- Presse-puréeGrand sage
Evaluer sans noter, sans compétences, sans fichage informatique, sans céder sur les contenus, c'est aussi tout à fait possible.
- JPhMMDemi-dieu
Les chiffres y a plus que ça qui compte, sauf pour noter.Paratge a écrit:Luigi_B a écrit:
Mais - paradoxe de la modernité - avec l'école numérique et les affectations informatisées (Affelnet ou APB), les seuls chiffres deviennent centraux dans l'orientation des élèves. Cherchez l'erreur.
Les chiffres, y a plus que ça qui compte !
Ça n'étonnera personne quand on aura 105 % de reçus au bac !
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Labyrinthe où l'admiration des ignorants et des idiots qui prennent pour savoir profond tout ce qu'ils n'entendent pas, les a retenus, bon gré malgré qu'ils en eussent. — John Locke
Je crois que je ne crois en rien. Mais j'ai des doutes. — Jacques Goimard
- ErgoDevin
Sinon, on pourrait aussi ne pas évaluer (je ne plaisante pas, hein) mais je ne sais pas comment ça pourrait être possible - notamment du fait qu'on est bien évalués un jour dans la société.
_________________
"You went to a long-dead octopus for advice, and you're going to blame *me* for your problems?" -- Once Upon a Time
"The gull was your ordinary gull." -- Wittgenstein's Mistress
« Cède, cède, cède, je le veux ! » écrivait Ronin, le samouraï. (Si vous cherchez un stulo-plyme, de l'encre, récap de juillet 2024)
- JPhMMDemi-dieu
Évaluer les acquis est l'une des obligations de l'enseignant.
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Labyrinthe où l'admiration des ignorants et des idiots qui prennent pour savoir profond tout ce qu'ils n'entendent pas, les a retenus, bon gré malgré qu'ils en eussent. — John Locke
Je crois que je ne crois en rien. Mais j'ai des doutes. — Jacques Goimard
- Fesseur ProGuide spirituel
:lol:JPhMM a écrit:En solfège, évaluer sans note doit être pittoresque.
Une réflexion d'une grande portée.
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Pourvu que ça dure...
- ErgoDevin
Vi, je sais mais...JPhMM a écrit:Évaluer les acquis est l'une des obligations de l'enseignant.
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"You went to a long-dead octopus for advice, and you're going to blame *me* for your problems?" -- Once Upon a Time
"The gull was your ordinary gull." -- Wittgenstein's Mistress
« Cède, cède, cède, je le veux ! » écrivait Ronin, le samouraï. (Si vous cherchez un stulo-plyme, de l'encre, récap de juillet 2024)
- JPhMMDemi-dieu
:lol:Fesseur Pro a écrit::lol:JPhMM a écrit:En solfège, évaluer sans note doit être pittoresque.
Une réflexion d'une grande portée.
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Labyrinthe où l'admiration des ignorants et des idiots qui prennent pour savoir profond tout ce qu'ils n'entendent pas, les a retenus, bon gré malgré qu'ils en eussent. — John Locke
Je crois que je ne crois en rien. Mais j'ai des doutes. — Jacques Goimard
- FraserHabitué du forum
Est ce à dire que nos inspections seront sans note?
Parce que je connais certains de mes collègues qui sont plus traumatisé(e)s par leurs inspections et les notes qui en découlent que certains de mes élèves qui se moquent de leurs évaluations et de leurs résultats.
Sinon, pour ma part chaque évaluation que je donne, comprend: un A,B ou un C, la compétence évaluée, une appréciation et pour information, une note.
En gros, si un môme a réussi, cela lui est expliqué 3 fois. si son copain a échoué, aussi.
Parce que je connais certains de mes collègues qui sont plus traumatisé(e)s par leurs inspections et les notes qui en découlent que certains de mes élèves qui se moquent de leurs évaluations et de leurs résultats.
