- User25249Niveau 5
Al9 a écrit:Oui, il y en a besoin mais pour cela il faut que les polygones réguliers soient au programme pour approcher le cercle par un polygone ou les courbes paramétriques qui n'y sont pas non plus....
Sinon, dans la liste des jeux à programmer, il y a pong....algorithmiquement c'est pas transcendant. Par contre, est-ce qu'on aura le droit pour le jeu de Nim de parler de théorie des graphes :lol:
En fait on a beau tourner le problème dans tout les sens, j'en reviens à ma première déclaration dans le sujet, l'algorithmique, avant une bonne capacité d'abstraction, c'est mettre la charrue avant les bœufs.
Pourquoi diable vouloir l'imposer à tous, a-t-on besoin d'une classe d'âge sachant programmer ? C'est le genre d'activité qui doit être juste abordée, en technologie, ou en club, mais ça ne doit pas amputer le programme de maths.
Si ça plait à quelques élèves, tant mieux, ils peuvent commencer à creuser le sujet par eux-même en club, ou en autodidacte. Cela doit rester une initiation, une découverte, au niveau collège, je ne vois rien de plus.
- e1654dNiveau 7
Je suis professeur d'informatique en CPGE (elle y a été introduite en 2013). Plus encore que dans les autres disciplines, les étudiants arrivent avec des niveaux très différents, probablement en raison du fait que l'informatique n'est pas enseignée dans le secondaire, sauf, justement à un petit nombre d'élèves. Également, l'absence d'enseignement de l'informatique engendre le pullulement actuel d'officines privées.Stéphane60150 a écrit:Pourquoi diable vouloir l'imposer à tous, a-t-on besoin d'une classe d'âge sachant programmer ? C'est le genre d'activité qui doit être juste abordée, en technologie, ou en club, mais ça ne doit pas amputer le programme de maths.
Si ça plait à quelques élèves, tant mieux, ils peuvent commencer à creuser le sujet par eux-même en club, ou en autodidacte. Cela doit rester une initiation, une découverte, au niveau collège, je ne vois rien de plus.
De plus, il est effectivement important qu'une certaine familiarité avec la notion d'algorithme se diffuse (plus que la connaissance de tel ou tel algorithme). Peut-être davantage que savoir programmer des choses, il faudrait que les gens comprennent qu'il y a des choses qui ne se programment pas (indécidabilité).
Cela dit, je partage le constat que ce qui est envisagé en informatique pour le collège (applications réagissant aux évènements, objets) est totalement délirant. Pour preuve : c'est plus ambitieux que le programme de CPGE !
D'accord sur ça également. On peut éventuellement aborder les deux de front, mais à condition que ça soit fait rigoureusement. Le dialogue entre variable au sens mathématique et au sens informatique des langages impératifs peut être fructueux, idem pour les deux notions de fonction.Stéphane60150 a écrit:En fait on a beau tourner le problème dans tout les sens, j'en reviens à ma première déclaration dans le sujet, l'algorithmique, avant une bonne capacité d'abstraction, c'est mettre la charrue avant les bœufs.
- cignusNiveau 5
je suis un nouveau prof de maths, et je manque donc de recul par rapport à tout cela. mais quand je vois tout ce qui disparaîtrait des programmes du collège, je me dis que les programmes de lycées vont nécessairement évoluer...
Maintenant enlever une partie du programme ne m'aurait pas plus choqué si cela avait été fait de façon à obtenir un programme, certes allégé, mais cohérent... Or, de toutes évidences, cela n'est pas (encore) le cas.
Pourquoi enlever les calculs sur les fractions, les puissances et les racines !!! Cela n'a pas de sens pour moi alors que l'on prône l'interdisciplinarité... Toutes ces notions (outils) mathématiques qui sont indispensables en physique et technologie et même peut être aussi en programmation !
Justement, pour ce qui est de la programmation, quelle idée de vouloir en faire absolument dès le collège... J'ai eu à l'enseigner dans mon autre vie (de profs...), et même avec des élèves (relativement) motivés cela ne passait pas très bien ou en tous cas, pas en faisant 1h de programmation par semaine. Même en faisant de l'algorithmique ou de la programmation graphique... Et en STI, j'avais mes élèves par groupe de 16 élèves max, 8h en première et 9h en terminales !!!!
Depuis que je suis prof de maths, j'ai fait de l'algorithmique en seconde... 80% des élèves n'en avaient rien à faire et ne s'investissaient pas (algorithmique avec algobox + programmation des calculatrices) et pourtant, je faisait cela en AP en groupe de 16... Bon je n'ai pas la prétention d'être bon, peut être que je ne m'y suis pas bien pris...
Au collège, cette année, "j'anime" un atelier d'informatique le midi... 5 élèves de 3èmes sur 150 viennent et sont intéressés (algobox : programmation avec applications mathématiques et graphiques)
Pour en revenir au programme de maths : vu ce qu'on enlève, si on gardait les mêmes horaires, cela permettrait de mieux faire les choses avec les élèves (avec plus de mise en situation, activités découvertes, plus de temps pour faire des exercices en classes etc...). Seulement, si on nous prends des heures pour les AP et les EPI ... cela n'aura aucun bénéfice...
