- VerpaNiveau 6
Exactement il était très bien (enfin, le résultat !!).
- ClodoaldNeoprof expérimenté
Et en quoi il consiste ce nouveau capes? A mon époque c'était deux dissertations de 5 heures à l'écrit et 3 épreuves orales: leçon, commentaire de doc et épreuve sur dossier.
- RendashBon génie
Clodoald a écrit:Et en quoi il consiste ce nouveau capes? A mon époque c'était deux dissertations de 5 heures à l'écrit et 3 épreuves orales: leçon, commentaire de doc et épreuve sur dossier.
Ecrit :
- toujours une dissertation
- une "épreuve sur dossier", une épreuve bâtarde entre un commentaire de documents (mais pas trop :') ) et une application concrète dans un niveau du secondaire
Oral :
- la fameuse leçon, qui n'a guère changé
- une "analyse de pratique professionnelle", dont on n'arrive toujours pas à la définir : on a un corpus de documents comprenant généralement une partie épistémo, des extraits de manuels, et d'autres joyeusetés, et on doit répondre avec tout ça à la question "Enseigner [le thème du corpus] en [niveau donné] : [sujet de l'épreuve]".
_________________
"Ce serait un bien bel homme s’il n’était pas laid ; il est grand, bâti en Hercule, mais a un teint africain ; des yeux vifs, pleins d’esprit à la vérité, mais qui annoncent toujours la susceptibilité, l’inquiétude ou la rancune, lui donnent un peu l’air féroce, plus facile à être mis en colère qu’en gaieté. Il rit peu, mais il fait rire. [...] Il est sensible et reconnaissant ; mais pour peu qu’on lui déplaise, il est méchant, hargneux et détestable."
- ClodoaldNeoprof expérimenté
Ah oui, c'est quand même bien différent. Le problème c'est qu'on vous a demandé de vous placer beaucoup plus "concrètement" dans la perspective de l'enseignement secondaire.
Je trouve que c'est un peu hypocrite de demander ça à des étudiants sous prétexte que vous avez fait des "stages" durant la formation.
Je trouve que c'est un peu hypocrite de demander ça à des étudiants sous prétexte que vous avez fait des "stages" durant la formation.
- DimkaVénérable
Si le tuteur et la hiérarchie sont toxiques, être arrêté jusqu’à l’année suivante permettrait de régler le problème.dandelion a écrit:Mais même s'ils en bavent vraiment, en quoi est-ce une solution de leur conseiller un arrêt maladie longue durée? Soit on fait une vraie dépression, et ça s'impose en effet, soit on passe un très mauvais moment mais on peut s'accrocher. Et ton affirmation comme quoi ça se passe mieux après le stage, c'est vrai, ça a été mon cas d'ailleurs, sauf que ça a été aussi pire, parce que j'ai dû changer de poste plusieurs fois.
Par ailleurs, le soucis de l’éducation nationale est aussi sa propre rigidité : quelqu’un qui voudrait s’arrêter sans solde, en cours d’année et sans démissionner, histoire de faire sa vie ailleurs provisoirement, ne peut pas, y a pas vraiment de solution de pause ou de porte de sortie provisoire. Du coup, ça rend probablement les choses plus gérables pour l’administration (si des tas de profs s’arrêtaient n’importe quand, pour n’importe quel laps de temps, ce serait le boxon), mais ça pousse les gens à la démission, ou à forcer jusqu’à devoir s’arrêter.
Ici, ce n’est pas un métier où on peut démissionner pour reprendre le job ailleurs ou plus tard, dans une autre boîte, puisqu’il faut sacrifier au moins un an pour passer le concours, et qu’une fois démissionnaire, l’expérience et le CV ne comptent pas.
Du coup, c’est clair que c’est plus sain de se faire arrêter, reprendre, forcer, se refaire arrêter, reprendre, s’en prendre plein la gueule de la part de son tuteur parce que c’est pas dans l’intérêt des enfants, se rerefaire arrêter, reprendre, s’en prendre plein la gueule de la part de son tuteur parce que franchement reprends-toi t'es en train de foutre ta vie en l’air, se rererefaire arrêter, ad nauseam.
_________________
- Spoiler:
- RendashBon génie
Clodoald a écrit:Ah oui, c'est quand même bien différent. Le problème c'est qu'on vous a demandé de vous placer beaucoup plus "concrètement" dans la perspective de l'enseignement secondaire.
Je trouve que c'est un peu hypocrite de demander ça à des étudiants sous prétexte que vous avez fait des "stages" durant la formation.
Dix jours de stage filés sur le premier semestre, et quinze jours massés, mais entre les écrits et les oraux, pour être précis
Oui, c'est très hypocrite, et plein de vide. Surtout que comme c'était la première mouture de cette épreuve, personne ne savait précisément ce qui était attendu, on a pas mal tâtonné. Evidemment, les sujets zéro ne sont jamais accompagnés de corrigés zéro pour qu'on voie mieux ce qu'on attend de nous
_________________
"Ce serait un bien bel homme s’il n’était pas laid ; il est grand, bâti en Hercule, mais a un teint africain ; des yeux vifs, pleins d’esprit à la vérité, mais qui annoncent toujours la susceptibilité, l’inquiétude ou la rancune, lui donnent un peu l’air féroce, plus facile à être mis en colère qu’en gaieté. Il rit peu, mais il fait rire. [...] Il est sensible et reconnaissant ; mais pour peu qu’on lui déplaise, il est méchant, hargneux et détestable."
