrie plait à tout le monde. Enseigner l'informatique à un classe entière pose d'énormes problèmes de discipline, vu qu'il n'y a qu'un seul poste informatique pour deux et que tout le monde bavarde. Les concepteurs de la réforme n'ont pas réfléchi à ce point. En tout cas, l'enseignement de l'informatique ne peut avoir lieu qu'en demi-groupe.
C'est un point intéressant mais qui ne développe guère de compétences mathématiques: juste de la rigueur.
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- Al9Niveau 10
kellogs a écrit:Quelques remarques en vrac :
* Le programme semble réaffirmer le principe de liberté éducative, en indiquant que des compléments pourront être offerts aux enfants. Je vais donc poursuivre dans la même voie : manger sur place le midi et assurer un atelier de mathématiques, chaque midi, où l'on étudie ensemble et par le jeu, les différents points du programme, dans l'esprit des programmes de 1963 à 1968. Cela revient, sans le dire, à fournir des cours à la carte, comme aux Etats-Unis. Cela ne peut que creuser les inagalités. Par exemple, certains élèves de cinquième avaient au bout d'un mois à raison de quatre heures par semaine atteint un niveau troisième. Avec ces élèves, l'année prochaine, je vais étudier quelques bouts du programme de seconde (boutade).
ça tu ne pourras plus le faire puisque les élèves doivent avoir une pause méridienne garantie donc plus de club a priori.
kellogs a écrit:
* L'enseignement de l'informatique, surtout si elle est orientée vers le jeu, est une bonne chose. Il peut commencer par scratch et rapidement envisager des jeux de type Pong, PacMac. C'est vraiment idéal pour former aux mathématiques, principalement l'analyse. Les élèves comprennent mieux ce qu'est un entier, un réel, les priorités opératoires. Mais je doute que TOUS les élèves soient intéressés.
Pour avoir fait programmer un jeu de pong en club informatique, à part travailler sur les coordonnées et les variables informatiques, je n'ai pas travailler ni sur la notion de réel, ni d'entier, ni de priorité opératoire.
Pour programmer il faut de solides connaissances en maths et de bonnes capacités d'analyse, ce que les élèves n'auront pas et je doute que le peu de temps qu'on y consacrera permettra d'atteindre ce but.
Programmer un jeu de pong ou de morpion où les 2 joueurs sont humains, c'est pas très compliqué mais cela demande du temps (plusieurs heures). A cela il faudra ajouter des programmes plus mathématiques...bref, je ne suis pas prof d'info...
- User25965Niveau 6
Igniatius a écrit:C'est un point intéressant mais qui ne développe guère de compétences mathématiques: juste de la rigueur.
On est d'accord. Mais ne minimisons pas l'informatique. On aurait pu, à la rigueur, proposer une option facultative "informatique" aux côtés du latin. C'est dans cet esprit que j'en parle. Je ne pense pas qu'on puisse enseigner l'informatique à toute une classe, dont certains élèves ont déjà des difficultés sur les fractions.
Si réforme il y a, il valait mieux créer des cours à la carte : calcul I, calcul II, algèbre I, algèbre II, géométrie I, géométrie II ...
ce qui aurait eu un sens, permettant à chacun de progresser à son rythme.
On sent que le tronc commun est à bout de souffle et que tout pourrait exploser.
- User25965Niveau 6
Al9 a écrit:ça tu ne pourras plus le faire puisque les élèves doivent avoir une pause méridienne garantie donc plus de club a priori.
Il s'agit d'un atelier, rien d'officiel. Les élèves ne sont ni inscrits, ni évalués, ni notés. C'est du jeu et du travail de fond.
La moyenne notée par élève, c'est 2 heures par semaine sur les 4 proposées.
Ce qui est énorme en mathématiques et certains élèves ont bien saisi leur chance :
C'est à mon avis un voie royale pour faire des Centraliens, des Supélec et des HEC.
