- BlackMailExpert
Cripure a écrit:Mettre en fiches, par exemple, je ne sais pas ce que c'est je n'ai jamais pu faire ça. Et alors ? Que retenir ? Mais vous verrez, ce qui vous frappe, vous le retiendrez.
Jamais fait de fiches non plus, je prends des notes directement sur mes livres .
- User5899Demi-dieu
Un livre tous les trois jours entre le Bac et le Capes, ça permet d'avoir une bonne base de tri, ce qui permet le qualitatif.Parménide a écrit:il y a un minimum vital pour le concours, mais qu'après, la réalité du métier appelle par définition à une extension du savoir...
Mais c'est tellement vaste ! On ne peut pas faire autrement que faire des choix et donner la priorité au qualitatif sur le quantitatif.
- User5899Demi-dieu
C'est gentil, mais je ne suis pas de la première jeunessedandelion a écrit:La bonne question serait 'vous aimeriez qu'ils deviennent profs de lettres?', comme cela on serait certain de pouvoir répondre par la négative. Je ne suis pas certaine que tous les enseignants de lettres aient votre culture. J'en ai même rencontré qui n'avaient pas la mienne, c'est direCripure a écrit:Et il ne vous vient pas à l'esprit que si le programme de terminale et celui du CAPES sont identiques, l'esprit de l'approche a de fortes probabilités d'être très différent ? Moi aussi, je connais de prétendus lettreux qui n'ont rien lu d'antérieur à Musso, à part les LagMich. Vous croyez qu'ils deviennent profs de lettres ?Parménide a écrit:Il y a 8 ans, à la fac, j'ai rencontré des personnes qui préparaient aussi les concours de philo, et qui me disaient que les manuels de terminale c'était ce qu'il y a de mieux pour travailler les grands textes. Et ça me semblait d'une logique imparable dans la mesure où précisément le programme du capes coïncide avec celui de terminale.
En revanche, entre le Bac et l'agreg, j'ai lu énormément. Sans tout digérer, évidemment, mais énormément. Comment faire autrement ?
- OudemiaBon génie
Une journée ailleurs, une huitaine de pages à lire, et une fois lues j’en ai sélectionné des passages essentiels :
Parménide, 10h18, p. 21
-Une forme d'introversion assez extrême me caractérise : j'ai une vie intérieure d'un telle richesse que je ne sens pas la nécessité de m'ouvrir sur le monde extérieur pour me sentir exister, le plus souvent. Ce qui fait que souvent je reste instinctivement indifférent à l'évolution du monde. J'arrive à vivre dans une sorte d'autarcie. Le problème c'est qu'après, ça entre en contradiction avec les exigences de la vie sociale. Et justement, comme j'aime la philo et que j'ai envie d'enseigner je compte sur l'enseignement pour progresser en matière d'adaptation au monde et d'intelligence sociale. Et de communication aussi
-J'ai certaines difficultés dans le rapport au monde , notamment au monde contemporain : difficultés à comprendre les nouvelles technologies, difficultés avec tous les aspects dits sociaux : domaines politique, économique, administratif, etc...
-Il y a des choses que je ne PEUX PAS retenir et/ou que JE NE PEUX PAS comprendre car j'y reste hermétique par nature on dirait. C'est même pas que ça m'intéresse pas, c'est juste que le courant ne passe pas avec certaines choses. Je pense particulièrement au fonctionnement économique et administratif des structures du monde contemporain. Et comme je ne comprends pas ces choses, souvent je verse dans le scepticisme le plus total par rapport à elles, en me disant que toutes les interprétations sont possibles...
-Je souffre probablement d'une forme de dyscalculie : beaucoup de mal avec les chiffres, grandes difficultés pour la calcul mental, etc...
-Je me demande si je n'ai pas un problème d'ordre cognitif général : il y a des périodes où mes capacités disjonctent et sombrent totalement j'ai l'impression. Je bute sur des choses extrêmement simples, parfois. Combien de fois ça m'est arrivé au cours d'une lecture (philosophique ou de n'importe quel type) de lire et relire à l'infini un passage donné car je crois voir une faute de syntaxe, ou que je ne comprends pas la logique de l'idée avancée... Pareil quand je regarde un film. J'ai du mal à suivre l'histoire, je passe à coté de choses évidentes. Comme si parfois ma lucidité était altérée. J'en suis à me demander si je ne devrais pas consulter un neurologue, parfois !
En même temps, je suis parfois capable d'intuitions que beaucoup de gens n'auraient pas, ou de performances inexpliquées. Par exemple j'ai jamais compris comment j'ai pu avoir 18 à l'écrit du bac de lettres en première et 19 en espagnol renforcé au bac en terminale...
Et puis j'ai le paradoxe d'être très attaché à des procédures, des règles, tout en ne tenant pas compte des méthodes dans le passage à l'action à cause de mon mental anarchique et de son hyperactivité. Et mon coté anarchique fait que j'ai tendance à commencer plein de choses et n'en finir aucune. C'est le cas des lectures, naturellement.
Donc voilà, il y a un ensemble de traits qui font que je dois trouver des méthodes et des stratégies pour devenir efficace dans un ensemble de domaines. Et ne plus passer pour un philosophe situé dans les hautes sphères et dont on pense qu'il a du mal à traverser une rue. Je caricature mais c'est l'idée.
Ronin, 10h25, p.21
Tu viens exactement de dire ce qu'il faudra dire lors de ta première séance chez le psy. Et je ne me moque pas. Tu viens de démontrer que tu as urgemment besoin d'une aide extérieure. Franchement, vraiment et vite.
PS: je ne suis pas moqueur, je bosse en psychiatrie.
Gryphe, 14h53, p.25
La solution est là, évidente, juste sous tes yeux.
Tu imprimes le texte écrit ce matin. Lundi matin, tu vas voir ton médecin généraliste. Tu le lui montres. Tu lui dis que sur le forum de profs que tu fréquentes, tout le monde te dit depuis des mois qu'il faut que tu te fasses aider. Tu dis à ton médecin que tu n'y es pas vraiment prêt mais qu'après tout, qui ne risque rien n'a rien. Tu lui demandes une ordonnance pour te diriger vers un confrère de ta-ville et tu prends rendez-vous sur le champ.
Ensuite, tu sors faire une grande promenade.
Enfin, comme tout cela t'aura épuisé (et je peux le comprendre), tu lis le Gorgias d'une traite sans prendre de notes et sans réfléchir, juste pour te vider la tête.
