- nicolinNiveau 5
Rabelais a écrit:
Ça te ferait énormément d'heures en plus, c'est lourd, ce n'est pas le boulot des parents?
Voilà, bienvenue à notre place...
Je ne vois pas ce qu'il y a d'implicite, c'est explicite. J'ajoute que je m'exprime non en tant que parent, mais en tant que prof.
- LoreleiiNeoprof expérimenté
Et puis on résistera parce qu'il n'y a que 24 heures par jour, même pour les profs !
- nicolinNiveau 5
nicolin a écrit:Rabelais a écrit:
Ça te ferait énormément d'heures en plus, c'est lourd, ce n'est pas le boulot des parents?
Voilà, bienvenue à notre place...
Je ne vois pas ce qu'il y a d'implicite, c'est explicite. J'ajoute que je m'exprime non en tant que parent, mais en tant que prof.
J'ajoute aussi que je ne dis pas cela pour te culpabiliser, c'est simplement qu'en restant le nez sur nos difficultés, on finit par ne plus entendre la demande et ce qui la motive.
_________________
http://audioblog.arteradio.com/blog/patchworks/
- herissonne11Niveau 1
J’ai pris le temps de lire les échanges de ce fil. Pas tous, mais un bon nombre. Il en ressort avant tout un constat mis en avant, le manque de moyens pour les enseignants, qu’ils soient humains et matériels dans des classes surchargées. Que ce soit, PAI, PAP ou PPS, pour des élèves présentant des troubles des apprentissages, il apparait certain qu’il existe une difficulté à les appliquer pour bon nombre.
Les raisons semblent diverses, le manque de temps, la difficulté à trouver ou à comprendre des adaptations parfois simples , la non formation et j’ai cru comprendre pour certains collègues intervenants, tout simplement la «non envie » d’inclure ces élèves avec divers arguments dont celui-ci, fort cohérent : l’idéal, pour permettre à la plupart d’entre eux d’être accompagnés et d’avoir des adaptations permettant de compenser leurs difficultés, serait un accueil dans des classes à petits effectifs, des classes avec des enseignants formés, comme il existe de (trop rares) dispositifs ULIS dys. Ou mieux, spécifiques. En l’occurrence, pour la plupart, ces élèves se retrouvent dans nos classes, en milieu ordinaire. Indiscutable réalité. Et ce n’est pas forcément « un choix des parents » mais bien souvent lié à l’absence de solutions alternatives proposées pour des élèves intelligents, considérés à « besoins spécifiques » qui doivent du coup, subir les dictats de lois sans moyens et les manquements liés à notre chère EN aux moyens réduits. Celle-ci ne forme ni n’informe, pas plus qu’elle n’accompagne notre profession qui se retrouve du coup en première ligne, sans outils pragmatiques proposés. Constat qui devrait du coup sonner le glas à toute prise en compte de ces élèves ?
Je n’ai ni leçon, ni discours moralisateur à donner. Ce que je peux apporter, dans ce fil, est une part de mes connaissances : en effet, si j’ai enseigné jusqu’à récemment en SVT, en collège et lycée, j’ai aussi une « casquette médicale » poussée, ni neuro, ni pédiatre mais biologiste médicale. Une spécialité acquise durant mon internat au CHU de Strasbourg ( que j’exerce en alternance, avec celle d’enseignant , un choix qui peut surprendre ), spécialisation qui implique de connaître toutes pathologies, dont rares ou en émergence. Un brin « Dr House » mais qui ne pousse la passion à gratter les moisissures sous l’évier de mes patients. Je l’avoue.
L’une des questions intéressantes soulevées par des participants porte sur la réalité médicale de ces troubles et la réalité de tels diagnostics : pourquoi, tout soudain, y aurait-il pléthore d’élèves concernés ? Une mode, des diagnostics erronés ou de complaisance ?
La réponse reste simple : les élèves dys (dont dyslexiques) ont toujours existé, ils se retrouvaient en échec scolaire lorsque leur trouble était assez sévère pour difficilement être compensé, ou lorsque leur intelligence restait normale ou « limite », ou lorsque l’accompagnement familial était absent. On les retrouve aujourd’hui, comme avant, sur les bancs des écoles. Mais s’y ajoutent actuellement nombre de nouveaux cas, tout simplement du fait des progrès de l’obstétrique : nombre de prémas sont sauvés à des stades de grossesse où ils étaient condamnés, il y a encore peu de temps. S’y comptabilisent tous les enfants nés de FIV qui aboutissent à des grossesses multiples, des prémas fréquents. Ces enfants sont connus et repérés comme à haut risque de troubles dys, la plupart en présentent pour une question de migration neuronale « dysharmonieuse » hors utérus, alors que le cerveau est loin d’être mâture. L’environnement a son rôle à jouer dans le contrôle de la migration neuronale vers des aires spécialisées mais on est au balbutiement de cette compréhension. Etre « in utero », naître à terme compte, c’est une certitude. Ainsi, de façon abrupte, on pourrait dire qu’on « fabrique » des enfants dys, du fait des progrès médicaux. Sans évoquer les grossesses tardives, en explosion actuellement, une cause considérée comme probable pour nombre de troubles.