Sinon, pour ma part chaque évaluation que je donne, comprend: un A,B ou un C, la compétence évaluée, une appréciation et pour information, une note.
En gros, si un môme a réussi, cela lui est expliqué 3 fois. si son copain a échoué, aussi.
- FansouxNiveau 5
Récemment inscrit sur ce forum je dois avouer que je n'ai pas lu dans le détail les 5 pages précédentes, mais je souhaite donner ici un avis personnel sur la note chiffrée que j'ai abandonnée depuis plusieurs années au profit d'un relevé détaillé de compétences (ou items, ou … on le nomme comme on veut!).
Quelques uns des travers de la note chiffrée – et en particulier de la note globale … sur 20 (??) -sont pour moi les suivants :
Quel enseignant n’a pas été un jour confronté au problème d’un barème amenant la note globale d’un devoir à une autre valeur que 20 ? Que faire dans ce cas : modifier la valeur attribuée à telle ou telle réponse ? Pour une même notion un élève peut ainsi se voir récompensé ou au contraire pénalisé d’un nombre de points variable selon les circonstances de l'évaluation ! Tel jour maîtriser cette compétence « rapporte » 3 points, mais la fois suivante elle n'en apporte plus que 2 … parce qu'il faut bien que le total soit égal à 20 (pourquoi 20?).
De plus une compétence que l’on évalue un plus grand nombre de fois - dans une même évaluation ou dans des évaluations différentes - prend plus de poids dans le calcul de la moyenne qu’une autre que l’on a consciemment ou non évaluée moins souvent.
D’autre part lorsqu'on attribue à une copie une note sur 20, même assortie de quelques commentaires : que retiennent l'élève et sa famille ? Il y a gros à parier que la note soit à peu près la chose retenue (si ce n'est la seule chose lue!)
Et même l’enseignant ? Saura-t-il encore après avoir rendu les copies quels sont les points forts et les points faibles de chacun des élèves de toutes ses classes ? Comment alors remédier aux difficultés ?
Supposons que l'on évalue lors d'une séance les compétences/ notions / connaissances de la manière suivante :
compétence/ notion / connaissance n°1 : sur 5 points
compétence/ notion / connaissance n°2 : sur 5 points
compétence/ notion / connaissance n°3 : sur 5 points
compétence/ notion / connaissance n°4 : sur 5 points
et que l'élève obtienne successivement 5 ; 3 ; 1 et 0
il retiendra que sa note globale est 09 sur 20.
Lors d'une autre évaluation on évalue :
compétence/ notion / connaissance n°2 : sur 5 points
compétence/ notion / connaissance n°3 : sur 5 points
compétence/ notion / connaissance n°4 : sur 5 points
compétence/ notion / connaissance n°5 : sur 5 points
et que l'élève obtienne successivement 5 ; 3 ; 1 et 0
il retiendra que sa note est toujours de 9 sur 20 … avec le sentiment de stagnation et de médiocrité malgré ses efforts éventuels. Mais il ne relèvera certainement pas qu'il a fait mieux sur les compétences 2 ; 3 et 4 que lors de la première évaluation ! Et ces progrès sont d'autant moins visibles à ses yeux que le relevé n'est pas fait par intitulé de compétences,mais sous forme d'un barème par exercice ! Alors qu'en utilisant un relevé de compétences détaillé je lui faire mettre en parallèle ses réussites et ses échecs des différentes évaluations et il visualise ses progrès (ou non )
De même l’élève ayant rendu une « bonne copie » peut néanmoins remarquer éventuellement une compétence sur laquelle il peut essayer de parfaire son travail.