Lundi soir, tu viens nous raconter tout ça sur ce fil. Et les pros pourront alors parler du Gorgias avec toi.
Voilà, ce que Gryphe recommandait je l’ai fait, pour ce qui est de recopier, à toi de jouer maintenant, et de suivre aussi le conseil de Ronin.
J’ajoute que je craignais les révélations sur ton physique ( nabot, bancroche ?), ben non, tu es normal, mais ton entourage est bien maladroit !
J'aimerais t'aider, je ne suis pas la seule, mais il n'est pire sourd...
Parménide, 10h18, p. 21
-Une forme d'introversion assez extrême me caractérise : j'ai une vie intérieure d'un telle richesse que je ne sens pas la nécessité de m'ouvrir sur le monde extérieur pour me sentir exister, le plus souvent. Ce qui fait que souvent je reste instinctivement indifférent à l'évolution du monde. J'arrive à vivre dans une sorte d'autarcie. Le problème c'est qu'après, ça entre en contradiction avec les exigences de la vie sociale. Et justement, comme j'aime la philo et que j'ai envie d'enseigner je compte sur l'enseignement pour progresser en matière d'adaptation au monde et d'intelligence sociale. Et de communication aussi
-J'ai certaines difficultés dans le rapport au monde , notamment au monde contemporain : difficultés à comprendre les nouvelles technologies, difficultés avec tous les aspects dits sociaux : domaines politique, économique, administratif, etc...
-Il y a des choses que je ne PEUX PAS retenir et/ou que JE NE PEUX PAS comprendre car j'y reste hermétique par nature on dirait. C'est même pas que ça m'intéresse pas, c'est juste que le courant ne passe pas avec certaines choses. Je pense particulièrement au fonctionnement économique et administratif des structures du monde contemporain. Et comme je ne comprends pas ces choses, souvent je verse dans le scepticisme le plus total par rapport à elles, en me disant que toutes les interprétations sont possibles...
-Je souffre probablement d'une forme de dyscalculie : beaucoup de mal avec les chiffres, grandes difficultés pour la calcul mental, etc...
-Je me demande si je n'ai pas un problème d'ordre cognitif général : il y a des périodes où mes capacités disjonctent et sombrent totalement j'ai l'impression. Je bute sur des choses extrêmement simples, parfois. Combien de fois ça m'est arrivé au cours d'une lecture (philosophique ou de n'importe quel type) de lire et relire à l'infini un passage donné car je crois voir une faute de syntaxe, ou que je ne comprends pas la logique de l'idée avancée... Pareil quand je regarde un film. J'ai du mal à suivre l'histoire, je passe à coté de choses évidentes. Comme si parfois ma lucidité était altérée. J'en suis à me demander si je ne devrais pas consulter un neurologue, parfois !
En même temps, je suis parfois capable d'intuitions que beaucoup de gens n'auraient pas, ou de performances inexpliquées. Par exemple j'ai jamais compris comment j'ai pu avoir 18 à l'écrit du bac de lettres en première et 19 en espagnol renforcé au bac en terminale...
Et puis j'ai le paradoxe d'être très attaché à des procédures, des règles, tout en ne tenant pas compte des méthodes dans le passage à l'action à cause de mon mental anarchique et de son hyperactivité. Et mon coté anarchique fait que j'ai tendance à commencer plein de choses et n'en finir aucune. C'est le cas des lectures, naturellement.
Donc voilà, il y a un ensemble de traits qui font que je dois trouver des méthodes et des stratégies pour devenir efficace dans un ensemble de domaines. Et ne plus passer pour un philosophe situé dans les hautes sphères et dont on pense qu'il a du mal à traverser une rue. Je caricature mais c'est l'idée.
Ronin, 10h25, p.21
Tu viens exactement de dire ce qu'il faudra dire lors de ta première séance chez le psy. Et je ne me moque pas. Tu viens de démontrer que tu as urgemment besoin d'une aide extérieure. Franchement, vraiment et vite.
PS: je ne suis pas moqueur, je bosse en psychiatrie.
Gryphe, 14h53, p.25
La solution est là, évidente, juste sous tes yeux.
Tu imprimes le texte écrit ce matin. Lundi matin, tu vas voir ton médecin généraliste. Tu le lui montres. Tu lui dis que sur le forum de profs que tu fréquentes, tout le monde te dit depuis des mois qu'il faut que tu te fasses aider. Tu dis à ton médecin que tu n'y es pas vraiment prêt mais qu'après tout, qui ne risque rien n'a rien. Tu lui demandes une ordonnance pour te diriger vers un confrère de ta-ville et tu prends rendez-vous sur le champ.
Ensuite, tu sors faire une grande promenade.
Enfin, comme tout cela t'aura épuisé (et je peux le comprendre), tu lis le Gorgias d'une traite sans prendre de notes et sans réfléchir, juste pour te vider la tête.
Lundi soir, tu viens nous raconter tout ça sur ce fil. Et les pros pourront alors parler du Gorgias avec toi.
Voilà, ce que Gryphe recommandait je l’ai fait, pour ce qui est de recopier, à toi de jouer maintenant, et de suivre aussi le conseil de Ronin.
J’ajoute que je craignais les révélations sur ton physique ( nabot, bancroche ?), ben non, tu es normal, mais ton entourage est bien maladroit !
J'aimerais t'aider, je ne suis pas la seule, mais il n'est pire sourd...
- ParménideNeoprof expérimenté
Si en plus d'un problème de méthode, il devait y avoir un réel problème de mémoire, ça expliquerait que j'ai jamais pu être efficace sur le long terme.
Mais tous ceux qui disent n'avoir jamais fait de fiches, je me demande par où ils sont passés. Encore que, l'absence de fiches n'implique obligatoirement l'absence de notes
Mais tous ceux qui disent n'avoir jamais fait de fiches, je me demande par où ils sont passés. Encore que, l'absence de fiches n'implique obligatoirement l'absence de notes
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"Les paroles essentielles sont des actions qui se produisent en ces instants décisifs où l'éclair d'une illumination splendide traverse la totalité d'un monde", Martin Heidegger, "Schelling", (semestre d'été 1936)
"Et d'une brûlure d'ail naitra peut-être un soir l'étincelle du génie", Saint-John Perse, "Sécheresse" (1974)
"Il avait dit cela d'un air fatigué et royal", Franz-Olivier Giesbert, "Le vieil homme et la mort" (1996)
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https://www.babelio.com/monprofil.php
- GrypheMédiateur
Je fais très peu de fiches mais gribouille beaucoup dans les livres.Parménide a écrit:Mais tous ceux qui disent n'avoir jamais fait de fiches, je me demande par où ils sont passés.