Leur réalité médicale et neurologique est certaine. Bien sûr, il faut que le diagnostic soit posé par un médecin : non pas un généraliste ou le médecin scolaire « seul » mais confirmé par un neuropédiatre, un neurologue et ou un neuropsychiatre. Ni orthophoniste, ergothérapeute, psychomotricien ne peut poser de diagnostic, juste suggérer après bilan complet une piste probable (la plupart sont d’expérience, leur faire confiance est possible mais ne devrait permettre un PAP que temporaire avant confirmation médicale neuro).
En tant que prof, nous n’avons accès au dossier médical, mais en général un PAP (nouvellement mis en place, le PAI restera réservé à des maladies telles allergies, diabète etc…) est mis en place avec le compte-rendu d’un médecin de l’EN. Rarement complaisants…Lire l’exemple de PAI créés à la chaîne, tous identiques est effectivement inadmissible. Quant au PPS, le dossier est plus que « bétonné » médicalement, la MDPH suit – comme on peut s’en douter- des consignes où les finances dominent, s’il y a PPS, il y a reconnaissance de handicap et ce n’est jamais de complaisance. Pas à ma connaissance, en tous les cas. Et la mise en application du PPS, avec ESS , pour rappel, est opposable à la loi. Juste pour info puisque c’est part du titre de ces échanges : la loi dit qu’il faut les appliquer au mieux des possibilités.
Les raisons semblent diverses, le manque de temps, la difficulté à trouver ou à comprendre des adaptations parfois simples , la non formation et j’ai cru comprendre pour certains collègues intervenants, tout simplement la «non envie » d’inclure ces élèves avec divers arguments dont celui-ci, fort cohérent : l’idéal, pour permettre à la plupart d’entre eux d’être accompagnés et d’avoir des adaptations permettant de compenser leurs difficultés, serait un accueil dans des classes à petits effectifs, des classes avec des enseignants formés, comme il existe de (trop rares) dispositifs ULIS dys. Ou mieux, spécifiques. En l’occurrence, pour la plupart, ces élèves se retrouvent dans nos classes, en milieu ordinaire. Indiscutable réalité. Et ce n’est pas forcément « un choix des parents » mais bien souvent lié à l’absence de solutions alternatives proposées pour des élèves intelligents, considérés à « besoins spécifiques » qui doivent du coup, subir les dictats de lois sans moyens et les manquements liés à notre chère EN aux moyens réduits. Celle-ci ne forme ni n’informe, pas plus qu’elle n’accompagne notre profession qui se retrouve du coup en première ligne, sans outils pragmatiques proposés. Constat qui devrait du coup sonner le glas à toute prise en compte de ces élèves ?
Je n’ai ni leçon, ni discours moralisateur à donner. Ce que je peux apporter, dans ce fil, est une part de mes connaissances : en effet, si j’ai enseigné jusqu’à récemment en SVT, en collège et lycée, j’ai aussi une « casquette médicale » poussée, ni neuro, ni pédiatre mais biologiste médicale. Une spécialité acquise durant mon internat au CHU de Strasbourg ( que j’exerce en alternance, avec celle d’enseignant , un choix qui peut surprendre ), spécialisation qui implique de connaître toutes pathologies, dont rares ou en émergence. Un brin « Dr House » mais qui ne pousse la passion à gratter les moisissures sous l’évier de mes patients. Je l’avoue.
L’une des questions intéressantes soulevées par des participants porte sur la réalité médicale de ces troubles et la réalité de tels diagnostics : pourquoi, tout soudain, y aurait-il pléthore d’élèves concernés ? Une mode, des diagnostics erronés ou de complaisance ?
La réponse reste simple : les élèves dys (dont dyslexiques) ont toujours existé, ils se retrouvaient en échec scolaire lorsque leur trouble était assez sévère pour difficilement être compensé, ou lorsque leur intelligence restait normale ou « limite », ou lorsque l’accompagnement familial était absent. On les retrouve aujourd’hui, comme avant, sur les bancs des écoles. Mais s’y ajoutent actuellement nombre de nouveaux cas, tout simplement du fait des progrès de l’obstétrique : nombre de prémas sont sauvés à des stades de grossesse où ils étaient condamnés, il y a encore peu de temps. S’y comptabilisent tous les enfants nés de FIV qui aboutissent à des grossesses multiples, des prémas fréquents. Ces enfants sont connus et repérés comme à haut risque de troubles dys, la plupart en présentent pour une question de migration neuronale « dysharmonieuse » hors utérus, alors que le cerveau est loin d’être mâture. L’environnement a son rôle à jouer dans le contrôle de la migration neuronale vers des aires spécialisées mais on est au balbutiement de cette compréhension. Etre « in utero », naître à terme compte, c’est une certitude. Ainsi, de façon abrupte, on pourrait dire qu’on « fabrique » des enfants dys, du fait des progrès médicaux. Sans évoquer les grossesses tardives, en explosion actuellement, une cause considérée comme probable pour nombre de troubles.
Leur réalité médicale et neurologique est certaine. Bien sûr, il faut que le diagnostic soit posé par un médecin : non pas un généraliste ou le médecin scolaire « seul » mais confirmé par un neuropédiatre, un neurologue et ou un neuropsychiatre. Ni orthophoniste, ergothérapeute, psychomotricien ne peut poser de diagnostic, juste suggérer après bilan complet une piste probable (la plupart sont d’expérience, leur faire confiance est possible mais ne devrait permettre un PAP que temporaire avant confirmation médicale neuro).