De toute façon, j'accorde une importance primordiale au plaisir des élèves et je les notes très haut, façon bizounours, pour détendre l'atmosphère.
Personne ne se plaint : ni les élèves, ni les parents, ni le principal.
Au contraire, j'ai cru comprendre qu'on cherchait des profs aimés des élèves, qui discutent et suivent en accompagnement individuel.
Mais question boulot pour le prof, c'est inhumain ..
- Winnie88500Niveau 5
Igniatius a écrit:kellogs a écrit:Avant, pour faire prendre conscience de la nature des nombres, il y avait la géométrie, qui avait pour autres avantages de développer le raisonnement mathématique et de faire réfléchir les élèves à leur environnement. Je ne pense pas que l'informatique possède cette richesse. Pour moi, l'algorithmique est intéressante, mais n'a pas sa place dans un cours de maths.
L'informatique possède une richesse supplémentaire, celle du débuggage, c'est à dire la recherche d'erreurs. Je suis toujours frappé qu'aucun élève ou presque ne contrôle ses résultats. Le vrai problème, c'est que l'informatique a un public potentiel de garçons alors que la géométrie plait à tout le monde. Enseigner l'informatique à un classe entière pose d'énormes problèmes de discipline, vu qu'il n'y a qu'un seul poste informatique pour deux et que tout le monde bavarde. Les concepteurs de la réforme n'ont pas réfléchi à ce point. En tout cas, l'enseignement de l'informatique ne peut avoir lieu qu'en demi-groupe.
C'est un point intéressant mais qui ne développe guère de compétences mathématiques: juste de la rigueur.
Intéressant effectivement, mais quand on voit déjà la panique et/ou incompréhension totale de la majorité des collégiens (voire lycéens) quand la calculatrice affiche "Math ERROR"ou "Syntax ERROR", ça laisse songeur...
- User25965Niveau 6
Winnie88500 a écrit:Intéressant effectivement, mais quand on voit déjà la panique et/ou incompréhension totale de la majorité des collégiens (voire lycéens) quand la calculatrice affiche "Math ERROR"ou "Syntax ERROR", ça laisse songeur...
Tu connais la définition du bon élève : il commet bien des erreurs, mais à la différence des autres, il les détecte et les corrige AVANT de rendre sa copie.
Détecter et analyser ses erreurs est un enseignement majeur.
- User25965Niveau 6
En d'autres termes, si le gouvernement est assez cinique pour couler les maths, rien ne nous empêche de rétablir les anciens programmes une fois le programme officiel traité. J'affirme que c'est possible, puisque c'est ce que j'ai déjà pratiqué. Et cela passe comme une lettre à la poste, à condition d'adopter une notation sérieuse, de type LOMER et de permettre aux élèves de repasser les épreuves.
En fait, le gouvernement a tout faux : il fallait d'abord généraliser l'évaluation par compétence, en l'imposant. La connaissance des ses élèves, de leurs difficultés, c'est la base du métier. En imposant aux élèves de repasser les épreuves jusqu'à obtention du niveau, on pouvait régler, simplement, la question de l'échec en mathématiques.
Au lieu de cela, le gouvernement a interrogé les mauvais élèves pour bâtir de pseudo-besoins en compétences.
Je n'ai pas compris si cette réforme serait imposée au privé, mais a priori, non. Le privé va s'engoufrer dans la brèche, offrir plus de cours en mathématiques et s'en sera fini des chances d'un élève moyen du public dans un concours de type grande école.
Cette réforme fait quand même penser au "Docteur Folamour ou : comment j'ai appris à ne plus m'en faire et à aimer la bombe".
Il y a quelqu'un aux commandes du bombardier et on ne sait pas comment l'arrêter.
En fait, le gouvernement a tout faux : il fallait d'abord généraliser l'évaluation par compétence, en l'imposant. La connaissance des ses élèves, de leurs difficultés, c'est la base du métier. En imposant aux élèves de repasser les épreuves jusqu'à obtention du niveau, on pouvait régler, simplement, la question de l'échec en mathématiques.