Pour la programmation, on pourra faire un EPI avec le prof de techno (si les thèmes imposés le permettent) où on pourra faire du scratch ou autres chose (même si je pense que le prof de techno n'a pas besoin d'un prof de maths pour cela...) mais cela ne concerne qu'un EPI sur les 6 à faire sur les 3 ans du cycle 4... alors même en le faisant s'étirer sur une année... bof bof bof..
Maintenant enlever une partie du programme ne m'aurait pas plus choqué si cela avait été fait de façon à obtenir un programme, certes allégé, mais cohérent... Or, de toutes évidences, cela n'est pas (encore) le cas.
Pourquoi enlever les calculs sur les fractions, les puissances et les racines !!! Cela n'a pas de sens pour moi alors que l'on prône l'interdisciplinarité... Toutes ces notions (outils) mathématiques qui sont indispensables en physique et technologie et même peut être aussi en programmation !
Justement, pour ce qui est de la programmation, quelle idée de vouloir en faire absolument dès le collège... J'ai eu à l'enseigner dans mon autre vie (de profs...), et même avec des élèves (relativement) motivés cela ne passait pas très bien ou en tous cas, pas en faisant 1h de programmation par semaine. Même en faisant de l'algorithmique ou de la programmation graphique... Et en STI, j'avais mes élèves par groupe de 16 élèves max, 8h en première et 9h en terminales !!!!
Depuis que je suis prof de maths, j'ai fait de l'algorithmique en seconde... 80% des élèves n'en avaient rien à faire et ne s'investissaient pas (algorithmique avec algobox + programmation des calculatrices) et pourtant, je faisait cela en AP en groupe de 16... Bon je n'ai pas la prétention d'être bon, peut être que je ne m'y suis pas bien pris...
Au collège, cette année, "j'anime" un atelier d'informatique le midi... 5 élèves de 3èmes sur 150 viennent et sont intéressés (algobox : programmation avec applications mathématiques et graphiques)
Pour en revenir au programme de maths : vu ce qu'on enlève, si on gardait les mêmes horaires, cela permettrait de mieux faire les choses avec les élèves (avec plus de mise en situation, activités découvertes, plus de temps pour faire des exercices en classes etc...). Seulement, si on nous prends des heures pour les AP et les EPI ... cela n'aura aucun bénéfice...
Pour la programmation, on pourra faire un EPI avec le prof de techno (si les thèmes imposés le permettent) où on pourra faire du scratch ou autres chose (même si je pense que le prof de techno n'a pas besoin d'un prof de maths pour cela...) mais cela ne concerne qu'un EPI sur les 6 à faire sur les 3 ans du cycle 4... alors même en le faisant s'étirer sur une année... bof bof bof..
_________________
2014-20xx : Maths Tx Je m'éclate au collège...
2013-2014 : Maths R2 - 2nde - 1STMG - TSTMG - BTS CGO
2012-2013 : Maths R1 - 6èmes + 4èmes
2011-2012 : SII-SIN - 1ère STI2D + T-STI
1995-2011 : G. Electronique - 2nde-1ère-Tales-BTS-Licence-Ecoles_ingé
- ycombeMonarque
Je pense que c'est une erreur de croire qu'on peut enseigner mieux en enseignant moins. Les mathématiques ont besoin de leurs différentes branches pour pouvoir être assimilées, et ce sont les liens entre elles qui permettent d'en comprendre et d'en assimiler les démarches.cignus a écrit:
Pour en revenir au programme de maths : vu ce qu'on enlève, si on gardait les mêmes horaires, cela permettrait de mieux faire les choses avec les élèves (avec plus de mise en situation, activités découvertes, plus de temps pour faire des exercices en classes etc...).
D'ailleurs, moins on enseigne, moins les élèves comprennent. Cela fait 30 ans que les programmes s'allègent régulièrement, 30 ans que les élèves comprennent de moins en moins.
_________________
Assurbanipal: "Passant, mange, bois, divertis-toi ; tout le reste n’est rien".
Franck Ramus : "Les sciences de l'éducation à la française se font fort de produire un discours savant sur l'éducation, mais ce serait visiblement trop leur demander que de mettre leur discours à l'épreuve des faits".
- cignusNiveau 5
Je suis assez d'accord avec cela, seulement, je me positionne dans l'époque actuelle : il semble qu'il soit décidé depuis bien longtemps que les élèves doivent avoir moins d'heures hebdomadaires (ycombe a écrit:Je pense que c'est une erreur de croire qu'on peut enseigner mieux en enseignant moins. Les mathématiques ont besoin de leurs différentes branches pour pouvoir être assimilées, et ce sont les liens entre elles qui permettent d'en comprendre et d'en assimiler les démarches.cignus a écrit:
Pour en revenir au programme de maths : vu ce qu'on enlève, si on gardait les mêmes horaires, cela permettrait de mieux faire les choses avec les élèves (avec plus de mise en situation, activités découvertes, plus de temps pour faire des exercices en classes etc...).
