- nicolinNiveau 5
Pourquoi tu ne vas pas voir un psy ? Tu changes de place, il y a des aménagements psychologiques, c'est un peu précipité pour toi, ça t'aiderait à faire évoluer les choses en douceur. Je t'y encourage !
- OudemiaBon génie
Il y a un arrêt médical, il n'y a rien à justifier.Verte.M.Raude a écrit:Bonjour,
Je donne quelques nouvelles pour ceux qui demandent, même s'il n'y a rien de bien nouveau.
Je suis en arrêt maladie depuis 20jours. Je ne me sens pas capable d'assurer mes cours la semaine prochaine donc je vais voir si mon médecin peut me prolonger. Au fond, je crois que prendre un arrêt ce n'est pas une solution et d'ailleurs, ça ne m'aide pas à aller mieux. Mais ai-je vraiment le choix?
Je n'arrive pas à redresser la barre, je ne peux pas aller donner des cours mais en même temps j'ai très peur de démissionner. Je me dis que c'est irréversible alors et si je me trompais !? Si je pouvais y arriver un jour ? Je ne sais plus ... Je n'arrive pas à franchir le pas et à démissionner. ça implique tellement de choses. J'ai peur de faire ce choix et de le regretter plus tard.
Je ne sais plus quoi faire.
Le collège n'arrête pas de m'appeler, pour signer des papiers, remplir les appréciations pour les conseils de classes... J'ai encore eu un entretien avec le principal de mon collège. A chaque fois c'est une torture de devoir en parler, de me justifier, d'expliquer que je n'arrive pas à continuer.
Je n'ai pas le courage qu'il faut pour remonter la pente.
Remplir les bulletins, c'est limite aussi : avec une jambe cassée c'est plus faisable qu'avec une pneumonie et 40° de fièvre par exemple , le collège n'a pas à savoir ce qui se passe.
Evidemment, c'est faire preuve de conscience et pour une stagiaire c'est mieux , mais t'en saura-t-on gré ?
Je rejoins quand même ce qui a été dit : l'année de stage est souvent particulièrement difficile, il faut savoir passer cette épreuve, ne pas prendre de décision irréversible.
EDIT : oui, un médecin psychiatre pourrait être très utile ; après plus de quinze ans dans le même établissement je me suis trouvée avec deux classes épouvantables et un nouveau chef qui ne me soutenait pas : un bon psychiatre m'a beaucoup aidée pour terminer l'année.
- HesteNiveau 9
Je n'ai pas de conseils, mais prends soin de toi avant tout. Je te souhaite du courage pour la suite
- Longyearbyen's loverNiveau 5
Tu n'as pas à te justifier, tu es en congé de maladie, tu dois te reposer.
Tout ce qui t'arive, à mon avis, est assez normal, évite de dramatiser.
Passer de l'autre côté du bureau ne se fait pas sans heurts. Ca demande du temps.
Tu dis que tu es paralysée par la moindre tâche à accomplir, ça ne m'étonne pas. A la fac, nous sommes insouciants ( enfin, plus ou moins ), mais nous vivons comme de "vieux" adolescents, essentiellement dans le monde de l'abstraction et de la pensée. dans les hautes sphères intellectuelles ( ne cherche pas l'ironie, il n' en a pas dans mes propos ). Alors, passer de cela à prof, il y a un gouffre !
Ne te soucie pas de ce que les autres pensent de toi, on est seul dans sa peau, ce qui est important, c'est de la sauver et de trouver un équilibre intérieur, mais cela prend du temps.
Tu me sembles prisonnière du présent. Ce que tu vis, tu te le prends en pleine figure en ce moment, et cela te fait mal. Mais relativise. Un jour, cela sera loin ! Projette-toi dans 10, 15 ans. On change, c'est à croire qu'on a plusieurs vies. Allez, je deviens philosophe ( de comptoir ), j'arrête.
Tout ce qui t'arive, à mon avis, est assez normal, évite de dramatiser.
Passer de l'autre côté du bureau ne se fait pas sans heurts. Ca demande du temps.