En attente de ton MP pour ta stratégie.
- doubledeckerSage
Là maintenant parmenide, après tout ces pages, il me semble vraiment que le temps est plus qu amplement venu de fermer votre navigateur et d'ouvrir un bouquin. Arrêtez de tergiverser à la fin, de vous demander comment font tels ou tels. Au bout d'un moment il faut se confronter à la réalité. Parce que comme serge, cri pure, gryphe ou d'autresolution, je trouve aussi que ce fil commence Et c'est un euphémisme à prendre une tournure plus qu inquiétante.
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If you're not failing every now and again it's a sign you're not doing anything very innovative (Woody Allen)
La boutique de LolaDragibus : des petites choses futiles et inutiles pour embellir la vie (p'tites bricoles en tissu, papier, crochet....) : venez y jeter un oeil 😊
- dandelionVénérable
Pareil. Ni fiches, ni plans détaillés. J'ai toujours rédigé très vite et je suis toujours partie (bien) avant la fin des épreuves. Il n'y a pas de règles: l'important c'est de trouver ce qui nous convient, et, si on ne trouve pas, de passer à autre chose. Si j'avais cherché une méthode qui me permette de gagner un concours de saut à la perche, je n'aurais pas trouvé.BlackMail a écrit:Cripure a écrit:Mettre en fiches, par exemple, je ne sais pas ce que c'est je n'ai jamais pu faire ça. Et alors ? Que retenir ? Mais vous verrez, ce qui vous frappe, vous le retiendrez.
Jamais fait de fiches non plus, je prends des notes directement sur mes livres .
@Parménide, te dire que tu pourrais faire autre chose serait en tout cas certainement libérateur. Je connais plusieurs personnes qui ont renoncé à l'enseignement après trois échecs au Capes, et qui, après des moments difficiles, ont trouvé un travail qui les rend heureuses. Avec le recul, aucune ne regrette de n'être pas devenue enseignant. Tu es jeune, tu es cultivé: que tu aies ton Capes ou non, tu auras la possibilité de t'épanouir. L'optimisme est l'option raisonnable ici.
@Cripure: pour ce qui est de la jeunesse, on m'a dit récemment pour me souhaiter mon anniversaire que j'étais maintenant 'du mauvais côté de la pente'. Je compatis, même si pour celui qui lit, en effet, la pente ne peut être que continuellement ascendante.
- HesteNiveau 9
Parménide a écrit:il devait y avoir un réel problème de mémoire, ça expliquerait que j'ai jamais pu être efficace sur le long terme.
La mémoire est un muscle si tu ne l'as jamais entraîné, il est normal que tu es des difficultés pour apprendre et retenir les choses. La seule chose pour améliorer ça c'est de bosser, et bosser encore, relire et relire encore, répéter et répéter, apprendre c'est difficile.
- ParménideNeoprof expérimenté
Gryphe: je t'écris demain sans faute.
L'incapacité à apprendre et à retenir ou même tout simplement à sélectionner m'a écoeuré de cette discipline durant des années Si bien qu'aujourd'hui je dois sérieusement m'interroger sur l'éventualité de problèmes cognitifs, voire neurologiques. Certains signes chez moi pourraient d'ailleurs aller dans ce sens.
Le travail des connaissances en philosophie est vraiment quelque chose de cumulatif. Un auteur ou une notion laissés de côté sans être vus pendant longtemps et le vide s'installe.
Je vais essayer d'arrêter une stratégie définitive qui associera avant tout œuvres et extraits. Ce sera sans doute le moins catastrophique pour moi.
Après, c'est quand même embêtant de ne pas savoir quel statut donner à la stratégie par notions, et à tout ce qui est lexiques, encyclopédies, textes introductifs...
Enfin, il va falloir que je sache, car il y a la un flou total, si la façon de travailler les textes pour les mémoriser est la même que celle pour commenter les textes pour lesquels on rend un travail écrit. Enfin, il faudrait déjà que je connaisse celle ci...puisque 8 ans après, le mystère n'est toujours pas résolu
Heste a écrit:Parménide a écrit:il devait y avoir un réel problème de mémoire, ça expliquerait que j'ai jamais pu être efficace sur le long terme.
La mémoire est un muscle si tu ne l'as jamais entraîné, il est normal que tu es des difficultés pour apprendre et retenir les choses. La seule chose pour améliorer ça c'est de bosser, et bosser encore, relire et relire encore, répéter et répéter, apprendre c'est difficile.
L'incapacité à apprendre et à retenir ou même tout simplement à sélectionner m'a écoeuré de cette discipline durant des années Si bien qu'aujourd'hui je dois sérieusement m'interroger sur l'éventualité de problèmes cognitifs, voire neurologiques. Certains signes chez moi pourraient d'ailleurs aller dans ce sens.
Le travail des connaissances en philosophie est vraiment quelque chose de cumulatif. Un auteur ou une notion laissés de côté sans être vus pendant longtemps et le vide s'installe.
Je vais essayer d'arrêter une stratégie définitive qui associera avant tout œuvres et extraits. Ce sera sans doute le moins catastrophique pour moi.
Après, c'est quand même embêtant de ne pas savoir quel statut donner à la stratégie par notions, et à tout ce qui est lexiques, encyclopédies, textes introductifs...
Enfin, il va falloir que je sache, car il y a la un flou total, si la façon de travailler les textes pour les mémoriser est la même que celle pour commenter les textes pour lesquels on rend un travail écrit. Enfin, il faudrait déjà que je connaisse celle ci...puisque 8 ans après, le mystère n'est toujours pas résolu
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"Les paroles essentielles sont des actions qui se produisent en ces instants décisifs où l'éclair d'une illumination splendide traverse la totalité d'un monde", Martin Heidegger, "Schelling", (semestre d'été 1936)
"Et d'une brûlure d'ail naitra peut-être un soir l'étincelle du génie", Saint-John Perse, "Sécheresse" (1974)
"Il avait dit cela d'un air fatigué et royal", Franz-Olivier Giesbert, "Le vieil homme et la mort" (1996)
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- keroGrand sage
Parménide a écrit:Mais je vais partir avec des désavantages à cause de ma maigreur et du fait que je fais à peine un peu plus de 1,70 m. Mais c'est pas devant le jury que ça risque d'avoir des conséquences fâcheuses, mais plutôt devant les élèves.