D'ailleurs, moins on enseigne, moins les élèves comprennent. Cela fait 30 ans que les programmes s'allègent régulièrement, 30 ans que les élèves comprennent de moins en moins.
- Spoiler:
- j'ai bien dit hebdomadaires.... je pense que l'étape suivante de la réforme du collège sera celle des rythmes scolaires avec moins de vacances et une plus grande amplitude du temps scolaire: passer de 36 semaines à 40 semaines
Mais voilà, ce n'est pas la politique actuelle pour l'enseignement publique...
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2012-2013 : Maths R1 - 6èmes + 4èmes
2011-2012 : SII-SIN - 1ère STI2D + T-STI
1995-2011 : G. Electronique - 2nde-1ère-Tales-BTS-Licence-Ecoles_ingé
- mytilusNiveau 5
Les projets de programmes ont été mis à jour hier.
"Calculer avec des fractions" est apparu en colonne de gauche.
Il me semble que la partie sur les grandeurs est aussi un peu plus détaillé ( vitesse moyenne, consommation en carburant..... )
"Calculer avec des fractions" est apparu en colonne de gauche.
Il me semble que la partie sur les grandeurs est aussi un peu plus détaillé ( vitesse moyenne, consommation en carburant..... )
- Pierre_au_carréGuide spirituel
ycombe a écrit:Je pense que c'est une erreur de croire qu'on peut enseigner mieux en enseignant moins. Les mathématiques ont besoin de leurs différentes branches pour pouvoir être assimilées, et ce sont les liens entre elles qui permettent d'en comprendre et d'en assimiler les démarches.cignus a écrit:
Pour en revenir au programme de maths : vu ce qu'on enlève, si on gardait les mêmes horaires, cela permettrait de mieux faire les choses avec les élèves (avec plus de mise en situation, activités découvertes, plus de temps pour faire des exercices en classes etc...).
D'ailleurs, moins on enseigne, moins les élèves comprennent. Cela fait 30 ans que les programmes s'allègent régulièrement, 30 ans que les élèves comprennent de moins en moins.
Et plus l'épreuve de brevet est simple (calculs issus de la vie réelle) et moins ils la réussissent : 2 tiers des élèves qui n'ont pas eu la moyenne à l'épreuve de maths de brevet de l'année dernière.
- urbancyclistNiveau 3
cignus a écrit:
Pourquoi enlever les calculs sur les fractions, les puissances et les racines !!! Cela n'a pas de sens pour moi alors que l'on prône l'interdisciplinarité... Toutes ces notions (outils) mathématiques qui sont indispensables en physique et technologie et même peut être aussi en programmation !
Voir à ce sujet le fil récent suivant, avec un très bon article de l'Union des Professeurs de Physique : La nécessaire place des mathématiques dans l’enseignement de la physique
Ils ont d'ailleurs aussi sorti un très bon communiqué de presse concernant leur avis sur cette future réforme du collège et des programmes : Réforme du collège.
Et c'est dommage il n'y a rien d'équivalent de la part des associations de mathématiques (SFM, APMEP). Rien d'équivalent par exemple aux interventions puis à la démission en 2005 du grand mathématicien Laurent Lafforgue du HCE :Pourquoi j'ai démissionné du Haut Conseil de l'Education )
C'est vrai que ce n'est pas d'alléger les programmes qui a fait qu'on a récupéré les décrocheurs, on est juste arrivé à ennuyer les bons.cignus a écrit:
Pour en revenir au programme de maths : vu ce qu'on enlève, si on gardait les mêmes horaires, cela permettrait de mieux faire les choses avec les élèves (avec plus de mise en situation, activités découvertes, plus de temps pour faire des exercices en classes etc...). Seulement, si on nous prends des heures pour les AP et les EPI ... cela n'aura aucun bénéfice...
Mais d'un autre côté c'est vrai aussi qu'on survole tout, et que personnellement par rapport aux programmes actuels je manque de temps pour créer des liens, réinvestir, creuser les sujets, travailler des exemples concrets et ouverts comme je le souhaiterai : il y aurai tellement à dire et à faire sur chaque partie du programme, mais c'est chronophage. J'ai souvent rêvé qu'on allégeait le programme de maths à HORAIRES CONSTANTS, mais ce n'est JAMAIS ce qui ce passe.
Je pense que le principal souci est qu'on perd régulièrement des heures en maths (et ailleurs) pour des raisons budgétaires et politiques, et qu'on a jamais eu le courage d'alléger les programmes en proportion. Et cette diminution d'heures fait dans tous les cas que tout est survolé, des liens à l'intérieur des maths aussi bien qu'avec les autres matières scientifiques sont rompus.
D'où une question supplémentaire : y a t'il quelque part un historique année par année de l'évolution du nombre d'heures de maths par niveau dans le secondaire ???
- AnaxagoreGuide spirituel
Cela fait aussi un bon moment que les membre du GRIP, (le GRIP est présidé par Jean-Pierre Demailly de l'Académie des Sciences), se fatiguent pour être entendus.
https://www.neoprofs.org/t54803-point-de-vue-sur-la-refondation-par-le-mathematicien-jean-pierre-demailly#1713561
www.instruire.fr
https://www.neoprofs.org/t54803-point-de-vue-sur-la-refondation-par-le-mathematicien-jean-pierre-demailly#1713561
www.instruire.fr
- Mandy8Niveau 5
urbancyclist a écrit:
D'où une question supplémentaire : y a t'il quelque part un historique année par année de l'évolution du nombre d'heures de maths par niveau dans le secondaire ???