Tu dis que tu es paralysée par la moindre tâche à accomplir, ça ne m'étonne pas. A la fac, nous sommes insouciants ( enfin, plus ou moins ), mais nous vivons comme de "vieux" adolescents, essentiellement dans le monde de l'abstraction et de la pensée. dans les hautes sphères intellectuelles ( ne cherche pas l'ironie, il n' en a pas dans mes propos ). Alors, passer de cela à prof, il y a un gouffre !
Ne te soucie pas de ce que les autres pensent de toi, on est seul dans sa peau, ce qui est important, c'est de la sauver et de trouver un équilibre intérieur, mais cela prend du temps.
Tu me sembles prisonnière du présent. Ce que tu vis, tu te le prends en pleine figure en ce moment, et cela te fait mal. Mais relativise. Un jour, cela sera loin ! Projette-toi dans 10, 15 ans. On change, c'est à croire qu'on a plusieurs vies. Allez, je deviens philosophe ( de comptoir ), j'arrête.
- Helene_de_TroieNiveau 6
Verte.M.Raude, courage!
Ce n'est pas facile pour personne...
J'ai eu des élèves qui m'ont sifflé depuis que je suis arrivée au lycée. Apparemment ils étaient au courant du fait que j'étais stagiaire! (et jeune et blonde!)
À partir de là, j'ai réussi à redresser la barre (bon, plus ou moins!) Mes collègues me soutiennent et mon tuteur est adorable.
Je comprends que la situation soit bien pire pour d'autres personnes (j'ai entendu les histoires que certains de mes amis racontent...) mais l'essentiel c'est d'avoir confiance en toi!
Un gros bisou et ne lâche pas!
Ce n'est pas facile pour personne...
J'ai eu des élèves qui m'ont sifflé depuis que je suis arrivée au lycée. Apparemment ils étaient au courant du fait que j'étais stagiaire! (et jeune et blonde!)
À partir de là, j'ai réussi à redresser la barre (bon, plus ou moins!) Mes collègues me soutiennent et mon tuteur est adorable.
Je comprends que la situation soit bien pire pour d'autres personnes (j'ai entendu les histoires que certains de mes amis racontent...) mais l'essentiel c'est d'avoir confiance en toi!
Un gros bisou et ne lâche pas!
- JennyMédiateur
Bon courage, prends un peu de temps pour te décider si tu en as besoin.
- Verte.M.RaudeNiveau 2
Je me permets de vous poser la question: ça veut dire quoi prendre le temps ?
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"Vemos por algo que nos ilumina, por algo que no vemos." Antonio Porchia.
- NormandyxNeoprof expérimenté
Oudemia a écrit:Il y a un arrêt médical, il n'y a rien à justifier.Verte.M.Raude a écrit:Bonjour,
Je donne quelques nouvelles pour ceux qui demandent, même s'il n'y a rien de bien nouveau.
Je suis en arrêt maladie depuis 20jours. Je ne me sens pas capable d'assurer mes cours la semaine prochaine donc je vais voir si mon médecin peut me prolonger. Au fond, je crois que prendre un arrêt ce n'est pas une solution et d'ailleurs, ça ne m'aide pas à aller mieux. Mais ai-je vraiment le choix?
Je n'arrive pas à redresser la barre, je ne peux pas aller donner des cours mais en même temps j'ai très peur de démissionner. Je me dis que c'est irréversible alors et si je me trompais !? Si je pouvais y arriver un jour ? Je ne sais plus ... Je n'arrive pas à franchir le pas et à démissionner. ça implique tellement de choses. J'ai peur de faire ce choix et de le regretter plus tard.
Je ne sais plus quoi faire.
Le collège n'arrête pas de m'appeler, pour signer des papiers, remplir les appréciations pour les conseils de classes... J'ai encore eu un entretien avec le principal de mon collège. A chaque fois c'est une torture de devoir en parler, de me justifier, d'expliquer que je n'arrive pas à continuer.
Je n'ai pas le courage qu'il faut pour remonter la pente.
Remplir les bulletins, c'est limite aussi : avec une jambe cassée c'est plus faisable qu'avec une pneumonie et 40° de fièvre par exemple , le collège n'a pas à savoir ce qui se passe.
Evidemment, c'est faire preuve de conscience et pour une stagiaire c'est mieux , mais t'en saura-t-on gré ?
Je rejoins quand même ce qui a été dit : l'année de stage est souvent particulièrement difficile, il faut savoir passer cette épreuve, ne pas prendre de décision irréversible.
