- sansaraModérateur
Thalia de G a écrit:Et le point d'interrogation, où est-ce qu'il est-il ?Cripure a écrit:Qu'est-ce que l'académie en dit-elle
Attention aux questions qui commencent par "où" et appellent inévitablement une réponse presque aussi vulgaire que le titre de ce topic... :censure:
- OlympiasProphète
Je sais pas c'est quoi (très fréquemment formulé par des élèves...dont le relâchement syntaxique, grammatical, orthographique est aussi agaçant que leur confusion...de tout ! :shock: )
- User5899Demi-dieu
J'ai pensé que c'était redondantThalia de G a écrit:Et le point d'interrogation, où est-ce qu'il est-il ?Cripure a écrit:Qu'est-ce que l'académie en dit-elle
- Thalia de GMédiateur
Mouais.Cripure a écrit:J'ai pensé que c'était redondantThalia de G a écrit:Et le point d'interrogation, où est-ce qu'il est-il ?Cripure a écrit:Qu'est-ce que l'académie en dit-elle
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Le printemps a le parfum poignant de la nostalgie, et l'été un goût de cendres.
Soleil noir de mes mélancolies.
- cunégondeNiveau 10
Rapport de l'agrégation LC paru: 195 présents, 143 admissibles.
- e-WandererGrand sage
Avec en LC, parfois l'excès inverse. J'étais assez étonné, à l'agreg interne de LC, de voir que les collègues latinistes se contentaient souvent de questions purement historiques sur les Verrines (le rôle du préteur en Sicile etc.) et en oubliaient complètement la dimension littéraire et oratoire du texte.Lefteris a écrit:
En langues anciennes , où l'ignorance historique est rédhibitoire ( un des jurys de l'agrég de LC l'a pointé dans les années passés ) il y a carrément des cours d'histoire . Dans certaines facs, ce sont parfois les mêmes que ceux des historiens, par exemple histoire grecque en 1ère et 2ème année.
- BlackMailExpert
On peut se demander qu'est-ce qu'on a fait pour en arriver là !
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- Spoiler:
I'm watching you.
- sansaraModérateur
Et comment va-t-on va-t'on s'en sortir.
- Ma'amÉrudit
Et sinon en vrai, les profs de lettres, Ronsard il veut la pécho ou pas ? :lol:
- User17706Bon génie
Grave
- sansaraModérateur
J'suis pas une experte, mais ça m'étonnerait pas. Quel chaud lapin, ce Ronsard.
- Ma'amÉrudit
Bon ben alors, pourquoi vous râlez ? Il a tout compris l'impétrant !
De plus, il sait se mettre à la portée de ses élèves !
De plus, il sait se mettre à la portée de ses élèves !
- KapellmeisterHabitué du forum
Daphné a écrit:Oui enfin il ne passe pas l'agreg, ni le CAPES d'ailleurs :lol:
Vous l'imaginez dans une classe, avec des élèves
Face à des 6e.
"Casse-toi pti khon !" :lol!:
- HerrelisGrand sage
C'est là qu'y'a des miches, c'est là qu'y'a du pain! Pardon.Cripure a écrit:Qu'est-ce que l'académie en dit-elle
D'un autre côté, il me semble que dans mes jeunes zet folles zannées, j'ai appris que les poèmes de Ronsard avaient, pour certains, comme message clair : "c'est kankon ba*se?" ou "est-ce que tu ba*se?"
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Han : "Comment on s'en sort?" Luke : "comme d'habitude." Han : "Si mal que ça?!!" Le Retour du Jedi
"Drowned in moonlight, strangled by her own bra." -Carrie Fisher- 1956-2016 - See you space momma.
"Drowned in moonlight, strangled by her own bra." -Carrie Fisher- 1956-2016 - See you space momma.
- HARDYPINKKNiveau 9
Le rapport du jury de l'agregation d'economie et gestion souligne le fait qu'un certain nombre de candidats ne fait pas la difference entre chiffre d 'affaires et benefice. C'est tout de meme inquietant !
- Ma'amÉrudit
Oui, mais c'est moins croustillant...
Mon grand-père, qui avait un simple certificat d'études et qui était artisan disait tout le temps : "Il ne faut pas confondre chiffre d'affaires et bénéfice" !
Mon grand-père, qui avait un simple certificat d'études et qui était artisan disait tout le temps : "Il ne faut pas confondre chiffre d'affaires et bénéfice" !
- HARDYPINKKNiveau 9
Moins croustillant surement mais au niveau agrégatif c'est gravissime, nous sommes gestionnaires ! Les conséquences peuvent être extrêmes pour la pérennité d'une entreprise.
