- VoltigeurHabitué du forum
Les palmes sont l'expression d'une culture institutionnelle. Or c'est une décoration qui est attribuée pour l'essentiel à des gens visibles depuis les tours de contrôle que sont les rectorats et pour lesquels ils ont de la considération. Il est logique que les enseignants ne soient pas les mieux servis : ils sont devenus des rouages subalternes, inéligibles sur ce plan comme les autres à la reconnaissance sociale.
Le sujet me passionne peu et donc mon information est très lacunaire, mais le dernier professeur de ma connaissance dont je savais qu'il était titulaire des palmes est parti en retraite il y a facilement une vingtaine d'années. Mais il n'est pas exclu, ce qui après tout serait tout aussi révélateur, qu'aujourd'hui aucun collègue ne s'en prévale plus ostensiblement. Peut-être qu'en fait tout le monde s'en moque. Signe des temps, la question de la HC et de la CE est un sujet de préoccupation et de discussion bien plus mobilisateur. La reconnaissance pécuniaire vaut mieux que la reconnaissance honorifique !
Accessoirement, dans un autre ministère qui a la culture de la breloque, celui de la Défense, mes activités de réserviste m'ont valu trois médaillettes que je n'ai pas sollicitées et dont je suis presque plus gêné qu'autre chose, n'ayant jamais rien fait de spécialement méritoire. Ce qui est intéressant ici c'est l'automaticité de ce mécanisme de reconnaissance (qui ne coûte rien à l'État comme on l'a déjà souligné) envers les serviteurs, même secondaires, de l'institution.
Le sujet me passionne peu et donc mon information est très lacunaire, mais le dernier professeur de ma connaissance dont je savais qu'il était titulaire des palmes est parti en retraite il y a facilement une vingtaine d'années. Mais il n'est pas exclu, ce qui après tout serait tout aussi révélateur, qu'aujourd'hui aucun collègue ne s'en prévale plus ostensiblement. Peut-être qu'en fait tout le monde s'en moque. Signe des temps, la question de la HC et de la CE est un sujet de préoccupation et de discussion bien plus mobilisateur. La reconnaissance pécuniaire vaut mieux que la reconnaissance honorifique !
Accessoirement, dans un autre ministère qui a la culture de la breloque, celui de la Défense, mes activités de réserviste m'ont valu trois médaillettes que je n'ai pas sollicitées et dont je suis presque plus gêné qu'autre chose, n'ayant jamais rien fait de spécialement méritoire. Ce qui est intéressant ici c'est l'automaticité de ce mécanisme de reconnaissance (qui ne coûte rien à l'État comme on l'a déjà souligné) envers les serviteurs, même secondaires, de l'institution.
- BaldredSage
Voltigeur a écrit:Les palmes sont l'expression d'une culture institutionnelle. Or c'est une décoration qui est attribuée pour l'essentiel à des gens visibles depuis les tours de contrôle que sont les rectorats et pour lesquels ils ont de la considération. Il est logique que les enseignants ne soient pas les mieux servis : ils sont devenus des rouages subalternes, inéligibles sur ce plan comme les autres à la reconnaissance sociale.
Le sujet me passionne peu et donc mon information est très lacunaire, mais le dernier professeur de ma connaissance dont je savais qu'il était titulaire des palmes est parti en retraite il y a facilement une vingtaine d'années. Mais il n'est pas exclu, ce qui après tout serait tout aussi révélateur, qu'aujourd'hui aucun collègue ne s'en prévale plus ostensiblement. Peut-être qu'en fait tout le monde s'en moque. Signe des temps, la question de la HC et de la CE est un sujet de préoccupation et de discussion bien plus mobilisateur. La reconnaissance pécuniaire vaut mieux que la reconnaissance honorifique !
Accessoirement, dans un autre ministère qui a la culture de la breloque, celui de la Défense, mes activités de réserviste m'ont valu trois médaillettes que je n'ai pas sollicitées et dont je suis presque plus gêné qu'autre chose, n'ayant jamais rien fait de spécialement méritoire. Ce qui est intéressant ici c'est l'automaticité de ce mécanisme de reconnaissance (qui ne coûte rien à l'État comme on l'a déjà souligné) envers les serviteurs, même secondaires, de l'institution.