Voilà ce que j'ai trouvé sur Neo : là
- Mandy8Niveau 5
Après je ne suis pas enseignante depuis assez longtemps pour voir s'il y a eu de grands changements dans les programmes auparavant (avant les nouveaux de 2016) , il me semble que quand j'étais élève, on faisait des trucs en 4ème que nous faisons maintenant en 3ème, apparition des probas...
_________________
www.reformeducollege.fr
- User25965Niveau 6
Quelques remarques en vrac :
* La FAQ justifie la réforme par une étude statistique reflétant l'ennui des élèves en cours. Ce type de question, posée aux enfants, introduit des biais. De même, on n'interroge pas un adulte : "Souhaitez-vous être mieux payé ?". Tout cela est bien étudié en marketing, et je m'étonne que les responsables de l'étude soient tombés dans la panneau d'interroger de mauvais élèves. Cela ne va pas empêcher les élèves en difficulté de ne pas sortir cahiers et stylos du cartable. Au contraire, on conforte l'idée, très répendue, que si l'élève échoue, c'est la faute du professeur.
* La réforme du gouvernement concernant la notation par compétence (= sans note) a fait pschitt. Dans mon entourage, je suis le seul à noter par compétence (ou presque). C'est là que se situait la mine d'or de progression : fournir à l'élève et aux parents une carte précise des compétences réelles de l'enfant. Noter dur (un point rouge ou deux points rouge LOMER) et permettre de repasser les épreuves jusqu'à la maîtrise.
* Le programme semble réaffirmer le principe de liberté éducative, en indiquant que des compléments pourront être offerts aux enfants. Je vais donc poursuivre dans la même voie : manger sur place le midi et assurer un atelier de mathématiques, chaque midi, où l'on étudie ensemble et par le jeu, les différents points du programme, dans l'esprit des programmes de 1963 à 1968. Cela revient, sans le dire, à fournir des cours à la carte, comme aux Etats-Unis. Cela ne peut que creuser les inégalités. Par exemple, certains élèves de cinquième avaient au bout d'un mois à raison de quatre heures par semaine atteint un niveau troisième. Avec ces élèves, l'année prochaine, je vais étudier quelques bouts du programme de seconde (boutade) puis préparer mes élèves au CAPES (boutade).
* L'enseignement de l'informatique, surtout si elle est orientée vers le jeu, est une bonne chose. Il peut commencer par scratch et rapidement envisager des jeux de type Pong, PacMac. C'est vraiment idéal pour former aux mathématiques, principalement l'analyse. Les élèves comprennent mieux ce qu'est un entier, un réel, les priorités opératoires. Mais je doute que TOUS les élèves soient intéressés.
* Concernant l'interdisciplinarité, il est évident qu'il y a quelque chose à faire avec la physique, mais il faut viser haut et pas proposer un contenu au rabais.
* Mes enfants sont scolarisés dans le public. Vu qu'ils ont 20 de moyenne en maths, on a commencé à s'interroger et nous avons décidé de leur donner quelques compléments de cours. La suppression de la classe bilangue ou européenne est un choc. J'ai effectué un stage dans un collège TRES difficile où ces classes étaient le seul rempart contre la violence au quotidien. Mélanger tous les élèves va faire fuir toute une catégorie d'enfants, je redoute même un afflux dans le privé. C'est navrant. Il valait mieux réintroduire les conseils de discipline et faire un travail de fond sur la violence. Dans le collège cité plus haut, j'ai assisté à deux bagarres généralisées dans la cour, c'est impressionnant et personne ne voudrait cela pour son propre enfant.
* Quand va-t-on apprendre aux enfants à travailler en groupe, à se parler sans s'insulter, à respecter les filles et à aimer la république ? Aujourd'hui, c'est un peu le fond de la question et j'ai l'impression que le gouvernement se trompe de sujet et de problématique.
* Il valait mieux travailler des notions simples, à fond. En mathématiques, un exemple de programme réussi : celui de la cinquième, classe très importante, du 20 juillet 1960 et 7 Mai 1963. C'est ce programme que j'enseigne aux enfants, ce qui suppose que je passe le quart du temps ENVIRON sur les priorités opératoires et les fractions. Résultat : ils sont blindés pour toute leur scolarité.
* La FAQ justifie la réforme par une étude statistique reflétant l'ennui des élèves en cours. Ce type de question, posée aux enfants, introduit des biais. De même, on n'interroge pas un adulte : "Souhaitez-vous être mieux payé ?". Tout cela est bien étudié en marketing, et je m'étonne que les responsables de l'étude soient tombés dans la panneau d'interroger de mauvais élèves. Cela ne va pas empêcher les élèves en difficulté de ne pas sortir cahiers et stylos du cartable. Au contraire, on conforte l'idée, très répendue, que si l'élève échoue, c'est la faute du professeur.
