- PhilomèleNiveau 9
roxanne a écrit:Sinon, p 99, l'auteur de ce rapport a écrit "si nous nous sommes attardée"...Sûrement un lapsus..
C'est-à-dire ? Sauf s'il y a un sous-entendu du genre graveleux (dans l'esprit du fil) et qui m'échappe ( ), je ne saisis pas le problème.
Si c'est sur l'accord du participe, il me semble bon (je ne suis pas forte en accord des ppp). "S'attarder" est un verbe essentiellement pronominal, donc accord avec le sujet. La rédactrice utilise le "nous" de modestie et est une femme, donc accord au féminin singulier.
(Le rapport en lui-même me paraît tout de même de meilleure tenue que celui de l'agrégation d'arts appliqués !)
- RoninMonarque
Il ne manque pas un -s ?
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- roxanneOracle
Le rapport est signé d'un homme...
- IphigénieProphète
Avez vous remarqué qu au bac et dans les corpus on ne contextualise plus du tout les textes ( quand on ne donne pas des références erronées comme pour le Verlaine de l'autre année) ? On a peur que les élèves estiment nécessaire de situer les textes dans leur époque alors qu'on veut juste leur ressenti du vécu .Leclochard a écrit:Lefteris a écrit:Il est vrai que ce n'est pas d'hier, mais j'ai souvenir encore d'introduction assez approfondies aux oeuvres et à leur contexte, par exemple à la période classique, pour étudier Corneille, Molière, Racine. Et comment faire autrement ? Je n'imagine même pas qu'on puisse expliquer quoi que ce soit dans des textes souvent si ancrés dans leur époque. Je suis pareil , en latin je fais carrément des cours d'histoire , sinon aucun extrait de Tite-Live ou de César n'aurait de sens . Et je fais noter à mes élèves Historia vero testis temporum, lux veritatis, vita memoriae, magistra vitae.Dimka a écrit:
D’un autre côté, en lettres, je n’ai que très rarement eu des profs qui prenaient la peine de présenter le contexte historique, et aucun n’en a souligné l’importance. Ce n’est certainement pas le secondaire qui aurait pu donner des bases solides, en particulier pour l’histoire moderne.
.
Mais je suis quand même étonné de ce que tu me dis de tes enseignants , car regarde un cours d'agreg de lettres, la partie consacrée au contexte de création, aux institutions, aux coutumes ( je pense au Moyen-Age par ex.) est énorme !
J'ai eu droit aussi à des cours qui contextualisaient les oeuvres. Ca dépendait beaucoup du professeur. Mais, en général, on nous renvoyait vers des ouvrages critiques ou historiques. Ca me paraissait logique qu'à ce niveau, on soit un peu autonome. Maintenant, combien d'étudiants en lettres prenaient le temps de les lire ? c'est autre chose.
- PhilomèleNiveau 9
Ronin a écrit:Il ne manque pas un -s ?
Non, on accorde avec le sujet : ici, le "nous" de modestie désigne une femme.
roxanne a écrit:Le rapport est signé d'un homme...
Je lis p. 84 : "rapport présenté par Christine Seutin". Femme, non ?
- roxanneOracle
J'avais lu le nom de Bruno Blanckeman au début. Mais d'ailleurs ce "nous" de modestie est curieux, je pensais qu'un rapport engageait tous les membres du jury. Je ferme la parenthèse.
- IphigénieProphète
Tiens ça s'appelle "nous de modestie?" J'aurais plutôt vu un "nous de majesté " ?
- PhilomèleNiveau 9
roxanne a écrit:J'avais lu le nom de Bruno Blanckeman au début. Mais d'ailleurs ce "nous" de modestie est curieux, je pensais qu'un rapport engageait tous les membres du jury. Je ferme la parenthèse.
Dans le cas précis, la rédactrice semble parler en son nom propre, c'est elle qui s'est attardée.
Cela est sans importance. Je voulais seulement éviter que l'on traîne ce malheureux rapport dans la boue : voyez ce jury de Lettres qui ne sait pas causer la France .
Iphigénie a écrit:Tiens ça s'appelle "nous de modestie?" J'aurais plutôt vu un "nous de majesté " ?
Hum... En fait, dans les travaux universitaires, la règle veut que l'on bannisse le "je" qui serait arrogant et prétentieux, contre le "nous", de fait senti comme plus modeste. Il s'agit de s'effacer personnellement et de se fondre dans un esprit collectif ou universel, celui des hommes doués de raison. En gros.
