"Oui, il faut enseigner Homère et Shakespeare en banlieue"

"Plus l'école va mal, plus elle a besoin du grec et du latin. Mon premier travail au lycée, depuis vingt années que j'y enseigne, c'est d'abord dans mes cours de grec et de latin de seconde, de revenir sur ce qui n'a pas été compris à l'école primaire, les bases du français, la nature, la fonction des mots. Cette «remise à niveau» nécessaire est la condition indispensable des progrès de l'élève, non seulement en grec et en latin, mais dans d'autres matières, à commencer par le français et les langues vivantes. […]
Si l'insertion professionnelle passe par une bonne maîtrise de la langue, une culture commune, une capacité à s'adapter à l'interlocuteur, j'ai le sentiment que le grec et le latin y concourent tous les jours."

Lors de sa campagne présidentielle, François Hollande avait fait de l'école une grande cause nationale. Trois ans et trois ministres de l'Education nationale plus tard, Najat Vallaud-Belkacem a présenté sa réforme du collège. Celle-ci vous paraît-elle répondre aux enjeux?

Pierre de Vilno a écrit:Alors il faut dire que c'est un peu l'inquiétude chez les profs de latin et de grec depuis que l'Education Nationale a décidé de "rendre accessible à tous ces langues mortes"