* La réforme du gouvernement concernant la notation par compétence (= sans note) a fait pschitt. Dans mon entourage, je suis le seul à noter par compétence (ou presque). C'est là que se situait la mine d'or de progression : fournir à l'élève et aux parents une carte précise des compétences réelles de l'enfant. Noter dur (un point rouge ou deux points rouge LOMER) et permettre de repasser les épreuves jusqu'à la maîtrise.
* Le programme semble réaffirmer le principe de liberté éducative, en indiquant que des compléments pourront être offerts aux enfants. Je vais donc poursuivre dans la même voie : manger sur place le midi et assurer un atelier de mathématiques, chaque midi, où l'on étudie ensemble et par le jeu, les différents points du programme, dans l'esprit des programmes de 1963 à 1968. Cela revient, sans le dire, à fournir des cours à la carte, comme aux Etats-Unis. Cela ne peut que creuser les inégalités. Par exemple, certains élèves de cinquième avaient au bout d'un mois à raison de quatre heures par semaine atteint un niveau troisième. Avec ces élèves, l'année prochaine, je vais étudier quelques bouts du programme de seconde (boutade) puis préparer mes élèves au CAPES (boutade).
* L'enseignement de l'informatique, surtout si elle est orientée vers le jeu, est une bonne chose. Il peut commencer par scratch et rapidement envisager des jeux de type Pong, PacMac. C'est vraiment idéal pour former aux mathématiques, principalement l'analyse. Les élèves comprennent mieux ce qu'est un entier, un réel, les priorités opératoires. Mais je doute que TOUS les élèves soient intéressés.
* Concernant l'interdisciplinarité, il est évident qu'il y a quelque chose à faire avec la physique, mais il faut viser haut et pas proposer un contenu au rabais.
* Mes enfants sont scolarisés dans le public. Vu qu'ils ont 20 de moyenne en maths, on a commencé à s'interroger et nous avons décidé de leur donner quelques compléments de cours. La suppression de la classe bilangue ou européenne est un choc. J'ai effectué un stage dans un collège TRES difficile où ces classes étaient le seul rempart contre la violence au quotidien. Mélanger tous les élèves va faire fuir toute une catégorie d'enfants, je redoute même un afflux dans le privé. C'est navrant. Il valait mieux réintroduire les conseils de discipline et faire un travail de fond sur la violence. Dans le collège cité plus haut, j'ai assisté à deux bagarres généralisées dans la cour, c'est impressionnant et personne ne voudrait cela pour son propre enfant.
* Quand va-t-on apprendre aux enfants à travailler en groupe, à se parler sans s'insulter, à respecter les filles et à aimer la république ? Aujourd'hui, c'est un peu le fond de la question et j'ai l'impression que le gouvernement se trompe de sujet et de problématique.
* Il valait mieux travailler des notions simples, à fond. En mathématiques, un exemple de programme réussi : celui de la cinquième, classe très importante, du 20 juillet 1960 et 7 Mai 1963. C'est ce programme que j'enseigne aux enfants, ce qui suppose que je passe le quart du temps ENVIRON sur les priorités opératoires et les fractions. Résultat : ils sont blindés pour toute leur scolarité.
- IgniatiusGuide spirituel
Du CP à la Terminale, ce sont des années de maths qu'on a perdues en cumulé : la dégradation est spectaculaire.
Il est clair qu'il vaudrait mieux des programmes plus allégés mais dans lesquels on étudierait les notions choisies à fond, plutôt que ce vague survol inutile qu'on nous impose et dont les élèves ne retiennent rien de construit.
Il est clair qu'il vaudrait mieux des programmes plus allégés mais dans lesquels on étudierait les notions choisies à fond, plutôt que ce vague survol inutile qu'on nous impose et dont les élèves ne retiennent rien de construit.
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"Celui qui se perd dans sa passion est moins perdu que celui qui perd sa passion."
St Augustin
"God only knows what I'd be without you"
Brian Wilson
- IgniatiusGuide spirituel
kellogs a écrit:Quelques remarques en vrac :
* La FAQ justifie la réforme par une étude statistique reflétant l'ennui des élèves en cours. Ce type de question, posée aux enfants, introduit des biais. De même, on n'interroge pas un adulte : "Souhaitez-vous être mieux payé ?". Tout cela est bien étudié en marketing, et je m'étonne que les responsables de l'étude soient tombés dans la panneau d'interroger de mauvais élèves. Cela ne va pas empêcher les élèves en difficulté de ne pas sortir cahiers et stylos du cartable.
* La réforme du gouvernement concernant la notation par compétence (= sans note) a fait pschitt. Dans mon entourage, je suis le seul à noter par compétence (ou presque). C'est là que se situait la mine d'or de progression : fournir à l'élève et aux parents une carte précise des compétences réelles de l'enfant. Noter dur (un point rouge ou deux points rouge LOMER) et permettre de repasser les épreuves jusqu'à la maîtrise.