- SphinxProphète
Lefteris a écrit:Evidemment : une chronologie historique situant les événements et les auteurs (les bonnes histoires littéraires le font).Dimka a écrit:Je disais que les médiévistes m’avaient semblé plus rigoureux, de même que les profs de lettres classiques. Mais en licence, j’ai vu Corneille, Molière, Racine sans contexte, ou éventuellement au fil de l’analyse, des petites allusions quand elles étaient nécessaires, et j’ai vu Balzac, Zola, Hugo, Maupassant, la flopée de poètes… en intemporel total. On a même eu des cours d’histoire littéraire (premier semestre : XIXe, deuxième semestre : XXe), ça aurait été l’occasion rêvée pour faire une grosse chronologie historique et poser les conditions de vie, les mentalités, les aspirations des époques, non ?Lefteris a écrit:Il est vrai que ce n'est pas d'hier, mais j'ai souvenir encore d'introduction assez approfondies aux oeuvres et à leur contexte, par exemple à la période classique, pour étudier Corneille, Molière, Racine. Et comment faire autrement ? Je n'imagine même pas qu'on puisse expliquer quoi que ce soit dans des textes souvent si ancrés dans leur époque. Je suis pareil , en latin je fais carrément des cours d'histoire , sinon aucun extrait de Tite-Live ou de César n'aurait de sens . Et je fais noter à mes élèves Historia vero testis temporum, lux veritatis, vita memoriae, magistra vitae.
Mais je suis quand même étonné de ce que tu me dis de tes enseignants , car regarde un cours d'agreg de lettres, la partie consacrée au contexte de création, aux institutions, aux coutumes ( je pense au Moyen-Age par ex.) est énorme !
On peut faire un panorama d'introduction (le temps manque pur y consacrer plusieurs séances) puis donner le détail au fur et à mesure des textes. Mais Molière sans rien connaître du siècle de Louis XIV , ou Zola sans l'époque et le contexte ...
En langues anciennes , où l'ignorance historique est rédhibitoire ( un des jurys de l'agrég de LC l'a pointé dans les années passés ) il y a carrément des cours d'histoire . Dans certaines facs, ce sont parfois les mêmes que ceux des historiens, par exemple histoire grecque en 1ère et 2ème année.Avant la fainéantise des étudiants, en lettres, j’ai quand même eu l’impression que le principal problème, c’était le manque d’explicite. J’imagine que ces exigences sont implicitement évidentes pour les profs (l’immense majorité de mes cours m’ont semblé très intéressants, avec des analyses correctes et pertinentes d’un point de vue historique), mais un étudiant lambda qui sort tel quel du lycée ne peut pas deviner. Au fur et à mesure, des étudiants arrivent effectivement à avoir une compréhension plus ou moins latente de ce qui est attendu d’eux, mais je ne m’étonnerais pas des possibles lacunes pour les autres. De façon plus globale, je trouve qu’en histoire, les attentes sont assez claires (on fait de l’épistémo, de l’historio, les exigences et les interdits sont très clairement donnés dès la L1), alors qu’en lettres, ça dépend des profs et c’est souvent considéré comme du bon sens, donc jamais vraiment dit.
J'ai enseigné les bases de l'épigraphie latine (dans un cursus d'archéo, pas de LC) à des étudiants de L3 qui n'avaient jamais fait de latin, ni d'histoire ancienne. C'était tout de même embêtant. J'ai donc dû caser, en douze heures par semestre, un rapide survol de la conjugaison, de la déclinaison, du vocabulaire, des institutions républicaines, des cursus sénatoriaux et militaires et des principaux empereurs. En plus de l'épigraphie. Il n'y avait rien de prévu dans le cursus. Oui, vous avez bien lu : en UFR d'archéo, on ne prévoit pas que les étudiants fassent du latin ni du grec, ni de l'histoire.
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An education was a bit like a communicable sexual disease. It made you unsuitable for a lot of jobs and then you had the urge to pass it on. - Terry Pratchett, Hogfather
"- Alors, Obélix, l'Helvétie c'est comment ? - Plat."
- sansaraModérateur
Mais ils font quoi, alors ? De l'araméen ? :shock:
- Thalia de GMédiateur
Sphynx, ton témoignage est hallucinant et inquiétant.
Tu évoques bien de futurs archéologues ?
Tu évoques bien de futurs archéologues ?
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Soleil noir de mes mélancolies.
- LeclochardEmpereur
HARDYPINKK a écrit:Moins croustillant surement mais au niveau agrégatif c'est gravissime, nous sommes gestionnaires ! Les conséquences peuvent être extrêmes pour la pérennité d'une entreprise.
A mon avis, tu ne fais pas l'erreur longtemps. C'est comme rouler à contre-sens.
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Quelqu'un s'assoit à l'ombre aujourd'hui parce que quelqu'un d'autre a planté un arbre il y a longtemps. (W.B)
- IphigénieProphète
Je vois que petit à petit se démontre ce que je disais p. 1: c'est bien beau de s'esbaudir des bourdes finales quand on a tout faux sur l'ensemble de la formation.
