- CasparProphète
Inutile de rendre l'anglais obligatoire, il l'est de fait dans la plupart des établissements donc ce n'est pas la peine de se disputer. Si quelques élèves des grandes villes décident de choisir d'autres langues en 6ème, pourquoi pas? Mais ils risquent de le regretter plus tard. Après, les langues, ça va ça vient comme le dit Brighelli dans son dernier article du Point. Quels sera le statut de l'anglais dans cinquante ans? Dans cent ans? Dans mille ans? Bien malin qui pourrait le dire.
Les Français ne sont pas bons en langues parce qu'ils considèrent le français comme la plus belle, la plus difficile, la plus logique, la plus subtile du monde et ils enragent qu'elle n'ait pas la même importance que l'anglais dans le monde. (ce n'est que mon avis, tout à fait non scientifique, je ne m'appuie sur aucune "étude").
Les Français ne sont pas bons en langues parce qu'ils considèrent le français comme la plus belle, la plus difficile, la plus logique, la plus subtile du monde et ils enragent qu'elle n'ait pas la même importance que l'anglais dans le monde. (ce n'est que mon avis, tout à fait non scientifique, je ne m'appuie sur aucune "étude").
- NormandyxNeoprof expérimenté
Caspar Goodwood a écrit:Inutile de rendre l'anglais obligatoire, il l'est de fait dans la plupart des établissements donc ce n'est pas la peine de se disputer. Si quelques élèves des grandes villes décident de choisir d'autres langues en 6ème, pourquoi pas? Mais ils risquent de le regretter plus tard. Après, les langues, ça va ça vient comme le dit Brighelli dans son dernier article du Point. Quels sera le statut de l'anglais dans cinquante ans? Dans cent ans? Dans mille ans? Bien malin qui pourrait le dire.
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Bah oui, le Français était aussi international au XVIII que l'Anglais aujourd'hui, c'est une question de domination économique avant tout, depuis la guerre de 14 l'influence de la France n'a cessé de diminuer alors que celle des USA augmentait, apprendrons nous le mandarin en première langue dans 100 ans... enfin, quand je dis nous, il est quasi certain que je ne ferai pas partie du lot...
- CasparProphète
International oui, mais à une époque bien différente, ce qui fait que l'anglais est beaucoup plus enraciné aujourd'hui que d'autres langues avant lui, latin y compris, et l'écriture chinoise est un énorme obstacle à la diffusion mondiale du mandarin (sans compter l'aire géographique de la langue ainsi que la faiblesse du soft power chinois -films, séries, chansons...) mais bon encore une fois je ne suis pas devin...il est impossible de prévoir l'avenir (ce qui essaient se plantent en général lamentablement ).
- klaus2Habitué du forum
..parce qu'ils ne font pas assez d'efforts, parce que les LV sont une matière scolaire comme une autre et parce qu'ils ne voyagent pas assez. Mais il n'est jamais très scientifique de généraliser à ce point. Les jeuens Allemands aiment les langues vivantes, mais i l y a aussi un côté fier un peu bête chez eux de se croire un génie quand on sait dire quatre mots. Il y a d'ailleurs un bon proverbe à ce sujet : "Dummheit und Stolz wachsen auf einem Holz" : la fierté et la bêtise naissent au même endroit".Les Français ne sont pas bons en langues parce q
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Eine andere Sprache zu können, ist wie eine zweite Seele zu besitzen.“ – Karl der Große. "Parler une autre langue, c'est comme posséder une seconde âme" (Charlemagne)
- CasparProphète
D'autre part l'allemand est une langue germanique, ce qui rend l'apprentissage de l'anglais plus facile et il y a peut-être un sentiment de culpabilité qui subsiste chez les Allemands et les motive pour apprendre des langues étrangères (?) et pour créer et maintenir de nombreux jumelages scolaires et municipaux. Mais qu'on ne me sorte plus "la VO à la télé en Europe du Nord"! C'est le cas aux Pays-Bas ou dans les pays nordiques mais en Allemagne la VO est quasiment inconnue si je ne me trompe.