* Le programme semble réaffirmer le principe de liberté éducative, en indiquant que des compléments pourront être offerts aux enfants. Je vais donc poursuivre dans la même voie : manger sur place le midi et assurer un atelier de mathématiques, chaque midi, où l'on étudie ensemble et par le jeu, les différents points du programme, dans l'esprit des programmes de 1963 à 1968. Cela revient, sans le dire, à fournir des cours à la carte, comme aux Etats-Unis. Cela ne peut que creuser les inagalités. Par exemple, certains élèves de cinquième avaient au bout d'un mois à raison de quatre heures par semaine atteint un niveau troisième. Avec ces élèves, l'année prochaine, je vais étudier quelques bouts du programme de seconde (boutade).
* L'enseignement de l'informatique, surtout si elle est orientée vers le jeu, est une bonne chose. Il peut commencer par scratch et rapidement envisager des jeux de type Pong, PacMac. C'est vraiment idéal pour former aux mathématiques, principalement l'analyse. Les élèves comprennent mieux ce qu'est un entier, un réel, les priorités opératoires. Mais je doute que TOUS les élèves soient intéressés.
* Concernant l'interdisciplinarité, il est évident qu'il y a quelque chose à faire avec la physique, mais il faut viser haut et pas proposer un contenu au rabais.
* Mes enfants sont scolarisés dans le public. Vu qu'ils ont 20 de moyenne en maths, on a commencé à s'interroger et nous avons décidé de leur donner quelques compléments de cours. La suppression de la classe bilangue ou européenne est un choc. J'ai effectué un stage dans un collège TRES difficile où ces classes étaient le seul rempart contre la violence au quotidien. Mélanger tous les élèves va faire fuir toute une catégorie d'enfants, je redoute même un afflux dans le privé. C'est navrant.
Avant, pour faire prendre conscience de la nature des nombres, il y avait la géométrie, qui avait pour autres avantages de développer le raisonnement mathématique et de faire réfléchir les élèves à leur environnement.
Je ne pense pas que l'informatique possède cette richesse.
Pour moi, l'algorithmique est intéressante, mais n'a pas sa place dans un cours de maths.
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"Celui qui se perd dans sa passion est moins perdu que celui qui perd sa passion."
St Augustin
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Brian Wilson
- User25965Niveau 6
Avant, pour faire prendre conscience de la nature des nombres, il y avait la géométrie, qui avait pour autres avantages de développer le raisonnement mathématique et de faire réfléchir les élèves à leur environnement. Je ne pense pas que l'informatique possède cette richesse. Pour moi, l'algorithmique est intéressante, mais n'a pas sa place dans un cours de maths.
L'informatique possède une richesse supplémentaire, celle du débuggage, c'est à dire la recherche d'erreurs. Je suis toujours frappé qu'aucun élève ou presque ne contrôle ses résultats. Le vrai problème, c'est que l'informatique a un public potentiel de garçons alors que la géométrie plait à tout le monde. Enseigner l'informatique à un classe entière pose d'énormes problèmes de discipline, vu qu'il n'y a qu'un seul poste informatique pour deux et que tout le monde bavarde. Les concepteurs de la réforme n'ont pas réfléchi à ce point. En tout cas, l'enseignement de l'informatique ne peut avoir lieu qu'en demi-groupe.
- ClodoaldNeoprof expérimenté
kellogs a écrit:Avant, pour faire prendre conscience de la nature des nombres, il y avait la géométrie, qui avait pour autres avantages de développer le raisonnement mathématique et de faire réfléchir les élèves à leur environnement. Je ne pense pas que l'informatique possède cette richesse. Pour moi, l'algorithmique est intéressante, mais n'a pas sa place dans un cours de maths.
L'informatique possède une richesse supplémentaire, celle du débuggage, c'est à dire la recherche d'erreurs. Je suis toujours frappé qu'aucun élève ou presque ne contrôle ses résultats. Le vrai problème, c'est que l'informatique a un public potentiel de garçons alors que la géométrie plait à tout le monde. Enseigner l'informatique à un classe entière pose d'énormes problèmes de discipline, vu qu'il n'y a qu'un seul poste informatique pour deux et que tout le monde bavarde.
Ah oui?
- IgniatiusGuide spirituel
kellogs a écrit:Avant, pour faire prendre conscience de la nature des nombres, il y avait la géométrie, qui avait pour autres avantages de développer le raisonnement mathématique et de faire réfléchir les élèves à leur environnement. Je ne pense pas que l'informatique possède cette richesse. Pour moi, l'algorithmique est intéressante, mais n'a pas sa place dans un cours de maths.
L'informatique possède une richesse supplémentaire, celle du débuggage, c'est à dire la recherche d'erreurs. Je suis toujours frappé qu'aucun élève ou presque ne contrôle ses résultats. Le vrai problème, c'est que l'informatique a un public potentiel de garçons alors que la géométrie plait à tout le monde. Enseigner l'informatique à un classe entière pose d'énormes problèmes de discipline, vu qu'il n'y a qu'un seul poste informatique pour deux et que tout le monde bavarde.
Ce point de vue est tout à fait discutable.
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"Celui qui se perd dans sa passion est moins perdu que celui qui perd sa passion."