L'enseignement en France est devenu totalement schizophrène: il détruit les savoirs sur tout le parcours et reproche in fine aux étudiants leur manque de savoirs.
En ce qui concerne la contextualisation, ce sont les retombées d'un structuralisme totlitariste qui considère les textes comme suffisants et autonomes.
On analyse des procédés d'écriture, à quelque époque que ce soit, sur la base des usages du français contemporain. C'est comme ça qu'on en est venu en latin à s'extasier en "commentaire de texte" sur la richesse remarquable de n'importe quel texte en assonances et allitérations finales, voire sur la place des virgules et le caractère lyrique des points d'exclamation.
L'enseignement en France est devenu totalement schizophrène: il détruit les savoirs sur tout le parcours et reproche in fine aux étudiants leur manque de savoirs.
En ce qui concerne la contextualisation, ce sont les retombées d'un structuralisme totlitariste qui considère les textes comme suffisants et autonomes.
On analyse des procédés d'écriture, à quelque époque que ce soit, sur la base des usages du français contemporain. C'est comme ça qu'on en est venu en latin à s'extasier en "commentaire de texte" sur la richesse remarquable de n'importe quel texte en assonances et allitérations finales, voire sur la place des virgules et le caractère lyrique des points d'exclamation.
- sansaraModérateur
Iphigénie a écrit:Je vois que petit à petit se démontre ce que je disais p. 1: c'est bien beau de s'esbaudir des bourdes finales quand on a tout faux sur l'ensemble de la formation.
L'enseignement en France est devenu totalement schizophrène: il détruit les savoirs sur tout le parcours et reproche in fine aux étudiants leur manque de savoirs.
En ce qui concerne la contextualisation, ce sont les retombées d'un structuralisme totlitariste qui considère les textes comme suffisants et autonomes.
On analyse des procédés d'écriture, à quelque époque que ce soit, sur la base des usages du français contemporain. C'est comme ça qu'on en est venu en latin à s'extasier en "commentaire de texte" sur la richesse remarquable de n'importe quel texte en assonances et allitérations finales, voire sur la place des virgules et le caractère lyrique des points d'exclamation.
Mais... mais... mais... !
- IphigénieProphète
Ben oui, tu n'as jamais fait passer le bac en langues anciennes? Enfin chez nous c'est comme ça désormais: la traduction est plus que problématique, mais les commentaires de textes en latin, ça décoiffe !... Perso j'aimais mieux quand on se contentait des remarques historiques [u]comme disait Lefteris (qui le déplorait)[/u] (non e-wanderer qui répondait à Lefteris, pardon!), même pour les discours de Cicéron : ou alors il faut être très costaud en périodes et clausules et arriver à les faire comprendre par les élèves, une fois qu'ils auront réussi à traduire le texte.
- Thalia de GMédiateur
Tiens, ta phrase me rappelle un prof que nous avons eu en HK et toi en KH dont nous avons diversement apprécié le talent.Iphigénie a écrit:Je vois que petit à petit se démontre ce que je disais p. 1: c'est bien beau de s'esbaudir des bourdes finales quand on a tout faux sur l'ensemble de la formation.
L'enseignement en France est devenu totalement schizophrène: il détruit les savoirs sur tout le parcours et reproche in fine aux étudiants leur manque de savoirs.
En ce qui concerne la contextualisation, ce sont les retombées d'un structuralisme totalitariste qui considère les textes comme suffisants et autonomes.
On analyse des procédés d'écriture, à quelque époque que ce soit, sur la base des usages du français contemporain. C'est comme ça qu'on en est venu en latin à s'extasier en "commentaire de texte" sur la richesse remarquable de n'importe quel texte en assonances et allitérations finales, voire sur la place des virgules et le caractère lyrique des points d'exclamation.
Parenthèse fermée.
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Le printemps a le parfum poignant de la nostalgie, et l'été un goût de cendres.
Soleil noir de mes mélancolies.
- sansaraModérateur
Iphigénie a écrit:Ben oui, tu n'as jamais fait passer le bac en langues anciennes? Enfin chez nous c'est comme ça désormais: la traduction est plus que problématique, mais les commentaires de textes en latin, ça décoiffe !... Perso j'aimais mieux quand on se contentait des remarques historiques comme disait Lefteris (qui le déplorait), même pour les discours de Cicéron : ou alors il faut être très costaud en périodes et clausules et arriver à les faire comprendre par les élèves, une fois qu'ils auront réussi à traduire le texte.
Pas encore, c'est ma 2e année d'enseignement seulement, et c'est la première fois que je suis en lycée. Je suppose que je vais découvrir ça cette année. Mais c'est vraiment inquiétant... :shock:
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