EDIT : oui, un médecin psychiatre pourrait être très utile ; après plus de quinze ans dans le même établissement je me suis trouvée avec deux classes épouvantables et un nouveau chef qui ne me soutenait pas : un bon psychiatre m'a beaucoup aidée pour terminer l'année.
Si les difficultés ne sont pas dues à des difficultés passagères et personnelles, il est peut être plus sage de chercher une reconversion, insister peut être très destructeur pour tout le monde, 42 ans c'est long.
- DimkaVénérable
Oui. C’est même précisément un choix que tu dois faire, un choix avec des conséquences :Verte.M.Raude a écrit:Je suis en arrêt maladie depuis 20jours. Je ne me sens pas capable d'assurer mes cours la semaine prochaine donc je vais voir si mon médecin peut me prolonger. Au fond, je crois que prendre un arrêt ce n'est pas une solution et d'ailleurs, ça ne m'aide pas à aller mieux. Mais ai-je vraiment le choix?
Et personne n’est prophète, personne ne peut te dire que tu aurais raison de t’accrocher à tout prix ou de démissionner. Après, je ne sais pas si on peut réellement se tromper : après coup, on peut se dire qu’on s’est trompé ou avoir des regrets, mais après tout, on n’en sait rien, ce n’est pas qu’un choix a conduit à de mauvaises choses que l’autre choix n’aurait pas été pire.Verte.M.Raude a écrit:Je n'arrive pas à redresser la barre, je ne peux pas aller donner des cours mais en même temps j'ai très peur de démissionner. Je me dis que c'est irréversible alors et si je me trompais !? Si je pouvais y arriver un jour ?
Par contre, tu es en arrêt, donc tu as du temps, et ça, c’est un luxe incroyable. Tu peux en profiter pour faire des tas de choses : voir un psy, voir je-ne-sais-pas-qui (admire la précision) au rectorat (si j’ai bien compris, il y a des gens qui peuvent conseiller), réfléchir à ce que tu veux faire plus tard et aux moyens que tu te sens capable de mettre en œuvre (reprendre des études ? Combien de temps ? Pour quel métier ? Partir à l’étranger ? Ou alors : enseigner quelques années pour passer un concours interne de la fonction publique et changer de job tout en restant fonctionnaire ? Pour quel concours ?). Tu peux même avoir plusieurs plans : par exemple, se dire que tu tentes d’enseigner tant de temps pour tel objectif et en te fixant telle limite (par exemple, le jour où tel événement arrive, tu démissionnes, qu’il s’agisse de l’attitude d’un élève, de l’institution, etc.), et si cela devait arriver, tu aurais telle voie de secours.
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- Spoiler:
- User5899Demi-dieu
Ne prenez plus votre collège au téléphone. Il y a les courriels pour les messages de service (et encore leur lecture n'en est-elle pas obligatoire quand on est arrêté). Ils n'ont pas à vous réveiller ou à vous harceler chez vous par téléphone. Votre principal est un salaud.Verte.M.Raude a écrit:Je suis en arrêt maladie depuis 20jours. Je ne me sens pas capable d'assurer mes cours la semaine prochaine donc je vais voir si mon médecin peut me prolonger. Au fond, je crois que prendre un arrêt ce n'est pas une solution et d'ailleurs, ça ne m'aide pas à aller mieux. Mais ai-je vraiment le choix?
Je n'arrive pas à redresser la barre, je ne peux pas aller donner des cours mais en même temps j'ai très peur de démissionner. Je me dis que c'est irréversible alors et si je me trompais !? Si je pouvais y arriver un jour ? Je ne sais plus ... Je n'arrive pas à franchir le pas et à démissionner. ça implique tellement de choses. J'ai peur de faire ce choix et de le regretter plus tard.
Je ne sais plus quoi faire.
Le collège n'arrête pas de m'appeler, pour signer des papiers, remplir les appréciations pour les conseils de classes... J'ai encore eu un entretien avec le principal de mon collège. A chaque fois c'est une torture de devoir en parler, de me justifier, d'expliquer que je n'arrive pas à continuer.
Je n'ai pas le courage qu'il faut pour remonter la pente.