Au lieu de cela, le gouvernement a interrogé les mauvais élèves pour bâtir de pseudo-besoins en compétences.
Je n'ai pas compris si cette réforme serait imposée au privé, mais a priori, non. Le privé va s'engoufrer dans la brèche, offrir plus de cours en mathématiques et s'en sera fini des chances d'un élève moyen du public dans un concours de type grande école.
Cette réforme fait quand même penser au "Docteur Folamour ou : comment j'ai appris à ne plus m'en faire et à aimer la bombe".
Il y a quelqu'un aux commandes du bombardier et on ne sait pas comment l'arrêter.
- leskhalNiveau 9
Sur le principe, j'adhère.kellogs a écrit:
Conclusion personnelle : je m'assoie sur les programmes. Plus ils seront vides, plus je pourrai les terminer rapidement pour préparer de véritables matheux.
Ressortons les vieux bouquins ...
Et puis je me retrouve face à une classe qui a subi dans les années antérieures d'autres méthodes et je dois affronter la réalité : faire ce qui figure dans le programme est déjà très ambitieux, par exemple apprendre à des TS le maniement des puissances pour gérer correctement les logarithmes et les exponentielles prend un temps délirant, alors faire du hors programme reste très marginal. Je n'en veux pas aux élèves, ce sont les premières victimes d'un système à décérébrer.
Malgré plusieurs tentatives, je n'ai jamais réussi à finir le programme de 1S, j'ai au mieux réussi à faire envahir le bureau du proviseur par des parents qui menaçaient de porter plainte contre moi pour harcèlement parce que je poussais un peu leur progéniture à sortir de leurs habitudes passives face aux connaissances.
Depuis, je baisse un peu les bras, et après moi le déluge.
- User25965Niveau 6
leskhal a écrit:Et puis je me retrouve face à une classe qui a subi dans les années antérieures d'autres méthodes et je dois affronter la réalité : faire ce qui figure dans le programme est déjà très ambitieux, par exemple apprendre à des TS le maniement des puissances pour gérer correctement les logarithmes et les exponentielles prend un temps délirant, alors faire du hors programme reste très marginal. Je n'en veux pas aux élèves, ce sont les premières victimes d'un système à décérébrer.
Mes premiers cours de cinquième : numération, somme, différence, produit, division, priorités opératoires, addition de fractions, multiplication de fractions, carrés et puissance (un peu). On commence chaque cours par une mini-interro : 2 calculs à faire, certaines fois relevés et notés.
leskhal a écrit:
Malgré plusieurs tentatives, je n'ai jamais réussi à finir le programme de 1S, j'ai au mieux réussi à faire envahir le bureau du proviseur par des parents qui menaçaient de porter plainte contre moi pour harcèlement parce que je poussais un peu leur progéniture à sortir de leurs habitudes passives face aux connaissances.
Effectivement, quelques parents ont fait une réclamation car j'avais fait 10 interrogations en 2 mois. Mais comme je permets à chacun de repasser la même épreuve (mais avec des chiffres différents), cela a fait pshitt. Au final, comme les notes étaient élevées, c'est passé comme une lettre à la poste. Mais cela m'a surpris que certains parents se plaignent d'un enseignement de qualité.
Essaye d'étudier de plus près la notation par compétence (LOMER) et permets à tes élèves de repasser les épreuves. Tu pourras noter plus durement, fini les notes bizounours. Quand il y a une erreur de calcul, je mets zéro. Si des parents t'interrogent, tu sors la liste des compétences de l'enfant et tu étudies un projet éducatif personnalisé. Du genre : "Je suis content de vous recevoir. Vous savez que votre enfant ne sait toujours pas additionner des fractions en seconde et j'aimerais lui proposer des devoirs personnalisés. D'ailleurs, je l'ai installé au premier rang. J'ajoute qu'il ne brille pas par sa concentration. Par contre, il a des moyens, c'est un enfant intelligent." Avec une simple note sur 10, les parents ne prennent pas la mesure des difficulités de l'enfant et certains enfants sont de parfaits manipulateurs.