- User19866Expert
Je souscris à tout ça : l'ensemble et les détails (en particulier les points en gras). C'est très bien dit.Rendash a écrit:Ingeborg B. a écrit:
On va pas jouer le pathos. Cela peut te paraître brutal mais c'est la vraie vie.... La pression est quotidienne, bien au-delà de l'année de stage. Comment supporter ensuite des classes difficiles ou la pression des parents ?
Certainement pas en enfonçant le clou inutilement ici, je pense. D'ailleurs je n'ai pas vu ça sur les fils où des collègues non stagiaires sont en souffrance.
Et ce n'est pas la même chose de supporter les parents/les classes difficiles/les clips du SGEN que de subir la malveillance d'un tuteur tordu, je crois. D'ailleurs, plus d'un collègue qui en a sérieusement bavé en stage, a bien réussi ensuite, débarrassé de ces pressions particulières, d'après les témoignages que j'ai eus. Et j'espère que ceux qui en bavent vraiment cette année en stage ne se laisseront pas décourager par ton affirmation.
Après, si la réponse est "c'est brutal mais c'est la vie, c'est comme ça", c'est applicable à tout et n'importe quoi, y compris deuil et cancer. Pourtant ça choquerait pas mal de monde, m'est avis, si ce genre de réponse était donné sur un sujet comme ça. Non?
"Dire à un stagiaire qu'il n'est pas fait pour ce métier, ce n'est pas être méchant. Au contraire, ce genre de remarque peut lui permettre d'éviter des souffrances plus grandes." ET sur la base de trois posts ici, ou de trois mois de stage, tu arrives à avoir cette lucidité et cette clairvoyance? Hé bien, chapeau, je m'incline dans ce cas. J'espère que tu jugeras que je suis fait pour ça, hein, ça m'ennuierait de me battre pour quelque chose qui ne me convient pas. Tu me tiendras au courant, dis, dis?
Blague à part, si tu as voulu dire "envisager que", chaque stagiaire se pose la question, à un moment ou un autre, voire en permanence.
dandelion >> mais justement, ça ne se fait pas comme ça! Si c'est possible dans ce cas, c'est qu'il y a une bonne raison, et donc rien à redire.
- Spoiler:
- Rendash a écrit:Baway, j'ai fait Dalathée LV2
Il y a des fils dédiés à la nouvelle (dés)organisation.Clodoald a écrit:Et en quoi il consiste ce nouveau capes? A mon époque c'était deux dissertations de 5 heures à l'écrit et 3 épreuves orales: leçon, commentaire de doc et épreuve sur dossier.
- User19866Expert
Mais enfin, personne ne présente l'arrêt maladie comme une "stratégie" ! Il est conseillé à une personne en souffrance de prendre l'attache de son médecin pour que lui décide ce qui est le plus adapté.La Chaumerande a écrit:Tout à fait. L'am ne saurait être une stratégie.dandelion a écrit:Rendash, je crois que ce qui choque c'est le côté 't'as qu'à te mettre en arrêt maladie'. D'une part, ça ne se fait pas comme ça, et jette le discrédit à la fois sur les enseignants et sur les médecins. D'autre part, cela a des conséquences importantes sur le stagiaire: passage à demi-traitement, dossier comportant de nombreux arrêts maladies. Sans compter que les enseignants qui ont vécu la suspicion concernant leur arrêt maladie peuvent trouver ça saumâtre.
Certes l'année de stage n'est pas facile, certes elle peut déclencher une véritable dépression, mais présenter l'arrêt maladie comme une solution, qui plus est une solution 'de facilité', ce n'est pas très responsable.
Sur les autres fils, on lit souvent : "Tu as 39 de fièvre ! Mais enfin, tu ne peux pas aller travailler dans ces conditions, fais-toi arrêter !" Personne ne songe un instant qu'il s'agit d'une stratégie, d'évitement, de complaisance, ou de quoi que ce soit d'autre. C'est une manière (qui peut-être vous heurte, je veux bien l'entendre, mais dans ce cas il faut préciser que c'est la formulation qui déplaît, et non le conseil), c'est une manière, disais-je, de conseiller à quelqu'un qui souffre (là physiquement, ici moralement) de faire évaluer son état par un professionnel qui, lui, pourra décider s'il est opportun de s'arrêter et combien de temps.
Les poids et les mesures sur ce forum, c'est affolant.
- LeeloooNiveau 5
Ah je pensais pas qu'on lancerait toute cette discussion... pour moi il ne s'agit pas de rester dans le métier sans rien foutre mais d'une situation médicale : je ne peux pas aller travailler et je cherche à comprendre ce qui est possible pour moi. J'ai déjà décidé de partir mais se retrouver au RSA du jour au lendemain ce n'est pas possible pour tout le monde, on peut aussi voir l'arrêt maladie comme une solution provisoire à cela (bien sûr quand on est vraiment malade, on est pas ici à se plaindre pour des broutilles !).
Je ne vois pas en quoi c'est immoral, le fait d'avoir le capes me donne droit à au moins une année de stage et on ne me la laisse pas faire correctement, donc je cherche comment réagir au mieux et me protéger, parce que ce n'est pas l'EN qui fera ça pour moi !