- klaus2Habitué du forum
l'anglais aussi est une langue germanique !! la prononciation de l'allemand est infiniment plus facile et stable que celle de l'anglais. Il faut arrêter de parler de la difficulté de l'allemand par rapport à la facilité de l'espagnol !! La VO, ça existe partout à petite dose, en tout cas on n'apprend pas une langue avec.
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- CasparProphète
Je suis au courant pour l'anglais merci c'est pour cela je disais que c'est une langue relativement facile à apprendre pour les Allemands parce que proche de la leur. La VO ça ne suffit pas mais ça aide bien quand même, au moins pour la compréhension. Quant aux difficultés relatives des diverses langues du monde, c'est un vaste et épineux débat.
- klaus2Habitué du forum
pardon, goodwood, j'avais mal compris votre phrase. Je ne crois pas que les Allemands ont de la culpabilité ; combien avaient 20 ou 25 ans en 1940 ? Leur attirance pour les langues est réelle, et celles du sud accompagnent les idées de bien manger, beau soleil, belles filles...
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Eine andere Sprache zu können, ist wie eine zweite Seele zu besitzen.“ – Karl der Große. "Parler une autre langue, c'est comme posséder une seconde âme" (Charlemagne)
- florestanGrand sage
Les allemands ne sont pas non plus persuadés que leur langue est une langue de communication internationale, elle ne l'a jamais été contrairement au français. Il existe une francophonie (en Afrique) il y a trois pays germanophones (quatre avec le Liechtenstein). Il y a beaucoup moins de fierté nationale liée à la langue et il n'y a pas d'institutions type Académie Française. La réforme de l'orthographe allemande a provoqué quelques remous mais en France elle aurait suscité une levée de boucliers généralisée. Les jeunes allemands voyagent beaucoup plus que les jeunes français.
Je ne profère aucun jugement de valeur, je suis française, j'adore ma langue et je trouve mon pays magnifique. J'enseigne l'allemand, j'adore cette langue et sa culture mais en tant qu'enseignante je voudrais des heures en plus!!!!!! (en Allemagne ils ont quatre heures par semaine de la sixième à la Terminale).
Je ne profère aucun jugement de valeur, je suis française, j'adore ma langue et je trouve mon pays magnifique. J'enseigne l'allemand, j'adore cette langue et sa culture mais en tant qu'enseignante je voudrais des heures en plus!!!!!! (en Allemagne ils ont quatre heures par semaine de la sixième à la Terminale).
- CasparProphète
Je suis d'accord avec ton analyse, et l'Allemagne a en plus une histoire complètement différente de la notre (j'enfonce des portes ouvertes): unité tardive, forte survivance des "dialectes etc
- klaus2Habitué du forum
C'est juste. Mais je dirais plutôt : il y a deux pays germanophones : la RFA et l'Autriche, plus 2 paradis fiscaux où on parle allemand.Les allemands ne sont pas non plus persuadés que leur langue est une langue de communication internationale, elle ne l'a jamais été contrairement au français. Il existe une francophonie (en Afrique) il y a trois pays germanophones (quatre avec le Liechtenstein)
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- CasparProphète
Pour revenir au sujet: si les Français sont nuls en langues, pour le grand public c'est toujours de la faute des profs, et pas des intéressés eux-mêmes évidemment (sans compter qu'une langue ce n'est pas comme le vélo, ça s'oublie si on ne pratique pas régulièrement).
- florestanGrand sage
Caspar Goodwood a écrit:Pour revenir au sujet: si les Français sont nuls en langues, pour le grand public c'est toujours de la faute des profs, et pas des intéressés eux-mêmes évidemment (sans compter qu'une langue ce n'est pas comme le vélo, ça s'oublie si on ne pratique pas régulièrement).
Et je répète pour revenir au sujet que je veux plus d'heures avec moins d'élèves ( deux heures/semaine 35 élèves en seconde et en première S ).
- CasparProphète
Evidemment. Et je me souviens d'un temps où il y avait quatre heures de LV1 en 5ème c'est à dire qu'au début de l'apprentissage, quand on acquiert toutes les bases.