- leskhalNiveau 9
Tout cela est bien gentil, mais je n'ai pas le temps de faire autant d'interrogations. Il y a une vie à côté du boulot. C'est réac et égoïste, mais c'est ainsi.
Il reste aussi que les élèves doivent affronter la vraie vie et que les examens ne permettent pas de repasser les épreuves sous prétexte qu'on n'était pas préparé. Ou alors il faut changer tout le système, alléger les classes et mieux nous payer. Ensuite, on en reparle.
Il reste aussi que les élèves doivent affronter la vraie vie et que les examens ne permettent pas de repasser les épreuves sous prétexte qu'on n'était pas préparé. Ou alors il faut changer tout le système, alléger les classes et mieux nous payer. Ensuite, on en reparle.
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- ycombeMonarque
Mise à jour du message n°1 pour signaler que les calculs de fractions ont été rajoutés lors de la mise à jour.
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Assurbanipal: "Passant, mange, bois, divertis-toi ; tout le reste n’est rien".
Franck Ramus : "Les sciences de l'éducation à la française se font fort de produire un discours savant sur l'éducation, mais ce serait visiblement trop leur demander que de mettre leur discours à l'épreuve des faits".
- ycombeMonarque
Merci, c'est mis à jour. La partie sur les grandeurs n'a pas changé. Les calculs de fractions constituent la seule modification à l'intérieur du programme de mathématiques, si j'ai bien vu.mytilus a écrit:Les projets de programmes ont été mis à jour hier.
"Calculer avec des fractions" est apparu en colonne de gauche.
Il me semble que la partie sur les grandeurs est aussi un peu plus détaillé ( vitesse moyenne, consommation en carburant..... )
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Assurbanipal: "Passant, mange, bois, divertis-toi ; tout le reste n’est rien".
Franck Ramus : "Les sciences de l'éducation à la française se font fort de produire un discours savant sur l'éducation, mais ce serait visiblement trop leur demander que de mettre leur discours à l'épreuve des faits".
- FinrodExpert
kellogs a écrit:
Je n'ai pas compris si cette réforme serait imposée au privé, mais a priori, non. Le privé va s'engoufrer dans la brèche, offrir plus de cours en mathématiques et s'en sera fini des chances d'un élève moyen du public dans un concours de type grande école.
Toute la partie sous-contrat du privé ne peut échapper à la réforme. Leurs DGH seront modifiées de la même manière.
Leur seul espoir est de partir sur un projet incluant du hors contrat suffisamment attractif pour attirer les familles riches qui quitteront le public et pourront payer pour financer le dispositif.
Cela ne se fera pas tout suite, ça prendra du temps et arrivera lentement, car la plupart des familles aisées fréquentent en réalité le public, celui qui sera protégé et dans lequel la réforme ne sera pas appliquée à la lettre, dans certains collèges de centre ville... Bref le privé y gagne mais uniquement s'ils se bougent, ce qu'ils ne feront pas tout de suite dans l'écrasante majorité des cas et qui sera aussi souvent impossible (certains établissement privés sont modestes et ont un bassin de recrutement qui n'a pas les moyens de payer du hors contrat)
Le hors contrat par contre ne s'en portera pas plus mal.
- mytilusNiveau 5
ycombe a écrit:Merci, c'est mis à jour. La partie sur les grandeurs n'a pas changé. Les calculs de fractions constituent la seule modification à l'intérieur du programme de mathématiques, si j'ai bien vu.mytilus a écrit:Les projets de programmes ont été mis à jour hier.
"Calculer avec des fractions" est apparu en colonne de gauche.