Je ne prétends pas, loin s'en faut, que le relevé de compétences est la panacée. Il évite à mon avis ces défauts ou les amenuise, même s'il souffre de quelques autres néanmoins …
Je pense aussi que la question difficile de l'évaluation va bien plus loin que le seul problème « notes ou pas ». Les questions sont nombreuses : quand évaluer ? Quoi évaluer ? Comment évaluer ? … et peut être surtout que faire de ces évaluations ? Sont-elles un simple constat censé nous renseigner sur ce que maîtrise ou non un élève ? Comment les utiliser pour faire progresser les élèves (si toutefois on pense qu'elles doivent aussi servir à cela !) … Je me permets donc d'ouvrir une autre discussion sur le sujet … mais peut être faudrait-il ouvrir une discussion pour chacune de ces questions ?
Quelques uns des travers de la note chiffrée – et en particulier de la note globale … sur 20 (??) -sont pour moi les suivants :
Quel enseignant n’a pas été un jour confronté au problème d’un barème amenant la note globale d’un devoir à une autre valeur que 20 ? Que faire dans ce cas : modifier la valeur attribuée à telle ou telle réponse ? Pour une même notion un élève peut ainsi se voir récompensé ou au contraire pénalisé d’un nombre de points variable selon les circonstances de l'évaluation ! Tel jour maîtriser cette compétence « rapporte » 3 points, mais la fois suivante elle n'en apporte plus que 2 … parce qu'il faut bien que le total soit égal à 20 (pourquoi 20?).
De plus une compétence que l’on évalue un plus grand nombre de fois - dans une même évaluation ou dans des évaluations différentes - prend plus de poids dans le calcul de la moyenne qu’une autre que l’on a consciemment ou non évaluée moins souvent.
D’autre part lorsqu'on attribue à une copie une note sur 20, même assortie de quelques commentaires : que retiennent l'élève et sa famille ? Il y a gros à parier que la note soit à peu près la chose retenue (si ce n'est la seule chose lue!)
Et même l’enseignant ? Saura-t-il encore après avoir rendu les copies quels sont les points forts et les points faibles de chacun des élèves de toutes ses classes ? Comment alors remédier aux difficultés ?
Supposons que l'on évalue lors d'une séance les compétences/ notions / connaissances de la manière suivante :
compétence/ notion / connaissance n°1 : sur 5 points
compétence/ notion / connaissance n°2 : sur 5 points
compétence/ notion / connaissance n°3 : sur 5 points
compétence/ notion / connaissance n°4 : sur 5 points
et que l'élève obtienne successivement 5 ; 3 ; 1 et 0
il retiendra que sa note globale est 09 sur 20.
Lors d'une autre évaluation on évalue :
compétence/ notion / connaissance n°2 : sur 5 points
compétence/ notion / connaissance n°3 : sur 5 points
compétence/ notion / connaissance n°4 : sur 5 points
compétence/ notion / connaissance n°5 : sur 5 points
et que l'élève obtienne successivement 5 ; 3 ; 1 et 0
il retiendra que sa note est toujours de 9 sur 20 … avec le sentiment de stagnation et de médiocrité malgré ses efforts éventuels. Mais il ne relèvera certainement pas qu'il a fait mieux sur les compétences 2 ; 3 et 4 que lors de la première évaluation ! Et ces progrès sont d'autant moins visibles à ses yeux que le relevé n'est pas fait par intitulé de compétences,mais sous forme d'un barème par exercice ! Alors qu'en utilisant un relevé de compétences détaillé je lui faire mettre en parallèle ses réussites et ses échecs des différentes évaluations et il visualise ses progrès (ou non )
De même l’élève ayant rendu une « bonne copie » peut néanmoins remarquer éventuellement une compétence sur laquelle il peut essayer de parfaire son travail.