- lumeekaExpert spécialisé
C'est ce que nous avons déjà dit dès le début mais malheureusement il s'agirait de notre faute. C'est rigolo car je viens d'entendre de Closets (j'aime me faire du mal le dimanche) sortir la même chose.florestan a écrit:Caspar Goodwood a écrit:Pour revenir au sujet: si les Français sont nuls en langues, pour le grand public c'est toujours de la faute des profs, et pas des intéressés eux-mêmes évidemment (sans compter qu'une langue ce n'est pas comme le vélo, ça s'oublie si on ne pratique pas régulièrement).
Et je répète pour revenir au sujet que je veux plus d'heures avec moins d'élèves ( deux heures/semaine 35 élèves en seconde et en première S ).
Plus d'heures et des groupes comme en techno ou en sciences !! :aaj:
HS : Caspar, je viens de finir un livre (The Deaths) que tu aimerais peut-être; j'ai pensé à toi.
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Animals are my friends... and I don't eat my friends. George Bernard Shaw
https://www.facebook.com/sansvoixpaca/
http://www.nonhumanrightsproject.org/about-us-2/
- devas29Niveau 1
On sait qu'on peut avancer des raisons objectives à la difficulté des français à parler l'anglais; absence de diphtongues, caractère monocorde du français, pas beaucoup d'intonation, d'inflexions et d'accentuation pertinente dans un mot contrairement à la plupart des autres langues.
La majorité des français sont peu exposés dans leur enfance (années déterminantes) à une autre langue compte tenu de la position culturelle de la France ou celle qu'elle se donne ou s'imagine.
A cela vient s'ajouter et j'insiste la destruction de l'attention (attention deficit disorder) et la transformation du fonctionnement du cerveau depuis l'émergence des nouvelles techniques (numérique et autres) qui stimulent en permanence le désir de pulsion et la satisfaction immédiate qui produit des comportements addictifs et compulsionnels. Le divertissement permanent (teatertainment teat + entertainment le divertissement à la têtée). Il faut lire les neurologues américains ou Nicholas Carr qui racontent les changements opérés subrepticement sur le fonctionnement de notre cerveau ou encore Michel Desmurget sur les effets induits de la télé sur les très jeunes ou encore Bernard Stiegler philosophe des techniques. Le cerveau est dit plastique mais en fait il privilégie des fonctionnements par rapport à d'autres ainsi le langage va stimuler des parties du cerveau pour ensuite les développer (les zones diffèrent selon les langues le cerveau d'un chinois fonctionne différement) et les pratique techniques d'aujourd'hui s'opposent à l'apprentissage de la langue de la syntaxe et de l'altérité (voir Proust and the squid the story and science of the reading mind de Maryanne wolf).
"What Taylor did for the work of the hand, Google is doing for the work of the mind" Nicholas Carr
"...our tools end up numbing whatever part of our body they amplify" McLuhan
" Technologies are not mere exterior aids but also interior transformation of consciousness, and never more when they affect the word"
"Some studies link attention deficit disorder, or ADD, to the overloading of working memory."
Bizarrement l'institution est très silencieuse sur ces problème d'aileurs même Christopher Lasch est inconnu chez les anglicites:"I am grading papers with the usual sense of futility. I keep simplifying my course in 20th century American history, but the students keep getting dumber faster that I can simplify it" Christopher Lasch où dans ses livres il avait annonçé la venu d'un nouveau subjectivisme de par la culture du narcissisme repris plus tard par Dany-robert Dufour dans "l'individu qui vient" qui tente de montrer les conséquences du sujet qui n'a plus de sur-moi .
Ou encore comme le dit Robert Redeker: "L'homme contemporain est un énervé, lorsque la volonté ne veut plus rien, ne peut plus rien vouloir car il n'y a plus rien à vouloir, alors l'énervé entre en scène".