:shock:
C'est ça qui t'inquiète, physiquement parlant ?
Bon, alors écoute. Toi et moi, on a manifestement précisément la même quantité de cm en hauteur et en largeur. Et crois-moi, mais alors c'est vraiment sans aucune espèce d'importance (pour info, j'ai fait du collège, du lycée, de la fac, en coin tranquille et en coin sensible).
L'autorité n'a rien à voir avec le physique. Elle a à voir avec ce qu'on dégage.
L'an dernier j'étais dans un collège assez difficile à Saint-Denis. "Le" professeur le plus respecté était un petit bout de femme qui faisait deux têtes de moins que moi (c'est dire ). T'avais des élèves énormes face à elle qui ne branchaient pas lorsqu'elle était là, alors qu'ils n'hésitaient pas à rentrer dedans à beaucoup, beaucoup, beaucoup d'autres personnes. Parce qu'elle avait les méthodes, parce qu'elle avait le caractère, parce qu'elle avait ce petit sourire assuré en toute situation.
- DimkaVénérable
T’es encore en train de te chercher des problèmes ou des excuses, au lieu de juste essayer de te mettre au boulot, en l’occurrence lire, lire, lire et lire encore, te mettre dans une disposition au travail, concentrer ton esprit quasi-exclusivement sur ton concours.Parménide a écrit:Si en plus d'un problème de méthode, il devait y avoir un réel problème de mémoire, ça expliquerait que j'ai jamais pu être efficace sur le long terme.
C’est trop simple, de te dire que tu n’as jamais pu être efficace sur le long terme parce que tu ne t’y es jamais vraiment mis à fond et comme il faut, sur ledit long terme ?
C’est pas forcément une question de concentration pure à court terme (moi aussi, mon esprit papillonne facilement) mais plutôt au sens large : si t’es dans une BU de l’ouverture à la fermeture, et que le soir tu reprends un bouquin de philo, si la plus grande distraction à ta disposition est d’aller te chercher un café, si tu ne passes pas du temps à lire et à écrire dans des forums, à consulter des médias en ligne, etc., ton esprit papillonnant, il se fait ses petites pauses tranquillou, mais il ne passe pas à autre chose (il ne se concentre pas sur autre chose). Et du coup, quand tu passes un an, tes journées le nez dans ton concours au point d’en bouffer et d’en rêver, quand tu commences à te demander s’il vaut mieux faire une liste de courses chronologique ou thématique… ton cerveau imprime, et se plie à ce qu’on lui demande. Sauf problème neurologique, mais ça, pour s’en rendre compte, il faut déjà avoir tenté, et pas postuler un problème neurologique pour ne même pas essayer.
Je t’ai proposé une méthode ultra-détaillée, plus haut : https://www.neoprofs.org/t86068p460-le-capes-de-philosophie-et-moi-bilan#2904385 et d’autres t’ont donné d’autres méthodes qui peuvent peut-être te sembler plus adaptées à ta façon d’être. Avant de supposer que ça va pas être efficace, faut essayer, et pas un jour ou deux : une préparation, ça dure un an. Mais déjà, si tu passais un mois à te mettre à fond dans ton concours, je pense qu’au terme de ce délai, tu pourrais te retourner et mesurer le chemin parcouru.
Quand tu lis un livre, sur le moment, tu ne vois pas consciemment ce que tu en retires, ce que tu en retiens. Par contre, quand tu as lu cent livres dans l’année, tu vois bien que tu fais plein de liens, que des idées remontent et souvent au moment opportun, et ah oui, dans tel bouquin, il disait ça, ça colle avec ça, mais ça contredit ceci, etc. etc. Et paf, en dix secondes, tu viens de refaire émerger plein de trucs utilisables, parce que tu as fait des liens entre ce que tu as lu, que ça s’est fixé comme ça dans ta mémoire.
Et souvent, plus tu en sais, plus ton réseau de connaissance est dense, plus c’est facile de retenir de nouvelles connaissances, parce que tu peux les lier à plein de choses que tu as déjà en tête, les nouvelles connaissances s’imbriquent toutes seules.
Il suffit juste de lire en s’accrochant pour comprendre, lire en étant concentré sur sa lecture : avoir compris un cheminement, une idée, une logique, c’est déjà l’avoir presque retenu. Les connaissances se fixent là-dessus. Les fiches et la lecture de manuels universitaires, le découpage artificiel en notion, tout ça, c’est simplement une sorte de béquille pour orienter la concentration sur tels ou tels aspects de l’œuvre, pour organiser les choses, pour les trier de façon utile par rapport aux demandes du concours, et pour pré-établir des liens. La mémoire a besoin d’espace, d’ampleur pour s’accrocher, c’est pour ça que quand tu lis des extraits, des condensés, ça ne marche pas : si tu lis une œuvre, ton esprit sélectionne − du coup ce qu’il faut −, et si tu lis un recueil d’extraits… ton esprit sélectionne aussi, et d’autant plus que l’aspect zapping empêche de plonger dedans, il n’y a pas l’ampleur nécessaire pour que l’esprit soit à l’aise.
Tu n’es plus au collège, on ne te demande pas d’apprendre des listes par cœur, ni de réciter, mais d’avoir un mix de compréhension/mémoire/réflexion.
Je pense que ça dépend des personnes, des caractères, des façons de travailler. Je crois qu’un ensemble de fiches n’est pas la totalité du savoir à avoir dans la tête (sinon, des éditeurs vendraient des manuels de fiches toutes faites pour les concours), mais une façon de réactiver la mémoire, de faire remonter à la conscience tous les trucs qu’on a vus et qui sont liés par un mot clef. Il me semble que c’est pour cela que les gens relisent leurs fiches dans la dernière ligne droite, il s’agit de ramener à la conscience un maximum de choses pour s’assurer de leur disponibilité. Et éventuellement pour que le cerveau réactive des liens qui lui auraient échappés (j’ai vu A en septembre, B en mars, en relisant ma fiche A et ma fiche B en avril, je me rends compte que ces deux notions ont tel lien entre elles). Des gens ont d’autres façons de réactiver leur mémoire.Parménide a écrit:Mais tous ceux qui disent n'avoir jamais fait de fiches, je me demande par où ils sont passés. Encore que, l'absence de fiches n'implique obligatoirement l'absence de notes
_________________
- Spoiler:
- ParménideNeoprof expérimenté
Dimka : merci beaucoup !
