Des précisions sur la réforme du collège : nouvelles fiches de travail p. 35

doctor who a écrit:

Igniatius a écrit:

Collier de Barbe a écrit:

Je suis la, samouraï en plastique.

Aucun rapport entre les 2 réformes.

Cette réforme du collège me semble complètement débile. D'ailleurs seul l'UNSA la défend. Les membres de ce doux "syndicat" m'ont d'ailleurs tous bloqués sur le cuicui...

Je plains les collègues confrontés à cette réforme qui me semble désastreuse. Ça ressemble à la réforme Châtel 2010 (UMP remember?) du lycée: des tas de machins en plus mais nuls...

Bref courage aux collègues de collège. Comme mes camarades du SNES je suis résolument opposé à cette réforme.

Réforme Chatel d'ailleurs soutenue par l'UNSA.
Sur Twitter, les gogos de l'unsa sont tous outres qu'on soit outrés par cette réforme.
Il y a des gens qui ont le talent de se battre pour de vraies causes...

Perso, je les trouve très très calmes. Y aurait-il un petit malaise ?
Cette réforme est évidemment super mal ficelée. Un véritable ouvroir de bordel potentiel.

Ils sont sans doute en train de préparer l'étape suivante : "non l'échec total de la réforme n'a rien à voir avec le fait qu'on a appliqué ce que nous demandons depuis des années. Cela a été mal interprété par le ministère : c'est bien la preuve qu'il faut réformer encore plus avant."
J'ai enlevé les éventuelles fautes de français : c'est moins réaliste mais bon...


Moi je continue à m'interroger sur la fusion LC-LM : elle sera vite nécessaire car pour tous les profs de LC qui font entre 5 et 10h de latin dans un petit collège, il me paraît clair que leur horaire va drastiquement baisser, sauf à imaginer que plusieurs de leurs collègues acceptent de filer des heures pour faire un EPI au lieu de faire cours.
D'où des suppressions de postes inévitables, et des redéploiements des collègues concernés vers des postes de lettres non pouruvs.

Pour ma conjointe, je crois que ce serait un avantage : le mouvement des LC est tellement merdique...

Pour l'école en général, cette réforme est une catastrophe honteuse.
J'ai vraiment honte d'avoir voté Hollande en 2012 : je ne croyais pas en lui mais je ne pensais pas qu'il irait si profondément dans la vilenie envers les enfants de ce pays.

V.Marchais a écrit:

Ilse a écrit:Véronique, quelle est la tendance des programmes en français ?

Ce que j'ai lu :

Retour à des entrées par thèmes, et non par oeuvres ou par genres. Au lieu de "la nouvelle", "le fantastique", "le conte", "Les Misérables", on aura des trucs comme "Moi et l'autre", "paroles et actes", "valeurs et croyances", etc. On revient au relativisme : on peut faire entrer dans ces thèmes toutes sortes de textes, pas seulement des écrits littéraires.
En langue, c'est surtout le grand nettoyage. On ne conserve de la grammaire que ce qui est indispensable pour écrire sans trop de fautes. Le passé simple ne doit être enseigné qu'à la troisième personne. Tant pis pour les récits du XIXe s. à la première personne, tant pis pour Corneille, Racine, La Fontaine, Laclos...
Ma préférée : le grand retour de l'enseignement, dès la Sixième, de thème et prédicat... avec des élèves qui ne savent pas toujours repérer un sujet et un verbe.

Oh non ! C'est encore pire que ce que je croyais...

V.Marchais a écrit:

Ilse a écrit:Véronique, quelle est la tendance des programmes en français ?

Ce que j'ai lu :

Retour à des entrées par thèmes, et non par oeuvres ou par genres. Au lieu de "la nouvelle", "le fantastique", "le conte", "Les Misérables", on aura des trucs comme "Moi et l'autre", "paroles et actes", "valeurs et croyances", etc. On revient au relativisme : on peut faire entrer dans ces thèmes toutes sortes de textes, pas seulement des écrits littéraires.
En langue, c'est surtout le grand nettoyage. On ne conserve de la grammaire que ce qui est indispensable pour écrire sans trop de fautes. Le passé simple ne doit être enseigné qu'à la troisième personne. Tant pis pour les récits du XIXe s. à la première personne, tant pis pour Corneille, Racine, La Fontaine, Laclos...
Ma préférée : le grand retour de l'enseignement, dès la Sixième, de thème et prédicat... avec des élèves qui ne savent pas toujours repérer un sujet et un verbe.

Ne doit, c'est bien une obligation ?  
Comment savoir alors que non, on ne dit pas ils apercevèrent ni ils recevirent ?

Thème et prédicat, j'adore :diable:

En tous cas, moi je suis super remontée. Ils détruisent tout ce qu'on essaye de faire, tant bien que mal, au quotidien.
Je suis prête à agir pour montrer mon mécontentement. Par contre, j'espère que les syndicats trouveront d'autres idées d'action que la grève d'un jour, ce qui est devenu complètement inaudible.

Oh non, quel dommage, on n'aura plus droit à vingt-cinq verbes au passé simple 1ère p du s conjugués en -a comme cela a été le cas dans l'immense majorité des rédacs du brevet blanc...