L'individuation s'élabore aujourd'hui d'abord par l'usage des techniques qui ont proliféré et non par les parents ou l'école. Et c' est donc principalement le manque de disposition psychique adéquat qui rend les apprentissages classiques si difficiles aujourd'hui. Tout est fait pour que l'apprentissage soit agréable ou ludique c'est à dire accessible mais toute chose fait résistance dans les savoirs et apprendre c'est rencontrer des obstacles et des frustrations (voir Marcel Gauchet transmettre/ apprendre)
Mais la réponse de l'institution c'est bien entendu le miracle de la technique et ses fabuleuses tablettes qui vont révolutionner les apprentissages lorsque les enfants des élites du numérique sont envoyés dans des écoles dépourvues du numérique, étonnant non?
"Dans une société de contrôle "l'orthopédie sociale" tend à remplacer le soin. Ce sont les savoirs et les pratiques les plus solubles (numérique; autonomie bla bla...) dans les valeurs d'une société donnée à une époque donnée qui bénéficient de ces primes de civilisation favorisant leur diffusion dans la culture" Roland Gori
C'est à dire le conformisme comme politique du savoir, ainsi l'opérateur du savoir a remplaçé son détenteur et celui qui le reçoit est un demandeur de service qui exige des résultats c'est à dire une vision calquée du marché.
Les techniques et le marché ont changé le rapport à l'autre, je suis éffaré de constater de quelle manière un élève/ étudiant peut s'exprimer devant un auditoire (lors d'un exposé en français), rien ne fait sens entre la position du corps et le discours et les mots. On ne sait pas à qui cela s'adresse, aucune maitrise des gestes et du discours aucun respect pour la personne à qui l'on s'adresse, je vois mal comment apprendre et maîtriser une autre langue dans de telles dispositions lorsque sa propre langue est tant lacunaire et que le rapport à l'autre est mécanique et simplifié à l'extrême...Il y a certainement un problème français à s'exprimer en public également.
La majorité des français sont peu exposés dans leur enfance (années déterminantes) à une autre langue compte tenu de la position culturelle de la France ou celle qu'elle se donne ou s'imagine.
A cela vient s'ajouter et j'insiste la destruction de l'attention (attention deficit disorder) et la transformation du fonctionnement du cerveau depuis l'émergence des nouvelles techniques (numérique et autres) qui stimulent en permanence le désir de pulsion et la satisfaction immédiate qui produit des comportements addictifs et compulsionnels. Le divertissement permanent (teatertainment teat + entertainment le divertissement à la têtée). Il faut lire les neurologues américains ou Nicholas Carr qui racontent les changements opérés subrepticement sur le fonctionnement de notre cerveau ou encore Michel Desmurget sur les effets induits de la télé sur les très jeunes ou encore Bernard Stiegler philosophe des techniques. Le cerveau est dit plastique mais en fait il privilégie des fonctionnements par rapport à d'autres ainsi le langage va stimuler des parties du cerveau pour ensuite les développer (les zones diffèrent selon les langues le cerveau d'un chinois fonctionne différement) et les pratique techniques d'aujourd'hui s'opposent à l'apprentissage de la langue de la syntaxe et de l'altérité (voir Proust and the squid the story and science of the reading mind de Maryanne wolf).
"What Taylor did for the work of the hand, Google is doing for the work of the mind" Nicholas Carr
"...our tools end up numbing whatever part of our body they amplify" McLuhan
" Technologies are not mere exterior aids but also interior transformation of consciousness, and never more when they affect the word"
"Some studies link attention deficit disorder, or ADD, to the overloading of working memory."
Bizarrement l'institution est très silencieuse sur ces problème d'aileurs même Christopher Lasch est inconnu chez les anglicites:"I am grading papers with the usual sense of futility. I keep simplifying my course in 20th century American history, but the students keep getting dumber faster that I can simplify it" Christopher Lasch où dans ses livres il avait annonçé la venu d'un nouveau subjectivisme de par la culture du narcissisme repris plus tard par Dany-robert Dufour dans "l'individu qui vient" qui tente de montrer les conséquences du sujet qui n'a plus de sur-moi .
Ou encore comme le dit Robert Redeker: "L'homme contemporain est un énervé, lorsque la volonté ne veut plus rien, ne peut plus rien vouloir car il n'y a plus rien à vouloir, alors l'énervé entre en scène".