Je ne prétends pas, loin s'en faut, que le relevé de compétences est la panacée. Il évite à mon avis ces défauts ou les amenuise, même s'il souffre de quelques autres néanmoins …
Je pense aussi que la question difficile de l'évaluation va bien plus loin que le seul problème « notes ou pas ». Les questions sont nombreuses : quand évaluer ? Quoi évaluer ? Comment évaluer ? … et peut être surtout que faire de ces évaluations ? Sont-elles un simple constat censé nous renseigner sur ce que maîtrise ou non un élève ? Comment les utiliser pour faire progresser les élèves (si toutefois on pense qu'elles doivent aussi servir à cela !) … Je me permets donc d'ouvrir une autre discussion sur le sujet … mais peut être faudrait-il ouvrir une discussion pour chacune de ces questions ?
- adrifabNiveau 10
Il me faudrait plus d'une vie entière pour évaluer chacun de mes 290 élèves uniquement par un relevé détaillé de compétences comme vous dîtes ! C'est bon, on a aussi une vie privée !
Quant à votre barême, pourquoi devrait-il forcément être sur 20 ? J'ai des barêmes sur 5, sur 10, sur 20, sur 24, sur 25, sur 28, sur 30, sur 35, sur 40...S'il faut ensuite une note sur 20, il suffit de diviser la note sur 28 par exemple par 1,4 ou la note sur 35 par 1,75 etc...Je ne vois pas où est le problème...
Quant à votre barême, pourquoi devrait-il forcément être sur 20 ? J'ai des barêmes sur 5, sur 10, sur 20, sur 24, sur 25, sur 28, sur 30, sur 35, sur 40...S'il faut ensuite une note sur 20, il suffit de diviser la note sur 28 par exemple par 1,4 ou la note sur 35 par 1,75 etc...Je ne vois pas où est le problème...
- eleonore69Érudit
adrifab a écrit:Il me faudrait plus d'une vie entière pour évaluer chacun de mes 290 élèves uniquement par un relevé détaillé de compétences comme vous dîtes ! C'est bon, on a aussi une vie privée !
Quant à votre barême, pourquoi devrait-il forcément être sur 20 ? J'ai des barêmes sur 5, sur 10, sur 20, sur 24, sur 25, sur 28, sur 30, sur 35, sur 40...S'il faut ensuite une note sur 20, il suffit de diviser la note sur 28 par exemple par 1,4 ou la note sur 35 par 1,75 etc...Je ne vois pas où est le problème...
+1000 !
- FansouxNiveau 5
Tout à fait d'accord avec des barèmes avec d'autres totaux ... mais combien le font ?
D'autre part le relevé de compétences ne me prend pas plus de temps que la notation que j'utilisais avant.
D'autre part le relevé de compétences ne me prend pas plus de temps que la notation que j'utilisais avant.
- adrifabNiveau 10
Je mets toujours 3 ou 4 compétences par devoir et je coche 3 ou 4 cases " acquis", "pas encore acquis", "en cours d'acquisition" ...Mais finalement, l'élève s'en fiche de mes petites cases et moi finalement, je me rends compte que je n'en fais rien non plus !
- FansouxNiveau 5
C'est loin d'être le cas pour tous mais j'ai vu des élèves se motiver pour retravailler ainsi certaines notions. De mon côté, même si je ne parviens pas à le faire suffisamment à mon goût, je peux faire ensuite travailler les élèves différemment selon leurs réussites ou leurs échecs.
- Presse-puréeGrand sage
...
Euh... juste comme cela: je continue de mettre des notes, car je refuse absolument de passer à un système type lpc.
Je ne note pas toujours, mais j'annote tout le temps les copies;
Je ne note pas toujours sur 20;
Je garde une trace de mes annotations relatives à chaque éval, pour savoir où mes élèves en sont. Pas besoin de compétence pour cela.
Euh... juste comme cela: je continue de mettre des notes, car je refuse absolument de passer à un système type lpc.
Je ne note pas toujours, mais j'annote tout le temps les copies;
Je ne note pas toujours sur 20;
Je garde une trace de mes annotations relatives à chaque éval, pour savoir où mes élèves en sont. Pas besoin de compétence pour cela.