En tant que prof, nous n’avons accès au dossier médical, mais en général un PAP (nouvellement mis en place, le PAI restera réservé à des maladies telles allergies, diabète etc…) est mis en place avec le compte-rendu d’un médecin de l’EN. Rarement complaisants…Lire l’exemple de PAI créés à la chaîne, tous identiques est effectivement inadmissible. Quant au PPS, le dossier est plus que « bétonné » médicalement, la MDPH suit – comme on peut s’en douter- des consignes où les finances dominent, s’il y a PPS, il y a reconnaissance de handicap et ce n’est jamais de complaisance. Pas à ma connaissance, en tous les cas. Et la mise en application du PPS, avec ESS , pour rappel, est opposable à la loi. Juste pour info puisque c’est part du titre de ces échanges : la loi dit qu’il faut les appliquer au mieux des possibilités.
- AliceinwonderlandNeoprof expérimenté
Je veux bien croire que plus de prémas soient sauvés, mais malgré tout ça n'explique pas entièrement l'épidémie : il y a aussi les méthodes de lecture, et la disparition du redoublement. Je vois apparaître chez certains enfants passés en CE1 non lecteurs des symptômes de dys alors qu'ils ne faisaient pas ce type d'erreurs lors du bilan. On crée donc bien de la pathologie de cette manière.
A l'heure actuelle, il se trouve que les orthophonistes ont le droit de poser le diagnostic. Or certains collègues n'utilisent pas -ou peu- de tests étalonnés. Du coup heureusement certaines MDPH sont devenues plus méfiantes et exigent pour les aménagements au brevet certains tests qui font autorité. Mais ce qui est ennuyeux c'est qu'avant le passage par la MDPH comment un chef d'établissement ou un prof peut-il savoir si les exigences de la famille sont légitimes ou pas? Et les MDPH/hôpitaux sont débordées au point que certains enfants avec de lourds handicaps se trouvent d'autant plus pénalisés. Car beaucoup de parents se sont engouffrés dans la brèche, dans cette médicalisation à outrance. Et du fait de la fin du redoublement pas mal d'enfants qu'on aurait fait redoubler sans les déclarer pathos se retrouvent du coup effectivement en zone patho.
A l'heure actuelle, il se trouve que les orthophonistes ont le droit de poser le diagnostic. Or certains collègues n'utilisent pas -ou peu- de tests étalonnés. Du coup heureusement certaines MDPH sont devenues plus méfiantes et exigent pour les aménagements au brevet certains tests qui font autorité. Mais ce qui est ennuyeux c'est qu'avant le passage par la MDPH comment un chef d'établissement ou un prof peut-il savoir si les exigences de la famille sont légitimes ou pas? Et les MDPH/hôpitaux sont débordées au point que certains enfants avec de lourds handicaps se trouvent d'autant plus pénalisés. Car beaucoup de parents se sont engouffrés dans la brèche, dans cette médicalisation à outrance. Et du fait de la fin du redoublement pas mal d'enfants qu'on aurait fait redoubler sans les déclarer pathos se retrouvent du coup effectivement en zone patho.
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Comme chaque année à la même époque je fais preuve d'un optimisme aveugle en me disant que l'année à venir ne peut pas être pire que celle qui vient de s'écouler. En oubliant que l'année passée a été pire que la précédente... (je cite de mémoire Emmanuel Brouillard)
- henrietteMédiateur
Pour ma part, je suis prof de lettres depuis plus de 20 ans. J'ai vu le niveau d'orthographe des élèves se dégrader énormément, je dirais à partir du début des années 2000 : j'ai commencé à avoir en 6e des élèves dont je ne pouvais pas corriger les dictées, tant les fautes commises étaient aberrantes (plusieurs mots en un, un même mot coupé en plusieurs par exemple), et je ne parle pas des rédactions, incompréhensibles sauf à lire à haute voix, et encore. Je n'avais pas rencontré cela avant.
Et depuis, chaque année, c'est de pire en pire. Par exemple, cette année, c'est la première fois depuis que j'enseigne, pour des dictées que je fais pourtant depuis plusieurs années, que je n'ai encore eu aucun 20/20, même chez les très bons élèves. J'ai des élèves non dys qui écrivent d'une façon encore plus fautive que les élèves dys bien suivis. Il y a comme un problème, non ?
Et depuis, chaque année, c'est de pire en pire. Par exemple, cette année, c'est la première fois depuis que j'enseigne, pour des dictées que je fais pourtant depuis plusieurs années, que je n'ai encore eu aucun 20/20, même chez les très bons élèves. J'ai des élèves non dys qui écrivent d'une façon encore plus fautive que les élèves dys bien suivis. Il y a comme un problème, non ?
- ycombeMonarque
henriette a écrit:Il y a comme un problème, non ?
