La réforme du collège : annonces officielles le mercredi 11 mars 2015

kensington a écrit:
C'est ce qui se passe en LV avec l'approche actionnelle. On n'enseigne plus la langue, on apporte juste les éléments linguistiques nécessaires à la réalisation de la tâche. Nouvelle tâche, on passe à de nouveaux points de langue, ceux vus précédemment ne sont pas ou à peine réutilisés (surtout si les élèves ne pratiquent pas la langue en dehors de la classe!) et il n'y a pas d'acquis durables. On leur fait pratiquer la langue mais ils ne fixent et n'apprennent rien.

Je ne suis pas d'accord, Kensington. En ce qui me concerne, tout ce qui a été vu dans de précédentes séquences sera réutilisé et je rebrasse très régulièrement. Le tout en anglais et les situations de communication (réelles) en classe offrent de superbes prétextes pour réactiver de nombreux points lexicaux et grammaticaux. Bref, je ne saucissonne pas.

lumeeka a écrit:

kensington a écrit:
C'est ce qui se passe en LV avec l'approche actionnelle. On n'enseigne plus la langue, on apporte juste les éléments linguistiques nécessaires à la réalisation de la tâche. Nouvelle tâche, on passe à de nouveaux points de langue, ceux vus précédemment ne sont pas ou à peine réutilisés (surtout si les élèves ne pratiquent pas la langue en dehors de la classe!) et il n'y a pas d'acquis durables. On leur fait pratiquer la langue mais ils ne fixent et n'apprennent rien.

Je ne suis pas d'accord, Kensington. En ce qui me concerne, tout ce qui a été vu dans de précédentes séquences sera réutilisé et je rebrasse très régulièrement. Le tout en anglais et les situations de communication (réelles) en classe offrent de superbes prétextes pour réactiver de nombreux points lexicaux et grammaticaux. Bref, je ne saucissonne pas.

Ce sont deux éléments utiles en effet pour le rebrassage. Mais bon, je pense que ça reste "à la marge" quand de toute façon on a comme priorité (naturelle) les nouveaux objectifs de la séquence. Je pense aussi que certaines structures, certains points de langue sont difficilement assimilables avec juste une utilisation dans le cadre d'une tâche.
Le rebrassage est de toute façon très problématique avec deux heures par semaine, des effectifs chargés et pas d'exposition à la langue en dehors de la classe (sauf pour les élèves qui se "l'imposent" bien sûr).

J'essaie d’intégrer les deux mais, comme tu le soulignes, le manque de temps et les classes entières sont le plus gros problème. Les points grammaticaux ne sont pas - à mes yeux - les plus difficiles à réactiver, le lexique beaucoup plus. Je peux sauter sur une occasion et faire réutiliser (même s'ils doivent chercher dans leur cahier) le présent simple mis en opposition avec le progressif pour une description, deux ou trois modaux épistémiques pour des hypothèses et un peu de prétérit pour raconter ce qu'ils ont fait mais trouver le bon moment pour replacer "broccoli", "fireman" et "attic"...
Ce qui est certain en revanche, c'est que j'aurai en 2016 beaucoup de difficultés à continuer ce que je fais. Sur le fil dédié aux deux heures de LV, je parlais de Garcimore mais je ne pense plus que l'on soit dans la magie, nous sommes dans l'illusionnisme.

Sylvain de Saint-Sylvain a écrit:Je ne comprends pas pourquoi les collègues qui aiment les projets sont contents qu'on veuille nous les imposer, sont mécontents qu'on ne soit pas content de se voir imposer ça.

En LP, nous avons eu les projets imposés, les PPCP, en 2000... C'était parfois tellement débile que c'était largement contourné... Ça s'est délité très vite, transformé en heures de cours... Puis c'est tombé en déshérence avec la réforme du Bac Pro en 2009, et le transfert d'heures de dédoublement sur l'AP (c'est plus compliqué, mais je résume...)

Est-ce à dire qu'il n'y a plus de projet en LP ?
Non, mais ce sont des projets issus de la réelle volonté des équipes ou répondant à des commandes externes (projets de fabrication concrète).

Que des gens s'enthousiasment pour des projets divers et variés, tant mieux, libres à eux, et je m'en réjouis... J'en ai monté moi-même : jumelage, voyages, etc.

Que ces mêmes gens soient ravis qu'on impose des projets aux autres parce qu'is y croient absolument, j'appelle ça du fascisme. Du fascisme religieux.

Désolé, les modos, vous pouvez me censurer, je ne vous en voudrai pas...

Le fascisme religieux, j'ai connu ça...

C'est dégueulasse...