Je bloque sur le fait que je suis dans l'incapacité de faire confiance en ma mémoire. C'est terrible de se laisser aller à tout recopier. L'idéal ce serait, après avoir lu une page de quoi que ce soit, se forcer à en noter trois lignes pas plus. Mais c'est quasi impossible pour moi.
Que je lise une histoire de la philo, les méditations métaphysiques, la philo de A à Z, un ouvrage consacré à une notion, une encyclopédie, ou n'importe quoi, le problème de méthode reste le même, pour moi. C'est en ce qui concerne les extraits que je suis un peu moins inefficace, mais c'est tout.
De toute façon, la réalité est encore bien pire que le portrait que je brosse depuis des mois. Parce qu'en plus de pas avoir de méthode, et d'avoir éventuellement des problèmes d'ordre cognitif, voire encore plus, je n'ai jamais été en mesure de faire le travail dont je récolterais les fruits aujourd'hui. Je n'ai jamais eu le temps ni les opportunités. Puisque :
-En terminale j'ai préparé le bac
-En hypokhâgne j'ai travaillé ce qu'on nous donnait en hypokhâgne
-En khâgne j'ai travaillé pour l'ENS
-En L3 j'ai travaillé la licence, et ce d'autant plus que c'est une année assez lourde , où pas mal de gens se font piéger d'ailleurs, en ne travaillant pas suffisamment, et du coup ne valident pas l'année.
-En M1, bien qu'officiellement préparant le capes, j'ai privilégié à fond le M1
-En M2, bien qu'officiellement préparant le capes, j'ai privilégié à fond le M2
Je bloque sur le fait que je suis dans l'incapacité de faire confiance en ma mémoire. C'est terrible de se laisser aller à tout recopier. L'idéal ce serait, après avoir lu une page de quoi que ce soit, se forcer à en noter trois lignes pas plus. Mais c'est quasi impossible pour moi.
Que je lise une histoire de la philo, les méditations métaphysiques, la philo de A à Z, un ouvrage consacré à une notion, une encyclopédie, ou n'importe quoi, le problème de méthode reste le même, pour moi. C'est en ce qui concerne les extraits que je suis un peu moins inefficace, mais c'est tout.
De toute façon, la réalité est encore bien pire que le portrait que je brosse depuis des mois. Parce qu'en plus de pas avoir de méthode, et d'avoir éventuellement des problèmes d'ordre cognitif, voire encore plus, je n'ai jamais été en mesure de faire le travail dont je récolterais les fruits aujourd'hui. Je n'ai jamais eu le temps ni les opportunités. Puisque :
-En terminale j'ai préparé le bac
-En hypokhâgne j'ai travaillé ce qu'on nous donnait en hypokhâgne
-En khâgne j'ai travaillé pour l'ENS
-En L3 j'ai travaillé la licence, et ce d'autant plus que c'est une année assez lourde , où pas mal de gens se font piéger d'ailleurs, en ne travaillant pas suffisamment, et du coup ne valident pas l'année.
-En M1, bien qu'officiellement préparant le capes, j'ai privilégié à fond le M1
-En M2, bien qu'officiellement préparant le capes, j'ai privilégié à fond le M2
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"Les paroles essentielles sont des actions qui se produisent en ces instants décisifs où l'éclair d'une illumination splendide traverse la totalité d'un monde", Martin Heidegger, "Schelling", (semestre d'été 1936)
"Et d'une brûlure d'ail naitra peut-être un soir l'étincelle du génie", Saint-John Perse, "Sécheresse" (1974)
"Il avait dit cela d'un air fatigué et royal", Franz-Olivier Giesbert, "Le vieil homme et la mort" (1996)
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- JennyMédiateur
Dimka a écrit:Je pense que ça dépend des personnes, des caractères, des façons de travailler. Je crois qu’un ensemble de fiches n’est pas la totalité du savoir à avoir dans la tête (sinon, des éditeurs vendraient des manuels de fiches toutes faites pour les concours), mais une façon de réactiver la mémoire, de faire remonter à la conscience tous les trucs qu’on a vus et qui sont liés par un mot clef. Il me semble que c’est pour cela que les gens relisent leurs fiches dans la dernière ligne droite, il s’agit de ramener à la conscience un maximum de choses pour s’assurer de leur disponibilité. Et éventuellement pour que le cerveau réactive des liens qui lui auraient échappés (j’ai vu A en septembre, B en mars, en relisant ma fiche A et ma fiche B en avril, je me rends compte que ces deux notions ont tel lien entre elles). Des gens ont d’autres façons de réactiver leur mémoire.
Pour moi, faire la fiche moi même est une manière d'apprendre et je relis certaines avant le concours pour rafraîchir ma mémoire. J'ai besoin de copier et de synthétiser pour retenir. Mais chacun fonctionne différemment...
- CatLeaBon génie
Je travaillais par fiches il y a 20 ans, quand j'étais plus jeune et que j'avais du temps devant moi pour le faire. Depuis que j'ai voulu me remettre à l'agreg, je me suis rendue compte que ça ne fonctionne plus. J'ai plus besoin de concret. Je travaille donc mes connaissances sur un sujet déjà tombé, je vérifie ce que je connais et j'approfondis ensuite avec les bouquins.
- supersosoSage
Pour ma part, je l'ai déjà dit, je ne fais pas de fiches en tant que telle mais je prends des notes pendant ma lecture des philosophes. Si je ne le fais pas, il ne m'en reste rien. Par contre, pour retenir et comprendre, il me semble indispensable de lire des œuvres en entier. Lire un paragraphe de Leibniz en dehors de la lecture du reste, ça ne mène à rien. Tu ne vas effectivement guère voir plus que ce que saura le très bon élève de terminale.... Mais en fait c'est le fait de lire en contexte qui va t'aider à comprendre, à faire des liens, etc... Du coup, ça se met en place petit à petit, par aller-retour parfois. Tu lis un paragraphe, tu en tires certaines choses, certaines te semblent sûres, d'autres moins, tu as des choses que tu ne comprends pas bien. Mais bon à un moment donné, tu n'avances pas plus, donc tu continues ta lecture. Du coup, ça vient enrichir ce que tu as déjà lu, parfois ça nécessite un retour en arrière, parfois non, ça ouvre d'autres questions, etc... C'est pour ça aussi qu'uen fois lu, si tu relis, tu ne verras pas les mêmes choses, tu auras encore d'autres questions, tu tisseras des liens qui t'avaient échappés à la première lecture, etc. Mais pour lire, faut que t'arrête un peu néoprofs .