St Augustin
"God only knows what I'd be without you"
Brian Wilson
- IgniatiusGuide spirituel
kellogs a écrit:Avant, pour faire prendre conscience de la nature des nombres, il y avait la géométrie, qui avait pour autres avantages de développer le raisonnement mathématique et de faire réfléchir les élèves à leur environnement. Je ne pense pas que l'informatique possède cette richesse. Pour moi, l'algorithmique est intéressante, mais n'a pas sa place dans un cours de maths.
L'informatique possède une richesse supplémentaire, celle du débuggage, c'est à dire la recherche d'erreurs. Je suis toujours frappé qu'aucun élève ou presque ne contrôle ses résultats. Le vrai problème, c'est que l'informatique a un public potentiel de garçons alors que la géométrie plait à tout le monde. Enseigner l'informatique à un classe entière pose d'énormes problèmes de discipline, vu qu'il n'y a qu'un seul poste informatique pour deux et que tout le monde bavarde. Les concepteurs de la réforme n'ont pas réfléchi à ce point. En tout cas, l'enseignement de l'informatique ne peut avoir lieu qu'en demi-groupe.
C'est un point intéressant mais qui ne développe guère de compétences mathématiques: juste de la rigueur.
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- Al9Niveau 10
kellogs a écrit:Quelques remarques en vrac :
* Le programme semble réaffirmer le principe de liberté éducative, en indiquant que des compléments pourront être offerts aux enfants. Je vais donc poursuivre dans la même voie : manger sur place le midi et assurer un atelier de mathématiques, chaque midi, où l'on étudie ensemble et par le jeu, les différents points du programme, dans l'esprit des programmes de 1963 à 1968. Cela revient, sans le dire, à fournir des cours à la carte, comme aux Etats-Unis. Cela ne peut que creuser les inagalités. Par exemple, certains élèves de cinquième avaient au bout d'un mois à raison de quatre heures par semaine atteint un niveau troisième. Avec ces élèves, l'année prochaine, je vais étudier quelques bouts du programme de seconde (boutade).
ça tu ne pourras plus le faire puisque les élèves doivent avoir une pause méridienne garantie donc plus de club a priori.
kellogs a écrit:
* L'enseignement de l'informatique, surtout si elle est orientée vers le jeu, est une bonne chose. Il peut commencer par scratch et rapidement envisager des jeux de type Pong, PacMac. C'est vraiment idéal pour former aux mathématiques, principalement l'analyse. Les élèves comprennent mieux ce qu'est un entier, un réel, les priorités opératoires. Mais je doute que TOUS les élèves soient intéressés.
Pour avoir fait programmer un jeu de pong en club informatique, à part travailler sur les coordonnées et les variables informatiques, je n'ai pas travailler ni sur la notion de réel, ni d'entier, ni de priorité opératoire.
Pour programmer il faut de solides connaissances en maths et de bonnes capacités d'analyse, ce que les élèves n'auront pas et je doute que le peu de temps qu'on y consacrera permettra d'atteindre ce but.
Programmer un jeu de pong ou de morpion où les 2 joueurs sont humains, c'est pas très compliqué mais cela demande du temps (plusieurs heures). A cela il faudra ajouter des programmes plus mathématiques...bref, je ne suis pas prof d'info...
- User25965Niveau 6
Igniatius a écrit:C'est un point intéressant mais qui ne développe guère de compétences mathématiques: juste de la rigueur.
On est d'accord. Mais ne minimisons pas l'informatique. On aurait pu, à la rigueur, proposer une option facultative "informatique" aux côtés du latin. C'est dans cet esprit que j'en parle. Je ne pense pas qu'on puisse enseigner l'informatique à toute une classe, dont certains élèves ont déjà des difficultés sur les fractions.
Si réforme il y a, il valait mieux créer des cours à la carte : calcul I, calcul II, algèbre I, algèbre II, géométrie I, géométrie II ...
ce qui aurait eu un sens, permettant à chacun de progresser à son rythme.
On sent que le tronc commun est à bout de souffle et que tout pourrait exploser.
- User25965Niveau 6
Al9 a écrit:ça tu ne pourras plus le faire puisque les élèves doivent avoir une pause méridienne garantie donc plus de club a priori.
Il s'agit d'un atelier, rien d'officiel. Les élèves ne sont ni inscrits, ni évalués, ni notés. C'est du jeu et du travail de fond.
La moyenne notée par élève, c'est 2 heures par semaine sur les 4 proposées.
Ce qui est énorme en mathématiques et certains élèves ont bien saisi leur chance :
C'est à mon avis un voie royale pour faire des Centraliens, des Supélec et des HEC.
De toute façon, j'accorde une importance primordiale au plaisir des élèves et je les notes très haut, façon bizounours, pour détendre l'atmosphère.
Personne ne se plaint : ni les élèves, ni les parents, ni le principal.
Au contraire, j'ai cru comprendre qu'on cherchait des profs aimés des élèves, qui discutent et suivent en accompagnement individuel.
Mais question boulot pour le prof, c'est inhumain ..