Grève interprofessionnelle du 9 avril 2015

Appel des organisations syndicales SNFOLC, SNETAA FO, CGT Educ’action, SUD éducation

Les organisations syndicales SNFOLC, SNETAA FO, CGT Educ’action et SUD éducation appellent tous les personnels des lycées, lycées professionnels, EREA et collèges à participer à la grève interprofessionnelle appelée le 9 avril par les confédérations CGT, Force Ouvrière et l’union syndicale Solidaires et dans toute la fonction publique par FO, la CGT, Solidaires, la FA-FP et la FSU.



Les organisations syndicales signataires dénoncent les politiques d’austérité poursuivies par les gouvernements successifs. Elles rejettent le pacte de responsabilité qui se traduit par 50 milliards de coupes budgétaires et ampute les budgets de la protection sociale et des services publics. Elles dénoncent le gel des traitements depuis 2010 et ses conséquences désastreuses pour les personnels et revendiquent leur augmentation immédiate.



L’Education nationale n’échappe pas à l’austérité : la rentrée 2015 se prépare sous le signe de redéploiements et de nouvelles dégradations sur le terrain pour les élèves comme pour les personnels, notamment avec des effectifs de plus en plus lourds dans les classes, alors que la refonte de la carte de l’Education prioritaire s’est traduite par la mise à l’écart de nombreux établissements.



Attachées aux valeurs d’égalité, de liberté, et de laïcité, les organisations signataires réaffirment leur attachement au caractère national de l’enseignement et au statut national des personnels sur lesquels la réforme territoriale fait planer de lourdes menaces.



Elles dénoncent la priorité donnée à l’apprentissage par les pouvoirs publics, mise en œuvre avec le concours des régions, au détriment de l’enseignement professionnel public.

Elles dénoncent l’alourdissement des missions des personnels et la dégradation de leurs conditions de travail et réaffirment leur opposition au décret sur les indemnités pour missions particulières, facteur d’arbitraire, d’inégalités, permettant la création d’une hiérarchie pédagogique intermédiaire au sein des corps enseignants.



Convaincues que l’heure est à la lutte commune des salarié-e-s du public et du privé, les organisations syndicales SNFOLC, SNETAA FO, CGT Educ’action et SUD éducation appellent à organiser dans les établissements la préparation de la grève interprofessionnelle du 9 avril, dans une dynamique de mobilisation unitaire (assemblées générales, heures mensuelles d’information syndicale).

kensington a écrit:

ycombe a écrit:
La mise en place de projets en général se fait comme ça (je parle du genre de projet qu'on fait en classe entière au primaire):
- on va présenter aux bambins des projets similaires à ce qu'on vise. L'objectif étant de faire naître le désir d'en faire un aussi. En théorie, le projet doit venir d'une envie des apprenants.
- Ensuite, le désir étant apparu, on va définir le projet précisément. Fixer un but.
- Le projet va être partagé entre différentes tâches,
- on va aussi se donner une liste de ressources: documentaires (livres, encyclopédie, internet) aussi bien qu'humaines (des personnes qui savent faire qu'on pourra aller interroger, par exemple).
- on va ensuite réaliser les diverses tâches sachant que, pour les réaliser, on est censé apprendre les connaissances ou les savoirs-faire visés.
- on va finaliser tout ça, et faire le bilan,
- et on va restituer tout ça, en général on présente la réalisation aux parents pendant la fête de l'école ou quelque chose comme ça (je parle toujours du primaire).

C'est très beau tout ça. Où est le problème? Il y en a plusieurs. Le premier problème est dans le temps qu'on y passe pour apprendre des connaissances qui somme toute seront très limitées par rapport à la durée qu'on y aura consacré. Pour reprendre Engelmann, le problème n'est pas qu'on n'apprend rien par ces méthodes, le problèmes est qu'on apprend plus par des méthodes directes. Le second problème est dans la nature des connaissances retenues, qui ne sont pas toujours celles visées par l'enseignant. Les recettes de cuisine au lieu du contexte historique, si tu fais un projet À la table de Marie-Antoinette.

Willingham y fait un sort dans son livre de manière assez lapidaire si mes souvenirs sont exacts: ce peut être intéressant pour motiver des élèves, mais ne pas espérer d'apprentissage significatif par ce moyen.

C'est ce qui se passe en LV avec l'approche actionnelle. On n'enseigne plus la langue, on apporte juste les éléments linguistiques nécessaires à la réalisation de la tâche. Nouvelle tâche, on passe à de nouveaux points de langue, ceux vus précédemment ne sont pas ou à peine réutilisés (surtout si les élèves ne pratiquent pas la langue en dehors de la classe!) et il n'y a pas d'acquis durables. On leur fait pratiquer la langue mais ils ne fixent et n'apprennent rien.

ycombe a écrit:
J'ai dit que si les EPI était des horaires en plus, c'était un autre débat. Ici ce sont des horaires en moins. Le problème est là: diminuer le contenu pour faire des projets à la place. Si on peut se servir des EPI pour créer des parcours diversifiés (par exemple un parcours de 3 ans  LCA sur un EPI et un parcours Algèbre et Géométrie sur un autre), je veux bien discuter sur les contenus. Mais là on nous annonce des EPI qui ne dureront pas toutes l'année et qui changeront d'une année sur l'autre pour les élèves (sauf LCA qui va avoir droit à une exception pour ne pas avouer qu'on supprime le latin).