Je ne vois pas en quoi c'est immoral, le fait d'avoir le capes me donne droit à au moins une année de stage et on ne me la laisse pas faire correctement, donc je cherche comment réagir au mieux et me protéger, parce que ce n'est pas l'EN qui fera ça pour moi !
_________________
"Everything is theoretically impossible, until it is done." - Robert A. Heinlein
- CedricNiveau 6
Dadoo33 a écrit:+1000 avec Ingeborg et Cripure et je suis stagiaire
Je pense également qu'il faut une certaine force psychologique dans ce métier. Alors c'est sûr, il est de bon ton de nier les évidences mais si on ne supporte pas "la pression", il faut peut être envisager une reconversion. Je ne jette pas la pierre aux stagiaires en souffrance bien sûr mais si ce métier les fait déprimer au bout de 3 mois, ce n'est sûrement pas leur rendre service que de leur masquer la vérité du métier.
- User19866Expert
Il est de bon ton de nier les évidences ? Heureusement que toi, Cedric, à partir de quelques lignes postées par une inconnue sur un forum, tu es capable de décréter ce qu'il convient de faire, et de ramener les stagiaires dans le droit chemin. (Voir aussi ce que disait Rendash plus haut. Il le dit mieux, et de manière plus posée.)Cedric a écrit:Dadoo33 a écrit:+1000 avec Ingeborg et Cripure et je suis stagiaire
Je pense également qu'il faut une certaine force psychologique dans ce métier. Alors c'est sûr, il est de bon ton de nier les évidences mais si on ne supporte pas "la pression", il faut peut être envisager une reconversion. Je ne jette pas la pierre aux stagiaires en souffrance bien sûr mais si ce métier les fait déprimer au bout de 3 mois, ce n'est sûrement pas leur rendre service que de leur masquer la vérité du métier.
- A TuinVénérable
Il me semble bon de souligner que parfois on peut tomber sur de vraies pourritures dans ce milieu, et quand ça tombe l'année de stage, et que c'est un tuteur ou un personnel de direction qui se comporte ainsi, ce n'est pas un cadeau. Ces gens n'ont que le pouvoir qu'on leur donne, mais l'année de stage ils peuvent avoir tous les pouvoirs sur un stagiaire et notamment de pourrir son année et son début de carrière. A mon sens c'est déjà trop, et ce genre de personnes nuisibles n'ont rien à faire à la place où elles sont. Ce n'est pas une question de "résistance à la pression".
- Ingeborg B.Esprit éclairé
Il ne vous vient pas à l'esprit qu'on peut parler en général Pour le reste, de ma petite expérience de 20 ans, j'ai pu constater que oui, il existe des pressions encore plus fortes que celles vécues pendant l'année de stage. Par ailleurs, j'ai l'impression que certains découvrent les contraintes et mauvais aspects de la vie professionnelles lors de leur stage n'ayant pas connu cela auparavant.Dalathée2 a écrit:Il est de bon ton de nier les évidences ? Heureusement que toi, Cedric, à partir de quelques lignes postées par une inconnue sur un forum, tu es capable de décréter ce qu'il convient de faire, et de ramener les stagiaires dans le droit chemin. (Voir aussi ce que disait Rendash plus haut. Il le dit mieux, et de manière plus posée.)Cedric a écrit:Dadoo33 a écrit:+1000 avec Ingeborg et Cripure et je suis stagiaire
Je pense également qu'il faut une certaine force psychologique dans ce métier. Alors c'est sûr, il est de bon ton de nier les évidences mais si on ne supporte pas "la pression", il faut peut être envisager une reconversion. Je ne jette pas la pierre aux stagiaires en souffrance bien sûr mais si ce métier les fait déprimer au bout de 3 mois, ce n'est sûrement pas leur rendre service que de leur masquer la vérité du métier.
Enfin, les nombreux stagiaires que je côtoie et avec qui je discute longuement dans mon lycée vivent très bien leur année. Pourtant, ils sont soumis aux mêmes obligations que les autres et se coltinent en plus des parents très intrusifs qui sont près à sauter à la gorge des petits nouveaux (cela peut aller jusqu'à des coups de fils au rectorat car les parents ont le bras long). Cependant, nos stagiaires 1) font confiance à leur tuteur et acceptent les critiques sans les prendre pour des attaques personnelles 2) ne se posent pas en permanence en victimes. Du coup, nous les épaulons et les défendons quand cela est nécessaire.
- lalilalaEmpereur
Cedric a écrit:Dadoo33 a écrit:+1000 avec Ingeborg et Cripure et je suis stagiaire
Je pense également qu'il faut une certaine force psychologique dans ce métier. Alors c'est sûr, il est de bon ton de nier les évidences mais si on ne supporte pas "la pression", il faut peut être envisager une reconversion. Je ne jette pas la pierre aux stagiaires en souffrance bien sûr mais si ce métier les fait déprimer au bout de 3 mois, ce n'est sûrement pas leur rendre service que de leur masquer la vérité du métier.
Et si ce sont simplement les conditions de l'année de stage (surcharge de tâches débiles et débilisantes, tuteur/CDE malveillants, etc.) qui font péter un câble, on fait quoi?... (j'ai comme l'impression qu'on tourne en rond sur ce fil)
_________________
Nuestra vida es un círculo dantesco.