Igniatius a écrit:J'ai vraiment honte d'avoir voté Hollande en 2012 .

+1

Oui, pas la grève comme méthode !
Surtout que vu le salaire qu'on touche, on peut trouver d'autres moyens d'action que perdre une partie de notre salaire !!!

V.Marchais a écrit:

Ilse a écrit:Véronique, quelle est la tendance des programmes en français ?

Ce que j'ai lu :

Retour à des entrées par thèmes, et non par oeuvres ou par genres. Au lieu de "la nouvelle", "le fantastique", "le conte", "Les Misérables", on aura des trucs comme "Moi et l'autre", "paroles et actes", "valeurs et croyances", etc. On revient au relativisme : on peut faire entrer dans ces thèmes toutes sortes de textes, pas seulement des écrits littéraires.
En langue, c'est surtout le grand nettoyage. On ne conserve de la grammaire que ce qui est indispensable pour écrire sans trop de fautes. Le passé simple ne doit être enseigné qu'à la troisième personne. Tant pis pour les récits du XIXe s. à la première personne, tant pis pour Corneille, Racine, La Fontaine, Laclos...
Ma préférée : le grand retour de l'enseignement, dès la Sixième, de thème et prédicat... avec des élèves qui ne savent pas toujours repérer un sujet et un verbe.

Curiosité : c'est quoi, "thème et prédicat" ?

Un truc que j'ai appris en Licence... Alors l'enseigner à des sixièmes...

En attendant un nouvel et hypothétique humanisme, reste à sauvegarder les textes et leur capacité de lecture dans un équivalent des monastères du Haut Moyen Âge.

Je pense au latin en fac... Et à toutes ces vieilles lunes qui hantent encore les filières de lettres modernes : grammaire, linguistique, histoire de la langue, ancien français... littérature en langue originale des textes antérieurs à 1950...

Parce qu'avec 3H30 échappant aux EPI de français en collège, sans grammaire ni littérature, je me demande bien ce qui pourra s'enseigner en fac pour former, entre autres, les futurs enseignants de lettres.

lotta a écrit:

Igniatius a écrit:J'ai vraiment honte d'avoir voté Hollande en 2012 .

+1

+1.
Cela pose un vrai problème, je trouve : il est hors de question que je vote une nouvelle fois pour ces sinistres guignols. Je ne voterai pas pour les extrêmes, par répugnance personnelle. L'UMP, ça me tente vraiment pas, et ça ne sert pas à grand chose de voter au centre vu notre système actuel. Eh ben, ivement les prochaines élections.

Hermione0908 a écrit:Un truc que j'ai appris en Licence... Alors l'enseigner à des sixièmes...

Mais plus précisément ? Je suis agrégé de lettres et j'ai pas la moindre idée de ce que c'est :lol:

micaschiste a écrit:

V.Marchais a écrit:

Ilse a écrit:Véronique, quelle est la tendance des programmes en français ?

Ce que j'ai lu :

Retour à des entrées par thèmes, et non par oeuvres ou par genres. Au lieu de "la nouvelle", "le fantastique", "le conte", "Les Misérables", on aura des trucs comme "Moi et l'autre", "paroles et actes", "valeurs et croyances", etc. On revient au relativisme : on peut faire entrer dans ces thèmes toutes sortes de textes, pas seulement des écrits littéraires.
En langue, c'est surtout le grand nettoyage. On ne conserve de la grammaire que ce qui est indispensable pour écrire sans trop de fautes. Le passé simple ne doit être enseigné qu'à la troisième personne. Tant pis pour les récits du XIXe s. à la première personne, tant pis pour Corneille, Racine, La Fontaine, Laclos...
Ma préférée : le grand retour de l'enseignement, dès la Sixième, de thème et prédicat... avec des élèves qui ne savent pas toujours repérer un sujet et un verbe.

Qui peut pondre une telle horreur ?
Qu'est-ce que je dis à ma fille qui est au CM2 en train d'apprendre le passé simple à toutes les personnes ?

Merveilleux.

Puis-je avoir la date de l'autodafé des livres qui comportent du passé simple à une autre personne ?

Merde !

DesolationRow a écrit:

Hermione0908 a écrit:Un truc que j'ai appris en Licence... Alors l'enseigner à des sixièmes...

Mais plus précisément ? Je suis agrégé de lettres et j'ai pas la moindre idée de ce que c'est :lol:

J'ai dit que je l'avais appris, pas que je l'avais retenu.

Sibylle a écrit:Oui, pas la grève comme méthode !
Surtout que vu le salaire qu'on touche, on peut trouver d'autres moyens d'action que perdre une partie de notre salaire !!!

Complètement d'accord !

Hermione0908 a écrit:

DesolationRow a écrit:

Hermione0908 a écrit:Un truc que j'ai appris en Licence... Alors l'enseigner à des sixièmes...

Mais plus précisément ? Je suis agrégé de lettres et j'ai pas la moindre idée de ce que c'est :lol:

J'ai dit que je l'avais appris, pas que je l'avais retenu.