5 à ma connaissance dans mon collège dans lequel il est vrai les CdE en fin de carrière sont peut-être plus sensibles à cet aspect RH de leur métier et proposent des noms :
Un aspirant mais avec assez de panache pour être connu de l'Etat-Major, et même au delà.
Un capitaine qui a remporté à lui tout seul quelques bastions stratégiques pour la plus grande gloire de sa matière.
Un vieux grenadier-voltigeur survivant de tous les combats, avec les honneurs, pour lui faire avaler son passage prochain à la demi-solde.
Un fringant Maréchal des Logis, estafette de son IPR.
et un déserteur.
- Vieux_MongolFidèle du forum
Baldred a écrit:Voltigeur a écrit:Les palmes sont l'expression d'une culture institutionnelle. Or c'est une décoration qui est attribuée pour l'essentiel à des gens visibles depuis les tours de contrôle que sont les rectorats et pour lesquels ils ont de la considération. Il est logique que les enseignants ne soient pas les mieux servis : ils sont devenus des rouages subalternes, inéligibles sur ce plan comme les autres à la reconnaissance sociale.
Le sujet me passionne peu et donc mon information est très lacunaire, mais le dernier professeur de ma connaissance dont je savais qu'il était titulaire des palmes est parti en retraite il y a facilement une vingtaine d'années. Mais il n'est pas exclu, ce qui après tout serait tout aussi révélateur, qu'aujourd'hui aucun collègue ne s'en prévale plus ostensiblement. Peut-être qu'en fait tout le monde s'en moque. Signe des temps, la question de la HC et de la CE est un sujet de préoccupation et de discussion bien plus mobilisateur. La reconnaissance pécuniaire vaut mieux que la reconnaissance honorifique !
Accessoirement, dans un autre ministère qui a la culture de la breloque, celui de la Défense, mes activités de réserviste m'ont valu trois médaillettes que je n'ai pas sollicitées et dont je suis presque plus gêné qu'autre chose, n'ayant jamais rien fait de spécialement méritoire. Ce qui est intéressant ici c'est l'automaticité de ce mécanisme de reconnaissance (qui ne coûte rien à l'État comme on l'a déjà souligné) envers les serviteurs, même secondaires, de l'institution.
5 à ma connaissance dans mon collège dans lequel il est vrai les CdE en fin de carrière sont peut-être plus sensibles à cet aspect RH de leur métier et proposent des noms :
Un aspirant mais avec assez de panache pour être connu de l'Etat-Major, et même au delà.
Un capitaine qui a remporté à lui tout seul quelques bastions stratégiques pour la plus grande gloire de sa matière.
Un vieux grenadier-voltigeur survivant de tous les combats, avec les honneurs, pour lui faire avaler son passage prochain à la demi-solde.
Un fringant Maréchal des Logis, estafette de son IPR.
et un déserteur.
Bon c'est évident, le prochain c'est le raton laveur
- Cléopatra2Guide spirituel
J'ai quasiment 20 ans de "boutique" et je ne connais qu'une décorée : la gestionnaire de mon établissement, ancienne professeur reconvertie. Certes elle fait bien son boulot, mais pas forcément de façon "exceptionnelle" non plus, et elle a été proposée sa 1ère année de boulot. Il y a peut-être dans mon bahut des professeurs décorés car nous sommes 120, mais je n'en connais aucun. Je crois en fait que personne ne s'en vanterait, et qu'on serait au courant grâce à la cérémonie, comme pour ma gestionnaire (et encore pour elle ça a été fait lors du pot de fin d'année, entre les petits fours et la sangria).
J'avoue que mon côté petit-bourgeois kifferait recevoir les palmes, mais je ne vois pas qui me proposerait. Mon côté syndicaliste véner et fonctionnaire en souffrance y voit une grosse arnaque.
J'avoue que mon côté petit-bourgeois kifferait recevoir les palmes, mais je ne vois pas qui me proposerait. Mon côté syndicaliste véner et fonctionnaire en souffrance y voit une grosse arnaque.