L'individuation s'élabore aujourd'hui d'abord par l'usage des techniques qui ont proliféré et non par les parents ou l'école. Et c' est donc principalement le manque de disposition psychique adéquat qui rend les apprentissages classiques si difficiles aujourd'hui. Tout est fait pour que l'apprentissage soit agréable ou ludique c'est à dire accessible mais toute chose fait résistance dans les savoirs et apprendre c'est rencontrer des obstacles et des frustrations (voir Marcel Gauchet transmettre/ apprendre)
Mais la réponse de l'institution c'est bien entendu le miracle de la technique et ses fabuleuses tablettes qui vont révolutionner les apprentissages lorsque les enfants des élites du numérique sont envoyés dans des écoles dépourvues du numérique, étonnant non?
"Dans une société de contrôle "l'orthopédie sociale" tend à remplacer le soin. Ce sont les savoirs et les pratiques les plus solubles (numérique; autonomie bla bla...) dans les valeurs d'une société donnée à une époque donnée qui bénéficient de ces primes de civilisation favorisant leur diffusion dans la culture" Roland Gori
C'est à dire le conformisme comme politique du savoir, ainsi l'opérateur du savoir a remplaçé son détenteur et celui qui le reçoit est un demandeur de service qui exige des résultats c'est à dire une vision calquée du marché.
Les techniques et le marché ont changé le rapport à l'autre, je suis éffaré de constater de quelle manière un élève/ étudiant peut s'exprimer devant un auditoire (lors d'un exposé en français), rien ne fait sens entre la position du corps et le discours et les mots. On ne sait pas à qui cela s'adresse, aucune maitrise des gestes et du discours aucun respect pour la personne à qui l'on s'adresse, je vois mal comment apprendre et maîtriser une autre langue dans de telles dispositions lorsque sa propre langue est tant lacunaire et que le rapport à l'autre est mécanique et simplifié à l'extrême...Il y a certainement un problème français à s'exprimer en public également.
- LeclochardEmpereur
devas29 a écrit:On sait qu'on peut avancer des raisons objectives à la difficulté des français à parler l'anglais; absence de diphtongues, caractère monocorde du français, pas beaucoup d'intonation, d'inflexions et d'accentuation pertinente dans un mot contrairement à la plupart des autres langues.
La majorité des français sont peu exposés dans leur enfance (années déterminantes) à une autre langue compte tenu de la position culturelle de la France ou celle qu'elle se donne ou s'imagine..
Ah oui ?
Quand je me déplace en région parisienne, j'entends souvent des gens parler arabe, turc, mandarin...
C'est un peu un lieu commun de dire que les Français ne parlent que leur langue. Des millions d'entre eux connaissent et pratiquent quotidiennement une autre langue. La moitié de ma famille parle espagnol et serait incapable de dire trois mots d'anglais. Le problème, si on s"en tient à certains discours, c'est qu'elles n"ont pas une vocation universelle, donc, elles comptent pour du beurre.
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Quelqu'un s'assoit à l'ombre aujourd'hui parce que quelqu'un d'autre a planté un arbre il y a longtemps. (W.B)
- devas29Niveau 1
c'est parce qu'ils on été exposés jeunes à une autre langue (rarement l'anglais), comme je le disais ce n'est pas les raisons dites objectives qui priment mais celles que j'évoque par la suite.
- lumeekaExpert spécialisé
Mmmm... J'habite dans une région ensoleillée qui attire les expats et je ne sais toujours pas parler russe. Je ne sais pas non plus parler arabe. Ce n'est pas en entendant des fragments de conversation au café ou dans la rue que l'on apprend une autre langue. En revanche, avoir vécu en Belgique a affiné mes pauvres bases de néerlandais.Leclochard a écrit:devas29 a écrit:On sait qu'on peut avancer des raisons objectives à la difficulté des français à parler l'anglais; absence de diphtongues, caractère monocorde du français, pas beaucoup d'intonation, d'inflexions et d'accentuation pertinente dans un mot contrairement à la plupart des autres langues.
La majorité des français sont peu exposés dans leur enfance (années déterminantes) à une autre langue compte tenu de la position culturelle de la France ou celle qu'elle se donne ou s'imagine..