Thème : ce dont on parle.
Propos : ce qu'on dit sur le thème.

Cette réforme est à jeter aux oubliettes. Cette réforme : thème, est à jeter aux oubliettes : propos.

Hermione0908 a écrit:

DesolationRow a écrit:

Hermione0908 a écrit:Un truc que j'ai appris en Licence... Alors l'enseigner à des sixièmes...

Mais plus précisément ? Je suis agrégé de lettres et j'ai pas la moindre idée de ce que c'est :lol:

J'ai dit que je l'avais appris, pas que je l'avais retenu.

http://lidil.revues.org/2688

barèges a écrit:

Hermione0908 a écrit:

DesolationRow a écrit:

Mais plus précisément ? Je suis agrégé de lettres et j'ai pas la moindre idée de ce que c'est :lol:

J'ai dit que je l'avais appris, pas que je l'avais retenu.

Thème : ce dont on parle.
Propos : ce qu'on dit sur le thème.

Cette réforme est à jeter aux oubliettes. Cette réforme : thème, est à jeter aux oubliettes : propos.

Et propos = prédicat

Hermione0908 a écrit:

DesolationRow a écrit:

Hermione0908 a écrit:Un truc que j'ai appris en Licence... Alors l'enseigner à des sixièmes...

Mais plus précisément ? Je suis agrégé de lettres et j'ai pas la moindre idée de ce que c'est :lol:

J'ai dit que je l'avais appris, pas que je l'avais retenu.

:lol:

Phoebe a écrit:

barèges a écrit:

Hermione0908 a écrit:
J'ai dit que je l'avais appris, pas que je l'avais retenu.

Thème : ce dont on parle.
Propos : ce qu'on dit sur le thème.

Cette réforme est à jeter aux oubliettes. Cette réforme : thème, est à jeter aux oubliettes : propos.

Et propos = prédicat

Ok, donc encore un truc complètement inutile - mais grand merci de me l'avoir expliqué . Propos, prédicat, comme dit Montaigne, "tout cela s'enveloppe sous le nom de 'salade'".

J'ai aussi cru comprendre (à prendre avec des pincettes car cela me paraîtrait énorme...), que le programme de cycle 3 CM2-6ème sera défini par le conseil école-collège (?)

barèges a écrit:En attendant un nouvel et hypothétique humanisme, reste à sauvegarder les textes et leur capacité de lecture dans un équivalent des monastères du Haut Moyen Âge.

Je pense au latin en fac... Et à toutes ces vieilles lunes qui hantent encore les filières de lettres modernes : grammaire, linguistique, histoire de la langue, ancien français... littérature en langue originale des textes antérieurs à 1950...

Parce qu'avec 3H30 échappant aux EPI de français en collège, sans grammaire ni littérature, je me demande bien ce qui pourra s'enseigner en fac pour former, entre autres, les futurs enseignants de lettres.

En plus de l'abandon du latin, du grec et du passé simple, je préconise une nouvelle réforme : l'abandon de toute la littérature française depuis le ... disons le XVIIIè siècle (et encore!). Conservons plutôt la magnifique langue du XXIè siècle, dont Cyril Hanouna est l'égérie incontestable. Au orties les vieilleries!!!
Blague à part, moi qui ai deux enfants qui iront au collège, je crains le pire : devrai-je les inscrire dans le privé?
Et je me pose une question : au lieu de se poser dix mille questions sur les EPI, pourquoi ne pas dire tout simplement : NON.
En lieu et place d'une grève, je propose une journée garderie : les professeurs viennent, gardent leurs élèves, mais ne font pas cours. Ils arborent un signe distinctif, signe de deuil de l'EN. Mon idée est-elle stupide? (Vous avez le droit de répondre OUI! )

Chocolat a écrit:

Sibylle a écrit:Oui, pas la grève comme méthode !
Surtout que vu le salaire qu'on touche, on peut trouver d'autres moyens d'action que perdre une partie de notre salaire !!!

Complètement d'accord !

On attend vos propositions d'action, alors.

Et qu'on ne me parle pas de la grève des notes et du brevet, c'est illégal.

Loop a écrit:J'ai aussi cru comprendre (à prendre avec des pincettes car cela me paraîtrait énorme...), que le programme de cycle 3 CM2-6ème sera défini par le conseil école-collège (?)

Vi.
On va définir le contenu de chaque année du cycle avec la bonne demi-douzaine d'écoles de notre secteur. Super pratique.

Quel mépris ! quelle condescendance pour les élèves que cette réforme à deux balles !

Envie de pleurer.

Le thème, c'est ce dont on parle, dans une phrase, ce sur quoi on apporte des infos. En langage courant, le sujet de la conversation.
Nous allons donc enseigner aux élèves que dans une phrase comme :
Dans cette maison vivait une affreuse sorcière,
le sujet grammatical, c'est une affreuse sorcière, mais le thème, c'est-à-dire le sujet sémantique de la phrase, c'est le complément circonstanciel "dans cette maison."

Kévin, me regarde pas avec des yeux pareils, fais un effort, c'est pas si compliqué !