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Homines, dum docent, discunt.Sénèque, Epistulae Morales ad Lucilium VII, 8
"La culture est aussi une question de fierté, de rapport de soi à soi, d’esthétique, si l’on veut, en un mot de constitution du sujet humain." (Paul Veyne, La société romaine)
"Soyez résolus de ne servir plus, et vous voilà libres". La Boétie
"Confondre la culture et son appropriation inégalitaire du fait des conditions sociales : quelle erreur !" H. Pena-Ruiz
"Il vaut mieux qu'un élève sache tenir un balai plutôt qu'il ait été initié à la philosophie: c'est ça le socle commun" un IPR
- lumeekaExpert spécialisé
J'ai arrêté de me prendre la tête sur des évaluations qui devraient absolument aboutir à 20. Comme toi, Adrifab, mes élèves sont évalués sur 14, 27, 34 et Pronote fait le reste. Je fais également de petites évaluations sur 5, au bout de la quatrième c'est magique : on obtient une note sur 20 !adrifab a écrit:Il me faudrait plus d'une vie entière pour évaluer chacun de mes 290 élèves uniquement par un relevé détaillé de compétences comme vous dîtes ! C'est bon, on a aussi une vie privée !
Quant à votre barème, pourquoi devrait-il forcément être sur 20 ? J'ai des barèmes sur 5, sur 10, sur 20, sur 24, sur 25, sur 28, sur 30, sur 35, sur 40...S'il faut ensuite une note sur 20, il suffit de diviser la note sur 28 par exemple par 1,4 ou la note sur 35 par 1,75 etc...Je ne vois pas où est le problème...
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Animals are my friends... and I don't eat my friends. George Bernard Shaw
https://www.facebook.com/sansvoixpaca/
http://www.nonhumanrightsproject.org/about-us-2/
- MalagaModérateur
Presse-purée a écrit:...
Euh... juste comme cela: je continue de mettre des notes, car je refuse absolument de passer à un système type lpc.
Je ne note pas toujours, mais j'annote tout le temps les copies;
Je ne note pas toujours sur 20;
Je garde une trace de mes annotations relatives à chaque éval, pour savoir où mes élèves en sont. Pas besoin de compétence pour cela.
Exactement. A titre perso, je ne m'oblige pas à noter sur 20. J'annote beaucoup les copies. Et je sais, par exemple, que le 9/20 de Jordan est lié à un manque de travail, donc de connaissances mais qu'il s'en sort bien lorsqu'il faut étudier un doc car il est plutôt malin et logique alors que Lucie a la même note en apprenant par coeur le cours, en le recrachant plus ou moins bien mais qu'elle se plante dès qu'il y a des exercices plus complexes (exemple véridique).
J'ai le sentiment que cette évaluation par compétence est souvent illisible par les élèves et surtout par les parents. J'en parlais avec une collègue dont les parents parlent mal le français. Elle me disait : "heureusement que les notes n'étaient pas supprimées à mon époque car c'est la seule chose que mes parents étaient capables de lire et ils pouvaient donc réagit si je ramenait un 8/20 à la maison. Ils n'auraient rien vu si j'avais eu simplement "en cours d'acquisition"."
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J'utilise des satellites coûtant plusieurs millions de dollars pour chercher des boîtes Tupperware dans la forêt ; et toi, c'est quoi ton hobby ?
- Bonnie BlueNiveau 9
Presse-purée a écrit:...
Euh... juste comme cela: je continue de mettre des notes, car je refuse absolument de passer à un système type lpc.
Je ne note pas toujours, mais j'annote tout le temps les copies;
Je ne note pas toujours sur 20;
Je garde une trace de mes annotations relatives à chaque éval, pour savoir où mes élèves en sont. Pas besoin de compétence pour cela.
Idem pour moi : toutes mes copies sont annotées. Pour l'instant, je note sur 20 ou su 10.