Le problème est multiple:
- suppression des redoublements et donc des pressions sur les gamins,
- promotions des néthodes pédagogiques inadaptées par les programmes et les IEN, avec en particulier le discours « ce sera repris au collège »,
- fin de l'aura positive des écoles et des maîtres dans les familles (l'école n'est plus une chance dont on doit profiter au maximum mais un dû),
- forte diminution de la formation des enseignants du primaire depuis plus de 20 ans (avec la fin des écoles normales en 1989),
et j'en oublie sûrement. Souvent on a tendance à se focaliser sur un problème ou chercher un bouc-émissaire (par exemple, « c'est la faute aux PE ») en oubliant les autres facteurs (les PE n'écrivent pas les programmes ni les instructions des IEN). Pourtant, c'est bien un ensemble qui explique cette désagrégation.
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Assurbanipal: "Passant, mange, bois, divertis-toi ; tout le reste n’est rien".
Franck Ramus : "Les sciences de l'éducation à la française se font fort de produire un discours savant sur l'éducation, mais ce serait visiblement trop leur demander que de mettre leur discours à l'épreuve des faits".
- User5899Demi-dieu
:shock: :shock:tetelleriv a écrit:Je pense qu'en quelques années, il est possible d'avoir un cours tapé à la main, si bien sûr, et que cela fait partie de l'évolution de notre travail. Certains ont du mal? Bien sûr, c'est pour cela que je dis en quelques années mais ça deviens bénéfique pour tout le monde. Veux tu dire que les profs donnent des cours écris à la main? Ou est ce des cours photocopiés d'un livre?
Mais de quoi je me mêle ? Si un collègue a ses cours écrits à la main, cela ne vous regarde pas ! Quant à moi, le seul cours pour lequel j'ai écrit quelques lignes, en fait, une ébauche de plan, ce fut pour ma leçon d'agrégation, et encore j'ai réussi à me planter en les utilisant : je ne sais pas gérer l'oral avec des notes sous les yeux. Je n'ai jamais écrit un cours de ma vie, je sais où j'en suis quand je commence l'heure, mais je ne sais pas du tout où j'en serai à la fin, et ça me regarde. Dé-so-lé. Mais ça ne changera pas. Je puis, je l'ai déjà dit, adapter des documents distribués, sujet de devoir, texte polycopié, etc. Mais ça s'arrêtera là, nécessairement.
- User5899Demi-dieu
Oui, enfin, pour vos cador qui centrent un titre avec la barre d'espaceycombe a écrit:Plus le texte est aéré, plus il prend de place. Ce qui fait sauter au mieux la pagination, au pire toute la mise en page. Il faut donc au mieux imprimer deux pages au lieu d'une, au pire tout reprendre.
- User5899Demi-dieu
Je refuse ces tentatives de culpabilisation. La gestion du handicap est une question politique, que nos gouvernants de quelque bord qu'ils aient été ont toujours négligée, préférant la remplacer par d'oiseuses discussions sur les compétences, les notes mais oui, mais non toussa oh la la, et ont pondu il y a dix ans, sans doute sur un coin de table de resto, un beau concept, "inclusion" (ils étaient sans doute en train de parler de la bague qu'ils offriraient à leur secrétaire qui est si gentille). Et démerde-toi avec ça. Non. Entre l'inclusion (qui crée plus de problèmes qu'elle n'en résout) et l'exclusion, qui est inacceptable, il n'y a rien encore, il y a ce qu'il faudrait que crée la collectivité, aussi apathique sur cette question que sur celle de la prise en charge du 4e âge.nicolin a écrit:C'est intéressant de voir les débats que suscite l'idée même d'inclusion. Entre l'inclusion et l'exclusion, je me demande ce qui reste...
J'en ai un peu assez des leçons de morale de la part de gens dont on ne sait rien et qui se la jouent humanistes sans frais.
- BalthamosDoyen
Je reviens de vacances, et je constate que le sujet n'a pas bougé malgré les 6 pages de plus.
Avant de demander/ d'exiger une adaptation irréaliste des enseignants, demandez vous si c'est vraiment son boulot, si ces adaptations ne nuisent pas au travail de la classe/ à la vie personnelle de l'enseignant.
Exiger qu'un enseignant revoit sa pratique est la prérogative de l'IPR.
Enfin, oui l'enseignant s'adapte à son public, mais il est seul juge de ses adaptations en fonction de son public justement et non des demandes et désirs des parents.
Je ne vois pas de la mauvaise volonté quand on me dit qu'on a besoin de temps pour vivre hors du bahut. Au contraire.
Je ne vois pas de mauvaise volonté non plus quand je lis que certaines adaptations ne sont pas possibles ou sont néfastes (pour la classe, l'élève, le prof, pour différentes raisons).
Ps: c'est marrant comme ce sujet fédère les nouveaux inscrits.
Que la réalité médicale existe, c'est une chose, mais affirmer qu'il n' a pas de diagnostics erronés c'est autre chose, et je m'y risquerait pas.
Si tu as tout lu, tu es donc tombé sur différents témoignages de parents sur le parcours du combattant pour un diagnostic (parfois contradictoire avec d'autres). Le diagnostic est difficile car l'accès aux spécialistes est difficile et les médecins ne sont pas forcément habitués à diagnostiquer les dys.
Enfin, il était surtout question des PAI dans ce post et non des PPS ou PAP qui heureusement sont plus rares et plus difficiles à donner.
PS 2 : Inclusion pour quoi? Pour économiser sur les dispositifs adaptés? Pour faire reposer la réussite ou l'échec de ce public spécifique aux seuls enseignants?