- JohnMédiateur
Merci Philomèle d'avoir rectifié l'erreur d'interprétation relevée plus haut : ça m'a évité de le faire
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- PhilomèleNiveau 9
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- RoninMonarque
J'ignorais tout cela
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- DimkaVénérable
Je disais que les médiévistes m’avaient semblé plus rigoureux, de même que les profs de lettres classiques. Mais en licence, j’ai vu Corneille, Molière, Racine sans contexte, ou éventuellement au fil de l’analyse, des petites allusions quand elles étaient nécessaires, et j’ai vu Balzac, Zola, Hugo, Maupassant, la flopée de poètes… en intemporel total. On a même eu des cours d’histoire littéraire (premier semestre : XIXe, deuxième semestre : XXe), ça aurait été l’occasion rêvée pour faire une grosse chronologie historique et poser les conditions de vie, les mentalités, les aspirations des époques, non ?Lefteris a écrit:Il est vrai que ce n'est pas d'hier, mais j'ai souvenir encore d'introduction assez approfondies aux oeuvres et à leur contexte, par exemple à la période classique, pour étudier Corneille, Molière, Racine. Et comment faire autrement ? Je n'imagine même pas qu'on puisse expliquer quoi que ce soit dans des textes souvent si ancrés dans leur époque. Je suis pareil , en latin je fais carrément des cours d'histoire , sinon aucun extrait de Tite-Live ou de César n'aurait de sens . Et je fais noter à mes élèves Historia vero testis temporum, lux veritatis, vita memoriae, magistra vitae.
Mais je suis quand même étonné de ce que tu me dis de tes enseignants , car regarde un cours d'agreg de lettres, la partie consacrée au contexte de création, aux institutions, aux coutumes ( je pense au Moyen-Age par ex.) est énorme !
Avant la fainéantise des étudiants, en lettres, j’ai quand même eu l’impression que le principal problème, c’était le manque d’explicite. J’imagine que ces exigences sont implicitement évidentes pour les profs (l’immense majorité de mes cours m’ont semblé très intéressants, avec des analyses correctes et pertinentes d’un point de vue historique), mais un étudiant lambda qui sort tel quel du lycée ne peut pas deviner. Au fur et à mesure, des étudiants arrivent effectivement à avoir une compréhension plus ou moins latente de ce qui est attendu d’eux, mais je ne m’étonnerais pas des possibles lacunes pour les autres. De façon plus globale, je trouve qu’en histoire, les attentes sont assez claires (on fait de l’épistémo, de l’historio, les exigences et les interdits sont très clairement donnés dès la L1), alors qu’en lettres, ça dépend des profs et c’est souvent considéré comme du bon sens, donc jamais vraiment dit.
Pour les cours d’agrégation, je ne sais pas puisque je n’en ai pas suivis en lettres (et quand on voit les résultats de mon unif… ), mais même s’ils sont parfaits, c’est un peu dommage de s’en préoccuper seulement à ce niveau.
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- Spoiler:
- LefterisEsprit sacré
Evidemment : une chronologie historique situant les événements et les auteurs (les bonnes histoires littéraires le font).Dimka a écrit:Je disais que les médiévistes m’avaient semblé plus rigoureux, de même que les profs de lettres classiques. Mais en licence, j’ai vu Corneille, Molière, Racine sans contexte, ou éventuellement au fil de l’analyse, des petites allusions quand elles étaient nécessaires, et j’ai vu Balzac, Zola, Hugo, Maupassant, la flopée de poètes… en intemporel total. On a même eu des cours d’histoire littéraire (premier semestre : XIXe, deuxième semestre : XXe), ça aurait été l’occasion rêvée pour faire une grosse chronologie historique et poser les conditions de vie, les mentalités, les aspirations des époques, non ?Lefteris a écrit:Il est vrai que ce n'est pas d'hier, mais j'ai souvenir encore d'introduction assez approfondies aux oeuvres et à leur contexte, par exemple à la période classique, pour étudier Corneille, Molière, Racine. Et comment faire autrement ? Je n'imagine même pas qu'on puisse expliquer quoi que ce soit dans des textes souvent si ancrés dans leur époque. Je suis pareil , en latin je fais carrément des cours d'histoire , sinon aucun extrait de Tite-Live ou de César n'aurait de sens . Et je fais noter à mes élèves Historia vero testis temporum, lux veritatis, vita memoriae, magistra vitae.
Mais je suis quand même étonné de ce que tu me dis de tes enseignants , car regarde un cours d'agreg de lettres, la partie consacrée au contexte de création, aux institutions, aux coutumes ( je pense au Moyen-Age par ex.) est énorme !
On peut faire un panorama d'introduction (le temps manque pur y consacrer plusieurs séances) puis donner le détail au fur et à mesure des textes. Mais Molière sans rien connaître du siècle de Louis XIV , ou Zola sans l'époque et le contexte ...
En langues anciennes , où l'ignorance historique est rédhibitoire ( un des jurys de l'agrég de LC l'a pointé dans les années passés ) il y a carrément des cours d'histoire . Dans certaines facs, ce sont parfois les mêmes que ceux des historiens, par exemple histoire grecque en 1ère et 2ème année.Avant la fainéantise des étudiants, en lettres, j’ai quand même eu l’impression que le principal problème, c’était le manque d’explicite. J’imagine que ces exigences sont implicitement évidentes pour les profs (l’immense majorité de mes cours m’ont semblé très intéressants, avec des analyses correctes et pertinentes d’un point de vue historique), mais un étudiant lambda qui sort tel quel du lycée ne peut pas deviner. Au fur et à mesure, des étudiants arrivent effectivement à avoir une compréhension plus ou moins latente de ce qui est attendu d’eux, mais je ne m’étonnerais pas des possibles lacunes pour les autres. De façon plus globale, je trouve qu’en histoire, les attentes sont assez claires (on fait de l’épistémo, de l’historio, les exigences et les interdits sont très clairement donnés dès la L1), alors qu’en lettres, ça dépend des profs et c’est souvent considéré comme du bon sens, donc jamais vraiment dit.