Ah oui ?
Quand je me déplace en région parisienne, j'entends souvent des gens parler arabe, turc, mandarin...
C'est un peu un lieu commun de dire que les Français ne parlent que leur langue. Des millions d'entre eux connaissent et pratiquent quotidiennement une autre langue. La moitié de ma famille parle espagnol et serait incapable de dire trois mots d'anglais. Le problème, si on s"en tient à certains discours, c'est qu'elles n"ont pas une vocation universelle, donc, elles comptent pour du beurre.
Devas a raison pour l'accent tonique, l'emphase syllabique : si j'entends : FAtigué, faTIgué ou fatiGUé, je comprendrais quand même. Or en anglais, beaucoup moins voire pas du tout.
Quant à l'espagnol, j'arrive à le comprendre parfois parce que j'ai fait de l'italien et que je suis française. Idem pour le nissard.
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https://www.facebook.com/sansvoixpaca/
http://www.nonhumanrightsproject.org/about-us-2/
- LeclochardEmpereur
Caspar Goodwood a écrit:Inutile de rendre l'anglais obligatoire, il l'est de fait dans la plupart des établissements donc ce n'est pas la peine de se disputer. Si quelques élèves des grandes villes décident de choisir d'autres langues en 6ème, pourquoi pas? Mais ils risquent de le regretter plus tard. Après, les langues, ça va ça vient comme le dit Brighelli dans son dernier article du Point. Quels sera le statut de l'anglais dans cinquante ans? Dans cent ans? Dans mille ans? Bien malin qui pourrait le dire.
.
Un fait remarquable, c'est l'importance prise par l'espagnol à cause de l'immigration et de la natalité mexicaines dans certains états américains. Il ne serait pas étonnant que dans vingt ou trente ans, l'anglais soit moins parlé que lui.
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Quelqu'un s'assoit à l'ombre aujourd'hui parce que quelqu'un d'autre a planté un arbre il y a longtemps. (W.B)
- lumeekaExpert spécialisé
C'est vrai mais... pour le moment, il serait idiot de se voiler la face : l'anglais est utilisé partout ne vous en déplaise. J'ai des amis de diverses nationalités dont je ne parle pas la langue et qui ne parle pas les miennes sauf l'anglais. Et bien on parle anglais et basta. Pas par choix politique mais vraiment par pragmatisme et il n'y a vraiment que les français que ça semble déranger autant.Leclochard a écrit:Caspar Goodwood a écrit:Inutile de rendre l'anglais obligatoire, il l'est de fait dans la plupart des établissements donc ce n'est pas la peine de se disputer. Si quelques élèves des grandes villes décident de choisir d'autres langues en 6ème, pourquoi pas? Mais ils risquent de le regretter plus tard. Après, les langues, ça va ça vient comme le dit Brighelli dans son dernier article du Point. Quels sera le statut de l'anglais dans cinquante ans? Dans cent ans? Dans mille ans? Bien malin qui pourrait le dire.
.
Un fait remarquable, c'est l'importance prise par l'espagnol à cause de l'immigration et de la natalité mexicaines dans certains états américains. Il ne serait pas étonnant que dans vingt ou trente ans, l'anglais soit moins parlé que lui.
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- Handsome DevilNiveau 9
Sympa pour la Suisse et les Suisses, alors que c'est un pays multiculturel (4 langues officielles, de nombreux dialectes), aux institutions politiques très anciennes et stables, et une économie qui ne se limite pas aux coffres-forts.klaus2 a écrit:C'est juste. Mais je dirais plutôt : il y a deux pays germanophones : la RFA et l'Autriche, plus 2 paradis fiscaux où on parle allemand.
Mais on ne demande à personne de parler sans accent, du moment qu'on arrive à participer à une conversation, comprendre un texte et écrire dans la langue étrangère.devas29 a écrit:On sait qu'on peut avancer des raisons objectives à la difficulté des français à parler l'anglais; absence de diphtongues, caractère monocorde du français, pas beaucoup d'intonation, d'inflexions et d'accentuation pertinente dans un mot contrairement à la plupart des autres langues.