- JennyMédiateur
D'autre part, on a souvent l'impression de ne rien retenir de certaines lectures, mais quand on est en train de travailler sur un sujet, ça ressurgit. Le problème, Parménide, c'est que tu restes sur cette impression sans persévérer alors que tout le monde te dit que c'est nécessaire.
- TristanaVénérable
(Excusez-moi si je fais des redites, mais c'est la première fois que j'interviens ici...)
Alors déjà : sors-toi de la tête que quiconque, à part toi-même, puisse être responsable de ton statut actuel.
J'ai le sentiment que tu as eu les chances suffisantes au départ (parents qui t'ont aidé pour tes études, qui t'aident peut-être encore aujourd'hui, choix de discipline à l'université totalement libre).
Partant de là, à moins d'avoir de vrais et gros problèmes de santé ou de finances, il n'y a aucune raison pour qu'un étudiant ne réussisse pas ses études et donc, à la finale, son concours. Mais vraiment, aucune. Et je le dis d'autant plus que comme toi j'ai perdu pas mal d'années à papillonner.
Mais le premier pas vers une nouvelle vie et vers une situation qui va évoluer, c'est d'admettre et d'accepter ta propre responsabilité dans tes échecs (et donc dans ta situation actuelle).
Le monde n'a probablement été ultra bienveillant à ton égard : ça tombe bien, c'est le lot de tout le monde. Mais tu as eu les mêmes chances que les autres. Strictement les mêmes. Ta personnalité "particulière", une fois encore, n'est pas une excuse suffisante.
Admets que tu as commis des erreurs, et tourne la page.
Rien n'est immuable. Rien n'est irrattrapable. Tu as perdu quelques années ? La belle affaire.
L'essentiel, maintenant, c'est de voir l'avenir. Laisse de côté le passé et concentre-toi sur ce qu'aujourd'hui et maintenant tu peux faire pour améliorer ta situation.
Tu as l'impression de n'avoir rien intégré.
C'est une impression.
Le cerveau est une machine complexe qui retient toujours des choses d'une lecture, même si on a le sentiment de n'avoir rien appris.
Il n'y a pas de méthode de lecture, et tu le sais très bien. Refuser d'avancer et de lire car tu n'as pas la "bonne méthode", c'est un simple moyen pour refuser d'avancer et de te mettre au travail.
Lis et prends des notes, comme tu peux. Tu en retiendras forcément quelque chose. Ce sera mieux que rien, crois-moi.
Personne n'est jamais prêt pour un concours. Jamais. Jamais.
S'il faut attendre d'être prêt, alors il faut attendre d'avoir 85 ans et d'avoir lu tous les livres (ou presque).
Ne vois pas un concours raté comme un échec : c'est un entraînement comme un autre, avec des notes et une possibilité d'explication quant à tes points faibles et tes points forts.
Maintenant que tout cela est dit, j'aimerais comprendre une ou deux choses.
Sur quoi portait ton mémoire de master ? Comment se fait-il que tu aies pu écrire un mémoire de philosophie sans lire un seul ouvrage philosophique ? Avais-tu une bibliographie ? Si oui, peux-tu nous montrer à quoi elle ressemblait ?
As-tu vraiment envie d'enseigner ? Et si oui, pourquoi ne t'inscris-tu pas au rectorat pour devenir contractuel ? Cela te permettra de te familiariser avec l'enseignement et de savoir si, oui ou non, tu es capable / tu as envie d'en faire ton métier.
N'y a-t-il pas pour toi d'autres possibilités pour l'avenir ? N'y a-t-il pas d'autres concours qui pourraient t'intéresser, ou des postes dans l'administration auxquels tu pourrais postuler ?
Parménide a écrit:Je n'ai jamais demandé qu'on me plaigne ! De même que je n'ai jamais dit qu'on m'avait persécuté à dessein. J'ai juste dit que certaines personnes avaient commis des fautes, tout comme moi.
Alors déjà : sors-toi de la tête que quiconque, à part toi-même, puisse être responsable de ton statut actuel.
J'ai le sentiment que tu as eu les chances suffisantes au départ (parents qui t'ont aidé pour tes études, qui t'aident peut-être encore aujourd'hui, choix de discipline à l'université totalement libre).
Partant de là, à moins d'avoir de vrais et gros problèmes de santé ou de finances, il n'y a aucune raison pour qu'un étudiant ne réussisse pas ses études et donc, à la finale, son concours. Mais vraiment, aucune. Et je le dis d'autant plus que comme toi j'ai perdu pas mal d'années à papillonner.
Mais le premier pas vers une nouvelle vie et vers une situation qui va évoluer, c'est d'admettre et d'accepter ta propre responsabilité dans tes échecs (et donc dans ta situation actuelle).
Le monde n'a probablement été ultra bienveillant à ton égard : ça tombe bien, c'est le lot de tout le monde. Mais tu as eu les mêmes chances que les autres. Strictement les mêmes. Ta personnalité "particulière", une fois encore, n'est pas une excuse suffisante.
Admets que tu as commis des erreurs, et tourne la page.
Rien n'est immuable. Rien n'est irrattrapable. Tu as perdu quelques années ? La belle affaire.
L'essentiel, maintenant, c'est de voir l'avenir. Laisse de côté le passé et concentre-toi sur ce qu'aujourd'hui et maintenant tu peux faire pour améliorer ta situation.
Parménide a écrit:1) Je m'inquiète pour la méthode : d'accord c'est en voie de résolution mais ça m'inquiète, et après les années vécues dans mon labyrinthe philosophique, c'est normal. Si je lis le Gorgias, en prenant des notes de la mauvaise façon (ou même en n'en prenant pas) et qu'ensuite je passe à l'éthique à Nicomaque , en ayant l'impression de n'avoir rien intégré du Gorgias, c'est pour moi quelque chose d'insupportable.
Tu as l'impression de n'avoir rien intégré.
C'est une impression.
Le cerveau est une machine complexe qui retient toujours des choses d'une lecture, même si on a le sentiment de n'avoir rien appris.
Il n'y a pas de méthode de lecture, et tu le sais très bien. Refuser d'avancer et de lire car tu n'as pas la "bonne méthode", c'est un simple moyen pour refuser d'avancer et de te mettre au travail.
Lis et prends des notes, comme tu peux. Tu en retiendras forcément quelque chose. Ce sera mieux que rien, crois-moi.
Parménide a écrit:2) Je m'inquiète de savoir quand je vais passer le concours la prochaine fois. Et je redoute d'échouer. Car je n'ai pas envie de retenter sans être vraiment prêt, ce que j'estimerai prêt. La prochaine fois que je vais à l'écrit c'est pour avoir minimum 12 de moyenne. Et encore je serai dans les derniers admissibles, donc avec très peu de chances à l'oral. Enfin c'est ce qu'on m'a dit.
Personne n'est jamais prêt pour un concours. Jamais. Jamais.
S'il faut attendre d'être prêt, alors il faut attendre d'avoir 85 ans et d'avoir lu tous les livres (ou presque).
Ne vois pas un concours raté comme un échec : c'est un entraînement comme un autre, avec des notes et une possibilité d'explication quant à tes points faibles et tes points forts.
Maintenant que tout cela est dit, j'aimerais comprendre une ou deux choses.
Sur quoi portait ton mémoire de master ? Comment se fait-il que tu aies pu écrire un mémoire de philosophie sans lire un seul ouvrage philosophique ? Avais-tu une bibliographie ? Si oui, peux-tu nous montrer à quoi elle ressemblait ?
As-tu vraiment envie d'enseigner ? Et si oui, pourquoi ne t'inscris-tu pas au rectorat pour devenir contractuel ? Cela te permettra de te familiariser avec l'enseignement et de savoir si, oui ou non, tu es capable / tu as envie d'en faire ton métier.
N'y a-t-il pas pour toi d'autres possibilités pour l'avenir ? N'y a-t-il pas d'autres concours qui pourraient t'intéresser, ou des postes dans l'administration auxquels tu pourrais postuler ?
- ParménideNeoprof expérimenté
Tristana a écrit:
Maintenant que tout cela est dit, j'aimerais comprendre une ou deux choses.
Sur quoi portait ton mémoire de master ? Comment se fait-il que tu aies pu écrire un mémoire de philosophie sans lire un seul ouvrage philosophique ? Avais-tu une bibliographie ? Si oui, peux-tu nous montrer à quoi elle ressemblait ?
As-tu vraiment envie d'enseigner ? Et si oui, pourquoi ne t'inscris-tu pas au rectorat pour devenir contractuel ? Cela te permettra de te familiariser avec l'enseignement et de savoir si, oui ou non, tu es capable / tu as envie d'en faire ton métier.
N'y a-t-il pas pour toi d'autres possibilités pour l'avenir ? N'y a-t-il pas d'autres concours qui pourraient t'intéresser, ou des postes dans l'administration auxquels tu pourrais postuler ?
Mon mémoire portait sur la philosophie de l'art. J'avais fait des lectures mais pas des lectures d'œuvres complètes. Mon sujet m'intéressait bien sur. Mais j'avais une vision très pragmatique de la chose. Je voulais me débarrasser du mémoire pour ne plus avoir ce poids dessus. Et me consacrer au concours. Le problème c'est que avec le poids du cursus universitaire, ou pas, ça changeait strictement rien à mes problèmes pour la préparation du concours, en fait. Le fait d'avoir terminé le cursus ne m'a en rien rendu plus efficace pour préparer le concours. Et vu tout ce que je décris depuis des mois, c'est logique.
C'est impossible de rédiger un mémoire sans bibliographie. Mon mémoire traine quelque part dans mon ordi, je ne sais même plus où... En tous cas je viens de consulter la version papier pour compter les références : la bibliographie était constituée de 25 ouvrages.
Oui je veux enseigner la philosophie en terminale. J'ai déjà été contractuel en lettres une courte période. C'était intéressant mais c'est une expérience que je ne renouvellerai pas. Car comme je l'ai dit au dessus, je me suis bien juré de ne plus jamais travailler en amateur. Je n'aime pas du tout ce manque de légitimité que je ressens.
Je ne pense pas qu'il y ait vraiment d'autres possibilités d'avenir pour moi. Et puis je me sens trop engagé dans mon action. Et puis bon, j'ai pris un pli qui fait que. Donc voilà...
***
Je vais finir demain mon commentaire sur Bergson. Mais ça va mal, là. Je suis en train de pas faire quelque chose de bon. Et c'est logique. Déjà le texte me met mal à l'aise, je crois que j'ai fait des contresens. En plus il y a des coupures dedans, je ne suis pas sur que ça arrive dans un texte donné au concours. Mais là pour rédiger l'explication j'ai ressenti les mêmes malaises qu'autrefois, alors que ça m'avait quitté.
C'est sans doute à cause de la longueur du texte.
ça m'énerve, qu'est ce que je dois faire pour maitriser ce qui me manque en commentaire philosophique... Je me sens pas à l'aise, ma méthode est sans doute viciée à la base. Et dieu sais si j'ai tout fait pour progresser durant ces années
Je ne sais pas si je dois citer le texte. Je ne sais pas si je dois faire un commentaire linéaire systématiquement. Tant que tout ça est pas réglé définitivement je repasse pas le concours, qu'on se le dise.
Et puis il va falloir que je change de point de vue : mon but n'est pas tant de travailler pour le capes que de travailler en vue de transmettre des connaissances et un savoir faire aux élèves. Donc des choses devront être adaptées dans ma façon de procéder actuellement. Et justement la pratique de l'explication de texte doit être cohérente avec ce que je ferai devant les élèves. ça fait trop d'années que je m'esquinte à vouloir juste "réussir des explications niveau capes", alors que c'est pas ça le but. Le but c'est comprendre le texte pour ensuite le faire comprendre aux élèves.
Alors après , j'en sais rien, peut être qu'il va falloir que j'utilise pour le concours la même méthode de commentaire que celle utilisée par les terminales. Au moins ce serait cohérent. Mais ça ferait bizarre en même temps. Vu que je me destine à être prof. Et puis faudrait que je sache aussi si travailler sur un texte dont je rendrai l'explication à un correcteur nécessite la même méthode que celle consistant à faire un travail personnel de mémorisation et d'apprentissage sur les textes de mon "programme"
Mon dieu que ça va être pénible les semaines et les mois à venir, je le sens...