- roxanneOracle
Il y a eu un article dans le journal local il y a quelques semaines sur les décorés. Les trois que je connaissais sont surtout des collègues qui savent faire parler d'eux. Un élève m'avait même dit au sujet de l'un deux :"M.Untel, il aime bien être dans le journal." J'avais une collègue qui se vantait de les avoir, qui s'était même amenée avec en cours. Bon, selon elle, c'était parce qu'elle avait "fait de la ZEP" (deux ou trois ans), en fait , elle était femme de général et tutoyait les huiles. Après, j'ai appris, par hasard vraiment que d'autres collègues les avaient. Bon, des collègues sympas et profs dévoués sûrement, mais comme tant d'autres en fait. Ceci dit, ça me gêne moins que ceux qui se retrouvent avec l'agrégation par aptitude parce que là, l'enjeu est quand même important. Mais c'est un autre sujet.
- LaotziSage
Les professeurs sont très minoritaires parmi les palmés (surtout si l'on prend en compte la proportion par rapport au nombre total dans chaque catégorie). Ceux qui sont palmés sont avant tout ceux qui se sont rendus "visibles" (auprès des corps d'inspection en particulier). J'ai connu une collègue décorée lors de son départ en retraite, après plus de 30 ans dans le même établissement (en zone prioritaire) : c'est dans ces cas-là que la décoration prend pleinement son sens je trouve, plutôt que de récompenser des missions auprès de l'inspection (qui sont, pas toujours, déjà récompensées par des accès plus rapides à la hors classe ou à la classe exceptionnelle par exemple). Mais comme tous les machins au mérite (bon moins que le PPCR ou l'accès à la HC car ça ne rapporte rien), c'est d'abord une machine à frustration car des milliers de collègues mériteraient tout autant chaque année de les recevoir (et parfois davantage).
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"Trouvez donc bon qu'au lieu de vous dire aussi, adieu comme autrefois, je vous dise, adieu comme à présent."
- epekeina.tes.ousiasModérateur
En comptant les décorés des trois grades, cela donne 6350 (chiffres de l'Amopa) : il est assez évident que, si l'on se souvient qu'il y a un peu plus de 850 000 enseignants des premier et second degrés et que les palmes peuvent être obtenues par d'autres (militaires, administratifs, universitaires, français résidant à l'étranger ou étrangers qui œuvrent à la transmission de la culture française, etc.), chacun n'a qu'assez peu de chances de croiser tel ou tel détenteur des palmes académiques (et plus encore par ex. d'un commandeur, puisqu'il n'y en a que 280).
Et au passage, le chiffre participe probablement aussi énormément de l'idée suivant laquelle la décoration serait décernée suivant des modalités obscures, douteuses, par le fait du prince, et ainsi de suite. À ma connaissance, chaque académie a plus ou moins un contingent à pourvoir (il y a un contingent national). Les recteurs et rectrices demandent à leur administration — inspection pour le primaire, inspection et CDE pour le secondaire, présidences d'universités et doyens, etc. — de leur faire des propositions justifiées. Et pour le dire franchement, même en tenant compte de ceci que tout processus humain est faillible et que les passions y ont leur part, connaissant la détestation de ces administrations pour l'exposition médiatique et les scandales (au moins depuis l'affaire des décorations de 1887), cela m'étonnerait infiniment que ces propositions ne le soient pas de manière extrêmement majoritaire.
Et au passage, le chiffre participe probablement aussi énormément de l'idée suivant laquelle la décoration serait décernée suivant des modalités obscures, douteuses, par le fait du prince, et ainsi de suite. À ma connaissance, chaque académie a plus ou moins un contingent à pourvoir (il y a un contingent national). Les recteurs et rectrices demandent à leur administration — inspection pour le primaire, inspection et CDE pour le secondaire, présidences d'universités et doyens, etc. — de leur faire des propositions justifiées. Et pour le dire franchement, même en tenant compte de ceci que tout processus humain est faillible et que les passions y ont leur part, connaissant la détestation de ces administrations pour l'exposition médiatique et les scandales (au moins depuis l'affaire des décorations de 1887), cela m'étonnerait infiniment que ces propositions ne le soient pas de manière extrêmement majoritaire.
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Si tu vales valeo.
- ElyasEsprit sacré
Merci pour les gentils retours sur mon témoignage.
Je me rends compte que les décorés sont très rares. 6350, c'est si peu et si on enlève tous les IEN/IA-IPR/perdir/DAASEN/DASEN, qu'on retire aussi tous les administratifs, il doit rester bien peu de professeurs. C'est assez ahurissant.