Il est vrai que c'est plus facile pour un Néerlandais d'apprendre l'anglais ou l'allemand (et pour un Flamand d'y ajouter le français), mais les meilleurs anglophones en seconde langue que je connaisse en Europe dans ma pratique professionnelle sont les Portugais.
Des parents qui parlent en public à leurs enfants dans la langue de leur pays d'origine s'attirent plus de regards lourds et de réflexions que d'intérêt, alors qu'il est monnaie courante par exemple en Allemagne d'entendre au supermarché italien, russe ou turc. C'est, quoi qu'on en pense par ailleurs, un effet de l'intégration comme politique et comme choix de société majoritaire : il est plus essentiel pour un Fabio, une Maria ou un Farid de devenir français que de cultiver le lien avec la culture de ses ancêtres.La majorité des français sont peu exposés dans leur enfance (années déterminantes) à une autre langue compte tenu de la position culturelle de la France ou celle qu'elle se donne ou s'imagine.
Analyse contestable à de nombreux points de vue et reprenant un discours anti-technologie existant depuis la nuit des temps. Elle minimise notamment l'effet positif pratique de la mise à disposition d'outils nouveaux dans l'apprentissage : je me souviens des lourds magnétophones que mes profs devaient réserver à l'avance pour nous passer les cassettes ou des bandes les autres pays, alors qu'un fichier sonore mp3 ou une vidéo sont infiniment plus faciles à diffuser. De plus, les autres pays connaissent les mêmes phénomènes sans effet négatif sur leur niveau en langues.A cela vient s'ajouter et j'insiste la destruction de l'attention (attention deficit disorder) et la transformation du fonctionnement du cerveau depuis l'émergence des nouvelles techniques (numérique et autres) qui stimulent en permanence le désir de pulsion et la satisfaction immédiate qui produit des comportements addictifs et compulsionnels.
- zouzFidèle du forum
A cela vient s'ajouter et j'insiste la destruction de l'attention (attention deficit disorder) et la transformation du fonctionnement du cerveau depuis l'émergence des nouvelles techniques (numérique et autres) qui stimulent en permanence le désir de pulsion et la satisfaction immédiate qui produit des comportements addictifs et compulsionnels.[/quote]Handsome Devil a écrit:
Des parents qui parlent en public à leurs enfants dans la langue de leur pays d'origine s'attirent plus de regards lourds et de réflexions que d'intérêt, alors qu'il est monnaie courante par exemple en Allemagne d'entendre au supermarché italien, russe ou turc. C'est, quoi qu'on en pense par ailleurs, un effet de l'intégration comme politique et comme choix de société majoritaire : il est plus essentiel pour un Fabio, une Maria ou un Farid de devenir français que de cultiver le lien avec la culture de ses ancêtres.
Analyse contestable à de nombreux points de vue et reprenant un discours anti-technologie existant depuis la nuit des temps. Elle minimise notamment l'effet positif pratique de la mise à disposition d'outils nouveaux dans l'apprentissage : je me souviens des lourds magnétophones que mes profs devaient réserver à l'avance pour nous passer les cassettes ou des bandes les autres pays, alors qu'un fichier sonore mp3 ou une vidéo sont infiniment plus faciles à diffuser. De plus, les autres pays connaissent les mêmes phénomènes sans effet négatif sur leur niveau en langues.[/quote]
Bonjour,
'essentiel' pour qui ?
- Handsome DevilNiveau 9
Cela fait 20 ans qu'on entend cette prédiction, mais l'anglais est bien la langue de l'intégration aux États-Unis, pour ceux qui ont plus d'ambition pour eux et leurs enfants que de rester dans leur quartier.Leclochard a écrit:Un fait remarquable, c'est l'importance prise par l'espagnol à cause de l'immigration et de la natalité mexicaines dans certains états américains. Il ne serait pas étonnant que dans vingt ou trente ans, l'anglais soit moins parlé que lui.Caspar Goodwood a écrit:Inutile de rendre l'anglais obligatoire, il l'est de fait dans la plupart des établissements donc ce n'est pas la peine de se disputer. Si quelques élèves des grandes villes décident de choisir d'autres langues en 6ème, pourquoi pas? Mais ils risquent de le regretter plus tard. Après, les langues, ça va ça vient comme le dit Brighelli dans son dernier article du Point. Quels sera le statut de l'anglais dans cinquante ans? Dans cent ans? Dans mille ans? Bien malin qui pourrait le dire.