Mon blog
- KhalieNiveau 5
Je pense que l'année de stage permet de voir si on est à sa place face à des ados, même si ça peut ne pas être parfait, je ne parle pas de s'éclater, et de toute façon les cours ne peuvent pas être parfaits dès la première année (peuvent-ils l'être d'ailleurs ?) mais si le malaise est crée par autre chose, il vaut mieux se laisser du temps plutôt que de démissionner. D'ailleurs il faut toujours se laisser du temps même si on ne se sent pas fait pour ça : à moment donné le principe de réalité fait qu'il faut bouffer. Et la pression de l'année de stage est totalement différente (pour moi) que celle qu'on a par la suite
Certes l'arrêt de maladie ne peut être une solution en soi surtout si il s’éternise: psychologiquement ça devient de plus en plus dur de remettre les pieds dans le cambouis. Mais on a parfois besoin d'une pause. Ensuite il faut savoir rechercher de l'aide (psychologue, medoc) si ça semble devenir insurmontable. Quand je lis autant de souffrance je me dis quand même qu'il y a peut-etre un travail psy à mener pour pouvoir continuer à avancer quelle que soit la voie choisie. (parce que démissionner ne veut pas forcément dire que les angoisses vont disparaitre malheureusement)
Quand j'y réfléchis, au bout de 15 ans, je ne me sens toujours pas une prof ni "légitime" ni "efficace" ni "bonne" et l'annonce du passage d'un inspecteur me fait toujours l’effet d'un gouffre s'ouvrant sous mes pieds et me fait perdre mes moyens (heureusement pour l'instant je suis tombée sur des gens humains). La moindre critique extérieure entraine des heures et des heures de remise en question. Je déteste le système EN, j'ai trainé pendant quelques année une grosse déprime en partie à cause de mon "imperfection" . Devenir maman et être à temps partiel pendant 4 ans m'ont aidé à commencer à remettre les chose à leur place: être prof ce n'est au fond "qu'un" travail, pas ma vie. Aujourd'hui quand j'ouvre la porte de ma classe et jusqu'au moment où je la ferme: je me sens à ma place malgré mon imperfection (notez que je n'ai pas écrit du moment que j'arrive au bahut jusqu'à ce que j'en reparte ^^)
Sans provocation aucune et juste de mon expérience je suis perplexe de voir à quel point les AM pour souci psychologique peuvent être jugés par les collègues. Au mieux silence radio pour celui qui va mal, au pire on colporte en salle des profs l'illégitimité de ces AM en rajoutant souvent d'ailleurs des jugements du style si il peut pas encaisser il n'a qu'à changer de métier.... ils oublient juste que parfois la vie à des conjonctions peu vertueuses qu'on ne peut soudainement plus gérer et que cela nous guette tous au coin du bois.
Certes l'arrêt de maladie ne peut être une solution en soi surtout si il s’éternise: psychologiquement ça devient de plus en plus dur de remettre les pieds dans le cambouis. Mais on a parfois besoin d'une pause. Ensuite il faut savoir rechercher de l'aide (psychologue, medoc) si ça semble devenir insurmontable. Quand je lis autant de souffrance je me dis quand même qu'il y a peut-etre un travail psy à mener pour pouvoir continuer à avancer quelle que soit la voie choisie. (parce que démissionner ne veut pas forcément dire que les angoisses vont disparaitre malheureusement)
Quand j'y réfléchis, au bout de 15 ans, je ne me sens toujours pas une prof ni "légitime" ni "efficace" ni "bonne" et l'annonce du passage d'un inspecteur me fait toujours l’effet d'un gouffre s'ouvrant sous mes pieds et me fait perdre mes moyens (heureusement pour l'instant je suis tombée sur des gens humains). La moindre critique extérieure entraine des heures et des heures de remise en question. Je déteste le système EN, j'ai trainé pendant quelques année une grosse déprime en partie à cause de mon "imperfection" . Devenir maman et être à temps partiel pendant 4 ans m'ont aidé à commencer à remettre les chose à leur place: être prof ce n'est au fond "qu'un" travail, pas ma vie. Aujourd'hui quand j'ouvre la porte de ma classe et jusqu'au moment où je la ferme: je me sens à ma place malgré mon imperfection (notez que je n'ai pas écrit du moment que j'arrive au bahut jusqu'à ce que j'en reparte ^^)
Sans provocation aucune et juste de mon expérience je suis perplexe de voir à quel point les AM pour souci psychologique peuvent être jugés par les collègues. Au mieux silence radio pour celui qui va mal, au pire on colporte en salle des profs l'illégitimité de ces AM en rajoutant souvent d'ailleurs des jugements du style si il peut pas encaisser il n'a qu'à changer de métier.... ils oublient juste que parfois la vie à des conjonctions peu vertueuses qu'on ne peut soudainement plus gérer et que cela nous guette tous au coin du bois.
- RendashBon génie
Ingeborg B. a écrit:
Il ne vous vient pas à l'esprit qu'on peut parler en général Pour le reste, de ma petite expérience de 20 ans, j'ai pu constater que oui, il existe des pressions encore plus fortes que celles vécues pendant l'année de stage. Par ailleurs, j'ai l'impression que certains découvrent les contraintes et mauvais aspects de la vie professionnelles lors de leur stage n'ayant pas connu cela auparavant.