Pour les compétences, sa très gracieuse seigneurie mon tuteur voulait que je les mette sur chaque copie. Elles sont beaucoup trop vagues pour correspondre à ce que j'évalue, à savoir ce qu'on a étudié dans la séquence. Donc je ne les mets pas, même si Sa Majesté Tuteur m'a reproché de mettre une appréciation en distinguant le positif et le négatif (en essayant de le faire pour chaque copie : si je ne mets pas 0, il y a certaines qualités, si je ne mets pas 20, il subsiste des défauts) et j'annote la copie. Je donne des consignes claires qui reprennent ce qu'on a vu en cours. Par exemple : vous emploierez au moins deux figures de style, vous ferez un portrait charge etc. Mais les compétences : zut hein.
- ysabelDevin
lumeeka a écrit:J'ai arrêté de me prendre la tête sur des évaluations qui devraient absolument aboutir à 20. Comme toi, Adrifab, mes élèves sont évalués sur 14, 27, 34 et Pronote fait le reste. Je fais également de petites évaluations sur 5, au bout de la quatrième c'est magique : on obtient une note sur 20 !adrifab a écrit:Il me faudrait plus d'une vie entière pour évaluer chacun de mes 290 élèves uniquement par un relevé détaillé de compétences comme vous dîtes ! C'est bon, on a aussi une vie privée !
Quant à votre barème, pourquoi devrait-il forcément être sur 20 ? J'ai des barèmes sur 5, sur 10, sur 20, sur 24, sur 25, sur 28, sur 30, sur 35, sur 40...S'il faut ensuite une note sur 20, il suffit de diviser la note sur 28 par exemple par 1,4 ou la note sur 35 par 1,75 etc...Je ne vois pas où est le problème...
Moi aussi ! Mais qu'Est-ce que cela perturbe les élèves, c'est dingue ! Enfin, mes secondes commencent à s'y faire.
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« vous qui entrez, laissez toute espérance ». Dante
« Il vaut mieux n’avoir rien promis que promettre sans accomplir » (L’Ecclésiaste)
- Oliv396Niveau 8
De toute manière, on peut parfaitement noter des compétences : c'est pratique plur un devoir global, de type dissertation par exemple, où les élèves ont parfois du mal à s'évaluer. On choisit 3-4 compétences et on distribue les points. Cela dit, les élèves qui ne veulent pas comprendre et qui persistent à penser que la notation est aléatoire, les compétences, cela ne change rien du tout.
- Roumégueur IerÉrudit
Pareil pour moi, je ne note vraiment plus sur 20 depuis des lustres, tout dépend du contrôle mis en place : noté sur 5, 10, 15 (très souvent), 20 30 voire 40.
Beaucoup de commentaires sur les copies et lors de la remise d'icelle, bilan des erreurs habituelles de l'élève etc...
Bref, les compétences, je m'en tamponne, c'est une idéologie à mon sens, une de plus, qui peut même s'avérer nocive, voir ce fil :
http://www.journaldemontreal.com/2015/02/04/une-etude-revele-que-le-renouveau-pedagogique-a-cause-du-tort
Mais je laisse chaque enseignant libre de sa gestion des évaluations, si certains préfèrent les gommettes, les compétences... libre à eux. C'est pour cela que j'apprécie qu'on me lâche un peu la grappe avec les grands poncifs sur l'aspect malveillant, vexatoire et aléatoire de la note chiffrée, ce qui n'a pas encore été fait sur ce fil mais ne saurait tarder...
Seule possibilité pour inverser une tendance lourde (la très mauvaise maîtrise de leur langue maternelle pour les jeunes générations) : la limitation du nombre d'élèves par classe, le retour de dédoublements significatifs, la possibilité de prendre des groupes très réduits d'élèves (voire un seul ponctuellement), l'augmentation des heures de français/maths depuis l'élémentaire, la formation de spécialistes des troubles de l'apprentissage et des difficultés scolaires pour nous épauler (donc plusieurs intervenants par classe de temps en temps)... bref, tout sauf le mode d'évaluation, qui ne change rien de fondamental.