C'est l'objectif visé, non? On diminue les contenus, on les occupe pour qu'ils ne s'ennuient pas, on évalue positivement pour qu'ils ne se rendent pas compte qu'ils ne savent rien. Et tout va bien!

C'est effrayant de cynisme et de mépris!

Ma fille fait des tâches finales :lol:

Et?

Le retour des châteaux-forts en carton n'a pas l'air de motiver les collègues. On pourra peut-être réutiliser ceux qui auront été stockés depuis les IDD ?

À part les SGUNSA, les « profiteurs de guerre » et autres opportunistes, ça va faire déprimer ceux qui bossent en collège.

Mes 1res seront prêts pour les TPE et les volcans en carton !

Au moins (ou hélas ?) on n'est pas tout seul !
Voici un extrait d'un article récent daté du 3 mars 2015 :

Mémo au ministre de l’Éducation
3 mars 2015

1. Le monde de l’éducation, sort d’un long épisode déchirant et troublé (la réforme, repartie ensuite sous l’autre nom de renouveau pédagogique) qui a beaucoup divisé le milieu et usé bien des acteurs. On devrait en ce moment mettre la pédale douce sur les changements trop brusques et rapides. À ce propos, une remarque: les modifications de structure ne sont absolument pas une priorité.
   
   
2. Vous vous souvenez de la phrase de Sartre mettant en garde contre ce qu’il appelait les raccourcis qui rallongent? Eh bien, il y a aussi des économies qui coûtent une fortune, et c’est tout particulièrement vrai en éducation. Pensez-y bien, cher collègue.
   
   
3. Vous héritez d’un ministère où, conjointement avec les facultés d’éducation, règne une singulière et puissante nomenklatura. Méfiez-vous. Ils en ont maté plus d’une et d’un. La réforme, par exemple, qu’ils ont conçue et défendue: eh bien, c’est la faute des autres, jamais la leur. Mais je pense que vous comprendrez vite ce que je veux dire…
   
   
4. Si j’étais vous, je m’entourerais d’ailleurs d’un comité de sages, d’une équipe d’experts indépendants. Elle serait notamment composée de gens qui connaissent parfaitement bien les résultats de la recherche en éducation, de philosophes (pas moi, je ne suis absolument pas partant: je tiens à rester le grand indésirable), de spécialistes des sciences cognitives, d’enseignants réputés, de spécialistes des disciplines enseignées à l’école. Une vingtaine de personnes environ, guère plus. Leur mission: assurer que les décisions prises sont fondées sur une idée la plus claire possible de ce qu’on veut accomplir et qu’elles reposent sur des données probantes. Avec eux, je lancerais trois chantiers.
   

Et bien non ce n'est ni en France ni pour NVB !
C'est un billet de Normand Baillairgeon, au Québec, contrée que je pensais immunisée contre nos dérives, avec des pratiques comme l'enseignement explicite / direct qui me semblait là-bas plus développé, ou le projet Follow Through aux USA voisins.

Lien vers le billet :
http://voir.ca/chroniques/prise-de-tete/2015/03/03/memo-a-francois-blais-ministre-de-leducation/

urbancyclist a écrit:
C'est un billet de Normand Baillairgeon, au Québec, contrée que je pensais immunisée contre nos dérives, avec des pratiques comme l'enseignement explicite / direct qui me semblait là-bas plus développé, ou le projet Follow Through aux USA voisins.

Lien vers le billet :
http://voir.ca/chroniques/prise-de-tete/2015/03/03/memo-a-francois-blais-ministre-de-leducation/

Bien au contraire, le Québec a mis en place une réforme de type pédagogiste, critiquée par Baillargeon d'ailleurs.

Carnyx a écrit:Le retour des châteaux-forts en carton n'a pas l'air de motiver les collègues.

Dans mon collège je sens que la mise en place va être difficile. Ceux qui ont connu les IDD en gardent le souvenir d'un truc sympa mais pédagogiquement très peu efficace. Ceux-là n'ont pas envie de remettre le couvert. Et puis il y a les collègues, peu nombreux mais il y en a, avec qui personne ne voudra travailler.

ylm a écrit:

Carnyx a écrit:Le retour des châteaux-forts en carton n'a pas l'air de motiver les collègues.

Dans mon collège je sens que la mise en place va être difficile. Ceux qui ont connu les IDD en gardent le souvenir d'un truc sympa mais pédagogiquement très peu efficace. Ceux-là n'ont pas envie de remettre le couvert. Et puis il y a les collègues, peu nombreux mais il y en a, avec qui personne ne voudra travailler.