- DimkaVénérable
Oui, tu peux, les conditions d’inscription sont les mêmes pour tous. Et les concours sont anonymes, les jurys ne sont pas au courant de ce genre de choses. Dans ma promo, il y avait un type qui avait démissionné tellement vite qu’il avait pu repasser les concours dans la foulée.Greediness a écrit:Une petite question, si je démissionne et que j'trouve un petit boulot, j'aurai toujours le droit de passer d'autres concours (de l'EN ou non) même si je quitte le ministère de l'éducation nationale ?
Il n’y a que toi qui peux voir. Les gens répondent en fonction de leur vécu, de leurs souvenirs, de leur conception des choses, de leurs priorités. Les gens qui ont souffert et tenu vont te dire que c’est comme ça la première année, mais rien ne dit que tes souffrances et tes capacités sont assimilables aux leurs. Ceux qui regrettent de ne pas avoir démissionné à vingt-cinq ans vont te dire de démissionner, mais rien ne dit que si tu forces, à quarante ans tu aurais des regrets. De même ceux qui ont démissionné vont te répondre selon leurs expériences, leurs regrets ou leurs satisfactions. Mais ça, ça t’informe sur les possibilités, pas sur ce qu’il va t’arriver à toi, si tu fais tel ou tel choix.Greediness a écrit:J'me sens pas bien... Tout le monde me dit "continue" etc. mais jpasse mon temps à pleurer, avoir envie de vomir etc... Je ne me sens absolument pas à l'aise... Je pense que partir est la meilleure des solutions.
Il me semble que la meilleure solution pour aller de l’avant est de regarder le futur et de chercher quelles possibilités s’offrent à toi : quels métiers te feraient envie et seraient accessibles. Déjà, ça te permettrait de te détacher un peu du présent, et de te changer les idées. Et puis ça permet de ne plus avoir l’impression d’être dans une impasse. Quand je suis entré dans l’éducation nationale, j’avais un plan de vie bien précis, bien cadré, et quand je me suis rendu compte que ça n’allait pas être possible, j’ai eu l’impression d’être coincé, c’était cela qui était horrible. Et tout le monde me disait qu’il fallait continuer, que démissionner n’était pas possible, et que de toute façon, il n’y avait pas d’alternative… ça part d’une bonne intention, mais ça m’a miné. Et c’est le jour où j’ai décidé que le plan de vie bien précis allait être remanié et que j’ai trouvé diverses voies possibles que j’ai eu l’impression de m’en sortir, mais surtout d’assumer mes choix (au lieu de subir mon incapacité à rester dans l’éducation nationale).
(au passage, je trouve ça dingue qu’on soit dans un système où ce qui pourrait être une simple erreur d’aiguillage après tout facilement rectifiable (il y a d’autres concours et d’autres emplois accessibles à ce niveau d’études, on pourrait se dire qu’on a expérimenté un truc, que ça n’allait pas et qu’on passe à autre chose) se transforme en impasse totale et en situation personnelle dramatique)
Au recteur, par voie hiérarchique (donc chef d’établissement). Si tu souhaites être payée jusqu’en septembre… bah, il faut l’envoyer le plus tard possible, mais ils peuvent traîner (on ne peut pas trop décider de sa date de départ : perso, j’avais envoyé fin août en écrivant que je démissionnais à compter du premier septembre, c’est passé, mais en théorie, ça ne se fait pas. En plus, comme c’était pendant les vacances, j’ai zappé la voie hiérarchique).Greediness a écrit:Si je veux rester jusqu'à la fin de l'année, à quel moment donner ma démission ? A qui adresser la lettre ? Faut-il passer par le chef d'établissement ?
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- Spoiler:
- COCOaineHabitué du forum
Depuis que je suis en poste, je reçois toutes les 2 semaines des propositions pour retourner dans mon ancien secteur d'activité...
Il ne faut que je réponde aux sirènes de l'argent "facile"
Même si de plus en plus j'ai envie d'abandonner car je ne suis pas en phase avec cette génération en soins palliatif...
Il ne faut que je réponde aux sirènes de l'argent "facile"
Même si de plus en plus j'ai envie d'abandonner car je ne suis pas en phase avec cette génération en soins palliatif...
- livieFidèle du forum
Arf, je suis peinée de voir que tu ne vas pas mieux mais je te comprends tant...