Enfin, les nombreux stagiaires que je côtoie et avec qui je discute longuement dans mon lycée vivent très bien leur année. Pourtant, ils sont soumis aux mêmes obligations que les autres et se coltinent en plus des parents très intrusifs qui sont près à sauter à la gorge des petits nouveaux (cela peut aller jusqu'à des coups de fils au rectorat car les parents ont le bras long). Cependant, nos stagiaires 1) font confiance à leur tuteur et acceptent les critiques sans les prendre pour des attaques personnelles 2) ne se posent pas en permanence en victimes. Du coup, nous les épaulons et les défendons quand cela est nécessaire.
Quel intérêt de parler "en général" puisqu'il s'agit d'un cas particulier?
Et c'est pareil pour les stagiaires dont tu parles. Evidemment que ça peut bien se passer, c'est quand même la moindre des choses. Et j'ose espérer que c'est vrai dans l'immense majorité des cas (et c'est mon cas). Et donc, ça permet de dire à ceux pour qui ça se passe mal que c'est le métier qui n'est pas fait pour eux, et non les conditions dans lesquelles on leur demande de l'exercer qui sont déplorables? Certainement pas. Mais si j'interprète mal, encore une fois, explique moi, hein.
Cedric a écrit:Dadoo33 a écrit:+1000 avec Ingeborg et Cripure et je suis stagiaire
Je pense également qu'il faut une certaine force psychologique dans ce métier. Alors c'est sûr, il est de bon ton de nier les évidences mais si on ne supporte pas "la pression", il faut peut être envisager une reconversion. Je ne jette pas la pierre aux stagiaires en souffrance bien sûr mais si ce métier les fait déprimer au bout de 3 mois, ce n'est sûrement pas leur rendre service que de leur masquer la vérité du métier.
Sauf que, au risque de me répéter, ce n'est pas le métier qui fait déprimer dans ce cas, ce sont les conditions dans lesquelles on demande à certains de l'exercer. Ce n'est pourtant pas si compliqué à comprendre, me semble-t-il.
Khalie a écrit:
Sans provocation aucune et juste de mon expérience je suis perplexe de voir à quel point les AM pour souci psychologique peuvent être jugés par les collègues. Au mieux silence radio pour celui qui va mal, au pire on colporte en salle des profs l'illégitimité de ces AM en rajoutant souvent d'ailleurs des jugements du style si il peut pas encaisser il n'a qu'à changer de métier.... ils oublient juste que parfois la vie à des conjonctions peu vertueuses qu'on ne peut soudainement plus gérer et que cela nous guette tous au coin du bois.
Merci.
_________________
"Ce serait un bien bel homme s’il n’était pas laid ; il est grand, bâti en Hercule, mais a un teint africain ; des yeux vifs, pleins d’esprit à la vérité, mais qui annoncent toujours la susceptibilité, l’inquiétude ou la rancune, lui donnent un peu l’air féroce, plus facile à être mis en colère qu’en gaieté. Il rit peu, mais il fait rire. [...] Il est sensible et reconnaissant ; mais pour peu qu’on lui déplaise, il est méchant, hargneux et détestable."
- Ingeborg B.Esprit éclairé
Un arrêt pour des problèmes psychologiques est tout autant légitime qu'un autre. Cependant, il s' agit aussi de résoudre le problème qui provoque cette souffrance psychologique. Comme tu le dis toi même, ce n'est pas une solution si la souffrance est liée au contexte professionnel. Ensuite, il y a une différence entre ne pas avoir le moral, une petite fatigue, ce qui peut se régler rapidement, et une véritable dépression. Cette dernière nécessite un traitement long, d'oû la possibilité du clm. Il me semble en outre qu'une dépression est due à des facteurs multiples.Khalie a écrit:Je pense que l'année de stage permet de voir si on est à sa place face à des ados, même si ça peut ne pas être parfait, je ne parle pas de s'éclater, et de toute façon les cours ne peuvent pas être parfaits dès la première année (peuvent-ils l'être d'ailleurs ?) mais si le malaise est crée par autre chose, il vaut mieux se laisser du temps plutôt que de démissionner. D'ailleurs il faut toujours se laisser du temps même si on ne se sent pas fait pour ça : à moment donné le principe de réalité fait qu'il faut bouffer. Et la pression de l'année de stage est totalement différente (pour moi) que celle qu'on a par la suite
Certes l'arrêt de maladie ne peut être une solution en soi surtout si il s’éternise: psychologiquement ça devient de plus en plus dur de remettre les pieds dans le cambouis. Mais on a parfois besoin d'une pause. Ensuite il faut savoir rechercher de l'aide (psychologue, medoc) si ça semble devenir insurmontable. Quand je lis autant de souffrance je me dis quand même qu'il y a peut-etre un travail psy à mener pour pouvoir continuer à avancer quelle que soit la voie choisie. (parce que démissionner ne veut pas forcément dire que les angoisses vont disparaitre malheureusement)
Quand j'y réfléchis, au bout de 15 ans, je ne me sens toujours pas une prof ni "légitime" ni "efficace" ni "bonne" et l'annonce du passage d'un inspecteur me fait toujours l’effet d'un gouffre s'ouvrant sous mes pieds et me fait perdre mes moyens (heureusement pour l'instant je suis tombée sur des gens humains). La moindre critique extérieure entraine des heures et des heures de remise en question. Je déteste le système EN, j'ai trainé pendant quelques année une grosse déprime en partie à cause de mon "imperfection" . Devenir maman et être à temps partiel pendant 4 ans m'ont aidé à commencer à remettre les chose à leur place: être prof ce n'est au fond "qu'un" travail, pas ma vie. Aujourd'hui quand j'ouvre la porte de ma classe et jusqu'au moment où je la ferme: je me sens à ma place malgré mon imperfection (notez que je n'ai pas écrit du moment que j'arrive au bahut jusqu'à ce que j'en reparte ^^)
Sans provocation aucune et juste de mon expérience je suis perplexe de voir à quel point les AM pour souci psychologique peuvent être jugés par les collègues. Au mieux silence radio pour celui qui va mal, au pire on colporte en salle des profs l'illégitimité de ces AM en rajoutant souvent d'ailleurs des jugements du style si il peut pas encaisser il n'a qu'à changer de métier.... ils oublient juste que parfois la vie à des conjonctions peu vertueuses qu'on ne peut soudainement plus gérer et que cela nous guette tous au coin du bois.