Beaucoup de commentaires sur les copies et lors de la remise d'icelle, bilan des erreurs habituelles de l'élève etc...
Bref, les compétences, je m'en tamponne, c'est une idéologie à mon sens, une de plus, qui peut même s'avérer nocive, voir ce fil :
http://www.journaldemontreal.com/2015/02/04/une-etude-revele-que-le-renouveau-pedagogique-a-cause-du-tort
Mais je laisse chaque enseignant libre de sa gestion des évaluations, si certains préfèrent les gommettes, les compétences... libre à eux. C'est pour cela que j'apprécie qu'on me lâche un peu la grappe avec les grands poncifs sur l'aspect malveillant, vexatoire et aléatoire de la note chiffrée, ce qui n'a pas encore été fait sur ce fil mais ne saurait tarder...
Seule possibilité pour inverser une tendance lourde (la très mauvaise maîtrise de leur langue maternelle pour les jeunes générations) : la limitation du nombre d'élèves par classe, le retour de dédoublements significatifs, la possibilité de prendre des groupes très réduits d'élèves (voire un seul ponctuellement), l'augmentation des heures de français/maths depuis l'élémentaire, la formation de spécialistes des troubles de l'apprentissage et des difficultés scolaires pour nous épauler (donc plusieurs intervenants par classe de temps en temps)... bref, tout sauf le mode d'évaluation, qui ne change rien de fondamental.
- FansouxNiveau 5
Je ne jette la pierre ni ne donne de leçon à personne ... je donne juste un avis personnel.
Je n'ai jamais prétendu non plus que cette méthode allait résoudre les nombreux problèmes auxquels nous sommes confrontés dans l'exercice de notre métier. J'essaie de faire en sorte de rendre mes pratiques plus efficaces (à mon sens ! ) Celle ci me donne pour le moment plus de satisfactions sue CE sujet, et une enquête menée dans mes classes auprès des élèves d'une part, et auprès des parents d'autre part montre que globalement mon avis est partagé.
Je n'ai jamais prétendu non plus que cette méthode allait résoudre les nombreux problèmes auxquels nous sommes confrontés dans l'exercice de notre métier. J'essaie de faire en sorte de rendre mes pratiques plus efficaces (à mon sens ! ) Celle ci me donne pour le moment plus de satisfactions sue CE sujet, et une enquête menée dans mes classes auprès des élèves d'une part, et auprès des parents d'autre part montre que globalement mon avis est partagé.
- Thalia de GMédiateur
Itou !lumeeka a écrit:J'ai arrêté de me prendre la tête sur des évaluations qui devraient absolument aboutir à 20. Comme toi, Adrifab, mes élèves sont évalués sur 14, 27, 34 et Pronote fait le reste. Je fais également de petites évaluations sur 5, au bout de la quatrième c'est magique : on obtient une note sur 20 !adrifab a écrit:Il me faudrait plus d'une vie entière pour évaluer chacun de mes 290 élèves uniquement par un relevé détaillé de compétences comme vous dîtes ! C'est bon, on a aussi une vie privée !
Quant à votre barème, pourquoi devrait-il forcément être sur 20 ? J'ai des barèmes sur 5, sur 10, sur 20, sur 24, sur 25, sur 28, sur 30, sur 35, sur 40...S'il faut ensuite une note sur 20, il suffit de diviser la note sur 28 par exemple par 1,4 ou la note sur 35 par 1,75 etc...Je ne vois pas où est le problème...
Sauf, qu'invariablement les élèves me demandent combien ça fait 7/8. Eh, bien cela fait 7/8. Le logiciel de notes permet de minorer l'importance de petits contrôles. Pas de compétences. Je suis capable de leur mettre une appréciation disant que la leçon n'est pas sue, les consignes de rédaction traitées par dessus la jambe, etc.