Cela va être difficile partout (il nous manquait une usine à gaz pour être pleinement épanouis). D'abord parce que je pense que le bouzin va rester volontairement flou afin que (je cause comme les instances) l'on puisse s'en "emparer" différemment selon les logiques d'établissement (c'est moche hein) et surtout parce que le ministère lui-même ne sait pas clairement où il va. La seule volonté non affichée mais bien décelable semble être la suppression d'horaires disciplinaires pour gérer le personnel à flux tendu. Pour le reste, cela va être un bordel invraisemblable comme pour le socle et tout le monde va naviguer à vue (avec de plus ou moins bonnes surprises selon la nature des CDE).
Et bien évidemment, tout le monde y va de son couplet (je suis la première à le faire) : "je ne veux pas de projet ni de collègue imposés" car nous avons tous en tête une bête noire avec qui nous ne supporterions de voisiner plus de 20 minutes. Mais j'ai une autre crainte, le fait que l'ambiance pourrisse drastiquement lorsqu'on se rendra compte que le collègue avec qui l'on échangeait sur les derniers bouquins lus ou la dernière connerie des 4eZ ne bosse absolument pas de la même façon et que l'on en viendra à se mettre copieusement sur la tronche au sujet des EPI alors que l'on s'entendait relativement bien auparavant.

Asha Kraken a écrit:on se rendra compte que le collègue avec qui l'on échangeait sur les derniers bouquins lus ou la dernière connerie des 4eZ ne bosse absolument pas de la même façon et que l'on en viendra à se mettre copieusement sur la tronche au sujet des EPI alors que l'on s'entendait relativement bien auparavant.

Vous allez rire (ou pas), mais déjà pour les oraux d'HDA, j'ai des demandes de "surtout pas avec tel collègue, s'il vous plaît, ça m'ennuie de devoir vous le demander, mais vraiment ça m'arrangerait" , alors pour les EPI, ça promet des choses intéressantes.

Certains auront sûrement leurs EPI têtes. :lol:

Au fait, vous croyez qu'on pourra convertir les voyages scolaires en EPI? Parce que là, niveau interdisciplinarité, on est au top sur ce genre de projets.
Chiche, on va voir nos cde et on leur dit "Une semaine de voyage scolaire EPI c'est tout, j'aurai fait mon quota d'interdisciplinarité.".

En maths, on pourra étudier le triangle rectangle en EPI thagore ? Calculer la circonférence des cercles à l'aide d'EPI ? En SVT, on va étudier les volcans en EPI-ton de la fournaise ? Va-t-on étudier la musique en EPI-ano ? Les  arts plastiques en EPI-casso ? L'anglais en apple EPI ? L'italien en EPI-randello ?

ycombe a écrit:En maths, on pourra étudier  le triangle rectangle  en EPI thagore ? Calculer la circonférence des cercles à l'aide d'EPI ? En SVT, on va étudier les volcans en EPI-ton de la fournaise ? Va-t-on étudier la musique en EPI-ano ? Les  arts plastiques en EPI-casso ? L'anglais en apple EPI ? L'italien en EPI-randello ?

Et avec les tablettes, ce sera en plus du e-piano.

Tout en un !

"Approche par compétences, nouveau référentiel croisant les disciplines, appui aux fondamentaux : les piliers du Renouveau pédagogique québécois ont-ils amélioré les résultats scolaires ? Une étude dirigée par Simon Larose et Stéphane Duchène de l'Université de Montréal rend un verdict sévère pour la réforme."

http://www.cafepedagogique.net/lexpresso/Pages/2015/02/05022015Article635587161256499771.aspx

kero a écrit:

ycombe a écrit:En maths, on pourra étudier  le triangle rectangle  en EPI thagore ? Calculer la circonférence des cercles à l'aide d'EPI ? En SVT, on va étudier les volcans en EPI-ton de la fournaise ? Va-t-on étudier la musique en EPI-ano ? Les  arts plastiques en EPI-casso ? L'anglais en apple EPI ? L'italien en EPI-randello ?

Et avec les tablettes, ce sera en plus du e-piano.

Tout en un !

Bref tout ça sent surtout le EPI-peau.

Cette vieille video m'est revenue à la mémoire suite à l'annonce de la réforme:

L'extrait que je cherchais sur le latin:
https://www.youtube.com/watch?v=IeIXRUUwZGY&t=284

Mais ce sera prêt pour la rentrée 2015? Les heures sont déjà attribuées il me semble..

Mise en place en 2016.

D'ici là...

roxanne a écrit:D'ici là...

On aura changé de ministre ????????????????????????????

Ben, Hollande va dégager en 2017, certainement...Faut faire le dos rond ou arranger à notre sauce.