- User19866Expert
N'y a-t-il pas une contradiction entre le premier passage en gras, et l'accumulation de référence à soi ensuite ?Ingeborg B. a écrit:Il ne vous vient pas à l'esprit qu'on peut parler en général Pour le reste, de ma petite expérience de 20 ans, j'ai pu constater que oui, il existe des pressions encore plus fortes que celles vécues pendant l'année de stage. Par ailleurs, j'ai l'impression que certains découvrent les contraintes et mauvais aspects de la vie professionnelles lors de leur stage n'ayant pas connu cela auparavant.Dalathée2 a écrit:Il est de bon ton de nier les évidences ? Heureusement que toi, Cedric, à partir de quelques lignes postées par une inconnue sur un forum, tu es capable de décréter ce qu'il convient de faire, et de ramener les stagiaires dans le droit chemin. (Voir aussi ce que disait Rendash plus haut. Il le dit mieux, et de manière plus posée.)Cedric a écrit:
Je pense également qu'il faut une certaine force psychologique dans ce métier. Alors c'est sûr, il est de bon ton de nier les évidences mais si on ne supporte pas "la pression", il faut peut être envisager une reconversion. Je ne jette pas la pierre aux stagiaires en souffrance bien sûr mais si ce métier les fait déprimer au bout de 3 mois, ce n'est sûrement pas leur rendre service que de leur masquer la vérité du métier.
Enfin, les nombreux stagiaires que je côtoie et avec qui je discute longuement dans mon lycée vivent très bien leur année.
Non, les stagiaires ne sont pas tous soumis aux mêmes obligations et n'ont pas à faire face aux mêmes difficultés, de la même façon qu'en fonction des établissements et des conditions de travail, les titulaires ne font pas tous le même métier.Pourtant, ils sont soumis aux mêmes obligations que les autres et se coltinent en plus des parents très intrusifs qui sont près à sauter à la gorge des petits nouveaux (cela peut aller jusqu'à des coups de fils au rectorat car les parents ont le bras long). Cependant, nos stagiaires 1) font confiance à leur tuteur et acceptent les critiques sans les prendre pour des attaques personnelles 2) ne se posent pas en permanence en victimes. Du coup, nous les épaulons et les défendons quand cela est nécessaire.
Quant au fait de réduire une souffrance psychologique réelle au fait de se "poser en permanence en victime", je l'ai déjà lu ailleurs sur ce forum et cela me colle toujours autant de boutons. Je ne comprends pas l'utilité de venir tenir ce genre de propos sur un fil dédié aux difficultés de stagiaires. Que tu ne comprennes pas ces difficultés, je le conçois : c'est tout à fait possible et normal. En revanche, venir les dénigrer en imposant ta grille de lecture au quotidien de gens dont tu ne sais rien, je le répète, je ne comprends pas l'intérêt.
- RendashBon génie
A Tuin a écrit:Il me semble bon de souligner que parfois on peut tomber sur de vraies pourritures dans ce milieu, et quand ça tombe l'année de stage, et que c'est un tuteur ou un personnel de direction qui se comporte ainsi, ce n'est pas un cadeau. Ces gens n'ont que le pouvoir qu'on leur donne, mais l'année de stage ils peuvent avoir tous les pouvoirs sur un stagiaire et notamment de pourrir son année et son début de carrière. A mon sens c'est déjà trop, et ce genre de personnes nuisibles n'ont rien à faire à la place où elles sont. Ce n'est pas une question de "résistance à la pression".
Je n'avais pas vu ce post. Merci².
_________________
"Ce serait un bien bel homme s’il n’était pas laid ; il est grand, bâti en Hercule, mais a un teint africain ; des yeux vifs, pleins d’esprit à la vérité, mais qui annoncent toujours la susceptibilité, l’inquiétude ou la rancune, lui donnent un peu l’air féroce, plus facile à être mis en colère qu’en gaieté. Il rit peu, mais il fait rire. [...] Il est sensible et reconnaissant ; mais pour peu qu’on lui déplaise, il est méchant, hargneux et détestable."