.
- Handsome DevilNiveau 9
Analyse contestable à de nombreux points de vue et reprenant un discours anti-technologie existant depuis la nuit des temps. Elle minimise notamment l'effet positif pratique de la mise à disposition d'outils nouveaux dans l'apprentissage : je me souviens des lourds magnétophones que mes profs devaient réserver à l'avance pour nous passer les cassettes ou des bandes les autres pays, alors qu'un fichier sonore mp3 ou une vidéo sont infiniment plus faciles à diffuser. De plus, les autres pays connaissent les mêmes phénomènes sans effet négatif sur leur niveau en langues.[/quote]zouz a écrit:A cela vient s'ajouter et j'insiste la destruction de l'attention (attention deficit disorder) et la transformation du fonctionnement du cerveau depuis l'émergence des nouvelles techniques (numérique et autres) qui stimulent en permanence le désir de pulsion et la satisfaction immédiate qui produit des comportements addictifs et compulsionnels.Handsome Devil a écrit:
Des parents qui parlent en public à leurs enfants dans la langue de leur pays d'origine s'attirent plus de regards lourds et de réflexions que d'intérêt, alors qu'il est monnaie courante par exemple en Allemagne d'entendre au supermarché italien, russe ou turc. C'est, quoi qu'on en pense par ailleurs, un effet de l'intégration comme politique et comme choix de société majoritaire : il est plus essentiel pour un Fabio, une Maria ou un Farid de devenir français que de cultiver le lien avec la culture de ses ancêtres.
Bonjour,
'essentiel' pour qui ?[/quote]
Bonne question. Je dirais essentiel dans le discours institutionnel et probablement dans une moindre mesure dans l'opinion publique.
- LeclochardEmpereur
lumeeka a écrit:Mmmm... J'habite dans une région ensoleillée qui attire les expats et je ne sais toujours pas parler russe. Je ne sais pas non plus parler arabe. Ce n'est pas en entendant des fragments de conversation au café ou dans la rue que l'on apprend une autre langue. En revanche, avoir vécu en Belgique a affiné mes pauvres bases de néerlandais.Leclochard a écrit:devas29 a écrit:On sait qu'on peut avancer des raisons objectives à la difficulté des français à parler l'anglais; absence de diphtongues, caractère monocorde du français, pas beaucoup d'intonation, d'inflexions et d'accentuation pertinente dans un mot contrairement à la plupart des autres langues.
La majorité des français sont peu exposés dans leur enfance (années déterminantes) à une autre langue compte tenu de la position culturelle de la France ou celle qu'elle se donne ou s'imagine..
Ah oui ?
Quand je me déplace en région parisienne, j'entends souvent des gens parler arabe, turc, mandarin...
C'est un peu un lieu commun de dire que les Français ne parlent que leur langue. Des millions d'entre eux connaissent et pratiquent quotidiennement une autre langue. La moitié de ma famille parle espagnol et serait incapable de dire trois mots d'anglais. Le problème, si on s"en tient à certains discours, c'est qu'elles n"ont pas une vocation universelle, donc, elles comptent pour du beurre.
Devas a raison pour l'accent tonique, l'emphase syllabique : si j'entends : FAtigué, faTIgué ou fatiGUé, je comprendrais quand même. Or en anglais, beaucoup moins voire pas du tout.
Quant à l'espagnol, j'arrive à le comprendre parfois parce que j'ai fait de l'italien et que je suis française. Idem pour le nissard.
Je ne comprends pas le sens de ton message. Je n'affirme pas qu'on apprend une langue en surprenant des propos dans la rue.
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Quelqu'un s'assoit à l'ombre aujourd'hui parce que quelqu'un d'autre a planté un arbre il y a longtemps. (W.B)
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