Je sais aussi que chez les professeurs, il est plus facile d'être décoré si on est formateur, ce que je suis. Les décoré-e-s que je connais sont effectivement tous formatrices ou formateurs. Un professeur qui n'a pas d'autres missions, je n'en connais pas de décorés. C'est, pour moi, un problème.
Je ne me rendais pas compte, vraiment, qu'on était si peu nombreux.
A noter qu'on peut le mettre sur son CV sur iprof et que c'est mis en valeur dans la synthèse automatiquement. C'est assez rigolo de voir ça.
Il faut que je parle à mes chefs pour qu'ils proposent des collègues non-formateurs que je rencontre dans mes missions et que je trouve formidables.
Je me rends compte que les décorés sont très rares. 6350, c'est si peu et si on enlève tous les IEN/IA-IPR/perdir/DAASEN/DASEN, qu'on retire aussi tous les administratifs, il doit rester bien peu de professeurs. C'est assez ahurissant.
Je sais aussi que chez les professeurs, il est plus facile d'être décoré si on est formateur, ce que je suis. Les décoré-e-s que je connais sont effectivement tous formatrices ou formateurs. Un professeur qui n'a pas d'autres missions, je n'en connais pas de décorés. C'est, pour moi, un problème.
Je ne me rendais pas compte, vraiment, qu'on était si peu nombreux.
A noter qu'on peut le mettre sur son CV sur iprof et que c'est mis en valeur dans la synthèse automatiquement. C'est assez rigolo de voir ça.
Il faut que je parle à mes chefs pour qu'ils proposent des collègues non-formateurs que je rencontre dans mes missions et que je trouve formidables.
- epekeina.tes.ousiasModérateur
Elyas a écrit:Je me rends compte que les décorés sont très rares. 6350, c'est si peu et si on enlève tous les IEN/IA-IPR/perdir/DAASEN/DASEN, qu'on retire aussi tous les administratifs, il doit rester bien peu de professeurs. C'est assez ahurissant.
Je sais aussi que chez les professeurs, il est plus facile d'être décoré si on est formateur, ce que je suis. Les décoré-e-s que je connais sont effectivement tous formatrices ou formateurs. Un professeur qui n'a pas d'autres missions, je n'en connais pas de décorés. C'est, pour moi, un problème.
Sans compter que, spontanément et je le comprends, tu as cité des membres de l'EN, alors qu'il y a aussi des décorés hors EN (université, gendarmerie, par ex.).
Et oui, je suis d'accord avec toi, c'est un problème, du moins vis-à-vis de notre époque. Car comment avoir les moyens de faire quelque chose d'exceptionnel pour promouvoir l'enseignement ?
J'ai connu il y a longtemps un ATOS (il l'était à l'époque, c'était avant 89) qui a été décoré parce qu'en plus de son travail, il animait, depuis des années, deux “clubs” auprès des élèves du lycée, l'un sur la préservation de la nature (nettoyage de forêt, de friches, etc.), l'autre de marche en nature : à mon avis, il méritait à l'évidence cette décoration. Mais ce genre de choses est-il encore possible ? Je l'ignore.
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Si tu vales valeo.
- elisa18Neoprof expérimenté
Comment fonctionne la proposition ?Elyas a écrit:Merci pour les gentils retours sur mon témoignage.
Je me rends compte que les décorés sont très rares. 6350, c'est si peu et si on enlève tous les IEN/IA-IPR/perdir/DAASEN/DASEN, qu'on retire aussi tous les administratifs, il doit rester bien peu de professeurs. C'est assez ahurissant.
Je sais aussi que chez les professeurs, il est plus facile d'être décoré si on est formateur, ce que je suis. Les décoré-e-s que je connais sont effectivement tous formatrices ou formateurs. Un professeur qui n'a pas d'autres missions, je n'en connais pas de décorés. C'est, pour moi, un problème.
Je ne me rendais pas compte, vraiment, qu'on était si peu nombreux.
A noter qu'on peut le mettre sur son CV sur iprof et que c'est mis en valeur dans la synthèse automatiquement. C'est assez rigolo de voir ça.
Il faut que je parle à mes chefs pour qu'ils proposent des collègues non-formateurs que je rencontre dans mes missions et que je trouve formidables.
On m'avait dit que seul un medaillé pouvait proposer quelqu'un.
- LadyOlennaModérateur
Tous les ans à cette période on reçoit un mail nous demandant de désigner des personnes susceptibles de recevoir ces palmes. J'avoue ne jamais y avoir accordé d'importance (il est noyé dans les autres mails que nous recevons, ce n'est pas urgent, donc ça finit par passer à la trappe), et n'avoir jamais répondu.
Mais peut-être que l'an prochain je prendrai le temps de m'y pencher maintenant que j'ai lu ce fil
Mais peut-être que l'an prochain je prendrai le temps de m'y pencher maintenant que j'ai lu ce fil
- Vieux_MongolFidèle du forum
elisa18 a écrit:Comment fonctionne la proposition ?Elyas a écrit:Merci pour les gentils retours sur mon témoignage.
Je me rends compte que les décorés sont très rares. 6350, c'est si peu et si on enlève tous les IEN/IA-IPR/perdir/DAASEN/DASEN, qu'on retire aussi tous les administratifs, il doit rester bien peu de professeurs. C'est assez ahurissant.
Je sais aussi que chez les professeurs, il est plus facile d'être décoré si on est formateur, ce que je suis. Les décoré-e-s que je connais sont effectivement tous formatrices ou formateurs. Un professeur qui n'a pas d'autres missions, je n'en connais pas de décorés. C'est, pour moi, un problème.
Je ne me rendais pas compte, vraiment, qu'on était si peu nombreux.
A noter qu'on peut le mettre sur son CV sur iprof et que c'est mis en valeur dans la synthèse automatiquement. C'est assez rigolo de voir ça.
Il faut que je parle à mes chefs pour qu'ils proposent des collègues non-formateurs que je rencontre dans mes missions et que je trouve formidables.
On m'avait dit que seul un medaillé pouvait proposer quelqu'un.
Non, la proposition est faite par le supérieur hiérarchique qui fait remonter au rectorat. Il n'est pas nécessaire qu'il en soit titulaire. Cela causerait d'ailleurs une rupture importante d'égalité entre les collègues. On confond souvent avec la cérémonie de remise (qui n'est d'ailleurs pas obligatoire) où il faut que la personne qui prononce la formule magique soit titulaire. Dans l'exemple de l'infirmière de mon bahut j'avais dû m'y coller, le proviseur ne les ayant pas à l'époque.
- ElyasEsprit sacré
Ce sont les chefs et inspecteurs qui proposent. Ce sont des décorés qui remettent la distinction lors des cérémonies.
Chefs = proposition.
Décorés = épingleurs de médaille dans les mondanités.
Chefs = proposition.
Décorés = épingleurs de médaille dans les mondanités.
- epekeina.tes.ousiasModérateur
N.B. Ainsi, éventuellement, que les préfets et les gradés des armées.
Oui, c'est une bonne idée.
LadyOlenna a écrit:Tous les ans à cette période on reçoit un mail nous demandant de désigner des personnes susceptibles de recevoir ces palmes. J'avoue ne jamais y avoir accordé d'importance (il est noyé dans les autres mails que nous recevons, ce n'est pas urgent, donc ça finit par passer à la trappe), et n'avoir jamais répondu.
Mais peut-être que l'an prochain je prendrai le temps de m'y pencher maintenant que j'ai lu ce fil
Oui, c'est une bonne idée.
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- ElyasEsprit sacré
Les députés et sénateurs peuvent aussi proposer, je crois.
- epekeina.tes.ousiasModérateur
Cf. certes, cela date de 30 ans, mais il est probable que cela continue à valoir : https://francearchives.gouv.fr/fr/findingaid/198cf549acff3b7ede45bdadbade93af7ab9961d
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Si tu vales valeo.
- HonchampDoyen
J'ai un collègue d'EPS qui a eu les palmes. Il ne l'a pas dit, mais j'ai vu son nom sur une liste. Les quelques personnes à qui j'en ai parlé, comme moi, se demandaient bien pourquoi il avait les palmes académiques... Rien qui le démarquait dans son travail. D'où la réaction "mais qu'est-ce qu'il fait de plus que nous ?"
En fait, j'ai appris par un copain devenu chef d'établissement que c'était sur le contingent "jeunesse et sports", et c'est en tant que personne engagée en club dans un sport collectif, avec beaucoup de bénévolat, qu'il était nommé. Cela nous a paru plus cohérent.
En fait, j'ai appris par un copain devenu chef d'établissement que c'était sur le contingent "jeunesse et sports", et c'est en tant que personne engagée en club dans un sport collectif, avec beaucoup de bénévolat, qu'il était nommé. Cela nous a paru plus cohérent.
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"Tu verras bien qu'il n'y aura pas que moi, assise par terre comme ça.."
- PrCosinusNiveau 7
Ma mère a reçu les palmes en partant à la retraite. C'était un départ marquant car elle avait fait toute sa carrière dans le même établissement.
Donc les palmes, c'était pour "marquer le coup". Dans un autre établissement, une de mes collègues à la longévité similaire, avait quant à elle reçu une médaille de la Ville à cette occasion.
Donc les palmes, c'était pour "marquer le coup". Dans un autre établissement, une de mes collègues à la longévité similaire, avait quant à elle reçu une médaille de la Ville à cette occasion.
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"Quand les gens sont d'accord avec moi, j'ai toujours le sentiment que je dois me tromper." O.Wilde
- Aperçu par hasardNeoprof expérimenté
epekeina.tes.ousias a écrit:En comptant les décorés des trois grades, cela donne 6350 (chiffres de l'Amopa) : il est assez évident que, si l'on se souvient qu'il y a un peu plus de 850 000 enseignants des premier et second degrés et que les palmes peuvent être obtenues par d'autres (militaires, administratifs, universitaires, français résidant à l'étranger ou étrangers qui œuvrent à la transmission de la culture française, etc.), chacun n'a qu'assez peu de chances de croiser tel ou tel détenteur des palmes académiques (et plus encore par ex. d'un commandeur, puisqu'il n'y en a que 280).
Et au passage, le chiffre participe probablement aussi énormément de l'idée suivant laquelle la décoration serait décernée suivant des modalités obscures, douteuses, par le fait du prince, et ainsi de suite. À ma connaissance, chaque académie a plus ou moins un contingent à pourvoir (il y a un contingent national). Les recteurs et rectrices demandent à leur administration — inspection pour le primaire, inspection et CDE pour le secondaire, présidences d'universités et doyens, etc. — de leur faire des propositions justifiées. Et pour le dire franchement, même en tenant compte de ceci que tout processus humain est faillible et que les passions y ont leur part, connaissant la détestation de ces administrations pour l'exposition médiatique et les scandales (au moins depuis l'affaire des décorations de 1887), cela m'étonnerait infiniment que ces propositions ne le soient pas de manière extrêmement majoritaire.
Personnellement, je trouve très nettement préférable que les palmes restent un épiphénomène. Le principe de la distinction, c'est de distinguer, d'extraire quelques-uns de la masse. Si parmi les enseignants on étendait significativement l'attribution de la distinction (mettons, jusqu'à ce qu'un tiers des enseignants en bénéficie par exemple... on doit bien pouvoir trouver un tiers de la population enseignante susceptible d'être considérée comme méritante à un titre ou un autre...), en changeant de proportions la distinction changerait de nature, et tendrait à apparaître comme un passage obligé, la rétribution symbolique normale de toute conduite ou pratique professionnelle méritante. Or pour la plupart il est bien plus mal vécu de ne pas se situer dans la norme que de ne pas faire figure d'exception. À la limite, on pourrait imaginer que dans l'idée a priori généreuse d'accorder une rétribution symbolique à tous ceux qui font très bien leur travail on attribue une décoration à plus de la moitié des enseignants. Comment le ressentirait la part restante (dans laquelle pourrait bien se trouver malgré tout un bon nombre d'enseignants également méritants)? On aurait créé une large catégorie de collègues disqualifiés sur le plan symbolique.
- roxanneOracle
C'est certes remarquable mais on peut aussi se demander pourquoi celui ou celle qui est passée par moult établissements car TZR 10 ou 12 ans (ou plus) et non par choix (mais parce qu'il n'a pas de points RC par exemple) serait moins remarquable..PrCosinus a écrit:Ma mère a reçu les palmes en partant à la retraite. C'était un départ marquant car elle avait fait toute sa carrière dans le même établissement.
Donc les palmes, c'était pour "marquer le coup". Dans un autre établissement, une de mes collègues à la longévité similaire, avait quant à elle reçu une médaille de la Ville à cette occasion.