- User19866Expert
Mais peut-être les personnes intervenant ici ont-elles entrepris un travail psychologique ? Peut-être travaillent-elles à une reconversion ? Ne sachant rien de plus que ce qu'elles écrivent, le mieux est peut-être de s'abstenir de commenter autre chose que ce qui est écrit.Ingeborg B. a écrit:Un arrêt pour des problèmes psychologiques est tout autant légitime qu'un autre. Cependant, il s' agit aussi de résoudre le problème qui provoque cette souffrance psychologique. Comme tu le dis toi même, ce n'est pas une solution si la souffrance est liée au contexte professionnel. Ensuite, il y a une différence entre ne pas avoir le moral, une petite fatigue, ce qui peut se régler rapidement, et une véritable dépression. Cette dernière nécessite un traitement long, d'oû la possibilité du clm. Il me semble en outre qu'une dépression est due à des facteurs multiples.
- JennyMédiateur
Rendash a écrit:A Tuin a écrit:Il me semble bon de souligner que parfois on peut tomber sur de vraies pourritures dans ce milieu, et quand ça tombe l'année de stage, et que c'est un tuteur ou un personnel de direction qui se comporte ainsi, ce n'est pas un cadeau. Ces gens n'ont que le pouvoir qu'on leur donne, mais l'année de stage ils peuvent avoir tous les pouvoirs sur un stagiaire et notamment de pourrir son année et son début de carrière. A mon sens c'est déjà trop, et ce genre de personnes nuisibles n'ont rien à faire à la place où elles sont. Ce n'est pas une question de "résistance à la pression".
Je n'avais pas vu ce post. Merci².
En année de stage, c'est très difficile de se défendre…
De toute façon, c'est le médecin qui jugera si un arrêt est pertinent ou pas.
- Ingeborg B.Esprit éclairé
Merci pour les corrections On peut dire que tu as bien endossé le rôle de professeur... Tu aurais pu remarquer qu'il y a aussi une succession de nous dans mon message. Après 20 ans d'expérience, on peut considérer que quelqu'un a un minimum de recul, non ? De plus, je ne dénigre personne. Sinon, on peut tous sortir nos mouchoirs et s' apitoyer de manière démagogique, ce qui ne fera pas concrètement avancer les choses.Dalathée2 a écrit:N'y a-t-il pas une contradiction entre le premier passage en gras, et l'accumulation de référence à soi ensuite ?Ingeborg B. a écrit:Il ne vous vient pas à l'esprit qu'on peut parler en général Pour le reste, de ma petite expérience de 20 ans, j'ai pu constater que oui, il existe des pressions encore plus fortes que celles vécues pendant l'année de stage. Par ailleurs, j'ai l'impression que certains découvrent les contraintes et mauvais aspects de la vie professionnelles lors de leur stage n'ayant pas connu cela auparavant.Dalathée2 a écrit:
Il est de bon ton de nier les évidences ? Heureusement que toi, Cedric, à partir de quelques lignes postées par une inconnue sur un forum, tu es capable de décréter ce qu'il convient de faire, et de ramener les stagiaires dans le droit chemin. (Voir aussi ce que disait Rendash plus haut. Il le dit mieux, et de manière plus posée.)
Enfin, les nombreux stagiaires que je côtoie et avec qui je discute longuement dans mon lycée vivent très bien leur année.
Non, les stagiaires ne sont pas tous soumis aux mêmes obligations et n'ont pas à faire face aux mêmes difficultés, de la même façon qu'en fonction des établissements et des conditions de travail, les titulaires ne font pas tous le même métier.Pourtant, ils sont soumis aux mêmes obligations que les autres et se coltinent en plus des parents très intrusifs qui sont près à sauter à la gorge des petits nouveaux (cela peut aller jusqu'à des coups de fils au rectorat car les parents ont le bras long). Cependant, nos stagiaires 1) font confiance à leur tuteur et acceptent les critiques sans les prendre pour des attaques personnelles 2) ne se posent pas en permanence en victimes. Du coup, nous les épaulons et les défendons quand cela est nécessaire.
Quant au fait de réduire une souffrance psychologique réelle au fait de se "poser en permanence en victime", je l'ai déjà lu ailleurs sur ce forum et cela me colle toujours autant de boutons. Je ne comprends pas l'utilité de venir tenir ce genre de propos sur un fil dédié aux difficultés de stagiaires. Que tu ne comprennes pas ces difficultés, je le conçois : c'est tout à fait possible et normal. En revanche, venir les dénigrer en imposant ta grille de lecture au quotidien de gens dont tu ne sais rien, je le répète, je ne comprends pas l'intérêt.
Bref, je te laisse à tes certitudes.
Dernière chose : faudrait-il réserver des sections uniquement aux stagaires ? Remarque, ce serait plus confortable mais je crains que, dans ce cas, vous ne tourniez tels des poissons rouges dans un bocal, refusant d'entendre un autre son de cloche.
- RendashBon génie
Ha, ça manquait, la p'tite attaque mesquine
Il n'empêche que même du haut de tes vingt ans d'expérience, même avec le poids que tu voudrais donner à ton "nous", ça ne peut concerner l'ensemble des stagiaires, et que ça n'autorise pas à nier que certains vivent une vraie galère, sont réellement en souffrance, et que ça ne permet pas pour autant de préjuger de leur capacité à résister aux pressions inhérentes au métier. Le plus triste c'est que je pense qu'on est tous d'accord là-dessus, et que ça tourne à la prise de bec pour rien.
