- WonderWomanBon génie
Est-ce que tu te rends compte que personne ne te donnera une méthode, personne ne t'apprendra comment te comporter face à une classe ? Que tu devras te débrouiller TOUT SEUL, i.e. chercher des idées par toi-même, tâtonner, échouer, essayer, recommencer. Que tu ne pourras pas dire "c'est la faute à l'ESPE, elle ne m'a pas appris" parce que l'ESPE ne t'apprendra rien ? Ton tuteur pourra, au mieux, te donner quelques conseils, mais il faut se rendre à l'évidence : face à de l'humain, ce qui fonctionne pour qqun ne fonctionne par pour qqun d'autre, et ce qui fonctionne avec une classe ne fonctionnera pas avec une autre ?Parménide a écrit:Malaga a écrit:
Face à une classe, il faut savoir écouter, réagir vite, ne pas rester fixé à tout prix sur l'image qu'on a des élèves, d'un cours parfait... Bref, il faut souvent savoir improviser et que les élèves ressentent que le prof est le seul maître à bord et qu'il sait où il va.
Je sais. Et j'ai envie d'apprendre à faire tout ça.
J'ai VRAIMENT envie d'apprendre à faire tout ça.
Le problème c'est que j'ai eu des bâtons constants dans les roues, à cause de ces histoires disciplinaires, de méthode , etc...
Tu devras apprendre TOUT SEUL.
De façon AUTONOME.
Et il n'y a pas 8 années de stage, hein.
- SeiGrand Maître
Ce fil est une œuvre d'art post-moderne. Nul besoin de le lire, il suffit de le regarder pour l'apprécier.
Même les citations-signature y participent :
"Et d'une brûlure d'ail naitra peut-être un soir l'étincelle du génie."
"Les paroles essentielles sont des actions qui se produisent en ces instants décisifs où l'éclair d'une illumination splendide traverse la totalité d'un monde."
Elles sont parfaitement choisies.
Même les citations-signature y participent :
"Et d'une brûlure d'ail naitra peut-être un soir l'étincelle du génie."
"Les paroles essentielles sont des actions qui se produisent en ces instants décisifs où l'éclair d'une illumination splendide traverse la totalité d'un monde."
Elles sont parfaitement choisies.
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"Humanité, humanité, engeance de crocodile."
- RendashBon génie
"Une brûlure d'ail".
Je ne connais que le aïe d'une brûlure.
Je ne connais que le aïe d'une brûlure.
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"Ce serait un bien bel homme s’il n’était pas laid ; il est grand, bâti en Hercule, mais a un teint africain ; des yeux vifs, pleins d’esprit à la vérité, mais qui annoncent toujours la susceptibilité, l’inquiétude ou la rancune, lui donnent un peu l’air féroce, plus facile à être mis en colère qu’en gaieté. Il rit peu, mais il fait rire. [...] Il est sensible et reconnaissant ; mais pour peu qu’on lui déplaise, il est méchant, hargneux et détestable."
- Thalia de GMédiateur
Je me faisais le même genre de réflexion et allaisAl-qalam a écrit:Je vous signale que depuis 2h, bien que toujours en ligne (personne n'est parfait), Parménide n'est pas intervenu. Peut-être qu'il bosse !
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Le printemps a le parfum poignant de la nostalgie, et l'été un goût de cendres.
Soleil noir de mes mélancolies.
- RendashBon génie
"et alii, ha ha".
Mmm...veuillez m'excuser.
Mmm...veuillez m'excuser.
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"Ce serait un bien bel homme s’il n’était pas laid ; il est grand, bâti en Hercule, mais a un teint africain ; des yeux vifs, pleins d’esprit à la vérité, mais qui annoncent toujours la susceptibilité, l’inquiétude ou la rancune, lui donnent un peu l’air féroce, plus facile à être mis en colère qu’en gaieté. Il rit peu, mais il fait rire. [...] Il est sensible et reconnaissant ; mais pour peu qu’on lui déplaise, il est méchant, hargneux et détestable."
- Thalia de GMédiateur
Yes. Je pensais que et alii était une expression figée. Toutes mes excuses désolées.
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Le printemps a le parfum poignant de la nostalgie, et l'été un goût de cendres.
Soleil noir de mes mélancolies.
- Thalia de GMédiateur
Rhôô !PauvreYorick a écrit:... et alia (de G).
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Le printemps a le parfum poignant de la nostalgie, et l'été un goût de cendres.
Soleil noir de mes mélancolies.
- CroustibaptNiveau 7
Bon courage Parménide, et bon courage à tous les intervenants du fil.
Je te souhaite sincèrement d'avoir le CAPES, et de découvrir alors que tu aimes et la philosophie (puisque tu devras lire des livres entiers pour préparer les cours), et l'enseignement en lycée (puisque tu ne veux pas t'acharner à chercher un poste en vacation).
Ce serait vraiment trop triste d'avoir perdu 10 ans pour découvrir que tu détestes le métier ou la matière.
Je te souhaite sincèrement d'avoir le CAPES, et de découvrir alors que tu aimes et la philosophie (puisque tu devras lire des livres entiers pour préparer les cours), et l'enseignement en lycée (puisque tu ne veux pas t'acharner à chercher un poste en vacation).
Ce serait vraiment trop triste d'avoir perdu 10 ans pour découvrir que tu détestes le métier ou la matière.
- Spoiler:
- Merci Rendash, tes interventions hilarantes illuminent le topic
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Discipline & Bonté
- DesolationRowEmpereur
Thalia de G a écrit:Yes. Je pensais que et alii était une expression figée. Toutes mes excuses désolées.
J'avais juste envie de cuistrer un peu, au milieu d'un paquet de copies.
- NitaEmpereur
Je tiens à avertir solennellement Parménide, s'il existe (en tant que tel) qu'il ne lui sera délivré aucune formation valable lui permettant :
* d'apprendre à faire un cours,
* d'enseigner à des élèves plus ou moins récalcitrants la méthodologie des exercices demandés au baccalauréat,
* d'apprendre à corriger des copies et remplir des bulletins,
* de savoir comment réagir lors d'une réunion parents-profs (il est malséant, toutefois, de venir avec un cric),
* de savoir toujours comment gérer une classe indocile.
Et ce que ce soit avant le début du stage, ou pendant le dit stage.
(Et, là, je crois qu'on pourrait évoquer la publicité mensongère.)
* d'apprendre à faire un cours,
* d'enseigner à des élèves plus ou moins récalcitrants la méthodologie des exercices demandés au baccalauréat,
* d'apprendre à corriger des copies et remplir des bulletins,
* de savoir comment réagir lors d'une réunion parents-profs (il est malséant, toutefois, de venir avec un cric),
* de savoir toujours comment gérer une classe indocile.
Et ce que ce soit avant le début du stage, ou pendant le dit stage.
(Et, là, je crois qu'on pourrait évoquer la publicité mensongère.)
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A clean house is a sign of a broken computer.
- ParménideNeoprof expérimenté
Nita a écrit:Je tiens à avertir solennellement Parménide, s'il existe (en tant que tel) qu'il ne lui sera délivré aucune formation valable lui permettant :
* d'apprendre à faire un cours,
* d'enseigner à des élèves plus ou moins récalcitrants la méthodologie des exercices demandés au baccalauréat,
* d'apprendre à corriger des copies et remplir des bulletins,
* de savoir comment réagir lors d'une réunion parents-profs (il est malséant, toutefois, de venir avec un cric),
* de savoir toujours comment gérer une classe indocile.
Et ce que ce soit avant le début du stage, ou pendant le dit stage.
(Et, là, je crois qu'on pourrait évoquer la publicité mensongère.)
Non mais je m'en suis toujours plus ou moins douté, de tout ça.
Mais le fait est qu'à l'époque où j'étais en prépa, et même pendant toute la fac, lors de mes discussions avec d'autres personnes, dont un certain nombre se destinaient à l'enseignement, et pas en forcément en philo, nous n'avons absolument JAMAIS parlé de ce que l'on connaitrait après le concours. ça nous paraissait tellement loin, tellement abstrait.
Je suis quand même surpris du principe qu'on soit a priori censé savoir faire cours , corriger des copies, etc... AVANT d'avoir réussi le concours. Car justement, rater le concours implique probablement le fait qu'on ne serait pas capable de faire ces activités-là.
***
Et je me rends compte aussi de ça : le problème c'est pas que j'ai échoué plusieurs fois au concours. Le problème c'est surtout que j'ai raté mes études de philo. D'une façon générale. Et le fait que je sois titulaire d'un M2 (sans avoir jamais rien redoublé d'ailleurs) n'a que peu de signification. ça veut juste dire que j'avais certains niveaux à des moments précis, mais ça va pas plus loin.
C'est absolument effrayant lorsque je me rends compte du peu de choses que j'ai retenu en philosophie, depuis 2003 que j'ai commencé à l'étudier. J'ai rien de vraiment solide sur quoi m'appuyer. J'ai jamais pu vaincre l'hésitation entre la qualitatif et le quantitatif.
Ou alors je me sous estime beaucoup. Mais ça m'étonnerait parce que même mon correcteur a parlé de problèmes de connaissances parfois.
Si seulement j'avais su comment travailler et m'organiser , je pense que je n'aurais pas connu autant de problèmes. Mais il y a quand même des choses qui étaient inéluctables, parce que même en supposant que vers 2007-2008 je me sois rendu compte que je ne devais rien attendre de la fac et que je devais compter que sur mes propres moyens, je pense que j'aurais eu beaucoup de difficultés à trouver la possibilité d'entrainements corrigés comme j'en ai actuellement.
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"Les paroles essentielles sont des actions qui se produisent en ces instants décisifs où l'éclair d'une illumination splendide traverse la totalité d'un monde", Martin Heidegger, "Schelling", (semestre d'été 1936)
"Et d'une brûlure d'ail naitra peut-être un soir l'étincelle du génie", Saint-John Perse, "Sécheresse" (1974)
"Il avait dit cela d'un air fatigué et royal", Franz-Olivier Giesbert, "Le vieil homme et la mort" (1996)
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- DimkaVénérable
Au pire, quand ça sera simplement pour avoir un boulot alimentaire, il est pas bête et il sait écrire, il peut toujours passer un autre concours de la fonction publique…Jenny a écrit:Parménide : Tu te rends quand même compte, que plus tu attends pour travailler, plus ça va être difficile de trouver un emploi ? Un employeur te demandera forcément des explications sur les "trous" dans ton CV.
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- Spoiler:
- Reine MargotDemi-dieu
Alors en effet, je te confirme, tu es censé arriver en sachant faire cours, même si l'IUFM-ESPE ne te donne que des règles très générales (du style "il faut un objectif pour chaque séance"), en fait tu devras te débrouiller plus ou moins seul, en tenant compte du fait que les formateurs-tuteurs ne seront pas tous bienveillants.
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Quand tout va mal, quand il n'y a plus aucun espoir, il nous reste Michel Sardou
La famille Bélier
- ParménideNeoprof expérimenté
Reine Margot a écrit:Alors en effet, je te confirme, tu es censé arriver en sachant faire cours, même si l'IUFM-ESPE ne te donne que des règles très générales (du style "il faut un objectif pour chaque séance"),
C'est déjà pas mal...
Mais c'est surréaliste de savoir faire cours avant d'avoir fait cours.
Cependant j'accepte les règles du "jeu" quand même. Je les ai refusées durant trop longtemps.
Dimka a écrit:
il est pas bête
C'est terrible à dire, mais parfois je doute... Parce que pour ne pas avoir vu des choses absolument... inratables et évidentes... il faut vraiment que j'ai vécu sur une autre planète... :shock:
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"Les paroles essentielles sont des actions qui se produisent en ces instants décisifs où l'éclair d'une illumination splendide traverse la totalité d'un monde", Martin Heidegger, "Schelling", (semestre d'été 1936)
"Et d'une brûlure d'ail naitra peut-être un soir l'étincelle du génie", Saint-John Perse, "Sécheresse" (1974)
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- GrypheMédiateur
Non, rater le concours signifie que tu n'as pas le niveau disciplinaire requis.Parménide a écrit:Je suis quand même surpris du principe qu'on soit a priori censé savoir faire cours , corriger des copies, etc... AVANT d'avoir réussi le concours. Car justement, rater le concours implique probablement le fait qu'on ne serait pas capable de faire ces activités-là.
Corriger des copies, etc., s'expérimente "sur le tas". Après, tu peux te perfectionner en te lançant dans un travail sur l'évaluation, mais on vérifie dès l'année de stage que tu sais faire toute cette partie "pratique" à un rythme soutenu et sans soucis particuliers et ce, dès le premier septembre.
C'est ce qu'on se tue à lui expliquer depuis trois mois.Dimka a écrit:Au pire, quand ça sera simplement pour avoir un boulot alimentaire, il est pas bête et il sait écrire, il peut toujours passer un autre concours de la fonction publique…
Autre boulot pour lequel il aurait de vraies compétences et une vraie chance de s'en sortir.
On va finir par croire que Parménide préfère l'échec à la réussite.
On a de toute façon bien compris que réussir le CAPES était pour lui une sorte de vengeance personnelle liée à je ne sais quoi, mais qu'il n'a dans le fond pas réellement envie de faire le job (sinon il en parlerait positivement).
- ParménideNeoprof expérimenté
Je l'apprends... Et je pense que je n'ai pas fini d'en apprendre.Gryphe a écrit:
Non, rater le concours signifie que tu n'as pas le niveau disciplinaire requis.
Corriger des copies, etc., s'expérimente "sur le tas". Après, tu peux te perfectionner en te lançant dans un travail sur l'évaluation, mais on vérifie dès l'année de stage que tu sais faire toute cette partie "pratique" à un rythme soutenu et sans soucis particuliers et ce, dès le premier septembre.
A partir du moment où on n'a pas le niveau disciplinaire requis peut on sérieusement prétendre construire des cours et corriger des travaux? Je pense pas. C'est pour ça que j'ai depuis le début un attachement très fort au concours en lui-même.
Gryphe a écrit:C'est ce qu'on se tue à lui expliquer depuis trois mois.Dimka a écrit:Au pire, quand ça sera simplement pour avoir un boulot alimentaire, il est pas bête et il sait écrire, il peut toujours passer un autre concours de la fonction publique…
Autre boulot pour lequel il aurait de vraies compétences et une vraie chance de s'en sortir.
On va finir par croire que Parménide préfère l'échec à la réussite.
On a de toute façon bien compris que réussir le CAPES était pour lui une sorte de vengeance personnelle liée à je ne sais quoi, mais qu'il n'a dans le fond pas réellement envie de faire le job (sinon il en parlerait positivement).
C'est le fait de n'avoir pas ENCORE réussi le concours qui tend à amoindrir mon intérêt pour la philosophie et mon envie d'enseigner. C'est comme ça que je fonctionne, personnellement.
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- Thalia de GMédiateur
Je ne suis pas une rapide du clavier, aussi mes interventions sont-elles courtes
Obtenir le concours c'est avoir l'autorisation de te jeter dans l'arène. Comme tout le monde
Obtenir le concours c'est avoir l'autorisation de te jeter dans l'arène. Comme tout le monde
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- GrypheMédiateur
Tu n'as pas répondu à 2 questions (non pas que je veuille être indiscrète, mais c'est pour t'aider toi-même à y voir plus clair) :
- Pourquoi veux-tu réussir ce concours ?
- Si tu ne devenais pas prof de philo, qu'aurais-tu envie de faire ? (La réponse "c'est ça ou rien" étant une mauvaise réponse).
- Pourquoi veux-tu réussir ce concours ?
- Si tu ne devenais pas prof de philo, qu'aurais-tu envie de faire ? (La réponse "c'est ça ou rien" étant une mauvaise réponse).
- ParménideNeoprof expérimenté
Gryphe a écrit:Tu n'as pas répondu à 2 questions (non pas que je veuille être indiscrète, mais c'est pour t'aider toi-même à y voir plus clair) :
- Pourquoi veux-tu réussir ce concours ?
Parce que j'aime cette discipline en elle même et que j'ai envie de l'enseigner.
Gryphe a écrit:
- Si tu ne devenais pas prof de philo, qu'aurais-tu envie de faire ? (La réponse "c'est ça ou rien" étant une mauvaise réponse).
Je n'en sais absolument RIEN. Je n'ai jamais vraiment envisagé autre chose. Tellement c'était évident pour moi et depuis longtemps que je réussirais à faire ça. Mais je pensais pas me heurter à ces difficultés innombrables.
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- SphinxProphète
Parménide a écrit:
Et je me rends compte aussi de ça : le problème c'est pas que j'ai échoué plusieurs fois au concours. Le problème c'est surtout que j'ai raté mes études de philo. D'une façon générale. Et le fait que je sois titulaire d'un M2 (sans avoir jamais rien redoublé d'ailleurs) n'a que peu de signification. ça veut juste dire que j'avais certains niveaux à des moments précis, mais ça va pas plus loin.
C'est absolument effrayant lorsque je me rends compte du peu de choses que j'ai retenu en philosophie, depuis 2003 que j'ai commencé à l'étudier. J'ai rien de vraiment solide sur quoi m'appuyer. J'ai jamais pu vaincre l'hésitation entre la qualitatif et le quantitatif.
Ou alors je me sous estime beaucoup. Mais ça m'étonnerait parce que même mon correcteur a parlé de problèmes de connaissances parfois.
Si seulement j'avais su comment travailler et m'organiser , je pense que je n'aurais pas connu autant de problèmes. Mais il y a quand même des choses qui étaient inéluctables, parce que même en supposant que vers 2007-2008 je me sois rendu compte que je ne devais rien attendre de la fac et que je devais compter que sur mes propres moyens, je pense que j'aurais eu beaucoup de difficultés à trouver la possibilité d'entrainements corrigés comme j'en ai actuellement.
Alors là, Parménide, c'est le discours le plus lucide que je te vois tenir depuis que tu es ici. Maintenant que tu as compris que tes études de philo sont à revoir, tu es au début du chemin : tu as toute la route devant toi. Maintenant, c'est sûr qu'avec dix ans ainsi gâchés, et comme te le disent Gryphe et Dimka ainsi que d'autres, il serait peut-être mieux de choisir une autre voie. Mais si tu persévères, admettre enfin que ce sont les connaissances qui te manquent, c'est un pas de géant.
Maintenant, juste une chose : cesse de te focaliser sur tes entraînements corrigés, c'est le cadet de tes soucis. Tu as besoin de connaissances, parce que c'est de là que tu dois partir pour faire naître ta propre réflexion. Tu as besoin de connaissances, parce qu'une fois que tu en as, la dissertation, le commentaire, ce sont juste des façons codifiées d'organiser ce que tu as à dire. Tu as besoin de connaissances, parce que c'est ça et rien d'autre que tu es censé enseigner à tes futurs élèves. La méthodo, c'est certes très utile, mais complètement secondaire par rapport au contenu. Le b-a-ba de la philo, c'est le savoir. Une fois que tu auras compris ça, on aura fait un second pas de géant. Et il ne te restera plus qu'à lire, lire, lire.
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An education was a bit like a communicable sexual disease. It made you unsuitable for a lot of jobs and then you had the urge to pass it on. - Terry Pratchett, Hogfather
"- Alors, Obélix, l'Helvétie c'est comment ? - Plat."
- CamilleVNiveau 3
Et tu ne penses pas que le fait de se borner à cette seule solution fait preuve d'une immaturité flagrante ?
Ça semble évident, quand on souhaite faire un métier qui nécessite la réussite d'un concours, qu'on ait un (ou des) plan B !
Quand je vois que certains bossent depuis leurs 16 ans pour financer leurs études, ça me rend pantoise (pour être polie) de voir un tel niveau d'irresponsabilité de la part d'un adulte.
Ça semble évident, quand on souhaite faire un métier qui nécessite la réussite d'un concours, qu'on ait un (ou des) plan B !
Quand je vois que certains bossent depuis leurs 16 ans pour financer leurs études, ça me rend pantoise (pour être polie) de voir un tel niveau d'irresponsabilité de la part d'un adulte.
- GrypheMédiateur
Et ça, c'est une source d'angoisse terrible. C'est le CAPES ou le néant le plus absolu, le vide, le trou noir, le désespoir.Parménide a écrit:Je n'en sais absolument RIEN. Je n'ai jamais vraiment envisagé autre chose. Tellement c'était évident pour moi et depuis longtemps que je réussirais à faire ça. Mais je pensais pas me heurter à ces difficultés innombrables.
Tu ne peux pas demander au CAPES de te "guérir" de cela.
C'est pourquoi je t'invite à explorer d'autres horizons, non pas seulement en plan-B, mais pour que, si tu réussissais la partie "théorique" du CAPES, ce soit un vrai choix, une vraie liberté, et pas quelque chose que tu fais parce que c'est ça ou rien.
- Spoiler:
- Ce dernier développement est inspiré par une partie personnelle de ma vie (Dalathée et Yorick ). On me disait la même chose au même âge (sauf que j'avais le CAPES et l'agreg depuis sept ans). A l'époque, je ne comprenais absolument pas pourquoi pour faire une chose, il fallait que j'en explore d'autres. Je me suis heurtée à un mur différent, mais exactement avec le même type de, euh, obstination. De fait, c'était une vérité, il fallait que j'élargisse ma manière de voir. Il m'a fallu un peu de temps pour le comprendre, mais c'était vrai.
Je comprends donc parfaitement que cela paraisse absurde qu'on dise "pour réussir quelque chose, il faut essayer... autre chose". Mais en fait c'est vrai.
- DimkaVénérable
Ce que je veux dire, c’est que tu sais écrire un texte assez long, cohérent, avec des arguments qui s’enchaînent de façon logique, des concepts, le tout dans un français correct : tu n’es pas bête, tu as fait des études, tu as une certaine culture, même si tu ne vois que le mauvais côté des choses vis-à-vis de tes études et de tes connaissances, tu es quand même dans la partie la plus éduquée de la population. Toi, au pire, tu as une façon de voir et d’envisager les choses particulière, peut-être une psychologie différente (de la mienne, par exemple) : si on est en désaccord, c’est sur tes arguments et sur ta façon d’envisager les choses, la vie, ce qui est important (c’est plus idéologique qu’intellectuel).Parménide a écrit:C'est terrible à dire, mais parfois je doute... Parce que pour ne pas avoir vu des choses absolument... inratables et évidentes... il faut vraiment que j'ai vécu sur une autre planète... :shock:
C’est en ce sens que je pense que si − dans l’hypothèse où tu ne décrochais pas le capes puis la titularisation − un jour, tu changeais d’avis (contraint par la nécessité, ou par choix) et décidais de lâcher le capes, tu aurais largement les moyens d’avoir un autre concours de la fonction publique, ce qui évacue les problèmes de trou dans le CV ou autres.
Ceci en ce que le capes est un concours difficile et très formaté, celui de philosophie en particulier : c’est pas infamant de le louper (et c’est pas spécialement glorieux de l’avoir, ça montre juste qu’on arrive à s’insérer dans une case très particulière). J’ai des amis qui sont en train de galérer dessus, et qui pourtant me semblent bien « dans les clous », qu’ils l’aient ou pas ne changera rien à ma façon de les considérer, je pense vraiment que les concours de l’enseignement sont particuliers, par rapport aux autres concours de la fonction publique. Pour faire une comparaison foireuse, c’est comme si un gars n’arrive pas à faire du saut à la perche, ça ne m’empêchera pas de penser qu’il peut être un bon sportif par ailleurs.
Le but, c’est pas de dire quoi faire maintenant, mais de laisser l’idée dans un coin de tête, pour le jour où il en aura envie ou besoin, qu’il y a cette possibilité.Gryphe a écrit:C'est ce qu'on se tue à lui expliquer depuis trois mois.
Autre boulot pour lequel il aurait de vraies compétences et une vraie chance de s'en sortir.
On va finir par croire que Parménide préfère l'échec à la réussite.
On a de toute façon bien compris que réussir le CAPES était pour lui une sorte de vengeance personnelle liée à je ne sais quoi, mais qu'il n'a dans le fond pas réellement envie de faire le job (sinon il en parlerait positivement).
J’ai passé les concours pour des raisons tellement stupide que je serais bien mal placé pour faire des commentaires sur les raisons des autres. Et c’est mon expérience et mon cheminement personnels qui m’ont fait évoluer, pas les discours rationnels des gens (même si ce qu’on a pu me dire un jour ou l’autre a pu ressurgir plus tard, à la lumière de ce que je voyais).
Après tout, on n’est pas d’accord, je pense qu’il accorde une valeur et une signification démesurées au concours, mais il a peut-être ses raisons, sa façon de voir les choses, son expérience, c’est juste différent.
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- Spoiler:
- NaooFidèle du forum
Encore une fois, je t'invite, même si ça peut te sembler farfelu, à jeter un coup d'oeil aux épreuves d'oral.Parménide a écrit:Mais c'est surréaliste de savoir faire cours avant d'avoir fait cours.
- Le capes de philosophie et moi. Bilan
- Philosophie : Pourquoi mes copies de Capes ne m'ont-elles pas valu une bonne note ? Sénèque (capes 2012) et "L'art est-il un langage ?" (capes 2014)
- Bilan de l'agrégation de philosophie
- Le jury du CAFEP de philosophie est-il distinct du jury du CAPES de philosophie
- Sujets du Capes de philosophie 2022
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