- Winnie88500Niveau 5
Igniatius a écrit:kellogs a écrit:Avant, pour faire prendre conscience de la nature des nombres, il y avait la géométrie, qui avait pour autres avantages de développer le raisonnement mathématique et de faire réfléchir les élèves à leur environnement. Je ne pense pas que l'informatique possède cette richesse. Pour moi, l'algorithmique est intéressante, mais n'a pas sa place dans un cours de maths.
L'informatique possède une richesse supplémentaire, celle du débuggage, c'est à dire la recherche d'erreurs. Je suis toujours frappé qu'aucun élève ou presque ne contrôle ses résultats. Le vrai problème, c'est que l'informatique a un public potentiel de garçons alors que la géométrie plait à tout le monde. Enseigner l'informatique à un classe entière pose d'énormes problèmes de discipline, vu qu'il n'y a qu'un seul poste informatique pour deux et que tout le monde bavarde. Les concepteurs de la réforme n'ont pas réfléchi à ce point. En tout cas, l'enseignement de l'informatique ne peut avoir lieu qu'en demi-groupe.
C'est un point intéressant mais qui ne développe guère de compétences mathématiques: juste de la rigueur.
Intéressant effectivement, mais quand on voit déjà la panique et/ou incompréhension totale de la majorité des collégiens (voire lycéens) quand la calculatrice affiche "Math ERROR"ou "Syntax ERROR", ça laisse songeur...
- User25965Niveau 6
Winnie88500 a écrit:Intéressant effectivement, mais quand on voit déjà la panique et/ou incompréhension totale de la majorité des collégiens (voire lycéens) quand la calculatrice affiche "Math ERROR"ou "Syntax ERROR", ça laisse songeur...
Tu connais la définition du bon élève : il commet bien des erreurs, mais à la différence des autres, il les détecte et les corrige AVANT de rendre sa copie.
Détecter et analyser ses erreurs est un enseignement majeur.
- User25965Niveau 6
En d'autres termes, si le gouvernement est assez cinique pour couler les maths, rien ne nous empêche de rétablir les anciens programmes une fois le programme officiel traité. J'affirme que c'est possible, puisque c'est ce que j'ai déjà pratiqué. Et cela passe comme une lettre à la poste, à condition d'adopter une notation sérieuse, de type LOMER et de permettre aux élèves de repasser les épreuves.
En fait, le gouvernement a tout faux : il fallait d'abord généraliser l'évaluation par compétence, en l'imposant. La connaissance des ses élèves, de leurs difficultés, c'est la base du métier. En imposant aux élèves de repasser les épreuves jusqu'à obtention du niveau, on pouvait régler, simplement, la question de l'échec en mathématiques.
Au lieu de cela, le gouvernement a interrogé les mauvais élèves pour bâtir de pseudo-besoins en compétences.
Je n'ai pas compris si cette réforme serait imposée au privé, mais a priori, non. Le privé va s'engoufrer dans la brèche, offrir plus de cours en mathématiques et s'en sera fini des chances d'un élève moyen du public dans un concours de type grande école.
Cette réforme fait quand même penser au "Docteur Folamour ou : comment j'ai appris à ne plus m'en faire et à aimer la bombe".
Il y a quelqu'un aux commandes du bombardier et on ne sait pas comment l'arrêter.
En fait, le gouvernement a tout faux : il fallait d'abord généraliser l'évaluation par compétence, en l'imposant. La connaissance des ses élèves, de leurs difficultés, c'est la base du métier. En imposant aux élèves de repasser les épreuves jusqu'à obtention du niveau, on pouvait régler, simplement, la question de l'échec en mathématiques.
Au lieu de cela, le gouvernement a interrogé les mauvais élèves pour bâtir de pseudo-besoins en compétences.
Je n'ai pas compris si cette réforme serait imposée au privé, mais a priori, non. Le privé va s'engoufrer dans la brèche, offrir plus de cours en mathématiques et s'en sera fini des chances d'un élève moyen du public dans un concours de type grande école.
Cette réforme fait quand même penser au "Docteur Folamour ou : comment j'ai appris à ne plus m'en faire et à aimer la bombe".
Il y a quelqu'un aux commandes du bombardier et on ne sait pas comment l'arrêter.
- leskhalNiveau 9
Sur le principe, j'adhère.kellogs a écrit:
Conclusion personnelle : je m'assoie sur les programmes. Plus ils seront vides, plus je pourrai les terminer rapidement pour préparer de véritables matheux.
Ressortons les vieux bouquins ...
Et puis je me retrouve face à une classe qui a subi dans les années antérieures d'autres méthodes et je dois affronter la réalité : faire ce qui figure dans le programme est déjà très ambitieux, par exemple apprendre à des TS le maniement des puissances pour gérer correctement les logarithmes et les exponentielles prend un temps délirant, alors faire du hors programme reste très marginal. Je n'en veux pas aux élèves, ce sont les premières victimes d'un système à décérébrer.
Malgré plusieurs tentatives, je n'ai jamais réussi à finir le programme de 1S, j'ai au mieux réussi à faire envahir le bureau du proviseur par des parents qui menaçaient de porter plainte contre moi pour harcèlement parce que je poussais un peu leur progéniture à sortir de leurs habitudes passives face aux connaissances.
Depuis, je baisse un peu les bras, et après moi le déluge.
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