Accessoirement, personne n'a demandé de sections réservées aux stagiaires. Est-il possible, en revanche, d'oser espérer que ceux qui font part d'une souffrance ne se voient pas enfoncer, même (surtout) par ceux qui parlent "en général" et donc sont en dehors du sujet? Parce que, si "l'autre son de cloche", c'est "si tu déprimes au bout de trois mois laisse tomber c'est juste que t'es pas fait pour ça", on a l'ESPE et certains tuteurs pour ça.
Il n'empêche que même du haut de tes vingt ans d'expérience, même avec le poids que tu voudrais donner à ton "nous", ça ne peut concerner l'ensemble des stagiaires, et que ça n'autorise pas à nier que certains vivent une vraie galère, sont réellement en souffrance, et que ça ne permet pas pour autant de préjuger de leur capacité à résister aux pressions inhérentes au métier. Le plus triste c'est que je pense qu'on est tous d'accord là-dessus, et que ça tourne à la prise de bec pour rien.
Accessoirement, personne n'a demandé de sections réservées aux stagiaires. Est-il possible, en revanche, d'oser espérer que ceux qui font part d'une souffrance ne se voient pas enfoncer, même (surtout) par ceux qui parlent "en général" et donc sont en dehors du sujet? Parce que, si "l'autre son de cloche", c'est "si tu déprimes au bout de trois mois laisse tomber c'est juste que t'es pas fait pour ça", on a l'ESPE et certains tuteurs pour ça.
_________________
"Ce serait un bien bel homme s’il n’était pas laid ; il est grand, bâti en Hercule, mais a un teint africain ; des yeux vifs, pleins d’esprit à la vérité, mais qui annoncent toujours la susceptibilité, l’inquiétude ou la rancune, lui donnent un peu l’air féroce, plus facile à être mis en colère qu’en gaieté. Il rit peu, mais il fait rire. [...] Il est sensible et reconnaissant ; mais pour peu qu’on lui déplaise, il est méchant, hargneux et détestable."
- CedricNiveau 6
Je savais bien que je me ferais fustiger pour oser parler mais encore une fois, je m'exprimais en général. Je reconnais aisément ne pas avoir la sensibilité nécessaire pour ce genre de sujet. J'espère sincèrement que les stagiaires en difficulté s'en sortiront mais je voulais juste souligner que parfois on a tendance à vouloir masquer les problèmes.
- Ingeborg B.Esprit éclairé
Désolée de reparler de mon expérience. Dans mon lycée, une prof d'Anglais s' est suicidée il y a 2 ans car elle ne supportait plus son métier. Cette prof rencontrait déjà de gros problèmes lorsqu'elle était stagiaire. Je me dis que, si quelqu'un avait eu le courage de lui conseiller de changer de voie, elle serait encore en vie. Tu constates qu'il ne s' agit pas d'enfoncer les gens comme tu l'écris un peu puérilement mais de voir la réalité.Rendash a écrit:Ha, ça manquait, la p'tite attaque mesquine
Il n'empêche que même du haut de tes vingt ans d'expérience, même avec le poids que tu voudrais donner à ton "nous", ça ne peut concerner l'ensemble des stagiaires, et que ça n'autorise pas à nier que certains vivent une vraie galère, sont réellement en souffrance, et que ça ne permet pas pour autant de préjuger de leur capacité à résister aux pressions inhérentes au métier. Le plus triste c'est que je pense qu'on est tous d'accord là-dessus, et que ça tourne à la prise de bec pour rien.
Accessoirement, personne n'a demandé de sections réservées aux stagiaires. Est-il possible, en revanche, d'oser espérer que ceux qui font part d'une souffrance ne se voient pas enfoncer, même (surtout) par ceux qui parlent "en général" et donc sont en dehors du sujet? Parce que, si "l'autre son de cloche", c'est "si tu déprimes au bout de trois mois laisse tomber c'est juste que t'es pas fait pour ça", on a l'ESPE et certains tuteurs pour ça.
sinon, où ai-je écrit que je jugeais la personne qui a écrit en premier ? Je réagissais à la personne qui conseillais de s' arrêter un an (chose de plus impossible comme l'a expliqué Cripure).
- User19866Expert
Je suis moins optimiste que toi et ne suis même pas certaine qu'il y ait consensus là-dessus.Rendash a écrit:ça n'autorise pas à nier que certains vivent une vraie galère, sont réellement en souffrance, et que ça ne permet pas pour autant de préjuger de leur capacité à résister aux pressions inhérentes au métier. Le plus triste c'est que je pense qu'on est tous d'accord là-dessus, et que ça tourne à la prise de bec pour rien.
Bref, comme je ne comprends pas ta démarche, Ingeborg, je vais te laisser et te permettre de faire entendre le même son de cloche désagréable que celui qui résonne depuis deux pages déjà. J'espère que les stagiaires en souffrance sauront passer outre. J'espère aussi qu'ils trouveront le moyen d'être plus heureux au quotidien.
- Stagiaire : doutes et envie de démissionner
- pas envie de me plaindre, juste envie de m'exprimer
- Stagiaire certifié devenant stagiaire agrégé
- Etre stagiaire et avoir un stagiaire
- Absurdités : A Créteil, des stagiaires doivent s'inscrire à un "AEU Stagiaire" qui n'existe pas ou à un DU Stagiaire qui n'existe pas encore.
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum