- PeinardNiveau 10
Oui, c'est dans le document du MEN :Celeborn a écrit:Il semblerait qu'il y ait une idée dans l'air comme quoi certains projets des EPI serviraient de base à l'évaluation pour le brevet. À confirmer…
MEN a écrit:1.2 UNE NOUVELLE PRATIQUE PÉDAGOGIQUE POUR QUE LES ÉLÈVES S'APPROPRIENT MIEUX LES CONNAISSANCES : les enseignements pratiques interdisciplinaires
[...]
Les nouveaux thèmes de travail sont inscrits dans les programmes. Les projets sont évalués et inclus dans les compétences du diplôme national du brevet.
- Luigi_BGrand Maître
Et comme les contenus des EPI sont définis par les professeurs eux-mêmes ("ils définissent en équipe les contenus des cours"), c'est la fin de l'examen national.
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LVM Dernier billet : "Une École si distante"
- ClarianzEmpereur
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La prochaine étape est donc la territorialisation et l'autonomie de recrutement.
La prochaine étape est donc la territorialisation et l'autonomie de recrutement.
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Mama's Rock
- V.MarchaisEmpereur
Celeborn a écrit:Il semblerait qu'il y ait une idée dans l'air comme quoi certains projets des EPI serviraient de base à l'évaluation pour le brevet. À confirmer…
Je parierais ma chemise là-dessus.
On ne notera pas forcément, on validera des compétences à partir des EPI, et c'est ça qui constituera le plus gros du Brevet.
- V.MarchaisEmpereur
Dites, les gens intéressés par ces réformes, je recherche désespérément une discussion conduite sur ce forum en septembre 2013, à propos de la réforme attendue.
Je pensais qu'il s'agissait du fil "jouons aux devinettes", mais non.
Tout ce dont je me rappelle, c'est que j'y avais posté cet article :
Est-ce que ça rappelle quelque chose à quelqu'un ?
L'un de vous saurait-il retrouver ce fil ?
Par avance, merci.
Je pensais qu'il s'agissait du fil "jouons aux devinettes", mais non.
Tout ce dont je me rappelle, c'est que j'y avais posté cet article :
- Spoiler:
- Refondation de l’école :La réforme la plus bête du monde ?Ce n’est plus un secret pour personne. Le niveau des élèves français baisse, et même de façon dramatique.Le Haut Conseil de l’Éducation a rendu en 2007 un rapport sans appel sur l’école primaire. Selon ce rapport, près de la moitié des enfants sortent de l’école primaire sans maîtriser suffisamment la lecture ni leur langue maternelle pour suivre une scolarité efficace au collège.[url=#_ftn1][1][/url]Pourtant, déclarait J.-P. Terrail en 2012, « les études montrent que tous les enfants, à partir du moment où ils ont acquis le langage, disposent des moyens intellectuels nécessaires pour entrer dans la culture écrite, et s’engager dans un processus qui débouche sur un bac général. »[url=#_ftn2][2][/url]La langue, voilà le grand sésame pour réussir à l’école.Disons les choses en peu de mots : les élèves sont de plus en plus nuls en Français. Ce n’est pas leur faute. Ils ne sont pas moins intelligents que leurs aînés, seulement, on leur apprend moins le Français. Le temps d’enseignement consacré au Français a diminué de presque 30% en 40 ans[url=#_ftn3][3][/url].Heureusement, en 2000, le ministre de l’Éducation Jack Lang a eu une idée géniale. Puisque les élèves avaient du mal en Français, il a diminué les horaires de Français au collège. Vous suivez ? Soi-disant qu’on allait « travailler le Français autrement », par projets interdisciplinaires. Mais comme rien n’est aussi efficace qu’un cours de Français pour apprendre le français, les résultats des élèves en lecture et en expression ont continué de s’effondrer entre 2000 et 2009, si l’on en croit les enquêtes PIRLS et PISA publiées régulièrement.[url=#_ftn4][4][/url]Aujourd’hui, tout le monde a compris : quand on supprime des cours de Français, les élèves maîtrisent moins le français, et toute leur scolarité s’en ressent. Ils « ont des difficultés », comme on dit, « surtout à l’écrit. » N’importe quel pékin est capable de comprendre ça. Un ministre a plus de mal, semble-t-il.Car, le projet de réforme présenté aux différents acteurs institutionnels évoque une « révision des horaires disciplinaires ». On envisage la possibilité de « travailler le Français autrement », sous forme de projets interdisciplinaires. Bref, en fait de refondation, la Gauche serait-elle en train de ressortir une idée vieille de 15 ans qui a déjà fait les dégâts que l’on sait ?Va-t-on encore couper dans les horaires de Français et mettre un peu plus les élèves en difficulté ? Va-t-on refaire encore et toujours les mêmes erreurs ?L’avenir le dira.[url=#_ftnref1][1][/url] « 25% des élèves ont des acquis fragiles : Les professeurs de sixième constatent qu’ils lisent trop lentement parce qu’ils déchiffrent mal, ou bien qu’ils déchiffrent correctement mais ne comprennent que très partiellement ce qu’ils lisent, faute des connaissances linguistiques (lexique, grammaire) et culturelles suffisantes. […] Ces élèves aux acquis fragiles sont condamnés à une scolarité difficile au collège et àune poursuite d’études incertaine au-delà.15 % connaissent des difficultés sévères ou très sévères. Leurs lacunes sont diverses : lexique très limité, difficultés de compréhension, repères méthodologiques et culturels très insuffisants. Dans le meilleur des cas, ces élèves déchiffrent, mais ne sont pas capables de comprendre l’ensemble du sens du texte qui leur est soumis ni d’en déduire quoi que ce soit ; dans le pire des cas, ils ne déchiffrent même pas. Ces lacunes rendent impossibles aussi bien un réel parcoursscolaire de collège qu’une formation qualifiante. » http://www.hce.education.fr/gallery_files/site/21/40.pdf[url=#_ftnref2][2][/url] Interview donnée dans Télérama n°3270, du 15 au 21 septembre 2012[url=#_ftnref3][3][/url] En 1976, un élève qui sortait du collège avait reçu 2800 heures d'enseignement du français depuis son entrée au cours préparatoire. En 2004, il en a reçu 800 de moins. Il a donc perdu l'équivalent de deux années et demie. http://www.sauv.net/horaires.php[url=#_ftnref4][4][/url] http://media.education.gouv.fr/file/2008/75/3/ni0814_25753.pdf
Est-ce que ça rappelle quelque chose à quelqu'un ?
L'un de vous saurait-il retrouver ce fil ?
Par avance, merci.
- Roumégueur IerÉrudit
V.Marchais a écrit:Celeborn a écrit:Il semblerait qu'il y ait une idée dans l'air comme quoi certains projets des EPI serviraient de base à l'évaluation pour le brevet. À confirmer…
Je parierais ma chemise là-dessus.
On ne notera pas forcément, on validera des compétences à partir des EPI, et c'est ça qui constituera le plus gros du Brevet.
Il est où le smiley qui se pend?
- AnaxagoreGuide spirituel
Le smiley a tendance à se pendre plusieurs fois par jour ces temps-ci.
C'est Kenny qu'il faudrait...
C'est Kenny qu'il faudrait...
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"De même que notre esprit devient plus fort grâce à la communication avec les esprits vigoureux et raisonnables, de même on ne peut pas dire combien il s'abâtardit par le commerce continuel et la fréquentation que nous avons des esprits bas et maladifs." Montaigne
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"On déclame contre les passions sans songer que c'est à leur flambeau que la philosophie allume le sien." Sade
- IgniatiusGuide spirituel
ycombe a écrit:Non, c'est le même. Si ces EPI étaient des heures en plus, utilisables librement par ceux qui veulent, ce serait une autre histoire. Là nous savons, même si nous n'avons pas encore les chiffres, que ces heures sont enlevées aux disciplines et que les connaissances disciplinaires n'y seront pas exigées. Partant de là, les programmes vont être fortement allégés et toute cette soupe va se traduire par une nouvelle régression du nuveau qui n'est déjà pas bon.Presse-purée a écrit:[même dans ce cadre, les contenus doivent être exigeants. Pourront-ils l'être, est-ce que les élèves y acquéreront des connaissances? C'est un autre débat.
On sait très bien que la pédagogie de projet n'est pas un moyen d'enseignement efficace, et on sait aussi pertinemment que l'allègement des exigences curriculaires provoque une baisse du niveau. Le résultat de tout ça est parfaitement prévisible. Ce qui s'est passé au lycée (voir l'alerte lancée par les enseignants de physique du supérieur) va se reproduire au collège.
Ces points sont une évidence.
J'avoue être fasciné par le fait que certains d'entre nous commencent déjà à se demander si quelque chose de positif ne pourra pas être tiré de cette réforme : je ne sais pas si c'est une forme de politique de l'autruche, de déni de la réalité, je m'interroge.
Il y a des faits : il y aura moins d'heures consacrées à travailler sérieusement et le niveau en maths et français ne pourra que dégringoler encore plus.
La preuve, c'est que la baisse des horaires disciplinaires depuis 20 ans a déjà fortement initié cette dégringolade, et qu'on ne remet toujours pas en cause ce problème des horaires.
Lors de la réforme Châtel, quelques collègues avaient aussi décidé de voir les choses positives : ils se sont profondément investis dans des machins à base d'AP, et je pense que leur travail a été de qualité. Mais il a été inefficace et ils sont tous dépités aujourd'hui de voir le niveau du lycée s'effondrer, de voir les terminales STI se rapprocher plus que jamais du niveau des bacs pro, de voir les lycéens amnquant complètement de méthode et d'autonomie alors même qu'ils ont consacré des heures hebdomadaires à ces sujets depuis la seconde.
LA fin est déjà écrite, et ce n'est pas la supposée qualité du primaire anglais qui me fera adhérer à l'efficacité de la pédagogie de projet.
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"Celui qui se perd dans sa passion est moins perdu que celui qui perd sa passion."
St Augustin
"God only knows what I'd be without you"
Brian Wilson
- marjoDoyen
Le gouvernement a bien reculé sur l'écotaxe : à nous de trouver des moyens d'emm*** tout autant le monde et faire en sorte que cette horreur de réforme parte à la poubelle.
Le blocage des notes et des examens, je suis 100% pour. Je ne vois rien de plus efficace.
Le blocage des notes et des examens, je suis 100% pour. Je ne vois rien de plus efficace.
- ErgoDevin
J'ai cherché avec plusieurs mots clé, pas moyen de trouver.V.Marchais a écrit:Dites, les gens intéressés par ces réformes, je recherche désespérément une discussion conduite sur ce forum en septembre 2013, à propos de la réforme attendue.
Je pensais qu'il s'agissait du fil "jouons aux devinettes", mais non.
Tout ce dont je me rappelle, c'est que j'y avais posté cet article :
- Spoiler:
Refondation de l’école :La réforme la plus bête du monde ?Ce n’est plus un secret pour personne. Le niveau des élèves français baisse, et même de façon dramatique.Le Haut Conseil de l’Éducation a rendu en 2007 un rapport sans appel sur l’école primaire. Selon ce rapport, près de la moitié des enfants sortent de l’école primaire sans maîtriser suffisamment la lecture ni leur langue maternelle pour suivre une scolarité efficace au collège.[url=#_ftn1][1][/url]Pourtant, déclarait J.-P. Terrail en 2012, « les études montrent que tous les enfants, à partir du moment où ils ont acquis le langage, disposent des moyens intellectuels nécessaires pour entrer dans la culture écrite, et s’engager dans un processus qui débouche sur un bac général. »[url=#_ftn2][2][/url]La langue, voilà le grand sésame pour réussir à l’école.Disons les choses en peu de mots : les élèves sont de plus en plus nuls en Français. Ce n’est pas leur faute. Ils ne sont pas moins intelligents que leurs aînés, seulement, on leur apprend moins le Français. Le temps d’enseignement consacré au Français a diminué de presque 30% en 40 ans[url=#_ftn3][3][/url].Heureusement, en 2000, le ministre de l’Éducation Jack Lang a eu une idée géniale. Puisque les élèves avaient du mal en Français, il a diminué les horaires de Français au collège. Vous suivez ? Soi-disant qu’on allait « travailler le Français autrement », par projets interdisciplinaires. Mais comme rien n’est aussi efficace qu’un cours de Français pour apprendre le français, les résultats des élèves en lecture et en expression ont continué de s’effondrer entre 2000 et 2009, si l’on en croit les enquêtes PIRLS et PISA publiées régulièrement.[url=#_ftn4][4][/url]Aujourd’hui, tout le monde a compris : quand on supprime des cours de Français, les élèves maîtrisent moins le français, et toute leur scolarité s’en ressent. Ils « ont des difficultés », comme on dit, « surtout à l’écrit. » N’importe quel pékin est capable de comprendre ça. Un ministre a plus de mal, semble-t-il.Car, le projet de réforme présenté aux différents acteurs institutionnels évoque une « révision des horaires disciplinaires ». On envisage la possibilité de « travailler le Français autrement », sous forme de projets interdisciplinaires. Bref, en fait de refondation, la Gauche serait-elle en train de ressortir une idée vieille de 15 ans qui a déjà fait les dégâts que l’on sait ?Va-t-on encore couper dans les horaires de Français et mettre un peu plus les élèves en difficulté ? Va-t-on refaire encore et toujours les mêmes erreurs ?L’avenir le dira.[url=#_ftnref1][1][/url] « 25% des élèves ont des acquis fragiles : Les professeurs de sixième constatent qu’ils lisent trop lentement parce qu’ils déchiffrent mal, ou bien qu’ils déchiffrent correctement mais ne comprennent que très partiellement ce qu’ils lisent, faute des connaissances linguistiques (lexique, grammaire) et culturelles suffisantes. […] Ces élèves aux acquis fragiles sont condamnés à une scolarité difficile au collège et àune poursuite d’études incertaine au-delà.15 % connaissent des difficultés sévères ou très sévères. Leurs lacunes sont diverses : lexique très limité, difficultés de compréhension, repères méthodologiques et culturels très insuffisants. Dans le meilleur des cas, ces élèves déchiffrent, mais ne sont pas capables de comprendre l’ensemble du sens du texte qui leur est soumis ni d’en déduire quoi que ce soit ; dans le pire des cas, ils ne déchiffrent même pas. Ces lacunes rendent impossibles aussi bien un réel parcoursscolaire de collège qu’une formation qualifiante. » http://www.hce.education.fr/gallery_files/site/21/40.pdf[url=#_ftnref2][2][/url] Interview donnée dans Télérama n°3270, du 15 au 21 septembre 2012[url=#_ftnref3][3][/url] En 1976, un élève qui sortait du collège avait reçu 2800 heures d'enseignement du français depuis son entrée au cours préparatoire. En 2004, il en a reçu 800 de moins. Il a donc perdu l'équivalent de deux années et demie. http://www.sauv.net/horaires.php[url=#_ftnref4][4][/url] http://media.education.gouv.fr/file/2008/75/3/ni0814_25753.pdf
Est-ce que ça rappelle quelque chose à quelqu'un ?
L'un de vous saurait-il retrouver ce fil ?
Par avance, merci.
En cherchant via google avec "2800 heures d'enseignement du français", je suis tombée sur ce message:
https://www.neoprofs.org/t64906-octobre-2013-assises-de-l-education-prioritaire#2193525
?
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"You went to a long-dead octopus for advice, and you're going to blame *me* for your problems?" -- Once Upon a Time
"The gull was your ordinary gull." -- Wittgenstein's Mistress
« Cède, cède, cède, je le veux ! » écrivait Ronin, le samouraï. (Si vous cherchez un stulo-plyme, de l'encre, récap de juillet 2024)
- V.MarchaisEmpereur
Ah ! merci, Ergo. C'est peut-être par là. C'est le texte que j'avais rédigé pour l'ensemble de mes collègues, pour ces assises, et que j'avais ensuite remanié pour créer celui que j'ai cité ci-dessus.
Avec un peu de chance, la discussion que je cherche n'est pas loin.
Merci beaucoup pour ton aide.
Avec un peu de chance, la discussion que je cherche n'est pas loin.
Merci beaucoup pour ton aide.
- ErgoDevin
J'espère que tu trouveras.
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- Luigi_BGrand Maître
Lu sur Twitter : https://twitter.com/FCPE_nationale/status/576670727723708416
... en organisant donc le zapping interdisciplinaire !
FCPE a écrit:Il faudrait en finir avec le zapping disciplinaire
... en organisant donc le zapping interdisciplinaire !
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LVM Dernier billet : "Une École si distante"
- IgniatiusGuide spirituel
Oh la la...
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"Celui qui se perd dans sa passion est moins perdu que celui qui perd sa passion."
St Augustin
"God only knows what I'd be without you"
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- HonchampDoyen
Bonjour
Le problème est qu'ici, en gros, nous discutons (j'ose m'inclure à vos discussions...), nous prêchons, entre convaincus.
Mais il y a dans les salles des profs des partisans de la réforme. Les syndicats qui l'inspirent, ou la soutiennent, ont fait 1/3 des voix aux élections professionnelles.
Dans mon collège, je vois déja qui va être enthousiaste et mener le mouvement. Les mêmes ont tenté de nous faire abandonner les notes l'an passé. Des collègues sympas par ailleurs, et convaincues qu'il faut travailler autrement, qui montent déja des projets, vont beaucoup travailler au CDI...
Depuis mercredi, on ne les entend pas, car la salle des profs bruit des voix des "fortes en gu****", qui ironisent sur les EPI (Epi d'or, épitaphe, épisiotomie, épi-pu-rien, épi c'est tout, épi-pa-pu,etc), qui racontent en rigolant et en ironisant leurs mésaventures lors des IDD, qui inventent des EPI les plus idiots les uns que les autres...Bref, on se marre (pour ne pas déprimer pour certaines).
Les collègues pro-réforme, ou en tout cas, pas contre sont bien là et font le dos rond.
Ensuite, il y a le groupe des indécis, pas trop au courant. Qui suivra le mouvement.
Le groupe des contraints et forcés. Qui suivra (EPI, aide personnalisée) pour ne pas avoir à aller faire un complément de service ailleurs (les profs d'espagnol vont y perdre, nous avions des bilangues). la collègue d'allemand (des bilangues dès la 6ème aussi) se demande ce qu'elle va devenir (c'est à dire où elle ira en complément de service !!!!) .
Au final, restent les ronchons, dont je suis. Les vieilles tantes un peu casse-pieds et un peu aigries, que les collègues aiment bien, mais qu'on laisse ratiociner. Un bémol : mes 2 jeunes collègues d'Hist-Géo sont vent debout...Mais elles n'auront pas le choix.
Bref, pas gai tout ça, le sens de l'histoire immédiate ne joue pas pour nous.
Même si, sur le fond, ailleurs (au Québec), on en revient.
Le problème est qu'ici, en gros, nous discutons (j'ose m'inclure à vos discussions...), nous prêchons, entre convaincus.
Mais il y a dans les salles des profs des partisans de la réforme. Les syndicats qui l'inspirent, ou la soutiennent, ont fait 1/3 des voix aux élections professionnelles.
Dans mon collège, je vois déja qui va être enthousiaste et mener le mouvement. Les mêmes ont tenté de nous faire abandonner les notes l'an passé. Des collègues sympas par ailleurs, et convaincues qu'il faut travailler autrement, qui montent déja des projets, vont beaucoup travailler au CDI...
Depuis mercredi, on ne les entend pas, car la salle des profs bruit des voix des "fortes en gu****", qui ironisent sur les EPI (Epi d'or, épitaphe, épisiotomie, épi-pu-rien, épi c'est tout, épi-pa-pu,etc), qui racontent en rigolant et en ironisant leurs mésaventures lors des IDD, qui inventent des EPI les plus idiots les uns que les autres...Bref, on se marre (pour ne pas déprimer pour certaines).
Les collègues pro-réforme, ou en tout cas, pas contre sont bien là et font le dos rond.
Ensuite, il y a le groupe des indécis, pas trop au courant. Qui suivra le mouvement.
Le groupe des contraints et forcés. Qui suivra (EPI, aide personnalisée) pour ne pas avoir à aller faire un complément de service ailleurs (les profs d'espagnol vont y perdre, nous avions des bilangues). la collègue d'allemand (des bilangues dès la 6ème aussi) se demande ce qu'elle va devenir (c'est à dire où elle ira en complément de service !!!!) .
Au final, restent les ronchons, dont je suis. Les vieilles tantes un peu casse-pieds et un peu aigries, que les collègues aiment bien, mais qu'on laisse ratiociner. Un bémol : mes 2 jeunes collègues d'Hist-Géo sont vent debout...Mais elles n'auront pas le choix.
Bref, pas gai tout ça, le sens de l'histoire immédiate ne joue pas pour nous.
Même si, sur le fond, ailleurs (au Québec), on en revient.
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"Tu verras bien qu'il n'y aura pas que moi, assise par terre comme ça.."
- Sylvain de Saint-SylvainGrand sage
Je ne comprends pas pourquoi les collègues qui aiment les projets sont contents qu'on veuille nous les imposer, sont mécontents qu'on ne soit pas content de se voir imposer ça.
- ycombeMonarque
La mise en place de projets en général se fait comme ça (je parle du genre de projet qu'on fait en classe entière au primaire):Elyas a écrit:
Attention, Ycombe, la pédagogie par projet dont tu parles et qui a été mal notée dans le rapport que tu cites souvent n'est pas nécessairement ce qui pourra être fait dans les EPI. Les exemples donnés par le ministère relève de la pédagogie de projet telle que tu l'évoques mais, cette pédagogie par projet peut couvrir des projets qui n'ont pas pour but des "OPNI" (objets pédagogiques non identifiés) mais peuvent être des projets d'instruction avec un contenu solide mais transdisciplinaires, tout particulièrement dans les deux derniers (langues et cultures de l'Antiquité et Langues et cultures régionales et étrangères).
- on va présenter aux bambins des projets similaires à ce qu'on vise. L'objectif étant de faire naître le désir d'en faire un aussi. En théorie, le projet doit venir d'une envie des apprenants.
- Ensuite, le désir étant apparu, on va définir le projet précisément. Fixer un but.
- Le projet va être partagé entre différentes tâches,
- on va aussi se donner une liste de ressources: documentaires (livres, encyclopédie, internet) aussi bien qu'humaines (des personnes qui savent faire qu'on pourra aller interroger, par exemple).
- on va ensuite réaliser les diverses tâches sachant que, pour les réaliser, on est censé apprendre les connaissances ou les savoirs-faire visés.
- on va finaliser tout ça, et faire le bilan,
- et on va restituer tout ça, en général on présente la réalisation aux parents pendant la fête de l'école ou quelque chose comme ça (je parle toujours du primaire).
C'est très beau tout ça. Où est le problème? Il y en a plusieurs. Le premier problème est dans le temps qu'on y passe pour apprendre des connaissances qui somme toute seront très limitées par rapport à la durée qu'on y aura consacré. Pour reprendre Engelmann, le problème n'est pas qu'on n'apprend rien par ces méthodes, le problème est qu'on apprend plus par des méthodes directes. Le second problème est dans la nature des connaissances retenues, qui ne sont pas toujours celles visées par l'enseignant. Les recettes de cuisine au lieu du contexte historique, si tu fais un projet À la table de Marie-Antoinette.
Willingham y fait un sort dans son livre de manière assez lapidaire si mes souvenirs sont exacts: ce peut être intéressant pour motiver des élèves, mais ne pas espérer d'apprentissage significatif par ce moyen.
J'ai dit que si les EPI était des horaires en plus, c'était un autre débat. Ici ce sont des horaires en moins. Le problème est là: diminuer le contenu pour faire des projets à la place. Si on peut se servir des EPI pour créer des parcours diversifiés (par exemple un parcours de 3 ans LCA sur un EPI et un parcours Algèbre et Géométrie sur un autre), je veux bien discuter sur les contenus. Mais là on nous annonce des EPI qui ne dureront pas toutes l'année et qui changeront d'une année sur l'autre pour les élèves (sauf LCA qui va avoir droit à une exception pour ne pas avouer qu'on supprime le latin).
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Assurbanipal: "Passant, mange, bois, divertis-toi ; tout le reste n’est rien".
Franck Ramus : "Les sciences de l'éducation à la française se font fort de produire un discours savant sur l'éducation, mais ce serait visiblement trop leur demander que de mettre leur discours à l'épreuve des faits".
- KeaFidèle du forum
Honchamp a écrit:Dans mon collège, je vois déja qui va être enthousiaste et mener le mouvement. Les mêmes ont tenté de nous faire abandonner les notes l'an passé. Des collègues sympas par ailleurs, et convaincues qu'il faut travailler autrement, qui montent déja des projets, vont beaucoup travailler au CDI...
Depuis mercredi, on ne les entend pas, car la salle des profs bruit des voix des "fortes en gu****", qui ironisent sur les EPI (Epi d'or, épitaphe, épisiotomie, épi-pu-rien, épi c'est tout, épi-pa-pu,etc), qui racontent en rigolant et en ironisant leurs mésaventures lors des IDD, qui inventent des EPI les plus idiots les uns que les autres...Bref, on se marre (pour ne pas déprimer pour certaines).
Les collègues pro-réforme, ou en tout cas, pas contre sont bien là et font le dos rond.
Epi-taf :lol: J'adore l'humour de tes collègues, je prends des notes ! :lecteur:
ycombe a écrit:La mise en place de projets en général se fait comme ça (je parle du genre de projet qu'on fait en classe entière au primaire):
- on va présenter aux bambins des projets similaires à ce qu'on vise. L'objectif étant de faire naître le désir d'en faire un aussi. En théorie, le projet doit venir d'une envie des apprenants.
- Ensuite, le désir étant apparu, on va définir le projet précisément. Fixer un but.
- Le projet va être partagé entre différentes tâches,
- on va aussi se donner une liste de ressources: documentaires (livres, encyclopédie, internet) aussi bien qu'humaines (des personnes qui savent faire qu'on pourra aller interroger, par exemple).
- on va ensuite réaliser les diverses tâches sachant que, pour les réaliser, on est censé apprendre les connaissances ou les savoirs-faire visés.
- on va finaliser tout ça, et faire le bilan,
- et on va restituer tout ça, en général on présente la réalisation aux parents pendant la fête de l'école ou quelque chose comme ça (je parle toujours du primaire).
Mes collègues de découverte professionnelle fonctionnent exactement ainsi.
Les élèves sont très motivés et se rendent compte qu'ils ont besoin de faire appel à plusieurs disciplines pour mener leur projet à bien.
Ca leur donne aussi un certain sentiment d'appartenance (au groupe, à l'établissement) et une fierté.
Pour autant, cela n'a pas vraiment d'impact sur leur investissement et leurs résultats dans les disciplines traditionnelles, où l'effort est plus coûteux.
Et selon le projet dessiné par les élèves, les collègues se retrouvent avec un boulot énorme de préparation (ou pas, d'ailleurs).
Bref, tant mieux pour ces élèves, qui sont pour certains des victimes du collège unique (et du collègue unique, aussi, faut croire).
Mais réduire les heures de ma discipline pour créer des EPI et n'en retirer aucun bénéfice, comment dire ???
- Presse-puréeGrand sage
ycombe a écrit:La mise en place de projets en général se fait comme ça (je parle du genre de projet qu'on fait en classe entière au primaire):Elyas a écrit:
Attention, Ycombe, la pédagogie par projet dont tu parles et qui a été mal notée dans le rapport que tu cites souvent n'est pas nécessairement ce qui pourra être fait dans les EPI. Les exemples donnés par le ministère relève de la pédagogie de projet telle que tu l'évoques mais, cette pédagogie par projet peut couvrir des projets qui n'ont pas pour but des "OPNI" (objets pédagogiques non identifiés) mais peuvent être des projets d'instruction avec un contenu solide mais transdisciplinaires, tout particulièrement dans les deux derniers (langues et cultures de l'Antiquité et Langues et cultures régionales et étrangères).
- on va présenter aux bambins des projets similaires à ce qu'on vise. L'objectif étant de faire naître le désir d'en faire un aussi. En théorie, le projet doit venir d'une envie des apprenants.
- Ensuite, le désir étant apparu, on va définir le projet précisément. Fixer un but.
- Le projet va être partagé entre différentes tâches,
- on va aussi se donner une liste de ressources: documentaires (livres, encyclopédie, internet) aussi bien qu'humaines (des personnes qui savent faire qu'on pourra aller interroger, par exemple).
- on va ensuite réaliser les diverses tâches sachant que, pour les réaliser, on est censé apprendre les connaissances ou les savoirs-faire visés.
- on va finaliser tout ça, et faire le bilan,
- et on va restituer tout ça, en général on présente la réalisation aux parents pendant la fête de l'école ou quelque chose comme ça (je parle toujours du primaire).
C'est très beau tout ça. Où est le problème? Il y en a plusieurs. Le premier problème est dans le temps qu'on y passe pour apprendre des connaissances qui somme toute seront très limitées par rapport à la durée qu'on y aura consacré. Pour reprendre Engelmann, le problème n'est pas qu'on n'apprend rien par ces méthodes, le problèmes est qu'on apprend plus par des méthodes directes. Le second problème est dans la nature des connaissances retenues, qui ne sont pas toujours celles visées par l'enseignant. Les recettes de cuisine au lieu du contexte historique, si tu fais un projet À la table de Marie-Antoinette.
Willingham y fait un sort dans son livre de manière assez lapidaire si mes souvenirs sont exacts: ce peut être intéressant pour motiver des élèves, mais ne pas espérer d'apprentissage significatif par ce moyen.
J'ai dit que si les EPI était des horaires en plus, c'était un autre débat. Ici ce sont des horaires en moins. Le problème est là: diminuer le contenu pour faire des projets à la place. Si on peut se servir des EPI pour créer des parcours diversifiés (par exemple un parcours de 3 ans LCA sur un EPI et un parcours Algèbre et Géométrie sur un autre), je veux bien discuter sur les contenus. Mais là on nous annonce des EPI qui ne dureront pas toutes l'année et qui changeront d'une année sur l'autre pour les élèves (sauf LCA qui va avoir droit à une exception pour ne pas avouer qu'on supprime le latin).
Tout pareil que le monsieur.
Dans ce qui est sorti comme explications sur cette réforme en ce moment, les EPI, ce sont 20% des heures des DHG. Tout l'enjeu est de savoir si c'est en plus, ou si c'est une transformation de 20%. Et ça change fondamentalement la donne, entre un truc potable pour qui veut faire des projets et un truc moisi.
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Homines, dum docent, discunt.Sénèque, Epistulae Morales ad Lucilium VII, 8
"La culture est aussi une question de fierté, de rapport de soi à soi, d’esthétique, si l’on veut, en un mot de constitution du sujet humain." (Paul Veyne, La société romaine)
"Soyez résolus de ne servir plus, et vous voilà libres". La Boétie
"Confondre la culture et son appropriation inégalitaire du fait des conditions sociales : quelle erreur !" H. Pena-Ruiz
"Il vaut mieux qu'un élève sache tenir un balai plutôt qu'il ait été initié à la philosophie: c'est ça le socle commun" un IPR
- doctor whoDoyen
Surtout les EPI vont "durcir" les apprentissages faits dans les cours disciplinaires.
Par exemple :
- une heure en moins en français
--> moins de temps pour la grammaire, l'écriture, l'orthographe
--> on ne fait plus que ces enseignements "techniques" en cours
--> on sous-traite le "sens" et le lien avec la vie et les autres disciplines aux EPI
Résultat : moins d'interdisciplinarité en cours de français, moins de "sens", moins de cohérence entre technique, compréhension, réflexion et expression.
Par exemple :
- une heure en moins en français
--> moins de temps pour la grammaire, l'écriture, l'orthographe
--> on ne fait plus que ces enseignements "techniques" en cours
--> on sous-traite le "sens" et le lien avec la vie et les autres disciplines aux EPI
Résultat : moins d'interdisciplinarité en cours de français, moins de "sens", moins de cohérence entre technique, compréhension, réflexion et expression.
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Mon blog sur Tintin (entre autres) : http://popanalyse.over-blog.com/
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- Presse-puréeGrand sage
doctor who a écrit:Surtout les EPI vont "durcir" les apprentissages faits dans les cours disciplinaires.
Par exemple :
- une heure en moins en français
--> moins de temps pour la grammaire, l'écriture, l'orthographe
--> on ne fait plus que ces enseignements "techniques" en cours
--> on sous-traite le "sens" et le lien avec la vie et les autres disciplines aux EPI
Résultat : moins d'interdisciplinarité en cours de français, moins de "sens", moins de cohérence entre technique, compréhension, réflexion et expression.
C'est donc une mutilation.
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Homines, dum docent, discunt.Sénèque, Epistulae Morales ad Lucilium VII, 8
"La culture est aussi une question de fierté, de rapport de soi à soi, d’esthétique, si l’on veut, en un mot de constitution du sujet humain." (Paul Veyne, La société romaine)
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"Confondre la culture et son appropriation inégalitaire du fait des conditions sociales : quelle erreur !" H. Pena-Ruiz
"Il vaut mieux qu'un élève sache tenir un balai plutôt qu'il ait été initié à la philosophie: c'est ça le socle commun" un IPR
- OlympiasProphète
. Je reste effarée des prises de position de la FCPE. Au lycée, et au collège, quand il n'y a pas d'autre liste, comme je suis aussi parent d'élève, je ne vote pas.Luigi_B a écrit:Lu sur Twitter : https://twitter.com/FCPE_nationale/status/576670727723708416FCPE a écrit:Il faudrait en finir avec le zapping disciplinaire
... en organisant donc le zapping interdisciplinaire !
- kensingtonEsprit éclairé
ycombe a écrit:
La mise en place de projets en général se fait comme ça (je parle du genre de projet qu'on fait en classe entière au primaire):
- on va présenter aux bambins des projets similaires à ce qu'on vise. L'objectif étant de faire naître le désir d'en faire un aussi. En théorie, le projet doit venir d'une envie des apprenants.
- Ensuite, le désir étant apparu, on va définir le projet précisément. Fixer un but.