Avant de demander/ d'exiger une adaptation irréaliste des enseignants, demandez vous si c'est vraiment son boulot, si ces adaptations ne nuisent pas au travail de la classe/ à la vie personnelle de l'enseignant.
Exiger qu'un enseignant revoit sa pratique est la prérogative de l'IPR.
Enfin, oui l'enseignant s'adapte à son public, mais il est seul juge de ses adaptations en fonction de son public justement et non des demandes et désirs des parents.
Je ne vois pas de la mauvaise volonté quand on me dit qu'on a besoin de temps pour vivre hors du bahut. Au contraire.
Je ne vois pas de mauvaise volonté non plus quand je lis que certaines adaptations ne sont pas possibles ou sont néfastes (pour la classe, l'élève, le prof, pour différentes raisons).
Ps: c'est marrant comme ce sujet fédère les nouveaux inscrits.
Que la réalité médicale existe, c'est une chose, mais affirmer qu'il n' a pas de diagnostics erronés c'est autre chose, et je m'y risquerait pas.
Si tu as tout lu, tu es donc tombé sur différents témoignages de parents sur le parcours du combattant pour un diagnostic (parfois contradictoire avec d'autres). Le diagnostic est difficile car l'accès aux spécialistes est difficile et les médecins ne sont pas forcément habitués à diagnostiquer les dys.
Enfin, il était surtout question des PAI dans ce post et non des PPS ou PAP qui heureusement sont plus rares et plus difficiles à donner.
PS 2 : Inclusion pour quoi? Pour économiser sur les dispositifs adaptés? Pour faire reposer la réussite ou l'échec de ce public spécifique aux seuls enseignants?
- dandelionVénérable
@herissonne11, as-tu une définition médicale de la dyslexie? Je ne suis pas parvenue à en trouver une. Est-ce qu'il y a des études qui lient la prématurité et la dyslexie, et qui en donnent la prévalence? Les prématurés, surtout les grands et très grands prématurés, ça ne représente pas 5% de nos élèves, non?
Cela m'étonne aussi parce que j'ai lu qu'il y a avait une part héréditaire dans la dyslexie, et je connais en effet une famille pour laquelle c'est le cas. La mère étant institutrice, elle a permis à l'aînée (suivie en orthophonie également) de suivre de façon très satisfaisante, en utilisant notamment des méthodes de lecture comme bien lire et aimer lire, ou les alphas. J'ai également eu en classe une enfant qu'elle a aidée, et qui s'en sort bien, mieux que des non-dys (elle travaille, et elle a une bonne méthode de travail, apprise avec cette enseignante). Seulement, à l'école primaire, la méthode utilisée maintenant est très globale. Cette dame me disait l'autre fois qu'on allait avoir une 'épidémie' de dys dans quelque temps, et que les résultats Pisa en lecture allaient s'écrouler (et quand je vois le niveau de lecture des copines de ma fille, je confirme, ça fait peur, et l'orthographe est à l'avenant). La même chose est sans doute vraie pour le calcul aussi.
A côté de ça, beaucoup de gens me disent qu'ils trouvent pénible de:
a) faire lire leurs enfants
b) faire faire les devoirs, surtout le weekend, et le soir, parce que, vous comprenez, on est fatigué
C'est triste, mais j'ai l'impression que les parents les plus revendicatifs sont rarement ceux dont les enfants ont les plus gros handicaps, et qu'on cède bien souvent devant les plus pénibles: j'en ai fait encore l'expérience récemment, la mère du dyslexique a obtenu une réunion bien avant la mère de l'élève souffrant d'une grave maladie.
Cela m'étonne aussi parce que j'ai lu qu'il y a avait une part héréditaire dans la dyslexie, et je connais en effet une famille pour laquelle c'est le cas. La mère étant institutrice, elle a permis à l'aînée (suivie en orthophonie également) de suivre de façon très satisfaisante, en utilisant notamment des méthodes de lecture comme bien lire et aimer lire, ou les alphas. J'ai également eu en classe une enfant qu'elle a aidée, et qui s'en sort bien, mieux que des non-dys (elle travaille, et elle a une bonne méthode de travail, apprise avec cette enseignante). Seulement, à l'école primaire, la méthode utilisée maintenant est très globale. Cette dame me disait l'autre fois qu'on allait avoir une 'épidémie' de dys dans quelque temps, et que les résultats Pisa en lecture allaient s'écrouler (et quand je vois le niveau de lecture des copines de ma fille, je confirme, ça fait peur, et l'orthographe est à l'avenant). La même chose est sans doute vraie pour le calcul aussi.
A côté de ça, beaucoup de gens me disent qu'ils trouvent pénible de:
a) faire lire leurs enfants
b) faire faire les devoirs, surtout le weekend, et le soir, parce que, vous comprenez, on est fatigué
C'est triste, mais j'ai l'impression que les parents les plus revendicatifs sont rarement ceux dont les enfants ont les plus gros handicaps, et qu'on cède bien souvent devant les plus pénibles: j'en ai fait encore l'expérience récemment, la mère du dyslexique a obtenu une réunion bien avant la mère de l'élève souffrant d'une grave maladie.
- User5899Demi-dieu
Entre certaines non-méthodes de lecture de certains PE et la flemme aiguë de certains parents, il est clair que certains gosses partent avec un certain handicap...
- dandelionVénérable
Heureusement, nous, à la maison, on a des allumettes pour faire les maths, et Mico, pour faire la lecture. Lors de ma petite expérience de PE, j'avais franchement du chagrin quand je voyais des gamins pas bêtes pour deux sous mais n'ayant aucun vocabulaire et n'entrant pas dans la lecture, et qui bien sûr passaient leurs weekends entre DVDs et tablette. Quand on a des enfants du même âge, ça fait vraiment de la peine.Cripure a écrit:Entre certaines non-méthodes de lecture de certains PE et la flemme aiguë de certains parents, il est clair que certains gosses partent avec un certain handicap...
- nicolinNiveau 5
Cripure a écrit:Je refuse ces tentatives de culpabilisation. La gestion du handicap est une question politique, que nos gouvernants de quelque bord qu'ils aient été ont toujours négligée, préférant la remplacer par d'oiseuses discussions sur les compétences, les notes mais oui, mais non toussa oh la la, et ont pondu il y a dix ans, sans doute sur un coin de table de resto, un beau concept, "inclusion" (ils étaient sans doute en train de parler de la bague qu'ils offriraient à leur secrétaire qui est si gentille). Et démerde-toi avec ça. Non. Entre l'inclusion (qui crée plus de problèmes qu'elle n'en résout) et l'exclusion, qui est inacceptable, il n'y a rien encore, il y a ce qu'il faudrait que crée la collectivité, aussi apathique sur cette question que sur celle de la prise en charge du 4e âge.nicolin a écrit:C'est intéressant de voir les débats que suscite l'idée même d'inclusion. Entre l'inclusion et l'exclusion, je me demande ce qui reste...
J'en ai un peu assez des leçons de morale de la part de gens dont on ne sait rien et qui se la jouent humanistes sans frais.
Quelle morale ? Pour ma part, je refuse qu'on me prescrive les questions qu'il faut se poser sous prétexte que l'on risque de mettre en cause la responsabilité d'un prof. On évoque des questions professionnelles, les résoudre ou même simplement les penser et pouvoir échanger ne signifie pas forcément trouver l'origine du problème, que ce soit le gouvernement, l'évolution de la prise en charge des prématurés, les prétentions outrancières des parents, la méthode d'apprentissage de la lecture... de façon à échapper à un sentiment de faute, dont je ne pense pas, d'ailleurs, qu'il serait justifié. On peut se poser des questions ayant trait à la posture professionnelle.
L'inclusion n'est pas une problématique récente et propre à l'éducation nationale, elle est par exemple inscrite dans la loi américaine depuis les années 70.
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- dandelionVénérable
Ah ben si le modèle éducatif c'est les Etats-Unis, on n'est pas rendus
L'origine est importante, parce qu'elle détermine si on peut agir en amont ou pas (et ça coûte moins cher de prévenir la prématurité ou d'enseigner la lecture et le calcul correctement que de soigner un prématuré ou d'avoir un gamin qui n'arrive pas à lire correctement).
Comment trouver une solution à un problème qui n'est même pas défini?
Je rappelle que j'ai déjà photographié mon tableau et saisi le texte (je tape très vite, les traces écrites en anglais ne sont pas énormes), mais ça n'a servi à rien. Je veux bien adapter, mais je veux savoir ce que je dois faire, et que ça serve à quelque chose. Et avec trente élèves en sixième, je ne le ferais pas, parce que dans ce cas tous les gamins sont en difficulté, du fait de l'institution, et ce n'est pas ma faute.
L'origine est importante, parce qu'elle détermine si on peut agir en amont ou pas (et ça coûte moins cher de prévenir la prématurité ou d'enseigner la lecture et le calcul correctement que de soigner un prématuré ou d'avoir un gamin qui n'arrive pas à lire correctement).
Comment trouver une solution à un problème qui n'est même pas défini?
Je rappelle que j'ai déjà photographié mon tableau et saisi le texte (je tape très vite, les traces écrites en anglais ne sont pas énormes), mais ça n'a servi à rien. Je veux bien adapter, mais je veux savoir ce que je dois faire, et que ça serve à quelque chose. Et avec trente élèves en sixième, je ne le ferais pas, parce que dans ce cas tous les gamins sont en difficulté, du fait de l'institution, et ce n'est pas ma faute.
- herissonne11Niveau 1
288 a écrit:Ce qui m'étonne toujours chez les mères d'enfants ayant des problèmes de dyslexie, c'est qu'elles entretiennent l'effet au lieu de s'attaquer à la cause. Il est aujourd'hui admis pas à peu près tout le monde que ce sont les méthodes d'apprentissage de la lecture et de l'écriture qui fabriquent tout cela. Pourquoi ne pas créer un collectif avec des psys, des orthophonistes honnêtes, des enseignants et lutter pour qu'on réapprenne enfin à lire et à écrire en primaire ?