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- KapellmeisterHabitué du forum
sansara a écrit:Audrey a écrit:Il y a vraiment eu un major d'agreg capable de dire ça?
Oui. Celui qui a majoré l'année où j'ai passé l'agreg. Bon, je suppose qu'il a surveillé son langage aux oraux, mais quand même... Il était coutumier du fait, du genre à dire "on verra en quoi ce texte montre-t-il...".
En Lettres Classiques ???!!!
- KapellmeisterHabitué du forum
JEMS a écrit:RIBERY est agrégé ?
:lol!:
- sansaraModérateur
Kapellmeister a écrit:sansara a écrit:Audrey a écrit:Il y a vraiment eu un major d'agreg capable de dire ça?
Oui. Celui qui a majoré l'année où j'ai passé l'agreg. Bon, je suppose qu'il a surveillé son langage aux oraux, mais quand même... Il était coutumier du fait, du genre à dire "on verra en quoi ce texte montre-t-il...".
En Lettres Classiques ???!!!
Oui. Je précise, si je ne l'avais pas fait précédemment, qu'il était également normalien.
- OlympiasProphète
2. Ecueils à éviter.
A. Les approximations de langue.
Un candidat doit bannir les "tics...
Nicolas S, lisez le rapport...
A. Les approximations de langue.
Un candidat doit bannir les "tics...
Nicolas S, lisez le rapport...
- KapellmeisterHabitué du forum
sansara a écrit:Kapellmeister a écrit:sansara a écrit:
Oui. Celui qui a majoré l'année où j'ai passé l'agreg. Bon, je suppose qu'il a surveillé son langage aux oraux, mais quand même... Il était coutumier du fait, du genre à dire "on verra en quoi ce texte montre-t-il...".
En Lettres Classiques ???!!!
Oui. Je précise, si je ne l'avais pas fait précédemment, qu'il était également normalien.
:lol!: Un Normalien major de l'agreg de LC qui cause couramment le Sarkozy, c'est le genre de truc qu'on n'aurait pu envisager de trouver ailleurs que dans un mauvais livre de science-fiction, mes petits camarades et moi-même, du temps où j'étais en prépa. On vit une époque moderne, mais surtout, on vit une époque formidable (au sens latin du terme) !
- User5899Demi-dieu
Groumf. On va commencer gentiment avec l'accord sujet-verbeLeclochard a écrit:Moi qui a toujours espérer devenir agrégé.
- DaphnéDemi-dieu
Olympias a écrit:2. Ecueils à éviter.
A. Les approximations de langue.
Un candidat doit bannir les "tics...
Nicolas S, lisez le rapport...
Oui enfin il ne passe pas l'agreg, ni le CAPES d'ailleurs :lol:
Vous l'imaginez dans une classe, avec des élèves
- OlympiasProphète
https://www.dailymotion.com/video/x1nc6l1_nicolas-sarkozy-et-la-princesse-de-cleves-personne-ne-bouge-arte_tv
- IphigénieProphète
Bon mais on s'éloigne de la problématique initiale: qu'en est-il du songe de Ronsard , finalement ? Qu'en dit l'Académie?
- User5899Demi-dieu
Qu'est-ce que l'académie en dit-elle
- Thalia de GMédiateur
Et le point d'interrogation, où est-ce qu'il est-il ?Cripure a écrit:Qu'est-ce que l'académie en dit-elle
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Le printemps a le parfum poignant de la nostalgie, et l'été un goût de cendres.
Soleil noir de mes mélancolies.
- sansaraModérateur
Kapellmeister a écrit:sansara a écrit:Kapellmeister a écrit:
En Lettres Classiques ???!!!
Oui. Je précise, si je ne l'avais pas fait précédemment, qu'il était également normalien.
:lol!: Un Normalien major de l'agreg de LC qui cause couramment le Sarkozy, c'est le genre de truc qu'on n'aurait pu envisager de trouver ailleurs que dans un mauvais livre de science-fiction, mes petits camarades et moi-même, du temps où j'étais en prépa. On vit une époque moderne, mais surtout, on vit une époque formidable (au sens latin du terme) !
:lol!:
- sansaraModérateur
Thalia de G a écrit:Et le point d'interrogation, où est-ce qu'il est-il ?Cripure a écrit:Qu'est-ce que l'académie en dit-elle
Attention aux questions qui commencent par "où" et appellent inévitablement une réponse presque aussi vulgaire que le titre de ce topic... :censure:
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