- epekeina.tes.ousiasModérateur
Aperçu par hasard a écrit:Personnellement, je trouve très nettement préférable que les palmes restent un épiphénomène. Le principe de la distinction, c'est de distinguer, d'extraire quelques-uns de la masse.
Oui, bien sûr. Mon propos soulignait seulement cette rareté pour expliquer pourquoi il était au fond logique que chacun ne connaisse pas un décoré dans son entourage immédiat.
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- ElyasEsprit sacré
epekeina.tes.ousias a écrit:Aperçu par hasard a écrit:Personnellement, je trouve très nettement préférable que les palmes restent un épiphénomène. Le principe de la distinction, c'est de distinguer, d'extraire quelques-uns de la masse.
Oui, bien sûr. Mon propos soulignait seulement cette rareté pour expliquer pourquoi il était au fond logique que chacun ne connaisse pas un décoré dans son entourage immédiat.
J'ai un couple de voisins. La femme est PE en REP. Son époux est commandant de la gendarmerie. Quand j'ai eu les palmes, ils m'ont félicité et j'ai découvert qu'un des deux les avait aussi. Le mari. Allez comprendre la logique qu'un gendarme soit décoré des Palmes académiques mais pas sa femme enseignant en REP depuis vingt ans.
- PrCosinusNiveau 7
Localement c'est plus remarquable, c'est tout. Personne ne parle de mérite ici, on parle de médaille !roxanne a écrit:C'est certes remarquable mais on peut aussi se demander pourquoi celui ou celle qui est passée par moult établissements car TZR 10 ou 12 ans (ou plus) et non par choix (mais parce qu'il n'a pas de points RC par exemple) serait moins remarquable..PrCosinus a écrit:Ma mère a reçu les palmes en partant à la retraite. C'était un départ marquant car elle avait fait toute sa carrière dans le même établissement.
Donc les palmes, c'était pour "marquer le coup". Dans un autre établissement, une de mes collègues à la longévité similaire, avait quant à elle reçu une médaille de la Ville à cette occasion.
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"Quand les gens sont d'accord avec moi, j'ai toujours le sentiment que je dois me tromper." O.Wilde
- epekeina.tes.ousiasModérateur
Elyas a écrit:epekeina.tes.ousias a écrit:Aperçu par hasard a écrit:Personnellement, je trouve très nettement préférable que les palmes restent un épiphénomène. Le principe de la distinction, c'est de distinguer, d'extraire quelques-uns de la masse.
Oui, bien sûr. Mon propos soulignait seulement cette rareté pour expliquer pourquoi il était au fond logique que chacun ne connaisse pas un décoré dans son entourage immédiat.
J'ai un couple de voisins. La femme est PE en REP. Son époux est commandant de la gendarmerie. Quand j'ai eu les palmes, ils m'ont félicité et j'ai découvert qu'un des deux les avait aussi. Le mari. Allez comprendre la logique qu'un gendarme soit décoré des Palmes académiques mais pas sa femme enseignant en REP depuis vingt ans.
C'est sur le contingent attribué hors ministère de l'EN — en général, ce sont des gendarmes qui s'occupent d'associations qui accueillent des jeunes, par ex. sportives, ou de la musique, etc. J'avais lu, il y a quelques temps, un article là-dessus (sur cairn, je crois).
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- HonchampDoyen
PrCosinus a écrit:Ma mère a reçu les palmes en partant à la retraite. C'était un départ marquant car elle avait fait toute sa carrière dans le même établissement.
Donc les palmes, c'était pour "marquer le coup". Dans un autre établissement, une de mes collègues à la longévité similaire, avait quant à elle reçu une médaille de la Ville à cette occasion.
Ici aussi, médaille de la ville. Avec réception et photo dans le journal.
Mais seulement pour les gens du primaire, car la ville doit estimer qu'elle a une proximité avec le primaire...
Il y a parfois des chefs d'établissement du secondaire, à condition qu'ils soient restés un certain temps.
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"Tu verras bien qu'il n'y aura pas que moi, assise par terre comme ça.."
- epekeina.tes.ousiasModérateur
Les communes ont, historiquement, une très grande proximité avec les enseignants du primaire. Cela a un peu diminué depuis 1989, mais ce n'est pas encore éteint.
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