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Le printemps a le parfum poignant de la nostalgie, et l'été un goût de cendres.
Soleil noir de mes mélancolies.
- ycombeMonarque
Je ne suis pas convaincu de l'intérêt pédagogique d'une telle réponse. Passer une note de 7/8 à 17,5/20 est un exercice basique de proportionnalité niveau sixième, autant leur rappeler comment faire. Et s'ils posent la question c'est qu'ils ont une échelle dans la tête et sente le besoin de s'y ramener, comme les gens qui évaluaient leurs achats en anciens francs trente ans après le passage au nouveau franc.Thalia de G a écrit:
Sauf, qu'invariablement les élèves me demandent combien ça fait 7/8. Eh, bien cela fait 7/8.
Je ne suis pas convaincu non plus par l'idée que «le logiciel s'occupe de la moyenne». Cela délègue à une machine quelque chose que les élèves aiment bien contrôler eux-même, et pour moi c'est le même problème (en moins grave) que déléguer à une machine le contrôle des opérations de vote.
Je constate que le délire autour des compétences continue de plus belle. On vient d'avoir un sacré indice sur leur nocivité avec l'étude sur les résultats du renouveau pédagogique au Québec. Comme d'habitude, on a droit à de grands discours pompeux, mais les études sérieuses quant à l'efficacité manquent. On continue de prendre nos élèves pour des cobayes.
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Assurbanipal: "Passant, mange, bois, divertis-toi ; tout le reste n’est rien".
Franck Ramus : "Les sciences de l'éducation à la française se font fort de produire un discours savant sur l'éducation, mais ce serait visiblement trop leur demander que de mettre leur discours à l'épreuve des faits".
- pitchounetteExpert
moi ce que "j'aime" c'est que je suis dans une réforme du bac où on parle de compétences. Je n'ai pas le droit de juger par rapport à une note. Je dois raisonner en me disant l'élève sait faire ou pas. Point barre. Quel bonheur de voir les grilles d'évaluation qui tiennent compte de ça. Sur 4 épreuves, j'en ai 3 à faire passer en CCF. Mais le mieux c'est qu'on me demande de noter un élève sur des compétences sans que je le note pendant l'année scolaire... Pratique non?
J'ai décidé de noter car sinon je sens que je ferai de la notation à la tête du client
J'ai décidé de noter car les élèves ont besoin des notes. Ils sont perturbés de ne pas avoir de notes
J'ai décidé de noter car sinon je sens que je ferai de la notation à la tête du client
J'ai décidé de noter car les élèves ont besoin des notes. Ils sont perturbés de ne pas avoir de notes
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Le bonheur est dans le pré après 7 ans de région parisienne
- Presse-puréeGrand sage
Mais non ycombe.
En fait, la réforme n'a pas été comprise ni appliquée, voyons. Elle est bonne en elle-même. C'est dès qu'on la confie à des profs sectaires attachés à des savoirs académiques morts et non transintermetadisciplinaires que ça dérape.
En fait, la réforme n'a pas été comprise ni appliquée, voyons. Elle est bonne en elle-même. C'est dès qu'on la confie à des profs sectaires attachés à des savoirs académiques morts et non transintermetadisciplinaires que ça dérape.
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Homines, dum docent, discunt.Sénèque, Epistulae Morales ad Lucilium VII, 8
"La culture est aussi une question de fierté, de rapport de soi à soi, d’esthétique, si l’on veut, en un mot de constitution du sujet humain." (Paul Veyne, La société romaine)
"Soyez résolus de ne servir plus, et vous voilà libres". La Boétie
"Confondre la culture et son appropriation inégalitaire du fait des conditions sociales : quelle erreur !" H. Pena-Ruiz
"Il vaut mieux qu'un élève sache tenir un balai plutôt qu'il ait été initié à la philosophie: c'est ça le socle commun" un IPR
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