- lumeekaExpert spécialisé
Je ne peux que t'exprimer ma version : prendre le temps d'aller mieux, de ne pas s'attendre au beau ciel bleu après deux minutes de pluie, d'être patiente avec soi-même. Toutes mes pensées !Verte.M.Raude a écrit:Je me permets de vous poser la question: ça veut dire quoi prendre le temps ?
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Animals are my friends... and I don't eat my friends. George Bernard Shaw
https://www.facebook.com/sansvoixpaca/
http://www.nonhumanrightsproject.org/about-us-2/
- Longyearbyen's loverNiveau 5
Et le pire, c'est que les difficultés personnelles sont sacrément envenimées par les difficultés rencontrées au boulot !Normandyx a écrit:
Si les difficultés ne sont pas dues à des difficultés passagères et personnelles, il est peut être plus sage de chercher une reconversion, insister peut être très destructeur pour tout le monde, 42 ans c'est long.
Il y a un certain cercle vicieux qui s'installe, pour moi, ça a été les kilos en trop, la tabagie excessive, car problèmes de taf + persos = au secours !
M. Raude, du temps, ça put être des années et des années. Ou quelques mois.
Dans mon cas, cela a été des années. Mais je n'allais pas bazarder mon CAPES car maman s'était donné du mal pour que je puisse aller à la fac ( femme seule, ce n'était pas facile ! )
Etre prof, dans ma famille, c'était une promotion sociale. Mais on peu voir cela comme une "prison", je ne voulais pas quitter l'Education Nationale coûte que coûte.
( Mode je raconte ma vie : off ).
A toi de voir ce qui vaut le plus le coup pour toi, réfléchis bien, mais surtout, prends soin de toi !
- ainahFidèle du forum
Bonjour!
C'est très triste de voir des gens dans une telle détresse morale.
Qu'est ce qui te bloque à ce point? Tu rencontres de gros soucis avec tes classes? La fatigue?
Si tu es si mal, il faut faire quelque chose. Ce n'est pas normal d'être dans cet état!
Si ce métier ne te convient pas finalement, ton entourage ne pourra pas t'en vouloir! Je suppose qu'ils n'ont pas envie de te voir t'etioler dans un métier qui te fait tant de mal.
Bon courage à vous en tout cas
C'est très triste de voir des gens dans une telle détresse morale.
Qu'est ce qui te bloque à ce point? Tu rencontres de gros soucis avec tes classes? La fatigue?
Si tu es si mal, il faut faire quelque chose. Ce n'est pas normal d'être dans cet état!
Si ce métier ne te convient pas finalement, ton entourage ne pourra pas t'en vouloir! Je suppose qu'ils n'ont pas envie de te voir t'etioler dans un métier qui te fait tant de mal.
Bon courage à vous en tout cas
- User20401Vénérable
(Je sais, je suis totalement inutile, mais je ne me sens pas capable de te conseiller, donc je t'apporte mon soutien virtuel).
- keroGrand sage
Greediness a écrit:Je me sens mal... Je pleure tous les jours... J'angoisse et je n'arrive plus à avoir aucun loisir. Je ne sors pas, je ne lis pas, je ne regarde pas la télévision, ces petits plaisirs de la vie simple... J'angoisse absolument tous les jours de la semaine...
Je n'arrive pas à travailler... Même en sachant que je vais me faire inspecter... Je suis terrorisée... Je n'y arrive pas...
Tout comme la créatrice du topic... j'ai peur de décevoir mon entourage... Surtout que j'ai étudié des années... Tout ça pour ça...
Help...
Ceci ressemble fort à une dépression. Je conseillerais de consulter un spécialiste.
- décembreNiveau 8
Bonjour.
Quand j'ai commencé à enseigner, comme beaucoup d'autres enseignants j'en ai bavé.. Pour moi l'autorité et la gestion de groupe ça n'est pas venu tout seul ! Ce n'était pas encore l'ESPE qui assurait notre formation mais ce n'était guère mieux. J'ai commencé à avoir des insomnies pour la première fois de ma vie. Malgré tout je n'ai pas remis en cause mon choix de métier car lorsque les cours se passaient bien, et bien c'était super !