Il me semble que la partie sur les grandeurs est aussi un peu plus détaillé ( vitesse moyenne, consommation en carburant..... )
Pour le cycle 3 les repères de progressivité sont apparus ( en toute fin du document )
Dedans, on lit clairement qu' appliquer un pourcentage est un attendu de 6ème.
- Al9Niveau 10
En lisant les repères de progressivité du cycle 3, on remarque que beaucoup de notions descendent en CM2 : constructions de triangles au compas, utilisation d'un logiciel de géométrie dynamique par exemple.
On notera par exemple quelque chose de parfaitement cohérent :
sauf que la caractérisation du cercle comme ensemble de point est dans la colonne sixième...
On notera aussi la mise à mal de la géométrie dans l'espace. En effet, plus question de savoir construire un patron de prisme droit ou de pyramide en partant du solide. C'est juste "compléter un patron".
On notera par exemple quelque chose de parfaitement cohérent :
les programmes a écrit: A partir du CM2, on amènera progressivement les élèves à dépasser la dimension perceptive et instrumentée pour raisonner sur les propriétés et les relations. Par exemple, l’usage de la règle et du compas pour tracer un triangle, connaissant la longueur de ses côtés, mobilisera la connaissance des propriétés du triangle et de la définition du cercle (tout point qui appartient au cercle est à une même distance du centre).
sauf que la caractérisation du cercle comme ensemble de point est dans la colonne sixième...
On notera aussi la mise à mal de la géométrie dans l'espace. En effet, plus question de savoir construire un patron de prisme droit ou de pyramide en partant du solide. C'est juste "compléter un patron".
- IgniatiusGuide spirituel
leskhal a écrit:Sur le principe, j'adhère.kellogs a écrit:
Conclusion personnelle : je m'assoie sur les programmes. Plus ils seront vides, plus je pourrai les terminer rapidement pour préparer de véritables matheux.
Ressortons les vieux bouquins ...
Et puis je me retrouve face à une classe qui a subi dans les années antérieures d'autres méthodes et je dois affronter la réalité : faire ce qui figure dans le programme est déjà très ambitieux, par exemple apprendre à des TS le maniement des puissances pour gérer correctement les logarithmes et les exponentielles prend un temps délirant, alors faire du hors programme reste très marginal. Je n'en veux pas aux élèves, ce sont les premières victimes d'un système à décérébrer.
Malgré plusieurs tentatives, je n'ai jamais réussi à finir le programme de 1S, j'ai au mieux réussi à faire envahir le bureau du proviseur par des parents qui menaçaient de porter plainte contre moi pour harcèlement parce que je poussais un peu leur progéniture à sortir de leurs habitudes passives face aux connaissances.
Depuis, je baisse un peu les bras, et après moi le déluge.
Je suis d'accord avec toi : plus les programmes se vident, moins les élèves y arrivent, notamment à cause de 9 années où ils n'ont rien appris.
Et ça continue avec nous...
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"Celui qui se perd dans sa passion est moins perdu que celui qui perd sa passion."
St Augustin
"God only knows what I'd be without you"
Brian Wilson
- Pierre_au_carréGuide spirituel
Al9 a écrit:On notera aussi la mise à mal de la géométrie dans l'espace.
J'avais remarqué ça aussi à un changement de programme de STI(2D) : ils ne faisaient plus de géométrie (analytique) dans l'espace parce que, sans doute (à confirmer ...), l'informatique pouvait faire tout ce dont ils avaient besoin dans les matières appliquées.
- IgniatiusGuide spirituel
Pierre_au_carré a écrit:Al9 a écrit:On notera aussi la mise à mal de la géométrie dans l'espace.
J'avais remarqué ça aussi à un changement de programme de STI(2D) : ils ne faisaient plus de géométrie (analytique) dans l'espace parce que, sans doute (à confirmer ...), l'informatique pouvait faire tout ce dont ils avaient besoin dans les matières appliquées.
De mémoire, les STI ancienne mouture ne faisaient pas non plus de géométrie dans l'espace.
Ou alors ma mémoire me joue déjà des tours...
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