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"Les paroles essentielles sont des actions qui se produisent en ces instants décisifs où l'éclair d'une illumination splendide traverse la totalité d'un monde", Martin Heidegger, "Schelling", (semestre d'été 1936)
"Et d'une brûlure d'ail naitra peut-être un soir l'étincelle du génie", Saint-John Perse, "Sécheresse" (1974)
"Il avait dit cela d'un air fatigué et royal", Franz-Olivier Giesbert, "Le vieil homme et la mort" (1996)
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https://www.babelio.com/monprofil.php
- RendashBon génie
Parménide a écrit:
Oui je veux enseigner la philosophie en terminale. J'ai déjà été contractuel en lettres une courte période. C'était intéressant mais c'est une expérience que je ne renouvellerai pas. Car comme je l'ai dit au dessus, je me suis bien juré de ne plus jamais travailler en amateur. Je n'aime pas du tout ce manque de légitimité que je ressens.
Juste comme ça, Parménide : tu sais, mon concours, je l'ai eu, et du premier coup (et par miracle). Donc, j'enseigne cette année, en tant que professeur stagiaire.
Ben, si tu savais à quel point je me sens amateur...et je ne crois pas être le seul
En revanche, tu veux savoir ce qui me donne de l'assurance ? Le fait que je sois certain de mes connaissances. Je SAIS bien plus de choses que n'importe lequel de mes élèves sur les sujets qui sont dans les programmes que je dois mettre en oeuvre face à eux. Juste ça. Je sais, ils ne savent pas, je leur apprends. C'est là que je la trouve, ma légitimité.
C'est bien en prenant conscience de ça que j'ai envoyé bouler la préparation sauce ESPé, où on te demande de minuter tes cours. Je préfère passer mon temps à lire le plus de choses possibles sur le sujet que je dois traiter, histoire d'être au point. Et là, quand j'arrive face à mes classes, je me sens légitime, parce que je sais. Tu vois ce que je veux dire? La sensation d'être un amateur, à mon avis, elle ne disparaît qu'après quelques années d'expérience, tout bêtement. La légitimité, en revanche, n'est pas donnée par un concours, mais pas un savoir, par des connaissances.
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"Ce serait un bien bel homme s’il n’était pas laid ; il est grand, bâti en Hercule, mais a un teint africain ; des yeux vifs, pleins d’esprit à la vérité, mais qui annoncent toujours la susceptibilité, l’inquiétude ou la rancune, lui donnent un peu l’air féroce, plus facile à être mis en colère qu’en gaieté. Il rit peu, mais il fait rire. [...] Il est sensible et reconnaissant ; mais pour peu qu’on lui déplaise, il est méchant, hargneux et détestable."
- sansaraModérateur
Je souscris totalement (comme souvent, je dois dire) au message de Rendash.
- GrypheMédiateur
Parménide a écrit:
Tant que tout ça est pas réglé définitivement je repasse pas le concours, qu'on se le dise.
Et puis il va falloir que je change de point de vue : mon but n'est pas tant de travailler pour le capes que de travailler en vue de transmettre des connaissances et un savoir faire aux élèves. ça fait trop d'années que je m'esquinte à vouloir "réussir des explications niveau capes", alors que c'est pas ça le but. Le but c'est comprendre le texte pour ensuite le faire comprendre aux élèves.
Deux passages très intéressants ici :
- Tu ne passes pas le concours tout de suite. OK. Mais alors trouve un petit boulot (cf. MP). Ce n'est pas une perte de temps, loin de là. C'est un gain de temps pour comprendre comment fonctionne le monde contemporain. Ce sera une aide pour pouvoir enseigner un jour (le cas échéant). Et en plus, ça te donnera une indépendance financière. C'est bon à prendre sur tous les plans.
- Le fait de voir plus loin que le concours, de voir les explications que tu pourras donner aux élèves est une très bonne chose. Cela t'aide à voir le sens de tout cela.
- RendashBon génie
sansara a écrit:Je souscris totalement (comme souvent, je dois dire) au message de Rendash.
Tu peux souscrire par chèque, cébé, ou liquide.
Mais tu écris un p'tit mot avec, steuplé.
Parce que le scribe ne PayPal
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"Ce serait un bien bel homme s’il n’était pas laid ; il est grand, bâti en Hercule, mais a un teint africain ; des yeux vifs, pleins d’esprit à la vérité, mais qui annoncent toujours la susceptibilité, l’inquiétude ou la rancune, lui donnent un peu l’air féroce, plus facile à être mis en colère qu’en gaieté. Il rit peu, mais il fait rire. [...] Il est sensible et reconnaissant ; mais pour peu qu’on lui déplaise, il est méchant, hargneux et détestable."
- Hermione0908Modérateur
T'es vraiment infatigable toi !Rendash a écrit:sansara a écrit:Je souscris totalement (comme souvent, je dois dire) au message de Rendash.
Tu peux souscrire par chèque, cébé, ou liquide.
Mais tu écris un p'tit mot avec, steuplé.
Parce que le scribe ne PayPal
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Certaines rubriques de Neoprofs.org sont en accès restreint.
Pour en savoir plus, c'est par ici : https://www.neoprofs.org/t48247-topics-en-acces-restreint-forum-accessible-uniquement-sur-demande-edition-2021
- User5899Demi-dieu
JoliRendash a écrit:sansara a écrit:Je souscris totalement (comme souvent, je dois dire) au message de Rendash.
Tu peux souscrire par chèque, cébé, ou liquide.
Mais tu écris un p'tit mot avec, steuplé.
Parce que le scribe ne PayPal
- JennyMédiateur
Et si tu voyais l'écrit de cette année juste comme un entraînement dans les conditions réelles ? Tu n'y crois pas mais tu y vas, tu restes jusqu'au bout.
Et comme le dit Gryphe, tu te prends un petit boulot juste après.
(Ce que tu dis sur les élèves, c'est un grand pas Continue à t'interroger là dessus et pense à ce que te dit Rendash. )
Et comme le dit Gryphe, tu te prends un petit boulot juste après.
(Ce que tu dis sur les élèves, c'est un grand pas Continue à t'interroger là dessus et pense à ce que te dit Rendash. )
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