Mettre en cause les mères d'enfants dyslexiques, dans leur ensemble, me semble un brin caricatural et m'évoque des discours d'antan, datant des années 80...Par contre évoquer la responsabilité des techniques d’apprentissage de la lecture, dans le nombre croissant d’élèves dysorthographiques est maintenant-enfin- dit et même clamé et apparaît un argument possible et fort : pourtant, depuis des années le problème était constaté. Le comble est qu’il a fallu une preuve neurologiquement visible « par imagerie », car on peut depuis peu « mesurer-visualiser » les implications d’aires cérébrales impliquées dans l’apprentissage de la lecture et le faisceau de neurones qui se crée : la méthode syllabique stimule un max le lobe cortical gauche ( spécificités du langage), contrairement à la méthode globale « gérée » par le lobe cortical droit. Mais c’est à nuancer sur l’explosion de véritables dyslexiques , à ne pas confondre avec les enfants « mauvais lecteurs pour d’autres causes » : on pourrait considérer que la méthode globale a aggravé les difficultés d’enfants nés dyslexiques, elle ne peut en aucun cas rendre dyslexique : on nait dyslexique, il existe depuis très récemment des « marqueurs anatomiques » ( le faisceau arqué) repérables vers l’âge de 5 ans dans le cortex des enfants avec risques dyslexiques. Par contre, cette méthode globale peut rendre sévère les conséquences d’une dyslexie modérée qui aurait pu être compensée par l’élève avec la méthode syllabique.
Quant aux troubles dyspraxiques et les difficultés graphiques, difficile d' incriminer la méthode d'écriture qui reste dans notre pays la même depuis des lustres ( ou je me trompe ?) ni les enseignants du primaire , on touche à d’autres zones neuros bien plus complexes.
Je vous recommande, pour ceux intéressés, de découvrir les conférences du neurologue Michel Habib , ouvertes aux enseignants : une nouvelle discipline, la neurodidactique, se développe. Qui franchira peut-être les « bancs de l’école » de nos successeurs profs. En Languedoc- Roussillon, la dynamique entre l’EN et ces conférenciers est exceptionnelle, récemment j’étais à une formation à Perpignan où nous étions plus de 150 enseignants passionnés.
Quant à créer des collectifs, l'idée est sympathique mais quand ces personnes dégageront-elles du temps pour s'y impliquer. Serait-ce sur une base de bénévolat ? La question est ouverte. Précisons que, à mon avis, les orthophonistes sont honnêtes, pas toujours compétents ( les incompétents se retrouvent en toutes professions) mais certainement honnêtes. Dire le contraire m'apparait quelque peu malvenu pour la profession, non ?
- MousseNiveau 1
Soit vous n'adaptez pas pour les élèves qui n'ont pas encore de dossier MDPH
Vous n'adaptez pas non plus pour ceux qui ont un PAI (car vous savez que vous ne risquez pas grand chose)
Et photos à l'appui vous ne respectez pas non plus les PPS.
Il y a aussi le cahier de texte en ligne (un indispensable pour les dys) et obligatoire depuis 2007, dans certains établissements les enseignants ne le remplissent pas.
Pour les élèves totalement informatisés, il y a la Dropbox, mieux que les clés USB qui se perdent.
Mais là en vous lisant je pense qu'il en faudra des années....
En tout cas grâce à cette discussion, les parents, les professionnels de la santé peuvent voir
ce que vivent les élèves dys.
Il est vrai que Néoprof ne représente qu'un petit échantillon des enseignants.
Vous n'adaptez pas non plus pour ceux qui ont un PAI (car vous savez que vous ne risquez pas grand chose)
Et photos à l'appui vous ne respectez pas non plus les PPS.
Il y a aussi le cahier de texte en ligne (un indispensable pour les dys) et obligatoire depuis 2007, dans certains établissements les enseignants ne le remplissent pas.
Pour les élèves totalement informatisés, il y a la Dropbox, mieux que les clés USB qui se perdent.
Mais là en vous lisant je pense qu'il en faudra des années....
En tout cas grâce à cette discussion, les parents, les professionnels de la santé peuvent voir
ce que vivent les élèves dys.
Il est vrai que Néoprof ne représente qu'un petit échantillon des enseignants.
- AjupouetFidèle du forum
herissonne11 a écrit:
Quant aux troubles dyspraxiques et les difficultés graphiques, difficile d' incriminer la méthode d'écriture qui reste dans notre pays la même depuis des lustres ( ou je me trompe ?) ni les enseignants du primaire , on touche à d’autres zones neuros bien plus complexes.
Pour les dyspraxiques, la cause n'est pas l'école, évidemment. Par contre pour les difficultés d'écriture, là, je peux parler : oui, tu te trompes, l'école est en cause. Formation des professeurs absente, horaires réduits, méthodes inadaptées, tenue de stylo non enseignée, etc...
_________________
Enfants, adolescents, adultes : il n'est jamais trop tard pour restaurer son geste d'écriture.
www.sos-ecriture.com - Facebook
- ycombeMonarque
Un bon nombre de mes dys informatisés n'arrivent déjà pas à retrouver le fichier dans lequel ils ont enregistré le travail de la veille, alors, je n'ose imaginer avec Dropbox.Mousse a écrit:
Pour les élèves totalement informatisés, il y a la Dropbox, mieux que les clés USB qui se perdent.
Mais là en vous lisant je pense qu'il en faudra des années....
Edit: sans compter que pour Dropbox, il faut un accès internet. Dans les collèges de l'académie le rectorat a fait supprimer le wifi, et il n'y a qu'une prise ethernet dans les salles, réservée à la machine du prof pour l'appel électronique. Donc, pour Dropbox, il faudra des années, en effet. Mais tout ça c'est la faute de la mauvaise volonté des enseignants.
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Assurbanipal: "Passant, mange, bois, divertis-toi ; tout le reste n’est rien".
Franck Ramus : "Les sciences de l'éducation à la française se font fort de produire un discours savant sur l'éducation, mais ce serait visiblement trop leur demander que de mettre leur discours à l'épreuve des faits".
- AjupouetFidèle du forum
Bref : donner les moyens aux profs de faire correctement leur boulot, et les dys et handicapés seront pris en charge de façon satisfaisante.
Point.
Point.
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- ycombeMonarque
On respecte ce qui peut l'être, mais ça on l'a déjà dit. Certains dys comprennent plus vite que leur parent, à mon avis.Mousse a écrit:
Et photos à l'appui vous ne respectez pas non plus les PPS.
Le mec qui a pondu le texte n'a jamais enseigné. On est censé joindre chaque document qui n'est pas dans le livre, après l'avoir scanné si besoin et détailler tout ce qu'on fait. N'importe quoi...
Il y a aussi le cahier de texte en ligne (un indispensable pour les dys) et obligatoire depuis 2007, dans certains établissements les enseignants ne le remplissent pas.
Et en plus, les élèves en profitent pour ne plus faire leur boulot. Certains ne notent plus les devoirs puisque le toutes façons, c'est sur Pronote.
Les dys ont le droit de faire comme ils auraient fait il y a 20 ans: avoir un copain à appeler pour vérifier les devoirs et rattraper les cours en cas d'absence. Et ça permet de poser des questions si quelque chose n'a pas été bien compris dans les instructions. Mais évidemment, pour ça, il faut se rappeler que la classe est un lieu social avec plusieurs élèves dedans et avoir envie de se prendre en charge, mais manifestement certains parents préfèrent croire que les profs n'ont que leur enfant à gérer.
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Assurbanipal: "Passant, mange, bois, divertis-toi ; tout le reste n’est rien".
Franck Ramus : "Les sciences de l'éducation à la française se font fort de produire un discours savant sur l'éducation, mais ce serait visiblement trop leur demander que de mettre leur discours à l'épreuve des faits".
- tetellerivNiveau 5
Ajupouet a écrit:herissonne11 a écrit:
Quant aux troubles dyspraxiques et les difficultés graphiques, difficile d' incriminer la méthode d'écriture qui reste dans notre pays la même depuis des lustres ( ou je me trompe ?) ni les enseignants du primaire , on touche à d’autres zones neuros bien plus complexes.
Pour les dyspraxiques, la cause n'est pas l'école, évidemment. Par contre pour les difficultés d'écriture, là, je peux parler : oui, tu te trompes, l'école est en cause. Formation des professeurs absente, horaires réduits, méthodes inadaptées, tenue de stylo non enseignée, etc...
Je me trompe peut-être mais depuis quelques postes, j'ai l'impression qu'on bascule vers une confusion entre les élèves en difficultés en lien à de mauvaises méthodes d'apprentissages, un mauvais suivi des parents... et les troubles dys qui sont diagnostiqués par des professionnels, c'est-à-dire des thérapeutes tels que les orthophonistes, les ergos, les psychomotriciens... confirmés par un médecin spécialisé neuro. Est-ce que je me trompe?
Après, ces élèves dont vous parlez, ce sont peut-être des élèves dont les parents viennent d'apprendre la possibilité du trouble par un enseignant ou quelqu'un de l'entourage. Dans ce cas, il n'y a pas encore de PAI et c'est à vous de juger si les adaptations seront bénéfiques ou pas. Mais s'il y a PAI, le diagnostic est avéré. Nous, en tant que prof, nous n'avons pas à avoir accès à ces bilans.
Si les médecins scolaires acceptent de rédiger des PAI sans diag, ils sont dans leur tord et franchement, vu la charge de travail qu'ils doivent accomplir, je m'étonne que cela se fasse beaucoup.
- IphigénieProphète
Voilà. Les bricolages humanitaires, ça va bien .Cripure a écrit:Je refuse ces tentatives de culpabilisation. La gestion du handicap est une question politique, que nos gouvernants de quelque bord qu'ils aient été ont toujours négligée, préférant la remplacer par d'oiseuses discussions sur les compétences, les notes mais oui, mais non toussa oh la la, et ont pondu il y a dix ans, sans doute sur un coin de table de resto, un beau concept, "inclusion" (ils étaient sans doute en train de parler de la bague qu'ils offriraient à leur secrétaire qui est si gentille). Et démerde-toi avec ça. Non. Entre l'inclusion (qui crée plus de problèmes qu'elle n'en résout) et l'exclusion, qui est inacceptable, il n'y a rien encore, il y a ce qu'il faudrait que crée la collectivité, aussi apathique sur cette question que sur celle de la prise en charge du 4e âge.nicolin a écrit:C'est intéressant de voir les débats que suscite l'idée même d'inclusion. Entre l'inclusion et l'exclusion, je me demande ce qui reste...
J'en ai un peu assez des leçons de morale de la part de gens dont on ne sait rien et qui se la jouent humanistes sans frais.
Je crois bien que c'est la position de Cripure qui est la plus réellement soucieuse de ces élèves, en refusant l'amateurisme .
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