Pour moi c'est la question à te poser: depuis le début de l'année as-tu découvert le plaisir d'enseigner ( même quelques minutes seulement ) ? La gestion de classe ça s'apprend, le stress je crois qu'on peut arriver à le gérer à peu près mais la motivation c'est toi qui l'as , ou pas.
Ce n'est que mon témoignage, je ne sais pas si ça pourra t'aider. Bon courage en tous cas pour prendre cette décision.
Quand j'ai commencé à enseigner, comme beaucoup d'autres enseignants j'en ai bavé.. Pour moi l'autorité et la gestion de groupe ça n'est pas venu tout seul ! Ce n'était pas encore l'ESPE qui assurait notre formation mais ce n'était guère mieux. J'ai commencé à avoir des insomnies pour la première fois de ma vie. Malgré tout je n'ai pas remis en cause mon choix de métier car lorsque les cours se passaient bien, et bien c'était super !
Pour moi c'est la question à te poser: depuis le début de l'année as-tu découvert le plaisir d'enseigner ( même quelques minutes seulement ) ? La gestion de classe ça s'apprend, le stress je crois qu'on peut arriver à le gérer à peu près mais la motivation c'est toi qui l'as , ou pas.
Ce n'est que mon témoignage, je ne sais pas si ça pourra t'aider. Bon courage en tous cas pour prendre cette décision.
- LefterisEsprit sacré
Je vais finir par faire une réponse type...Greediness a écrit:Questions :
Une petite question, si je démissionne et que j'trouve un petit boulot, j'aurai toujours le droit de passer d'autres concours (de l'EN ou non) même si je quitte le ministère de l'éducation nationale ?
J'me sens pas bien... Tout le monde me dit "continue" etc. mais jpasse mon temps à pleurer, avoir envie de vomir etc... Je ne me sens absolument pas à l'aise... Je pense que partir est la meilleure des solutions.
Si je veux rester jusqu'à la fin de l'année, à quel moment donner ma démission ? A qui adresser la lettre ? Faut-il passer par le chef d'établissement ?
Tu as le syndrome du bon élève, tu culpabilises, et tu as intégré deux idées pernicieuses, que l'on t'a fourrées dans le crâne : primo, tu ne fais jamais assez bien, secundo on doit s'éclater dans son boulot. Vire ça tout de suite de ta tête, raisonne comme moi qui suis un primitif : par rapport au Savoir, avec un grand "S", il faut être humble , mais par rapport aux élèves, nous sommes à des milliers de coudées au-dessus. Ensuite, dans le boulot, bien nommé en argot "le chagrin", ce qui est bon est du bonus, à prendre quand il y en a, mais à ne pas attendre tous les matins en se levant.
Répète-toi ça tous les matins, et change l'idée que tu as de toi-même. Tu n'as pas de problèmes d'autorité, ce sont les élèves qui ont un problème de politesse et d'écoute. ON finit par oublier qu'ils sont obligés d'écouter. Tu as tout simplement un manque d'habitude vis-à-vis de malappris vivant selon leurs pulsions, leur insolence.
Pour la démission, je répète, pas de démission "sèche" . Tu lèves le pied, tu fais ton boulot et rien d'autre une fois titulaire , et tu prépares des concours de la FP . Que ça prenne un, deux , trois ans, c'est sans importance, tu gagnes de l'ancienneté qui est comptée dans ton nouveau boulot. Pas besoin de démissionner : la titularisation dans un nouveau corps entraîne radiation de l'ancien, sauf si tu décides de réintégrer.
J'ai fait le chemin en sens inverse, c'est comme ça que ça s'est passé, je me suis retrouvé au 10ème échelon directement. Si j'avais eu la sotte idée de démissionner, je serais reparti à zéro.
Donc loin de moi l'idée te retenir dans l' EN , prépare ton départ, mais fais les choses comme il faut.
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"La réforme [...] c'est un ensemble de décrets qui s'emboîtent les uns dans les autres, qui ne prennent leur sens que quand on les voit tous ensemble"(F. Robine , expliquant sans fard la stratégie du puzzle)
Gallica Musa mihi est, fateor, quod nupta marito. Pro domina colitur Musa latina mihi.
Δεν ελπίζω τίποτα, δεν φοβούμαι τίποτα, είμαι λεύτερος (Kazantzakis).
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