- Le projet va être partagé entre différentes tâches,
- on va aussi se donner une liste de ressources: documentaires (livres, encyclopédie, internet) aussi bien qu'humaines (des personnes qui savent faire qu'on pourra aller interroger, par exemple).
- on va ensuite réaliser les diverses tâches sachant que, pour les réaliser, on est censé apprendre les connaissances ou les savoirs-faire visés.
- on va finaliser tout ça, et faire le bilan,
- et on va restituer tout ça, en général on présente la réalisation aux parents pendant la fête de l'école ou quelque chose comme ça (je parle toujours du primaire).
C'est très beau tout ça. Où est le problème? Il y en a plusieurs. Le premier problème est dans le temps qu'on y passe pour apprendre des connaissances qui somme toute seront très limitées par rapport à la durée qu'on y aura consacré. Pour reprendre Engelmann, le problème n'est pas qu'on n'apprend rien par ces méthodes, le problèmes est qu'on apprend plus par des méthodes directes. Le second problème est dans la nature des connaissances retenues, qui ne sont pas toujours celles visées par l'enseignant. Les recettes de cuisine au lieu du contexte historique, si tu fais un projet À la table de Marie-Antoinette.
Willingham y fait un sort dans son livre de manière assez lapidaire si mes souvenirs sont exacts: ce peut être intéressant pour motiver des élèves, mais ne pas espérer d'apprentissage significatif par ce moyen.
C'est ce qui se passe en LV avec l'approche actionnelle. On n'enseigne plus la langue, on apporte juste les éléments linguistiques nécessaires à la réalisation de la tâche. Nouvelle tâche, on passe à de nouveaux points de langue, ceux vus précédemment ne sont pas ou à peine réutilisés (surtout si les élèves ne pratiquent pas la langue en dehors de la classe!) et il n'y a pas d'acquis durables. On leur fait pratiquer la langue mais ils ne fixent et n'apprennent rien.
ycombe a écrit:
J'ai dit que si les EPI était des horaires en plus, c'était un autre débat. Ici ce sont des horaires en moins. Le problème est là: diminuer le contenu pour faire des projets à la place. Si on peut se servir des EPI pour créer des parcours diversifiés (par exemple un parcours de 3 ans LCA sur un EPI et un parcours Algèbre et Géométrie sur un autre), je veux bien discuter sur les contenus. Mais là on nous annonce des EPI qui ne dureront pas toutes l'année et qui changeront d'une année sur l'autre pour les élèves (sauf LCA qui va avoir droit à une exception pour ne pas avouer qu'on supprime le latin).
C'est l'objectif visé, non? On diminue les contenus, on les occupe pour qu'ils ne s'ennuient pas, on évalue positivement pour qu'ils ne se rendent pas compte qu'ils ne savent rien. Et tout va bien!
C'est effrayant de cynisme et de mépris!
- Presse-puréeGrand sage
Celeborn a écrit:Il semblerait qu'il y ait une idée dans l'air comme quoi certains projets des EPI serviraient de base à l'évaluation pour le brevet. À confirmer…
ça semblerait logique (enfin...). Il faut faire rentrer de force dans les mœurs ce nouveau dispositif et asseoir d'emblée sa légitimité. Rien de tel pour cela que de le mettre au cœur du DNB.
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Homines, dum docent, discunt.Sénèque, Epistulae Morales ad Lucilium VII, 8
"La culture est aussi une question de fierté, de rapport de soi à soi, d’esthétique, si l’on veut, en un mot de constitution du sujet humain." (Paul Veyne, La société romaine)
"Soyez résolus de ne servir plus, et vous voilà libres". La Boétie
"Confondre la culture et son appropriation inégalitaire du fait des conditions sociales : quelle erreur !" H. Pena-Ruiz
"Il vaut mieux qu'un élève sache tenir un balai plutôt qu'il ait été initié à la philosophie: c'est ça le socle commun" un IPR
- kensingtonEsprit éclairé
J'ai posté un extrait d'article ou de dépêche dans un autre topic (ou plus haut dans celui-ci?) qui indiquait qu'en effet les EPI seront évalués pour le brevet. C'est ce qui est prévu.
- lumeekaExpert spécialisé
Je ne suis pas d'accord, Kensington. En ce qui me concerne, tout ce qui a été vu dans de précédentes séquences sera réutilisé et je rebrasse très régulièrement. Le tout en anglais et les situations de communication (réelles) en classe offrent de superbes prétextes pour réactiver de nombreux points lexicaux et grammaticaux. Bref, je ne saucissonne pas.kensington a écrit:
C'est ce qui se passe en LV avec l'approche actionnelle. On n'enseigne plus la langue, on apporte juste les éléments linguistiques nécessaires à la réalisation de la tâche. Nouvelle tâche, on passe à de nouveaux points de langue, ceux vus précédemment ne sont pas ou à peine réutilisés (surtout si les élèves ne pratiquent pas la langue en dehors de la classe!) et il n'y a pas d'acquis durables. On leur fait pratiquer la langue mais ils ne fixent et n'apprennent rien.
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